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Mort d’un système

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La guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et l’endettement est la reprise économique

Le Japon vient de choisir Yukio Hatoyama comme nouveau Premier ministre. C’est un choc pour les États-Unis car c’est le premier parti politique à être élu qui ne marchera pas de pair avec les Américains depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Hatoyama a déjà menacé de faire chemin à part avec les États-Unis. Il blâme l’Amérique pour la crise économique globale et tient les Etats-Unis responsables «de la destruction de la dignité humain». Il a remis en question les bases militaires américaines en sol japonais et le droit d’accoster à des ports avec des navires militaires. Il a aussi promis durant sa campagne électorale de protéger les activités économiques traditionnelles du Japon et de réduire la globalisation menée par les États-Unis. (Source)

L’Asie abandonne l’Amérique

Mais il existe une menace encore plus importante et destructrice qui pèse sur l’économie américaine. Il s’agit de l’éventualité où la Chine et le Japon cesseraient d’acheter la dette étasunienne, comme ils l’ont laissé entendre à quelques reprises. Cela fait déjà l’objet de discutions en Chine, au Japon, en Taïwan et en Korée du Sud. La Chine est le premier en terme de détenteur de devises et de la dette étrangère américaine, suivi du Japon. Selon Robertson, un officiel américain, «Ce serait presque l’Armageddon si les Japonais et les Chinois n’achetaient plus notre dette», «j’ignore où nous irions trouver l’argent».

Le Moyen-Orient emboîte le pas

Et ce n’est pas tout. Sur un fond de changement financier profond de l’Histoire récente du Moyen-Orient, les Arabes du Golfe persique sont à planifier – avec l’aide de la Chine, la Russie, le Japon et la France – de cesser les transactions de pétrole en dollars américains pour plutôt utiliser un panier de monnaies incluant le Yen japonais, le Yuan chinois, l’euro, l’or et une nouvelle monnaie unifiée planifiée par les nations membres du Gulf Co-operation Council regroupant l’Arabie Saoudite, le Koweït et le Qatar.

Cela représente la moitié de la demande pour le dollar US.

Souvenez-vous que le gouvernement américain est coincé dans trou de dettes incroyablement profond. Leur économie a brutalement trébuché.

Vous êtes du bétail en gage de garantie

Une grande réalité mal connue de la population est que les investissements étrangers et les prêts consentis à nos gouvernements sont garantis par une seule chose, un seul type de collatéraux: VOUS!

La garantie pour tous ces prêts et investissements aux États-Unis et ici au Canada est votre labeur d’une vie entière. Nos gouvernements et corporations vous considèrent comme du bétail à être utilisé, vendu et lorsque le besoin est, envoyé à la mort dans des guerres. Tel que démontré dans le cas de la crise des S&L des années 1980 et des présents plans de sauvetage, le gouvernement américain (et le nôtre) promet que VOUS allez être forcés de travailler toute votre vie pour rembourser de mauvaises dettes engendrées par le gouvernement et les corporations. Lorsque nous empruntons pour acheter une maison ou une voiture, les collatéraux ou la garantie est votre bien matériel. Mais lorsqu’un gouvernement emprunte de l’argent des banquiers privés (au lieu de le créer soi-même sans intérêts), les collatéraux sont les citoyens de ce pays; leur labeur présent et futur.

Lorsque les gens se tiendront debout et diront «nous refusons de payer», les nations étrangères vont cesser de prêter de l’argent à nos gouvernements, et les investisseurs étrangers vont commencer à chercher une nouvelle place plus sécuritaire pour leur argent.

Il n’y a pas de liberté sans la liberté de dire «non».

Est-ce que la finance islamique est la réponse?

Telle est la question posée par le correspondant malaisien pour la BBC, Robin Brant, dans son article publié au mois de mai 2009. Pourquoi poser la question? C’est que les finances des pays islamiques n’ont pas été véritablement touchées par la crise capitaliste que nous vivons.

Quelle est donc cette différence significative entre leur façon de faire de la finance et la façon conventionnelle occidentale? Charger des intérêts n’est pas permis dans la finance islamique. Il en est de même pour la plupart des formes d’investissements spéculatifs, tels que les fonds de couvertures (Hedge Funds) et le marché des produits dérivés, explique le Dr Bambang Brodjonegoro de la Banque de développement islamique. «Dans le concept islamique, la monnaie est strictement utilisée dans le but d’échanges ou d’emmagasinage de valeur, mais non pas pour la transaction orientée vers d’excessifs profits», a-t-il noté.

Le système est basé sur des valeurs tangibles et est constitué d’échanges entre acheteurs et vendeurs. Il n’y a pas de prêteurs ni d’emprunteurs. Dans notre système occidental, pour acheter une voiture pour laquelle nous n’avons pas suffisamment d’argent, nous irions à la banque qui nous en prêterait, avec les intérêts accrus sur le prêt. Dans un système islamique, le consommateur irait à une banque islamique et signerait un contrat avec eux pour acheter une voiture de cette banque. La banque ne prêterait pas d’argent, mais achèterait plutôt la voiture elle-même. Elle la vendrait ensuite au consommateur avec une certaine marge de profit. Ce dernier accepterait de repayer le coût réparti sur une période régulière.

Un des principes qui se trouvent au cœur de l’économie islamique est le partage des risques. La banque et les gens qui décident d’investir leur argent partagent les profits ou les pertes résultant de ces investissements.

Le temps est venu

Le système fractionnaire bancaire ayant comme  principe l’argent basé sur la dette, est un cul-de-sac économique destiné à concentrer les richesses entre les mains de quelques joueurs et à exploiter et appauvrir le reste de l’humanité. Dès qu’il entre en fonction, ce système pyramidal produit plus de dettes qu’il n’existe d’argent dans la masse monétaire entière. Prenez le cas du Canada par exemple: nous devons autour de TROIS trillions de dollars, mais il n’existe environ qu’UN trillion au grand total, en devise physique et électronique canadienne.

Comment peut-on espérer rembourser trois fois ce dont disposons en terme d’argent disponible?

Si nous remboursions tout ce que nous avons en masse monétaire canadienne, il ne resterait plus un dollar en circulation et encore le 2/3 de notre dette à payer!

Le temps est venu de saisir les opportunités qui jaillissent d’un écroulement d’un système qui ne fonctionne plus. Maintenant est la chance unique d’instaurer un système monétaire qui sert les humains au lieu d’en être les esclaves.

Il est temps de réapprendre à dire «NON!»

François Marginean

Image Flickr par peter.sh


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L’épouvantail du protectionnisme sert drôlement bien certains intérêts

Alors que le premier ministre Jean Charest dit publiquement craindre que des politiques protectionnistes nuisent à la conclusion d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne, nous devrions plutôt nous poser sérieusement la question du risque de déficit démocratique que comportent de tels accords. La possibilité pour une entreprise étrangère de « poursuivre des gouvernements directement dès qu’elles estiment qu’une mesure particulière du gouvernement, un règlement ou une loi d’intérêt public a enfreint leurs « droits » » que prévoit l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), devrait à elle seule nous faire sérieusement réfléchir.

Peu se souviennent, sans doute, du projet d’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) qui comportait un mécanisme de règlement des différends identique à celui de l’ALÉNA. L’AMI allait plus loin encore que l’ALÉNA et aurait fait en sorte qu’aucun secteur tant privé que public ne puisse être exclu de son champ d’application. Le ministre canadien du commerce international de l’époque, Sergio Marchi, avait justifié ainsi la position favorable à l’AMI de son gouvernement : «la plupart des Canadiens trouvent qu’il est juste de donner aux entreprises (…), qu’elles soient étrangères ou nationales, le droit d’engager des procès en dommages et intérêts lorsqu’elles se sentent lésées par les pouvoirs publics canadiens.» Adieu veaux, vaches et démocratie !

Marchi avait-il en tête le cas d’Ethyl Corporation lorsqu’il a fait cette déclaration? Cette entreprise américaine avait en effet obtenu, en vertu de l’ALENA, une compensation de 13 M$, le retrait de la mesure bannissant l’additif MMT – un additif qui pose pourtant un risque pour la santé publique – et en prime l’admission publique par le gouvernement canadien que le MMT ne posait aucun risque (ce qui s’est avéré faux mais le MMT est toujours présent au Canada).

L’AMI a finalement été abandonné avant sa mise en oeuvre en 1988, mais l’ALÉNA et son mécanisme de règlement des différends sont toujours bien vivants. Un tel mécanisme pourrait bien être inclus dans l’éventuel accord avec l’Union européenne. J’écris au conditionnel, car tout se passe en catimini.

La dernière entreprise à s’être prévalu du mécanisme de règlement des différends de l’ALÉNA, UPS, a heureusement été déboutée. Il n’empêche que le mécanisme constitue une véritable épée de Damoclès maintenue au-dessus de la tête de nos législateurs.

C’est un secret de polichinelle que Jean Charest a des ambitions politiques qui vont au-delà du Québec. Son intervention favorable à un nième accord de libre-échange qui viendrait consacrer la montée de ce qu’Ignacio Ramonet qualifiait, en décembre 1997, de «pouvoir sans société» indique bien de quel bois d’œuvre il se chauffe.

Il se trouve que Charest est un ardent défenseur de l’abolition des «barrières non tarifaires» entre les provinces canadiennes. Or, l’Accord sur le commerce intérieur canadien, entré en vigueur en 1995, avait contribué à la défaite du gouvernement fédéral contre Ethyl Corporation, comme le démontre David Schneiderman de l’Institut Parkland (Université de l’Alberta) dans un article paru en 1999 (MMT Promises: How the Ethyl Corporatio Beat the Federal Ban).

Pour en revenir à Ramonet, celui-ci reprochait aux marchés financiers et aux entreprises géantes de faire un lobby constant en faveur des appareils internationaux qui réduisent la marge de manoeuvre des États : le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale, l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

L’OMC en particulier est devenue un véritable monstre froid, hors de contrôle de la démocratie parlementaire.

Les tribunaux formés dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’ALÉNA concourent aussi à transformer nos parlementaires en eunuques quand vient le temps de faire prévaloir le bien public sur l’intérêt des entreprises privées.

Certains pourtant s’opposent à une renégociation de l’ALÉNA, sous prétexte que ce serait faire le jeu du protectionnisme. Or, il y a une énorme marge entre un très hypothétique retour au protectionnisme et le maintien d’accords ou la poursuite de négociations débouchant sur des accords qui limitent la capacité de nos gouvernements de veiller au grain en notre nom.

Ramonet écrivait de plus, toujours en 1997, que «la mondialisation du capital financier est en train de mettre les peuples en état d’insécurité généralisée.» L’injection de plus de 200 milliards de dollars par le gouvernement fédéral dans les banques canadiennes et le déséquilibre budgétaire considérable qui en découlera démontrent à quel point il avait raison de sonner l’alarme.

Avec la venue au pouvoir de Barack Obama, nous avons la chance de revoir l’ALÉNA et d’éliminer la possibilité pour toute entreprise de faire tomber une décision prise dans notre intérêt par nos élus.

Ne ratons surtout pas cette opportunité.

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Classé dans Actualité, économie, Michel Monette

Qu`est-ce que l`Union nord-américaine?

La réponse dépend de la personne à qui vous parlez. Mais considérant l`état des médias principaux au Canada et au Québec qui ont littéralement évité de rapporter quoi que ce soit ou presque à ce sujet jusqu`à tout récemment, il vous faudra tout d`abord trouver quelqu’un qui en a déjà entendu parler.

Quoi qu`il en soit, l`idée du l`Union nord-américaine (UNA) est devenue réalité durant une rencontre à l`Université de Baylor à Waco au Texas en mars 2005 où les chefs politiques Paul Martin, George Bush Vicente Fox, respectivement du Canada, des États-Unis et du Mexique en sont venus à une entente d`intégrer ces trois nations en une super entité régionale politique, économique et militaire.

Suite à ce sommet, ils annoncèrent la formation d`une nouvelle entité appelée «Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité (PSP)». Considérant la magnitude d`un tel accord et le fait que ce fut signé en début 2005, on serait en mesure de penser que le commun des mortel serait au courant d`une telle chose aujourd`hui.

En réalité, au Canada et au Québec peu sont au parfum de ces plans. Pourtant, aux États-Unis il y a déjà plus de 19 états qui se sont officiellement opposé à ces plans. Ici par contre, un seul parti politique en parle, alors que même Harper c`est prononcé en faveur d`une telle intégration et que le processus se poursuit. Nous sommes maintenant en campagne électorale et aucun parti autre que l`Action Canadienne (PAC) en fait un élément de leur plateforme en s`opposant vigoureusement à de tels plans.

La question est à qui ce partenariat offrira t-il plus de sécurité et de prospérité?

Pour répondre à cette question nous devons prendre un peu de perspective sur l`histoire:

«L’entrée en vigueur le 1er janvier 1994 de l’ALENA (Accord de Libre-Échange Nord Américain) entre les États-Unis, le Canada et le Mexique a permis de constituer une première ébauche d’entité économique unifiée. Les objectifs définis dans son article 102 visent à « éliminer les obstacles au commerce des produits et des services entre les territoires des Parties et à faciliter le mouvement transfrontalier de ces produits et services (…), à créer le cadre d’une coopération trilatérale, régionale et multilatérale plus poussée afin d’accroître et d’élargir les avantages découlant du présent accord ».

«Ces affirmations ont connu un nouvel élan grâce aux travaux du Council Foreign Relations [1] en liaison avec le Conseil Canadien des Chefs d’Entreprises (le CCCE regroupant les hauts dirigeants de 150 entreprises canadiennes) et le Consejo Mexicano de Asuntos Internacionales (le COMEXI, organisation politique multidisciplinaire soutenue par les entreprises mexicaines). En effet, il a été décidé de créer une « Communauté économique et de sécurité nord-américaine » d’ici 2010.» (Source: Vers une communauté nord-américaine )

Il est question de créer un espace économique, politique et militaire commun et les structures militaires du Canada et des États-Unis sont déjà intégrées – les troupes américaines et canadiennes ont déjà le droit de se déployer dans ces deux pays en cas «d`urgence», accord signé sans votre approbation ni celle du Parlement, et passé sous silence dans vos chers médias.

Au Canada, c`est le Conseil Canadien des Chefs d’Entreprises (CCCE) qui fait des pressions auprès du gouvernement Harper en faveur du plan. Le Conseil Canadien des Chefs d’Entreprises compte environ 150 membres corporatifs.

«À côté de grandes sociétés et banques canadiennes, on y trouve les filiales des grandes compagnies américaines impliquées au Canada, telles les sociétés Bell Canada, Paul Desmarais, Jr., Power Corporation of Canada, Du Pont, Fed X, General Electric, General Motors, Chrysler, Ford, Hewlett-Packard, Home Depot, IBM, Imperial Oil, Kodak, 3M, Microsoft, Pratt & Whitney, Suncor, Wyeth, Xerox, Gillette , Lockheed Martin, Wal-Mart, Chevron, Merck, etc. – Pour ces dirigeants, le Canada n’est pas un pays distinct des États-Unis, mais un marché adjacent qu’il importe d’investir et de contrôler.»

«Depuis mars 2005 sous la direction des trois ministres seniors de cabinets de chaque pays, environ 100 groupes de travail d’officiels non élus du gouvernement et de l’industrie se sont rencontrés aux frais des contribuables pour décider et diriger la mise en place de la restructuration de l’appareil de gouvernance et la forme de régime sur le peuple. Leurs ordres sont transmis le long de la chaîne bureaucratique qui dépense de grands montants d’argent des contribuables pour mettre en place les changements à nos frontières, dans nos aéroports, dans nos avions, dans nos cieux, sur nos routes et à nos routes et autoroutes, à nos systèmes personnels d’identification, à notre santé, à nos vaccins, sur nos suppléments alimentaires, sur nos niveaux de sécurité des pesticides, dans nos écoles et universités, dans l’exploitation de nos ressources naturelles -nos rivières, nos lacs, notre pétrole, notre gaz, à notre environnement, dans l’industrie de l’armement, dans la manufacture et utilisation de l’uranium appauvri, dans l’exploitation et l’expérimentation sur nos populations indigènes et nos militaires, sur l’immigration, sur notre droit d’Habeas Corpus, à notre droit à un procès juste, notre droit de nous rassembler et notre liberté d’expression, etc.»

Les vrais objectifs du PSP sont l’éradication des frontières et l’accès aux ressources naturelles mexicaines et canadiennes par les grandes compagnies américaines. Cela conduira à un plus grand contrôle de nos ressources par ces dernières comme nos réserves de pétrole et de gaz. En effet, la moitié de la production des sables bitumineux d’Alberta est déjà contrôlée par des compagnies américaines.

Certaines personnes ont quand même osé parler. Ne manquez pas par exemple ce texte de Rodrigue Tremblay, économiste et professeur à l`université où vous trouverez cet extrait:

«Une entente [avec les États-Unis] afin d’harmoniser les règles du commerce, de la sécurité ou de la défense, obligerait, en bout de ligne, le Canada et le Mexique à … céder aux États-Unis le pouvoir réel sur le commerce international, l’investissement international, la réglementation environnementale, l’immigration, et, en grande partie, sur la politique étrangère, et même sur les politiques fiscales et monétaires. »
Roy McLaren, ex-ministre libéral fédéral

Donc voilà assez d`information pour piquer votre curiosité. Je vous laisse avec ces liens à explorer pour que vous vous fassiez une opinion par vous-mêmes. Ces plans existent réellement mais n`y a eu aucun débat à ce sujet depuis le début jusqu`à maintenant. La période électorale nous donne une excellente opportunité d`en faire un débat public et de confronter les candidats avec ce dossier fumant. Avant que nos droits démocratiques au Canada deviennent rapidement illusoires il est de notre devoir de nous informer sur les vrais enjeux de notre société et pays.

Vers une communauté nord-américaine

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