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La laïcité instrumentalisée

 

Par Renart Léveillé

Contrairement à moi, certains trouvent la laïcité trop stricte. Elle devient alors la laïcité ouverte. Mais en y accolant l’adjectif « ouverte », elle perd tout son sens. Il n’est plus tellement question de laïcité, mais bien seulement d’une version fade d’elle-même qui, si ça lui était possible, l’empêcherait de se regarder dans le miroir…

C’est une manière comme une autre d’instrumentaliser un concept pourtant clair : séparation de l’État et de la religion, avec tout ce que cela implique au niveau des institutions, particulièrement au niveau de l’éducation. Et il y a l’interculturalisme, comme le décrit Louise Mailloux, « Professeure de philosophie au Collège du Vieux Montréal, intellectuelle athée, féministe et laïque », dans son billet « L’interculturalisme: une imposture anti-laïque » :

En mars dernier, dans une entrevue au journal le Devoir, Gérard Bouchard affirmait que le débat sur la laïcité piétine, qu’un consensus semble impossible et qu’il conviendrait d’élargir ce débat en parlant d’interculturalisme. Deux mois plus tard, lors du Symposium international sur l’interculturalisme organisé par Gérard Bouchard et son église, ce dernier réclamait du gouvernement, une loi sur l’interculturalisme. Coïncidence ou non, les jeunes libéraux, réunis en congrès au mois d’août, réclament pour leur part, une loi pour définir la laïcité ouverte et demande à Jean Charest de créer un Office québécois d’harmonisation interculturelle.

La pilule de la laïcité ouverte ne passant pas dans la population, il faut donc l’enrober d’une gélatine afin qu’elle glisse tout en douceur. Une loi-gélatine sur l’interculturalisme, votée par l’Assemblée nationale, qui servirait  à imposer une politique de laïcité ouverte. Parce qu’ici, il ne faut pas s’y tromper, l’ouverture à la culture de l’autre, c’est l’ouverture à sa religion. Et que le respect de la diversité culturelle, c’est le respect de la religion.

Là où le bât blesse, c’est que deux blogues qui ont diffusé des extraits de ce billet l’ont introduit avec un texte où se trouvent ces mots, qui portent vraiment à confusion :

Leur seul travail consiste à infiltrer la religion des Autres dans nos institutions

Y a-t-il derrière ça le message que la religion catholique a sa place dans nos institutions, puisqu’elle ne vient pas « des Autres »? Si la laïcité sert seulement à repousser les autres religions pour laisser le champ libre au catholicisme, elle est aussi instrumentalisée. Et les deux blogues en question, ce sont « Poste de veille » et « République de Bananes », tous deux dans le même conglomérat de droite que « Pour une école libre au Québec », clairement pro-religion (en tout cas occidentale), pro-famille (je suis parent et je suis plutôt pro-choix de vie – et le nom de Jeff Plante derrière tout ça en dit déjà beaucoup) et soutenant la cause de la liberté d’expression sans limites des homophobes. Et sa participation à la campagne CLÉ montre clairement son parti-pris antilaïque, puisque cette coalition ne vise pas seulement le retrait de l’imposition obligatoire du cours « Éthique et du culture religieuse » aux jeunes, mais bien aussi à défendre certains parents et « leur indignation face à la perte de leur droit de choisir pour leurs enfants un enseignement moral ou religieux à l’école en accord avec à leurs croyances et leurs convictions. »

Il faut être logique. La laïcité va de pair avec l’idée d’État, qu’il soit minimal ou éléphantesque. On ne peut pas d’un côté défendre l’évacuation du religieux en appuyant les laïques et de l’autre participer au maintient de l’enseignement religieux dans les écoles, qui sont encore du ressort de l’État. C’est un double discours franchement tordu.

Et il y a une grosse différence entre avoir un parti-pris laïque et être contre l’islam (ce qui ressort clairement du blogue « Poste de veille »). Ce que les deux ont en commun, c’est d’être contre les tentatives de la religion d’entrer dans l’espace commun. Le premier met toutes les religions sur le même pied d’égalité. Le deuxième vise une religion en particulier, et c’est selon, tente par cela de magnifier les autres religions, du moins de leur redonner un peu de lustre.

Pour ma part, étant pro-laïcité, je suis également interpellé par toutes les tentatives d’intrusions de la religion dans la société, qu’elles viennent d’une ou l’autre. Étant donné que l’islamisme est en soi plus combatif, c’est tout à fait normal que ses tentatives d’intrusions soient plus évidentes, voire même spectaculaires : regardons l’exemple des dossiers de la charia ainsi que celui des voiles islamistes. Pour ce qui est du judaïsme, c’est beaucoup plus subtil, et ça semble se retrouver surtout du côté politique (le judaïsme ne cherchant pas à convertir). Pour ce qui est du catholicisme (et du protestantisme, par extension), la question ne se pose même pas, il a ici ses bases et joue de sa survie. Son combat est ainsi omniprésent.

La difficulté du laïcisme dans les débats publics, et surtout politiques, c’est que la guerre entre la gauche et la droite repose en partie sur des partis-pris religieux, même si pour certains c’est surtout en surface. Pour aller au plus simple, la droite se rallie au judaïsme et au christianisme, alors que la gauche se rallie à l’islamisme. Alors, un laïque qui pourfend l’islamisme se voit placé dans la case droite, et s’il pourfend quoi que ce soit en lien avec les deux autres, c’est dans la case gauche qu’il atterrit, nonobstant de sa réelle position. Rien pour simplifier le débat… Ma vision : la droite se sert de la laïcité comme je l’explique plus haut, la gauche s’aveugle des débordements de l’islamisme avec les bons sentiments, quelque chose qui ressemble à de la fraternité, de la solidarité, et où l’humain et sa religion sont à tort entremêlés (par exemple : supporter la cause de la Palestine et des habitants de la bande de Gaza — que l’on ne peut séparer de l’islamisme au niveau religieux — ne devrait pas pour autant donner le feu vert à leurs coreligionnaires…). Ainsi, dans le cas de la gauche, la laïcité est à la carte (une autre manière de dire « laïcité ouverte »).

Quoiqu’il en soi, la laïcité devrait servir à faire table rase des différences ethno-religio-culturelles, afin de mettre l’emphase sur le respect global. S’en servir pour mettre de l’avant ses intérêts, ce n’est pas très loin de l’ignominie.

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La religion comme bâton dans les roues de l’éducation sexuelle

Par Renart Léveillé

Pour le billet que j’ai publié mardi dernier, j’ai essayé de me tenir le plus près possible des faits. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, j’y relatais l’histoire d’un ami enseignant qui va être suspendu trois jours par le directeur de son école parce qu’il a distribué des documents traitant de la sexualité à ses élèves.

Je veux y revenir parce qu’un des soupçons que j’ai quant à la raison de cette suspension a été soulevé dans un commentaire que j’ai eu sur Facebook en lien avec cette affaire. Et ce commentaire vient d’un autre enseignant qui raconte qu’un collègue à lui a été suspendu 5 semaines. Et la cause : des parents très religieux et très organisés. Je n’en doute point, ça pourrait tout à fait être cette même raison pour ce qui est de mon ami. Et, vous vous en douterez bien, ça me fait sortir la boucane par les oreilles!

Personnellement, je n’ai aucune patience quand il s’agit de la religion qui tente d’entrer d’une façon ou d’une autre dans l’espace commun. Et c’est bien de ça qu’il est question quand des ultrareligieux tentent de mettre des bâtons dans les roues de l’éducation sexuelle des jeunes. J’en viens même à me demander si l’abandon des cours de FPS avec la Réforme ne trouve pas plus ou moins sa source dans un lobby du genre…

Parce que là ils ont tellement le beau jeu. Le gouvernement s’est lavé les mains du problème en relayant la tâche aux profs et aux parents. Et, c’est bien connu, la plupart des parents sont mal à l’aise avec la sexualité (gracieuseté de notre civilisation judéo-chrétienne), et ça doit pas mal être la même chose avec les enseignants… Il ne reste qu’à ces brebis la tâche de débusquer les exceptions comme mon ami et d’appuyer sur le bouton-pression!

Alors, vivement le retour des cours d’éducation sexuelle. Des gens compétents qui vont faire le travail de démystification, des parents normaux qui vont être contents, et pour les autres, qu’ils continuent leur vaine croisade… En espérant qu’on en entendra de moins en moins souvent parler, et qu’ils finiront par disparaître. Optimisme, quand tu nous tiens…

Certains me trouveront sans doute trop dur, mais j’assume tout à fait mon propos. Dans un monde où la science nous montre que la sexualité est une chose normale, hautement humaine et importante pour l’équilibre mental de l’individu, ceux qui voudraient qu’elle soit régie par des préceptes doctrinaires archaïques m’apparaissent réellement anormaux.

Je sais bien que de pointer la normalité est dangereux. Surtout quand la normalité est pour beaucoup synonyme d’immobilité, que le terme inspire le contraire de la créativité. Mais ce n’est pas de cette normalité dont il s’agit. Plutôt celle-là qui donne une chance à quiconque d’avoir un bon départ dans la vie. Le choix, qui vient avec la connaissance, n’est-ce pas le plus beau cadeau qu’on puisse faire à un jeune?

Parce que d’enfermer les jeunes dans le noir jusqu’à ce que leurs hormones les poussent à expérimenter (ou pire, à se replier sur eux-mêmes devant l’épouvantable de l’inconnu), cela me semble beaucoup plus nocif. Les sujets, comme la contraception, les infections transmissibles sexuellement, etc., ne manquent pas. Et on voudrait laisser toutes ces questions à la merci de la religion : ce qu’il y a de moins « mis à jour » en terme de sens sur la planète?

Les gens peuvent bien croire en Dieu, ce n’est pas tellement ça le problème. C’est l’application aux réalités terrestres qui branle dans le manche! Certains pourraient faire ressortir l’importance de la tradition qui vient avec la religion, qui vient avec Dieu, mais il s’agit d’aujourd’hui, pas d’hier! L’écho de la réalité d’il y a (soi-disant) deux-mille quelques années (en tout cas du côté chrétien) est bien insuffisante pour nous aider aujourd’hui, à moins d’y mettre une énergie folle pour en extirper quelque chose. Si je ne m’abuse, nous avons la liberté de mettre notre énergie ailleurs, et c’est bien contre cette liberté que les ultrareligieux se battent.

Pour ma part, je me bats aussi, mais avec ces quelques mots. Soyez du nombre.

(Image : formfaktor)

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Se prémunir de l’intimidation par l’école privée

Par Renart Léveillé

Patrick Lagacé a pondu quelques textes sur le sujet de l’intimidation à l’école, relatant l’histoire horrible d’un jeune laissé à lui-même dans une polyvalente de la couronne nord, celle que j’ai fréquentée la majorité de mon secondaire, en plus. Le jeune en question a été victime pendant quatre ans d’intimidation et de tout ce qui va avec dans le merveilleux monde des adolescents, qui n’est pas très loin de la cruauté de l’enfance, s’il faut le rappeler.

La morale de cette histoire, c’est que tout parent qui veut mettre le plus de chance de son côté pour que cela n’arrive pas à son enfant doit songer à débourser pour une place à l’école privée. Parce qu’il semble que les ressources publiques sont limitées, donc c’est le règne du laisser-faire… cela dit en minimisant le plus possible la généralisation induite dans ces propos.

Mais c’est ce que j’ai vraiment compris à la suite de quelques conversations à ce sujet. Et, tel que rapporté dans la chronique de Lagacé, pour régler le problème du jeune, encore, l’école privée. Je ne vois pas pourquoi je n’y croirais pas. Je me fais à l’idée, tranquillement. En espérant quand même que le système d’éducation ne sera plus le même lorsque sera le temps d’y confier ma progéniture. J’en doute.

Parce qu’au-delà du problème de l’intimidation, il y a celui de la compétition entre l’école publique et l’école privée, qui n’est pas tout à fait privée puisque la plupart des écoles privées reçoivent des subventions du Ministère de l’Éducation. Et ces subventions sont des ressources monétaires qui ne se retrouvent alors pas dans les écoles publiques, ça va de soi. Avons-nous ici une des sources du problème?

Pour ma part, je le crois. C’est bien connu que l’école privée est une addition de plus par rapport à l’école publique. Plus plus plus. Meilleur-ci, meilleur ça, bla bla bla. Alors que l’appellation même d’« école privée » est fausse la plupart du temps. Alors que notre société contribue à ce « plus plus plus » inégalitaire qui est un bâton dans les roues à notre système public.

Je sais bien que d’enlever les subventions aux écoles « privées » serait en soi une tragédie pour beaucoup de personnes. Mais de toute façon, quel parti, quel gouvernement aurait le courage de mener à bien ce genre de réforme, toutes tendances confondues. Nos dirigeants ne se soucient pas de ce genre de logique. Et, si ça se trouve, les subventions aux écoles privées ont été enfantées par de l’électoralisme, et toute décision future à ce propos est prise en otage par ce même électoralisme. Bon plan pour le statu quo.

Je me remémore l’époque où j’étais au secondaire et je n’ai pas l’impression que le problème de l’intimidation était aussi criant. Peut-être est-ce simplement parce qu’on en parle de plus en plus ouvertement, et qu’en cette ère de l’information omniprésente, ces petites histoires réussissent mieux à se recouper? Je ne saurais trop dire. Mais une chose est certaine, ce n’est pas pour freiner la « fréquentation record au privé » parce que, comme le croit le professeur Gérald Boutin de l’UQAM, « Qu’on le veuille au non, les écoles privées ont la cote auprès de certains parents qui se méfient de l’école publique, dit-il. Les parents ont de plus en plus cette idée que les élèves ont de meilleurs services dans le réseau privé. ».

Et si ces parents avaient raison? On ne peut pas les blâmer puisque c’est la direction qu’a pris le système québécois, contrairement par exemple au système ontarien où il n’y a pas de subventions aux écoles privées. Il y a de meilleures raisons pour être une société distincte…

(Photo : trixer)

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Ceci n’est pas une blague : nos jeunes sont bons à l’école!

On nous assomme depuis longtemps avec le discours comme quoi les jeunes Québécois ont de mauvais résultats à l’école, cela mêlés au problème du taux de décrochage. J’ai un ami professeur qui me dit depuis longtemps que c’est loin d’être représentatif de la réalité et il a fini par m’envoyer des articles pour me le prouver. Je vais donc partager ces quelques informations avec vous.

Pour ce qui est du décrochage scolaire, il y a bien sûr un problème. Selon l’OCDE, le Québec a un taux de décrochage de 22,5%, comparativement à environ 15% pour les autres pays. Par contre, pour ce qui est des résultats scolaires, c’est beaucoup plus rose.

En vrac. En 2006, toutes « les provinces affichent un rendement égal ou supérieur à la moyenne de l’OCDE en lecture et en mathématiques. Les élèves du Québec se classent au-dessus de la moyenne canadienne en mathématiques ». En 2007, les « élèves canadiens et québécois se maintiennent dans le peloton de tête international aux épreuves de lecture, de mathématiques et de sciences. » Et le Québec est champion des maths au Canada.

Aussi, on a toujours tendance à croire que les jeunes Québécois sont vraiment beaucoup moins bons que les jeunes Français, pour ne nommer que nos cousins avec lesquels nous avons depuis toujours un rapport amour/haine… Pourtant, en 2006, dans le test PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de l’OCDE, les jeunes Québécois « ont atteint dans le domaine de la compréhension de l’écrit des scores supérieurs de 30 points aux élèves français » (il faut quand même spécifier, pour avoir une bonne idée de ce dont il en retourne, que la moyenne des résultats est de 500 points et que le plus haut pointage est de 563 points pour la Finlande). Ça donne quand même à réfléchir…

Et là, ce qui devient un mystère pour moi, c’est pourquoi il y a un tel fossé entre la réalité et l’opinion publique. C’est peut-être simplement le réflexe de ne pas vouloir s’asseoir sur ses lauriers, qui sait? Parce que oui, quand même, nos résultats ne sont pas au top, mais ils sont loin d’être dans les bas-fonds!

Sources :

Décrochage scolaire: le Canada fait piètre figure

Programme pour le suivi des acquis des élèves – Le Québec et le Canada maintiennent leur position au classement international

PISA : une enquête bancale ?

PISA 2006 – résultats

La performance des jeunes du Canada en sciences, en lecture et en mathématiques

(Photo : matriver)

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L’exéma du MELS : la crème à 13 %

Il n’y a pas de secret  pour réussir;  c’est le fruit de l’apprentissage du travail acharné et des leçons tirées de l’échec.

Colin Luther Powell

Certains millénaristes estiment que la fin du monde aura lieu le 21 décembre 2012, date correspondant à la fin du calendrier maya en compte long, soit 13.0.0.0.0 ; Wiki, 13

L’éducation non marchande, devenue éducation marchande, ou comment l’éducation a été soumise à la logique de l’économie capitaliste de marché. Ricardo Petrelle, L’éducation, victime de cinq pièges

***

La « revue » de presse

Jusqu’à 13% des élèves échouent à leur première tentative à l’épreuve uniforme de français, un test obligatoire pour obtenir un diplôme d’études collégiales.

C’est ce que révèle l’Évaluation de programme Épreuves uniformes en langue d’enseignement et littérature dévoilée mercredi par le ministère de l’Éducation.

Environ 35 000 élèves se présentent chaque année pour passer ce test.

Le taux de réussite est assez stable depuis le début du millénaire, frôlant le 87% en 2006, la donnée la plus récente incluse dans le document du Ministère. Rue Frontenac, Marilou Séguin

Bidons la réussite

Les élèves de cinquième secondaire qui subiront aujourd’hui (6 mai)  leur examen de français auront droit à une nouvelle épreuve aux exigences réduites. La rédaction d’un texte argumentatif étoffé, obligatoire depuis 22 ans pour tous les élèves de cinquième secondaire, a été remplacée par la composition d’une simple lettre ouverte destinée aux visiteurs d’un site web hébergé par le ministère de l’Éducation.

Quelle mouche a donc piqué le Ministère pour qu’il change la formule de l’examen au moment même où les premiers enfants de la réforme doivent le subir? Avait-on à ce point peur des résultats que l’on a voulu éliminer toute possibilité de comparaison? Rima Elkouri, Cyberpresse, ( La réussite Bidon)

L’argument (sic) de Madame Courchesne est le suivant : « «Je ne suis pas une spécialiste comme Mme Chartrand, mais sincèrement je ne vois pas de différence entre exprimer une opinion et avoir un argumentaire, m’a-t-elle dit-elle hier. Quand on exprime une opinion, on a forcément un argument.»

Si Madame Courchesne ne connaît pas la différence, elle n’a qu’à lire des blogues comme celui des  7 du Québec…

Mangeons des œufs

En fouinant, j’ai retrouvé une page sur Facebook.  Page crée par des élèves dans le but de partager certaines craintes et divers trucs. J’ai des idées d’argument, vous voulez contribuer? 8, 260 membres. Le lien ne fonctionne plus… Ou n’est plus accessible à tous.

On peut toutefois cocher  que les élèves ont été mis au courant du contenu de l’examen.

Il y avait quatre pages… J’ai picoré au hasard…  Non pas dans le but de ridiculiser ou de discréditer les élèves,  mais de laisser le champ libre à des découvertes et à vos « arguments » sur une génération ou deux probablement victimes du ballonnement des experts en éducation.

Discussion

– J’ai vue au nouvelle hier que l’examen sur l’engagement étais d’un niveau secondaire 3 avec peu d’argumentation car la réforme veut qu’on aille des bonne notes pour que les gens pensent que en fin de compte la réforme c’est une bonne chose et qu’on devrait la remettre car sposément , la réforme sen vas l’année prochain…e =/ en touka, le texte ”Une étudiante engagée à transmettre ses passions pour favoriser l’action ” et le texte tirer du livre POST-SCRIPTUM ” Aimer c’est agir” sont des textes qui vous servent vraiment a rien sincérement pour contre l’engagement le texte qui vous sert le plus c’est ” Les valeurs des gégépiens : Portrait d’une Génération” et on pourrai soulinier le fait que moins de 1 personne sur 5 fait du bénévolat sinon les gens pour l’engagement, le fait que Les canadien font 197 millions d’heures de bénévolat est une bonen chose et le texte ”très engagés, les jeunes rejettent la politique traditionnelle” sont des bons textes .

– la question et bien trop evident: les jeune du quebec devraient tils s’engager plus? ou kelke chose ki resemble a sa

– J’ai besoin de 3 arguments, est-ce que quelqu’un peut m’aider? S.V.P

– uais masi phil. on aime mieu prevoire…. c mieu en parler pour avoir une opinion de faite . et mercii antoine. ta mmp as idee commen je sauterais de joie!

– donc, en gros, si tu dis que tu es pour l’importance des jeunes à s’engager, tu dis quoi ?

– tes trois arguments

– c’est 2 arguments en …

– C’est une lettre ouverte, tu peux avoir un seul argument si tu fais ca ben comme faut

-ok, mais devrait-t-on obliger les jeunes à s’engager dans quelque chose à l’école ?

–  ça serrait ça mon texte serrait : Au québec, il y a peu de gens qui font du bénévolat, cette province à un des ratios les plus bas au Canada. Il manque beaucoup d’engagement au Québec, même pour les étudiants du cégep et du secondaire. Devrait-t-on faire en sorte que les jeunes s’implique plus dans des causes scolaire ? A mon avis, je ne crois pas qu’on devrait oubliger les jeunes a s’impliquer dans des causes à l’école. Il est de toute évidence que les jeunes du Québec ont des priorités plus importante et qu’ils sont plus individualisme.

– Ça, serrai mon texte

– daprès moi sa peu pas marcher.. ou en tout cas selon ma prof… elle ns a dit que sa pouvait pas être seulement sur les jeunes et l’engagement.. fallait qu’il y ait un autre angle d’approche en plus… jsé pas si tu vois ske jve dire?? jcrois qu’il va y avoir un liens avec disons l’avenir ou se touver un emploi… kes ke vs en penser??

– sa sera une question plus ouverte, laissant ouverture à diverse opinion aps uniquement concentré sur L’engagement à l’école..

– – –yah toujours les chances que ça ne parles pas des jeunes mais c’est sure que ça parle d’engagement, mais bon. si ça parle pas de jeune. la question serrait quelque chose comme : l’engagement est-t-il une priorité à respecter.

– ouais mais jsuis presque sur que les jeunes vont être mélé la dedans

– Je pensais plus à > Les jeunes devraient-ils être plus engager dans la société ?

– Oublier c’est le gouvernement, ils veulent nous sensibiliser à l’engagement

non parce que ce genre de question laisse trop de place a des anecdotes et des expériences personnele et ils veulent surtout pas sa!

– haha c’est pas asseque on repon par oui ou non que l’exam sera plus facile… justement parce qu’on peut repondre par oui ou non ça pourrait parraitre trop simpliste.. donc ça corse les choses. et aussi, dans une lettre ouverte, il faut prendre position,et ça change pas grand chose si on repon par oui ou non ou par pour ou contre. on sen fou. faut juste s’attendre a prendre position. et perso je pense que ça va etre une question du type:
rédigez une lettre au ministre de l’éducation pour leur montrer le point de vue d’une représentante du benevolat chez les jeunes. ou je ne sais quoi sinon rédigez une lettre d’opinion qui viserait à influencer les jeunes dans leur engagement.

– Ça pourrait être aussi : Est-ce que les jeunes au Québec s’engagent assez ?

– C’est vrai…. damn it !

– okk mais se srait koi tes arguments dans ce cas la??

– à date perso, je me concentre sur les possibilité d’emplois et la politique comme aspect

– moi c possibilité d’emploi, accomplissement personnel … tt lmonde parle de politique mais on dirais que jai mm pas lu sa dans les textes.. peu tu men dire lus svp

– non carry se trompe, car les question ke on px repondre par des oui ou non nexite pas! – – C’est tjs des kestion a developement..

– ahh c trop vrai sa!!!

– Si c’est la question : Est-ce que les jeunes au Québec s’engagent assez ? Mes argument pour ”pour” sont : Il s’implique dans une vaste variété de type d’engagement , les avantages que le bénévolat peuvent leur donner.
Ouais mais t’as oublié qu’a notre oui ou non, faut appuyer notre propo avec des Argument influencant notre pensé!

nan ya une différence entre dire oui ou non et être pour ou contre .. sa peut être deux types de questions différentes d’après moi

ce ke jvx dire par developement personel c comme: le benevolat est une ativité tres enrichissante… pour parfaite leur education, leur developement personel et sutout, une meilleur confiance en soi

– Oui, mais abituelement, les question poser ne peuvent jamais etre repondu par des oui ou non. sinon cela serait trop facile! Pour ma part, jnais jamais vus une kestion pouvant se repondre par des oui ou non. Les question ont tjs rapport avk un development!

– Oui et non se rapporte aussi a un Dév. Tsé l’appuis d’un argument/oppinion. LA BASE D’UN TEXTE ARGUMENTATIF.

– Euf qu’il s’engage de mani;eres différente que les anciennes génération : Mafifestation etc. Ils veulent que leur voix soient entantu. Dans fe fond c’est le Texte Les jeunes revandiquent la politique traditionnelle.

bon. pour les arguments pour:
1. crée des liens entre génération
2. developpe la communication
3. developpe le sens d’entraide
4. deeloppe un reseau de contact plus grand ( bon pour la business a long terme)
5. toujours bien vu pour un employeur ou meme pur etre acepter dans les grandes universités
6. experience utant social que prof.
7.cofniance en soi
8. permet de décrocher de sa realité pour consacrer du temp au autre. ( bon pour stress)
9. maintenant, il y a plusieurs domaines par exemple sport. c’est une bonne facon pour un sportif de contribuer a sa société tout en practiquan sa passion.

Contre:
1. manque de temp.
2. avant d’aider quelqu’un il faut d’abord s’aider soi meme ( ind)

– hahaWow t’es en Feux Cath!

sa se voi pas que je suis pour….

– ouin. surtout bcp jfai bcp danglicisism!!!!
– bonnne chance a totu lemonde. si vous voulez bien reussi faut dormir et demian matin – tout le monde mange des oeuf!!!!! vive les protein

– jje suis d’accord, mais bon je m’attend à tout demain…. donc un échec de ma part…

(Ici, le dernier commentaire…)

– LOL sposément c’est sencé d’être l’examen le plus facile de l’histoire des examens de secondaire 5 au québec ( d’après les nouvelles … BULL SHIT TOTAL j’imagine ) ouais … yont dit que l’examen étais autant dures qu’un examens de français secondaire 3 en écriture. Tout ça pour faire remonter la réforme dans l’estime des parents et que nos notes paraissent mieux comme ça les gens penseront que la réforme marche.

Pas bête…

Ces jeunes sont du Secondaire 5. Vous pouvez argumenter que le style télégraphique permet bien des raccourcis.  Correct pour les échanges familiers…  Mais ils ont tout de même réussi à passer le 4e secondaire.

Argument :   Raisonnement donnant  une preuve appuyant ou allant contre une proposition.

Opinion : du latin opinio, opinion, avis, idée préconçue, préjugé, conjecture, croyance, illusion.

Vous allez dire que le « groupe » n’est pas représentatif de l’ensemble?  Je ne crois pas non  plus.  Mais c’est loin d’être l’exception comme vous seriez tentés de penser. Le « moins plus pire » est nombreux.

Les correcteurs corrigés

Je garde contact avec des correcteurs de ces examens. J’en ai rencontré deux pour sonder leur opinion, l’atmosphère, et  cueillir  des renseignements sur les procédures.

Je vous épargne la longueur et les tableaux des consignes « précises » qui ressemblent à un projet de la Nasa qui s’ingénue de  trouver le moyen pour  se rendre de la lune à la Terre…

En bref :

1-      Les élèves ont le droit de s’exprimer en mélangeant la nouvelle et l’ancienne orthographe.

2-      Les correcteurs –spécialistes en français – sont supervisés par des technocrates : le taux d’échecs ne doit pas dépasser les 13%. Cette règle s’applique également aux corrections du  français dans les cégeps.

Ce qui fait loucher les propos de journalistes qui analysent les réussites par les documents du ministère. Comme ici : Évaluation . Pourquoi 13%? Pourquoi, depuis quelques années 87% des élèves réussissent-ils?

Étant donné que je commence à être wikiodépendant, je vous donne le site pour le chiffre

13.

Excusez, mais ça m’amuse de trouver les « raisons » d’autant de producteurs de documents et d’un chiffre tout aussi mystérieux.

Pour ne pas trop vous ennuyer, je vais limiter la liste à  5 :

1.  le numéro  atomique de l’aluminium, un métal pauvre ;

2. une bière brassée à Marseille ;

3. le nombre de pains dans une « douzaine de boulanger », dans la culture anglo-saxonne ;

4. le nombre de degrés de la pyramide sur le verso du billet américain de 1 $ ; ( comme dirait l’allemand : Sehr Interessant!… )

5. le nombre de personnes à table pendant la Cène ;

***

Si l’échec donne de l’eczéma aux gens du ministère, on a trouvé la crème pour guérir l’épiderme ulcéré des échecs scolaires.

Avant on donnait une pomme à la maîtresse d’école en arrivant. Maintenant, c’est le ministère qui fournit le verger au complet  pour pateliner (  B.Empl. trans, vieilli. Traiter quelqu’un avec des manières doucereuses, une affabilité insinuante et feinte pour s’attirer son estime ou sa bienveillance)   les élèves.

La discorde et le gagne-pain

Les correcteurs n’étant pas d’accord avec ces directives, sont allés se plaindre aux techno-sirupeux – sorte de kapos – de la philosophie du ministère.

Quelle fut la réponse?

13.

Tout le monde « a pris son trou »… On les a tout simplement menacés de les remplacer. Ils sont en file indienne, bien plumés de la langue, qui attendent leur tour. Et ils craignent de perdre leur emploi.

Quel est le mot pour ça? Intimidation, chantage, menace, pression, et… terrorisme. ?

Jogging sur bananes…

La réussite de la réforme semble bien meilleure au MELS que dans les écoles.

Le grand changement est le suivant : des enseignants au cégep – six ans d’université : un bac, deux ans de maîtrise et un an de pédagogie – n’ont plus de pouvoir ni de jugement?

Si je ne me trompe, c’est l’équivalent de la formation de médecins?

Votre enfant, Monsieur, a eu 72 % dans la propre reconnaissance de ses valeurs personnelles?” Et le parent de dire: “Oui, mais pourquoi ce n’est pas 68 %? Ou pourquoi ce n’est pas 69 %, 70 %, 80 %?”.» Selon le député de Mirabel, les enseignants n’ont pas «les outils nécessaires» pour faire ces distinctions. Le Devoir .

Dans les années 60, avec un brevet A ou B ( 13 – c’était un bon chiffre    – ou 14 ans de scolarité), on arrivait à de meilleurs résultats.

Vingt ans de scolarité pour se faire diagnostiquer incompétent par un « nélu » qui s’occupe d’éducation en chambre à air, c’est …désopilant. Je désopile donc!…

Ce  technocrate, lui, ne semble pas l’avoir cette compétence,  mais a les outils pour tricoter une maille à l’envers et un rapport à l’endroit.

Ce si intéressant 13% d’échecs n’est pas le résultat des élèves, c’est le résultat de distorsions  optimisées et rendues officiel par un montage…

Une chose est certaine : ces gens-là savent conter…

Kaléidoscope, page du Journal de Québec, 2008

À partir de maintenant, ils ont fini d’en arracher…

Sauf que, ce qu’on ne dit pas, c’est que les profs, pour suppléer à leurs faiblesses en français, doivent suivre des cours donnés par un enseignant spécialisé en français.

Étirons! C’est est le citoyen « cynique » qui paye…

Qui croit devoir fermer les yeux sur quelque chose se voit bientôt forcé de les fermer sur tout. Jean-Jacques Rousseau. (Émile ou l’éducation).

Mais le drame des drames, c’est qu’en « dialoguant » avec les nouveaux enseignants, ils finissent par trouver la situation normale…

Les nègres Dr

Anodin? La grande réussite de la « technocrassie » c’est le pouvoir de menotter même ceux qui ont – ou qui devraient avoir – la capacité de penser et de rectifier ces  « modèles » d’éducation.

Nous voilà avec des nègres instruits, stérilisés par la menace, servants de messe pour la religion du business.

Nos Dr nègres  sont devenus le nouveau prolétariat du capital mondial.

Blanc coton.

_____________

P.S. : C’est le temps d’exprimer votre exéma….

Prenez note qu’il en existe des « articulés », et voyez à quel point ils le sont de par cette lettre envoyée au journal Le Devoir:

Antoine Bressani – Élève de la cinquième secondaire au Collège Jean-de-Brébeuf

Niveler par le bas, Lettre ouverte, Le Devoir

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Les Bob Binette turbo

Bob Binette

Sorte de clochard qui parle tout croche mais dont l’animateur Pierre Brassard comprend toujours les propos. Sa réplique “jlesais” restera mémorable pour les fans du groupe.

( Personnage joué par Ghislain Taschereau) Les Bleu poudre, Wikipedia


Image: Source: Tagtele

Bob Binette avait plusieurs variantes de «  Je le sais » : Lsé, Helsé, Sé, Esé… Et quelques expressions : Come on! Never… Etc.

***

TURBO

Le terme turbo correspond généralement à un organe mécanique doté d’une vitesse de rotation importante. Un simple ventilateur correspond donc à cette définition. Wiki

TRANSVERSAL

Qui passe en travers, qui coupe obliquement.
Ligne transversale.
meiadico dictionnaire

Cliquer pour agrandissement et clarté sur la photo.


La pédagogie en crise

La meilleure économie que le Québec pourrait faire dans le monde de l’éducation serait de fermer boutique dans le domaine de la pédagogie et de libérer les enseignants de ce carcan contre nature. La preuve? Les insuccès des réformettes. — Georges Allaire

Les pédagogues perdent patience

Y a quelque chose de détestable dans l’attitude des pédagogues du Québec : «l’éducation est une science qui évolue, nous maîtrisons cette science, laissez-nous donc travailler en paix.»

On en voit encore une preuve dans les réactions à l’élaboration d’un bulletin unique, pour tous les élèves du Québec. «Un recul», «absurde», «triste», «inquiétant», clamaient les spécialistes des sciences de l’éducation interviewés par Le Devoir. Cyberpresse

***

Il y a eu une belle discussion sur Cyberpresse, suite à une jérémiade de pédagogues frustrés  devant le retrait de la Ministre Courchesne. . Cyberpresse

Si vous  googlez  « connaissances transversales », vous vous retrouvez devant 1, 400,000 articles, ou je ne sais quoi. Mais une montagne… Dans la chanson country, les cowboys font le tour de la montagne. En éducation, les hyper –pédagogues font des rodéos pour rester en selle sur la logique…

Tentons une première définition. Une compétence transversale serait une compétence qui s’exprime dans un grand nombre de domaines, apparemment non apparentés. C’est pourquoi on leur accorde un statut de généralité, distinct de la conception générale de la compétence qui elle, est contextualisée. Définir les compétences

Normalement, vous devriez dire : « Je le sais… »…

C’est ce que disait Bob Binette. Lisez le document au complet, et tentez de le résumer.

Si vous regarder l’image d’en haut le,  noyau  est le suivant :

A)    Structuration d’identité

B)    Construction d’une vision du monde

C)    Développement du pouvoir d’action

Qu’est donc cette si chère transversalité?

Apprendre le français ( ou autres matières) ( connaître) , mais tout ça en même temps.

La transversalité est représentée  par une ligne droite d’apprentissage. Tous les autres apprentissages dits « non apparentés » sont représentés par les lignes obliques entrecoupant cette ligne.

Si, toutefois, vous multipliez les lignes transversales, vous brouillez l’apprentissage de connaissances et de compétences dans un champ limité, mais nécessairement limité, pour le besoin de l’apprenant et d’une nécessité de concentrer votre programme dans la matière.

Ce qui donnerait ceci :

Ben là! Vous ne pouvez que répéter sans trop y croire : « Je le sais… »

Mais où donc est la ligne directrice de la matière?

« Èlsé.. »

Tournez la page du dessin… Vous ne le savez plus…

Quand vous voulez un plombier pour réparer votre tuyauterie, que cherchez-vous? Un travailleur compétent qui a d’excellentes connaissances en plomberie, capable de régler votre problème.

Si on prend le modèle visé par les hyper-pédagogues, il ne serait pas bougonneur, aurait une bonne vision du monde, et un certain développement du pouvoir d’action (sic).

On se retrouve avec un plombier génial qui vous en apprend sur le fonctionnement des sociétés et qui vous demande de l’argent comptant. Il a si bien appris qu’il a refait une ligne transversale dans son parcours de vie pour améliorer son bien être personnel dans une connaissance vraiment universelle de la nature humaine : il vous demande de l’argent comptant. L’école est blanche, le monde est blanc, le travail est noir…

Il a bien compris le message des pédagogues : il s’est structuré une personnalité, il a bien compris le « monde », et il se met en action.

Enfin! Il « l’a » cet apprendre  à apprendre…

Il a appris du transversal occulte.

Travail au noir dans un monde blanc.

Mais  M.Net Pédagogue va vous arranger ça.

On dirait qu’il a bouffé la même nourriture qu’Alice  aux pays des merveilles.

Un peu de drogue de  pédagogue

J’aimerais vous offrir un bouquet de transversalOu de l’Edelweiss à profusion… Comme Hitler en donnait à ses troupes, car c’était sa préférée. Cette fleur de noblesse blanche… En provenance des hauteurs

Je vous conseille de vous tenir près  d’une poubelle… La marijuana, à côté de ça, c’est de la petite fumée…

Dans le champ des sciences humaines et sociales, et plus particulièrement dans les domaines de la psychiatrie et de l’éducation (psychothérapies et pédagogies institutionnelles) on doit à Felix Guattari l’usage du terme transversalité dans un sens précis. C’est la lecture commune permise à partir d’une prise de conscience (faute de laquelle elle demeurait impossible) d’intérêts communs tenant à des façons de vivre et d’être (la condition ouvrière, par exemple). La métaphore employée était celle de chevaux que les oeillères, qui font partie de leur harnachement habituel, empéchaient de voir de côté, latéralement, leurs congénéres. Nous retrouvons bien, avec cet exemple, les caractéristiques de réinterrogation, de lecture autre et de contestation plus politique sur lesquelles nous avons voulu insister. Certes l’intention de Guattari est d’atteindre, ici, quelque chose de structural, donc encore universel, à tout le moins général, masqué ou dérobé. Mais, en même temps, Guattari s’insurge contre une lecture dominante et, à ce titre assume la particularité. Au sein de ce même courant institutionnaliste, Georges Lapassade et René Lourau reprendront et travailleront cette notion qui contribuera évidemment à un remaniements des rapports traditionnels, plus verticaux, entre centre et périphérie. René Barbier, à son tour, esquissera une approche transversale faisant explicitement place à la multiréférentialité, en tant que lecture plurielle pouvant ouvrir à une culture de l’inattendu (il faut encore mentionner parallélement à ces démarches, le complémentarisme de Georges Devereux). Au fond, les collages suréalistes du début du vingtième siècle etaient autant d’esquisses d’approches transversales. Si l’étonnement est bien pour Alain, suivant Aristote, comme pour Louis Legrand, à l’origine de la démarche scientifique, ce sont beaucoup plus les effets de la surprise qui sont attendus de ces lectures contrastées. L’étonnement peut se penser indépendamment de l’autre, ou avec un autre trascendental ou épistémique toujours plus ou moins représenté en termes d’objet. L’autre concret, incarné, historique, vécu, est toujours présent et actuel dans la surprise. A l’ambition de cohérence d’une logique ensidique risquant parfois l’insignifiance, a force de procédures et de rituels, une lecture transversale voudrait justement opposer un retour aux interrogations sur le sens. Transversalité, J. Ardonio

( en passant, j’ai laissé les fautes….)

Application

Vous voulez apprendre le français?

Voici un exercice.

SD visant à mener les élèves à rédiger, selon le procédé de la réfutation, un paragraphe argumentatif d’un texte d’opinion.

Vous ignorez ce que signifie SD? Situation Modalisée…

Heulsé!

Travaillons sur : Cela, l’industrie le sait.

( Cliquer pour …bien saisir. Il y a trois parties )

Document PDF

Vous avez décroché? Je vous comprends. Passez à autre chose. Allez lire le Reader’s Digest, n’importe quoi. Pour ma part, je faisais respirer les élèves par l’humour.

Ça fait trois heures qu’il ( ou elle) est assis(e). Essayons de le détendre :

C’est une blonde qui vient d’écraser un poulet. Elle se rend à la ferme la plus proche et dit au fermier :
Je viens d’écraser un poulet, je suis désolée, vraiment…
– Bah c’est pas grave ma bonne dame, vous z’avez qu’à le manger.
– D’accord mais qu’est-ce que je fais de sa moto ?

Mais souvenez- vous!

A)    Structuration d’identité

B)    Construction d’une vision du monde

C)    Développement du pouvoir d’action

Ce n’est pas du domaine de l’école, c’est une vie… Et encore… Il arrive souvent, qu’à la fin, on soit plus confus qu’au début.

Quelle identité?

Quelle vision du monde?

Quel  pouvoir d’action?

Comment se fait-il que Vincent Lacroix ait pu développer toutes ces compétences transversales avant l’invention des hyper pédagogues?

Le transversal,  c’est comme la prose : on en fait sans le savoir. Et les élèves choisissent leur transversal…

Quelle infirmière a besoin d’apprendre à l’école ce charabia pour écrire quelques notes?

Pour travailler dans un supermarché, il vous faut un Secondaire 5. Vous devez apprendre tout ça. ( c’est du secondaire 4).  Et plus encore… Ce n’est qu’un échantillon.

Imaginez le reste.

Quel est le but? « Faire » un être humain parfait ( et pour qui?)  format fichier zip en quelques années?

Comprendre l’œuf par les plumes du poulet

L’œuf est constitué d’un jaune et d’un blanc.

Partir de la poule pour expliquer l’œuf?

Je le sais…

Ça fait des plumes à analyser…

Mais même si on le sait, l’œuf donnera toujours un poulet . Et pour les pédagogues, soit dit en passant, si le jaune est l’élève et le blanc est le cette masse de savoir et d’être quasiment plus ambitieuse que la création d’un univers, ce n’est pas de l’idéalisme, mais une folie d’enivrance. ».On ne pourra jamais trouver une formule pour figer cette effervescence du développement de l’être humain dans un univers de pétillements où les cellules des  savoirs se multiplient ad nauseam.

Pour ceux qui s’y connaissent un peu en enseignement, enseigner c’est simplifier. Le pédagogue de la ligne de front, c’est l’enseignant. Lui faut-il  passer l’élève sous scalpel à tous les jours pour disséquer ses formes d’intelligence, ses directions, par des grilles et des grilles, amen? Le classique du labo c’est de disséquer des grenouilles. Bonne chance si vous voulez en « remonter » une après votre scalpelisation.

Les « transversaux » de la réalité de la vie sont un peu trop écartés…

Donnez-leur l’histoire de la blonde, ils l’analyseront jusqu’au constat – dans une multiplicité de mémoires de maîtrise  – d’un sens profond.

Espérons qu’il y en aura un pour découvrir que la moto du poulet est la représentation d’un univers mécano-scientifique calqué par les humanistes. La pédagogie serait une science…

La blonde n’a su comprendre leur profondeur et elle ne la  comprendra jamais.

Ne reste plus qu’à faire le constat suivant : après dix ans,  la volaille pédagogique a arraché et analysé  bien des plumes pour écrire, sauf qu’elle n’a réussi ce n’importe qui de sensé aurait pu réussir : des œufs se reproduisent entre eux sans jamais donner de poulet.

C’est ça qui nous « nourrit »…

Et à quels coûts?

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P.S. : J’ai lu bien des commentaires sur les enseignants qui ne travaillent que pour la paye, qu’ils sont blasés, écœurés…etc.

Je viens d’avoir des nouvelles d’une école. En l’espace de trois mois, 5 enseignants ont démissionné. Trois en burn-out…

Dans n’importe lequel domaine, on brûle les travailleurs comme des bougies. Les décrocheurs des écoles sont peut-être trop intelligents : ils quittent avant qu’ils ne soient transformés en  cire devant autant de cordons de sociétés qui ne sont que des mèches qui consument de la cire pour s’entre-éclairer au phosphore.

Gaëtan Pelletier

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Comprenure 101

Le taux d’échec des cégépiens francophones à l’épreuve de français de 2008-2009 est le plus haut des 10 dernières années (17,2%). Je déchire ma chemise…

« MInute !  » – dit Rima Elkouri, le 12 novembre – « gardez-en pour faire un mouchoir, car c’est une « réussite» bidon et la situation est bien plus grave. Non seulement la qualité du français est bien pire qu’on ne le dit, mais cette incapacité à s’exprimer est indissociable d’une incapacité a raisonner qu’on fait tout pour nous cacher ».

Le 14, Foglia en remet un peu plus épais, en disant la même chose… mais en parlant aussi de Descartes. Descartes. Pas de prénom, pas d’adresse. Méchant Foglia. Vicieux. Qui connaît Descartes… ?

Evidemment, on s’en fout de Descartes. Cette Elkouri est sans doute une epèce d’Arabe, et tout le monde sait que Foglia est un maudit Italien déguisé en Français baveux… DONC, ces gens nous niaisent. On n’est PAS des incultes pitoyables. On a un GROS taux d’éducation, pis on est fier d’être Québecois. Le seul probleme, c’est qu’on est colonisé par les Anglais d’Ottawa, Hostie !

Si on connaissait Descartes, on ne mettrait pas « donc » dans cette phrase-là. On pourrait aussi questionner la pertinence de l’origine du locuteur dans le débat, mais ça, ça vient après: quand on peut déjà arrimer deux idées et réfléchir. Pour la plupart des finissants du secondaire ou même des cégépiens ce sera pour plus tard. Peut-être.

En attendant, ceux qui peuvent encore réfléchir voient bien que le jeune Québécois qui sort de l’école EST un inculte pitoyable. Et il doit s’admettre que ce n’est pas la faute des autres, mais le résultat d’un système d’éducation de merde qu’on s’est bâti nous-z-autres, entre fiers Québécois. Un système qui a fait de nous des analphabètes de la pensée.

Quand on ne peut pas cheviller des mots, les idées ne se tiennent pas. Elles s’empilent. Comme ces cailloux dont Santino le chimpanzé astucieux du zoo de Gävle, en Suède fait provision la nuit, dans son enclos, pour pouvoir les tirer aux visiteurs du zoo quand ils arrivent le matin.

Simiesquement génial, ce Santino… mais ce n’est pas assez. Il ne s’échappe pas. Avec nos idées qu’on empile et qui ne se tiennent pas, nous n’échapperons à rien nous non plus.

Ça grimace et ça gesticule dans l’enclos Québec, en rêvant de liberté, mais si on ne comprend pas le sens exact des mots et le rôle des liens entre les mots, on est incapable d’une pensée cohérente. Nous sommes trop nombreux à être incapables d’une pensée cohérente. Incapables d’établir les rapports de causes à effets qui permettraient de concevoir un vrai projet de société.

Incapables d’utiliser cet outil que peut être une démocratie même imparfaite. Il faudrait savoir faire un phrase, puis une autre… puis les emboîter. Quand on ne sait pas, tout reste flou, tout reste vague…

On n’aime pas ces politiciens-gardiens corrompus qui nous lancent nos bananes – comme ces policiers qui lançaient des bouteilles aux victimes de Katrina dans le Superdome de New Orleans – mais ils peuvent être tranquilles. On ne sait pas le leur dire. Faut-il les reconduire ? Se soumettre à eux ? « T’êt’ ben que oui, t’êt’ ben que non… ». « T’sé, c’est comme… « T’sé j’veux dire…

Depuis plus de quarante ans, on nous a saboté le cerveau. Comme celui de ces Américains miséreux et ignares qui vocifèrent et hurlent « nazi ! » quand Obama leur parle de redistribuer un peu la richesse… Chaque nouvelle cohorte qui sort du système d’éducation québécois est un peu plus molle, un peu moins prête à penser, la génération précédente se consolant d’être inepte en en préparant une qui le sera encore davantage.

On a créé des impuissants de l’expression qui ne savent pas honorer leurs projets. On a éduqué à l’impuissance et la société transmet cette impuissance qui devient alors héréditaire par apprentissage. Est-ce qu’on pourrait être moins fier de soi, juste le temps de baisser la tête et de constater le fiasco ?

Il faut recommencer à apprendre. Tout le reste ne peut venir qu’après. On ne pourra recommencer à à s’éduquer qu’en faisant table rase du salmigondis de connaissances disparates qu’on essaie aujourd’hui d’inculquer au enfants et aux adolescent, non pas parce qu’on croit qu’ils y trouveront une quelconque valeur nutritive pour l’esprit, mais pour justifier le temps qu’on a mis à former ceux dont le mandat est de faire gober ce brouet aux apprenants sans défense.

Il faudrait faire table rase, aussi, des jeux de nigauds-sorciers, qui traduisent tout en educanto et veulent transformer le simple en complexe pour montrer qu’ils connaissent des mots que les profanes ne connaissent pas, au risque de profaner ce que tout le monde connaît. De tous ces « éducationnalistes » qu’on a formés, n’y en-a-t-il pas un qui ait appris a dire du neuf simplement ?

Si personne ne dit mieux, j’ai ce projet qui a été accueilli avec intérêt par des douzaines d’éducateurs au Foro Mundial do Educacao de Porto Alegre en 2001 que Ramonet du Monde Diplomatique animait.

Je n’ai rien d’essentiel à changer à ce plan. Je l’ai même récemment dépecé en petites tranches, pour qu’il soit moins indigeste…

Si qui que ce soit au Québec pense à éduquer, – n’importe qui, du Ministre au plus jeune des enseignants – et veut en discuter, on pourrait engager un dialogue public. Il serait important, toutefois, qu’on le fasse en français et qu’on renonce à accabler les citoyens qui veulent comprendre le problème de ce « charabia des professeurs » dont parlait Bernanos et qui sert trop souvent à masquer la grande peur des bien-pensants… et leur insignifiance.

Pierre JC Allard

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L’apprentiomètre

PrincipesApprentissageCPU-s

Source: françoiseguité.com

Selon Marguerite Altet[1],

« L’enseignement couvre donc deux champs de pratiques :

1. celui de la gestion de l’information, de la structuration du savoir par l’enseignant et de leur appropriation par l’élève, domaine de la Didactique

2. celui du traitement et de la transformation de l’Information en Savoir par la pratique relationnelle et l’action de l’enseignant en classe, par l’organisation de situations pédagogiques pour l’apprenant, c’est le domaine de la Pédagogie. » Enseignement, wiki

Pour se reposer un peu d’éternuer sur tous les blogues, et de se faire bassiner par les «informations» en boucles, j’ai pensé faire un petit tour du côté de l’enseignement.

éééééééccccccccooooooooooooolllllllllllllllleeeeeee

Il n’y a pas d’apprentiomètre pour mesurer le réel et complexe apprentissage de nos élèves, surtout en ce qui concerne les «connaissances générales ».

Pourtant, on a bien tenté… Mais la société, devenue complexe et de plus en plus «dissonante cognitive», c’est à se demander si on ne devrait pas se limiter à rendre des travailleurs compétents dans leur habileté. Et encore… ll y aurait un chapitre complet à faire sur le sujet. Je m’y attarderai sans doute un jour.

En attendant la «recette idéale», depuis des  décennies – par le biais des technocrates barbifiant   – bien souvent hors terrain –  ont autopsié les manières d’apprendre, les «intelligences multiples» de contorsions  finalement plus brouillonnes  que les «résultats» de certains élèves.

Une seule constante semble demeurer : on voudrait bien qu’ils apprennent ce qu’on veut qu’ils apprennent.

Mais il y a de la résistance… Et une multitude de facteurs. De sorte que l’on se retrouve devant une sorte d’ ADN complexe et mal connue, ou pas encore répertoriée.

Amusons-nous, tout simplement, dans  ces deux paragraphes. Depuis que l’élève est devenu un client, l’école est une vente de garage comme les autres…

Le neuf se trouve ailleurs que dans les bâtisses.

Et plus les sociétés vont vite, ou veulent aller vite – question production – on a l’impression de retrouver dans les programmes des vieilleries et d’échafaudages continuels: on bâtit sans arriver à rien.

Comme la blague que j’ai entendue un jour sur un réseau américain :

«Garage Sale».

La blague : tout le monde vend son garage.

LES RÉSULTATS

Bientôt, ils vont être capables de reconnaître
quelqu’un grâce à son crachat.
Mademoiselle Y.

Le sujet à un examen du Ministère de l’Éducation, le printemps dernier,  était le suivant : la biométrie.

J’ai eu ces perles grâce à des contacts. Je veux simplement partager avec vous le petit cachet humoristique de ces écrits et des inquiétudes des jeunes face au contrôle par la biométrie. Ce n’est pas nouveau que les correcteurs et correctrices s’amusent au concours de trouver les plus belles perles. Celles-ci font référence aux examens d’étudiants de secondaire 5.

Il est évident qu’elles ne représentent pas un ensemble des travaux, mais … des perles à travers certains.

1- Aujourd’hui, une jeune fille dit, en parlant de la machine Rapidscan Secure 1000 (à rayons-X): Pensez à nous, pauvres adolescente complexées. Je ne me mets même pas en costume de bain devant ma famille! Je ne prendrai plus l’avion, si cette machine est installée dans les aéroports.

2- Peut-être qu’un jour, je croiserai mon clône criminel dans la rue après qu’on ait clôné mon ADN.

3- Si vous appreniez qu’une personne écrit un texte pour dénoncer vos manigances de domination, qu’allez-vous faire? Vous allez très certainement le faire tuer pour trahison envers le pays ou une quelconque baliverne de ce genre!

4- Pour voler les empreintes de quelqu’un, je n’ai qu’à couper son pouce et on n’en parle plus! Tenez-vous vraiment à ce que la population soit en grande partie amputée?

5- Comment voulez-vous que les gens se sentent libres dans un pays libres si le gouvernement vous connaît?

6- Cette histoire ne vous rappelle pas un certain bateau dit insubmersible qui finalement coule? Est-ce l’avenir de la biométrie? De sombrer, car elle est la plus frêle de nos espérances?

7- La biométrie peut aider à trouver les personnes de tous âges souffrant de déficience mentale qui sont partis de chez eux, ce qui pourrait mettre leur vie en danger. Mon père étant policier, je sais que ca arrive fréquemment.

8- Vous, qui êtes intelligent (du moins, je l’espère puisque que vous occupez un poste important au sein du gouvernement), devez être d’accord avec moi.

9- Dans les aéroports, vous n’avez qu’à passer votre oeil et tout ce que vous avez besoin sort.

10- Lorsque vous étiez plus jeune, monsieur le ministre, d’après moi, vos jeux sur l’ordinateur étaient plutôt restreints.

11- Somme toute, me faire analyser comme si je n’étais qu’une image de pacotille me démoralise.

12- Ces systèmes pourraient remplacer les douaniers qui sont souvent grincheux plutôt que de vous accueillir avec un beau sourire.

13- Je ne sais pas si vous êtes “files-d’attente-ophile”, monsieur le ministre, mais ce n’est pas mon cas!

14- Bientôt, ils vont être capables de reconnaître quelqu’un grâce à son crachat.

15- Tous les humains de la planète seront, selon leur mode de création, dans une caste et tous, sans exception, accepteront leur condition.

16- Cette machine permet aux policiers de se glisser sous les vêtements des gens.

17- Ceci deviendrait de la pornographie enfantine.

18- Un organisme travaille à un système qui pourra reconnaître les gens à l’odeur de leur désodorisant.

19- Sommes-nous prêts à être un cheptel contrôlé par les policiers?

20- C’est pour quand les caméras dans les cabines de toilettes?

21- Ce n’est pas bien d’utiliser la biométrie sur un peuple. C’est le prendre pour un troupeau de moutons dans un enclos et l’identifier seulement qu’avec son corps.

22- L’iris est une bonne mesure biométrique puisque, contrairement aux empreintes digitales, tu ne pourras jamais t’aveugler exprès.

23- Imaginez qu’à 18 ans, vous vous êtes fait prendre à fumer du cannabis, cela resterait dans votre dossier.

24- Les criminels arrivent toujours à faire ce qu’ils veulent, car à coeur vaillant rien d’impossible!

25- À quoi servez-vous, monsieur le ministre, à faire pousser des légumes?

26- Moi, élève, écrit à vous, ministre…

27- La biométrie peut faire avancer la société pour qu’il n’y ait plus de criminalistes.

28- Pourquoi interdire les bouteilles d’eau dans les avions? Le Kool-Aid, c’est chimique, mais ca explose pas.

29- Les voleurs collent généralement leur oreille sur la porte de la maison qu’ils veulent voler. Ensuite, les policiers mesures les empreintes des oreilles des criminels et les comparent à celles de criminels recherchés.

30- Les terroristes ont l’habitude de faire disparaître les preuves biométriques après l’attentat lors des kamikazes. Le coupable est éparpillé autour de l’explosion.

31- Plus je vieillis, plus je me rends compte que monsieur Harper, votre patron, est un fanatique d’Hitler.

32- Chercher des données biométriques, c’est chercher un morpion entre deux poils.

33- La biométrie est comme une femme possessive en amour: elle connaît tout sur vous et finit par vous enlever toute liberté.

34- Vous me prenez sûrement pour un parano doublé d’un fou furieux qui compare les techniques biométriques à l’avènement de l’apocalypse

35- On peut avoir une chirurgie pour changer son code génétique, alors les policiers ne nous retrouveront jamais.

36- La biométrie va empêcher le décrochage scolaire, puisque les jeunes ne pourront plus voler.

37- La tuerie de l’école polytechnique a été réalisée par des gothiques, vous savez ces gens au tempérament sombre.

38- Le 11 septembre dernier a été terrible

39- La biométrie est bonne pour l’économie. Les gens n’auront plus peur de sortir la nuit à cause des gangs de rue, alors les magasins seront tous 24 heures.

40- Les voyageurs ne trouvent pas nécessaire et contre la vie privée de dévoiler leurs dessous.

41- L’évolution humaine est un phénomène continuellement développé qui fait avancer d’une manière efficace nos technologies de plus en plus sophistiquées.

42- Même si le douanier l’identifie comme Monsieur Bonheur, qui a les yeux bleus, le code de son iris est 278398623, il ne saura pas non plus que c’est un terroriste.
En ouverture à la fin du texte:
43 – Il ne faudrait pas embitionner au point de suivre chaque minime moment de chaque seconde.

2. L’HISTOIRE DES MÉTHODES.

Ce «montage» m’a été transmis par une collègue retraitée. Il est de toute évidence de source française. Quoique très ressemblant à nos tentatives au Québec. De toute manière, les ministères utilisent le copier-coller pour trouver des solutions. Comme les élèves…

A- Enseignement 1960

Q.   – Un paysan vent un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix de vente.

–  Quel est son bénéfice?

B – Enseignement 1970

– Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Ses frais de production s’élève au 4/5 du prix de vente, c’est à dire 80 F.

– Quel est son bénéfice?

C –  Enseignement moderne 1970

(Réforme de l’enseignement.)

– Un paysan échange un ensemble ‘P’ de pommes de terre contre un ensemble ‘M’ de pièces de monnaie.

– Le cardinal de l’ensemble ‘M’ est égal à 100, et chaque élément sigma de ‘M’ vaut 1 F.

– Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble ‘M’.

– L’ensemble des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble ‘M’.

TRAVAIL DEMANDÉ : Représente ‘F’ comme un sous ensemble de ‘M’ et donne la réponse à la question :

« Quel est le cardinal de l’ensemble ‘B’ des bénéfices».  ( à dessiner en rouge).

D – Enseignement rénové 1980

– Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Les fais de production s’élèvent à 80 F et le bénéfice est de 20 F.

TRAVAIL DEMANDÉ : Souligne les mots «pommes de terre» et discutes-en avec ton voisin.

E – Enseignement réforme 1990

– Un peizan kapitalist privilegie sanrichir injustement de 20 F sur un sac de patat.

– Analiz le tesks er recherche le fote de contenu de gramere d’ortograf de ponktuacion et ensuite di se ki tu pense de cette maniaire de sanrichir.

F – Enseignement assisté par ordinateur 2004

– Un producteur de l’espace agricole câblé ADSL consulte en conversationnel une data.bank qui display le pay-rate de la patate.

– Il load son progiciel SAP/R3 de computation fiable et détermine le cash flow sur l’écrant ditch 0.25 mm Energy Star.

– Dessine-moi, avec ton mulot le contour 3D du sac de pommes de terre, puis logue toi au réseau Arpanot ( Deep Blue Potatoes).

– Via le SDA boucle 4.5, extraire de MIE le graphe des patates.

TRAVAIL DEMANDÉ : Respecte-t-il ainsi la norme ANSI, ISO, EIAN, CCITT, AAL?

G – Enseignement 2020

– Qu’est-ce qu’un paysan?

–  Qu’est-ce qu’une patate?

Je ne sais si vous avez remarqué, le seul élément nouveau semble le suivant : TRAVAIL DEMANDÉ.

matin

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Il n’y a pas de races humaines

Je commence ce billet avec un peu de retenue. On ne peut pas tout connaître dans la vie, mais quand même, j’ai bien peur de me retrouver devant vous comme étant le dernier à savoir… Et en même temps, je me dis que rien n’est moins sûr.

Sur mon blogue, dernièrement, une blogueuse a publié un hyperlien vers un article du site Hominidés portant le titre : « Y a t il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ? » Et bien sûr, je l’en remercie.

J’y ai appris que dans « la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire ». Ce qui vient en contradiction avec ce fait :

La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

On parle de race et de racisme, mais en vérité les « Homo sapiens forment une seule et même espèce » et les « différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs. »

Et pour contrer encore plus les amants de la différenciation extrémiste (soit les racistes), il y a plus de différence entre deux chimpanzés au niveau génétique qu’entre deux humains. Il ne reste alors que les différences de pigmentation de la peau dues à la géographie, physiologiquement. Donc, il est clair que les grandes différences entre les humains sont d’ordre sociologique.

Ainsi, cette notion de race humaine, d’où vient la notion de racisme, est un héritage ancien qu’il faudrait foutre à la poubelle, d’autant plus qu’à partir de 1775 le naturiste Johann Friedrich Blumenbach défendait déjà « le principe d’unité de l’espèce humaine ».

Mais il ne faut pas non plus jouer à l’autruche et théoriser sur la noirceur, la société est encore trop organisée en races. On a beau pointer le côté culturel et ethnique, la couleur de la peau permet des expériences discutables, comme celle de l’école afrocentriste à Toronto.

Tous les étudiants de cette école seront des participants de moins au travail de tolérance qui doit s’accomplir dans nos sociétés de plus en plus pluralistes.

C’est un ghetto de plus qui se dresse, alors qu’ils devraient tous se désagréger, pour devenir comme des villes fantômes.

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

UNE SOCIÉTÉ AU PAS MOONWALK

Le pas moonwalk de Michael Jackson

Dans ce mouvement de danse, le danseur se déplace à reculons tout en créant l’illusion par ses mouvements corporels qu’il est en train de marcher vers l’avant. Ce paradoxe visuel (individu marchant vers l’avant, mais se déplaçant en arrière) donne l’impression qu’il flotte. Wiki.

Moonwalker

Les sociétés occidentales manquent d’argent…mais davantage  de lucidité et  d’imagination. Elle ne se questionne plus sur son fonctionnement, sur ses ratés, sur ses manières de faire.

Depuis combien de décennies ne sommes-nous pas dans une ère de faire du surplace avec l’illusion d’avancer? Et ce, dans toutes les sphères gouvernementales.  Si l’industrie invente, la machine étatique est devenue statique. Dangereusement statique.

En fait, elle ne crée que l’illusion de mouvement.

Mesures et changements

La presse est de plus en plus inquiète de cette bicyclette stationnaire qu’est devenu l’appareil gouvernemental envasé dans des procédures arides et grippées.

Dans un billet intitulé Les maux des mots, Mario Roy de la Presse souligne que  faire des choses est de plus en plus difficile, de sorte qu’il ne reste alors qu’à les dire. C’est la première tendance: le mot remplace de plus en plus le geste.

L’exemple que donne M. Roy est la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale», adoptée par l’Assemblée nationale en 2002.

C’est un exemple parfait du surplace dans lequel nous sommes rivés. Nous faisons des observations sur les faits, nous rédigeons des avis, des rapports, des recommandations. Or,  rien ne change.

Les seules actions – comme un mode bien installé – sont d’injecter de l’argent, très souvent dans d’autres comités ou autres rapports pour essayer de cerner les problèmes.

Ce qui nourrit justement ceux qui nous contrôlent et VEULENT que nous fassions : faire rouler de l’argent pour… l’argent.

Et encore faut-il s’interroger sur ceux qui ramassent les «dépenses» de cet immobilisme qui rapporte. Ainsi que leurs buts…

L’argent et les nids de poules

Le «concept» du «plus de la même chose» est celui-là par lequel on s’acharne à vouloir prolonger une manière de faire même si celle-ci s’avère totalement inefficace. Le diagnostic que l’on pose dans le système médical et la « médecine» que l’on propose se résume ainsi : s’il existe un problème, c’est qu’il manque d’argent.

C’est exactement cette «philosophie» qui  dans plusieurs domaines nous cloisonne dans des solutions toujours fugaces et précaires.

Aux rythmes où changent  les gouvernements et les hauts fonctionnaires, avec cette manie de cultiver le croc-en-jambe – dans une démocratie désuète et convulsive –  nous en sommes venus à vivre dans une société  qui dépense plus au «rien faire» qu’à faire.

Les coqs sont plus nombreux que les poules…

La brochette de Califes

La sempiternelle recette du bipartisme – on se croirait à l’ère de Duplessis – a rendu le système visqueux et gluant : des lutteurs dans la boue. Les batailles internes du parlement ne sont plus que des esclandres de bandes dessinées où un Calife veut devenir Calife à la place du Calife. Depuis quelques décennies, nous n’avons droit qu’à un défilé  Iznogoud

Où sont les grands projets? Où sont les changements nécessaires à ce cafouillis? Où sont les vraies réformes? Où est ce véritable humanisme qu’on nous a promis?

On a l’impression que nous sommes passés d’une autoroute à un vaste entrepreneuriat de  calfeutrages  de cicatrices de nids de poules.

L’énergie dépensée – et l’argent du contribuable – dans ces luttes intra-muros, finit par ne léguer au peuple qu’une politique dormante, anesthésiée.

L’obsession de la prise de pouvoir est une pandémie.

Et le virus se promène d’un parti à l’autre.

L’Éducation Ford-T

Le gouvernement du Québec a décidé d’investir  quelque 5 millions de dollars de plus dans le système d’éducation pour contrer le décrochage scolaire.

Si nos dirigeants se paient des études pour évaluer la complexité des facteurs, ils ne s’interrogent pas,  hélas! sur maints aspects vieillots du système.

Le responsable est le décrocheur, le milieu pauvre (encore de l’argent), et une multitude de facteurs incluant la nutrition.

Bel essai!

Mais on écarte toute ouverture sur d’autres modes et d’autres facteurs. Ces grands oncles  à monocle ont un œil sur eux,  et le mauvais : le myope.

Et si le décrochage scolaire avait pour cause principale le système scolaire lui-même?  Mais qui donc dans le système scolaire est intéressé à remettre en cause une «machine si bien huilée»?

Question d’intérêt.

Dans une lettre au journal Le Devoir, intitulée Le symptôme du décrochage Pierre Demers écrit :

Les causes du décrochage sont multiples, mais une qui ne peut plus être ignorée, c’est que les jeunes s’ennuient à mourir dans nos écoles. Les pédagogies dépassées de même que l’organisation scolaire elle-même sont des sources intarissables de problèmes qui ne peuvent se résoudre d’eux-mêmes.(…) Nous pouvons continuer à injecter de l’argent de cette façon, mais tant que nous nous soucierons aussi peu des jeunes qui y vivent, rien ne changera et ils continueront de décrocher ce qui, dans le système actuel, est souvent un signe de santé mentale, un refus global d’être assimilé à un système social qui n’a aucun sens avec ses valeurs déshumanisantes. Ils risquent aussi de ne pas participer au renouvellement de la société, ce dont nous souffrirons tous.

Auteur d’un livre, Élever la conscience humaine par l’Éducation,  il propose une révolution éducative afin de libérer les jeunes par une éducation qui les humanise. C’est en leur offrant une expérience profondément spirituelle, qui fait opposition au matérialisme ambiant, que tout jeune apprendra enfin à découvrir, à savourer et à cultiver sa vie intérieure.

Il n’est pas le seul à faire le constat de cet échec. Pierre JC Allard,  dans son projet Nouvelle Société, a présenté pendant des décennies son «chapitre» consacré à une transformation de l’éducation : Une école humaine.

Je l’ai imprimé et analysé. Et je n’arrive pas à comprendre pourquoi on se refuse à traiter le mal à la racine et à le considérer comme sérieux et novateur.

Sans doute parce que l’intérêt s’arrête encore à une vision étriquée ainsi qu’à une absence totale de volonté de «changer les choses».

Qui donc se soucie de l’humain? Qui donc se soucie d’un mieux-être? Et pourquoi?

Pour la simple raison que le citoyen est devenu une sorte de produit dérivé et que la constante – à des fins d’exploitation – consiste à le garder dans une mouture étalée et sans risques dans un savoir canalisé.

Le but?

La peur que l’automate se mette à penser.

De  peur que la «nourriture» de sang bleu finisse par se révolter.

La nourriture à Morlocks

Nous vivons dans un cauchemar, je ne vois pas en quoi un essai de changement pourrait nuire à l’évolution de notre société. Sauf que les acteurs ne subissent pas le cauchemar : c’est le spectateur qui est en train de regrette son billet.  Oui, les jeunes s’ennuient à l’école.  Même les enseignants s’ennuient. Le taux de décrochage des nouveaux enseignants est aussi élevé que celui des élèves.

De plus, ils sont devenus les outils de technocrates pétris à la pâte de savoirs boursoufflés et filandreux. Des technocrates qui sculptent des programmes et des «projets» dont  la réalité de terrain  est si pauvre  que  leur noble intention a la  consistance de barbe à papa. Et, souvent, ils  préfèrent se faire un lampion de leur égo plutôt que d’allumer les autres.

Combien en avons-nous comme cela éparpillés dans d’autres domaines?  Combien serions-nous prêts à dépenser pour le savoir et corriger les lacunes?

L’humain est devenu une sorte fast-food à croquer dans une cuisine  que nous ne contrôlons plus.

Une fois repus – des besoins primaires et de quelques luxes –  nous ne soucions  plus des  nègres que nous sommes devenus ou de ceux en devenir…

Les G bidonvilles

Depuis près de quarante ans, les sociétés dites riches, en arrachent. On a beau faire partie d’un G7 ou d’un G20, on s’échine à tenir la tête hors de l’eau.

Normal?

Non.

La cause est la même qui garde dans la pauvreté les sociétés dites du tiers-monde. La racaille financière draine les fonds publics de manière détournée. La crise économique est considérée – par la «presse» –  comme étant une crise passagère. Quand on connaît les sources véritables, on sait que la crise est une opération de longue date  et  d’arnaques dues à des procédures bien campées : on nous piège dans ce qu’ Ellen Brown nomme la «toile de dette»  Web of Debt.

J’en ai traduit ( sans trop fignoler)  quelques passages pour vous démontrer ce qui se passe aux États-Unis. Mais il est évident que ces «manœuvres» affectent tous les pays de la planète.

–         La Réserve fédérale n’est pas fédérale, il s’agit d’un cartel bancaire privé, appartenant à la banque par ses membres dans 12 districts de la Fed;

– Sauf pour les pièces de monnaie, ils ont « créé » l’argent que l’on appelle «Notes  de la Réserve fédérale, en violation de la Constitution en vertu de l’article I, section 8, qui donne au  Congrès seulement de  d’émettre  de l’argent  de règlementer la valeur de celle-ci … .  »
–  » L’argent tangible (pièces de monnaie et le papier-monnaie comprise) est de moins de 3 pour cent de la masse monétaire des États-Unis, « le reste est dans des entrées d’ordinateurs  pour les prêts;

 » – L’argent que les banques  prêtent  est de  «l’argent neuf» qui n’existait pas auparavant;

– 30% de l’argent crée par les banques est investi dans leur propre compte; « 

– Les banques ont déjà  réalisé des es prêts productifs pour le développement industriel;  aujourd’hui, ce sont  » de géantes machines à paris  » utilisant d’innombrables milliards pour des opérations à haut risques de type «casino» par le biais de dispositifs comme l’escroquerie des  produits dérivés et la titrisation.

Aussi longtemps que les banquiers contrôlent  notre argent, nous allons rester dans une « toile de dette » et de l’expérience des cycles de boom, de creux, d’’inflation et de  déflation, d’instabilité et de crises.

Nous sommes maintenus en dettes, donc sciemment appauvris. Et cet appauvrissement nous paralyse, car cloue notre pouvoir de développement et de libération. Besoins primaires, État primaire. Plus le loisir de réfléchir, de penser, de transformer.

On garde le citoyen dans l’inquiétude, cette paire de menottes invisible qui esclave le cerveau et l’être.

Ventre affamé…

C’est là tout le drame des sociétés au pas  «moonwalker» : on ne peut pas développer et humaniser une société clouée sur une croix qu’on nous cache. Ni les clous qui nous rivent et nous empêchent de bouger.

Appauvrissement monétaire, soit. Mais le plus grave est que nous sommes cloîtrés dans une sorte de bidonville intellectuel : il n’existe pas – ou alors on fait la sourde oreille – de moyens ou d’ouvertures pour qu’un pouvoir réel du peuple participe à la démocratie.

Le Canada n’est ni plus ni moins que 30 millions de Christs qui n’ont d’autre choix qu’un X pour les Pinocchio de l’État se livrant au jeu politique. Le citoyen est une sorte de Lazare en  fauteuil roulant.

Le ministère de l’inertie.

Il faut bien dire les choses telles qu’elles le  sont : si nous dépensions autant d’argent à creuser les causes de l’inertie par des études sur nos dirigeants et  les parlements, nous y gagnerions sûrement en actifs sur la qualité de nos vies.

Ne nous mèprenons pas sous la couverture et les fragments d’humains qui semblent habiter nos appareils étatiques, ou les structures pseudo-savantes,  les  prémisses ossifiées ou les  propos savonneux; l’entièreté de la politique peut se résumer en un seul ministère : l’inertie.

Nous marchons à reculons sur la lune.

Le problème est que nous ne vivons pas sur la lune.

Ceux qui sont en état d’apesanteur,  eux, flottent sur leurs cellules de cerveaux pas encore dégrisées.

L’État  n’est-il qu’un concessionnaire d’autos? Il fournit – sans le savoir – de l’argent à des actionnaires invisibles. La gravité reste que les citoyens  devraient être propriétaires de LEUR pays.

En cela, la démocratie est la «tempête parfaite» ( Merci à M. PHR, quoique la phrase nous a coûté cher).

Alors, attendons-nous à ce que la prochaine étape soit une crise qui, espérons-le, nous ramènera de la Lune à la Terre.

Le parcours nous coûtera encore une fortune, mais nous aurons cessé de «nous faire apprendre» cette fausse marche qui nous roule gaiement mais ne nous mène nulle part.

Les politiciens se vantent d’avoir le volant, mais c’est nous qui fournissons la voiture.

Je vous fais part d’un constat d’Ellen Brown :

L’histoire dépeint le Moyen Âge comme une période rétrograde,  et une forme d’appauvrissement et d’esclavage que seulement la révolution industrielle a changé. En fait, l’époque est entièrement différente, décrite  par l’historien du 19e siècle Thorold_Rogers comme un temps où «une manœuvre» pouvait  subvenir  à tous les besoins de sa famille pendant un an en travaillant 14 semaines,  lui laissant près de neuf mois pour pouvoir travailler pour lui-même,  étudier, pêcher, voyager, ou faire ce qui lui plaisait, quelque chose qu’aujourd’hui les gens surchargés de travail, stressés,  sous-payés ne peuvent pas imaginer.

Envieux?

Il est tout à fait incompréhensible et illogique que nous soyons réduits à ne plus pouvoir améliorer nos conditions de vie par d’autres moyens que celui des «sommes monétaires».

L’argent est un moyen, pas une fin. Dans un article L’usine à fous: l’industrie de la guérison, je voulais démontrer que nos sociétés dites évoluées créent un mode de vie qui accroît ces «maladies de sociétés» nécessitant  des investissements colossaux comme correctifs.

Nous dansons sur place…

Ce qui me rappelle une anecdote des années 60, alors que le monde était plein de promesses, que l’Homme allait être enfin délivré des tâches ingrates…

À un élève qui n’avait pas de loisirs ni de passions, l’enseignant, éberlué, lui demanda :

– Mais qu’est-ce que tu vas faire quand la société des loisirs va arriver?

– Je vais jouer à la chaise musicale…

Toute la classe l’a trouvée drôle.

Il doit être dans un parlement… Là où il n’y a que deux chaises. Et toutes deux au centre…

Beau jeu!

* * * * *

Ce texte est une gracieuseté de Gaëtan Pelletier, en remplacement de François Marginean. Vous êtes tous invités cordialement à visiter son site personnel LA VIDURE et y découvrir une panoplie de billets tout aussi intéressants pour les réflexions qu’ils suscitent que pour le style d’écriture unique de ce poétique auteur.

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier