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Dossier Santé (Conclusion): Un choix à faire.


Ceci est la conclusion de mon Dossier Santé dans lequel j’explore divers systèmes de santé à travers le monde dans le but de démontrer comment notre système pourrait être amélioré en puisant des idées qui ont déjà fait leurs preuves ailleurs.


Le constat

Force nous est de constater qu’au Québec, comme dans le reste du Canada, le système de santé accuse de sérieuses lacunes. Les temps d’attentes ne font qu’augmenter. Au Québec, le temps médian d’attente après avoir vu un omnipraticien jusqu’au traitement par un spécialiste est de 18 semaines. Il est monnaie courante de passer plus de 12 heures d’attente à une salle d’urgence. Nous nous sommes habitués à accepter l’inacceptable. De plus, nous n’en finissons plus de payer de plus en plus pour de moins en moins de service. La croissance des dépenses de santé dépasse la croissance des revenus de l’état, ce qui rend notre système insoutenable à long-terme. Le budget du MSSS atteindra bientôt la barre des 50% du budget total du Gouvernement du Québec, étouffant petit à petit les autres missions que se donne notre gouvernement. Même la Cour Suprême du Canada a reconnu que la loi sur l’assurance santé ne remplit plus sa mission et qu’elle met en danger la vie et la santé des québécois. Pourtant, il n’y a rien de nouveau là-dedans. Nous savons depuis des décennies que des changements s’imposent.

L’irresponsabilité politique

Si nous savons que nous avons un problème depuis si longtemps, pourquoi n’avons nous donc rien fait et même au contraire, empiré les choses? Je crois que la responsabilité revient aux politiciens qui promettent du bout des lèvres qu’ils vont régler le problème et qui ensuite se dégonflent devant les nombreux groupes d’intérêts qui trouvent leur compte dans le statut quo. Afin d’éviter de confronter ces groupes, dont certains ont un poids politique démesuré, on essaie d’étouffer le problème avec de l’argent que nous n’avons pas et en pelletant le problème par en avant. Le problème avec cette stratégie est que tôt ou tard, nous allons frapper un mur et c’est même discutable si nous ne l’avons pas déjà atteint. Et puisque nous avons été obsédés par la question nationale pendant les 40 dernières années, il n’y a jamais vraiment eu de débat de fond sur la santé. Que devrions-nous faire?

Les solutions

Heureusement, ce ne sont pas les solutions qui manquent, si nous arrivions seulement à greffer une paire de couilles à nos pleutres de politiciens. Avec ce dossier, j’ai cherché à démontrer comment les choses se font ailleurs dans des pays qui ont du succès à maintenir un système de santé soutenable et efficace. La plus grande erreur que nous avons fait au Québec est de confier notre système de santé à un double monopole, celui du Ministère de la Santé et des Services Sociaux et celui des syndicats de la fonction publique. Dans une dynamique de marché, rien n’est plus inefficace qu’un monopole et le pire des monopoles est un monopole public. Pourquoi? Parce qu’au minimum, un monopole privé dépend de sa clientèle pour générer un revenu. Un monopole public n’a pas à se soucier de sa clientèle parce que son financement est totalement déconnecté du service qu’il offre. Il l’obtient par la force à travers vos taxes. Il n’a donc aucun incitatif réel à servir sa clientèle, autre que la bonne volonté. On n’a qu’à ouvrir les yeux et regarder le manque de productivité dans la plupart des services publics pour s’en convaincre. Aussi n’est-il pas surprenant que tous les systèmes de santé qui dépendent strictement d’un monopole public, comme le NHS britannique, accusent des temps d’attentes excessifs et du rationnement des soins. À l’opposé, des systèmes comme celui de la Suisse et de Singapour démontrent depuis plus de 10 ans qu’une certaine dose de mixité public-privé permet de réduire les coûts, augmenter l’efficacité et assurer l’universalité d’accès aux soins de santé, peu importe le revenu. Certains vont continuer à essayer de vous faire croire que l’inclusion du privé en santé est la semence du Diable en personne. Qu’il est particulièrement vil de profiter de la maladie des autres. Mais si on pousse leur logique tordue jusqu’au bout, il serait tout aussi vil de profiter de la vente de nourriture. Devrions-nous nationaliser cette industrie? Je vous dirais tout de suite qu’à tous les endroits, où ils ont essayé ça, les tablettes des épiceries étaient vides et les gens dépendaient souvent d’un système de carte de rationnement, ou même dans certains cas extrêmes, crevaient de faim. Dans notre système de santé actuel, notre carte-soleil de la RAMQ est devenue très précisément une carte de rationnement. Nous travaillons la moitié de notre année pour nous acquitter de toutes les différentes taxes que nous payons et ce sont des bureaucrates qui décident à quel soins nous avons droit et quand nous pourrons les recevoir. Et si par hasard, les délais sont trop longs, nous n’avons absolument aucune alternative à part aller aux États-Unis. Certains osent appeler ça de la liberté.

Nous avons un choix à faire en tant que citoyens. Soit nous élevons nos voix en exigeant du changement, soit nous continuons de nourrir cette bête jusqu’à ce qu’elle nous dévore en entier:


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Dossier Santé (4ieme partie): La Hollande


Ceci est la 4ieme partie de mon Dossier Santé dans lequel j’explore divers systèmes de santé à travers le monde dans le but de démontrer comment notre système pourrait être amélioré en puisant des idées qui ont déjà fait leur preuve ailleurs. Cette semaine, je ferai une survol du système de la Hollande.

Pourquoi la Hollande?

La Hollande est un cas intéressant à étudier car elle partage certaines caractéristiques démographiques communes avec le Canada. Ce sont deux pays riches avec un âge médian et une espérance de vie similaires, et un taux de fécondité relativement bas qui fait les rend assez comparables au niveau du vieillissement de leurs populations respectives. En 2006, les hollandais ont entrepris une réforme en profondeur de leur système de santé qui a vu son gouvernement passer de gestionnaire principal du système au rôle de régulateur et qui a confié la gestion du financement, des coûts et de la prestation des soins par les assurances, les professionnels de la santé et les administrations d’hôpitaux. Leur système a beaucoup en commun avec celui de la Suisse. Il est devenu un marché contrôlé où les principaux acteurs sont les assureurs, les pourvoyeurs et les patients.


La Hollande en chiffres.

Canada

Hollande

Population (2007) en millions

32 876

16 419

Âge médian

39

4o

PIB par habitant ($ PPA int.)

35 310

39 310

Dépenses de santé % du PIB (2006)

10,0

9,4

Dépenses de santé par habitant ($ PPA int.)

3 673

3 481

Espérance de vie à la naissance (2007)

81

80

Nbre de Médecins par 10 000 habitants

19

37

Nbre d’infirmières et sages-femmes par 10 000 habitants

101

146

Nbre de lits d’hôpitaux par 10 000 habitants

34

48

(Source: OMS)

Les données de l’OMS de la Hollande se comparent favorablement avec les moyennes européennes, mais comme vous pouvez le constater, la Hollande surpasse de loin le Canada au niveau de la densité du personnel soignant et des lits d’hôpitaux. D’après mes lectures, il existerait des listes d’attentes dans certaines spécialités, mais elles deviennent de moins en moins longues. Malheureusement, puisque leur réforme est relativement récente, il n’existe pas de données assez récentes pour pouvoir constater s’il y a eu des améliorations, mais si on se fie aux résultats de la Suisse, on pourrait s’attendre à voir une différence.

Financement

Avant la réforme de 2006, le financement des soins était assuré par une mixité d’assurance publique obligatoire doublée d’assurances supplémentaires volontaires d’assureurs privés. La réforme de 2006 a tout changé. Les soins sont maintenant financés à 100% par des assureurs privés dans un marché régulé par l’état. Comme la Suisse, il existe une assurance de base obligatoire à tous et relativement peu coûteuse (90 euros/mois par adulte, gratuit aux moins de 18 ans). Contrairement à la Suisse, les Hollandais ont très peu à débourser de leurs poches, ce qui rend les soins très accessibles, mais augmente le risque moral. En n’étant pas exposés au coûts réel des soins, les hollandais ne seront pas aussi encouragés à changer certaines habitudes de vie, comme le font les suisses et les singapouriens et presque un hollandais sur deux est considéré comme obèse. Par contre, vu que le gouvernement ne s’est conservé qu’un rôle de régulateur de marché, les décisions médicales, les négociations des prix et des coûts sont maintenant entre les médecins, leurs patients et les assureurs.

L’assurance de base couvre:

  • Tous les soins médicaux prodigués par des médecins généralistes, spécialistes et hôpitaux
  • Les séjours dans un hôpital
  • Les soins dentaires jusqu’à l’âge de 18 ans. (Après quoi vous n’êtes couvert que pour les soins dentaires spécialisés et les prothèses et couronnes)
  • Appareils médicaux et orthopédiques
  • Médicaments
  • Soins pré-nataux
  • Transport par ambulance
  • Soins paramédicaux


En bref, presque tout. Les compagnies d’assurances ne peuvent refuser aucune application pour l’assurance de base. Par contre il est possible de souscrire à une assurance supplémentaire sous forme d’assurance-groupe ou personnelle pour couvrir ce qui n’est pas inclus dans le plan de base. Le gouvernement rembourse les frais encourus par l’achat de l’assurance de base par les moins nantis selon leurs revenus. Ce n’est pas une couverture mur à mur comme au Québec, mais ça assure l’universalité d’accès aux soins tout aussi bien. Les hollandais sont libre de souscrire avec l’assureur de leur choix et peuvent changer d’assureur une fois par an. Les assureurs ne peuvent imposer des tarifs basés sur l’âge et le niveau de risque, mais peuvent se faire compétition sur leur prix et la qualité de leur service. Soit dit en passant, 80% des assureurs en Hollande fonctionnent sur une base à but non-lucratif.

La prestation des soins.

Les soins primaires sont assurés par les médecins omnipraticiens en pratique privé dans des bureaux individuels ou en clinique groupée. Ils agissent en gardiens de barrière pour le reste du système. On ne voit de spécialiste que sur référence et ceux-ci sont généralement dans les hôpitaux. La plupart des hôpitaux à soins de courte durée en Hollande sont publics, tandis que ceux à soins de longue durée sont privés, dont plusieurs à but non-lucratifs. La Hollande possède aussi un réseau extensif de soins à domicile administré en grande partie par les municipalités. Seule ombre au tableau, la densité d’appareils sophistiqués de diagnostic comme les MRI et les CT Scan est relativement faible. L’accès au pharmaceutiques y est cependant excellente. Et ils n’ont certainement pas de problèmes de pénuries de médecins et d’infirmières.

Conclusion.

Le système de santé hollandais est un système à surveiller. Il sera intéressant de voir l’impact de leur récente réforme sur leurs statistiques. La nouvelle dynamique de leur système mets les décisions et les moyens dans les mains des gens sur le terrain, plutôt que dans les mains de bureaucrates et ça ne peut que le rendre plus efficace. Je m’attendrais à voir ce système rivaliser avec la Suisse à très court-terme.

Sources:

European Observatory on Health Systems and Policies Netherlands HiT (2010)

The Grass Is Not Always Greener: A Look at National Health Care Systems Around the World.

OMS: Statistiques Sanitaires Mondiales 2010

Autres articles dans ce dossier:

  1. Dossier Santé: Introduction
  2. Dossier Santé (1ere partie): La Suisse
  3. Dossier Santé (2ieme partie): Singapour
  4. Dossier Santé (3ieme partie): Cuba – L’apartheid médical

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Classé dans Actualité, économie, Philippe David, santé

Dossier Santé (3ieme partie): Cuba – L’apartheid médical

Ceci est la 3ieme partie de mon <a href="http://www.minarchisteqc.com/tag/dossier-sante/ dans lequel j’explore divers systèmes de santé à travers le monde dans le but de démontrer comment notre système pourrait être amélioré en puisant des idées qui ont déjà fait leur preuve ailleurs. Afin de répondre à certains de mes critiques, cette semaine, je ferai une survol du système de Cuba, non pas parce que je crois que c’est un exemple à suivre, mais au contraire, démontrer pourquoi ce n’est pas un exemple à suivre. Les preuves que que m’apprête à vous montrer sont plutôt concluantes à cet effet.

Pourquoi Cuba?

Comme je l’ai mentionné plus tôt, je n’ai certainement pas choisi Cuba parce que c’est un modèle à suivre. Considérez plutôt que c’est peut-être le futur d’un Québec de plus en plus socialiste. Malgré la propagande castriste gaiement perpétrée par des idiots utiles comme Michael Moore. Il s’avère que le système Cubain est un système à trois vitesses. Une pour l’élite du Parti Communiste, une pour les touristes et une autre pour les cubains ordinaires. La seule différence entre les touristes et l’élite cubaine, c’est qui paie et qui ne paie pas pour les soins. Les touristes paient bien sûr en pésos convertibles, dont la valeur est fixée au dollar américain. Pour les cubains ordinaires, la situation est tout autre.


Cuba en chiffres.

Canada Cuba
Population (2007) en millions 32 876 11 268
Âge médian 39 37
PIB par habitant ($ PPA int.) 35 310 N/D
Dépenses de santé % du PIB (2006) 10,0 7.7
Dépenses de santé par habitant ($ PPA int.) 3 673 674
Espérance de vie à la naissance (2007) 81 78
Nbre de Médecins par 10 000 habitants 19 59

Nbre d’infirmières et sages-femmes par 10 000 habitants

101 74
Nbre de lits d’hôpitaux par 10 000 habitants 34 49

(Source: OMS)

Si on ne se fiait qu’aux statistiques, le système cubain semble impressionnant. Il semble faire beaucoup avec rien. Mais les statistique de l’OMS proviennent du gouvernement de chaque pays respectifs. Si on peut dire que la plupart des pays occidentaux ont bonne réputation par rapport à leur transparence, ça n’a jamais été le cas de gouvernements communistes, comme ceux de la défunte URSS et de Cuba, qui par le passé n’ont jamais hésité à fournir des statistiques bidon pour bien paraitre et qui maintiennent tout le contrôle de l’information en restreignant le la liberté d’expression et la liberté de presse. Il ne suffit que de visiter les sites d’organismes comme Amnistie Internationale, Human Rights Watch et Reporteurs Sans Frontières pour constater la volumineuse documentation contre Cuba au niveau des droits humains et de la liberté d’expression. L’URSS était notable pour gonfler leurs statistiques de production industrielle. Lorsque le rideau de fer est tombé, on s’est bien rendu compte que l’URSS était un tigre en papier. Que le système de santé cubain soit également un tigre en papier, ne devrait surprendre personne. Par exemple, le faible taux de mortalité infantile cache le fait que Cuba a un des taux d’avortement les plus élevés au monde, presque 5 fois celui du Canada. Ça pourrait laisser croire qu’à Cuba, on avorte tout fœtus qui pourrait avoir une défectuosité quelconque. D’autres facteurs tendent aussi à démontrer que les statistiques de Cuba sont trompeuses.

Financement

Tous les soins, pour ce qu’il y a, sont financés par le gouvernement cubain qui en retour, taxe 95% des revenus de ses citoyens. Pour un système qui est supposé être gratuit, je trouve qu’en réalité il coûte affreusement cher en termes du pouvoir d’achat des cubains ordinaires qui ne gagnent environ $20 par mois. Si d’ailleurs vous allez vérifier les statistiques de l’OMS sur le PIB par habitant et le pourcentage d’habitants vivant en dessous de $1 par jour, comme par hasard, ces statistiques sont non-disponibles. D’après mes calculs très conservateurs, la dernière de ces statistiques doit englober plus de 95% de la population. Si le nombre de médecins et infirmières de Cuba parait impressionnant, c’est que le régime cubain s’en sert comme monnaie d’échange pour obtenir des denrées, comme du pétrole vénézuélien, par exemple.

La prestation des soins.

À Cuba, tous les soins sont prodigué dans des hôpitaux gérés par le gouvernement cubain. Toute forme de clinique privée y est bien sûr illégale. Il existe quelques hôpitaux modernes comme celui qu’a visité Michael Moore pour son film « Sicko ». Rien n’est trop beau pour les apparatchiks et les touristes et leurs dollars. Mais la grande majorité des hôpitaux cubains sont vétustes et dilapidés. Michael Moore a demandé à ce que les patients qu’il a emmené avec lui soient traités « exactement » comme les cubains ordinaires et n’était que trop heureux de gober tout ce que les autorités cubaines lui ont dit, sans même vérifier. S’il avait vu comment les cubains ordinaires sont traités, il aurait été horrifié. Les images valent mille mots, alors vous n’avez qu’à regarder la photo ci-haut et la photo ci-contre pour avoir un aperçu de ce qu’un cubain ordinaire subit lorsqu’ils sont hospitalisés. Dans la photo ci-contre, on voit un patient dans un lit dont le matelas ne serait utilisé que par des sans-abris au Québec et les deux pieds dans sa propre merde!

À Cuba, des médicaments ordinaires comme l’aspirine, l’acétaminophène, l’ibuprophène et les antibiotiques sont très rares et ne sont trouvables que dans des magasins réservés à l’élite et les touristes dont les prix sont en $US ou en Euros, ou sur le marché noir. Les gants de latex sont tellement difficiles à obtenir, que les chirurgiens doivent les réutiliser. Les défenseurs du système cubain sont vites à blâmer l’embargo américain, mais cet argument est une coquille vide. Il impliquerait que les États-Unis seraient la seule source de médicaments sur laquelle Cuba pourrait compter et ce n’est certainement pas vrai. Cuba a un bon nombre de partenaires commerciaux qui ont accès à tous les médicaments dont Cuba pourrait avoir besoin et qui ne demanderaient pas mieux que de leur vendre.

Dans la réalité, un patient cubain qui fait un séjour à l’hôpital doit fournir ses propres vêtements, ses draps, sa nourriture, ses médicaments et son fil de sutures. De plus, quelqu’un de sa famille devra prendre soin de lui la plus grande partie de son séjour. C’est ça le système cubain. Tout ça est documenté. Seuls les amis du régime vont tenter de prétendre le contraire.

Conclusion.

Certains considèrent à tort que Cuba est un modèle à suivre. Seulement, aucune personne saine d’esprit ne considèrerait adopter ce système. Bien des opposants de l’inclusion du privé dans notre système de santé, brandissent le spectre de la médecine à deux vitesses. L’exemple de Cuba démontre conclusivement qu’un système 100% public et socialiste est une garantie d’équité. En réalité, il démontre plutôt que ce genre de système mène inévitablement à une plus grande iniquité: un apartheid médical.

Sources:

For Cubans, a bitter pill – National Post, July 7,2004.

The Myth of Cuban Health Care

« Sicko » Presents False View of Cuba’s Health System

Cuba’s Healthcare Horror

‘The Cuban model doesn’t even work for us anymore’: Castro

The Incidence of Abortion Worldwide

OMS: Statistiques Sanitaires Mondiales 2010

Cuba’s Healthcare: Medical Apartheid

Autres articles dans ce dossier:

  1. Dossier Santé: Introduction
  2. Dossier Santé (1ere partie): La Suisse
  3. Dossier Santé (2ieme partie): Singapour

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Dossier Santé (2ieme partie): Singapour

Ceci est la deuxième partie de mon Dossier Santé dans lequel j’explore divers systèmes de santé à travers le monde dans le but de démontrer comment notre système pourrait être amélioré en puisant des idées qui ont déjà fait leur preuve ailleurs. Cette semaine, je ferai une survol du système de Singapour.

Pourquoi Singapour?

J’avais déjà écrit sur le système de Singapour il y a quelques mois, mais j’ai choisi de le revisiter dans le cadre de ce dossier parce qu’il est véritablement unique en son genre. Singapour est une ancienne colonie britannique qui est devenue un des plus importants centres de commerce de l’Asie du sud-est. Au chapitre de la santé, malgré sa grande prospérité, Singapour arrive à faire beaucoup avec très peu. Alors que partout ailleurs, les coûts des soins de santé semblent exploser, les coûts de santé de Singapour par rapport à son PIB ont diminué de 3.6% à 3.3%. Malgré ce qui semble un minuscule investissement, la qualité des soins y est excellente et les singapouriens ont une espérance de vie et un état de santé comparable aux pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Les faibles coûts du système singapourien s’explique en partie grâce à la faible superficie et la population relativement réduite qui fait qu’il n’ont pas à maintenir des hôpitaux dans des régions éloignées et peu populeuses. Il n’est donc pas dit qu’on obtiendrait les mêmes résultats en transplantant ce système au Québec, mais je serais vraiment curieux de tenter l’expérience.


Singapour en chiffres.

Canada

Singapour

Population (2007) en millions

32 876

4436

Âge médian

39

39

PIB par habitant ($ PPA int.)

35 310

48520

Dépenses de santé % du PIB (2006)

10,0

3.3

Dépenses de santé par habitant ($ PPA int.)

3 673

1536

Espérance de vie à la naissance (2007)

81

83

Nbre de Médecins par 10 000 habitants

19

15

Nbre d’infirmières et sages-femmes par 10 000 habitants

101

44

Nbre de lits d’hôpitaux par 10 000 habitants

34

32

(Source: OMS)

En regardant les données ci-haut, on peut remarquer que Singapour n’a pas l’envergure du Canada, ni même du Québec, ce qui fait que les singapouriens peuvent vivre aisément avec un personnel médical relativement réduit. Compte tenu des superficies respectives des deux territoires, les chiffres des effectifs médicaux sont plutôt trompeurs puisqu’ils sont concentrés sur seulement 647,8 km2. Ceux-ci sont tout simplement utilisées plus efficacement. Mais comme dans bien des cas, les statistiques ne racontent pas toute l’histoire. Il faudra creuser plus creux pour déterminer pourquoi l’OMS a attribué le 6e rang de son classement à Singapour.

Financement

Comme je le mentionnais plus tôt, les système singapourien est unique et offre une approche très originale autant pour le financement que l’organisation des services. L’accès aux soins est universel et garantit par une combinaison de plan d’épargne obligatoire à tous les travailleurs et des subventions de l’état qui réduisent les coûts des soins considérablement aux moins nantis. De ce fait, bien que les mieux nantis peuvent bénéficier de chambres privées ou semi-privées, la qualité des soins elle-même est la même. Les riches paient simplement plus pour obtenir ces soins. Le système de financement des soins singapourien fonctionne selon un système appelé les trois « M ».

Medisave

Medisave est un compte d’épargne-santé obligatoire géré par l’état qui couvre environ 85% de la population. Il est une composante du programme de pension obligatoire appelé Central Provident Fund ou CPF. Typiquement les employés y versent 20% de leur salaire et les employeurs fournissent 13%. Environ 6 à 8% de cet argent est déposé dans le compte Medisave de chaque travailleur. Le compte Medisave peut alors servir à rembourser les frais médicaux et hospitaliers courants encourus par les travailleurs et leur famille immédiate. L’idée est de couvrir compètement les couts de la plupart des patients dans les hôpitaux publics subventionnés par l’état. Au-delà de tout ça, les patients doivent payer de leur poche ou à partir d’une assurance supplementaire comme le MediShield.

Medishield

MediShield est un plan d’assurance national à déductible élevé et faible prix qui couvre les frais plus élevés des maladies et accidents sérieux ou catastrophiques. Les singapouriens ont aussi le choix de plusieurs assurances privées similaires. Toute les primes d’assurance peuvent être payées à partir du compte MediSave.

MediFund

MediFund, le troisième volet est un fond d’assistance aux démunis qui couvre ceux qui ne sont pas couverts sous MediSave et qui n’ont pas les moyens de payer leurs frais médicaux. L’accès à MediFund est sujette à une étude de moyens ponctuelle pour s’assurer que l’aide va seulement à ceux qui en ont vraiment besoin et couvrent les soins de base dans les hôpitaux publics. C’est le filet de sûreté qu’offre l’état pour s’assurer que personne ne soit laissé sans accès aux soins de santé.

Eldershield

Eldershield est un ajout à la structure 3M originale qui fournit une protection additionnelle qui consiste en une assurance privée qui couvre les divers handicaps causés par la vieillesse. Il fournit une allocation mensuelle à ceux qui se retrouvent incapables d’accomplir trois activités de base de la vie de tous les jours ou plus.

La prestation des soins.

À Singapour, 80% des soins primaires sont fournis par des cliniques et praticiens privés et 20% sont fournis par des polycliniques publiques. À l’opposé, les soins nécessitant une hospitalisation sont livrés à 80% par des hôpitaux publics et 20% par le privé. Les différents prix sont contrôlés par le gouvernement, mais les praticiens, cliniques et hôpitaux publics et privés on la liberté de fixer leurs prix à l’intérieur de certaines limites. La liste de prix de chaque pourvoyeur de soins doit être disponible aux patients afin de leur donner la possibilité de magasiner. Comme les patients ont le contrôle de leurs propres dépenses de santé, ils ont la possibilité de mieux choisir avec l’aide de leur pourvoyeur quels traitements sont appropriés. Le pouvoir décisionnel est dans les mains des patients et des médecins plutôt que celles d’un assureur ou d’un fonctionnaire. Le fait que les patients doivent co-payer, freine les abus et la compétition entre les cliniques, hôpitaux et praticiens réduit les coût et améliore les services. Étant donné qu’ils sont plus conscients des couts, les singapouriens sont aussi plus conscients des impacts de leur mode de vie sur leur santé et font des choix plus éclairés sur leur style de vie. Par exemple, il n’y a presque pas d’obésité à Singapour.

Conclusion.

Le système singapourien vaut la peine d’être étudié. Il offre une approche très originale à la problématique des coûts en santé. En mettant le contrôle entre les mains des patients et des praticiens et en gardant au minimum les interventions de l’état, Singapour arrive à limiter ces coûts de façon à ce que leur croissance soit soutenable par rapport aux revenus du pays, Contrairement au Canada ou même aux États-Unis où les décisions sont trop souvent laissées à des bureaucrates, le patient dépense lui-même l’argent qu’il a accumulé dans son compte medi-save comme bon lui semble et il est donc responsable de sa propre santé. Ses choix par rapport à ses soins de santé ou son mode de vie, n’ont pas un aussi gros impact sur les autres. Il est donc libre d’accepter les conséquences des mauvais et des bons choix dans son mode de vie. Le résultat est un système d’hôpitaux modernes et bien équipés qui offrent des soins de qualité à tous les singapouriens, mais à plus faible coût que presque partout ailleurs.

Sources:

Singapore Ministry of Health: Healthcare System

Singapore’s Health Care System: A Free Lunch You Can Sink Your Teeth Into

The Singapore Model

OMS: Statistiques Sanitaires Mondiales 2010

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Dossier Santé (1ere partie): La Suisse

Je continue ma série d’articles qui explorent différents systèmes de santé à travers le monde. J’ai sélectionné naturellement des systèmes qui fonctionnent mieux que le nôtre, notamment au niveau des listes d’attentes. En fait, dans tous les systèmes de santé que je vous présenterai, les listes d’attentes sont virtuellement inexistantes. Voyez-vous, qu’un système de santé ait des temps d’attentes de traitement médians de 17.3 semaines est extrêmement anormal, particulièrement considérant que nous avons le cinquième système de santé le plus dispendieux au monde. Le problème n’est pas tant ce que nous dépensons, mais le fait que nous en ayons très peu pour notre argent. Sans plus tarder, je vous présente la Suisse.

Pourquoi la Suisse?

Malgré qu’il est classé 20e par l’OMS, le système suisse est beaucoup plus performant que bien d’autres pays pourtant plus hauts cotés. Il est un peu unique dans son approche. Contrairement à notre système, les temps d’attentes sont inexistants. En fait, lorsque Joanne Marcotte, réalisatrice du documentaire «L’illusion tranquille», est allée faire une présentation de notre système de santé à un groupe d’assureurs suisses au printemps dernier, ils furent horrifiés par les temps d’attentes de notre système. Vous pouvez écouter son récit de sa présentation dans cette entrevue à la radio.


La Suisse en chiffres.

Canada Suisse
Population (2007) en millions 32 876 7 484
Âge médian 39 41
PIB par habitant ($ PPA int.) 35 310 43 870
Dépenses de santé % du PIB (2006) 10,0 10,8
Dépenses de santé par habitant ($ PPA int.) 3 673 4 179
Espérance de vie à la naissance (2007) 81 82
Nbre de Médecins par 10 000 habitants 19 40
Nbre d’infirmières et sages-femmes par 10 000 habitants 101 110
Nbre de lits d’hôpitaux par 10 000 habitants 34 55

(Source: OMS)

On dit que les suisses paient cher pour leur système de santé, mais en réalité, ce n’est guère plus que ce que nous payons ici au Canada. La différence est que les suisses exigent l’excellence et ils l’obtiennent. Comme vous avez pu le constater en écoutant l’entrevue ci-haut, les suisses n’attendent pas. Lorsqu’ils ont besoin de voir un spécialiste, ils peuvent en voir un en l’espace de quelques jours et ils n’ont aucune attente pour être admis à l’hôpital. Leurs hôpitaux sont plus modernes, mieux équipées et ils ont plus de médecins, d’infirmières et de lits. Le système suisse est aussi orienté pour offrir le maximum de choix au patient. Le gouvernement fédéral suisse et les gouvernements de cantons jouent un rôle de régulateur et subventionnent les moins bien nantis pour assurer l’universalité d’accès. Dans le cas des cantons, ils gèrent un réseau d’hôpitaux publics. Le gouvernement suisse ne détient le monopole ni du financement du réseau de santé ou de sa gestion, ni de la prestation des soins.

Financement

Contrairement au système à payeur unique canadien, le système suisse fonctionne à 100% avec des assureurs privés, mais qui sont sévèrement encadrés dans un marché contrôlé. On ne parle pas ici d’un système libertarien, même si c’est un système basé sur un marché relativement libre comparativement aux autres. Il existe en fait deux volets d’assurance. Un volet de base obligatoire qui comporte des primes uniformisées, négociées à chaque année entre le gouvernement suisse et les assureurs. Les suisses sont donc tous couverts par une assurance. Dans ce volet, il était interdit aux assureurs de faire un profit, mais cette restriction a été éliminée en 2002. Tout de même, les différents assureurs se font surtout concurrence sur les prix variant selon le montant des franchises annuelles et co-paiements afin d’attirer la clientèle. Les primes du volet de base sont partiellement remboursables par le gouvernement au prorata des revenus pour ceux dont le coût des primes d’assurances dépasse 10% de leur revenu imposable. Ceci compte pour 30% de la population. Le terme assurance de base est toutefois trompeur car la couverture est quand même très extensive, elle couvre des soins qui ne sont même pas couverts au Québec par la RAMQ, comme les soins dentaires par exemple. Afin de diminuer leur coûts d’assurance, les suisses préfèrent avoir un haut déductible, quitte à payer certains soins de leur poche. Il existe aussi un volet étendu qui offrent des services non-couverts par l’assurance de base. Par exemple, alors que l’assurance de base n’offre l’hospitalisation que dans des chambres à 4 ou 6 lits, les assurances complémentaires offrent des chambres semi-privées ou privées. 40% des suisses souscrivent à une assurance supplémentaire. Les assurances suisses ne sont pas liées à l’employeur. Dégagés de ce coût d’embauche non-négligeable, les employeurs suisses paient généralement mieux qu’à des endroits où le coût des assurances maladie sont défrayés par l’employeur.

La prestation des soins.

En Suisse, les soins sont prodigués dans l’un des nombreux hôpitaux publics, opérés et financés par les Cantons, ou dans des hôpitaux privés. Le remboursement des frais hospitaliers est négocié entre les compagnies d’assurances, les Cantons et les hôpitaux privés. La plupart des soins primaires sont prodigués par des médecins en pratique indépendante. Les médecins offrant un service ambulatoires produisent une facture détaillée au patient qui est ensuite remboursée en tout ou en partie par l’assureur selon les termes de la police. L’avantage de ce système est que le patient est sensibilisé à tous les coûts des soins et peut utiliser cette information pour guider ses choix de vie. Ainsi, en consultant les statistiques de l’OMS, on constate que l’obésité est quasi-inexistante et le taux de tabagisme est aussi relativement bas. Les suisses ont en principe un choix quasi-illimité de médecins, mais règle générale, ils en choisissent un régulier. Trouver un médecin de famille n’est pas un problème. Il n’y a pas de pénurie de personnel infirmier non-plus et d’ailleurs, beaucoup d’infirmières québécoises choisissent d’émigrer en Suisse, où elles trouvent des meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. Les hôpitaux sont modernes et bien équipés. La Suisse possède plus du double des CT Scan et MRI du Canada entier en rapport avec sa population. Quand un médecin veut poser un diagnostic, il a tous les outils pour le faire. De quoi faire rêver les médecins québécois.

Conclusion.

En donnant une liberté de choix aux patients et en assurant une compétition saine entre les compagnies d’assurances, la Suisse a réussi à se donner un système de santé d’une efficacité pratiquement sans pareil au monde. Il y a certainement des leçons que nous pouvons tirer de leur expérience. Le plus grand désavantage est que les suisse doivent défrayer un plus grand pourcentage des coûts de leurs soins de santé, mais en ciblant directement les moins nantis dans le subventionnement des soins, le gouvernement fédéral et les gouvernements de Cantons arrivent à maintenir l’universalité d’accès au soins aux plus pauvres de ses citoyens. La semaine prochaine, je revisiterai Singapour.

Sources:

The Swiss Healthcare System (2002)

The Grass Is Not Always Greener: A Look at National Health Care Systems Around the World.

In Switzerland, A Health Care Model For America? : NPR

OMS: Statistiques Sanitaires Mondiales 2010

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Dossier Santé: Introduction

Il y a un moment déjà que j’y songe et j’ai décidé de faire une petite série sur de modèles de santé alternatifs aux nôtres sur lesquels on devrait s’inspirer pour une réforme en profondeur de notre système. Il ne faut pas se faire d’illusions, notre modèle actuel est insoutenable et nous devrons faire des réformes. Mais quelles réformes devrions-nous considérer? Voilà la question! Donc, pour les quelques prochaines semaines, dans ma chronique du jeudi qui est publiée en simultané sur le Minarchiste Québécois, Les 7 du Québec et Cent Papiers, je propose de faire une analyse de plusieurs services de santé à travers le monde qui ont reçu un meilleur classement que le nôtre par L’OMS. Dans leur classement des meilleurs systèmes de santé du monde, nous sommes classés trentièmes, ce qui nous donne 29 possibilités de systèmes de santé supposément supérieurs au nôtre. Mais rassurez-vous, j’ai l’intention de restreindre l’échantillon à cinq ou six. Je n’ai pas encore décidé combien.

Mais d’abord et avant tout, il conviendrait de définir ce que nous devrions rechercher dans un système de santé. Qu’est-ce qui est désirable et qu’est-ce qui ne l’est pas. Mes propres critères risquent d’être un peu différents de ceux de l’OMS. Ce n’est pas parce que j’ai une plus grande expertise dans le domaine, mais que je veux considérer une approche différente qui est orientée vers le consommateur. En deux mots, je recherche les approches qui amèneront le meilleur rapport qualité/prix au patient. Je recherche donc les critères qui amèneront la meilleure prestation de services aux plus bas coût autant pour l’état que pour le patient et les tiers payeurs commes les compagnies d’assurances.

L’universalité d’accès

Un des critères essentiels d’un bon système de santé est l’universalité d’accès mais il est bon de définir ce qu’est l’universalité d’accès au juste. Par définition, l’universalité d’accès en santé signifie que des soins de qualité doivent être accessibles même aux membres les plus démunis dans des délais raisonnables. Il est à noter que l’universalité d’accès ne veut pas nécessairement dire gratuité. C’est à dire que principe d’universalité d’accès n’est pas compromis si des frais sont perçus directement du consommateur. La gratuité à la consommation des services de santé que nous pratiquons présentement au Canada ne garantit en rien l’universalité d’accès. À preuve, plusieurs chirurgies nécessitent un temps d’attente excessif, compromettant la qualité de vie du patient. Ceci ne peut pas être considéré acceptable dans un système dit universel.

La qualité des soins.

Il est essentiel qu’un bon système de santé puisse fournir une bonne qualité de soins de base, mais il est irréaliste d’empêcher ceux qui ont les moyens de se payer des soins de meilleure qualité de les obtenir tant que la qualité des soins de base n’est pas compromise. Pour les besoins de la cause, je vais considérer que les soins de base fournis aux démunis doivent être équivalent à ceux de la classe moyenne. Je ne considère pas que la couverture mur à mur par l’état ou qu’un système « one size fits all » soit nécessaire ou désirable du point de vue du consommateur. Du pont de vue du consommateur, il est important que le sytème puisse être assez flexible pour lui permettre et à son médecin d’avoir différents choix dans la prestation des soins.

Les coûts

Fournir des soins de santé est une chose, mais il faut aussi le faire de façon à ce que ce soit soutenable à long terme. Un des défis majeurs des systèmes de santé à travers le monde est l’explosion des coûts. À travers les modèles que nous allons explorer, nous verrons lesquels arrivent à maitriser les coûts sans sacrifier la qualité des soins et sans faire du rationnement. Quelles sont les meilleures solutions?


Bref, je vais tenter d’examiner certain des meilleurs systèmes de santé au monde et trouver la clef de leur succès. Il y a déjà trop longtemps que notre système de santé traine de la patte et nous coûte entièrement trop cher pour la qualité des soins que nous obtenons. Il est grand temps que nous passions à l’action. Les solutions existent, il suffit de les appliquer.

La semaine prochaine je commencerai à examiner les systèmes de santé d’ailleurs en commençant par la Suisse. Si entre-temps vous avez des suggestion à rajouter à notre wish list du parfait système de santé, je verrai à le rajouter dans nos critères.

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