Archives de Tag: dépression économique

C’est le début d’un temps nouveau

L’avenir qui succédera à la grande dépression des années 2000 initiera le début d’un temps et d’un monde nouveau.

Un monde dans lequel la primauté de l’argent aura enfin disparu devant l’effondrement de la superstructure financière du capitalisme. Encore la semaine dernière, les chutes des Bourses et les hausses du chômage aux quatre coins de la planète laissent entrevoir des lendemains difficiles et pousseront encore plus vers une redéfinition totale de l’économie mondiale.

Un monde qui valorisera contre toute attente le facteur social dans la gestion des affaires socio-économiques. C’est ce que nous pouvons constater avec la nouvelle tournure socialisante de plusieurs pays occidentaux qui ne pavoisaient il n’y a pas si longtemps que par les privatisations et les déréglementations économiques généralisées.

Un monde où la propagande des fortunés n’aliénera plus les masses car ils auront perdu tout ascendant sur les destinés de l’Humanité après la déchéance de leur système unilatéral de valeurs basé sur le pécule à court terme.

Un monde dans lequel le bien-être de l’humain et la perpétuité de sa descendance dans un environnement viable redeviendront les enjeux principaux de tous.

Un monde qui nous permettra enfin de redevenir des êtres humains au lieu de simples automates sans cervelles programmés pour acheter des produits de consommation futiles comblant le néant de leurs existences dénuées de tout sens dans cet univers capitaliste.

En fait, le début d’une vraie Humanité consciente d’elle-même, des conséquences et des limites de ses actions ainsi que de la petite planète qu’elle occupe.

Jimmy St-Gelais
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Une crise économique salvatrice pour la planète?

La course du capitalisme mondial est effrénée. Comme une machine folle s’étant emballée, rien ne paraît pouvoir l’arrêter. La Chine et l’Inde embarquent dans la danse tandis que les richesses sont encore plus dilapidées, la terre polluée et que la surconsommation des uns fait contraste avec la pauvreté de plusieurs.

Comment stopper ou au moins mettre un frein à ce mouvement apparemment irréversible? Les États souverains ne peuvent s’y opposer et encore moins les groupes d’intérêts sociaux, humanitaires ou écologistes.

On en vient à souhaiter que ce système se saborde lui-même et jette par son inconsistance les fondements de sa propre chute.

La récession américaine à venir, la crise du crédit (subprime) et leurs répercussions sur le commerce et le système financier mondial pourraient éventuellement mener à une nouvelle grande dépression économique. La baisse de la demande du principal client des puissances économiques montantes en Orient n’épargnera pas ces dernières d’une baisse de leurs activités économiques.

Alors, pourquoi ne pas la désirer, cette crise? Cela forcerait les nations à opter pour de nouvelles méthodes d’allocation plus équitables des biens et des services, comme ce fut le cas dans les turbulentes années 30 du siècle dernier. On peut citer le New Deal aux États-Unis ou les politiques du Front Populaire en France.

On remettrait ainsi en question l’ordre économique mercantile mondialisé et favoriserait l’implantation d’une production locale et d’une consommation responsable moins axée sur la frivolité.

Les producteurs locaux seraient aussi avantagés car on ferait appel à leurs services au lieu d’importer de l’autre bout de la planète des produits dispendieux en coûts environnementaux et de transport.

De plus, cela est sans compter l’impact positif sur la préservation de l’écosystème et sur l’exploitation des ressources planétaires en conséquence d’une baisse de la consommation.

Il est vain de croire que la décroissance et la simplicité volontaire vont s’imposer par elles-mêmes sans un ébranlement de la structure économique actuelle. La situation économiquement difficile des futures années risque de réussir là où les bonnes intentions passées ont échoué.

L’Humain ne change pas par plaisir ou par grandeur d’âme, mais seulement lorsque le contexte l’impose.

Jimmy St-Gelais
http://pourquedemainsoit.wordpress.com/

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Le public toujours à la rescousse du privé

Certains penseurs de droite se plaignent que les pauvres se tournent toujours vers l’État lorsque les choses vont mal pour eux.

Mais le sauvetage du monde financier américain par le président américain G.W. Bush à coup de centaines de milliards de dollars aux frais des contribuables américains prouve que mêmes les capitalistes de Wall Street quémandent aussi du coté du gouvernement lorsque leurs portefeuilles d’actions sont menacés.

Pourtant, ce sont les premiers à réclamer une déréglementation de l’économie afin que l’État ne soit pas trop dans leurs pattes en laissant le champ libre aux affairistes. Leurs marionnettes républicaines ayant investi la maison blanche se détournent de la situation économiquement précaire de plusieurs concitoyens en leur coupant les vivres par des réductions de programmes sociaux tout en stipulant que ceux-ci sont trop onéreux, mais lorsqu’une crise financière frappe leurs riches contributeurs électoraux de plein fouet, ils n’hésitent pas alors à modifier leurs propres règles à leur avantage.

C’est pour cela que Bush et sa clique néoconservatrice renient leur philosophie économique de non-intervention car ils ne sont que les pantins d’une caste économico-financière qui s’est mise elle-même dans le pétrin. Ils instaurent un plan d’urgence afin de maintenir debout une maison qui branle sous ses fondations et ce seront encore les contribuables américains issus de la classe moyenne qui paieront la facture tandis que les plus nantis ne contribueront presque rien car l’administration républicaine a allégé leur fardeau fiscal depuis l’accession de G.W. Bush au pouvoir!

Les américains ne sont pas sortis du bois. Les États-Unis sont au bord de la faillite avec une dette accumulée astronomique dépassant les 9 000 milliards de dollars pendant que le déficit commercial des États-Unis atteignait 711,6 milliards en 2007, un quasi-record de tous les temps (le record s’est établi en 2006 avec 758,5 milliards).

Mais la droite américaine n’est pas responsable de cette débâcle, bien sûr que non. Elle n’avouera jamais ses torts. Elle attaque depuis toujours la gauche en l’accusant de proposer des mesures socio-économiques trop dispendieuses à la collectivité, mais elle-même n’a guère fait mieux en imposant des politiques économiques désastreuses et une coûteuse guerre impérialiste en Irak dont les motivations sont loin d’être louables.

Son règne a consacré la chute de la première puissance mondiale s’effondrant sous le poids d’un endettement étatique et personnel qui ne s’était jamais vu auparavant. Et l’on dit que la gauche est dépensière et irresponsable…

Jimmy St-Gelais
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Frénésie boursière et endettements massifs : un signe des temps ?


La similitude entre notre époque et la décennie qui précède la grande dépression des années trente est fascinante. Dans les années 20, l’État qui ne jouait pas un rôle important dans la société se voit encore relégué de nos jours à un rang inférieur, surtout en matière d’intervention sociale et économique. En fait, l’Histoire nous démontre clairement les parallèles entre les deux époques. Rappelons les traits communs : écart dans la répartition des richesses, innovations techniques, frénésie boursière et crédits élevés.

Citons quelques statistiques révélatrices :

L’écart dans la répartition des richesses

Aux États-Unis, entre 1922 et 1929, les salaires des ouvriers progressèrent de 33%, ceux des cadres de 42%, tandis que les profits nets des entreprises bondirent de 76% et les dividendes des actionnaires de 108%! Il faut rappeler qu’à cette époque, le rôle de l’État ne couvrait pas les domaines économique et social, et donc les gouvernements ne pratiquaient pas la redistribution de la richesse dans la société. L’État était confiné à la définition libérale de l’économie, établit par Adam Smith.

De nos jours, aux États-Unis, de 1979 à 2001, les revenus des 20% les plus pauvres ont augmenté de seulement 8%, ceux de la classe moyenne de 17% tandis que ceux des 10% les plus riches de 69% et le premier 1% de 139%!!

On peut remarquer que les années 70 sont une période de répartition équilibrée de la richesse dans la société américaine, tandis que les années 80, 90 et 2000 favorisent nettement les classes plus aisées de la société. Cette ère d’inégalité débute avec l’élection du républicain Ronald Reagan en 1980, farouche partisan des thèses néo-libérales, de la déréglementation de l’économie et du désengagement de l’État. Malgré l’élection du Bill Clinton en 1992, un démocrate, la même politique économique de droite est maintenue durant son mandant afin de respecter les règles du nouvel ordre économique mondial dont l’Amérique bénéficie grandement. Avec l’élection de GW Bush en 2001, l’écart ne cesse de se creuser entre les classes sociales.

La mécanisation de la production

L’influence des nouvelles technologies sur l’emploi est bien connue de nos jours. Par exemple, les institutions bancaires ont déjà annulé plusieurs postes de préposés à la clientèle dans leurs succursales afin de les remplacer par des services informatisés. En fait, l’ordinateur et la robotisation remplissent à eux seuls les tâches d’un nombre important de travailleurs qui n’ont pas toujours les compétences nécessaires pour occuper de nouveaux postes techniques.

De même, dans les années 20, la mécanisation était tellement avancée, selon les historiens D. Artaud et A. Kaspi, qu’il existait une surproduction chronique de biens de consommation que la demande ne pouvait plus combler .

La frénésie boursière

La forte spéculation boursière fut l’un des traits marquants des années 20. En 1929 seulement, 1,124,800,410 actions ont été échangées. Du début de 1928 à septembre 1929, l’indice industriel Dow Jones augmenta de 191 à 381 points. Mais le 28 octobre 1929, celui-ci chuta de 38.33 points, s’effondrant jusqu’à 260.64, en conséquence d’une économie financière ne représentant pas l’économie réelle des États-Unis et du monde.

Le 17 août 1982, l’indice Dow Jones connut sa plus grande hausse en une journée (38.81), grimpant jusqu’à 831.24. La hausse se poursuivit toute la décennie, atteignant même, le 17 juillet 1987, le niveau de 2510 points. Mais le 16 octobre et le 19 octobre 1987(le jeudi noir), deux krachs successifs frappèrent le marché boursier de New York (chute de 108 points et de 508 points). Le 29 mars 1999, après plusieurs années de hausse, l’indice atteint le chiffre record de 10 000 points. Enfin, en 2007, la tendance à la hausse perdure. Le Dow Jones a atteint 14 000 points! Plusieurs analystes sont inquiets face à cette hausse vertigineuse du Dow Jones.

Les crédits élevés

À la fin des années 1920, 60 % des voitures et 80 % des appareils radio furent achetés à crédit. Entre 1925 et 1929, la somme totale des crédits avait plus que doublée (de $1.38 milliard à $3 milliards environ).

Le 5 juillet 2000, le Wall Street Journal publiait les données suivantes sur l’endettement des Américains :  » le niveau d’endettement des ménages a augmenté de 60 % pour se situer à 6500 milliards. Plus de 160 milliards de dollars de prêts hypothécaires (soit 11 % du total) ont été accordés à des emprunteurs à risque, contre 40 milliards en 1993. Selon les analystes du marché hypothécaire, près d’un quart des nouvelles hypothèques sont contractées par des gens qui sont  » fauchés « . La quantité d’obligations pourries impayées s’élève à 529 milliards de dollars contre 173 milliards il y a dix ans. 5,4 % des entreprises américaines ayant contracté ce type de dettes ont été dans l’impossibilité de verser les intérêts au cours des douze derniers mois, le plus haut taux de défaut de paiements depuis 1992. En outre, environ 320 milliards de prêts de consortium ont été accordés à des sociétés ayant une faible notation de crédit contre 58 milliards en 1990. Le ménage américain moyen dispose de treize cartes de crédit, bancaires et non bancaires confondues. La dette des ménages atteint le record de 101 % par rapport au revenu, alors qu’elle était de 84 % en 1990. Elle est passée de 4100 milliards en 1993 à 6500 milliards au premier trimestre 2000, soit une augmentation de 59 %. La dette des entreprises représente aujourd’hui 46 % du PIB, le plus haut pourcentage jamais atteint. Quant aux entreprises financières, on sait que c’est cette catégorie de dette qui croît le plus rapidement : depuis 1993, elle a ainsi augmenté de 132 % « .

Le mot de la fin

Doit-on s’inquiéter de ces ressemblances ? Une nouvelle grande dépression est-elle à craindre ?

La genèse des cycles économiques est peut être ainsi démystifiée : par le jeu du capitalisme, les richesses se concentrent dans la partie supérieure de la pyramide sociale tandis qu’une partie de la population s’appauvrit sans l’apport d’un État fort pratiquant une redistribution des richesses ; ensuite, les entreprises coupent dans la masse salariale par des innovations techniques afin de hausser leurs bénéfices et se dirigent alors vers les jeux boursiers, qui constituent un moyen rapide de maximiser leurs profits (ainsi la concentration des richesses s’accentue encore plus) ; enfin, les familles de classe moyenne, devant l’érosion de leurs revenus, contractent plus d’emprunts afin de préserver leur niveau de vie ; c’est alors que la consommation décroît et que les risques d’une dépression s’accroissent.

À notre époque dite « du savoir », je m’étonne qu’aucun dirigeant n’avoue publiquement la possibilité d’une crise économique importante dans un proche avenir. On aime mieux se cacher la tête sous le sable plutôt que de prévoir des alternatives à une possible dépression. Nos politiciens devraient considérer sérieusement cette éventualité pour le bien-être de leurs électeurs au lieu de chercher à protéger les intérêts des groupes de pression qui financent leurs campagnes électorales.

Jimmy St-Gelais
http://pourquedemainsoit.wordpress.com/

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