Quand le maire d’une ville fait tout pour donner l’impression qu’il fait passer sa religiosité devant ses responsabilités d’élu, il est une bonne chose de le ramener à l’ordre. Et c’est ce que le Tribunal des droits de la personne a fait en ordonnant « à la ville de Saguenay de retirer le crucifix de son hôtel de ville en plus d’interdire la tenue de la prière avant le Conseil municipal ».
Selon Mathieu Bock-Côté, « ce n’est pas aux juges de décider à la place de nos élus de la bonne manière de trancher cette question ». Le sociologue qualifie de « despotisme éclairé » le travail des juges et pourtant il est clair qu’à ce jeu, le despotisme politico-religieux du maire Jean Tremblay ne gagnerait même pas le qualificatif « éclairé ». Et, je me serais attendu à une analyse un peu plus « éclairée » de la part du doctorant… Mais bon, avec des prémisses comme les siennes, aussi teintées du conservatisme, il fallait bien s’attendre à une architecture idéationnelle de la sorte qui actualise, comme par gêne, une volonté de soutenir, coûte que coûte, la tradition.
Encore plus, je crois qu’il faudrait faire ressortir à l’attention de Bock-Côté que les électeurs de la ville de Saguenay ont élu un homme politique et non un homme de foi, même si pour certains électeurs, être religieux est une qualité appréciable, j’en conviens (comme des électeurs votent pour un politicien parce qu’ils le trouvent agréable à regarder — et ça tombe plutôt bien, Jean Tremblay a une bien belle et bonne bouille télévisuelle, photogénique). Mais, revenons à nos moutons (!), faudrait-il laisser le fin mot de l’histoire à un élu qui mélange les choses à ce point? Au moins, un juge n’appuie pas son jugement sur ses propres élucubrations, mais bien sur des textes de loi! (Mais que diantre! quel hasard! qui vote les lois?) On peut toujours critiquer les lois, mais la position du maire encourage encore plus : la raillerie.
Et tenir mordicus à imposer son goût personnel pour la religiosité en public et utiliser les institutions juridiques pour y arriver (avec les frais collectifs qui viennent avec), c’est pour le moins louche, et cela manque cruellement de sérieux (et qu’il soit obligé de faire une levée de fonds pour poursuivre sa croisade me semble un juste retour des choses). Pour cette raison, j’avoue d’emblée que je ne suis pas tellement regardant quant à qui lui tape sur les doigts… Dans un monde politiquement idéal, la laïcité serait respectée par tous, et c’est bien là où se trouve la base de la problématique. (Et je ne veux lire personne déclamer que la laïcité est un complot de la religion athée…)
Et Mathieu Bock-Côté tente de faire un rapprochement entre l’idée des accommodements raisonnables et le « plaignant » qui a porté cette « cause » devant les tribunaux pour dénigrer la décision prise contre la ville de Saguenay. Ça me semble un terrain très glissant dans l’optique où la laïcité est en quelque sorte le terrain d’entente pour ce qui est de la question religieuse, la base sur laquelle on se réfère pour « accommoder raisonnablement » ensuite (hypothétiquement : il me semble qu’une demande d’accommodement pour obtenir le droit d’imposer une prière catholique — ou de toute autre confession — de vive voix dans une réunion municipale ne serait pas très bien vue…). Et, dans toute cette problématique, il faut remarquer que les administrations municipales sont les dernières à résister à la séparation du religieux et des affaires publiques. Vers où peut bien se tourner un citoyen qui se sent lésé (avec raison) par la dictature de la prière et de la tradition, sinon du côté des tribunaux? De toute façon, dans le cas qui nous concerne, l’élu Jean Tremblay ne semble pas « raisonnable »…
En passant, je ne suis pas le plus grand apôtre de la Charte des droits et libertés de la personne. Mais pour avoir la légitimité de refuser le religieux d’où il vient et où il se trouve, il faut bien d’abord remettre à leur place les hurluberlus de la trempe de ce maire«-là là » pour qu’ils cessent de se justifier du passé où la religion catholique faisait la pluie et le beau temps au Québec. C’est plutôt difficile de mettre le doigt aujourd’hui sur ce que seraient les valeurs communes des Québécois, mais il y a belle lurette que ce n’est plus la religion catholique qui en est le ciment, n’en déplaise aux gens du « bel âge », enfin à ceux qui ne se sont pas rendu compte que la Terre n’a pas arrêté de tourner depuis leur endoctrinement forcé.
S’agripper à cette époque révolue c’est carrément jouer le jeu des guerres de religion. Et la laïcité est justement une manière de désarmer tout le monde.
Ceci est mon dernier billet sur les 7 du Québec … je tiens à remercier Mr Allard qui m’a ouvert cet espace pendant quelques mois, ainsi que les commentateurs qui ont bien voulu se pencher sur le partage proposé … à tous, merci, bon chemin !
Si la plupart de mes messages ( à part ma lecture de l’actualité) ici ou sur mon blog parle du cheminement vers le déconditionnement du mental, base minimale vers une libération mentale puis spirituelle, il reste que je suis vivant, actif, et non pas en train de me promener en robe blanche avec des fleurs dans les cheveux… devenir conscient, c’est aussi faire des choix dans la vie quotidienne qui refletent notre cheminement … un article du Activist Post donne quelques points sur lesquels vous pourriez vous aussi vous pencher , même en étant encore un citadin , par contre, le temps commence franchement à être compté, alors bougez !! bien qu’interpellant les citoyens américains, vous reconnaitrez facilement les actions à prendre, quel que soit votre pays :
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« Le systeme politique “démocratique” est clairement sous la coupe d’un cartel ploutocratique. Les banques multinationales ont détourné l’économie et sont en train de piller le public de ses biens. Les gouvernements locaux sont criblés de dettes insurmontables et impayables. Nos droits se reduisent en peau de chagrin. Des crimes qui ameneraient des citoyens normaux en prison sont maintenant perpétrés ouvertement par les élites et leurs organizations en toute impunité; et peut-être pire, la structure du pouvoir est en train d’établir un contrôle systémique de l’internet pour museler la dissidence.
De ce fait, il parait impossible d’effectuer de véritables changements. Quoiqu’il en soit, le contraire est totalement possible. La seule raison réele pour laquelle le systeme actuel est maintenu, est que la majorité des gens l’accepte.
Ceci dit, le changement n’interviendra pas en changeant la structure politique par le vote, car peu importe la noblesse d’esprit des protagonists, ils devront toujours jouer un jeu corrompu et faussé. Le changement ne viendra pas de protestations violentes ou par un hacktivisme cybernétique offensif; ceci n’incitant qu’au enforcement de l’État policier déjà en place.
Nous nous devons d’arrêter de supporter le systeme, individuellement, de façon a le changer.
Parce que notre démocratie representative est devenue une fraude et que les medias et les cours de justice sont gelés pour les oligarques, notre seule action possible devient la rébelilon non-violente, une personne et une communauté a la fois. Nous pouvons exposer les crimes et l’immoralité de la coporatocratie par la désobéissance civile et l’objection de conscience. Nous avons la possibilité de punir les compagnies multinationals qui commettent des fautes flagrantes sur l’humanité et l’environnement simplement en les boycottant. De plus, nous pouvons reconquérir de maniere pacifique notre liberté en devenant de moins en moins dependant du systeme pour nos besoins de base.
Voici dix solutions pour un activisme non-violent:
1. Acheter local: Un des cartels le plus puissant qui a ses tentacules dans le(s) gouvernement(s) est le cartel de l’agro-alimentaire. Son agenda a toujours été de controller les resources de base de la nourriture telles que le blé, le maïs, le soja ou le riz. Le meilleur moyen de conquérir ce cartel est de consommer et de manger local: produisez votre propre alimentation, rejoignez et contribuez a des cooperatives locales et engagez vos voisins dans une communauté pour plus de solutions locales au probleme de la nourriture. Les cooperatives locales sont également un excellent moyen de commercer localement des productions artisanales voire meme des services. De maniere évidente, faites de votre mieux pour éviter les OGM et mangez bio des que et aussi souvent que possible. Enfin, soyez vocaux et actifs contre les OGM et le cartel qui contrôle les instances gouvernementales de l’agriculture et de ses agences de sécutité a la consommation et production.
2. Devenez plus autonôme: Notre société moderne nous a rendu dependants de quelque chose ou de quelqu’un autre que nous-mêmes pour la plupart des nécessités de la vie telles que l’électricité, la nourriture, l’eau, les soins médicaux, la sécurité et l’éducation. Cette dépendance nous livre pieds et poings lies a l’État cartélisé. Ainsi, la seule entité qui a le pouvoir de nous redonner la liberté est nous-mêmes et nous pouvons reprendre notre indépendance par l’auto-suffisance.
Être auto-suffisant veut dire apprendre les techniques qui vous aideront vous et votre famille a survivre les marasmes de l’économie et autres situations d’urgence. Ceci vous aidera sans doute également a être moins dépendant de votre fonction sociale dans la mesure ou cela vous fera devenir un producteur indépendant plus utile, et potentiellement un leader de votre voisinage et de votre communauté vers une production plus efficace et éloignée au plus possible de toute dépendance
3. Être en meilleure santé: L’augmentation du rythme de vie semble offrir énormément de distractions quant a l’importance de vivre une vie saine, équilibrée et libre. Notre monde moderne offer beaucoup de choix faciles tells que le fast food a a place de produits frais, la télévision a la place de la lecture, de l’exercice ou de la meditation; l’internet et son réseau de “socialisation” au lieu de relations personnelles empiriques, etc… Identifiez les zones de manqué dans votre vie et changez en consequence de façon a améliorer votre santé, votre condition physique, vos facultés mentales et intellectuelles and votre evolution spirituelle. Ces domains sont ceux qui nous maintiennent a la fois dans les bons et les mauvais moments, et non pas les téléphones portables, les jeux électroniques et le monde virtuel.
4. Achetez de l’argent et de l’or: Les Etats-Unis ont besoin d’une révolution monnétaire avant que le dollar ne soit sujet a un effondrement complet.
Comme toute révolution, ceci doit commencer par une action de rebellion de la base. Le meilleur moyen de commencer est de convertir votre dollar qui se dévalue en argent ou or physique. Ceci va punir les banques, tres spécifiquement JP Morgan et le reserve fédérale ainsi que protéger vos acquis financiers. De plus, si le dollar continue a s’effondrer, l’argent et l’or vont tres certainement redevenir des monnaies d’échange viables de nouveau dans la société, comme cela l’est déjà dans une bonne partie de l’état du Michigan. Acheter de l’argent au poids est quleque chose que tout le monde peut faire et cela est maintenant plus que recommandé.
5. Exposez l’agenda: Cet “agenda” est celui de la consolidation de la richesse, du pouvoir, et du contrôle dans tous les domanes possibles et imaginables. L’élite transnationale est en phase de tout controller de maniere unique, ce qu’ils appellent “dominance totale (NDT: full spectrum dominance en anglais) des economies et des sociétés. En d’autres mots, la souveraineté nationale, locale et individuelle est finie. Il est tres important d’engager votre communauté locale, spécifiquement les leaders locaux et les forces de police, a reitérer leurs voeux de servir la communauté et l’intérêt general sous couvert de la Constitution et de ne pas suivre les orders et requisitions illégales fédérales. Surtout, ne pas se laisser aller a la tentation de l’apathie des que vous commencez a compendre les rouages du systeme de contrôle. Ces systemes de contrôle comptent en premier lieu sur l’ignorance des citoyens, ensuite sur leur manqué de courage a réagir. De fait, dites haut et clair ce en quoi vous croyez, tel que la paix, la liberté, l’égalité et la justice avec plus de force encore que ce pour quoi vous hurlez n’être par d’accord.
6. Boycott: Aux Etats-Unis (et en occident), il est evident qu’un systeme a été développé économiquement pour une seule chose fondamentale: la consommation. Ceci est LA valeur qui a été donnée a chacun des sa naissance. Ainsi, une des meilleures façon d’exprimer votre opinion et votre mécontentement est avec votre porte-feuille. Chaque achat que vos faites va soit donner plus de puissance ou de perte de marché par le boycott a cette structure corporatiste et industrielle. Renseignez-vous sur qui est le veritable propriétaire et de quelles pratiques inhumaines résultent les produits que vous achetez; de cete façon, vous pourrez prendre des decisions importantes, réfléchies et intelligentes qui supporteront votre santé et feront la promotion de l’égalité et de la justice.
Additionnellement, il est tres important de connaitre la nature réelle des produits que vous achetez, ainsi vous ne serez pas victime de la publicité éhontée faite et des leurres du gros business. Rejoignez ou créez des campagnes d’information pour éduquer les consommateurs et forcer pour un meilleur étiquettage des produits pour que ce soit plus facile a la fois de s’y reconnaitre et aussi de boycotter en consequence.
7. Politique locale: Ne perdez pas votre temps et votre énergie sur les politiques d’États. Ceux-ci ont été achetés il y a longtemps par des instances financiers supérieures qui financent leurs campagnes électorales a coup de dizaines de millions. Au lieu de cela, soyez impliqués dans la politique des villes et des initiatives communautaires. Le future sera rebâtit de la base, a commencer par votre communauté de voisinage. La politique locale est le levier par lequel vous pouvez influencer des changements notables. Tout ce qui peut être fait pour virer les produits chimiques de votre eau potable, jusqu’a virer la TSA de votre aéroport local, ou refuser le recrutements militaire et les centre de fusion de l’information dans votre environnement en contestation de la guerre factice contre le terrorisme; tout cela peut-être fait au niveau local. Chaque petite victoire enverra des ondes de choc dans les autres communautés ainsi que dans le pays. Soyez sûr de bien documenter les étapes menant a la victoire locale et partagez, diffusez l’info aux autres pour créer une emulation de terrain.
8. Refus de l’effort militaire: Ne contribuez pas a l’effort de ces guerres frauduleuses et criminelles en Afghanistan et en Iraq et ne succombez pas a la pression mise de ne pas “être un patriote”. Il y a de tres nombreux groupes de veterans qui ont vus a travers les mensonges des gouvernements qui ont induits de nombreuses morts inutiles, ainsi qu’a la destruction du pays. Il n’y a en fait rien de oplus patriotique que de demander que nos troupes soient utilisées pour renforcer le pays et non l’affaiblir. Pour certaines personnes, il n’y a aucune excuse a entrer en guerre, jamais et le fait de de perpétrer la guerre assure l’affliction du pays. C’est une affirmation profonde de courage que de vivre par ses convictions. Ainsi, si s’opposer aus guerres illegales et crimininelles est votre conviction la plus profonde, devenez objecteur de conscience et contribuez a la paix et non a la guerre. Comme Gandhi le disait en son temps: “Il n’y a pas de voie de la paix, la paix est la voie.”
9. Arrêtez d’utiliser les banques: Les banques ont prouvé avec le temps qu’elles étaient une des formes les plus immorales de la planete. Au-dela de leur style maffieux, frauduleux de casino Wall Street style ainsi que de la fraude des prêts immobiliers/expulsions/repossessions, ces institutions profitent égalament grassement des guerres, des trafics de drogue au Mexique et ailleurs et de la tonte generalisée du public. Certaines trouvent leurs actions si horribles qu’elles préferent declarer banqueroute plutôt que de donner de l’argent. A l’extrême, nous ne devrions plus endorser des banques ou toutes insitutions financiers engages dans les prêts a intérêts, les cartes de credit, les prêts d’achat de véhicules etc… Utilisons des petites banques locales en dehors des cartels financiers. Une autre action efficace est de commencer a supporter une monnaie locale en compétition avec la monnaie de singe de l’état. A l’échelon federal, nous pouvons influer pour que nos élus supportent les effort de Ron Paul afin de légaliser des monnaies compétitives a l’échelle nationale.
10. Résistance a l’impôt: Devenir un resistant a l’impôt est une action de désobéissance civile puissante et a risqué pour le citoyen, a mons d’être un des privilégiés comme Geithner qui ne paie pas d’impôt. Quoi qu’il en soit, alors que le systeme bipartite est une farce prouvée, le gros business gagne a tous les coups et la volonté du peuple n’est plus représentée dans les medias et les coures de justice; ainsi les citoyens n’ont plus d’autre recours que la désobéissance civile pour se faire entendre et agir efficacement comme moyen de rebellion non-violente sous toutes ses formes. Le boycott de l’impôt est souvent utilisé par les objecteurs de conscience pour ne pas justifier l’utilisation de l’argent du contribuable vers le développement militaire et les guerres illégales, l’autorisation de la torture, le développement de l’État policier et les sauvetages financiers frauduleux des banques lors de crises économiques. D’autres boycotteurs de l’impôt sur le revenu refuse de le payer en expliquant qu’il est de fait illegal et anticonstitutionnel.
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J’y rajouterai un 11 perso : 11 Informez vous,apprenez à discerner la vérité de la propagande, la Connaissance protége, lisez, lisez, mais réfléchissez au lieu de lire 45 articles par jour sur 10 blogs et juste gober, apprenez à vous faire confiance, à suivre votre intuition …
Non pas une intuition basée sur vos émotions qui viennent de vos croyances, de votre culture, de votre mari/femme, de vos conditionnements, de votre religion, non, l’intuition qui vient de votre cheminement à rejoindre votre centre, là où Est le « JE » derriere la personnalité quotidienne ..Y a des « techniques », apprenez et pratiquez… quand vous aurez « travaillé » à rejoindre plus facilement ce centre là, ce silence intérieur, cette connection, vous arrêterez de gober aussi bien les conneries du systéme que les conneries délivrées par ceux qui se pensent en marge du systéme mais qui en fait sont juste une simple mesure de contrepoids et qui s’effondreront face à la réalité de la situation versus leurs fantasmes.
En passant, sur les 10 points de l’article , j’en remplis 8 .. la politique locale, bof, et l’achat d’or ou d’argent, ben je préfére investir dans du concret ( outillages, génératrices, graînes, cave froide… par exemple) et acquérir différentes compétances manuelles utiles ( charpenterie, menuiserie, électricité, mécanique…) en plus de mes compétances professionnelles…
Ça fait 20 ans que je le dis : arrêtez de voter, arrêtez d’utiliser les banques, consommez local, devenez autonome , arrêtez de nourrir le systéme, il ne tient que par votre production et votre manière de consommer et par vos peurs des « si » .. y a pas un « illuminati » ou un « reptilien » ou un « vénusien » qui peut vous obliger à faire ce qui ne vous tente pas, alors déconditionnez vous et agissez , résistez !!
« N’allez pas où le chemin vous mène, allez au contraire là où il n’y a pas de chemin et laissez une piste. » Ralph Waldo Emerson
« Éclaireurs : celui qui a pour mission de partir en avant, d’observer les lieux et rapporter les informations susceptibles d’aider ceux qui sont restés en arriere «
En ce début 2011, nous vivons dans une société humaine moribonde. Parce qu’ils ne favorisent ni l’égalité ni la fraternité, tous les systèmes politiques sont des échecs sur le plan humain. Nous sommes également rendus dépendants de la mécanique de la consommation, du profit, du labeur contraint, de la compétition ainsi que des injustices et violences qui en résultent. Une simple lecture objective de notre actualité au quotidien suffit à voir les limites atteintes, il n’y aura plus de retour, les choses ne redeviendront plus ce qu’elles étaient …
Ce n’est pas seulement un échec, nous sommes en train de verser dans la dictature.
Toute tentative de restaurer quelque chose de plus sain est automatiquement imbriquée dans le moule dont nous sommes les artisans et les victimes.
Nous sommes dans une impasse qui fait fleurir les prédictions les plus sombres. Tout le monde un minimum conscient le pressent, il faudrait une catastrophe mondiale pour que ce systéme soit ébranlé, parce que trop monumental, trop enraciné maintenant pour être changé. Pourquoi vouloir changer ceux qui ne le veulent pas ?
Alors, vous, les Éclaireurs que j’ai l’honneur de croiser sur ce blog et ailleurs dans cet espace virtuel, vous portiez en vous cet appel secret bien avant qu’on ne se rencontre … pas celui de la révolte, celui de la conscience. Vous acceptez que la société des hommes ait suivi ce chemin, mais vous en esperez un autre … nous savons qu’on ne pourra pas refaire le monde, mais ça serait quand même insensé de ne pas essayer hein ?
Les éclaireurs n’ont plus besoin d’explications, de théories, de connaissances, le plus gros des sacs ont été posé, ils savent ce qui est, parce qu’ils ont dans leur coeur la référence qui leur indique leur emplacement au carrefour qui se présente, juste avant la dernière ligne droite que sera cette année 2011 …
Porteurs d’une connaissance au delà des mots, les éclaireurs ont cet espoir qui n’a pas été enseveli sous les masques et les ambitions du systéme. Il y a beaucoup d’éclaireurs, prêts depuis longtemps, attendant le signal pour se rassembler. Je vous vois comme une famille dispersée dont les membres se retrouvent ici et là, dans le rêve de cette réalité ou dans le rêve du virtuel, je vous aie croisé, peintres, artistes, paysans, chercheurs, blogguers, jeunes, vieux, hommes ou femmes de tout âge, ayant déjà fait vos choix de vie et cheminant dans votre réflexion …
Le paradis et l’enfer sont en nous; leurs portes sont très proches l’une de l’autre; avec la main droite nous pouvons en ouvrir une et avec la main gauche nous pouvons en ouvrir une autre. D’un simple changement du mental, notre être est transformé et nous passons de l’enfer au paradis et du paradis à l’enfer. Chaque fois que nous agissons inconsciemment, sans vigilance, nous sommes en enfer; chaque fois que nous sommes alerte et agissons en pleine conscience, nous sommes au paradis.
Nous ne voulons pas d’une révolution sanglante, nous voulons re-inventer le rêve .
Nous n’avons plus l’exaltation des missionnaires ou des nouveaux croyants, nous sommes déjà pénétrés de la joie simple d’être vivants, du désir de partager, nous ne sommes plus attachés aux dogmes qui veulent dissocier le monde de l’Esprit et celui de cette dimension, nous ne sommes pas repliés dans une philosophie ou une religion de reclus, nous sommes simplement des porteurs d’une Conscience qui s’éveille, de mots qui se sément et d’énergies qui s’échangent …
Je vous salue, les temps approchent où la flamme va vaciller face au grondement du monde, la folie des populations , la peur va s’installer subtilement comme une maladie, il faudra rester centré sur cette dernière ligne droite à travailler à une prise de conscience collective., en paix, en conscience, ensemble .. merci d’être là, bonne année mes amis !
Un juriste dit : Mais qu’en est-il des nos Lois, maître ?
Et il répondit : Vous vous délectez à établir des lois, mais vous éprouvez un délice plus grand encore à les violer. Tels des enfants jouant au bord de l’océan, qui construisent avec persévérance des châteaux de sable, puis les détruisent en riant. Mais pendant que vous construisez vos châteaux de sable, l’océan apporte d’avantage de sable à la plage, et quand vous les détruisez, l’océan rit avec vous. En vérité, l’océan rit toujours avec l’innocent.
Mais que dire de ceux pour qui la vie n’est pas un océan, et pour qui les lois humaines ne sont pas des châteaux de sable, mais pour qui la vie est une roche, et la loi un ciseau avec lequel ils voudraient la tailler à leur propre image ? Que dire du paralysé qui hait les danseurs ? Que dire du bœuf qui aime son joug, et pour qui l’élan et le daim de la forêt sont des choses égarées et vagabondes ? Que dire du vieux serpent qui ne peut plus perdre sa peau, et pour qui tous les autres sont nus et sans pudeur ? Et de celui qui arrive le premier à la fête du mariage et qui, repu et fatigué, s’en va clamant que toutes les fêtes sont des forfaitures et les convives des hors-la-loi ?
Que dirais-je d’eux sinon qu’ils se tiennent aussi dans la lumière, mais tournent le dos au soleil ?
Ils ne voient que leurs ombres, et leurs ombres sont leurs lois.Et que signifie le soleil pour eux, si ce n’est ce qui projette les ombres ? Et qu’est-ce que reconnaître les lois, sinon se baisser et tracer leurs ombres sur le sol ?
Mais vous qui marchez face au soleil, quelles images dessinées sur le sol peuvent vous arrêter ?
Vous qui voyagez avec le vent, quelle girouette dirigera votre course ?
Quelle loi de l’homme vous contraindra, si vous ne brisez votre joug sur aucune porte de prison faite par l’homme ?
Quelle loi craindrez-vous, si vous dansez et ne trébuchez sur aucune chaîne de fer forgée par l’homme ?
Quand nous avons déménagé ici en forêt boréale à l’extreme nord du Lac St Jean, il y a …. quelques années maintenant (déjà ?), on se disait qu’on aurait la paix, dans la nature pour faire pousser une flopée de gamins et de chiens … Juste derriere notre terrain on a une rivière, une belle chûte d’eau , la forêt, le soleil du nord qui te cuit et te rougit, les roches ferreuses , la mousse, les loups, les ours, les orignaux, les couleurs, les senteurs, pas de voisineurs, pas d’inspecteurs, pas d’emmerdeurs.
Notre toute petite municipalité endettée a récemment vendu la chute d’eau à une compagnie qui va développer un barrage dont l’électricité va permettre d’alimenter une mine plus au nord… mine qui devrait fournir, bien évidement, du travail à la population locale maintenant qu’ils ont rasé / replanté / débroussaillé toute la forêt locale jusqu’au cercle artique pour la 3 ième fois en 40 ans, et que l’industrie du bois est en faillite et que les arbres sont sous l’attaque de la « tordeuse » vu qu’ils n’ont pas replanté en diversité mais juste mis aux 6 pieds du pin norvégien non adapté à notre place et donc plus enclin à attraper les maladies… bref , tout le monde est content, la municipalité va faire du bacon, les chômeurs vont miner, l’État subventionne à tour de bras pour remplir la boîte à vote aux prochaines élections, le journal local fait de beaux portraits de tout ce monde avec de belles dents blanches ben content, pis la nature, ben on s’en calisse, ça repoussera ben, pis on est tellement loin de tout , faut bouffer et payer les dettes, y a que les citadins pour brailler sur une chute dont tout le monde se calisse de toute façon , pis y en a d’autres des chutes de toute façon, back off le grano … ok.
Presque tous les matins quand je me réveille je me demande si je devrais écrire sur ce blog ou aller exploser ce foutu barrage.
Ceux qui sont au pouvoir ont réussi à rentrer dans la tête du monde de nous associer à eux, pour que nous fassions partie de ce ‘nous’ et devenions inséparables d’eux. De cette façon ils ne peuvent être mis en jeu, remis en cause ou renversés sans nous attaquer nous-mêmes. C’est le but ultime du nationalisme, de fusionner une nation entière dans un accord avec les dirigeants, de sorte qu’aucune action, et peu importe son obscénité, ne soit remise en question.
L’esclave ne peut arracher sa chaîne du mur de la démocratie, hey , c’est la majorité qui a décidé, majorité élue par le vote qui représente la preuve que tout va bien dans la bulle démocratique et qu’on a donc choisi , assume ton opinion bonhomme, t’as participé …. ils ont d’ailleurs piqué la pattern au chistianisme, pour quivous êtes né du péché parce qu’Adam et Eve ont désobéi à Dieu. C’est incroyable d’ailleurs à quel point on peut étirer une fiction. Bref, cette vie est une punition, vous devez souffrir. Cette misère, cette souffrance, cette anxiété, vous les avez créées vous-même, et tout ce que vous pouvez faire, c’est souffrir patiemment afin d’être récompensé dans une vie future. En politique c’est pareil. T’as voté ? souffre, et attends la prochaine élection.
Peut-être que c’est pour cette raison, quand j’accuse le gouvernement, le capitalisme, le complexe techno industriel , la culture dans son ensemble ou les croyances et autres dogmes religieux et les -ismes, beaucoup de gens se mettent sur la défensive, comme si j’avais insulté leur mère.
Nous sommes donc le problème selon eux. C’est nous les incompétants. On leur fournit notre production, notre argent, notre vie parfois, et nos gestionnaires sont en train de nous dire que nous sommes coupables et responsables. J’utilise du papier toilette donc je suis responsable de la déforestation. Je conduis une voiture donc je suis responsable du réchauffement global. Et peu importe si je n’ai pas créé les systèmes qui en sont la cause et que ce soit eux qui aient crée ces multiples chaos. Je n’ai pas créé l’exploitation forestière industrielle. Je n’ai pas créé l’économie pétrolière. La civilisation détruisait la planète depuis bien longtemps déjà avant que je naisse, et continuera – à moins que moi et d’autres, dont le monde naturel, stoppent tout ça – après ma mort.
Nous tuons la planète, je dis. Bien, non, pas moi, mais merci de me penser si puissant. Parce que je prends des douches chaudes, je suis responsable de l’assèchement des aquifères. Et bien, non. Plus de 90% de l’eau utilisée par les humains l’est par l’agriculture et l’industrie. Les 10% restants sont partagés entre les municipalités (qui ont des terrains de golf à entretenir et un systéme de distribution défaillant) et les humains réels. Nous détruisons 107000 hectares de forêt par jour, et bien, non, je ne détruis pas. C’est sûr, je consomme du bois et du papier, mais ce n’est pas moi qui ai fait ce système. Quand je coupe un arbre j’en replante deux, des feuillus si possible. Si nous avons des troupes en Afghanistan, c’est pour protéger notre démocratie … et bien non, je vois bien que c’est pour leur piquer leur pêtrole avec tout un agenda économique derriere, d’ailleurs moi j’ai rien contre les afghans, j’irai bien fumer une pipe avec l’ancien du village. Si nous devons payer de nouvelles taxes au carbone, c’est parce que je conduis un pick up 4×4. Et bien non, comment se fait il depuis le temps que les compagnies de bagnoles n’aient pas inventé un moteur moins polluant ? quand t’habites icitte, tu ne drives pas une trotinette pour sortir d’un rang de 12 km en bouette ou en slush … Mon poele à bois fait un trou dans l’ozone ? mais que fait l’armée Us en Irak et ailleurs qui produit 75% des gaz à effet de serre ? du tourisme haut de gamme ? Si le gouvernement n’a pas d’argent pour monter un meilleur systéme d’éducation pour nos enfants ou aider des personnes agées survivant dans la misére , c’est parce que nous ne sommes pas assez taxés, y a pu de fric dans les caisses … Et bien non, je file déjà 30% de ma paye alors qu’il est prouvé que les plus riches en payent moins que moi en gagnant 100 fois plus que moi .. où est la partage du fardeau fiscal ? comment vous gérez nos impôts gang de tarlas aux salaires faramineux ? si le gouvernement donne des milliards qui étaient introuvables auparavant pour les écoles mais que là ils les ont pour sauver des banques c’est parce qu’elles sont trop importantes pour les laisser faire faillite après avoir joué au loto de la bourse, et bien non, je dis qu’elles nous ont déjà plumé assez, qu’elles crévent sacrament…
En fait, quel que soit le sujet, ceux qui prétendent gouverner nous remettent la faute sur le dos et payer les conséquences tout simplement parce que c’est plus payant que de rêgler la cause. Ça me fait vraiement penser à une multitude mouches qui ne foutent rien à part tournoyer et te donner de la marde parce que ta bouse n’est pas assez grosse pour les nourrir …
Voici l’histoire réelle: Si je veux stopper la déforestation, je dois démanteler le système qui en est responsable.Point.
Plus nous laissons ceux au pouvoir nous convaincre qu’on peut nous blâmer pour nos actions, plus nous serons incapables de séparer ce que nous faisons de ce que nous sommes forcés de faire ou de ce que les dirigeants font en notre nom.
Je ne pense pas que la plupart d’entre nous, en dehors du monde réduit de la blogosphére, aient conscience de ce qui se passe réellement dans le monde. Et encore, on pourrait se demander ce que les « blogophages » font concrétement de l’info récoltée à part virer parano … La population lit les journaux, regarde la télévision, va à des causeries politiques ou religieuses, mais tout ce que cela leur fournit ce sont des explications superficielles. Comment rêgler les conséquences, jamais la cause. Ah Monsieur, qu’est ce qu’ils sont pourris les politiciens, mais à la prochaine élection, ça changera ! Mais si on peut aller au-delà de tout cela, en laissant de côté le superflu et en observant d’assez près, on voit à quel point l’humanité se détériore et dégénère. Travail, rythme de vie, éducation, nourriture, médicaments, pollution du corps et de l’esprit, technologies inutiles, zombie nation, atlantide bis, Pompei en attente, prenez vot billet , poussez pas derriere….
La dégénérescence survient quand on dépend totalement de l’extérieur, c’est-à-dire quand la matière – ce qui est matériel – est devenue le plus important.
Nous avons scindé la terre comme si elle nous appartenait – ton pays, le mien, ton drapeau, son drapeau, la religion d’ici et celle de l’autre, là-bas.
Le monde, la terre est divisée, en morceaux. Nous nous battons et nous disputons pour la possession, et les politiciens exultent de pouvoir maintenir cette division, sans jamais considérer le monde comme un tout. Ils n’ont pas l’esprit global sauf quand le fric rentre sous la bannière du commerce et des délocalisations. Jamais ils ne ressentent ni ne perçoivent l’immense potentiel de n’avoir pas de nationalité ni de division. Diviser pour rêgner est un des enseignements de Machiavel qu’ils ont bien retenu. Toi noir, moi blanc, toi chomeur moi payeur d’impôts, toi pédé moi hétéro, toi laid moi beau, toi « pov con » moi power.
Ils préférent ne pas se pencher sur la laideur de leur pouvoir, de leur position, de leur sentiment de supériorité, sur leur psychopathie. Ils sont comme vous et moi, mais ils occupent le siège du pouvoir avec toute la mesquinerie de leurs désirs et de leurs ambitions et les entorses à la morale qu’il a fallu faire pour enfin arriver au sommet. Ainsi, ils assurent la survivance d’un comportement « tribal » que l’homme a toujours eu à l’égard de l’existence. Australopithéques en chasse au mammouth ou ruée dans Wall-Mart un jour de soldes, même combat, sauf que l’Humain est maintenant devenu aussi obése qu’un mastodonte avec la merde qu’il ingurgite. Ils n’ont pas l’esprit libre de tout idéal ou idéologie, l’esprit qui dépasse les divisions entre les races, les cultures, et les religions que l’homme a inventées et soutenues pour perpetuer une élite au pouvoir et se replier dans la peur.
Les gouvernements seront nécessaires tant que l’homme ne sera pas sa propre lumière, tant qu’il ne mettra pas de l’ordre et de l’affection dans sa vie quotidienne, et qu’il ne portera pas un soin attentif à son travail, à ses observations, à son apprentissage. Il préfère être dirigé dans ses actes, comme il l’a été depuis toujours, par les anciens, les prêtres, les gourous, les économistes, les staticiens, les mathématiciens, les gratte-papiers et autres pousse crayons inutiles. Et il accepte les ordres de ceux-ci, leurs curieuses pratiques destructrices, comme s’ils étaient des dieux incarnés, comme s’ils connaissaient toutes les conséquences de cette vie si extraordinairement complexe.
Y a-t-il une différence entre ce qui arrive dans le monde extérieur et ce qui se passe à l’intérieur de nous ? Il y a, dans le monde, de la violence, une course en accéléré vers le précipice, une crise après l’autre, il y a des guerres, des divisions entre nationalités, des différences religieuses, raciales et communautaires, un ensemble de concepts systématisés se dressant contre un autre. Est-ce différent de ce qui se passe à l’intérieur de nous-mêmes ?
Nous voulons faire quelque chose dans le monde, avoir de meilleures institutions, de meilleurs gouvernements, etc., mais jamais nous n’admettons que nous avons créé ce monde tel qu’il est. Si nous ne changeons pas, il ne pourra changer.
Peut-on découvrir pourquoi on ne change pas ? Est-ce parce qu’on espère qu’il se trouvera quelqu’un d’autre pour mettre de l’ordre dans le monde et qu’on n’aura plus qu’à s’y glisser ? Pensez vous réellement qu’un politicien va soudainement surgir de ce systéme et en changer les paramêtres ? Qu’un nouveau jesus Christ ou une entité ou des Et vont soudainement débarquer et nous dire qu’il faut arrêter ? que 2012 va permettre de remettre les pendules à l’heure pendant que vous regardez les aiguilles de l’horloge en plein deni de la situation actuelle ? Est-ce parce que nous sommes indolents, psychologiquement paresseux, inefficaces ?
Nous sommes toujours des hôtes sur cette terre, avec l’austérité que cela implique. L’austérité est plus profonde que le renoncement des possessions ou une « simplicité volontaire » grand mantra des baby-boomers vieillissant du plateau et de sa culpabilité aux excés de jeunesse et de chemises fleuries à Woodstock qui les ont mené aux BMW et aux condos. Ce mot d’austérité a également été spolié par les religions… la mafia aime aussi l’austérité, surtout celle des caveaux de la banque du Vatican. Personne ne veut être austére, sauf ceux qui sont en bas de l’échelle sociale et qui la vivent sans pouvoir la nommer.
Pourtant, l’austérité n’avait pas de sens là-haut, dans la solitude de la Nature qui ne se comptabilise pas en ressources mais simplement en Être, en des multitudes de pierres, de petits animaux, de végétaux. Et dans le lointain, au-delà des collines, la grande mer des arbres brillait, étincelait des milles épines sous le gel et la rivière courait, courait, courait …..
Tiens, regardez ça et prenez un break du texte :
Ne restez pas assis sur le rivage à spéculer à propos de la rivière ; sautez dedans et suivez le courant de cette prise de conscience, et vous trouverez par vous-même à quel point sont extraordinairement limitées nos pensées, nos sentiments, et nos idées. Nos projections des dieux, sauveurs, maîtres – tout cela devient si évident, si puéril. La connaissance de soi est le début de la compréhension ; sans cette connaissance, les contradictions et les conflits existeront toujours. Et pour connaître le processus total de soi-même l’on n’a besoin d’aucun expert, d’aucune autorité. La soumission à l’autorité n’engendre que la crainte. Aucun expert, aucun spécialiste ne peuvent nous montrer comment comprendre le processus de notre moi. Chacun de nous doit s’étudier soi-même. Vous et moi pouvons mutuellement nous aider en en parlant, mais personne ne peut mettre au jour nos replis secrets, aucun spécialiste, aucun sage ne peuvent les explorer pour nous.
« Tu dois être le changement que tu souhaites voir dans le monde. » Gandhi
Bon dimanche à tous. Il est écrit quelque part que les 12 jours précédants Noël sont la résonnance des 12 mois qui viennent de s’écouler dans l’année, cette déchirure dans le Temps permettant à chacun de faire un retour en arriere et contempler son action … Après quelques billets où j’ai tenté de calligraphier mon experience selon ma couleur, je vous propose un choix de palettes provenant d’autres peintres … on est, selon ma perception, sur une dernière ligne droite au niveau de notre société … on peut considérer ce point de vue sous l’angle catastrophique, ou telle une fourmi sachant que l’hiver arrive, se préparer en conséquence , matériellement et mentalement , chacun selon son harmonie de couleurs et sa saison … alors, qu’avez vous fait cette année ? Tout est notion de choix.Votre choix.
« Un point commun à tous les prétendus opposants au système les réunit dans leur incompétence, celui de l’incapacité d’analyser la situation, et de se servir d’outils justes et limpides. (..) On ne peut donc rien attendre de ce système, ni des partis politiques. Les quelques authentiques opposants au système de domination ne seront jamais élus, et n’obtiendront jamais suffisamment de couverture médiatique pour instruire la population. Nous le savons. Que reste-il donc ? Que faire face à la gravité d’une telle situation ?Il est temps de s’allier, de se réunir – non pas pour combattre un système imbattable – mais pour organiser une résistance active : celle de l’avenir, de la vie. Il est temps de se demander ce dont on a réellement besoin pour la vie, de organiser afin de ne pas avoir à subir la dictature à venir. « (J.Teil)
« …Les hommes sont des machines. Les machines doivent être aveugles et inconscientes, elles ne peuvent pas être autrement, et leurs actions doivent correspondre à leur nature. Tout arrive. Personne ne fait rien. ‘Progrès’, ‘civilisation’, au sens propre, n’apparaissent que par des efforts conscients. Ils ne peuvent pas apparaître d’actions mécaniques inconscientes. » (Gurdjieff – 1912)
« Lorsque nous voyons que presque toute notre existence n’est que répétition mécanique, nous quittons automatiquement ce schéma et rentrons dans l’observation. (Qui suis-je ? Jean Klein)
« En tant qu’individus, nous faisons l’expérience douloureuse d’un enfermement continuel. Le corps, les émotions et le mental semblent nous soumettre à leur dictat. Dans ces conditions, nous sommes comme des esclaves.L’être humain est prisonnier d’une perception de lui-même qu’il ne remet pas en question et quand, par hasard, il effleure sa véritable nature, la peur s’empare de lui et il retourne compulsivement à sa prison. Il est possible de mettre fin à cet enfermement par une détermination impérieuse à franchir le barrage de la peur et des symptômes psychologiques, physiques ou émotionnels qui se manifestent au seuil de la révélation de notre nature véritable. Cette détermination ne demande pas de qualité particulière, sinon cette grande inspiration à ne plus demeurer prisonnier.
Nous devons être « présents » et faire l’expérience sans détour de « ce qui est », à tout moment, quelle que soit la nature de « ce qui est ». Que nous vivions un malaise ou une satisfaction, nous accompagnons, sans manipulation, sans fuite et sans entretenir non plus, ce qui se manifeste.Cette attitude va immanquablement éveiller la peur qui, dans un premier temps, nous conduira certainement à reproduire nos schémas de fuite. Nous préférons la prison à ce qui commence à se révéler. Mais cette ferme inspiration à ne plus être prisonnier amènera sa récompense.
(Thierry Vissac)
« Il n’est pas besoin d’opter pour un nouveau mode de vie qui, inéluctablement, deviendrait un système comme tout autre. Lorsque l’attention est bipolaire, on observe au début le soi-disant monde extérieur mais l’accent est mis sur les mouvements intérieurs. Ensuite, ces mouvements, les sympathies et antipathies, deviennent eux-même objet de l’exploration. De cette manière nous devenons plus intimes avec nous-mêmes, plus conscients de la façon dont nous fonctionnons d’instant en instant dans la vie de tous les jours. (Jean Klein)
« La première chose est de réaliser que le problème du monde est le problème de l’individu ; c’est votre problème et mon problème, et le processus du monde n’est pas séparé du processus de l’individu. Ils sont un phénomène commun, et donc ce que vous faites, ce que vous pensez, ce que vous ressentez, est beaucoup plus important que d’introduire une loi ou d’appartenir à un parti ou un groupe particulier de personnes.
C’est la première vérité dont il faut prendre conscience, cela est évident. Une révolution dans le monde est essentielle, mais la révolution selon un modèle particulier d’action n’est pas une révolution. Une révolution ne peut avoir lieu que lorsque vous, l’individu, vous comprenez vous-même et de ce fait, créez un nouveau processus d’action. Certes, nous avons besoin d’une révolution parce que tout part en pièces – les structures sociales se désagrègent, il ya toujours et encore plus de guerres.Nous sommes au bord d’un précipice, et, bien entendu, il doit y avoir une sorte de transformation, car nous ne pouvons pas continuer comme nous sommes.
La gauche offre une sorte de révolution, et la droite propose une modification de la gauche.
Mais ces genres de révolutions ne sont pas des révolutions ; elles ne permettent pas de résoudre le problème, parce que l’entité de l’homme est beaucoup trop complexe pour être comprise par le biais d’une simple formule. Et comme une révolution constante est nécessaire, elle ne peut commencer que par vous, avec votre compréhension de vous-même. C’est un fait, c’est la vérité, et vous ne pouvez pas l’éviter, quelle qu’en soit votre angle d’approche.
Après avoir vu la vérité de cela, vous devez établir l’intention d’étudier l’ensemble du processus de vous-même parce que, ce que vous êtes, le monde l’est : Si votre esprit est bureaucratique, vous allez créer un monde bureaucratique, un monde stupide, un monde de la paperasserie ; si vous êtes avide, envieux, borné, nationaliste, vous allez créer un monde dans lequel il y a le nationalisme, qui détruit les êtres humains, une structure sociale fondée sur la cupidité, la division, la propriété, et ainsi de suite.
Alors, ce que vous êtes, le monde l’est, et sans votre transformation, il ne peut y avoir aucune transformation du monde.
Mais, s’étudier soi-même exige un soin extraordinaire, une flexibilité extraordinairement rapide, et un esprit alourdi par le désir d’un résultat ne peut jamais suivre le mouvement rapide de la pensée.
Ainsi donc, la première difficulté est de voir la vérité que c’est l’individu le responsable, que c’est vous le responsable de l’ensemble du désordre, et lorsque vous verrez votre responsabilité, l’autre difficulté sera d’établir l’intention d’observer, et donc de provoquer un changement radical en vous-même.
Nous comparons et jugeons parce que nous sommes conditionnés à tout regarder dans notre vie, avec condamnation, comparaison ou justification ; jamais à regarder les choses telles qu’elles sont, sans rien de tout ceci. Alors, vous constaterez que la vie devient très simple : il suffit d’observer.
(Œuvres collectées, Krishnamurti)
Pour faire face à soi-même de façon scientifique nous devons accepter les faits tels qu’ils sont, sans accord, désaccord ou conclusions. Ce n’est pas une acceptation mentale, d’idées, mais une acceptation totalement pratique, fonctionnelle. Cela demande simplement de la vigilance.( Jean Klein)
Cette attitude nouvelle et naturelle qui consiste à s’ouvrir à « ce qui est » à tout instant n’est pas une nouvelle manipulation de l’ego spirituel. Ce n’est pas une autre de ces actions entreprise dans l’espoir d’atteindre quelque niveau « plus élevé » ou quelques états « plus agréables ». Si nous demandons à nous ouvrir de cette façon, nous ne faisons que perpétuer la névrose du coureur spirituel. Si nous nous ouvrons sans attente à ce qui est, une clarté nouvelle va rapidement se révéler. Une clarté simple, sans feu d’artifice mais qui porte en elle la réponse à nos attentes véritables. Nous libérons une énergie et une clarté bridée par nos instincts de protection. Ce nouveau regard sur la vie quotidienne est le sens profond de l’enseignement. Nous sommes enseignés naturellement, sans cesse et de manière lumineuse par toute chose.
Etre ouvert à cet instant, et au suivant, au suivant, sans lassitude, sans attente, sans anticipation, est l’éveil spirituel. (T.Vissac)
En pratiquant cette impeccabilité dans chacun des actes de sa vie quotidienne, le chercheur de vérité reçoit des aides impersonnelles, qui émanent du vivant. Un peu ce que les chrétiens appellent la grâce divine, mais sans dieu. Pour sortir du contexte religieux qui est inapproprié, disons que les aides reçues par le guerrier impeccable s’apparentent à ce que le psychanalyste Carl Jung appelle des synchronicités. Juan Matus les désigne sous le nom de pouvoir personnel. L’impeccabilité, pour le chercheur, c’est la condition de toute interprétation du voir, hors conditionnement, hors croyance, hors conclusion pré-fournie par d’autres ce qui devient l’Initiation, à un autre système cognitif. Par système cognitif, je me référe à la définition courante de la cognition : « les processus qui permettent d’appréhender la vie quotidienne, processus qui incluent mémoire, expérience, perception, ainsi que la maîtrise de toute forme de syntaxe ». .. non, vous n’êtes pas en dehors de la matrice, mais vous venez de mettre un pied hors ses illusions avec un rayon d’action élargi ..
Est ce que vous vous rendez compte à quel point, individuellement, vous avez déjà un pouvoir de changement ?
« Le Prince », écrit en 1532, est un fantastique condensé des pratiques politiques du temps de Nicolas Machiavel… ce qui ne manque pas de piquant lorsqu’on s’aperçoit que nos hommes politiques appliquent encore et toujours ces mêmes principes….
Dés le départ du livre, le prince a bel et bien pris le pouvoir et doit faire en sorte que désormais, les mesures qu’il appliquera lui permettent de le conserver. Se posent alors un certain nombre de questions, très concrètes, liées à la morale et à l’action politiques, notamment dans leurs relations à la fortune et au gré des événements. De quelles qualités le prince doit-il faire preuve pour que son peuple le craigne et le respecte tout le temps de son règne ?
Machiavel nous apprend que « la religion est bonne seulement si elle soutient l’Etat ou une « hiérarchie », ou bien sert des fins hiérarchiques. En utilisant la religion, on peut ajouter des « sanctions divines » à des instructions auxquelles les gens n’auraient autrement eu aucune raison d’obéir. Nous pouvons donc voir que n’importe quelle forme de « hiérarchie » prend sa force dans le contrôle des autres : Le chef doit SEMBLER être religieux, même s’il ne croit pas ni ne pratique aucune religion. »On pourrait effectivement relier ce concept au campagne de marketing des candidats politiques quand ils ciblent certains groupes religieux d’électeurs …. mais ça m’a fait penser également au livre de Jeremy Scahill « Blackwater : l’ascension de l’armée privée la plus puissante du monde » (Actes Sud Collection). » où il décrit bien un autre prince : Erik Prince, fondateur de Blackwater , à l’origine de crimes de guerre, corruption, assassinats de témoins, proxénétisme, tortures, déportations, c’est un chrétien conservateur âgé de 40 ans, converti au catholicisme romain, cet ancien commando des Marines voue un culte aux croisades, au point de s’être inspiré des Templiers et de leurs signes de reconnaissance pour communiquer avec certains de ses frères d’armes. Probablement membre de l’Ordre de Malte. Probablement jésuite. Ce milliardaire, fils d’une famille influente de Républicains, prétend ne pas « être guidé par l’argent » et admet tout au plus avoir le « cœur d’un guerrier ». C’est un proche de Garry Bauer, l’un des membres du « Projet pour un nouveau siècle américain » (PNAC – fameux pour sa prédiction du 9 sept 2001), ainsi que de Rumsfeld ou Cheney.
On notera au passage les liens étroits entre Mr Prince et la famille Bush ( membres entre autre de la Fellowship Christian Foundation, subventionnée par Prince et appelée communément La Famille -dont Barack Obama, les Clinton et Bono du groupe U2 font également partie- ) et les Chevaliers de Malte, organisation du Vatican, « hommes de fer et de foi » selon leurs propres termes …
Car en plus des histoires de mercenaires arborant des insignes de croisés pendant leurs combats, et se nommant les « derniers croisés de l’Empire » , on retrouvera au milieu de ce labyrinth politico-religieux Alvin « Buzzy » Krongard, ex-numéro 3 de la CIA, et surtout Cofer Black, directeur de la Cia en contre-terrorisme en 2001, actuellement vice président de Blackwater. Il est celui qui a été à l’origine des enlévements de terroristes à l’étranger et gardés au secret dans les prisons de la CIA à Malte.. Il est vrai qu’il ne cache pas son adhésion, lui non plus, aux Chevaliers de Malte… A remarquer, l’Ordre militaire de Malte est reconnu par L’ONU et dispose donc de passeport/valise diplomatiques etc etc bien qu’il ne représente aucun territoire ni pays .
Le parlement européen a d’ailleurs publié un document par le reporter Giovanni Claudio Fava qui confirme les connections entre Blackwater et Malte, ce qui devrait m’éviter de voir ce billet tomber sous le couperet conspirationniste.
Revenons à notre Machiavel qui écrit : « A voir et écouter [le Prince], il devrait sembler toute foi, intégrité, humanité et religion… car les hommes jugent généralement plus avec les yeux qu’avec la tête, car tout le monde peut voir mais peu ont besoin de ressentir… Laissez donc un prince viser la conquête et le maintien de l’Etat, et les moyens seront toujours jugés honorables et seront loués de tous, car l’homme commun se fait toujours prendre par les apparences. «
J’imagine que c’est ce qu’avait en tête Pie XI lorsqu’il honora Mussolini en le consacrant membre de l’Ordre papal de l’Éperon d’or. Dans un de ces discours, il a dit la phrase suivant : « C’est précisément la fonction de la justice sociale d’imposer aux membres de la communauté tout ce qui est nécessaire au bien commun. ».
On notera que le pape actuel, ancien boss de la Congrégation pour la doctrine de la foi ( Ex Inquisition) a pris immédiatement comme bras droit Luis Ladaria Ferrer, ( Opus Dei aussi appelé La Compagnie de Jésus , noyau dur politique chapeautant entre autre les Jésuites et les Chevaliers de Malte).
« «Hommes noirs, d’où sortez-vous ? Nous sortons des dessous de la terre, moitié renards, moitié loups. Notre règle est le mystère. Nous sommes les fils de Loyola » chantent les Jésuites en choeur …
Quatre siècles et demi après la mort de son fondateur Ignace de Loyola, la Compagnie de Jésus tient toujours une place fondamentale dans l’Église et dans l’entourage des papes. Elle est présente sur tous les fronts – l’essor du christianisme en Chine, la mondialisation, la révolution Internet, les biotechnologies et les interrogations éthiques qui l’accompagnent, l’environnement, le face-à-face avec l’islam – et on retrouve son influence derriere la politique actuelle globale … on pourrait également s’étaler sur leur influence historique dans d’autres religions, avec par exemple l’histoire sur les jésuites ayant déboulé au Tibet, le Père Antonio d’Andrade entre autre y étant reçu en 1624 dans des lamaseries comme étudiants en théologie, et où ils rédigèrent des dictionnaires et des traités en tibétain après quelques années. Les universitaires occidentaux rédigent actuellement leurs thèses à partir d’authentiques traités de Bouddhisme Tibétain écrits par … des jésuites … à noter également comment la hierarchie autour du Dalaï Lama est structurée excatement de la même façon que la Compagnie de Jesus, Himmler également recréera la structure militaire identique aux jésuites .. si un jour je veux m’amuser à structurer le pouvoir obscur style à la Da Vinci Code, je ferai un billet là dessus …à chacun de creuser à son rythme le terrier du gros lion noir jusqu’à Cybéle et le mont Palatin….
« L’amour est tenu par une chaîne d’obligations qui, vu que les hommes sont égoïstes, est brisée chaque fois que cela sert leur but ; mais la peur est maintenue par la crainte d’une punition qui ne faillit jamais. » [Extrait du livre : Le Prince]
Nous voyons donc que la « peur » ou la « culpabilité » seront prédominants dans les outils du pouvoir , même si cela est exprimé subtilement. Si la religion ne maintient pas la culpabilité du péché originel et la peur de l’enfer, le deuxième cercle du conditionnement sera renforcé par les lois, l’éducation et la morale de l’époque. Le 3 ième cercle sera la force.
« Le pouvoir et l’autorité peuvent être obtenus le plus facilement là où les gens croient que l’obéissance est moralement appropriée. Machiavel enseignait que l’autorité est préférable à la coercition ( dictionnaire : action de contraindre) , car la coercition est une méthode terriblement inefficace pour contraindre à l’obéissance. Cela requiert des ressources énormes de « tenir un pistolet » sur la tête des masses. Et à la fin, le pouvoir brut n’est pas adéquat pour garder une population entière dans le droit chemin par l’utilisation de la force.Ainsi donc, un prince astucieux exploiterait le pouvoir des émotions et gérerait les passions plutôt que de guider les hommes par la raison. Le prince doit faire usage des passions humaines de l’amour, de la haine, de la peur, du désir de gloire et de pouvoir, et même de l’ennui. »
Ce passage m’a rappelé le « Tittytainment » :
Le mot tittytainment fut utilisé en 1995 par l’idéologue néolibéral Zbigniew Brzezinski, membre de la commission trilatérale et ex-conseiller du Président des États-Unis Jimmy Carter, pendant la conclusion du premier « State Of The World Forum », dans l’Hôtel Fairmont de la ville de San Francisco. L’objectif de la rencontre était de déterminer l’état du monde, de suggérer des objectifs et des objectifs désirables et proposer des principes d’activité pour les atteindre, et d’établir des politiques globales pour obtenir sa mise en œuvre. Les chefs réunis à San Francisco (Mikhaïl Gorbatchev, George Bush, Margaret Thatcher, Vaclav Havel, Bill Gates, Ted Turner, etc..) sont arrivés à la conclusion que l’arrivée de la dénommée Société 20:80 est inévitable, celle dans laquelle le travail de 20% de la population mondiale sera suffisant pour soutenir la totalité de l’appareil économique de la planète. 80% de la population restante ainsi s’avérera superflu, ne disposera pas de travail ni d’occasions d’aucun type et nourrira une frustration croissante.
Hans-Peter Martin, Harald Schumann, dans leur livre Le piège de la mondialisation Ed. Solin Actes Sud, écrivent page 12 :
« L’avenir, les pragmatiques du Fairmont le résument en une fraction et un concept : « Deux dixièmes » et « tittytainment ».
Dans le siècle à venir, deux dixièmes de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. « On n’aura pas besoin de plus de main d’œuvre », estime le magnat Washington Sycip. Un cinquième des demandeurs d’emploi suffira à produire toutes les marchandises et à fournir les prestations de services de haute valeur que peut s’offrir la société mondiale. Ces deux dixièmes de la population participeront ainsi activement à la vie, aux revenus et à la consommation – dans quelque pays que ce soit. Il est possible que ce chiffre s’élève encore d’un ou deux pour cent, admettent les débatteurs, par exemple en y ajoutant les héritiers fortunés.
Mais pour le reste ? Peut-on envisager que 80 % des personnes souhaitant travailler se retrouvent sans emploi ? « Il est sûr, dit l’auteur américain Jeremy Rifkin, qui a écrit le livre La Fin du travail, que les 80 % restants vont avoir des problèmes considérables. » Le manager de Sun, John Gage, reprend la parole et cite le directeur de son entreprise, Scott McNealy : à l’avenir, dit-il, la question sera « to have lunch or be lunch » : avoir à manger ou être dévoré.
Cet aréopage de haut niveau qui était censé travailler sur « l’avenir du travail » se consacre ensuite exclusivement à ceux qui n’en auront plus. Les participants en sont convaincus : parmi ces innombrables nouveaux chômeurs répartis dans le monde entier, on trouvera des dizaines de millions de personnes qui, jusqu’ici, avaient plus d’accointances avec la vie quotidienne confortable des environs de la baie de San Francisco qu’avec la lutte quotidienne pour le survie à laquelle doivent se livrer les titulaires d’emplois précaires. C’est un nouvel ordre social que l’on a dessiné au Fairmont »
Je dis ça en passant, mais Zbigniew Brzezinski est prof à la Jesuit Georgetown University, a eu une éducation jésuite et est également membre décoré de l’ordre de Malte .
Selon ma perception, aujourd’hui, nous sommes engagés dans une course contre la montre. Certains d’entre nous sont prêts à tout au nom de Dieu, du profit, du pouvoir ou pour conserver leur mode de vie aussi inadapté que gaspilleur, même si cela conduit à la fin du monde.
A l’opposé, d’autres cherchent avec sincérité des solutions valables aux problèmes humains, sociaux, économiques et politiques de notre planète. Ces derniers incarnent une conscience supérieure de ce qu’est la Vie.
A mesure qu’un nombre de plus en plus grand d’entre nous intégrera cette conscience, nous nous rapprocherons de la masse critique. Voilà l’essentiel. C’est une condition que l’humanité peut maîtriser. Pour cela, nous devons nous rassembler et choisir d’évoluer consciemment, dans la cocréation, vers un nouveau monde.
Au niveau individuel, c’est la prise de conscience qui est la clé. Au niveau collectif, c’est notre nombre. Entre les deux, la masse critique est la solution.
Apprendre, telle est la fonction de l’esprit. Cela ne signifie pas, à mes yeux, cultiver simplement la mémoire ou accumuler des connaissances ; apprendre est la capacité de penser clairement, sainement et sans illusion, c’est se fonder sur des faits et non sur des croyances et des idéologies. On n’apprend rien, lorsque la pensée se fonde sur des conclusions.
Ceux qui commencent l’élimination coercitive de la dissidence se trouvent bientôt à exterminer des dissidents. L’unification obligatoire de l’opinion ne réalise qu’une unanimité du cimetière.(Lincoln)
Le DOD ( US Department of Defense ) a élaboré un programme de réalité alternative, parallèle à la planète Terre, avec des milliards de personne simulées qui tiennent compte de chaque homme, femme et enfant de ce côté de la réalité.
Appelé Simulation Sentient World (SWS), il sera un «miroir de synthèse du monde réel avec un calibrage automatique en continu à l’égard de l’information actuelle du monde réel», selon le document de réflexion du projet.
« SWS nous offre un environnement pour faire des Opérations basées sur la psychologie ( PSYOP) , afin que les militaires puissent développer et tester différentes projections d’action pour anticiper et même retourner le comportement de leurs adversaires ou de groupes neutres et de partenaires. SWS est également une réplique des institutions financières, des usines, des différents types de médias, et même du magasin du coin. En appliquant nos théories en économie, en psychologie humaine, nos développeurs croient qu’ils peuvent prédire comment les individus et les foules peuvent réagir à différents stress de société. Nous pouvons afficher les futurs résultats de sondage, même locaux, distribution de production en environnement urbain, et le niveau d’organisation ( ou de désorganisation) d’économies locales, ce qui peut aider en cas d’arrestations de civils. Nous pouvons simuler l’arrêt de la distribution d’eau potable et ses conséquences, un coup militaire, nous vous dirons ce qui va arriver après. L’idée est de générer des réalités futures alternatives basées sur une interaction de multiples données » dira Alok Chaturvedi, co-auteur du SWS concept. Chaturdevi a dit que son projet a été bien reçu par le Us Department of Homeland Security et le Darpa . Actuellement les 62 nations simulées ont un ratio de 100 pour 1 dans leur simulation de population, mais afin de prouver sa théorie Chaturdevi a réussi un ratio de 1 pour 1 dans certaines régions Us pour démontrer par exemple le potentiel de sa simulation pour le recrutement de la Us Army. » Source
« Le logiciel qui génère la simulation des gens virtuelles va remplir des communautés existantes et réelles et attribue à chaque personne des caractéristiques comme l’âge, le niveau de scolarité et la profession selon des statistiques locales tirées du recensement national le plus récent. En conformité avec les données, certains individus sont regroupés en familles, tandis que d’autres vivent seuls.
Chaque ménage synthétique est atribuée à une adresse réelle, basée sur des informations d’utilisation des terres de Navteq, une entreprise de cartographie numérique. En utilisant les données à partir d’un répertoire des entreprises, chaque employé est adapté à un travail spécifique à une distance raisonnable du domicile de la personne. De même, les écoles réelles, supermarchés et centres commerciaux identifiés par base de données Navteq sont également liés aux ménages en fonction de leur proximité de la maison. Quand un américain artificiel va faire l’épicerie, l’algorithme de simulation attribue des probabilités qu’il ou elle se rendra à un magasin plutôt qu’un autre, ajoutant même un élément d’imprévisibilité dans l’horaire quotidien d’une personne. Les chercheurs s’attendent à être capable de prédire les mouvements des 300 millions de citoyens américains » Source
L’exercice a déjà été démontré plusieurs fois, à beaucoup plus petite échelle: exemple, en 2009, un journal français , Le Tigre reconstitue la vie (quotidienne, professionnelle, amoureuse aussi) d’un internaute lambda à partir des informations qu’il publie sur des réseaux sociaux comme Facebook ou Flickr mais aussi des « traces » qu’il a pu laisser, sans vraiment le vouloir, dans des articles de la presse papier mis en ligne. J’avais sursauté puissamment à l’époque, vu que leur reconstitution suivait un Marc L. avant de souffler en me rendant compte que ce n’était pas moi.
L’augmentation vertigineuse de données personnelles publiées par les internautes sur les réseaux sociaux est un fait dont on peut s’inquiéter, se lamenter ou se réjouir mais qu’on ne peut pas occulter. Et le fait que le gouvernement américain ait des parts dans ces réseaux, accédant aux données n’est pas très réjouissant, pas besoin d’être parano pour voir la dérive … Si les usagers se montrent de plus en plus soucieux des risques de contrôle, de détournement et d’exploitation commerciale des données personnelles qu’ils laissent sur Internet, ils – et ce sont pourtant souvent les mêmes – se révèlent de plus en plus impudiques dans leurs pratiques d’exposition de soi, notamment sur les sites de réseaux sociaux et les blogs.
Alors si je veux simuler un Mr/Mme X pour le/la rentrer dans mon SWS, où irais je ?
Niveau matériel et quotidien : voir son rapport d’impôts, son dossier médical, son dossier de conducteur, son profil bancaire et ses comptes, facile de connaître le détail de ses achats par carte de crédit en ligne ou dans la réalité, ses passifs et ses actifs monétaires, ses transferts bancaires, le suivre en temps réel sur son GPS cellulaire, ou son GPS de sa bagnole, même voir sa maison avec Google Street…
Niveau profil psychologique : je peux commencer par Facebook, voir ses amis,Twitter, Myspace, le retrouver sur Mes copains d’avant, voir ses photos sur Flickr, lire ses Emails, parcourir ses commentaires sur des forums ou des blogs . Je peux écouter ses conversations téléphoniques, connaitre ses recherches sur Internet, savoir quelle sexualité le branche à travers ses visionnements porno …vous saviez que les serveurs sont obligés de garder toutes les traces de votre surfing pendant au moins un an right ?
Oui, Google vous fournit des résultats de recherche, mais leur compagnie est une compagnie publicitaire… oui Amazon vous envoie vos livres commandés, mais similairement, ils ne sont pas une librairie en ligne..ces compagnies sont des collecteurs d’informations qu’ils revendent à des compagnies de marketing … en tant qu’utilisateurs, vous avez peut être certains droits, mais en tant que produit, quels droits avez vous sur vos données ?
Vous pensez que je capote ? pourtant le tout est déjà légal, en place et publiquement utilisé , on n’en est plus au stade de crier à Big Brother Orwellien, on est dedans, ça y est … je ne m’amuserai pas à vous détailler les sommes allouées à la surveillance, que ce soit en France, Canada, Us et surtout Angleterre, ni les milliers de caméras, les programmes de reconnaissance faciale, les banques de données accumulées par différents moyens par ces gouvernements , ni toutes technologies « légales » ou non déployées pour « notre sécurité » , les blogs et les forums en sont pleins, je vous laisse le soin de mieux creuser la question. Le fait est qu’actuellement, automatiquement, toutes ces données sont en temps réelle envoyées sur votre Moi dans une simulation virtuelle … si on a besoin de soudainement se pencher sur votre cas, il suffit d’activer votre nom, voir votre avatar, et de tout savoir sur votre vie, votre profil psychologique et où vous êtes en temps réel … on saura même si vous avez avalé vos médicaments prescrits …
Si vous pensez que tout va bien parce que « vous n’avez rien à cacher », félicitations, retournez au pâturage, le conditionnement est complété dans votre cas .. notez svp que si vous et moi et un autre ne savons pas comment nous rencontrer, nous créons les conditions qui donnent naissance à la guerre et aux autres leviers utilisés par les gouvernants. C’est pourquoi le problème du monde est votre problème. Le monde et vous ne sont pas deux choses différentes. Le monde, c’est vous. Tel vous êtes, tel est le monde. Vous ne pouvez sauver le monde, qui est vous-même, qu’en comprenant les relations de votre vie quotidienne, et non au moyen de croyances qui se nomment religions, de la gauche ou de la droite, ou de toute réforme, aussi importante soit-elle. L’espoir ne repose ni sur l’expert, ni sur l’idéologie, ni sur un nouveau chef. C’est sur vous qu’il repose. Merci. Maintenant, retournez dormir.
Qu’est-ce que cela signifie de vivre dans un monde où le comportement d’une population entière peut être cartographié avec précision, de minute en minute? Un monde où Procter & Gamble sait exactement quel genre de dentifrice j’utilise (et quand je vais en manquer), mais aussi un monde où les planificateurs du gouvernement et les politiciens sont abonnés aux flux de données de datamining d’experts qui conçoivent des programmes manipulation de masse ? Un monde où toute nouvelle sociale, politique ou religieuse peut être injecté dans la culture comme un nouveau moule qu’on renouvelle au gré des humeurs d’une population qu’on observe et manipule dans un univers virtuel et dont on connait d’avance les réactions ?
En fait, ma question est, où est la différence entre un monde virtuel où vous existez en tant qu’avatar et celui où vous pensez exister réellement ?
Les deux sont identiques, vu que l’un colle toutes les infos de l’autre en temps réel … vos émotions ? Elles ne sont qu’un signal électrique, une réaction souvent manipulée par des événements extérieurs à vous mêmes …. pensez vous être seul au monde quand vous braillez devant votre show Tv ou un drame passé en boucle sur les chaînes de votre hypno-vision ? Pensez vous être le seul à être en colère devant les conditions de vie et d’austérité qui pleuvent sur les populations ? J’ai déjà écrit que « oui, lire l’actualité hors du filtre télévisuel permet d’avoir des nouvelles du monde plus réalistes que TVA/CNN, et oui, le récit des meurtres est plus vivant, la longueur de votre chaîne semble plus mesurable. Mais est elle enfin défaite ? » vous vous dîtes que vous êtes au dessus du vaste troupeau de moutons, conditionné au MacDo et au cellulaire et se tapant sur la gueule au nom de soi-disant concepts démocratiques pour sauver un quignon de pain rassis tombé de la table des zélites qui s’empiffrent ouvertement, vous, vous êtes informés right ? Félicitations.
Qu’est ce qui vous définit ? Votre existence légale, vos émotions, vos connaissances, votre savoir, votre statut légal ou professionnel, qu’est ce qui fait que vous pouvez vous différencier de votre double virtuel ?
Si vous lisez ce billet, vous faites déjà partie de la minorité qui cherche à s’informer ….Alors oui, vous vous informez, vous lisez quotidiennement des blogs, éventuellement vous vous impliquez et même écrivez des billets qui dénoncent le système, mais fondamentalement, attendez vous que la solution vienne encore de l’extérieur ? Attendez vous un mouvement de masse pour enfin bouger ? Faites vous encore confiance aux gouvernements pour éviter un dérapage ? Vraiment ? Faites vous encore confiance aux jeux politiques en pensant que voter/manifester/pétionner réglera le problème ? se pourrait il que les gens se contentent de focuser sur comment changer une conséquence négative du systéme au lieu de changer carrément la cause qui fait que le système agit de façon aussi négative ?
Alors certains préfèrent une longueur de chaîne connue que d’essayer un inconnu qui peut les rendre libre … à partir de ce moment là on trouvera toutes sortes de justificatifs au non-changement … mon point de vue est que tant qu’il subsiste une autorité extérieure, qu’elle soit religieuse, éducative, gouvernementale, familiale, qui dicte notre comportement, on restera avec la chaîne … tant qu’à l’intérieur de nous il subsiste des données qui ne viennent pas de notre propre point de vue, affranchi des conditionnements qu’on se fait rentrer dans le citron, on restera avec la chaîne..
Tant qu’on pense pouvoir changer le système en utilisant les outils données par le systéme, on restera avec notre chaîne … pas besoin de grande études spirituelles pour voir ça objectivement, c’est L’Histoire elle même qui nous le montre …
Si ceux qui sont au pouvoir ou qui se le passe et repasse à travers des élections/révolutions voulaient le bonheur de l’humanité, ça ferait longtemps que ça irait mieux sur Terre …
Ne restez pas assis sur le rivage à spéculer à propos de la rivière ; sautez dedans et suivez le courant de cette prise de conscience, et vous trouverez par vous-même à quel point sont extraordinairement limitées nos pensées, nos sentiments, et nos idées. Nos projections des dieux, sauveurs, maîtres – tout cela devient si évident, si puéril. La connaissance de soi est le début de la compréhension ; sans cette connaissance, les contradictions et les conflits existeront toujours. Et pour connaître le processus total de soi-même l’on n’a besoin d’aucun expert, d’aucune autorité. La soumission à l’autorité n’engendre que la crainte. Aucun expert, aucun spécialiste ne peuvent nous montrer comment comprendre le processus de notre moi. Chacun de nous doit s’étudier soi-même. Vous et moi pouvons mutuellement nous aider en en parlant, mais personne ne peut mettre au jour nos replis secrets, aucun spécialiste, aucun sage ne peuvent les explorer pour nous.
Vous avez sans doute remarqué à quel point les idéalistes politiques / religieux / philosophiques sont arrogants. Les leaders politiques qui obtiennent certains résultats, qui réussissent de grandes réformes – n’avez-vous pas remarqué comme ils sont imbus d’eux-mêmes et se rengorgent en parlant de leurs idéaux et de leurs réussites ? Ils sont au plus haut de leur propre estime. Lisez quelques discours politiques, observez certains de ceux qui se disent réformateurs, et vous verrez que dans le processus même de réforme ils cultivent leur ego ; leurs réformes, si étendues qu’elles soient, restent donc limitées au cadre de la prison, elles sont donc destructrices et en définitive apportent à l’homme un surcroît de souffrances et de conflits.
Si vous percevez lucidement toutes ces structures sociales, ces schémas collectifs que nous appelons la civilisation – si vous pouvez comprendre tout cela et vous en dégager, abattre les murs de la société qui est la vôtre et vous en arracher, que vous soyez , musulman ou chrétien, de gauche ou de droite, vous vous apercevrez alors qu’il naît en vous une confiance qui n’est pas polluée par ce sentiment d’arrogance. C’est la confiance de l’innocence. Elle est comme la confiance d’un enfant qui est si totalement innocent qu’il est prêt à tout essayer. C’est une confiance innocente qui fera éclore une nouvelle civilisation .
Fin de transmission
« Nous ne cherchons pas le pouvoir en vue de nos propres fins, mais pour le bien de la majorité tel que nous le définissons.
Les hommes, ces créatures frêles et lâches, ne peuvent endurer la liberté ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu’eux. L’espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux.Le bien des autres ne nous intéresse pas, nous ne recherchons que le pouvoir, le pur pouvoir. Les nazis et les communistes se rapprochent beaucoup de nous par leurs méthodes, mais ils n’eurent jamais le courage de reconnaître leurs propres motifs. Ils prétendaient s’être emparés du pouvoir pour une période limitée ; passé le point critique, il y aurait un paradis où les hommes seraient libres et égaux. Nous ne sommes pas ainsi, nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir.L’esclavage c’est la liberté. Seul, libre, l’être humain est toujours vaincu. Mais s’il renonce à son identité, s’il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel.Ce pouvoir est aussi le pouvoir sur d’autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits.
Le pouvoir sur la matière n’est pas important, notre maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui importe c’est de commander à l’esprit. La réalité est à l’intérieur du crâne… Le réel pouvoir, le pouvoir pour lequel nous devons lutter jour et nuit, est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Comment assure-t-on le pouvoir sur un autre ? En le faisant souffrir. L’obéissance ne suffit pas. Comment, s’il ne souffre pas, peut-on être certain qu’il obéit, non à sa volonté, mais à la nôtre ? Le pouvoir est d’infliger des souffrances et des humiliations. Le pouvoir est de déchirer l’esprit humain en morceaux que l’on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l’on a choisies. Commencez-vous à voir quel sorte de monde nous créons ? Un monde de crainte, de trahison, de tourment. Un monde d’écraseurs et d’écrasés, un monde qui au fur et à mesure qu’il s’affinera deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. Notre civilisation est fondée sur la haine ; il n’y aura pas d’autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l’humiliation. Nous détruirons tout le reste.Nous avons coupé les liens entre l’enfant et les parents, entre l’homme et l’homme, entre l’homme et la femme. Mais plus tard, il n’y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs oeufs aux poules. La procréation sera une formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d’alimentation. Il n’y aura plus de loyauté que pour le pouvoir. Tous les plaisirs de l’émulation seront détruits remplacés par l’ivresse toujours croissante du pouvoir, qui s’affinera de plus en plus. Il y aura à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant… Autant qu’un monde de triomphe ce sera un monde de terreur… Nous commanderons à la vie à tous ses niveaux.Vous imaginez qu’il y a quelque chose qui s’appelle la nature humaine qui sera outragée par ce que nous faisons et se retournera contre nous. Mais nous créons la nature humaine. L’homme est infiniment malléable.
Tel est le monde que nous préparons. Un monde où les victoires succèderont aux victoires et les triomphes aux triomphes, un monde d’éternelle pression, toujours renouvelée, sur la fibre de la puissance. Vous commencez à réaliser ce que sera ce monde. À la fin vous ferez plus que le comprendre, vous l’accepterez, vous l’accueillerez avec joie, vous en demanderez votre part en idolâtrant vos propres bourreaux. »
Extrait de 1984 de G.Orwell
Un poisson rouge vit dans un bocal au fond de l'océan. Il y est depuis si longtemps qu'il est très habitué à son bocal, il en connaît les limites, les contours, il sait que l'eau dont il a besoin est contenue à l'intérieur. En dehors du bocal, il ne sait pas. Il y pense parfois, et oublie bien vite. Un jour, il apprend que le bocal va inévitablement se briser et qu'il devra abandonner cette existence délimitée par le périmètre du bocal. On lui dit que cela s'appelle "mourir". Son destin, après la fin du bocal, lui est tout à fait inconnu. Il a très peur.
Y a-t-il de l'eau dans l'océan hors de son bocal ? Il craint bien que non. Va t-il survivre à la destruction du bocal ? Il est persuadé que non. Et surtout, il est très attaché à ses mouvements dans le bocal, à la vue qu'il a depuis le bocal et qu'il n'échangerait pour rien au monde contre autre chose, contre un inconnu, malgré les souffrances que lui cause souvent l'enfermement dans le bocal.
Il n'existe dans sa mémoire rien de comparable à l'univers de son bocal. Il ne veut rien d'autre. Quand le bocal vient à se briser, le poisson est rendu à l'océan, il réalise que l'eau est présente hors du bocal, que l'espace y est infini et que son attachement au bocal ne venait que de l'oubli de la nature de l'océan dont il provient, à l'origine.
Quand le bocal se brise, rien ne se passe. L'eau retourne à l'eau, l'univers réduit du poisson rouge subit une expansion soudaine. Il est libre.
«L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.»
– Frédéric Bastiat (1801-1850), de l’article «L’État». Publié le 25 septembre 1848.
Rien ne pourrait être plus vrai aujourd’hui que cette citation de Bastiat, et pour cause! Car nous voyons à chaque jour les uns utiliser l’État pour piller les autres. L’État n’est plus que le véhicule par lequel tout le monde cherche à obtenir ce qu’il veut. C’est un « open bar », un coffre au trésor dans lequel tout le monde essaie de piger. De nos jours, braquer une banque est démodé. Pourquoi prendre ce risque alors qu’on peut voler légalement et sans remords? Il ne suffit que d’avoir des lobbyistes et on obtiendra tout ce qu’on veut.
Certains croient encore que l’État est au service du peuple. Quelle naiveté! Du peuple l’État prend toujours plus qu’il ne donne. Ça prend des ressources pour nourrir une bureaucratie toujours plus obèse. Les politiciens n’ont en réalité d’intérêt à aider ceux qui leur donneront des votes ou de l’argent. Les autres, il s’en foutent allègrement. Il ne faut pas se leurrer. La redistribution de la richesse se fait le plus souvent des masses aux amis du pouvoir. Du contribuable sans voix et sans lobby aux banques, aux corporations, aux centrales syndicales et autres groupes d’intérêt. Les deux seules choses qui intéressent un politicien est d’agrandir son pouvoir et de se faire réélire. Chaque décision qu’ils prennent vont donc passer à travers ces filtres. Peu importe quel parti politique ils représentent, ce sont tous des gens qui aspirent à guider la destinée des autres. Il n’espèrent que d’être en position pour dicter aux citoyens comment ils doivent vivre, ce qu’ils doivent manger, qui ils peuvent marier. Parce que, voyez-vous, ils sont plus sages et intelligents que vous. C’est pourquoi, lorsque s’installe une dictature, ce sont rarement des gens bienveillants qui prennent la gouverne, mais des despotes. L’expression « dictature bienveillante » est le roi des oxymores.
On attend beaucoup de l’État. On s’attend à ce qu’il nous donne du pain, du travail, qu’il prenne soins de nos maladies, qu’il nous soutienne dans la vieillesse, qu’il élève et éduque nos enfants, qu’il nous construise des routes, des ponts et des aqueducs, qu’il maintienne aussi l’ordre et la justice. Mais est-ce là vraiment son rôle? Est-ce vraiment à l’État d’élever nos enfants? Est-ce vraiment le rôle de l’État de nous prendre en main du berceau à la tombe? Ne nous reste-t-il pas une once de fierté et d’indépendance que nous soyons réduits à tout quémander de l’État? Nous, peuple fier, descendants de coureurs de bois et de pionniers qui ont à la sueur de leur front conquis ces quelques arpents de neiges inhospitaliers que nous appelons maintenant le Québec. Notre impatience à se tisser un filet social avant d’en avoir les moyens laissera nos descendants dans la ruine et esclaves d’une dette monstrueuse. Ce filet se désagrège maintenant parce que, comme nos viaducs, il a été confectionné à la hâte et mal entretenu. Nous avons sacrifié notre futur au confort présent et nos enfants et petits enfants sont ceux qui en paieront la note. Que diraient nos aïeux?
Contrairement à nous, nos voisins du sud ont eu une nation fondée sur la méfiance de l’État. Leurs pères fondateurs ont risqué leurs vies en combattant un tyran et se sont efforcés de mettre en place des mécanismes pour éviter qu’une telle tyrannie ne vienne subjuguer leurs descendants. Ils ont fondé la seule et unique république basée sur la philosophie libérale classique. Malgré leurs bonnes intentions, ils semble que leur création commence elle aussi à prendre les allures d’un Leviathan. Mais la soif de liberté fait encore partie de leur culture, c’est pourquoi le mouvement des «Tea Parties», si peu compris ici par nos élites gauchistes, existe et prend de l’ampleur. Ils n’ont pas oublié pourquoi la préambule de leur constitutions commence par ces mots en caractères plus grands et plus foncés que tout le reste: «Nous le peuple». Leur déclaration d’indépendance dit que l’État doit gouverner avec le consentement du peuple. Dans un récent sondage Rasmussen, on a demandé aux répondants s’ils croyaient que leur gouvernement fédéral avait ce consentement. 61% des répondants ont répondu par un retentissant «Non», et ce peu importe quel parti est au pouvoir. Les américains ont les yeux grand ouverts pendant que nous sommeillons encore dans les bras de la grande fiction de l’État-providence.
Je termine avec un autre extrait de « l’État » de Bastiat:
«Quant à nous, nous pensons que l’État, ce n’est ou ce ne devrait être autre chose que la force commune instituée, non pour être entre tous les citoyens un instrument d’oppression et de spoliation réciproque, mais, au contraire, pour garantir à chacun le sien, et faire régner la justice et la sécurité.»