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Métier: Dealer de drogue et manipulateur professionnel

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Il vient un temps où il faut savoir nommer les choses par leur nom et cessez d’avoir peur d’affronter la réalité.

Avant d’engager qui que ce soit, un individu ou une entreprise prendra le temps de prendre connaissance du curriculum et les accomplissements passés de cette personne ou entité avec qui on veut faire affaire pour savoir si elle est digne de confiance et fiable.

S’il en est ainsi pour la plupart des achats et transactions que nous effectuons, il en est certainement de même pour tout ce qui concerne la santé. Nous n’irions pas consulter un charlatan ou un dealer de drogue obscure pour trouver remède à nos maux et pour faire de la prévention visant à maintenir un état de santé optimal. Nous laisserions-nous berner si ce charlatan à la cure miracle facile mais dispendieuse ou notre sympathique mais louche dealer de drogue portaient un sarrau blanc, brassaient des milliards de dollars et se donnaient un air officiel?

Voici une partie de ce qui pourrait apparaître dans le curriculum du complexe pharmaceutique, celui qui demande notre confiance et nos dollars pour prendre soin de notre santé. Je vous demande si cela vous inspire vraiment confiance, si cela leur donne quelque crédibilité que ce soit et si cela représente que quelques incidents rares et isolés, ou s’il s’agit d’un court,  mais non moins éloquent échantillon d’une façon d’opérer et de pratiquer qui est digne du plus pur charlatanisme et de manipulation.

Une glorieuse histoire pharmaceutique et de la mafia médicale

Le géant pharmaceutique Pfizer est condamné à payer $75 millions pour avoir causé la mort d’enfants  lors d’essais de médicaments expérimentaux non approuvés au Nigeria

L’histoire remonte à 1966 alors que Pfizer avait besoin d’un essai sur des humains pour l’approbation de son nouvel antibiotique Trovan. Lorsqu’il y a eu une épidémie de méningite, de choléra et de rougeole éclata à Kano, Nigeria, la compagnie décida de rapidement monter une équipe de recherche et les envoya dans ce pays. Pfizer monta une tente non loin du centre médical où des Docteurs sans Frontières donnaient des soins gratuitement, et recruta 200 enfants pour participer à un essai médical non approuvé. Les parents n’avaient apparemment pas été avertis que des médicaments approuvés étaient distribués quelques mètres plus loin, que leurs enfants étaient inscrits à des essais de médicaments, ou que des études sur animaux avaient suggéré que le Trovan pouvait causer des dommages au foie et aux articulations. Onze de ces enfants en mourront et d’autres subiront des dommages cervicaux et autres effets secondaires débilitants.

Pfizer bat tous les records mondiaux et reçoit la plus haute amende criminelle attribuée à une compagnie pharmaceutique: $1.3 milliard

Ce montant fait partie d’une entente acceptée par la compagnie de dédommagement total de l’ordre de $2.3 milliards, rapporte le Département de la justice américain. Pfizer a été reconnue coupable de « off-label marketing », c’est-à-dire d’avoir vendu quatre de ses médicaments pour des usages différents de ce qui était affiché et approuvé sur les étiquettes de leurs produits. L’enquête a trouvé des évidences démontrant que Pfizer était engagée dans des opérations de pots de vin distribués à des docteurs pour mousser les ventes de neuf médicaments, incluant Viagra et Lipitor. Une raison pour laquelle l’amende est si élevée est que la compagnie avait contrevenu de façon répétitive la loi fédérale avec sa promotion de médicaments pour des usages non autorisés.

Merck créé un faux journal médical académique

Merck a inventé un journal à l’apparence réelle, revue par les pairs, dans lequel la compagnie publiait des données et rapports favorables de ses produits. C’est The Scientist qui a le premier rapporté que le Australasian Journal of Bone and Joint Medicine n’était qu’une façade servant les intérêts de la compagnie pharmaceutique pour faire la promotion frauduleuse de ses médicaments comme le Fosamax qui était ainsi brandi comme étant le plus performant sur le marché.

Quand les labos pharma essaient de dissimuler les effets secondaires de leurs médicaments

Le British Medical Journal revenait récemment sur le scandale du Seroxat en Angleterre et la dissimulation par GlaxoSmithKline des études 329 et 377 qui mettaient en évidence l’inefficacité et surtout la dangerosité du Seroxat pour les enfants de moins de 18 ans. Le labo américain avait dissimulé pendant plusieurs années les résultats de ces études mettant en danger la vie de milliers d’enfants.

Très récemment et dans le même genre, un article du St Petersburg Times révèle comment AstraZeneca essaie de garder secret des documents concernant les effets secondaires du Seroquel, documents qui devraient être rendus publics lors d’audiences à venir devant un tribunal de Floride. Ces documents sont des résultats d’essais cliniques jamais publiés et des lettres de la FDA, l’agence américaine de commercialisation des médicaments.

L’entreprise explique qu’il serait plus prudent pour la santé publique que les patients n’aient pas accès à ces documents. Selon AstraZeneca, la publicité de ces documents mettrait en effet en danger la santé publique en créant une confusion et une inquiétude chez les patients qui pourraient alors interrompre leur traitement sans avoir consulté de praticiens médicales.

Les arguments avancés par AstraZeneca rappellent malheureusement ceux déjà avancés par Eli Lilly lorsque des documents compromettants sur le Zyprexa avaient fui au New York Times et avaient été rendus publics en 2007.

Pour certains observateurs comme le Professeur à l’Université de Brown, David Egilman, les arguments d’AstraZeneca ne sont pas recevables et selon lui le labo ne veut simplement que personne ne soit au courant des effets secondaires de son médicament, ni les patients, ni les docteurs et ni la FDA.

Dans une réponse de AstraZeneca au St Petersburg Times, l’entreprise explique que ces documents n’ont tout d’abord aucune pertinence quant au cas pour lequel ils sont devant le tribunal et explique que les rendre publics pourrait perturber le processus délibératif de la FDA. Des arguments très convaincants…

Ces affaires entament sérieusement l’image et avant tout la confiance que les patients peuvent avoir dans les laboratoires pharmaceutiques. De telles pratiques sont inacceptables et dissimuler les effets secondaires de médicaments reste de toute façon une stratégie à court terme puisque comme ces exemples le montrent les documents compromettants finissent toujours par sortir.

Sources:

Seroquel Trial : Allegations of Sex-for-Secrets ; AZ Wants Papers Sealed”, 17 février 2009

AstraZeneca Wants To Hide Evidence Of Seroquel Problems From Patients, World”, 17 février 2009

Les décès découlant d’erreurs médicales évitables ont plus que doublés durant la dernière décennie

Des erreurs médicales et des infections qui auraient pu être évitées sont responsables de la mort de 200 000 personnes annuellement uniquement aux États-Unis, selon une enquête effectuée par Hearst media corporation.

Eli Lilly & Co. vend des médicaments sachant qu’ils ne peuvent aider

Lilly a poussé certains docteurs à prescrire Zyprexa à des personnes âgées affectées de sénilité, un usage qui n’est pas approuvé pour ce médicament, même si le fabricant avait des preuves qu’il ne fonctionnait pas pour de tels patients, selon des documents internes de la compagnie même.

Merck possédait une liste noire de docteurs critiques

Cette compagnie internationale tenait une liste de docteurs qui devaient être « neutralisés », ou discrédités pour avoir critiqué Vioxx, un médicament maintenant retiré du marché pour avoir causé la mort de plus de 100 000 personnes.

Les pharmaceutiques achètent des docteurs pour mettre vos enfants sous médicaments

Lors de procédures judiciaires, nous avons appris que des docteurs sont financés et achetés par des compagnies comme Johnson & Johnson pour faire la promotion de médicaments destinés aux enfants, tel que le Risperdal.

Wyeth Pharmaceuticals a payé pour de faux articles glorifiant la thérapie d’hormones de remplacement

Wyeth a utilisé des auteurs fantômes (ghostwriters) pour produire au moins 26 articles, et possiblement plus, puisque des sources en ont répertorié jusqu’à 40, dans des journaux médicaux respectés. Les faux articles appuyaient tous l’utilisation des thérapies d’hormones de remplacement chez les femmes et d’autres.

Cette thérapie a été interdite par la suite, dû à la grande augmentation des risques de développer un cancer du sein.

Des scientifiques trouvent des agents stérilisants dans les Vaccins contaminés contre la polio de l’UNICEF

En 2004, il était rapporté par Haruna Kaita, un scientifique en pharmacologie et directeur de la Faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université d’Ahmadu Bello à Zaria, Nigéria, que la campagne de l’UNICEF pour vacciner les jeunes contre la polio était une façade pour stériliser la nation. Il a pris des échantillons pour les faire analyser dans des laboratoires en Inde. Utilisant des technologies recommandées par l’OMS, le docteur Kaita a trouvé des évidences que certains ingrédients contenus dans les vaccins étaient toxiques et dangereux, au grand choc des Indiens présents dans les laboratoires.

Firmes d’assurance-vie et santé investissent dans le tabac

Des compagnies d’assurances américaines, canadiennes et britanniques possèdent des milliards de dollars investis dans des compagnies de tabac, comme le rapporte une étude du New England Journal of Medicine. L’étude a trouvé qu’elles ont plus de $4.4 milliards investis dans des compagnies ayant des affiliés qui produisent des cigarettes, cigares et tabac à mâcher.

La FDA a l’audace d’affirmer que le mercure est complètement sans danger

Joshua Sharfstein de la FDA a donné son sceau approbation pour une exposition majeure des enfants américains au mercure, ainsi que pour dissimuler les risques neurologiques pour le cerveau en développement et les défaillances du processus d’évaluation.

A/H1N1 – La grande campagne de vaccination de masse

Le très respecté journal médical The Lancet, revu par les pairs, s’est récemment fait l’avocat de la prudence en regard de la campagne bâclée de vaccination contre le A/H1N1. Étrangement, The Lancet mentionne les adjuvants contenus dans les vaccins, mais n’en fait pas cas au niveau des effets secondaires possibles. Bien sûr, plusieurs ingrédients mériteraient d’être analysés, incluant le mercure sous forme de thimérosal, le squalène et les virus vivants. Malgré les assurances qu’on nous donne à l’effet que le thimérosal serait sans danger, il y a une quantité grandissante d’évidences revues par les pairs qui décrivent les effets pervers de ce préservatif. L’aluminium est associé à des dommages neurologiques et l’adjuvant squalène est associé à des pathologies arthritiques et le Syndrome de la guerre du Golfe. (Source)

Références:

1. Supply and safety issues surrounding an H1N1 vaccine
Lancet. 2009 Aug 1;374(9687):358.
http://download.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS01406736096139…

This study investigated the association between vaccination with the Hepatitis B triple series vaccine prior to 2000 and developmental disability in children aged 1-9 years (n = 1824), proxied by parental report that their child receives early intervention or special education services (EIS).
National Health and Nutrition Examination Survey 1999-2000 data were analyzed and adjusted for survey design by Taylor Linearization using SAS version 9.1 software, with SAS callable SUDAAN version 9.0.1. The odds of receiving EIS were approximately nine times as great for vaccinated boys (n
= 46) as for unvaccinated boys (n = 7), after adjustment for confounders. This study found statistically significant evidence to suggest that boys in United States who were vaccinated with the triple series Hepatitis B vaccine, during the time period in which vaccines were manufactured with thimerosal, were more susceptible to developmental disability than were unvaccinated boys.

3.  Effects of aluminum on the nervous system and its possible link with neurodegenerative diseases
Kawahara M. J Alzheimers Dis. 2005 Nov;8(2):171-82.

Aluminum is environmentally abundant, but not an essential element. Aluminum has been associated with several neurodegenerative diseases, such as dialysis encephalopathy, amyotrophic lateral sclerosis and Parkinsonism dementia in the Kii peninsula and Guam, and in particular, Alzheimer’s disease. Although this association remains controversial, there is increasing evidence which suggests the implication of metal homeostasis in
the pathogenesis of Alzheimer’s disease. Aluminum, zinc, copper, and iron cause the conformational changes of Alzheimer’s amyloid-beta protein. Al causes the accumulation of tau protein and amyloid-beta protein in experimental animals. Aluminum induces neuronal apoptosis in vivo as well as in vitro. Furthermore, a relationship between aluminum and the iron-homeostasis or calcium-homeostasis has been suggested. Based on these findings, the characteristics of aluminum neurotoxicity are reviewed, and
the potential link between aluminum and neurodegenerative diseases is reconsidered.

4. Excellent source materials:

4a. Squalene: The Swine Flu Vaccine’s Dirty Little Secret Exposed
by Joseph Mercola, D.O.
http://tinyurl.com/lh57v8

4b. Extensive documentation about squalene’s adverse effects in:
Vaccine A: The Covert Government Experiment That’s Killing Our Soldiers–And Why GI’s Are Only The First Victims
Gary Matsumoto; 2004, Basic Books.

Bookfinder for used copies of Vaccine A:
http://tinyurl.com/m46n33

Amazon:
http://www.amazon.com/Vaccine-Government-Experiment-Killing-Soldiers/…

B&N
http://search.barnesandnoble.com/Vaccine-A/Gary-Matsumoto/e/978046504…

Comment Monsanto tue les nouvelles

http://www.brasschecktv.com/page/648.html

La presse libre en Amérique est menacée. Lorsqu’il s’agit de nourriture, il serait dans notre meilleur intérêt de réaliser qu’on nous ment sur une base quotidienne. Voici une petite vidéo qui illustre la manière dont les nouvelles sont manufacturées derrière la scène et pourquoi les médias et les grandes corporations ne sont pas fiables.

Une question de confiance et de crédibilité

Mais voilà, malgré tout cela, on nous demande de faire confiance à ce complexe pharmaceutique si peu crédible. On nous demande de tendre le bras sans inquiétude ni questionnement et se faire injecter des produits miraculeux qui sont supposés nous protéger des virus, nous dit-on.

Parfois je me dis qu’on joue avec notre santé comme au casino, mais d’une autre part, je vois souvent des compagnies pharmaceutiques se comporter comme des dealers de drogue obscurs et des manipulateurs professionnels qui jouent avec notre santé pour un rapide gain financier.

François Marginean

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243 entorses à la liberté

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Trouvé via l’Agence Science Presse, publié sur le site de l’Université Montréal, l’article nommé « Docteur, j’ai 243 produits chimiques dans mon sang… » pointe le sujet important de la toxicologie humaine. « Phtalates présents dans les jouets, solvants causant l’infertilité chez l’homme, bactéries dans l’eau potable, exposition des enfants de garderie aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, lien entre organochlorés et cancer du sein… Les problèmes associés aux produits toxiques font la manchette et l’objet de diverses publications. »

Je suis seulement en partie d’accord avec la dernière phrase, puisque je trouve que ce sujet n’est pas assez abordé dans les médias. Voilà aussi pourquoi je l’ai choisi : une brique de plus au bâtiment ne fera pas de tort… Et le sujet n’étant pas assez abordé dans les médias, l’outrance de la population s’en trouve au minimum. Pourtant, il y a là tous les ingrédients pour nous atteindre fondamentalement : biologiquement et philosophiquement.

Comment peut-on parler de liberté, de souveraineté sur son propre corps quand l’environnement est chimiquement hostile, nous inoculant de multiples et hypothétiques bombes à retardement?

Le problème, c’est que cette perte de contrôle est inscrite dans les fondements de nos sociétés basées sur les progrès. Ces progrès ayant été promus dans un emballage ultra positif, laissant les après-coups aux seules mains de la médecine qui se trouve à y trouver aussi un moteur assez performant pour la suite des choses. Cela n’est rien de moins qu’un cercle vicieux.

Nous en sommes venus à considérer ce monde contaminé comme étant seulement une fatalité que le confort « à l’occidentale » vient apaiser, mais c’est toute notre liberté qui est remise en cause. Comment se prémunir contre cette agression tout en conservant sa liberté de mouvement? Car oui, il serait possible de se terrer chez soi et de contrôler au maximum son environnement, de sortir de la maison avec un masque à gaz…

Pour illustrer plus amplement ma pensée, j’aimerais utiliser l’exemple de la cigarette. On a beau dire que les jeunes (et même les adultes) ont le choix (donc la liberté) de fumer ou non, mais il va sans dire qu’il y a une pression énorme, publicitaire et culturelle, pour qu’ils « essayent », avec les conséquences qui s’en suivent. Alors, il est bien évident qu’il n’y a pas que l’individu pour choisir de s’embarquer dans cette mésaventure, qui peut paraître comme une belle aventure pour certains, j’en conviens, mais là n’est pas le point. Un fumeur a la liberté de s’enivrer de son activité, mais ce que je dis, c’est qu’il a perdu une autre liberté a priori, puisque le phénomène du tabac est hautement circonstanciel. Si l’accident de l’inhalation de la fumée de la feuille de tabac et sa mise en marché n’avait pas eu lieu dans l’histoire, gageons que le même individu aujourd’hui fumeur heureux vomirait toutes ses tripes après avoir fait cette découverte…

Donc, c’est notre addiction à la société de consommation qui nous fait prendre à la légère ces entorses à la liberté. Comme des fumeurs heureux, nous considérons l’air toxique autour de nous comme de la fumée aromatique. L’effet calmant de l’achat compulsif est comme la première bouffée après l’attente.

Je ne pense pas qu’il faille tout freiner, mais bien de réparer les dommages en fournissant un succédané, une sorte de méthadone, pour nourrir notre dépendance au bonheur matériel — notre auguromanie — en éliminant de la chaîne les éléments pathogènes.

À l’écriture de ce billet, c’est bien l’égoïsme qui me meut, néanmoins je ne me sens pas du tout coupable…

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Le taser, arme de torture

« Les Tasers ne sont pas un remplacement aux armes à feu, ils sont un remplacement à la discussion, la négociation » a déclaré plus tôt cette année l’auteur Naomi Klein lors d’un débat à l’Université de Toronto suite à la demande par le chef de la police de Toronto, Bill Blair, d’armer 3000 officiers avec des Tasers.

« Si cela se produisait dans une cellule, on nommerait cela de la torture et si cela se produisait dans la rue, nous ne devrions pas avoir peur de la nommer torture aussi » déclarait l’auteur du nouveau livre The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism.

C’est qu’il se trouve qu’une vingtaine de personnes au Canada et plus de 290 aux États-Unis ont perdu la vie suite à l’électrocution par Taser, selon Andy Buxton de Amnesty International de Toronto. Mais Taser International, le fabriquant de ces armes qui déchargent 50 000 volts d’électricité dans le corps et paralyse le système nerveux de la victime pendant plusieurs secondes, déclare que les pistolets Taser sont sécuritaires.

Il faut comprendre que durant les essais cliniques, les personnes électrocutées sont calmes et en santé. Sur ces 310 personnes en Amérique du nord qui sont décédées des suites d’une ou plusieurs décharges électriques du Taser, plusieurs étaient intoxiquées soit à l’alcool ou étaient sous l’effet de drogues diverses. La majorité ont été impliquées dans une altercation avec la police, ont été manipulées avec force et plusieurs étaient restreints physiquement d’une façon ou d’une autre.

Le Taser laisse moins de traces qu’une matraque, crée des souffrances aigües et est susceptible d’être utilisé par les forces de l’ordre pour intimider, humilier ou faire parler des suspects, détenus, prisonniers ou simples citoyens. Dans ce contexte, ce pistolet s’apparente à une arme de torture au sens de la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (RS 0.105) de 1984 et d’ailleurs, un comité des Nations Unies a déclaré que le Taser cause une douleur aigüe et constitue une forme de torture.

Suite à la mort tragique de l’immigrant polonais Robert Dziekanski à l’aéroport de Vancouver l’année dernière, plusieurs docteurs ont témoigné dans l’enquête sur cette affaire que le Taser pouvait causer des problèmes cardiaques ou un soudain arrêt cardiaque. Un cardiologue et un chirurgien cardiaque ont déclaré que les électrochocs peuvent causer des fibrillations ventriculaires. Ces deux docteurs ont ajouté que des personnes ayant des troubles cardiaques ou qui sont stressées, en plus d’être dans un état général d’agitation, courent plus de risques de mort soudaine lorsqu’électrocutées par le Taser.

Selon Joe Spindor qui entraine les officiers du Département de la Police de New Westminster à l’utilisation des pistolets Taser, il n’y a jamais eu d’information disponibles de la part de Taser International quant aux risques médicaux tels que les potentiels arrêts cardiaques.

Une autre étude réalisée en 2006 par une équipe de docteurs et de scientifiques à Chicago vient mettre en doute la dite « sécurité » des pistolets à électrochocs de Taser International. En juin dernier, nous apprenions suite à une enquête commune de CBC/Radio-Canada et de Canadian Press qu’environ une personne sur trois électrocutées par la GRC requiert une attention médicale suite à des blessures causées par le Taser; des blessures telles que brûlures, peau percée et blessures à la tête après être tombé la tête la première au sol, paralysé par les 50 000 volts injectés dans le corps. On a même vu un cas où un homme a pris feu après avoir été électrocuté et que du matériel inflammable qu’il portait se soit allumé.

Une autre raison qui devrait nous faire réfléchir et demander un mémorandum sur l’utilisation des Tasers par la police est le fait qu’ils sont de plus en plus utilisé sur des enfants aussi jeunes que 6 ans, femmes enceintes, ou autres personnes ne présentant aucun risque pour les policiers. (Voir autres sources 1, 2, 3, 4)

Il semble que Taser International n’hésite pas employer des techniques douteuses pour faire taire ses opposants, tel qu’espionnage et argent versé à certains fonctionnaires et chefs de police. Une des tête dirigeante de la compagnie vient d’être arrêté en France pour avoir espionné Olivier Besancenot, un ancien candidat présidentiel qui a ouvertement questionné la sécurité des pistolets à électrochocs. Dans une autre nouvelle, on apprenait comment un conseiller de Harper et Stockwell Day, Ken Boessenkool, est subitement devenu un lobbyiste à Ottawa pour Taser International, suite au scandale de la mort de Robert Dziekanski.

Ceci couplé à la militarisation matérielle et psychologique de la police (état policier), ceci n’est vraiment pas de bon augure. Il faut aussi considérer le fait que c’est une évolution de la poussée technologique adaptée aux desseins des maniaques du pouvoir et du contrôle.

N’y a t-il pas lieu de s’inquiéter sérieusement de l’introduction de ces nouvelles armes technologiques dans notre société, mise entre les mains de gens qui ne semble plus avoir de sens moral et éthique, vu la façon dont elles sont utilisées par la police?  Celle-ci semble devenir un outil de contrôle social tourné contre la population qui la finance et qui est censé recevoir sa « protection » ; une mentalité policière militarisée de plus en plus évidente dans la vie quotidienne, qui ne prône plus l’idée de protéger le public et d’être un agent de la paix au service de la population, mais plutôt de maîtriser rapidement l’ennemi par tous les moyens nécessaires. En effet, plus besoin de discuter: ils ont maintenant une thérapie choc pour les citoyens…

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Classé dans Actualité, François Marginean