La semaine dernière, je vous ai exposé comment Marx avait à la fois raison et tort au sujet de l’exploitation. Il avait raison dans le sens qu’il existe effectivement une classe dirigeante minoritaire qui exploite une majorité des gens. Il avait également raison sur le fait que la nature de cette exploitation est économique. «il avait également raison de prétendre que les exploiteurs utilisent la force de coercition de l’État afin de perpétrer leur pillage. Là où Marx se trompait, c’est dans l’indentification des vrais coupable, ainsi que leur modus opérandi. Je propose donc d’y jeter un peu de lumière pour vous montrer les véritables parasites grâce aux écrits d’économistes comme Eugen von Böhm Bawerk, Ludwig von Mises, Murray Rothbard et Hans Hermann Hoppe.
Le point de départ est le même que celui de la théorie marxienne, c’est-à-dire l’exploitation du serf par son seigneur ou de l’esclave par son maitre. Le serf est exploité parce qu’il n’a pas le contrôle d’une terre qu’il a lui-même développé et mise en valeur. Le seigneur n’ayant obtenu le titre que par pillage et ne contribue en rien à la mise en valeur de la terre, pas même les semences. Il en va de même pour l’esclave qui n’a pas le contrôle de son propre corps. Ce genre d’exploitation n’existe cependant pas dans un capitalisme pur. Ce n’est pas de l’exploitation de développer et mettre en valeur une ressource qui n’était utilisée par personne auparavant ou d’employer ces ressources dans la production d’autres biens, ni d’épargner ces ressources et ces produits afin de produire des biens futurs. Ces actes en eux-mêmes n’enlèvent rien à personne et des biens additionnels ont été créés. En réalité, là où il y a exploitation est lorsque le principe de première mise en valeur (le «homestead») n’est pas respecté. Ainsi, c’est lorsque le contrôle partiel ou total de ressources ou de biens est obtenu par la force par des gens qui ne l’ont ni développé, ni produit, ni épargné, ni obtenu par une entente contractuelle avec le propriétaire légitime, qu’il y a vraiment de l’exploitation. L’exploitation, c’est l’expropriation d’un bien des premiers utilisateurs, producteurs et épargnants par des non premiers utilisateurs, non-producteurs et non-épargnants. C’est l’expropriation de gens dont la prétention sur leur propriété est le travail, le contrat et l’épargne par des gens dont la prétention ne vient de nulle part et que ne tiennent absolument pas compte du travail ou des contrats des autres.
L’exploitation ainsi définie a toujours fait partie de l’histoire humaine. Nous avons toujours pu nous enrichir que de deux façons. Soit en mettant en valeur des ressources inutilisées, en produisant et en épargnant, soit en expropriant ceux qui mettent en valeur, produisent et épargnent. Il y a toujours eu en parallèle avec la première mise en valeur, la production et l’épargne; l’acquisition non-productive et non-contractuelle de propriétés. À travers le temps, tout comme les producteurs se sont constitués en sociétés et en entreprises, les exploiteurs ont également formé des entreprises d’exploitation à grande échelle, les État et gouvernements. Avec une classe dirigeante, membre de ces sociétés d’exploitation, installée sur un certain territoire et exploitant les ressources économiques de producteurs exploités, le centre de l’Histoire devient bel et bien une lutte entre exploitants et exploités. Sur cette évaluation de l’histoire, les marxistes et autrichiens pourraient trouver un terrain d’entente.
Alors que les entreprises productrices apparaissent et disparaissent grâce au soutien ou l’absence de soutien des consommateurs, la classe dirigeante n’apparait pas vraiment parce qu’il existe une demande pour ses services. Il serait plutôt absurde de croire que des producteurs consentent réellement à leur expropriation. On doit les forcer à l’accepter. La classe dirigeante ne disparait pas non plus quand on le souhaite. Nous ne pourrions pas la faire partir en s’abstenant de transiger avec elle, comme on pourrait réduire une entreprise productive à la faillite. La classe dirigeant tient son revenu de transactions non-productives et non-contractuelles, de sorte qu’elle n’est affectée par aucun boycott. La seule chose qui puisse abattre une entreprise d’exploitation est, pour reprendre un terme marxiste, un certain état de « conscience de classe », c’est à dire le degré auquel la classe exploitée est consciente de son exploitation.
Un exploiteur fait des victimes et ces victimes peuvent devenir des ennemis. Il pourrait être possible pour les exploiteurs d’utiliser la simple force pour maintenir une population similaire d’exploités, mais la force seule ne saurait suffire à permettre d’exploiter une population largement supérieure en nombre. Pour y réussir, il faut que la majorité de cette population accepte comme légitime les actes d’exploitation. Il faut que la majorité ait abandonné l’idée de résister les acquisitions non-productives et non-contractuelles de propriété. Le pouvoir de la classe dirigeante ne peut être brisé que si les expropriés acquièrent une idée claire de leur état et s’unissent et s’indignent des acquisitions non-productives et non-contractuelles de propriété et refusent d’y contribuer.
L’abolition de la domination féodale et absolutisme a été le fruit d’une telle prise de conscience à travers le libéralisme des droits naturels. Cependant, suite à une dégradation de la conscience de classe, le processus de libéralisation s’est inversé et le niveau d’exploitation s’est accru de puis la fin du XIXe siècle et en particulier depuis la première guerre mondiale. Du point de vue des autrichiens, les marxistes portent une partie du blâme pour cette perte de conscience en occultant la conception correcte de l’exploitation, celle dont les développeurs initiaux, producteurs et contractants sont victimes de la part de ceux qui ne produisent rien; par la fausse opposition entre le capitaliste et le salarié.
L’institution d’une classe dirigeant exploitante sur une classe exploitée beaucoup plus nombreuse doit passer par l’imposition d’un système de droit public, superposé à un système de droit privé. La classe dirigeante protège sa situation dominante en créant une constitution pour le fonctionnement interne de son entreprise. En formalisant le fonctionnement interne de l’État, elle crée une certaine stabilité juridique qui instaure une opinion publique favorable. La constitution rationalise du même coup le « droit » des représentants de l’État de se livrer à des acquisitions de propriété de façon non-contractuelle et non-productive. Ce système de subordination du droit privé au droit public crée un dualisme dans lequel il existe un ensemble de lois pour les dirigeants et les dirigés. Contrairement à ce que croient les marxistes, ce n’est pas parce que les droits de propriétés sont reconnus par la loi qu’il existe une justice de classe, mais plutôt parce qu’il existe une distinction légale entre une classe agissant selon le droit public, et une autre agissant selon un droit privé subordonné. L’État n’est pas exploiteur parce qu’il protège les droits de propriété capitalistes, mais parce qu’il est exempt d’avoir à acquérir sa propriété par la production et le contrat.
En tant qu’entreprise exploitante, l’État a avantage à ce qu’un bas niveau de conscience de lasse règne à tout moment. La redistribution de la propriété et du revenu est un moyen efficace de « diviser pour régner ». C’est le moyen que l’État utilise pour semer la zizanie au sein de la société. La redistribution du pouvoir d’état par la démocratisation, en ouvrant à tout le monde les positions de pouvoir permet également de réduire la résistance à l’exploitation en tant que telle.
L’État est également le grand centre de la propagande. Donc, l’exploitation c’est la liberté; les impôts sont des « contributions volontaires »; les relations non-contractuelles deviennent conceptuellement contractuelles; un gouvernement pour et par le peuple; sans l’État, il n’y aurait ni droit, ni sécurité et les pauvres mourraient de faim, etc. Tout ça fait partie d’une superstructure idéologique visant à légitimer l’exploitation économique.
Les marxistes ont également raison d’identifier une collaboration entre les capitalistes et l’État, même si leur explication est fausse. Ce n’est pas parce que les bourgeois considèrent que l’État garantit les droits de propriété, il viole ces droits plutôt allègrement, mais parce que plus une entreprise est grande, plus elle est passible d’être exploitée par l’État, mais plus grands aussi sont les gains si elle se voit accorder par l’État une protection particulière des contraintes de la concurrence capitaliste. C’est pourquoi « l’establishment » bourgeois est intéressé par l’État et veut l’infiltrer.
En retour, l’État s’intéresse à la collaboration avec les capitalistes à cause de son pouvoir financier. Plus précisément, il s’intéresse à la haute finance afin mettre en œuvre en coopération avec l’élite bancaire et son système de réserves fractionnaires pour créer de la fausse monnaie dans un cartel dirigé par une banque centrale. Cette symbiose permet entre autre à la classe dirigeante de s’infiltrer à même le système nerveux de la société civile.
Dans la réalité, la théorie marxiste sert bien les véritables exploiteurs en détournant l’attention vers des boucs-émissaires de convenance. Le grossissement constant des État et la concurrence entre ceux-ci, mènera inévitablement à la concentration du pouvoir et la stagnation économique. Lorsque ça se produira, les pressions anti-étatiques viendront un jour mettre ce système à bas. Mais contrairement à ce que prétendent les marxistes, la solution ne sera certainement pas la socialisation des moyens de production. La propriété sociale est non-seulement inefficace et impraticable, comme l’expose von Mises dans son livre « Socialisme », mais il est incompatible avec l’idée que l’état puisse un jour dépérir. Si les moyens de production sont possédés collectivement et si on suppose que les idées de tout le monde concernant l’utilisation des ces moyens de production ne coïncideront pas toujours, ces moyens de production nécessiteront une intervention perpétuelle de l’État, c’est à dire d’une institution ayant la force d’imposer la volonté des uns contre la volonté des autres. Au contraire, le dépérissement de l’État et avec lui, la fin de l’exploitation et une prospérité sans précédent ne peut que passer par l’avènement d’une société de propriété privée pure sans autre régulation que le droit privé.
Dans un article précédent, j’ai déjà effleuré la théorie marxiste de l’exploitation. Aujourd’hui j’aimerais l’opposer à une théorie alternative, celle de l’école autrichienne d’économie. Comme vous verrez, et vous en serez peut-être étonnés, les deux théories ont un tronc commun. Là où elles divergent est sur la nature des exploitants et des exploités. J’entends vous exposer la théorie marxiste et ses failles dans la première partie et la théorie autrichienne dans la seconde.
Commençons donc par le noyau de la croyance marxiste:
« L’histoire de l’humanité est l’histoire de la lutte des classes ». Selon Marx, C’est l’histoire de la lutte entre une classe dirigeante relativement restreinte et une classe d’exploités plus large. L’exploitation est économique. La classe dirigeante exproprie une partie de la production des exploités, une « plus-value ».
La classe dirigeant est unie par son intérêt commun de poursuivre sa domination. Elle n’abandonne jamais délibérément son pouvoir et ne peut être délogée que par la lutte qui dépend de la conscience de classe des exploités. C’est-à-dire à quel point les exploités son conscient de leur sort et sont unis avec les autres membres de leur classe en opposition à leur exploitation
La domination de classe se manifeste, dans les termes marxistes par des « relations de productions » particulières. Pour protéger ces relations, la classe dirigeante forme et dirige l’État comme appareil de coercition. L’État impose une structure de classe et favorise la création et l’entretien d’une superstructure idéologique destinée à fournir une légitimité à cette structure de domination de classe.
A l’intérieur, le processus de concurrence au sein de la classe dirigeante engendre la tendance à une concentration et à une centralisation croissantes. Un système polycentrique d’exploitation est progressivement remplacé par un système oligarchique ou monopolistique. De moins en moins de centres d’exploitation demeurent en fonction, et ceux qui restent sont de plus en plus intégrés dans un ordre hiérarchique. A l’extérieur, c’est-à-dire vis-à-vis du système international, ce processus interne de centralisation conduira (avec d’autant plus d’intensité qu’il sera plus avancé) à desguerres impérialistes entre États et à l’expansion territoriale de la domination exploiteuse.
Finalement, la centralisation et l’expansion de la domination exploiteuse se rapprochant progressivement de sa limite ultime de domination mondiale, la domination de classe sera de moins en moins compatible avec le développement et l’amélioration ultérieures des « forces productives ». La stagnation économique et les crises deviennent de plus en plus caractéristiques et créent les « conditions objectives » pour l’émergence d’une conscience de classe révolutionnaire chez les exploités. La situation devient mûre pour l’établissement d’une société sans classes, le « dépérissement de l’Etat », le remplacement du « gouvernement des hommes par l’administration des choses », et ilen résulte une incroyable prospérité.
Ces thèses sont parfaitement justifiables, mais malheureusement, elles sont déduite d’une théorie de l’exploitation qui est absurde. Pour Marx, des systèmes pré-capitalistes tels que l’esclavagisme et la féodalité sont caractérisés par l’exploitation. Ça va de soit. Évidemment, l’esclave n’est pas le propriétaire de son propre corps es se voit exproprié de tous les fruits de son labeur au profit de son maitre qui le lui fournit que sa subsistance et le seigneur féodal, en s’appropriant de terres qui ont été défrichées par les serfs par simple attribution royale, profite sur le dos des paysans. Il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’exploitation et que l’esclavage et la féodalité entravent le développement des forces productives. Ni l’esclave, ni le serf ne produiraient autant qu’ils ne le feraient en l’absence d’esclavage ou de servage.
Par ailleurs, Marx maintient que rien n’est changé dans un système capitaliste. C’est à dire, si l’esclave devient un travailleur libre ou que le paysan décide de cultiver une terre qu’un autre a été le premier à développer et paie un loyer en échange du droit de le faire. C’est vrai que dans le chapitre 24 de Das Kapital, Marx démontre que la plus grande part de la propriété capitaliste initiale provient du pillage, de l’accaparement des terres et de la conquête; et dans le chapitre 25 il décrit le rôle de la force et de la violence dans l’exportation du capitalisme au Tiers-monde. C’est essentiellement correct, et dans la mesure où ça l’est, je ne nierai pas le caractère exploiteur de ce capitalisme là.
Ce que Marx omet de mentionner, à travers son récit propre à inciter l’indignation du lecteur, est que même un capitalisme où l’appropriation originelle du capital serait la résultante de la première mise en valeur (ou homesteading, en anglais), du travail et de l’épargne; serait tout autant exploiteur. Comment est-ce exploiteur? Selon Marx, le capitaliste paie un certain montant d’argent en matières premières et en salaires pour produire un bien qu’il revend pour un montant supérieur, dégageant un profit, ou une « plus-value » qui est prélevée des salaires des prolétaires. En d’autre termes, le capitaliste paie l’équivalent de trois jours de travail au salarié alors qu’il en a travaillé cinq et s’approprie le reste. Donc, selon Marx, il y a exploitation.
Où est la faille dans cette analyse? Elle réside dans la raison pourquoi une travailleur libre accepterait ce genre d’arrangement. C’est parce que le salaire qui lui est payé représente une valeur actuelle, alors que les biens produits représentent une valeur future et que le salarié considère qu’un montant d’argent maintenant a plus de valeur que le même montant plus tard. Après tout, un salarié pourrait décider d’être travailleur autonome et ainsi récupérer la valeur totale de son produit, mais ça impliquerait bien entendu qu’il devra attendre que ce produit soit fabriqué et vendu avant de le récolter. Ça implique également qu’il devra aussi, avant de récolter les fruits de son labeur, payer pour les différents outils et matériaux nécessaires à la production. Accepter un salaire lui permet de vendre son travail, sans avoir à investir dans les autres facteurs de productions et sans avoir à attendre que le produit soit fini et vendu. Il préfère donc recevoir ce montant plus petit, en échange de ces avantages.
À l’opposé, pourquoi un capitaliste investirait-il dans une ligne de production, s’il ne retirait pas une valeur supérieure au montant investit? Pourquoi se priverait-il de ce montant pendant toute la période de production, alors qu’il pourrait tout aussi bien l’utiliser pour sa propre consommation? S’il doit payer les salaires des travailleurs maintenant, il faut que ça lui rapporte quelque part dans le futur, sinon pourquoi le ferait-il? Ceci fait aussi abstraction du fait que le capitaliste doit aussi fournir les autres facteurs nécessaires à la production, et que par conséquent, le travail du salarié ne pourrait compter que pour une fraction du produit final, puisque s’il travaillait à son propre compte, il devrait également assumer ces coûts.
Ce qui ne fonctionne pas dans la théorie marxiste de l’exploitation est qu’elle ne reconnait pas le phénomène de la préférence temporelle dans l’action humaine. Le fait que le travailleur ne reçoive pas la « pleine valeur » de son travaille n’a rien à voir avec l’exploitation, mais découle du fait qu’on ne peut pas échanger des biens futurs contre des biens présents sans payer une escompte. La relation entre le salarié et le capitaliste, contrairement à celle de l’esclave et de son maitre, n’est pas antagoniste, elle est plutôt symbiotique dans la mesure où chacun y tire un avantage. Le travailleur préférant recevoir un certain montant maintenant, alors que le capitaliste préfère la promesse d’un plus gros montant dans le futur.
Il va sans dire que si la théorie de l’exploitation marxiste est fausse dans son identification des exploiteurs et de la nature même de la méthode d’exploitation, toute les idées qui en découlent pour mettre fin à cette exploitation sont essentiellement incorrectes également. La semaine prochaine, je vous présenterai ce que les économistes autrichiens considèrent comme l’interprétation correcte de l’exploitation qui prévaut dans la société.
Le socialisme est une de ces idées qui est très attrayante sur papier, du moins pour certains, mais qui n’a jamais réussi à fonctionner dans le monde réel. Ce n’est pas faute d’essayer, on a essayé d’implanter la société idéale de Karl Marx dans de nombreux pays, notamment l’URSS, les pays de l’Europe de l’est, la Chine, Cuba et la Corée du Nord. Chaque fois, le résultat a été similaire: mise en place d’une oligarchie gouvernante, appauvrissement de la population en général, exécution de masse des opposants au nouveau régime, perte de libre arbitre et violation des droits humain. Bref, le socialisme c’est l’épitomé de la pensée collectiviste et l’aboutissement logique de cette mentalité.
Certains démagogues essaieront de vous faire croire que toutes ces « expériences » passées n’étaient pas du véritable socialisme. Qu’aucun pays n’a encore établi le socialisme parfait. Qu’après la révolution et l’expropriation, le régime qui établit le socialisme par la force, laisserait sa place à une démocratie et que nous vivrions dans une sorte d’Utopie ou tous verraient leurs besoins comblés. Ils négligent le plus souvent de mentionner en gros détails comment ils y parviendront par contre. L’inconvénient pour eux est que leur Nirvana est irréalisable.
En 1920, l’économiste Ludwig von Mises fût le premier à démontrer pourquoi le socialisme est impossible. Je vous invite d’ailleurs à aller lire son essai par vous-même. Son flambeau fût ensuite repris par d’autres économistes comme Friedrich Hayek (Nobel d’économie, 1974) et Josef Schumpeter.
L’économie dirigée
Si l’expropriation des moyens de production et la répartition égale de la richesse selon le crédo « De chacun selon son habileté, à chacun selon son besoin » peuvent sembler attrayants, l’application de cette doctrine est pour le moins problématique. La premier de ces problèmes est la gestion de l’économie, puisqu’une répartition égale des richesse implique un économie dirigée. La « présomption fatale » des socialistes est de sous-estimer grossièrement la complexité d’une économie et comment la planification d’un tel système est hors de portée du commun des mortels. Si vous prenez le temps de vous imaginer tout ce qui doit être accompli pour produire une sandwich au jambon ou la fabrication d’un crayon et multipliez ça par plus d’un milliard d’industries, vous commencerez peut-être à entrevoir l’ampleur du problème à coordonner toutes ces activités. Maintenant imaginez qu’en plus, les conditions de toutes ces milliards de variables puisse changer de seconde en seconde. Une économie est complexe à ce point. Il n’existe pas un ordinateur sur terre qui soit assez puissant pour assimiler toute cette information et agir, encore moins un homme, ou un comité. Mais ce n’est que le premier problème. Il y en a d’autres
Les incitatifs
Un autre problème est que le socialisme oublie que la nature humaine fait que nous fonctionnons par des incitatifs et elle néglige de nous les fournir. Dans une économie de marché, ces incitatifs composent ce qu’on appelle les trois « P »: Prix, Profit et Propriété.
Les prix, quand ils sont déterminés par le jeu de l’offre et la demande, nous livrent de l’information sur la disponibilité d’une denrée. Un prix élevé peut indiquer qu’une denrée est rare tandis qu’un bas prix peut indiquer qu’elle est plus abondante. Cette information est un incitatif qui modifie le comportement des consommateurs. Par exemple, si le prix de l’essence est élevé, nous aurons tendance à utiliser moins notre auto et acheter des autos plus petites offrant une meilleure consommation d’essence. Si le prix de l’essence est plus bas, peut-être que nous allons nous laisser tenter par un VUS. Mais lorsque les prix sont contrôlés de façon arbitraire, ils ne reflètent plus l’état de rareté ou d’abondance. Si les prix sont fixés trop bas, il y aura un surplus, s’ils sont trop bas, il y aura une pénurie. Un bel exemple fût lorsque les États-Unis ont institué des contrôles de prix sur l’essence dans les années 1970. Le résultat fût une pénurie d’essence dans le pays le plus riche du monde.
La comptabilisation des profits et pertes est aussi un puissant facteur dans une économie. La production d’un bien peut se faire de différentes façons en combinant divers facteurs de production de façon différentes. Quels métaux utiliser dans la fabrication? Dans quelle proportion? Devrait-on utiliser de la main d’oeuvre ou recourir à l’automatisation? Comment décider ce qui est plus efficace? C’est ce rôle que joue les profits et pertes. Si on combine les facteurs de productions de façon efficace, nous enregistrerons un profit. Si nous le faisons de façon inefficace, nous aurons vraisemblablement des pertes. Ces variable permettent de déterminer quelles lignes de production sont efficaces et doivent être poursuivies et quelles devraient être abandonnées. Les profits et pertes dont un incitatif à utiliser efficacement les ressources disponibles. Sans profits, comme le propose le système socialiste, nous aboutissons à des résultats comme nous avons vu après l’écroulement de l’URSS: des milliers de tracteurs de fermes qui rouillaient dans les champs faute de carburant, dans un pays qui avait pourtant d’immense ressources pétrolières.
Le concept de propriété est aussi un facteur négligé. Par propriété, nous entendons l’utilisation du fruit de notre labeur dans l’acquisition de biens durables. Ceci inclut équipement, bâtiment, terrains, etc. Les droits de propriété sont un incitatif important à la croissance économique. L’Histoire a démontré que la possession publique d’un bien amène à sa dilapidation alors que la propriété privée amène à un meilleur entretien de ce bien. En d’autres mots, nous prenons mieux soin de notre propre propriété que celle des autres, ou celle qui n’appartient à personne en particulier. Un exemple fût la tragédie des communaux qui réfère à une expérience menée en Angleterre au 16e siècle de créer des pâturages communaux à la disposition de certains villageois. Ces pâturages devinrent vite surexploités alors que les villageois se concurrençaient pour l’utilisation du pâturage par leur bétail. Lorsqu’un bien nous appartient, nous avons un plus grand incitatif à en prendre soin. Puisque le socialisme est la possession commune des moyens de production, il devient de ce fait une tragédie des communaux à grande échelle.
Puis finalement, on oublie l’incitatif le plus important. Si tout le monde gagne le même revenu peu importe leur effort, quel incitatif auront-ils à se dépasser? Tous les jours, beaucoup d’entre nous se lèvent tôt le matin pour aller ensuite passer 7 ou 8 heures par jour à travailler. Il n’y a en réalité qu’une raison pour laquelle nous nous soumettons à ce genre de routine: Le salaire qu’on nous offre en échange a une plus grande utilité à nos yeux, que les heures de loisir que nous aurions autrement. Cependant, la plupart d’entre nous ne fourniront à notre employeur que l’effort suffisant pour qu’il ne soit pas tenté de nous remplacer, donc le strict minimum requis. Certains fourniront plus dans le but d’obtenir un meilleur salaire et de l’avancement. Par contre, si cet effort supplémentaire n’est pas récompensé, nous retombons dans le strict minimum. Encore une fois, c’est la nature humaine.
Pourquoi les mauvais se retrouvent toujours au sommet?
Nous entendons souvent les socialistes dire que telle ou telle expérience socialiste aurait réussi, si seulement elle avait été menée par une personne éclairée (comme eux-même, par exemple), mais elles sont toutes tombées sous la coupe d’un horrible dictateur. Pourquoi? Au chapitre 10 de « La route de la servitude », Hayek offre une explication. Je vous la résume en quelques lignes. Puisque le socialisme requiert une économie dirigée et que celle-ci requiert le contrôle absolu de toute l’activité économique, ça confère à celui qui la dirige une pouvoir énorme. Comme l’a si bien dit Lord Acton, « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ». Ce genre de pouvoir va tout naturellement attirer des hommes qui ont une certaine soif du pouvoir et le fait d’exercer un pouvoir absolu a tôt fait de dénuer même un saint de tout scrupule. Il ne devrait donc pas être surprenant lorsqu’on veut installer un régime suffisamment puissant pour exproprier (et liquider) ces parasites bourgeois, puis ensuite établir une économie dirigée, que tôt ou tard, un despote comme Staline, Pol Pot, Mao, Ho Chi Minh ou Kim Jong Il vienne qu’à en prendre le contrôle. Ce n’est pas un accident, c’est inhérent au système. Le gouvernement qui est assez puissant pour tout vous donner est aussi assez puissant pour tout vous enlever, même votre libre arbitre.
Le socialisme est une maitresse jalouse
Comme une maitresse jalouse, il ne tolère aucune concurrence. Il ne peut donc pas y avoir de dissension sous un régime socialiste. Tous doivent y adhérer sans réserve. Puisque la nature humaine à tendance vers le scepticisme, il est dans la nature de l’homme de tout questionner. Comme vous pouvez l’imaginer, pour les socialistes, ça cause de petits ennuis. Mais les écrits de Marx sont très explicites à ce sujet. C’est soit on suit, soit on meurt. Lénine, Staline et Mao en particulier, se sont fait un devoir de le prendre à cœur.
Selon Einstein, la folie est de toujours répéter le même comportement et espérer un résultat différent. Je vous laisse ruminer sur la sagesse de répéter une autre expérience socialiste.
Le monde politique est truffé d’étiquettes. Nous pouvons être conservateur ou libéraux, droitiste ou gauchistes, démocrates, républicains, libertariens, communistes, fascistes, etc… Mais au travers toutes ces étiquettes, personne n’arrive à décrire de façon précise ce que ces étiquettes représentent vraiment, Ces étiquettes ne servent qu’à attribuer une aura de bonté ou de méchanceté selon celui qui les emploie et les émotions qui sont déclenchées par le discours et chaque orateur semble en avoir une définition différente. Afin de dégager un sens dans les débat politiques, il est essentiel d’abandonner le vieux vocabulaire et établir un vocabulaire plus simple.Une fois que les termes sont clairement définis, beaucoup de gens se rendront compte qu’ils sont d’accord sur l’essentiel.
Vous serez probablement surpris d’apprendre que pratiquement tous les débats politiques peuvent se diviser en deux courants de pensée communs. Ces courants de pensée encouragent tous deux des actions à prendre, mais la grande différence de provient pas autant des actions elles-même mais des principes qui motivent ces actions. Ce grand débat est en fait entre l’éthique du collectivisme et celle de l’individualisme. Ces deux mots ont une signification réelle. Nous reconnaissons au départ que les adhérents des deux courants de pensée sont mus par des bonnes intentions et qu’ils veulent tous le bien de leurs familles et du monde en général. Là où ils divergent est le moyen d’y arriver. Dans ce billet en cinq parties, j’aimerais explorer les points communs et divergences des ces deux courants de pensée tels qu’exposés par l’écrivain et philosophe G. Edward Griffin. La première partie traitera des droits humains, la deuxième traitera de la suprématie du groupe, la troisième de coercition et liberté, la quatrième de l’égalité et l’inégalité devant la loi et la cinquième du rôle du gouvernement.
Partie V: Le véritable rôle du gouvernement
Le temps es venu de se débarasser des définitions confuses, de l’illusion des opposés et du mythe que le monde est trop compliqué pour bien le comprendre. La réponse à ces questions est en réalité bien plus simple qu’on ne le croit. Il n’existe que deux approches. L’approche collectiviste et l’approche individualiste. Maintenant que nous avons défini l’origine des droits, démontré la fausseté de la suprématie du groupe, démontré l’immoralité de la coercition et la nécessité de l’égalité devant la loi; il ne demeure qu’une seule question: Quel est le véritable rôle d’un gouvernement?
Les collectivistes croient que le rôle du gouvernement doit être positif, que l’État doit prendre l’initiative dans toutes les affaires humaines. Qu’il doit être agressif, qu’il doit mener et pourvoir à la société. Il doit être le grand organisateur de la société.
Les individualistes, quant à eux, croient que le rôle du gouvernement doit être négatif et défensif. Son rôle n’est pas de pourvoir, mais de protéger. Car si on donne le pouvoir à l’État de pourvoir pour certains, il doit aussi avoir le pouvoir de prendre aux autres. Une fois que nous lui avons donné ce pouvoir, il y en aura toujours qui tenteront de l’utiliser à leur fins. Il mènera toujours au pillage légalisé et à la perte de liberté. Si un gouvernement est suffisamment puissant pour nous donner tout ce que nous désirons, il est également assez puissant pour nous enlever tout ce que nous possédons. Donc le véritable rôle du gouvernement devrait être de protéger la vie, la liberté et la propriété de ses citoyens, sans plus.
Nous entendons souvent parler de l’opposition entre la gauche et la droite, mais qu’est-ce que c’est réellement? Par exemple, on nous enseigne que le socialisme et le communisme représentent l’extrême gauche et que le nazisme et le fascisme représentent l’extrême droite. Ici nous avons deux puissantes idéologies et l’impression est qu’elles sont diamétralement opposées, mais quelle est la différence? Elles ne sont pas opposées du tout, elle sont les mêmes.
Les symboles sont différents, mais lorsqu’on analyse le communisme et le nazisme, on se rend compte que ce sont toutes deux des doctrines socialistes. Le communisme a toujours été à propos de l’implémentation du socialisme. Le parti des Nazi s’appelait le Parti National des Travailleurs Socialistes. Les communistes font la promotion d’un socialisme international alors que les nazis faisaient la promotion d’un socialisme nationaliste. Les communistes font la promotion du conflit des classes et la haine des bourgeois pour obtenir la loyauté et l’obeissance de leurs disciples, alors que les Nazis utilisaient le conflit racial et la haine des autres races à cette même fin. Le communisme prône la nationalisation des moyens de production par l’État tandis que le Nazisme se contentait de « socialiser » les propriétaires (voir les citations ci-bas), mais les deux approches reviennent à un contrôle total de l’état sur ces moyens de productions. Autrement, il n’existe pratiquement aucune différence entre les deux (l’organisation en Soviets n’est qu’une autre forme d’étatisme, après tout. La mentalité demeure la même). Ces deux idéologies demeurent des épitomés du collectivisme. Et pourtant on nous enseigne toujours qu’elles sont à des extrémités opposées du spectre politique.
Je veux que chacun de conserver les biens qu’il a acquis pour lui-même selon le principe que le bénéfices à la communauté supplantent les bénéfices au particulier. Mais l’État doit conserver la supervision et chaque propriétaire devrait doit se considérer comme étant appointé par l’Etat. Il est de son devoir de ne pas utiliser ses biens contre les intérêts des autres parmi son propre peuple. C’est la question cruciale. Le Troisième Reich conservera toujours le droit de contrôler les propriétaires de biens. – ( Adolf Hitler – Tiré d’un discours en 1931.)
Qu’ils possèdent des terres ou des usines autant qu’ils veulent. Le facteur décisif est que l’Etat, par le Parti, règne sur eux, peu importe qu’ils soient propriétaires ou travailleurs. (…) Pourquoi se donner le mal de socialiser les banques et les usines? Nous socialisons les êtres humains. – (Lettre de Hitler à Hermann Raushning)
Il n’y a qu’une seule chose qui ait un sens quand nous définissions le spectre politique et c’est d’avoir un spectre avec l’absence de gouvernement à une extrémité (l’anarchie) et un gouvernement totalitaire (totalitarisme) à l’autre extrémité. Ainsi nous retrouvons le communisme et le nazisme tous les deux à la même extrémité du spectre. Pourquoi? Parce qu’ils sont tous deux basés sur le collectivisme. Le communisme, le nazisme, le fascisme et le socialisme gravitent tous vers un gouvernement de plus en plus gros et de plus en plus tentaculaire tout simplement parce que c’est la nature du collectivisme. Sous un régime collectiviste, la résolution de problèmes est la responsabilité du gouvernement. Plus il y a de problèmes à résoudre, plus le gouvernement doit devenir puissant pour les résoudre. Lorsque nous acceptons que le gouvernement doit résoudre les problèmes de la société, nous embarquons sur la pente glissante et il n’y a aucun endroit où arrêter jusqu’à ce que vous arriviez à l’extrémité de l’échelle qui est un gouvernement totalitaire. Peu importe quel nom vous lui donnez, ou quelle nouvelle étiquette vous inventez, le collectivisme est le totalitarisme.
La réalité est que l’axe politique linéaire est un trompe l’œil. C’est en réalité un cercle. Si on recourbe les extrémités jusqu’à ce qu’elles se touchent, nous constatons que l’anarchie, l’absence de gouvernement, mène à l’autorité par celui qui a les plus gros poings ou les plus gros fusils, ce qui nous ramène au totalitarisme en un clin d’œil. En ayant un cercle, la seule position logique où nous devrions nous placer est à l’opposé des deux extrêmes. Bien sûr, nous devons avoir une forme d’organisation sociale et politique, mais elle doit être fondée sur l’individualisme, avec une affinité vers le moins de gouvernement possible et non sur le collectivisme, qui a une affinité vers le plus grand gouvernement possible. Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins.
Conclusion
Depuis le début du 20e siècle, nous avons assisté à une augmentation fulgurante de la taille de tous les états de ce monde. Nous avons également assisté à une monté fulgurante de crimes d’état, de répression politique et de génocides. Même la démocratie n’est pas garante de liberté. Ici au Québec, nous sommes secoués par scandale par dessus scandale. Il ne se passe pas une journée sans que nous de lisions une histoire de corruption dans les journaux. Que nous élisions des gouvernements de droite ou de gauche ne change rien à la donne. La solution au problème n’est pas de tenter de destituer les politiciens corrompus pour les remplacer par des politiciens supposément plus vertueux (comme s’il pouvait y en avoir), parce que le problème n’est pas les politiciens. Le problème n’est pas le système politique comme tel. Le véritable problème est la mentalité derrière le système. À partir du moment que nous acceptons la prémisse que c’est le gouvernement qui nous donne ou nous enlève nos droits, nous entreprenons notre voyage sur la route de la servitude. À partir du moment que nous percevons l’État comme étant un pourvoyeur plutôt qu’un protecteur, nous ouvrons la porte à l’utilisation du trésor public comme un plat de bonbons dans lequel tous les groupes organisés pourrons se servir et qui laissera tous ceux qui ne saurons pas s’organiser avec la note. C’est la nature même de cette mentalité. Tout ce que je demande, c’est que vous regardiez le monde d’un œil critique et vous verrez que je dis vrai. N’allez surtout pas me croire sur parole. Faites vos propres recherches.
Friedrich Hayek
« Ambition, impatience, hâte d’agir sont souvent dignes d’admiration chez des individus, mais elles sont pernicieuses quand elles guident l’usage du pouvoir de contraindre et de corriger aux mains de gens qui, une fois investis de l’autorité, supposent que celle-ci s’accompagne d’une sagesse supérieure, et par conséquent du droit d’imposer aux autres leurs convictions. »
– Friedrich A. Hayek, La constitution de la liberté, 1960.
Le monde politique est truffé d’étiquettes. Nous pouvons être conservateur ou libéraux, droitiste ou gauchistes, démocrates, républicains, libertariens, communistes, fascistes, etc… Mais au travers toutes ces étiquettes, personne n’arrive à décrire de façon précise ce que ces étiquettes représentent vraiment, Ces étiquettes ne servent qu’à attribuer une aura de bonté ou de méchanceté selon celui qui les emploie et les émotions qui sont déclenchées par le discours et chaque orateur semble en avoir une définition différente. Afin de dégager un sens dans les débat politiques, il est essentiel d’abandonner le vieux vocabulaire et établir un vocabulaire plus simple.Une fois que les termes sont clairement définis, beaucoup de gens se rendront compte qu’ils sont d’accord sur l’essentiel.
Vous serez probablement surpris d’apprendre que pratiquement tous les débats politiques peuvent se diviser en deux courants de pensée communs. Ces courants de pensée encouragent tous deux des actions à prendre, mais la grande différence de provient pas autant des actions elles-même mais des principes qui motivent ces actions. Ce grand débat est en fait entre l’éthique du collectivisme et celle de l’individualisme. Ces deux mots ont une signification réelle. Nous reconnaissons au départ que les adhérents des deux courants de pensée sont mus par des bonnes intentions et qu’ils veulent tous le bien de leurs familles et du monde en général. Là où ils divergent est le moyen d’y arriver. Dans ce billet en cinq parties, j’aimerais explorer les points communs et divergences des ces deux courants de pensée tels qu’exposés par l’écrivain et philosophe G. Edward Griffin. La première partie traitera des droits humains, la deuxième traitera de la suprématie du groupe, la troisième de coercition et liberté, la quatrième de l’égalité et l’inégalité devant la loi et la cinquième du rôle du gouvernement.
Partie IV: Égalité et inégalité devant la loi
La quatrième chose qui différencie les idéologies collectivistes et individualistes a rapport avec la façon que les gens sont traités devant la loi. Les individualistes croient que nous sommes tous différents. Que nous sommes supérieurs et inférieurs aux autres de multiples façons, mais que chacun de nous mérite d’être traité de la même façon par la loi, peu importe notre sexe, notre âge, notre race, notre religion, etc.
Les collectivistes croient que la loi doit traiter les gens inégalement afin d’obtenir certains changements désirés dans la société. Ils considèrent le monde tragiquement imparfait. Ils voient la pauvreté, la misère et l’injustice et concluent que quelque chose doit être fait pour corriger les forces qui causent ces situations. Ils se croient des ingénieurs sociaux, doués de la sagesse nécessaire pour restructurer la société en quelque chose de plus humain et plus juste. Pour ce faire, ils doivent intervenir dans toutes les facettes des activités humaines et rediriger ces activités selon leur plan. Ce qui veut dire qu’ils doivent redistribuer la richesse et utiliser les forces policières pour forcer certains comportements. Les conséquences de cette mentalité peuvent être constatées un peu partout à travers le monde. Presque tous les pays ont un système d’imposition qui traite les gens inégalement selon leur revenus, leur état civil, le nombre d’enfants, leur âge et même le genre d’investissements qu’ils ont. Le but de cet arrangement est de redistribuer la richesse, c’est à dire de favoriser certaines classes ou certains groupes au détriment des autres. Fréquemment ils ont même certaines clauses dans la loi de l’impôt qui exempte une corporation ou un groupe d’influence en particulier. Certaines lois distribuent également des subventions à certains groupes ou corporations. L’inégalité est la seule raison d’être de ces lois Dans la sphère sociale, ils ont des lois pour établir des quotas de race, de sexe, des plans de discrimination positive ou pour interdire l’expression d’opinions qui peuvent offenser certains groupes ou les planificateurs eux-mêmes.Dans tous les cas, il y a une application inégale des lois basée sur quel groupe auquel on appartient.
On nous dit que tout ça est nécessaire pour assurer une société plus équitable, mais pourtant, après plus de cent ans d’ingénierie sociale, il n’existe aucun endroit au monde où les collectivistes peuvent pointer et dire que leur plan a fonctionné tel qu’ils l’avaient prévu.
Imaginons une ligue de basketball où les joueurs de la moitié des équipes doivent jouer avec un bras lié dans le dos. Il n’y a personne, individualiste ou collectiviste qui considèrerait cette situation équitable. Supposons maintenant qu’on décrète que l’année suivante, les équipes qui n’avaient pas les bras liés doivent maintenant les attacher et que celles qui étaient restreintes peuvent jouer avec les bras libres. Est-ce que c’est maintenant équitable? Avant que vous ne répondiez, supposons que tous les joueurs de l’année précédente ont pris leur retraite et ont été remplacés par des nouveaux joueurs, est-ce toujours équitable? Il y a une prémisse importante dans cet exemple. Il identifie les joueurs comme des individus et non comme les membres d’une équipe collective.
Utilisons maintenant un exemple plus d’actualité de groupes qui ont historiquement été floués par les règles comme les peuples autochtones de l’Australie, du Canada et des États-Unis (on pourrait facilement inclure les afro-américains et les hispano-américains dans le lot). Leur lutte a toujours été contre le biais raciste qui limite leurs opportunités. Tout le monde peut s’accorder à dire que ces règles doivent être changées afin qu’ils puissent jouer avec les mains déliées, mais que dire si nous décidons d’aller plus loin et que nous leur garantissons des avantages comme des emplois garantis ou des exemptions d’impôts, peu importe leur situation financière, simplement parce qu’ils appartiennent à ce groupe? Dans la quête de l’égalité des droits, est-ce que la substitution de discrimination négative pour une discrimination positive a une chance de porter des fruits? Les individualistes croient que cette voie ne fait qu’accentuer les ressentiments en créant une société ou tout le monde s’identifie à des groupes différents perpétuellement à la quête de traitement préférentiel. Beaucoup de livres ont été écrits au sujet de l’utopie collectiviste, mais partout où elle est appliquée, le résultat est toujours plus de pauvreté, de souffrance et d’injustice qu’avant.
L’individualisme est basé sur la prémisse que tous les citoyens sont égaux vis à vis la loi, peu importe leur race, leur religion, leur sexe ou leurs opinions politiques. Aucune classe ne peut obtenir de traitement de faveur peu importe le mérite où la popularité de sa cause. De favoriser une classe au dépend des autres n’est pas l’égalité devant la loi.
Dans le prochain chapitre, nous examinerons quel est le véritable rôle de l’État. Nous verrons l’État individualiste et l’État collectiviste et dans quelle direction ils mènent leurs citoyens.
Le monde politique est truffé d’étiquettes. Nous pouvons être conservateur ou libéraux, droitiste ou gauchistes, démocrates, républicains, libertariens, communistes, fascistes, etc… Mais au travers toutes ces étiquettes, personne n’arrive à décrire de façon précise ce que ces étiquettes représentent vraiment, Ces étiquettes ne servent qu’à attribuer une aura de bonté ou de méchanceté selon celui qui les emploie et les émotions qui sont déclenchées par le discours et chaque orateur semble en avoir une définition différente. Afin de dégager un sens dans les débat politiques, il est essentiel d’abandonner le vieux vocabulaire et établir un vocabulaire plus simple.Une fois que les termes sont clairement définis, beaucoup de gens se rendront compte qu’ils sont d’accord sur l’essentiel.
Vous serez probablement surpris d’apprendre que pratiquement tous les débats politiques peuvent se diviser en deux courants de pensée communs. Ces courants de pensée encouragent tous deux des actions à prendre, mais la grande différence de provient pas autant des actions elles-même mais des principes qui motivent ces actions. Ce grand débat est en fait entre l’éthique du collectivisme et celle de l’individualisme. Ces deux mots ont une signification réelle. Nous reconnaissons au départ que les adhérents des deux courants de pensée sont mus par des bonnes intentions et qu’ils veulent tous le bien de leurs familles et du monde en général. Là où ils divergent est le moyen d’y arriver. Dans ce billet en cinq parties, j’aimerais explorer les points communs et divergences des ces deux courants de pensée tels qu’exposés par l’écrivain et philosophe G. Edward Griffin. La première partie traitera des droits humains, la deuxième traitera de la suprématie du groupe, la troisième de coercition et liberté, la quatrième de l’égalité et l’inégalité devant la loi et la cinquième du rôle du gouvernement.
Partie III: Coercition et liberté.
Plus tôt, dans la première partie, nous avons vu ce qui est à l’origine des droits. Il en va de même pour l’origine des responsabilités. Les deux vont de pair. Si vous voulez vivre votre propre vie, sans que les autres ne vous disent quoi faire, vous devrez prendre la responsabilité d’être indépendant de pourvoir à vos propres besoins sans vous attendre à ce que d’autres s’occupent de vous.
Si seul les individus ont des droits, alors seul les individus ont des responsabilités. Si les groupes ont des droits, alors ces groupes doivent aussi avoir des responsabilités et c’est une des grands débats de notre société présentement. Les individualistes sont les champions des droits individuels et donc, acceptent le concept de responsabilités individuelles. Ils croient que chaque individu a une obligation première de prendre soin de lui-même et sa famille, ensuite de prendre soins d’autres personnes dans le besoin. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne croient pas qu’il faille s’entraider, mais bien que c’est leur propre responsabilité d’enrôler l’aide volontaire dont ils ont besoin.
Les collectivistes, par contraste, déclarent que les individus ne sont pas responsables pour la charité, d’élever leurs enfants, de subvenir aux besoins de leurs parents âgés ou même de subvenir à leurs propres besoins. Ce sont les responsabilités de ls société ou de l’État. Là où l’individualiste s’attend à tout faire par lui-même, le collectiviste s’attend à ce que le gouvernement fasse tout pour lui. Lui fournir de l’emploi, des soins de santé, un salaire minimum, une éducation et un même un toit. Selon les collectivistes, le gouvernement est la solution à tous leurs problèmes. Quand un collectiviste vous parle de solidarité pour s’occuper de nos enfants, de nos vieillards, des démunis, il ne veut pas dire de le faire nous-même, mais que quelqu’un d’autre le fasse pour nous.
Les individualiste, eux, croient au contraire que le gouvernement crée plus de problèmes qu’il n’en résout. Ils croient plutôt que la liberté de choix, en engendrant une multitude d’idées soumises au test d’essai-erreur et de la concurrence; fournit des résultats bien supérieurs que le gouvernement ou une supposée élite dirigeante. Les collectivistes craignent la liberté de choix. Ils sont convaincus que c’est approprié pour les choses mineures comme choisi la couleur de peinture sur nos murs, mais pour les choses importantes comme la santé, l’éducation, la politique monétaire, le système bancaire, etc., la liberté de choix ne fonctionnera pas. Il faut que le gouvernement s’en occupe sinon ce sera le chaos.
Il existe deux raisons pourquoi cette position est populaire. La première est que la plupart d’entre nous ont été éduqués dans des écoles gérées par l’État et c’est ce qu’on nous y a enseigné. La seconde est que l’État est le seul groupe à avoir l’usage légal de la force. Il a le pouvoir de taxation, renforcé par un système carcéral et la force des armes et ce concept est très attrayant pour les ingénieurs sociaux. Ils croient que c’est leur devoir en tant que personnes éclairées de prendre les décision pour d’autres qu’ils considèrent trop stupides pour décider d’eux-même ce qui est dans leur intérêt.
Les individualistes croient aussi qu’ils ont raison et que les masses n’agissent pas toujours dans leur meilleur intérêt, mais il refusent d’accepter qu’on puisse forcer les autres à agir contre leur propre volonté. Adopter ce principe ouvre la porte à d’autres groupes de venir imposer leurs dictats à leur tour et se serait la fin de leur liberté. Une des façons les plus faciles de reconnaitre un collectiviste est la façon dont il confronte les problèmes sociétaux. Peu importe ce qui trouble sa vie quotidienne. Que ce soit pour des déchets dans la rue, des tenues indécentes, le racisme, la consommation de drogues, etc. Son premier réflexe est de dire « il devrait y avoir une loi… » Naturellement, les personnes au pouvoir, ceux qui vivent de la coercition, sont plus qu’heureux de les accommoder. Ces lois en elles-même peuvent sembler bénignes, mais chaque année il y a de plus en plus de lois et de moins en moins de liberté. Le gouvernement continue de grandir jusqu’à ce qu’il devienne totalitaire. Petit peu par petit peu, les gens forgent les mailles des chaines de leur propre esclavage.
Un bon exemple de la mentalité collectiviste est leur concept de charité. La plupart des gens s’accorde sur l’importance d’aider son prochain, mais qu’en est-il de ceux qui ne sont pas d’accord et refusent d’aider? Peuvent-ils laisser les gens dans le besoin alors que le reste d’entre nous est si généreux? Les collectivistes voient des gens comme ceux-là comme une justification de l’usage de la coercition, parce que la cause est si noble. Naturellement, tout l’argent ainsi récolté ne va pas nécessairement aux pauvres. Ça prend beaucoup d’argent pour opérer la bureaucratie de la charité publique et cette bureaucratie est habituée à sa part. Quant au reste, ils sont contents de recevoir tout ce qu’ils peuvent. Ils ne se soucient pas de combien est consommé avant que ça leur parvienne, parce qu’après tout, ça vient de la poche des autres de toute façon.
Nous connaissons tous la parabole du bon samaritain qui s’est arrêté pour aidé un homme qui avait été battu et volé. Mais qu’aurions-nous pensé si le samaritain avait ensuite brandi son épée et menacé de tuer le prochain passant s’il n’aidait pas aussi? À ce pont, notre samaritain n’aurait pas été mieux que le brigand qui avait volé le premier homme. Son motif à lui aurait bien pu être pour nourrir sa famille ou payer des soins pour sa femme. Peu importe, un crime commis, même pour des motifs vertueux est un crime tout de même. Quand la coercition est utilisée, il n’y a aucune charité.
L'approche collectiviste à la charité.
Les individualistes, eux, croient qu’une personne a le droit de ne pas être charitable. Qu’elle veuille donner à une autre œuvre de charité, ou donner un plus petit montant, ou ne rien donner du tout, nous n’avons aucun droit de la forcer à faire quoi que ce soit. Nous pouvons tenter de la persuader et de lui montrer le bon exemple, mais les individualistes refusent l’idée de la forcer à donner, que ce soit en la restreignant pendant qu’on fouille ses poches, ou en utilisant l’isoloir afin de faire voter des lois pour la taxer. Dans les deux cas, le principe est le même. Ça s’appelle du vol.
Les collectivistes aiment à faire croire que les individualistes sont égoïstes parce qu’ils s’opposent aux programmes sociaux et à la distribution coercitive de la richesse, mais c’est tout le contraire. Les individualistes prônent la vraie charité de donner volontairement leur propre argent, tandis que les collectivistes prônent le don forcé de l’argent des autres, ce qui explique pourquoi ils sont si populaires. Un des slogans marxistes les plus populaires est:
« De chacun selon sa propre habileté, à chacun selon son besoin »
C’est une pensée attrayante, mais elle est incomplète. La question qui est restée sans réponse est « Comment? » Est-ce de façon libre, ou par la coercition? Pour l’individualiste, même une noble cause ne justifie pas l’usage de la coercition, mais pour le collectiviste, la fin justifie les moyens.
Dans le prochain chapitre, nous verrons les différentes attitudes du collectivisme et de l’individualisme face à l’égalité et la loi.
Le monde politique est truffé d’étiquettes. Nous pouvons être conservateur ou libéraux, droitiste ou gauchistes, démocrates, républicains, libertariens, communistes, fascistes, etc… Mais au travers toutes ces étiquettes, personne n’arrive à décrire de façon précise ce que ces étiquettes représentent vraiment, Ces étiquettes ne servent qu’à attribuer une aura de bonté ou de méchanceté selon celui qui les emploie et les émotions qui sont déclenchées par le discours et chaque orateur semble en avoir une définition différente. Afin de dégager un sens dans les débat politiques, il est essentiel d’abandonner le vieux vocabulaire et établir un vocabulaire plus simple.Une fois que les termes sont clairement définis, beaucoup de gens se rendront compte qu’ils sont d’accord sur l’essentiel.
Vous serez probablement surpris d’apprendre que pratiquement tous les débats politiques peuvent se diviser en deux courants de pensée communs. Ces courants de pensée encouragent tous deux des actions à prendre, mais la grande différence de provient pas autant des actions elles-même mais des principes qui motivent ces actions. Ce grand débat est en fait entre l’éthique du collectivisme et celle de l’individualisme. Ces deux mots ont une signification réelle. Nous reconnaissons au départ que les adhérents des deux courants de pensée sont mus par des bonnes intentions et qu’ils veulent tous le bien de leurs familles et du monde en général. Là où ils divergent est le moyen d’y arriver. Dans ce billet en cinq parties, j’aimerais explorer les points communs et divergences des ces deux courants de pensée tels qu’exposés par l’écrivain et philosophe G. Edward Griffin. La première partie traitera des droits humains, la deuxième traitera de la suprématie du groupe, la troisième de coercition et liberté, la quatrième de l’égalité et l’inégalité devant la loi et la cinquième du rôle du gouvernement.
Partie II: La suprématie du groupe
L’idéologie collectiviste est fondée sur le concept que le groupe est plus important que l’individu. C’est-à-dire que le groupe est une entité en elle-même et qu’il a aussi des droits. Qui plus est, les droits du groupe excèdent ceux des individus. Il est donc acceptable de sacrifier certains individus, si nécessaire, pour le plus grand bien du plus grand nombre. Qui pourrait s’objecter à la perte de liberté individuelle, si elle est justifiée par le bien commun de la société? Le groupe ultime est, bien sûr, l’État. L’État étant plus important que les individus, il est donc acceptable, si nécessaire de sacrifier des individus pour le bien de l’État. Ce concept est à la base de tout État totalitaire basé sur le modèle collectiviste.
Les individualistes, par contre, disent qu’il n’existe pas de groupe dans la réalité. Nous ne pouvons ni voir, ni toucher un groupe; seulement les individus qui le composent. Dans la même veine qu’une forêt n’existe pas, il n’existe que des arbres. La forêt n’est qu’un concept abstrait pour représenter plusieurs arbres dans nos esprits, tout comme un groupe est une abstraction qui représente plusieurs individus. Un groupe ne peut pas réfléchir. Il n’a pas d’intelligence propre, donc un groupe ne possède aucun droit. Seul les individus possèdent des droits. Même si un groupe contient plus de membres qu’un autre groupe, il n’a pas plus de droits. Même si ce groupe s’appelle l’État ou la société. La majorité des électeurs n’a pas plus de droits que la minorité. Les droits ne sont pas dérivés du nombre, mais appartiennent à chaque individu.
Lorsque quelqu’un vous dit qu’il faut sacrifier des individus pour le bien du groupe, il veut dire qu’il faut sacrifier certains individus au profit d’autres individus. La moralité du collectivisme est basée sur les nombres. Tout peut être fait tant que ceux qui bénéficient sont supposément plus nombreux que ceux qui sont sacrifiés. Je dis « supposément » parce que dans le vrai monde, ceux qui décident qui doit être sacrifié ne le font pas de façon équitable. Tous les dictateurs disent représenter le plus grand nombre, mais le plus souvent, ils ne représentent guère plus que 1%. La théorie est que quelqu’un doit s’exprimer dans l’intérêt de la masse parce qu’ils sont trop stupides pour décider d’eux-même ce qui est dans leur propre intérêt. L’élite collectiviste plus éclairée doit donc prendre les décisions pour eux. C’est de cette façon qu’on peut justifier toute atrocité ou injustice comme étant nécessaire au plus grand bien de la société. Les totalitaires d’aujourd’hui tentent toujours de se faire passer pour des humanistes.
Parce que les individualistes ne croient pas en la suprématie du groupe, les collectivistes les accusent souvent d’égoïsme ou d’être insensibles aux besoins des autres. Mais l’individualisme n’est pas basé sur l’égo, mais sur le principe. Si vous acceptez que des individus puissent être sacrifiés pour le bien du groupe, vous faites une erreur à deux niveaux. Premièrement, puisqu’ils sont l’essence du groupe, sacrifier des individus, c’est aussi sacrifier le groupe,petit peu par petit peu. Ensuite, c’est possible que vous ne connaissiez pas ceux qui sont sacrifiés, ou même qu’il s’agisse de gens que vous détestez. Mais demain ça pourrait être un être cher ou vous-même. Il ne faut pas réfléchir très longtemps pour réaliser que la meilleure façon d’assurer le plus grand bien pour le plus grand nombre n’est pas de sacrifier des individus, mais de protéger chaque individu. La société est mieux servie par l’individualisme, et non le collectivisme.
Ceci est la raison pourquoi il existe une distinction entre une république et une démocratie. Beaucoup croient par exemple, que les États-Unis sont une démocratie, mais si nous examinons les documents historiques écrits par leurs pères fondateurs, on se rend compte qu’ils avaient une très pauvre opinion de la démocratie. Alors ce qu’ils ont fondé était une république et non une démocratie. C’est d’ailleurs pourquoi le mot démocratie n’apparait nulle part dans leur déclaration d’indépendance ou dans leur constitution. La différence est importante parce que la différence entre une démocratie et une république est la différence entre le collectivisme et l’individualisme. Dans une démocratie pure, c’est la majorité qui mène. Considérez qu’un lynchage est un exemple de démocratie en action, ou le seule vote contraire est celui du type au bout de la corde. Dans une république, la majorité règne de façon limitée et des règles existent pour que chaque individu soit protégé de la tyrannie de la majorité. Les républiques sont caractérisées par une constitution qui impose des limites au gouvernement. Le meilleur exemple est le « Bill of Rights » américain qui spécifie que le Congrès, même s’il représente la majorité, ne peut voter aucune loi abrogeant le droit à la libre expression, la liberté religieuse, le droit d’assemblée, etc. Ces règles qui limitent le pouvoir de la majorité sont caractéristiques d’une république et sont au cœur de l’idéologie individualiste. C’est probablement pourquoi certains ici au Québec ont tant de difficulté à comprendre la résistance des américains envers l’État providence.
Voilà donc une des différences fondamentales entre le collectivisme et l’individualisme. Le collectivisme soutient toute action du gouvernement tant qu’il peut être dit que cette action est pour le plus grand bien du plus grand nombre et l’individualisme qui cherche à protéger la minorité des vices de la majorité.
Dans la prochaine partie, nous examineront les positions opposant l’usage de la coercition opposées au libre-choix. En particulier comment le collectivisme approuve de l’usage de la coercition afin de confisquer les biens d’autrui pour la charité, alors que les individualistes maintiennent que l’action volontaire est en réalité la base d’une véritable charité.
Le monde politique est truffé d’étiquettes. Nous pouvons être conservateur ou libéraux, droitiste ou gauchistes, démocrates, républicains, libertariens, communistes, fascistes, etc… Mais au travers toutes ces étiquettes, personne n’arrive à décrire de façon précise ce que ces étiquettes représentent vraiment, Ces étiquettes ne servent qu’à attribuer une aura de bonté ou de méchanceté selon celui qui les emploie et les émotions qui sont déclenchées par le discours et chaque orateur semble en avoir une définition différente. Afin de dégager un sens dans les débat politiques, il est essentiel d’abandonner le vieux vocabulaire et établir un vocabulaire plus simple.Une fois que les termes sont clairement définis, beaucoup de gens se rendront compte qu’ils sont d’accord sur l’essentiel.
Vous serez probablement surpris d’apprendre que pratiquement tous les débats politiques peuvent se diviser en deux courants de pensée communs. Ces courants de pensée encouragent tous deux des actions à prendre, mais la grande différence de provient pas autant des actions elles-même mais des principes qui motivent ces actions. Ce grand débat est en fait entre l’éthique du collectivisme et celle de l’individualisme. Ces deux mots ont une signification réelle. Nous reconnaissons au départ que les adhérents des deux courants de pensée sont mus par des bonnes intentions et qu’ils veulent tous le bien de leurs familles et du monde en général. Là où ils divergent est le moyen d’y arriver. Dans ce billet en cinq parties, j’aimerais explorer les points communs et divergences des ces deux courants de pensée tels qu’exposés par l’écrivain et philosophe G. Edward Griffin. La première partie traitera des droits humains, la deuxième traitera de la suprématie du groupe, la troisième de coercition et liberté, la quatrième de l’égalité et l’inégalité devant la loi et la cinquième du rôle du gouvernement.
Partie I: Les droits humains
Les collectivistes et les individualistes sont tous d’accord que les droits humains sont importants, mais ils divergent à savoir à quel point ils sont importants et surtout sur leur provenance. Les droits sont un concept abstrait, ils se définissent différemment selon les endroits et les personnes, mais si nous voulons vivre dans un monde avec la plus grande liberté possible, il est important d’avoir un sens précis de quel devraient être nos droits. La première chose à considérer dans la quête d’une définition des droits et que leur source déterminent leur nature. Donc si nous pouvons nous entendre sur la source des droits, il est facile de s’entendre sur leur nature. Prenons par exemple une communauté qui engage un garde de sécurité. Dans l’exercice de ses fonctions, ce garde peut très bien patrouiller la communauté et même utiliser la force afin de prévenir le vol, mais il n’aurait pas le droit d’obliger les membres de la communauté à mettre leurs enfants au lit à une telle heure ou de faire des dons à une charité. Pourquoi? Parce que le garde détient son autorité des membres de la communauté et ne peut faire autre chose que ce que les individus de cette communauté ont le droit de faire eux-même. Si ces individus n’ont pas le droit d’utiliser la force pour contraindre leurs voisins à faire un don à une œuvre de charité, ils ne peuvent donc pas déléguer ce pouvoir au garde.
En réalité, il est facile d’oublier qu’à la source, les droits sont gagnés sur le champs de bataille. Les pères fondateurs américains par exemple, ont acquis le droit d’écrire leur constitution et leur charte des droits en battant les forces britanniques. Sinon ils n’auraient pu écrire autre chose que des lettres d’adieu avant leur exécution. S’il a déjà été dit que le pouvoir politique provient de la bouche d’un fusil, c’est également vrai de nos droits. Un homme peut bien proclamer qu’il détient tel ou tel droit selon la loi, mais il est sans pouvoir de faire respecter ces droits devant le fusil d’un bandit ou un tyran. Du moment que nous perdons l’habilité de défendre nos droits physiquement, nous les perdons.
Nous arrivons donc à la divergence fondamentale entre les collectivistes et les individualistes. Si les droits sont gagnés sur le champs de bataille, ils appartiennent donc au vainqueurs, mais qui sont-ils? Si nous présumons que ce sont les gouvernements qui gagnent les guerres et que les hommes servent le gouvernement, alors le gouvernement est la source des droits et c’est à lui de les octroyer, mais si au contraire, les guerres sont gagnées par les hommes et que les gouvernement sont à leur service dans cette quête, les droits proviennent des hommes, et il leur appartient de les déléguer à leur gouvernement.
Les collectivistes croient que les droits proviennent du gouvernement et que les hommes servent le gouvernement. Les individualistes n’aiment pas cette assomption car si un gouvernement peut octroyer des droits, il peut aussi les enlever et c’est incompatible avec le concept de liberté personnelle. Un exemple de la position individualiste par rapport aux droits se retrouve dans la déclaration de l’indépendance américaine:
« Nous tenons ces vérités comme évidence que tous les hommes sont créés égaux et qu’ils ont été dotés par leur créateur de certains droits inaliénables; que parmi ces droits sont la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Que pour protéger ces droits, les gouvernements ont été institués parmi les hommes. »
Ces quelques lignes incarnent la position individualiste que les droits sont innés à l’homme et que les gouvernements existent non pas pour nous accorder nos droits, mais pour les protéger.
Par contraste, tous les systèmes politiques collectivistes considèrent que les droit sont accordés par l’État et que les hommes lui sont subordonnés. Ça inclue le socialisme, le communisme, le fascisme et le nazisme et les Nations Unies. L’article 4 du Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU se lit comme suit:
« Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent que, dans la jouissance des droits assurés par l’Etat conformément au présent Pacte, l’Etat ne peut soumettre ces droits qu‘aux limitations établies par la loi, dans la seule mesure compatible avec la nature de ces droits et exclusivement en vue de favoriser le bien-être général dans une société démocratique. »
Nous voyons ici que non seulement les droits sont considérés comme octroyés par l’État, mais qu’ils sont sujets aux limitations établies par la loi, ce qui sous-entend que lorsqu’ils seront prêts à vous enlever ces droits, une seule loi suffira pour y arriver. Si on compare avec la charte des droits américaine, elle prescrit que le Congrès n’écrira aucune loi abrogeant la liberté d’expression, d’assemblée, de religion, etc. Pas de limitations établies par la loi, aucune loi. Comparez aussi avec la charte canadienne et québécoise et leur clause « nonobstant », trahissant la mentalité collectiviste de nos législateurs.
Selon le point de vue individualiste, les individus délèguent le pouvoir à leur gouvernement, ce qui signifie que le gouvernement n’a pas le droit de faire que que les individus eux-mêmes ne peuvent faire. Les individus ne peuvent pas déléguer ce qu’ils n’ont pas et même s’ils sont un très grand nombre si aucun d’eux n’a ce droit, alors un million d’entre eux n’auront pas plus ce droit.
Prenons un exemple de trois naufragés qui s’accrochent à un morceau de débris qui ne peut soutenir que deux hommes. Les individualistes et les collectivistes dirons tous deux que deux de ces hommes sont justifiés de se débarrasser du troisième. Selon le collectiviste, ce serait le plus grand bien pour le plus grand nombre. Mais si nous ramenons l’exemple à deux hommes qui s’accrochent à un débris que ne peut soutenir qu’un homme, il serait quand même justifié qu’un utilise la force pour se débarrasser de l’autre à cause de la primauté du droit de survie. Donc, dans le premier exemple, l’agissement des deux hommes est justifié non pas par un droit de groupe, mais par le droit de survie de chaque individu. L’utilisation de la force physique pour protéger nos vies, notre liberté et notre propriété serait donc une fonction légitime du gouvernement parce qu’elle est dérivée du droit de légitime défense de chaque individu et non d’un droit dérivé du groupe.
Mais supposons que le gouvernement décrète qu’on ne peut pas travailler le dimanche et même si nous assumons que la majorité des citoyens supportent cette proposition, d’où le gouvernement tiendrait-il l’autorité d’utiliser la force pour faire respecter cette loi, puisqu’aucun citoyen individuel n’a le droit d’empêcher son voisin de travailler? Il faudrait que le gouvernement s’auto-attribue cet autorité. Et nous nous trouverions sur une pente glissante. Lorsque nous laissons le gouvernement s’engager dans cette voie, un décret en suit un autre. De faire fermer les commerces le dimanche n’est peut-être pas en soi une grande entrave à notre liberté, mais du moment que nous acceptons que le gouvernement puisse s’auto-attribuer des pouvoirs, nous acceptons également que nos droits proviennent du gouvernement et nous nous engageons sur la route de la servitude.
Comme nous verrons dans la seconde partie, les collectivistes n’ont pas ce genre de scrupules. Ils croient que le gouvernement a effectivement des pouvoirs supérieurs aux individus et que ces pouvoirs ne proviennent pas des individus, mais de la société elle-même.
Lorsqu’on se retrouve face à des illettrés économiques qui ne jurent que par les écrits de Karl Marx, ça paie d’avoir les bons arguments. La théorie de l’exploitation du labeur d’autrui de Marx repose sur la théorie de la valeur du travail de Ricardo. Cette théorie est périmée et à maintes fois été réfutée.
Sa théorie se résumait à ceci:
«Si de la valeur d’une marchandise nous retranchons la valeur qui restitue celle des matières premières et des autres moyens de production consommés, c’est-à-dire si nous retranchons la valeur qui représente le travail passé qu’elle contient, la valeur restante sera réduite à la quantité de travail qu’y a ajoutée l’ouvrier occupé en dernier lieu. Si cet ouvrier travaille 12 heures. par jour et si 12 heures de travail moyen se cristallisent en une somme d’argent de 6 shillings, cette valeur additionnelle de 6 shillings est la seule valeur que son travail aura créée. Cette valeur donnée, déterminée par le temps de son travail, est le seul fonds d’où l’ouvrier ainsi que le capitaliste puiseront respectivement leurs parts ou dividendes, la seule valeur qui soit répartie en salaire et en profit. Il est clair que cette valeur elle-même n’est pas modifiée par le rapport variable suivant lequel elle peut être partagée entre les deux parties. Il n’y aura rien de changé non plus si au lieu d’un ouvrier nous mettons toute la population travailleuse et si au lieu d’une journée de travail nous en mettons 12 millions, par exemple.
Le capitaliste et l’ouvrier n’ayant à partager que cette valeur limitée, c’est-à-dire la valeur mesurée d’après le travail total de l’ouvrier, plus l’un recevra, moins recevra l’autre, et inversement. Pour une quantité donnée, la part de l’un augmentera dans la proportion où celle de l’autre diminuera. Si les salaires changent, les profits changeront en sens contraire. Si les salaires baissent, les profits monteront, et si les salaires montent, les profits baisseront. Si l’ouvrier, comme nous l’avons supposé précédemment, reçoit 3 shillings, c’est-à-dire la moitié de la valeur qu’il crée, ou si sa journée entière de travail se compose pour moitié de travail payé et pour moitié de travail non payé, le taux du profit s’élèvera à 100 pour cent, car le capitaliste recevra également 3 shillings. Si l’ouvrier ne reçoit que 2 shillings, c’est-à-dire s’il ne travaille que le tiers de la journée pour lui-même, le capitaliste recevra 4 shillings, et le taux du profit sera donc de 200 pour cent. Si l’ouvrier reçoit 4 shillings, le capitaliste n’en recevra que 2, et le taux du profit tombera alors à 50 pour cent. Mais toutes ces variations sont sans influence sur la valeur de la marchandise. Une hausse générale des salaires entraînerait par conséquent une baisse du taux général du profit, mais resterait sans effet sur la valeur.
Mais bien que les valeurs des marchandises doivent en définitive régler leur prix sur le marché, et cela exclusivement d’après la quantité totale du travail fixée en elle et non d’après le partage de cette quantité en travail payé et en travail impayé, il ne s’ensuit nullement que les valeurs de telle ou telle marchandise ou d’un certain nombre de marchandises produites, par exemple, en 12 heures, restent toujours constantes. Le nombre ou la masse des marchandises fabriquées en un temps de travail déterminé ou au moyen d’une quantité de travail déterminée dépend de la force productive du travail employé à sa production et non de son étendue ou de sa durée. Avec un degré déterminé de la force productive du travail de filage, par exemple, on produit, dans une journée de travail de 12 heures, 12 livres de filé, avec un degré inférieur, 2 livres seulement. Si donc dans un cas 12 heures de travail moyen étaient incorporées dans une valeur de 6 shillings, les 12 livres de filé coûteraient 6 shillings, dans l’autre cas les 2 livres de filé coûteraient également 6 shillings. Une livre de filé coûterait par conséquent 6 pence dans un cas et 3 shillings dans l’autre. Cette différence de prix serait une conséquence de la diversité des forces productives du travail employé. Avec une force productive supérieure, une heure de travail serait incorporée dans une livre de filé, alors qu’avec une force productive inférieure, 6 heures de travail seraient incorporées dans une livre de filé. Le prix d’une livre de filé ne s’élèverait, dans un cas, qu’à 6 pence, bien que les salaires fussent relativement élevés et le taux du profit bas. Dans l’autre cas, il serait de 3 shillings, quoique les salaires fussent bas et le taux du profit élevé. Il en serait ainsi parce que le prix de la livre de filé est déterminé par la quantité totale de travail qu’elle renferme et non par le rapport suivant lequel cette quantité totale est partagée en travail payé et travail impayé. Le fait mentionné plus haut, que du travail bien payé peut produire de la marchandise bon marché, et du travail mal payé de la marchandise chère, perd donc son apparence paradoxale. Il n’est que l’expression de la loi générale: la valeur d’une marchandise est déterminée par la quantité de travail qui y est incorporée, et cette quantité de travail dépend exclusivement de la force productive du travail employé et variera par conséquent à chaque modification de la productivité du travail.»
Parce que Marx croyait que le travail était ce qui générait la valeur économique, il conclue que les capitalistes, qui fournissent leur capital dans le processus de production, puisqu’ils ne travaillaient pas, ne méritaient pas la rente qu’il recevaient sur leur capital et qu’en la recevant, ils parasitaient le labeur des prolétaires. C’est un sophisme qui perdure depuis trop longtemps. Tout d’abord, démontrons comment le travail et la valeur économique n’ont aucune corrélation. Voici huit exemples qui démontrent les failles de la théorie de la valeur du travail.
Les failles de la Théorie de la Valeur du Travail
Faille #1: Argument de la valeur de produits obtenus de la nature: Certains produits peuvent être obtenus de la nature à un coût minime en labeur et avoir une valeur beaucoup plus grande. Supposons que je promène dans une forêt et que je ramasse une pomme tombée d’un pommier. Ramasser cette pomme n’a demandé qu’un effort minime de ma part, et pourtant en continuant mon chemin un peu plus loin et en croisant une autre personne, je peux revendre cette pomme pour un montant excédant le labeur que j’ai dépensé.
Faille #2: Le travail inutile. Certains travaux peuvent coûter de grands efforts en labeur et ne valoir strictement rien. Pendant la grande dépression, pour réduire le chômage, le gouvernement engageait des hommes pour creuser des trous et les remplir plus tard. Ces travaux stupides ne produisaient strictement rien, mais étaient très intensifs au niveau du labeur.
Faille #3: L’argument de l’effort excessif. Certains travailleurs peuvent parfois dépenser des efforts démesurés par rapport à la valeur du produit qu’ils produisent. Ainsi, un écrivain qui passerait la moitié de sa vie à écrire un livre à la main risque de ne pas retirer des ventes de son livre une valeur équivalente à de nombreuses années de travail. La valeur de son produit peut donc être moindre que le travail mis dans la production.
Faille #4: Argument de l’effort inexistant. Quelqu’un peut générer une valeur virtuellement sans faire d’effort physique. Un entrepreneur qui, par exemple, remarque que le prix d’un produit est plus élevé dans une région que dans une autre, peut mettre à profit cette information avec peu d’effort en achetant le produit où le prix est bas et en le revendant là où le prix est haut. Ou vendre cette information à un collègue en échange d’une part des profits. Encore une fois, une plus-value est générée sans travail excessif. Parce que la matière grise, ça vaut quelque chose quand on en a.
Faille #5: L’inégalité d’habileté. Certains travailleurs sont plus habiles et plus productifs que d’autres. Ainsi, le temps que le travailleur A construit une table, le travailleur B en construit deux. Les deux ont travaillé le même nombre d’heures, mais le travailleur B obtiendra deux fois plus que le travailleur A. Marx a toujours considéré le travail comme étant homogène, ce qui est complètement déconnecté de la réalité. Dans un système capitaliste, ceux qui sont plus productifs gagnent plus tout simplement parce qu’ils produisent plus.
Faille #6: L’argument de l’incitatif. Si un travailleur obtient de son travail exactement ce qu’il dépense en effort, il n’a aucun incitatif à faire cet effort, puisqu’il peut obtenir exactement le même résultat en ne travaillant pas du tout. Pour vaincre la disutilité du travail, il faut que la valeur reçue pour son labeur excède l’effort.
Faille #7: L’usage inégal du même produit. Le même objet acheté par deux personnes différentes, peut avoir une valeur différente. Une guitare achetée par un virtuose pourrait générer une grande valeur par son utilisation lorsqu’il en joue en public ou s’enregistre et vend les enregistrements. Par contre, dans les mais d’un néophyte, cette même guitare aura très peu de valeur.
Faille #8: l’utilité marginale décroissante. Deux unités d’un même produit dans les mains du même homme peuvent avoir une valeur différente. Un homme qui meurt de soif qui obtient deux bouteilles d’eau utilisera certainement la première bouteille pour épancher sa soif et sauver sa vie, mais il pourra peut-être utiliser la deuxième pour se laver, s’il n’a plus soif. Alors qu’il voudra peut-être vendre la deuxième bouteille, il refusera certainement de vendre la première à n’importe quel prix. Cette bouteille aura donc plus de valeur que la deuxième alors que les deux requièrent la même quantité de travail à remplir.
Ces huit failles démontrent sans contredit qu’il n’y a aucune corrélation entre la valeur économique d’un produit et la quantité de travail nécessaire pour le produire.
L’explication alternative: La Théorie de la Valeur de l’Utilité.
La théorie alternative qui a été mise de l’avant par des économistes qui ont suivi Marx s’appelle la théorie de la valeur de l’utilité qui dit que la valeur d’un produit ou un service est égale à l’utilité que ce produit ou service confère à son utilisateur. Plutôt que de faire une équivalence entre la valeur d’un produit et ce qu’un individu perd en le produisant, on fait une équivalence entre la valeur du produit et ce qu’un individu gagne en l’utilisant. Cette théorie explique tous les arguments contre la théorie de la valeur du travail (TVT).
Faille #1 de la TVT: Un produit obtenu naturellement avec peu ou pas de travail peut effectivement être d’une utilité à celui qui l’acquiert et ainsi produire une valeur, peu importe qu’il n’ait pas eu a travailler pour l’obtenir.
Faille #2 de la TVT: Le travail inutile n’est d’aucun bénéfice à personne et donc ne produit aucune valeur selon la théorie de l’utilité.
Faille #3 de la TVT: Selon la théorie de l’utilité, la valeur d’un produit est proportionnelle à l’utilité qu’en retire l’utilisateur, peu importe la quantité de travail nécessaire à la produire. Si la l’utilité d’un produit est inférieure à sont coût, on subira tout simplement une perte, ce qui est monnaie courante dans l’entreprise privée.
Faille #4 de la TVT: L’acquisition de certaines informations peut effectivement se monnayer et ainsi créer une valeur à celui qui utilise cette information sans nécessiter d’effort ou de travail. Parce que les idées ont une valeur aussi.
Faille #5 de la TVT: La théorie de l’utilité explique également les différences de valeurs engendrées par des différences d’habileté ou de productivité. Seul un communiste peut croire qu’un travailleur qui produit deux fois moins qu’un autre, mérite le même revenu que celui qui produit deux fois plus.
Faille #6 de la TVT: La théorie de l’utilité requiert qu’un travail productif doit générer plus de valeur que ce qu’il coûte. Il y a donc un incitatif au travail productif car le travailleur reçoit une plus grande valeur pour son travail.
Faille #7 de la TVT: La théorie de l’utilité explique également comment le même produit dans les mains de différentes personne peut valoir plus que dans les mains d’un autre.
Faille #8 de la TVT: La théorie de l’utilité explique également comment des bouteilles d’eau peuvent avoir une différente valeur pour le même utilisateur, dépendant de la quantité qu’il en a. Plus il possèdera un bien en grande quantité et moins une unité particulière de ce bien aura de valeur pour lui. Demandez à un fumeur de vous donner la dernière cigarette de son paquet, comparativement à quand son paquet est plein juste pour voir. Pourtant chaque cigarette nécessite la même quantité de travail. Mais une seule cigarette aura beaucoup moins de valeur à nos yeux si on en a 24 autres dans son paquet que s’il ne nous en reste qu’une.
Conclusion
L’assertion de Marx que les capitalistes volent aux travailleurs prolétaires la plus-value qu’ils génèrent par leur travail ne tient pas la route. Parce qu’il n’y a aucune corrélation entre la valeur économique d’un produit ou service et la quantité de travail pour le produire, l’assertion que ce travail génère une plus-value qui appartient à l’ouvrier plutôt qu’aux autres facteurs de production est tout simplement fausse. Dans la réalité, le processus de production comporte plusieurs facteurs qui ont tous droit à une redevance, le loyer pour le terrain, l’intérêt pour le capital et le salaire pour la main d’œuvre. Chacune de ces redevances doit être négociée séparément et doivent nécessairement déboucher à un accord mutuellement consenti où les deux parties profitent, sinon il ne pourrait y avoir aucun accord. Ainsi, le travail des prolétaires est « acheté » par un entrepreneur à travers un contrat de travail librement accepté par le travailleur et par l’employeur. L’employeur ne dispose d’aucun moyen de forcer qui que ce soit à signer ce contrat. Le salaire offert est généralement déterminé selon la valeur du marché pour des postes similaires parce que l’employeur doit offrir des salaires compétitifs pour attirer les meilleurs travailleurs. Ce n’est donc pas de l’exploitation, mais un accord donnant-donnant entre l’employé et l’employeur.
Si vous vous croyez exploité par votre employeur, dites-vous bien que personne ne vous a mis un révolver sur la tempe pour signer votre contrat de travail et rien ne vous empêche d’envoyer des CV à d’autres employeurs pour trouver un emploi qui paye plus. Si vous étiez vraiment exploités, vous n’auriez aucune porte de sortie. Or vous pouvez toujours prendre des cours du soir pour parfaire vos qualifications ou carrément changer de métier pour vous diriger vers une carrière plus profitable. Si vous décidez volontairement de ne pas faire d’effort pour augmenter la valeur de votre travail, c’est la faute à qui? La société? Votre patron? Foutaise!
Pour mieux comprendre un mouvement, il faut retourner à sa base historique de manière objective. Derrière chaque mouvement politique, religieux ou idéologique se trouve des gens et une histoire. Par exemple, derrière l’islamisme se trouvent à l’origine des arabes. À la base du bouddhisme on retrouve à l’origine des asiatiques, alors que le mouvement souverainiste du Québec se compose principalement de Québécois. On ne saurait se faire taxer de racisme ou de tenir un discours haineux si on identifiait des Français à la base des Gaullistes ou bien des Allemands derrière le nazisme. Pourtant, c’est bien ce qu’on risque lorsqu’on parle des juifs. Personne ne se ferait condamner d’être anti-Allemand en mentionnant que des Allemands étaient derrière le mouvement nazi. Il s’agit de faits bien établis historiquement qu’il est possible de vérifier.
Le danger est toujours de généraliser et tout mettre les gens dans un même panier en combinaison avec des préjugés sans fondement; un piège évident à éviter. Ce n’est pas parce que les nazis étaient allemands que cela signifie que tous les Allemands étaient de méchants nazis. Il s’agit souvent en fait d’un groupe minoritaire, d’une classe dirigeante ou d’un groupe d’idéologues qui forme la tête d’un mouvement.
Or, dans le cas du mouvement Néo-conservateur qui est bien connu mais néanmoins très mal compris du public en général, on serait surpris d’y retrouver un grand nombre d’idéologues pro-Israël et/ou juifs. Ceci est un fait avancé et documenté par différentes sources crédibles dont certaines sont israéliennes, tel qu’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, qui nomme les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire« .
Les grands médias ont acclamé le nouveau livre Neoconservatism: The Biography of a Movement de Justin Vaïsse, un spécialiste français de la politique étrangère américaine et membre de la Brookings Institution, comme étant le meilleur livre sur le mouvement Néo-conservateur. Les grands éloges à propos de ce livre, cependant, semble être dues en grande partie à sa minimisation de deux questions tabous: la nature juive du mouvement Néo-conservateur et sa focalisation sur Israël. Le livre brise ce qui était jusque-là largement un non-dit dans les médias, c’est-à-dire le rôle majeur joué par les Néo-conservateurs dans la mise en marche de la guerre en Irak. Cependant, même le fait de s’attarder sur les Néo-conservateurs pourrait être pris comme un signe «d’antisémitisme».
Le cri de l’antisémitisme a été façonné et utilisé en 1847 pour détourner l’attention des hostilités chargées d’émotions invoquées par la mention d’un peuple qui a été initialement identifié comme ayant une désignation raciale hébreu, Israélites comme origine nationale et juive comme désignation tribale. L’antisémitisme, en tant que stratagème défensif, détourne l’attention de la charge émotionnelle négative dirigée contre l’approche individuelle et la redirige vers une fabrication impersonnelle intellectuelle utilisée pour communiquer et mouler les interactions sociales, les normes de comportement et la construction des valeurs. Ainsi, la notion fallacieuse l’antisémitisme peut plus précisément désormais être comprise pour représenter les personnages du monde réel qui donnent lieu à des sentiments anti-juifs. Dans la plupart des cas en réaction politique et éthique face à la politique tribale juive, le sionisme, Israël, lobbying israélien, des affaires du sionisme mondial, l’idéologie juive, la suprématie juive, les crimes de guerre israéliens et ainsi de suite. – Atzmon Gilad.
Pour ceux qui pensaient que la fin de l’administration Bush signifierait la fin pour le mouvement néo-conservateur, détrompez-vous.
Selon un rapport publié en mai (PDF) par la Brookings Institution, à Washington DC, les Néo-conservateurs associés avec des personnalités comme l’ancien secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, l’éditeur du Weekly Standard Bill Kristol et l’expert Richard Perle sont encore largement actifs, malgré la politique manquée liées à l’invasion de l’Irak en 2003.
Justin Vaisse de la Brookings Institution, fait valoir que, parce que les néocons n’ont jamais eu le degré d’influence que leurs opposants leur attribuent, et aussi par méconnaissance générale de leur histoire, les observateurs ne comprennent pas pleinement la trajectoire du mouvement Néo-conservateur qui a commencé bien avant l’invasion de l’Irak et qui continue encore aujourd’hui.
«Le Néoconservatisme reste à ce jour une voix distincte et très significative de l’establishment à Washington», insiste Vaisse. Leur influence demeure grande même sous l’administration Obama. Stephen Walt, professeur de relations internationales à la Kennedy School de Harvard et co-auteur de The Israel Lobby and US Foreign Policy, déclare que l’endroit le plus évident où les néo-conservateurs sont toujours influents est dans la politique américaine envers l’Iran, où l’administration Obama «continue l’approche de base de l’administration Bush, mais avec un visage « plus gentil et plus doux». L’évaluation de Walt cadre avec un certain nombre de récents articles d’opinion dans les pages du Wall Street Journal par Richard Perle, Abram Shulsky, Douglas Feith et Danielle Pletka, cette dernière ayant également témoigné à propos de l’Iran devant le Comité sénatorial sur la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales au mois de juin 2010. (Source)
Alors, plus que jamais, à la lumière d’une autre guerre qui se pointe à l’horizon en Iran, il est important de retourner à la racine de ce mouvement, à son passé historique pour mieux comprendre la nature de ce mouvement. Pour ce faire, vous êtes invité à découvrir ce texte courageux écrit par pascasher.blogspot.com. Les lecteurs sont invités à vérifier les sources et les informations de ce texte pour se rendre compte de la validité de cette thèse.
On entend souvent parler des néocons en lien avec Bush, Cheney et Rumsfeld. Or, ces sinistres individus sont loin d’être les véritables idéologues du néo-conservatisme. Ils n’en ont été que les porte-paroles et représentants les plus en vue à l’intérieur de l’administration Bush et Reagan, qui sont les deux administrations américaines au sein desquelles les néo-conservateurs ont eu le plus d’influence. Pour comprendre le phénomène des néo-conservateurs, il importe de mettre en lumière qui sont les penseurs et quels sont les fondements idéologiques de ce mouvement. Cette petite enquête sur le mouvement néo-conservateur nous fera découvrir un petit groupe d’idéologues juifs, puisant aux idéologies trotskiste et sioniste.
Du trotskisme au néo-conservatisme
Wikipedia identifie les premiers penseurs néo-conservateurs comme étant d’anciens trotskistes juifs:
Mais qu’est-ce que le trotskisme? Pour le comprendre, il nous faut faire un bref retour sur l’idéologie communiste et la révolution bolchévique en Russie.
Léon Trotsky, un des plus grands bourreaux de l’histoire
Petit-fils de rabbin, Karl Marx a été formé à la pensée communiste par l’érudit talmudiste Moses Hess, qu’il surnommait « mon rabbin communiste » (Source: Judaism Discovered, Michael Hoffman).
Enfin, selon les statistiques fournies par le Nobel de littérature et survivant des goulags Alexandre Soljenitsyne dans son livre L’archipel du goulag, plus de 66 millions de Russes ont été massacrés par les bolchéviques. Dans le second tome de L’archipel du goulag, il rappelle que les administrateurs des goulags étaient des juifs. C’est dire que même si l’on oublie les 120 millions de Chinois massacrés par le régime de Mao Tsé Tong, l’Holocauste communiste se révèle incomparablement pire que l’Holocauste nazi! Le fait est que pour vraiment rendre justice aux crimes communistes, il faudrait y consacrer une bibliothèque entière…
Selon Soljenitsyne: « les bolchéviques étaient dirigés par des non-Russes qui haïssaient le peuple russe. » D’où une telle haine peut-elle bien venir? Probablement du fait que les juifs (incluant des nombreux descendants des Khazars) ne l’ont jamais digéré d’avoir été évincés de Russie par les Chrétiens Russes.
Sur cette image de promotion du premier gouvernement bolchévique en Russie, on constate que quatre des cinq principaux dirigeants sont juifs (seul celui en haut à droite n’est pas juif). Nous avons donc les juifs Lénine (en haut), Zinoviev (Aaronovitch, en haut à gauche), Trotsky (centre), Kamenev (Rosenfeld, en bas à gauche) et Sverdlov (Solomon, en bas à droite). (Voir ici d’autres photos de juifs communistes soviétiques et d’oligarques capitalistes.)
Un conflit éclata entre Staline et Trotsky quant à l’avenir de l’état soviétique et du marxisme-léninisme. Staline était nationaliste et son communisme concernait la nation russe avant tout, à l’inverse du communisme de Trotsky qui était en mode international. Les trotskistes étaient les communistes les plus intimement liés aux grands financiers internationalistes de Wall Street. Les trotskistes prônent la révolution mondiale, internationale. Ils ont vite compris qu’il valait mieux prendre le contrôle du capitalisme de l’intérieur pour ensuite étendre la révolution à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu’ils ont pris d’assaut les centres de pouvoir américains pour en faire leur chien de combat, leur instrument de domination mondiale par lequel ils pourront fomenter des guerres afin de renverser des régimes partout dans le monde.
Les trotskistes américains ont vite rejoint l’empire américain contre les staliniens et l’Union soviétique. (En fait, de nombreux grands financiers favorisaient les communistes, comme par exemple le milliardaire juif Armand Hammer qui fut un grand ami de Lénine.) Au centre du complot pour assassiner Staline (tué en 1953 le jour de le fête juive de Pourim, exactement comme le légendaire ennemi des juifs, Haman, dans le Livre d’Esther) se trouvaient des médecins juifs (voir « le complot des blouses blanches ») et des agents liés à des organisations anti-fascistes, que Staline avait reconnues comme étant en réalité des façades des sionistes. Dès 1939, Staline a lancé des purges anti-juives et surtout antisionistes, en raison des liens évidents entre les capitalistes et les sionistes. C’est surtout à partir de ce moment que l’Union soviétique a été dépeinte dans les médias comme l’incarnation du mal et Staline comme le plus effrayant croque-mitaine après Adolf Hitler. Voici une citation surprenante de Staline, prononcée en août 1939: « Le Sionisme veut dominer le monde. Il se vengera de nos succès et accomplissements. Le Sionisme international, avec toute sa puissance, s’efforcera à détruire notre Union de sorte que notre pays ne puisse jamais se rétablir. »(« Zionism strives for world domination. It will take revenge for all our successes and achievements. International Zionism with all its power will strive to destroy our Union, so that our country would never recover. ») Il apparaît clairement que, à l’inverse des staliniens qui ont rejeté les sionistes, les trotskistes ont rallié les sionistes et l’empire mondialiste américain qui les ont accueilli à bras ouvert d’autant plus facilement qu’ils avaient en fait jamais été très loin l’un de l’autre.
Le néo-conservateur Nathan Sharansky fait partie de ces juifs qui ont dû fuir l’Union soviétique sous Staline et qui se sont vus refuser par Staline le « droit » de plier bagage pour aller s’établir en Israël (d’où le nom de « refuzniks »). (Staline avait plutôt créé le Birobijan, le premier état juif autonome, au Nord de la Chine, en 1934, bien avant la création d’Israël par l’ONU en 1948). La haine des trotskistes et des futurs néo-conservateurs vis-à-vis Staline et l’Union soviétique n’a cessé de croître depuis. Dès lors, les néo-conservateurs, ces anciens communistes trotskistes, se sont lancés dans une grande croisade contre l’Union soviétique et, hypocritement, contre le communisme. C’est la période de la guerre froide. L’influence anti-soviet de ces néo-conservateurs se fera sentir plus spécialement dans l’administration Reagan.
Il est hautement significatif que le président George W. Bush a déjà dit que le livre sur lequel se fonde sa pensée est le livre de Nathan Sharansky(The Case for Democracy: The Power of Freedom To Overcome Tyranny and Terror). Dans ce livre, Sharansky explique que c’est la mission consacrée des États-Unis de faire la guerre aux régimes tyranniques afin de porter le flambeau de « la démocratie et la liberté » aux quatre coins de la planète. Sharansky fut en fait le mentor intellectuel et conseiller secret de Bush.
Qui sont les néo-conservateurs?
Rappelons comment Wikipedia décrit le néo-conservatisme:
Les penseurs néo-conservateurs américains les plus influents sont donc d’anciens trotskistes juifs: le gourou Leo Strauss, les Kristol père et fils, les Podhoretz père et fils, les Kagan père et fils, Perle, Ledeen, Pipes, Krauthammer, Peretz, etc., qui ont toujours été proches des juifs les plus radicaux de la branche fasciste du sionisme. La plupart d’entre nous l’ignorons pour la simple et bonne raison qu’ils ont l’habitude de mettre au pouvoir des façades non-juives (ex: Dick Cheney) qu’ils influencent à distance, en restant plus ou moins dans l’ombre.
Paul Wofowitz lors d’une conférence de l’AIPAC devant le Capitole
Perle et Cheney, tous deux membres du Council on Foreign Relations (CFR), ont été tour à tour directeur du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), un puissant lobby sioniste similaire à l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) et tout aussi partisan de la guerre au terrorisme, de la guerre en Irak et de la prochaine guerre contre l’Iran. Perle est un ancien lobbyiste pour des vendeurs d’armes israéliens et il est très proche des juifs sionistes Michael Ledeen (le théoricien de la « destruction créatrice » du Moyen-Orient) et Elliott Abrams (le gendre du gourou belliciste néo-con Norman Podhoretz). Les liens un peu trop étroits de Perle avec Israël lui ont valu de faire l’objet d’une enquête en 1970 pour avoir passé des secrets à Israël, comme Wolfowitz l’a été en 1978.
Voici une liste un peu plus longue des principaux signataires du PNAC, tous néo-conservateurs, impliqués dans la politique américaine ou dans les médias américains. Les noms juifs sont marqués d’une astérisque.
Le premier paragraphe d’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, résume en une seul phrase qui sont les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire » (« The war in Iraq was conceived by 25 neoconservative intellectuals, most of them Jewish, who are pushing President Bush to change the course of history. ») C’est exactement cela qui s’est produit.
Il n’est donc pas surprenant que les promoteurs du « surge » (remontée en force, déferlante) aient été pratiquement tous juifs, comme le signalait l’édition du 24 août 2007 du journal israélien JTA: « Pro-‘surge’ group is almost all Jewish : Four of five members of the board of a campaign promoting President Bush’s policies in the Iraq war are Republican Jews ».
Le PNAC est, grosso modo, une réitération d’un document antérieur, intitulé « Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm« , écrit par Richard Perle, Douglas Feith et James Wurmser (tous juifs) et inspiré par la clique d’extrémistes de Benjamin Netanyahou, à la tête du Likoud (le parti israélien d’extrême-droite). Le document appelait les États-Unis à se rapprocher d’Israël et à envahir et détruire l’Irak pour le bien d’Israël, puisqu’il était forcément, selon eux, dans l’intérêt des États-Unis de se débarrasser de Saddam Hussein. Et le document Clean Break suivait la même ligne pensée que le plan de l’Organisation sioniste mondiale intitulé A Strategy for Israel in the 1980’s.
Le PNAC préparait donc la guerre en Irak. À la tête d’un pays très fort économiquement et politiquement, Saddam Hussein, un nationaliste qui soutenait activement la cause palestinienne et nouait des alliances économiques avec des puissances des quatre coins du monde, représentait une grande menace aux yeux des sionistes. Les néo-conservateurs et les sionistes ont même tenté de blâmer l’attentat d’Oklahoma City sur les Irakiens, mais le président Clinton s’y est fortement opposé, ce qui l’amena à privilégier la thèse du « fou solitaire » Tim McVeigh. (Un geste d’obstruction que les néo-conservateurs lui ont fait payer cher: Bill Kristol a « révélé » le premier aux médias les détails de l’affaire Lewinsky, une affaire qui allait entraîner la destitution de Clinton. Hillary Clinton parlait d’un « grand complot de la droite » contre son mari; peut-être voulait-elle parler de la droite israélienne?)
C’est dans le PNAC que les faucons de la guerre en Irak révèlent avoir besoin d’un événement révolutionnaire, un «nouveau Pearl Harbor», pour catalyser l’expansion hégémonique américaine et plus spécifiquement au Moyen-Orient: «Le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, est susceptible d’être long, en l’absence d’un événement catastrophique catalyseur comme un nouveau Pearl Harbor». Le 11 septembre fut précisément ce «nouveau Pearl Harbor». L’analogie est d’autant plus pertinente que le traître Roosevelt savait pertinemment que le Japon allait attaquer la base de Pearl Harbor, mais il n’a rien fait l’empêcher, car l’objectif était de convaincre les Américains d’entrer en guerre.
VIDEO – Les fauteurs de guerres (discours de Lindbergh du 11 septembre 1941)
Comment s’est fait la subversion néoconservatrice (israélienne) du Pentagone et de l’administration Bush? Il fallait placer des hommes aux postes-clé afin de faciliter la tromperie et la déclaration de guerre à l’Irak. Dans les années 80, sous Reagan, les néocons ont pris soin d’infiltrer la CIA en constituant une « équipe B », destinée à remplacer et neutraliser la CIA (appelée « équipe A »). Plus récemment, et pour une très courte durée (2003-2004), Paul Wolfowitz et Douglas Feith ont constitué le Office of Special Plans (OSP), qui regroupait la plupart des plus importants agents israéliens néoconservateurs: Richard Perle (alors directeur du Defense Policy Board), Abram Shulsky (protégé de Perle) et Eliott Abrams. C’est l’OSP, plus précisément Perle et Shulsky, qui sont à l’origine des fausses informations sur les prétendues « armes de destruction massives irakiennes » qui allaient servir à justifier la guerre voulue par Cheney-Rumsfeld et Wolfowitz. L’OSP a aussi fondé le Committee fo the Liberation of Iraq (CLI) qui comptait parmi ses membres: Richard Perle, Rep. Newt Gingrich, James Woolsey de la CIA, Bill Kristol (Weekly Standard), John McCain et Bob Kerry.
Douglas Feith et Paul Wolfowitz, les numéros 2 et 3 au Pentagone à l’époque, se révèlent donc être les principaux responsables de la destruction de la nation irakienne.
À quand leur procès pour crimes de guerre?
Les juifs néocons qui ont tiré les ficelles pour faire la guerre en Irak:
William Kristol, Richard Perle, Paul Wolfowitz, Elliott Abrams, Douglas Feith
Mis à part Abrams, ils ont tous déjà été à la réunion de Bilderberg.
Paul Wolfowitz a quitté son poste au Pentagone lorsque ça a commencé à chauffer pour les néocons qui faisaient l’objet d’une enquête du FBI (pour plus de détails, voir le scandale d’espionnage israélien à l’AIPAC). Après avoir quitté son poste, Wolfowitz devint président de la Banque mondiale.
Dans cette affaire d’espionnage d’une ampleur sans précédent (en raison de l’importance de l’organisation AIPAC, qui représente le plus puissant lobby aux États-Unis et rallie des appuis aussi bien des démocrates que des républicains), seule une poignée de bouc émissaires (Libby, Rosen, Weissman) ont été inculpés, bien que les néocons les plus importants aient dû se soumettre à des entrevues avec le FBI. L’AIPAC et les principaux agents israéliens néocons (Perle, Feith, Wolfowitz, Shulsky) étaient sous surveillance et sous enquête du FBI depuis des décennies. Il est possible que le scandale d’espionnage à l’AIPAC soit en quelque sorte une vengeance de la CIA contre ces néocons qui ont réussi à marginaliser la CIA et à faire en sorte que le gouvernement ignore ses mises en garde concernant les fausses informations sur les armes de destruction massive.
L’union maudite du fascisme sioniste et de l’anti-fascisme des ex-trotskistes
La position ultra-sioniste des néo-conservateurs est en droite ligne avec la pensée du fasciste juif Vladimir Jabotinsky (dénoncé par Einstein dans une lettre au New York Times), le fondateur du Bétar et l’inspiration de l’organisation terroriste Irgoun, qui a perpétré le massacre de Deir Yassin, qui a fait sauter l’hotel King David, sous la direction du futur PM Menachem Begin, pour enfin se métamorphoser en parti de droite extrémiste: le Likoud. (C’est ce même parti qui, sous le mandat d’Ariel Sharon, en 2002, érigera le Mur entourant la Palestine, réalisant ainsi le rêve du «Mur de Fer» imaginé en 1923 par Jabotinsky.) À l’inverse de la posture économique et communiste (matérialiste et athée) du penseur sioniste Theodor Herzl, la posture sioniste de Vladimir Jabotinsky était identitaire: raciste, ultra-religieuse et fasciste. Netanyahou, le dirigeant du Likoud et actuel premier ministre d’Israël, est le meilleur exemple de la continuité sans faille des Likoudniks avec la pensée des fascistes juifs: non seulement son père BenZion était secrétaire de Jabotinsky, mais en plus Netanyahou est un étudiant assidu de la pensée de Jabotinsky. Netanyahou est directement connecté aux néo-conservateurs et l’on reconnaît son influence dans le contenu du Clean Break, écrit principalement par son proche ami Richard Perle. En fait, toute l’idée de la guerre au terrorisme vient du livre de Netanyahou paru en 1986, intitulé «Terrorism: How the West Can Win». Il prédit jusqu’à la guerre en Irak et en Afghanistan et appelle l’Occident à combattre les ennemis d’Israël, les Palestiniens et les Arabes, qui ne sont pour lui que des terroristes à supprimer. Le jour même du 11 septembre, Netanyahou déclarait que le drame du 11 septembre était «très bon pour les relations entre les États-Unis et Israël» (New York Times). Il a répété cette affirmation scandaleuse en 2008.
Quelques exemples de fascistes juifs sionistes:
Certes, les néo-conservateurs sont liés aux fascistes sionistes, mais quand on remonte aux théoriciens néo-conservateurs, on constate qu’ils étaient des communistes trotskistes, anti-staliniens et anti-soviet. Le fait qu’ils se proclament « anti-communistes » relève de la pure hypocrisie, voire du mensonge.
Les trotskistes étaient les champions du mouvement et de la posture « anti-fasciste ». Historiquement, nul ne conteste que « l’anti-fascisme » est né du trotskisme. Mais avant de traiter d’anti-fascisme, il faut clarifier le sens du mot « fascisme ». Alors que les trotskistes épousaient la pensée libérale et promouvait démocratie comme vecteur de révolution internationale, en réaction au libéralisme – qu’il soit communiste ou capitaliste – s’est érigé une opposition: le fascisme. Le mouvement fasciste prônait le nationalisme, le patriotisme, la religion, les valeurs morales et un État fort qui prenne en main non seulement l’État de droit mais aussi la culture et surtout l’économie. Le nationalisme fasciste se voulait un rejet brutal, d’une part, de l’internationale libérale-capitaliste, c’est-à-dire la droite, et, d’autre part, de l’internationale communiste, c’est-à-dire la gauche. Plus tard, le terme « fasciste » servira à désigner globalement l’extrême-droite et servira aux trotskistes pour salir leurs ennemis. Toujours est-il que l’anti-fascisme des trotskistes a à ce point pénétré la psyché populaire que très peu de gens se souviennent de ses origines trotskistes.
Wikipedia rappelle que les néo-conservateurs sont juifs anti-fascistes et anti-nazis à la sauce « Plus Jamais Auschwitz »: » Le néo-conservatisme se distingue du conservatisme traditionnel et du néolibéralisme. Anticommuniste et antifasciste, le néo-conservatisme est né sur le principe de « plus jamais Auschwitz». « (Rappelons ici que cet anti-communisme était en réalité un anti-soviétisme d’inspiration trotskiste et non pas seulement capitaliste.)
Le slogan « Plus Jamais Auschwitz » et la rhétorique ostensiblement « anti-fasciste » des néocons est décelable jusque dans leurs écrits. On remarque facilement que les néocons et autres agents sionistes sont toujours en train de traiter les musulmans et les groupes identifiés comme « terroristes » d’être des nazis et des fascistes, des hitlériens, des chemises brunes, des chemises noires, etc. Ils accusent systématiquement leurs ennemis d’être des fascistes et, tout comme ils ont traité Saddam de fasciste et de tyran, dépeignant le moyen-orient en entier comme étant le terreau de « l’islamofascisme », ils accusent la Chine de devenir un « régime fasciste ». Alors que nous sommes tous témoins de la chute du prétendu « monde libre » dans la dictature et la tyrannie la plus totale (exemple: Google utilisé comme outil de censure et de collecte de renseignements personnels pour les services secrets occidentaux), un tel niveau d’hypocrisie est proprement consternant. (Faut-il en rire ou en pleurer?) Les néocons en ont particulièrement contre la « vieille Europe », associée à l’émergence du nationalisme, du nazisme et du communisme. en fait ils en veulent surtout à l’Europe pour la même raison qu’ils en veulent à l’ONU: parce que ces entités politiques ne reculent pas devant la nécessité de condamner les exactions commises par Israël contre les Palestiniens (pour plus de détails, voir la conférence de Durban, qui s’est tenue 4 jours avant le 11 septembre 2001). On peut constater cette tendance anti-fasciste dans les articles de Michael Ledeen, néo-conservateur et théoricien de la destruction créatrice: Beijing Embraces Classical Fascism, paru dans le Far Eastern Economic Review, et Black Shirts in Red China, paru dans The Wall Street Journal. Autre exemple flagrant: « China is actually the world’s first mature fascist state. It was fascism not national socialism but the kind of fascism that people like Mussolini installed in Italy in the 1920’s that we’re talking about. The economy is a mixed economy; mixed public and private economy. And there is a certain degree of private initiative that’s left in the hands of entrepreneurs and business leaders and even trade unions.« (tiré de Michael Ledeen on Fascist China, Epoch Times) Ledeen a consacré ses 15 premières années de travail à l’étude du fascisme (Michael Ledeen on Fascism & War on Terror on National Review Online).
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En France, on dénombre aussi une bonne quantité de néo-conservateurs à la solde de l’atlanto-sionisme. Prenons par exemple Bernard Henri Lévy qui s’époumone à dénoncer le « fascislamisme » (voir les vidéos suivants: « Fascislamism » by Bernard-Henri Lévy et BHL contre le fascisme) C’est une constante évidente chez les néo-conservateurs: tous pro-fascistes en ce qui concerne Israël, mais anti-fascistes lorsque vient le temps de réclamer des guerres pour abattre « les bourreaux de la liberté et de la démocratie », c’est-à-dire tous ceux qui osent leur tenir tête!
Ouverture
S’il n’y a qu’une seule leçon à tirer de ce portrait peu enjôleur de la réalité néo-conservatrice, c’est bien celle-ci: gare aux anti-fascistes qui stigmatisent sans arrêt « l’islamo-fascisme » et les « tyrans » justifiant des guerres impérialistes qui n’en finissent plus sous prétexte de défendre la liberté et la démocratie, car il s’agit en fait pour eux de répandre aux quatre coins du globe la plus odieuse tyrannie que l’humanité ait jamais connu.
Michael Collins Piper, The High Priests of War: How America’s “Neo-Conservative” Trotskyites Came to Power and Orchestrated the War Against Iraq as the First Step in Their Drive for Global Empire (lire l’intro et des extraits; section photo)
Michael Collins Piper, The Judas Goats — The Enemy Within: The Shocking Story of the Infiltration and Subversion of the American Nationalist Movement (lire l’intro et des extraits; section photos) (scribd)