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Fondamentalisme

Par Renart Léveillé

J’ai toujours eu un préjugé favorable envers le bouddhisme étant donné qu’on me l’a toujours pointé comme étant « une philosophie plutôt qu’une religion ». Oui, vous le savez, je suis un condensé de mauvaise foi… Quoi qu’il en soit, le chef spirituel actuel du bouddhisme, le dalaï-lama, m’a fait déchanter dernièrement en prenant la part des religions et en repoussant d’autant la liberté d’expression :

Au sein de toutes les religions – y compris le bouddhisme -, il existe des fidèles qui portent en eux les germes de sentiments destructeurs, mais il faut se garder de condamner en bloc ces religions

Je comprends tout à fait son point, mais je me demande où se trouve la ligne entre pointer le débordement extrémiste d’un fidèle d’une religion – en soulignant obligatoirement celle-ci – et « condamner en bloc » cette religion? En serons-nous bientôt à demander aux médias d’exclure toute référence à la religion quand il est question d’un attentat terroriste, par exemple? D’autant plus qu’il y a divers degrés entre le fidèle modéré et l’extrémiste, et qu’il y a les paroles et les actes comme possibilités d’expressions de la dévotion, positivement ou négativement. J’ai l’impression qu’on tente de contenir la critique envers les manifestations du religieux dans un espace aussi propre que ce que tentent de nous imposer par la publicité les fabricants de produits domestiques : l’ultime stérilité. J’en comprends aussi qu’il est question de respect. Mais serait-ce que le respect est unilatéral?

Parce que la critique envers le phénomène religieux ne se résume pas à pointer les manifestations extrémistes. Elle est globale. Voudrait-on alors lui couper l’herbe sous le pied en passant par le chemin facile, celui de condamner ceux qui réprouvent les « fidèles qui portent en eux les germes de sentiments destructeurs »? Et, par ricochet, de bannir l’ensemble de l’oeuvre, comme le souligne Mathieu Bock-Côté : de tout bonnement enlever « Le droit au blasphème »?

Il ne faut pas oublier que les propos du dalaï-lama ont eu comme écrin la Deuxième conférence mondiale sur les religions du monde où on jetait dans la mare de la Déclaration universelle des droits de l’homme la proposition d’un nouvel article, 12.4, qui se lit comme suit :

Chacun a le droit que sa religion ne soit pas dénigrée dans les médias ou dans les maisons d’enseignement.

Cette idée porte sans aucun doute pour moi la signature du fondamentalisme. Parce qu’elle fait la promotion de l’idée que la religion est fondamentale à l’humain, ce avec quoi je suis profondément en désaccord. Et le chemin n’est pas loin pour laisser de côté les droits des areligieux… C’est même implicite. On a beau essayer d’échafauder une structure démontrant que l’athéisme est une religion, il n’en est rien. Il est question d’absence, il est question d’opposition claire, si bien sûr on peut toujours s’entendre sur le sens des mots. L’agnostique, l’antireligieux, l’irréligieux, l’impie, l’incroyant, le non-croyant n’auraient pas ce droit, puisque son existence même est en soi du dénigrement.

Mais il n’est pas tellement besoin d’un nouvel article de la Déclaration universelle des droits de l’homme pour bâillonner. Les exemples fusent, et pas seulement du côté musulman, et pas seulement du côté critique. L’exemple qui suit est à classer dans l’anodin (et elle est classée sur Cyberpresse dans la section « Insolite »), et pourtant…

Le régulateur britannique de la publicité a interdit comme «irrévérencieuse» une caricature montrant Jésus le pouce levé et le clin d’oeil appuyé, utilisée par un opérateur téléphonique pour vanter ses «rabais miraculeux» à l’occasion des dernières fêtes pascales.

C’est déjà bien planté, et très profondément. Là où il y a de la (grande) noirceur.

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La laïcité instrumentalisée

 

Par Renart Léveillé

Contrairement à moi, certains trouvent la laïcité trop stricte. Elle devient alors la laïcité ouverte. Mais en y accolant l’adjectif « ouverte », elle perd tout son sens. Il n’est plus tellement question de laïcité, mais bien seulement d’une version fade d’elle-même qui, si ça lui était possible, l’empêcherait de se regarder dans le miroir…

C’est une manière comme une autre d’instrumentaliser un concept pourtant clair : séparation de l’État et de la religion, avec tout ce que cela implique au niveau des institutions, particulièrement au niveau de l’éducation. Et il y a l’interculturalisme, comme le décrit Louise Mailloux, « Professeure de philosophie au Collège du Vieux Montréal, intellectuelle athée, féministe et laïque », dans son billet « L’interculturalisme: une imposture anti-laïque » :

En mars dernier, dans une entrevue au journal le Devoir, Gérard Bouchard affirmait que le débat sur la laïcité piétine, qu’un consensus semble impossible et qu’il conviendrait d’élargir ce débat en parlant d’interculturalisme. Deux mois plus tard, lors du Symposium international sur l’interculturalisme organisé par Gérard Bouchard et son église, ce dernier réclamait du gouvernement, une loi sur l’interculturalisme. Coïncidence ou non, les jeunes libéraux, réunis en congrès au mois d’août, réclament pour leur part, une loi pour définir la laïcité ouverte et demande à Jean Charest de créer un Office québécois d’harmonisation interculturelle.

La pilule de la laïcité ouverte ne passant pas dans la population, il faut donc l’enrober d’une gélatine afin qu’elle glisse tout en douceur. Une loi-gélatine sur l’interculturalisme, votée par l’Assemblée nationale, qui servirait  à imposer une politique de laïcité ouverte. Parce qu’ici, il ne faut pas s’y tromper, l’ouverture à la culture de l’autre, c’est l’ouverture à sa religion. Et que le respect de la diversité culturelle, c’est le respect de la religion.

Là où le bât blesse, c’est que deux blogues qui ont diffusé des extraits de ce billet l’ont introduit avec un texte où se trouvent ces mots, qui portent vraiment à confusion :

Leur seul travail consiste à infiltrer la religion des Autres dans nos institutions

Y a-t-il derrière ça le message que la religion catholique a sa place dans nos institutions, puisqu’elle ne vient pas « des Autres »? Si la laïcité sert seulement à repousser les autres religions pour laisser le champ libre au catholicisme, elle est aussi instrumentalisée. Et les deux blogues en question, ce sont « Poste de veille » et « République de Bananes », tous deux dans le même conglomérat de droite que « Pour une école libre au Québec », clairement pro-religion (en tout cas occidentale), pro-famille (je suis parent et je suis plutôt pro-choix de vie – et le nom de Jeff Plante derrière tout ça en dit déjà beaucoup) et soutenant la cause de la liberté d’expression sans limites des homophobes. Et sa participation à la campagne CLÉ montre clairement son parti-pris antilaïque, puisque cette coalition ne vise pas seulement le retrait de l’imposition obligatoire du cours « Éthique et du culture religieuse » aux jeunes, mais bien aussi à défendre certains parents et « leur indignation face à la perte de leur droit de choisir pour leurs enfants un enseignement moral ou religieux à l’école en accord avec à leurs croyances et leurs convictions. »

Il faut être logique. La laïcité va de pair avec l’idée d’État, qu’il soit minimal ou éléphantesque. On ne peut pas d’un côté défendre l’évacuation du religieux en appuyant les laïques et de l’autre participer au maintient de l’enseignement religieux dans les écoles, qui sont encore du ressort de l’État. C’est un double discours franchement tordu.

Et il y a une grosse différence entre avoir un parti-pris laïque et être contre l’islam (ce qui ressort clairement du blogue « Poste de veille »). Ce que les deux ont en commun, c’est d’être contre les tentatives de la religion d’entrer dans l’espace commun. Le premier met toutes les religions sur le même pied d’égalité. Le deuxième vise une religion en particulier, et c’est selon, tente par cela de magnifier les autres religions, du moins de leur redonner un peu de lustre.

Pour ma part, étant pro-laïcité, je suis également interpellé par toutes les tentatives d’intrusions de la religion dans la société, qu’elles viennent d’une ou l’autre. Étant donné que l’islamisme est en soi plus combatif, c’est tout à fait normal que ses tentatives d’intrusions soient plus évidentes, voire même spectaculaires : regardons l’exemple des dossiers de la charia ainsi que celui des voiles islamistes. Pour ce qui est du judaïsme, c’est beaucoup plus subtil, et ça semble se retrouver surtout du côté politique (le judaïsme ne cherchant pas à convertir). Pour ce qui est du catholicisme (et du protestantisme, par extension), la question ne se pose même pas, il a ici ses bases et joue de sa survie. Son combat est ainsi omniprésent.

La difficulté du laïcisme dans les débats publics, et surtout politiques, c’est que la guerre entre la gauche et la droite repose en partie sur des partis-pris religieux, même si pour certains c’est surtout en surface. Pour aller au plus simple, la droite se rallie au judaïsme et au christianisme, alors que la gauche se rallie à l’islamisme. Alors, un laïque qui pourfend l’islamisme se voit placé dans la case droite, et s’il pourfend quoi que ce soit en lien avec les deux autres, c’est dans la case gauche qu’il atterrit, nonobstant de sa réelle position. Rien pour simplifier le débat… Ma vision : la droite se sert de la laïcité comme je l’explique plus haut, la gauche s’aveugle des débordements de l’islamisme avec les bons sentiments, quelque chose qui ressemble à de la fraternité, de la solidarité, et où l’humain et sa religion sont à tort entremêlés (par exemple : supporter la cause de la Palestine et des habitants de la bande de Gaza — que l’on ne peut séparer de l’islamisme au niveau religieux — ne devrait pas pour autant donner le feu vert à leurs coreligionnaires…). Ainsi, dans le cas de la gauche, la laïcité est à la carte (une autre manière de dire « laïcité ouverte »).

Quoiqu’il en soi, la laïcité devrait servir à faire table rase des différences ethno-religio-culturelles, afin de mettre l’emphase sur le respect global. S’en servir pour mettre de l’avant ses intérêts, ce n’est pas très loin de l’ignominie.

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Recrutement militaire dans les écoles

Cette semaine, j’aimerais apporter à votre attention la Coalition contre le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement.

Cette coalition peu médiatisée a pour but de dénoncer les nouvelles pratiques de recrutement de l’armée auprès des jeunes en bas âge. Et avec raison. Il se trouve qu’une vaste campagne de recrutement des Forces armées canadiennes soit présentement en cours à travers le Canada et plus précisément, dans les écoles. Vous ne le saviez pas? Vous n’êtes pas les seuls. En fait, plusieurs parents ignorent même que leurs jeunes enfants sont courtisés et convoités par les militaires, à même la cour d’école.

Cela a d’ailleurs fait l’objet d’une chronique lors de mon émission L’Autre Monde du 9 septembre 2010 qu’il est possible de retrouver ici:

L’armée Canadienne manque de chaire à canon – Heureusement les enfants sont là !Partie 1/Partie 2/Partie 3

Vous pourrez retrouver plusieurs informations et articles importants sur cette situation inquiétante sur le site même de la Coalition: http://www.antirecrutement.info/

Voici une liste des documents qu’il est possible de trouver et télécharger pour ensuite être distribués, ce que la Coalition encourage fortement:

Téléchargement

Du matériel d’information varié et prêt à être imprimé et distribué dans votre milieu. Si vous avez des difficultés pour télécharger les documents, utiliser la fonction « enregistrer la cible sous » de votre navigateur en cliquant sur le titre du document avec la touche de droite.

Il est également possible de commander du matériel imprimé en nous contactant.

Fichier attaché Taille
L’armée dans les écoles secondaires – Dépliant 521.67 Ko
Les cadets militaires – Tract 26.02 Ko
Non à la propagande militaire – Tract 398.86 Ko
À savoir avant de s’enrôler – Dépliant 2.57 Mo
Éducation vs industrie militaire – Analyse 2.18 Mo
Non à la guerre – Affiche 55.47 Ko
Un sacrifice inutile – Affiche 275.55 Ko
Une carrère à ma mesure – Affiche 193.48 Ko
Vendez-vous – Affiche 137.04 Ko
Universités de destruction massive – Tract 43.42 Ko
Contrat d’enrôlement 102.62 Ko
Le recrutement et nos écoles – Dossier 2.5 Mo
Comment démilitariser son campus 504.22 Ko
Recherches militaires dans les universités – Analyse 2.86 Mo
Réaction de l’armée 1.74 Mo
Les enseignants sollicités par l’armée 883.16 Ko
Communiqué – le recrutement au primaire dénoncé 94.6 Ko
L’enrôlement militaire dès 9 ans 111.3 Ko

Pour les gens qui n’auraient pas le temps de tout lire, voici quelques points importants relevés à travers divers documents et qui sont ici reproduis avec le plein consentement et les remerciements de la Coalition contre le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement. Ces gens accomplissent un extraordinaire pour lutter contre l’endoctrinement militaire des jeunes en milieu scolaire et tout le crédit leur est rendu ici.

Voici la liste des organismes et groupes qui constituent cette coalition:

Organisations partenaires
www.EchecalaGuerre.org
Collectif Échec à la guerre

www.NonViolence.ca
Centre de ressources sur la non-violence

www.DemilitarizeMcGill.wordpress.com
Campagne Demilitarize McGill contre la recherche militaire dans les universités (majoritairement en anglais)

www.LaPaixOuLaGuerre.ca
La vérité sur le recrutement militaire, site conçu par le père d’un jeune militaire qui s’adresse aux autres parents

http://www.evb.csq.qc.net/index.cfm/2,0,1666,9544,3109,0,html
La campagne « Faites l’école, pas la guerre ! » de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

www.acp-cpa.ca
Alliance canadienne pour la paix

www.LaGuerreSaigneLeMonde.com
Campagne pour le retrait des troupes canadiennes d’Afghanistan

www.OperationObjection.org
La campagne Opération Objection au Canada anglais

www.ArtistesPourLaPaix.org
Les artistes pour la paix

Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=iyCOdKA0LiQ&feature=player_embedded

Les organisations du milieu de l’éducation et du secteur communautaire sont nombreuses à s’être prononcées contre le recrutement militaire dans les écoles. Ces revendications sont notamment partagées au Québec par les principales fédérations de syndicats enseignants (FNEEQ-CSN et CSQ) et les principaux regroupements nationaux d’associations étudiantes (ASSÉ, FECQ et FCÉÉ).

Merci pour votre lecture,

François Marginean

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Numéro 17 — été 2009

Le recrutement militaire et nos écoles

Dossier spécial

Le militarisme et les jeunes — Les voies alternatives

Trousse d’outils et guide d’accompagnement

L’industrie militaire canadienne est en expansion fulgurante.

En dollars ajustés, le budget de notre armée est à ce jour à son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale, et il continue de s’accroître à un rythme sans cesse grandissant1.

Quotidiennement, plus de 55 millions de dollars sont dirigés vers l’armée. Alors que cette nouvelle orientation canadienne entraîne des répercussions certaines au Moyen-Orient où nos soldats font la guerre, elle transforme également nos communautés.

On peut facilement apercevoir, dans l’espace public, des publicités nous incitant à « Combattre avec les Forces ». Les milieux défavorisés et ceux fréquentés par la jeunesse sont régulièrement visités par ceux qui ont le mandat d’élargir les rangs de l’armée. Cette tendance ne peut que continuer à s’intensifier, puisque les centres militaires de recrutement et de relations publiques continueront à bénéficier d’augmentations budgétaires astronomiques pour les prochaines années.

Nous sommes la cible de publicités glorifiant le rôle des militaires et vantant les vertus de leurs entreprises à l’étranger. Dans les journaux, à la radio et à la télévision, on nous montre régulièrement des analyses nous présentant les « missions » de nos soldats comme une nécessité, l’industrie de l’armement comme un lieu d’investissement légitime et la carrière de militaire comme un engagement humaniste.

Quand il ne s’agit pas directement d’officiers en uniforme, ce sont habituellement des « experts indépendants » bénéficiant de millions en financement du ministère de la Défense qui nous adressent ce type de message. Peu importe leurs titres, ces acteurs semblent tous valoriser des interventions militaires nécessitant des investissements considérables dont les marchands de canons et les grandes pétrolières sont les premiers à tirer profit.

Nos dirigeants affirment que la lutte au terrorisme doit devenir la priorité de nos États et que l’on doit se doter des moyens nécessaires pour combattre la menace. On nous dit que la nouvelle vision plus agressive de la politique fédérale vise à nous protéger, à défendre nos valeurs et nos intérêts.

C’est ainsi que le Canada a abandonné les missions de maintien de la paix pour participer à des conflits offensifs. Cette nouvelle orientation nous rapproche-t-elle réellement d’un idéal d’équité, de justice et de paix?

Le recrutement à court terme de près de 50 000 nouveaux militaires est visé pour contrebalancer les départs à la retraite des « boomers » en plus d’accroître

de 25 000 les effectifs. Le nombre de recruteurs à l’échelle du pays a rapidement été multiplié dans l’espoir de rencontrer cet ambitieux objectif.

Le général Rick Hillier, le chef d’état-major ayant lancé cette campagne, explique bien le changement de cap : « Nous passons d’une approche de recrutement passive où essentiellement nous attendions que l’on vienne nous voir à une approche différente, davantage active et agressive »2.

Il ajoute que chaque militaire doit contribuer activement à l’effort de recrutement, peu importe son statut : « Le recrutement est l’affaire de tout le monde. Je m’attends à ce que chaque marin, soldat, aviateur ou aviatrice reconnaisse son rôle en tant que recruteur potentiel des Forces canadiennes »3. Selon le général, la campagne de recrutement actuelle est également un outil pour provoquer un « changement de culture » au sein de la société canadienne et vise à faire accepter une présence plus grande du secteur militaire dans nos vies.

1. « Objectifs d’expansion de l’armée » La Presse, 24 mai 2009

2. Activist Magazine, Toronto, Septembre 2006

3. Site web du ministère de la Défense :

http://www.mdn.ca/hr/cfpn/graph/3_06/3_06_admhrmil_op-connection_f.asp

Le recrutement à l’école : L’État de la situation

PAR LA SECTION QUÉBÉCOISE DE LA CAMPAGNE ÉTUDIANTE OPÉRATION OBJECTION

Urgence de recruter

La plus grande campagne de recrutement militaire canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale est en cours. Lancée en 2006 par le ministère de la Défense nationale, cette entreprise colossale doit se poursuivre jusqu’à ce que soit rencontré le principal objectif, augmenter de 20 % la taille de l’armée. Les analystes militaires eux-mêmes reconnaissent que cet objectif ne pourra pas être rencontré avant plusieurs années et que la campagne de recrutement actuelle devra se poursuivre au-delà de l’échéance initiale de 2011.

Militarisme

LE MYTHE DE LA DÉFENSE CANADIENNE

Selon la croyance populaire, le Canada est mondialement reconnu dans le domaine des missions multilatérales de maintien de la paix à travers le monde.

On n’a qu’à penser à l’initiative des Casques bleus des Nations Unies qui ont été fondés par l’ancien premier ministre Pearson au cours des années 50. Or, cette période d’engagement pour la paix est maintenant révolue. Depuis le début des années 2000, le Canada s’est massivement retiré des missions de l’ONU pour s’engager, aux côtés des Américains, dans des campagnes offensives.

La paix n’est définitivement plus une priorité pour notre gouvernement, et les ressources dérisoires qui y sont consacrées peuvent en témoigner. Ce sont seulement 56 soldats canadiens qui sont maintenant engagés dans les missions des Casques bleus, ce qui ne représente que 0,08 % des effectifs de la force multilatérale (c’était 10 % dans les années 90)1.

LE RÔLE DE NOS SOLDATS DANS LE CONFLIT AFGHAN3

Des indices de plus en plus nombreux portent à croire que le déploiement militaire en Afghanistan n’a rien à voir avec les belles intentions professées par les généraux. La démocratie et la condition des femmes n’ont fait que se détériorer et la lutte à la

menace terroriste à l’intérieur de nos frontières n’est qu’un leurre. La guerre en Afghanistan n’a pas été autorisée par les Nations Unies, elle a été lancée par les États-Unis sans même l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le conflit afghan s’est déjà étendu sur une période plus longue que la durée de la Seconde Guerre mondiale, sans réel gain concret. Même le premier ministre Harper admet que : « nous n’allons pas gagner cette guerre en restant en Afghanistan »4. Il a

d’ailleurs reconnu que l’Afghanistan a presque toujours connu des insurrections dans son histoire et qu’il est impossible pour une force étrangère à elle seule d’y instaurer la paix.

Par ailleurs, l’ancien commandant des Forces canadiennes en Afghanistan, le major-général Andrew Leslie, affirme : « À chaque fois que vous tuez un jeune homme en colère à l’étranger, vous en créez quinze autres qui vous pourchasseront par la suite »5. Ainsi, si on applique cette logique, on peut en déduire que la présence de troupes occidentales en Afghanistan ne permettra jamais de résoudre le conflit, mais seulement de l’attiser.

LA DÉMOCRATIE

Selon Human Rights Watch, plus de la moitié des membres du nouveau parlement instauré par les Occidentaux sont liés à des groupes armés ou sont coupables de violations de droits de la personne.

LES VÉRITABLES MOTIFS DE LA GUERRE

Les raisons qui sont données aux Canadiens pour justifier la guerre en Afghanistan, tout comme celles utilisées pour l’Irak, ne tiennent pas la route. Les motifs sont d’ordres politique et économique. L’Afghanistan a toujours été un endroit de convoitise en raison de sa situation géographique.

C’est d’ailleurs ce qui lui a valu d’être au coeur d’incessants conflits: les empires britanniques et soviétiques ont tour à tour tenté de dominer le pays au cours du siècle dernier. Quiconque s’assure de contrôler les frontières afghanes se dote d’une grande influence sur le développement économique des pays avoisinants que sont l’Iran, la Russie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. La plupart d’entre eux entretiennent depuis longtemps des relations diplomatiques tendues avec les États-Unis; il est donc politiquement avantageux pour eux de contrôler les accès aux ressources naturelles de l’Asie centrale.

Les réserves de combustibles fossiles de la région de la mer Caspienne nécessitent un oléoduc pour pouvoir être exploités par des entreprises occidentales avec un maximum de profits. L’ancien premier ministre Jean Chrétien s’est d’ailleurs assuré que c’est ce qui se produirait en participant personnellement aux négociations de la création d’un nouvel oléoduc trans-afghan. Il est curieux de constater que celui-ci se situe en grande partie dans la région de Kandahar, là où les soldats canadiens mènent aujourd’hui des combats.

Depuis le 11 septembre 2001, le Canada contribue à bâtir le nouveau dogme de la lutte contre le terrorisme qui a remplacé la menace soviétique. Il permet de maintenir la mobilisation militaro-industrielle en Occident face à un ennemi qui peut en tout temps frapper n’importe où. La mission en Afghanistan est le coeur et l’âme de la mise en application de ce dogme de la menace et de la peur. Faire la guerre au Moyen Orient est pourtant une démarche contre-productive pour lutter contre le terrorisme, puisque cela ne fait que semer le désespoir et attiser la haine.

LES PERSPECTIVES À LONG TERME

Lors de son déclenchement en 2001, la guerre en Afghanistan a été présentée comme une courte intervention : le contrôle du pays devait être rapidement transféré aux nouvelles autorités afghanes. Initialement, nos soldats devaient demeurer au pays jusqu’en février 2009. Or, le gouvernement a décidé en catimini de poursuivre minimalement sa participation au conflit jusqu’en 2011. Toutefois, selon les mots de notre premier ministre, c’est seulement « la mission telle qu’on la connaît actuellement » qui prendra fin en 2011. Les soldats canadiens demeureront donc en sol afghan durant encore de nombreuses années.

« De nombreux soldats de retour d’Afghanistan souffrent de troubles mentaux », La Presse canadienne, 27 octobre 2007.

28% des 2700 soldats des Forces canadiennes examinés à leur retour [d‘Afghanistan] montraient les symptômes d’un ou de plusieurs troubles mentaux, incluant la dépression nerveuse, les attaques de panique et les tendances suicidaires. 9

La guerre en Afghanistan poursuit des objectifs stratégiques et économiques peu nobles : positionnement face à l’Iran, la Russie et la Chine; contrôle des ressources d’hydrocarbures de la mer Caspienne, contrats juteux à se partager entre grandes corporations…

« Le ralentissement économique mondial n’empêchera pas les Forces canadiennes de dépenser 60 milliards pour de nouveaux équipements. » – Peter MacKay, ministre de la Défense3

On peut être porté à croire que notre pays est peu impliqué dans l’industrie militaire. C’est l’image qu’on nous présente dans les médias, qui ne ratent pas une occasion de véhiculer l’impression selon laquelle « le Canada doit s’équiper d’armement plus sophistiqué pour répondre aux exigences de la communauté internationale ».

Or, la réalité est tout autre1: Le budget militaire canadien est de près de 19 milliards par année : c’est le 13e plus important au monde.En dollars ajustés, le budget militaire est à son plus haut point depuis la Seconde Guerre mondiale : il dépasse même le sommet atteint lors de la guerre froide.

Les dépenses militaires auront augmenté de 37 % entre les années financières 2000-2001 et 2009-2010. En 2008, le gouvernement conservateur a annoncé une nouvelle hausse des dépenses, qui devrait atteindre 490 milliards au cours des 20 prochaines années. Des dépenses astronomiques.

En moyenne, chaque foyer canadien débourse annuellement pour plus de 1500 dollars en impôts destinés à l’armée. Le coût d’un seul hélicoptère de transport de troupes de type Chinook, 111 millions, équivaut au budget de fonctionnement annuel de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Le Canada a commandé 16 de ces hélicoptères en 2007. 13 % de ce que la population québécoise verse à l’armée permettrait d’abolir les frais de scolarité postsecondaires dans la province. L’achat de six frégates de type Halifax représente une dépense de 4,5 milliards. Ce montant permettrait d’abolir les frais annuels de scolarité dans toutes les universités, cégeps et collèges du Canada.

OUVRIR LA PORTE À LA MILITARISATION DES ÉCOLES

Un des principaux éléments de la stratégie de recrutement, selon le site web de l’armée, est : « l’établissement de relations efficaces et de partenariats avec des institutions d’enseignement et des conseillers en orientation » et de « positionner les Forces canadiennes comme un employeur de choix »4.

Du recrutement au primaire?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’armée sollicite des enfants aussi jeunes pour son programme d’intéressement à la ligue navale des cadets. Il s’agit d’un programme spécialement conçu pour les 9 à 12 ans où l’on retrouve une panoplie d’exercices d’initiation à la vie de cadets. L’objectif est évidemment d’inciter les participants à joindre les cadets et, par la suite, l’armée.

À quand le recrutement militaire dans les classes de maternelle ?

Les cadets de l’armée

Dès la fin de l’école primaire, à l’âge de 12 ans, vos enfants peuvent être approchés par un recruteur des Cadets royaux de l’armée canadienne. Il leur fera miroiter la chance de se faire de nouveaux amis, de vivre une expérience d’aventure et de voyager. À travers le Canada, ce sont 50 000 jeunes qui sont embrigadés dans les corps de cadets de l’armée de terre, de l’armée de l’air ou de la marine.

L’État canadien investit annuellement dans les cadets plus de 200 millions par l’entremise du budget du ministère de la Défense.

Le jeune cadet, en uniforme militaire, côtoie, à chaque semaine, des instructeurs formés par l’armée.

La croyance est souvent que la discipline et l’entraînement militaire canaliseront leur énergie vers un usage constructif et leur évitera de sombrer dans la délinquance. Est-ce réellement de la discipline que l’on transmet aux jeunes, ou est-ce plutôt un conditionnement à la soumission?

(Note: Voir aussi cet article pour plus de détails: L’armée recrute dans les écoles primaires – Les enseignants sollicités par la marine)

Ce que disent les recruteurs Ce que l’on doit savoir

Un emploi hors de l’ordinaire, rempli de défis

On n’est pas embauché dans l’armée, on s’enrôle, et on n’en sort pas facilement. La durée minimale d’engagement est de 3 à 9 ans (selon le métier) et il est très difficile d’en sortir avant la fin du contrat (sous peine d’emprisonnement).

Même après son service, on peut être remobilisé en tout temps.

Une occasion de servir son pays

L’enrôlement est un engagement sans contrepartie : on s’engage à tout et l’État ne s’engage à rien. Le contrat d’engagement (70 pages), est difficilement compréhensible pour quiconque n’a pas une formation juridique. Les militaires perdent les libertés citoyennes fondamentales telles que la liberté d’expression et d’association.

Une occasion de combattre la peur, la détresse et le chaos.

L’armée canadienne ne participe pratiquement jamais à des missions de sauvetage. Les déploiements servent plutôt lors de conflits armés. Or, les armes sont la voie du désespoir et ne règlent pas les conflits.

Des études supérieures Gratuites

L’armée ne garantit pas que vous pourrez accéder à la profession visée, ni à l’éducation gratuite qui l’accompagne. Une fois enrôlé, vous pouvez être affecté à n’importe quelle tâche selon les besoins du moment.

Une formation professionnelle sans frais

Un grand nombre de métiers militaires n’ont peu ou pas d’équivalent dans le domaine civil : il est souvent difficile de se trouver un emploi après avoir quitté l’armée.

Un entraînement hors du commun, une occasion d’acquérir de la discipline.

Le cours de recrues (obligatoire pour tous) a pour but de briser les aspirations d’autonomie, de conditionner à l’obéissance aveugle et former les soldats à leur mission ultime, tuer efficacement. Dans l’armée, on obéit sans poser de question.

L’accès à de multiples services et ressources

L’état de santé physique et mental des militaires est inférieur au reste de la population. La détresse psychologique, dont souffrent plus du quart des militaires au retour de mission à l’étranger, est tabou et peu d’entre eux reçoivent les traitements disponibles.

La communauté internationale a besoin du Canada pour la paix

Le Canada ne s’implique pratiquement plus dans les missions de l’ONU (0,08% des Casques bleus sont canadiens). Notre pays participe dorénavant aux conflits offensifs des américains et de l’OTAN.

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Le présent dossier sur le recrutement militaire dans les écoles démontre que l’armée canadienne ne se sent pas tenue de respecter les principes du consentement libre et éclairé avec les jeunes. Les parents ne sont pas informés de la venue de recruteurs; le contenu de l’information véhiculée auprès des élèves ne reçoit aucune validation indépendante; personne ne s’assure que les jeunes consentent à être exposés à de tels discours et aucune mesure ne vient mitiger l’écart de pouvoir évident entre les recruteurs et les élèves.

La vulnérabilité du public mineur, le déséquilibre qui existe entre les moyens de la machine militaire à recruter et les publics visés, de même que les informations incomplètes ou carrément trompeuses véhiculées dans la publicité militaire sont tous des facteurs allant à l’encontre du recrutement dans les écoles. Il est inconcevable que les portes soient ouvertes aux recruteurs sans que l’école (les administrateurs, les éducateurs, les parents, les élèves et la communauté qui l’entoure) n’ait entretenu un dialogue à propos de ce qu’elle juge être un discours acceptable ou inacceptable à y être véhiculé. Les critères énoncés plus haut nous semblent former une bonne base de départ pour une discussion à cet égard. Ils présentent l’avantage de ne pas simplement reproduire des clivages entre « promilitaires » et « anti-militaristes » qui peuvent déboucher sur des dialogues de sourds.

L’objectif est simple : énoncer clairement les standards de vérité et de pertinence sociale attendus par toute la communauté scolaire et filtrer les discours qui ne répondent pas à ces standards avant de mettre l’école au service de l’institution militaire.

Source: http://www.antirecrutement.info/

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Classé dans Actualité, François Marginean

L’apprentiomètre

PrincipesApprentissageCPU-s

Source: françoiseguité.com

Selon Marguerite Altet[1],

« L’enseignement couvre donc deux champs de pratiques :

1. celui de la gestion de l’information, de la structuration du savoir par l’enseignant et de leur appropriation par l’élève, domaine de la Didactique

2. celui du traitement et de la transformation de l’Information en Savoir par la pratique relationnelle et l’action de l’enseignant en classe, par l’organisation de situations pédagogiques pour l’apprenant, c’est le domaine de la Pédagogie. » Enseignement, wiki

Pour se reposer un peu d’éternuer sur tous les blogues, et de se faire bassiner par les «informations» en boucles, j’ai pensé faire un petit tour du côté de l’enseignement.

éééééééccccccccooooooooooooolllllllllllllllleeeeeee

Il n’y a pas d’apprentiomètre pour mesurer le réel et complexe apprentissage de nos élèves, surtout en ce qui concerne les «connaissances générales ».

Pourtant, on a bien tenté… Mais la société, devenue complexe et de plus en plus «dissonante cognitive», c’est à se demander si on ne devrait pas se limiter à rendre des travailleurs compétents dans leur habileté. Et encore… ll y aurait un chapitre complet à faire sur le sujet. Je m’y attarderai sans doute un jour.

En attendant la «recette idéale», depuis des  décennies – par le biais des technocrates barbifiant   – bien souvent hors terrain –  ont autopsié les manières d’apprendre, les «intelligences multiples» de contorsions  finalement plus brouillonnes  que les «résultats» de certains élèves.

Une seule constante semble demeurer : on voudrait bien qu’ils apprennent ce qu’on veut qu’ils apprennent.

Mais il y a de la résistance… Et une multitude de facteurs. De sorte que l’on se retrouve devant une sorte d’ ADN complexe et mal connue, ou pas encore répertoriée.

Amusons-nous, tout simplement, dans  ces deux paragraphes. Depuis que l’élève est devenu un client, l’école est une vente de garage comme les autres…

Le neuf se trouve ailleurs que dans les bâtisses.

Et plus les sociétés vont vite, ou veulent aller vite – question production – on a l’impression de retrouver dans les programmes des vieilleries et d’échafaudages continuels: on bâtit sans arriver à rien.

Comme la blague que j’ai entendue un jour sur un réseau américain :

«Garage Sale».

La blague : tout le monde vend son garage.

LES RÉSULTATS

Bientôt, ils vont être capables de reconnaître
quelqu’un grâce à son crachat.
Mademoiselle Y.

Le sujet à un examen du Ministère de l’Éducation, le printemps dernier,  était le suivant : la biométrie.

J’ai eu ces perles grâce à des contacts. Je veux simplement partager avec vous le petit cachet humoristique de ces écrits et des inquiétudes des jeunes face au contrôle par la biométrie. Ce n’est pas nouveau que les correcteurs et correctrices s’amusent au concours de trouver les plus belles perles. Celles-ci font référence aux examens d’étudiants de secondaire 5.

Il est évident qu’elles ne représentent pas un ensemble des travaux, mais … des perles à travers certains.

1- Aujourd’hui, une jeune fille dit, en parlant de la machine Rapidscan Secure 1000 (à rayons-X): Pensez à nous, pauvres adolescente complexées. Je ne me mets même pas en costume de bain devant ma famille! Je ne prendrai plus l’avion, si cette machine est installée dans les aéroports.

2- Peut-être qu’un jour, je croiserai mon clône criminel dans la rue après qu’on ait clôné mon ADN.

3- Si vous appreniez qu’une personne écrit un texte pour dénoncer vos manigances de domination, qu’allez-vous faire? Vous allez très certainement le faire tuer pour trahison envers le pays ou une quelconque baliverne de ce genre!

4- Pour voler les empreintes de quelqu’un, je n’ai qu’à couper son pouce et on n’en parle plus! Tenez-vous vraiment à ce que la population soit en grande partie amputée?

5- Comment voulez-vous que les gens se sentent libres dans un pays libres si le gouvernement vous connaît?

6- Cette histoire ne vous rappelle pas un certain bateau dit insubmersible qui finalement coule? Est-ce l’avenir de la biométrie? De sombrer, car elle est la plus frêle de nos espérances?

7- La biométrie peut aider à trouver les personnes de tous âges souffrant de déficience mentale qui sont partis de chez eux, ce qui pourrait mettre leur vie en danger. Mon père étant policier, je sais que ca arrive fréquemment.

8- Vous, qui êtes intelligent (du moins, je l’espère puisque que vous occupez un poste important au sein du gouvernement), devez être d’accord avec moi.

9- Dans les aéroports, vous n’avez qu’à passer votre oeil et tout ce que vous avez besoin sort.

10- Lorsque vous étiez plus jeune, monsieur le ministre, d’après moi, vos jeux sur l’ordinateur étaient plutôt restreints.

11- Somme toute, me faire analyser comme si je n’étais qu’une image de pacotille me démoralise.

12- Ces systèmes pourraient remplacer les douaniers qui sont souvent grincheux plutôt que de vous accueillir avec un beau sourire.

13- Je ne sais pas si vous êtes “files-d’attente-ophile”, monsieur le ministre, mais ce n’est pas mon cas!

14- Bientôt, ils vont être capables de reconnaître quelqu’un grâce à son crachat.

15- Tous les humains de la planète seront, selon leur mode de création, dans une caste et tous, sans exception, accepteront leur condition.

16- Cette machine permet aux policiers de se glisser sous les vêtements des gens.

17- Ceci deviendrait de la pornographie enfantine.

18- Un organisme travaille à un système qui pourra reconnaître les gens à l’odeur de leur désodorisant.

19- Sommes-nous prêts à être un cheptel contrôlé par les policiers?

20- C’est pour quand les caméras dans les cabines de toilettes?

21- Ce n’est pas bien d’utiliser la biométrie sur un peuple. C’est le prendre pour un troupeau de moutons dans un enclos et l’identifier seulement qu’avec son corps.

22- L’iris est une bonne mesure biométrique puisque, contrairement aux empreintes digitales, tu ne pourras jamais t’aveugler exprès.

23- Imaginez qu’à 18 ans, vous vous êtes fait prendre à fumer du cannabis, cela resterait dans votre dossier.

24- Les criminels arrivent toujours à faire ce qu’ils veulent, car à coeur vaillant rien d’impossible!

25- À quoi servez-vous, monsieur le ministre, à faire pousser des légumes?

26- Moi, élève, écrit à vous, ministre…

27- La biométrie peut faire avancer la société pour qu’il n’y ait plus de criminalistes.

28- Pourquoi interdire les bouteilles d’eau dans les avions? Le Kool-Aid, c’est chimique, mais ca explose pas.

29- Les voleurs collent généralement leur oreille sur la porte de la maison qu’ils veulent voler. Ensuite, les policiers mesures les empreintes des oreilles des criminels et les comparent à celles de criminels recherchés.

30- Les terroristes ont l’habitude de faire disparaître les preuves biométriques après l’attentat lors des kamikazes. Le coupable est éparpillé autour de l’explosion.

31- Plus je vieillis, plus je me rends compte que monsieur Harper, votre patron, est un fanatique d’Hitler.

32- Chercher des données biométriques, c’est chercher un morpion entre deux poils.

33- La biométrie est comme une femme possessive en amour: elle connaît tout sur vous et finit par vous enlever toute liberté.

34- Vous me prenez sûrement pour un parano doublé d’un fou furieux qui compare les techniques biométriques à l’avènement de l’apocalypse

35- On peut avoir une chirurgie pour changer son code génétique, alors les policiers ne nous retrouveront jamais.

36- La biométrie va empêcher le décrochage scolaire, puisque les jeunes ne pourront plus voler.

37- La tuerie de l’école polytechnique a été réalisée par des gothiques, vous savez ces gens au tempérament sombre.

38- Le 11 septembre dernier a été terrible

39- La biométrie est bonne pour l’économie. Les gens n’auront plus peur de sortir la nuit à cause des gangs de rue, alors les magasins seront tous 24 heures.

40- Les voyageurs ne trouvent pas nécessaire et contre la vie privée de dévoiler leurs dessous.

41- L’évolution humaine est un phénomène continuellement développé qui fait avancer d’une manière efficace nos technologies de plus en plus sophistiquées.

42- Même si le douanier l’identifie comme Monsieur Bonheur, qui a les yeux bleus, le code de son iris est 278398623, il ne saura pas non plus que c’est un terroriste.
En ouverture à la fin du texte:
43 – Il ne faudrait pas embitionner au point de suivre chaque minime moment de chaque seconde.

2. L’HISTOIRE DES MÉTHODES.

Ce «montage» m’a été transmis par une collègue retraitée. Il est de toute évidence de source française. Quoique très ressemblant à nos tentatives au Québec. De toute manière, les ministères utilisent le copier-coller pour trouver des solutions. Comme les élèves…

A- Enseignement 1960

Q.   – Un paysan vent un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix de vente.

–  Quel est son bénéfice?

B – Enseignement 1970

– Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Ses frais de production s’élève au 4/5 du prix de vente, c’est à dire 80 F.

– Quel est son bénéfice?

C –  Enseignement moderne 1970

(Réforme de l’enseignement.)

– Un paysan échange un ensemble ‘P’ de pommes de terre contre un ensemble ‘M’ de pièces de monnaie.

– Le cardinal de l’ensemble ‘M’ est égal à 100, et chaque élément sigma de ‘M’ vaut 1 F.

– Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble ‘M’.

– L’ensemble des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble ‘M’.

TRAVAIL DEMANDÉ : Représente ‘F’ comme un sous ensemble de ‘M’ et donne la réponse à la question :

« Quel est le cardinal de l’ensemble ‘B’ des bénéfices».  ( à dessiner en rouge).

D – Enseignement rénové 1980

– Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Les fais de production s’élèvent à 80 F et le bénéfice est de 20 F.

TRAVAIL DEMANDÉ : Souligne les mots «pommes de terre» et discutes-en avec ton voisin.

E – Enseignement réforme 1990

– Un peizan kapitalist privilegie sanrichir injustement de 20 F sur un sac de patat.

– Analiz le tesks er recherche le fote de contenu de gramere d’ortograf de ponktuacion et ensuite di se ki tu pense de cette maniaire de sanrichir.

F – Enseignement assisté par ordinateur 2004

– Un producteur de l’espace agricole câblé ADSL consulte en conversationnel une data.bank qui display le pay-rate de la patate.

– Il load son progiciel SAP/R3 de computation fiable et détermine le cash flow sur l’écrant ditch 0.25 mm Energy Star.

– Dessine-moi, avec ton mulot le contour 3D du sac de pommes de terre, puis logue toi au réseau Arpanot ( Deep Blue Potatoes).

– Via le SDA boucle 4.5, extraire de MIE le graphe des patates.

TRAVAIL DEMANDÉ : Respecte-t-il ainsi la norme ANSI, ISO, EIAN, CCITT, AAL?

G – Enseignement 2020

– Qu’est-ce qu’un paysan?

–  Qu’est-ce qu’une patate?

Je ne sais si vous avez remarqué, le seul élément nouveau semble le suivant : TRAVAIL DEMANDÉ.

matin

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier