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Démolition contrôlée de l’économie – Wall Street et les banquiers tremblent

Par François Marginean

Image Flickr par anemi et Michael Aston

La démolition contrôlée de l’économie mondiale a plongé des centaines de millions de personnes à travers la planète dans la misère et la détresse. Il est possible de comprendre pourquoi cela fut accompli de façon consciente et volontaire lorsqu’on explore l’évènement central ayant déclenché l’écroulement de l’édifice financier mondial: la « crise des saisies immobilières » et ce que personne n’a osé vous dire.

Il est question, ici, de fraudes de proportions apocalyptiques ayant des conséquences encore inestimables. Il est question de criminels financiers, ou de terroristes financiers, qui auront causé la faillite de pays en entier, une dévaluation catastrophique du dollar US, la banqueroute de millions de familles, de pertes d’emplois astronomiques ainsi que la disparition massive de fonds de pension des travailleurs qui normalement arriveraient à leur retraite, mais qui y arriveront finalement les mains vides. Tout ce qu’il y a de plus gratifiant. Nous reviendrons au sujet des fonds de pension la semaine prochaine, mais en attendant, c’est exactement ces mêmes gens qui ont été plumés pour financer les plans de sauvetages des milieux financiers et bancaires. Ironie du sort, ou arrogance flamboyante, à vous de choisir.

Il ne s’agit plus d’une fraude isolée ci et là. Il s’agit de fraude et de corruption érigées en système. L’histoire de Bernie Maddoff n’est qu’un détail insignifiant comparé à la taille de la fraude systémique qui s’est immiscée jusque dans la massive manipulation du prix des métaux précieux.

Mais lueur d’espoir, il y a. Une peur frénétique s’est emparée de Wall Street et des banquiers privés ces derniers jours. C’est qu’un jugement de la Cour suprême de la magistrature de l’État du Massachusetts, aux États-Unis, vient d’être rendu et celui-ci pourrait avoir des implications catastrophiques pour les banques.

Voici l’excellente analyse qu’en fait The Agonist – Numerian.

Les banques ont attendu avec une certaine appréhension ce jugement de la Cour suprême dans le dossier opposant la US Bank National Association (à titre de fiduciaire) à Antonio Ibanez. Ils avaient raison d’avoir peur. La cour suprême de l’État s’est prononcé contre les banques et a confirmé une ordonnance d’un tribunal inférieur d’annuler les saisies de propriétés effectuées par US Bancorp et Wells Fargo, selon le motif qu’aucune de ces banques avait le droit légal, en vertu de la loi du Massachusetts, de saisir ces maisons. La décision de la cour suprême a de lourdes conséquences pour les banques et le marché du logement en général, car elle remet gravement en question la solidité juridique de millions de prêts hypothécaires aux États-Unis, d’autant plus si, comme prévu, les tribunaux des autres États parviennent à des conclusions similaires à celles de la Cour suprême du Massachusetts.

Le dossier d’Ibanez comprenait deux cas de reprises de finances semblables s’étant déroulés dans le Massachusetts, le second cas étant celui de Wells Fargo vs Mark et Tammy LaRace. Les deux saisies de propriété ont eu lieu le même jour et les banques avaient déjà publié leur intention de les saisir dans un journal local, tel que requis par la loi. Les banques ont ensuite acheté les propriétés à des prix qui ont été jugé par le tribunal comme étant significativement inférieurs à la valeur de marché. Environ un an après les saisies (à l’automne de 2008), les banques ont alors demandé à la Cour de rendre une décision selon laquelle, dans chacune des saisies, la banque avait un plein droit de saisir en tant que créancier hypothécaire, que le droit de banque sur la propriété n’était pas obscurci par tout autre droit de contestation, et que la banque était donc propriétaire de la propriété. Ces affirmations ont été contestées par les propriétaires qui avaient perdu leurs maisons et la Cour est d’accord avec les propriétaires quant au fait que les saisies étaient invalides. Ce qui a joué de façon critique dans la décision rendue par la Cour a été le fait que les deux banques ont admis n’avoir reçu les documents de transfert d’hypothèque (assignment of the mortgage) qu’après les saisies.

Citant le cas Ibanez à titre d’exemple, les juges ont noté que Antonio Ibanez avait pris une hypothèque en 2005 avec Rose Mortgage Inc, qui aurait cédé cette hypothèque (qui donne à son détenteur le droit légal approprié pour saisir la maison) à Option One Mortgage Co. Ils ont, à leur tour, cédé celle-ci à Lehman Bros. Lehman Bros a prétendument cédé l’hypothèque à Lehman Bros Holdings Inc, qui l’a emballé avec environ 1000 autres prêts hypothécaires destinés à être vendus à titre de garantie. Ces prêts hypothécaires étaient censés être placés sous le toit de Structured Asset Securities Corp, mis en place explicitement dans le but de protéger les détenteurs d’obligations qui ont acheté les titres. Cette société devait affecter les prêts hypothécaires à la US Bancorp N.A., à titre de fiduciaire. Dans le cas où il y aurait besoin de saisir une de ces propriétés, la responsabilité reviendrait à US Bancorp de le faire, au nom de la fiducie et dans l’intérêt des détenteurs d’obligations. C’est pourquoi US Bancorp a voulu saisir la propriété de Antonio Ibanez, qui avait manifestement manqué aux paiements de son hypothèque, et c’est pourquoi US Bancorp est devenu un plaignant devant le tribunal de la Cour suprême du Massachusetts.

Cette série de transferts de titre est importante dans l’affaire, parce que tout ce qu’il fallait aux banques pour gagner aurait été de se présenter devant le tribunal avec les documents légaux attestant le transfert d’hypothèque. Ils n’avaient même pas à se présenter avec le document original de l’hypothèque ou la note de l’emprunteur – ils se devaient seulement d’avoir la documentation pour chaque maillon de la chaîne de transfert. Non seulement ne possédaient-ils pas celle-ci,  ils n’avaient rien de mieux à présenter que des documents de transfert émis après la saisie, c’est-à-dire les banques n’ont jamais cédé correctement et légalement l’hypothèque en premier lieu. C’est en vertu de cela que la Cour a statué contre les banques, et c’est sur la base de cette preuve convaincante que les juges de la Cour suprême ont jugé que les saisies n’ont jamais été légales.

L’un des juges qui a rendu cette décision, le juge Cordry, a écrit:

« Ce qui est surprenant à propos de ces cas est… l’insouciance totale avec laquelle les banques plaignantes ont documenté les titres à leur actif. »

La négligence est un terme poli pour l’insouciance criminelle des banques. Les banques ont agi avec une insouciance criminelle.

La décision rendue plus tôt cette semaine par la Cour suprême du Massachusetts n’est qu’un pas de plus en avant dans cette longue discussion légale sur les saisies immobilières, mais elle est compatible avec une série de décisions similaires rendues par des tribunaux contre les banques.

Partout aux États-Unis, les banques n’ont pas été en mesure de se présenter devant les tribunaux avec la documentation de base, y compris les documents démontrant et attestant correctement et légalement qu’ils possèdent les droits sur ces hypothèques ainsi que ceux leur permettant de saisir les propriétés s’y rattachant.

Le droit des banques de saisir les propriétés résidentielles est aujourd’hui contesté dans chaque État. Les personnes qui ont perdu leur maison dans ces reprises de finance poursuivent maintenant en justice pour compensation des pertes encourues, selon le motif que les saisies étaient frauduleuses. Encore plus grave que cela, les investisseurs ayant acheté les fameuses « mortgage backed securities » commencent à déposer des réclamations pour fraude contre les banques, en faisant valoir que ces titres n’ont jamais été correctement garantis en premier lieu. Ces investisseurs veulent 100% de leur argent, ce qui conduirait à des réclamations de milliers de milliards de dollars contre les grandes banques.

Automatiquement entraîné dans cette situation est le gouvernement fédéral américain. Le Trésor américain détient Fannie Mae et Freddie Mac, qui sont déjà insolvables et doivent se tourner vers le gouvernement pour les injections de capitaux à chaque trimestre juste pour couvrir les pertes de leurs portefeuilles de prêts hypothécaires actuels. Ces institutions sont aujourd’hui confrontées à des taux de pertes beaucoup plus élevés dans leurs propres portefeuilles de l’ordre de trillions de dollars en valeur de prêts hypothécaires résidentiels. À ce tableau s’ajoute aussi le système de la FED, qui a choisi d’acheter plus d’un trillion (mille milliards) de dollars de titres adossés à des hypothèques des banques en 2008 et 2009, et qui est donc lui-même techniquement insolvable si ce portefeuille se révèle être non garanti, comme cela devient plus en plus probable.

Cela signifie que l’évolution probable des événements – la voie sur laquelle nous sommes présentement – nous conduira à un effondrement quasi total du marché du logement, parce que les grandes banques et les deux entreprises gouvernementales chargées de soutenir le marché du logement seront fatalement estropiés. Le gouvernement américain lui-même, y compris la Réserve fédérale, seront également estropiés et engloutis.

Ceci est la nature de la gravité de la situation.

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La « crise des saisies immobilières » : Ce que personne n’ose vous dire

Par François Marginean

Les États-Unis sont secoués par ce qui est nommé le «Foreclosure Gate», une fraude financière de proportion épique qui touchent des millions d’Américains et qui se monte à des centaines de milliards de dollars, si ce n’est plus. « Toutes les grandes banques sont impliquées et des centaines de milliers, sinon des millions, de propriétaires menacés d’expulsion sont affectés ». Il existe de nombreux cas connus de familles expulsées de leur maison qui n’étaient aucunement en retard dans le paiement de leur hypothèque. Partout, autant dans les médias traditionnels qu’alternatifs, on ne fait que parler de la falsification des documents d’hypothèques qui serait « la plus récente phase d’un vaste crime contre la population ». Ce n’est pas pas faux, mais ce n’est que la pointe du proverbial iceberg. La falsification des documents d’hypothèques n’est qu’une étape vers l’accomplissement du but principal de la fraude. C’est ce qui sera révélé dans cet article.

L’article « La Maison-Blanche et l’escroquerie hypothécaire » est sans doute celui qui s’est le plus rapproché du coeur de cette histoire. Voici le passage le plus important qui est à retenir:

Avant la crise financière de 2008, les banques ont attiré des millions d’Américains dans des prêts hypothécaires à haut risque, souvent à l’aide de taux d’intérêts « allumeurs » qui augmentent rapidement après un temps défini. Les pyromanes fous de l’argent de Wall Street savaient très bien que les prêts ne pourraient pas être remboursés, mais, comme tous les bâtisseurs de pyramides de Ponzi, ils avaient l’intention d’exploiter le plus longtemps possible l’escroquerie, confiant que, en bout de piste, le gouvernement entrerait dans le jeu pour couvrir leurs pertes.
Cela a résulté en prêts toxiques qui étaient regroupés, transformés en produit financier et vendus, créant une imposante structure de dettes reposant sur des fondations frauduleuses et légalement douteuses — à partir de laquelle les dirigeants des banques et les actionnaires principaux atteignirent des niveaux de richesse personnelle vertigineux.
Lorsque la pyramide de Ponzi s’est effondrée, le gouvernement fédéral a sauvé les banques à hauteur de milliers de milliards de dollars. Conséquemment, les banques nagent maintenant dans l’argent et leurs dirigeants ont fracassé des records de salaires, autant en 2009 qu’en 2010.

Mais, pour des millions de familles américaines, pour qui la maison représente la principale source de richesse, l’impact a été dévastateur. Le supposé « sauvetage des maisons » de l’administration Obama, basé sur la participation volontaire des banques, n’a eu pratiquement aucun effet, résultant dans la modification permanente de moins de 5000 prêts vers la fin du mois de mai.

Le résultat est une crise vaste et qui se développe en cascades. Lors du troisième trimestre, près d’un million de maisons américaines, c’est-à-dire 1 sur 139, ont reçu un avis de saisie, et plus de 100 000 maisons ont été reprises par les banques. Environ 2,5 millions de maisons ont été saisies par les banques depuis décembre 2007. Personne ne sait combien de ces saisies sont le résultat de pratiques de banques illégales et frauduleuses.

C’est tout à fait clair qu’il ne peut y avoir de solution à la crise du logement en dehors d’une lutte contre l’industrie de la finance et ses laquais dans les deux partis politiques. Il faut mener des enquêtes sur les criminels de Wall Street responsables du racket hypothécaire et ils doivent être poursuivis, leurs fortunes mal acquises saisies et leur argent placé dans la création de logements abordables pour les travailleurs.

Presque tout est là, il suffit de connecter les points ensemble et d’en tirer une vue d’ensemble révélant toute l’histoire. Cette fraude et cette crise économique remontent principalement à quelques années alors qu’elle commença à se manifester avec l’éclatement des crédits hypothécaires subprime qui avaient été découpés en morceaux pour entrer dans le marché des produits dérivés que les établissements bancaires, assureurs et autres fonds de pension se sont allègrement revendus en dehors des règles en matière d’immobilier.

Certaines banques (JP Morgan Chase, Bank of America, Wells Fargo) ou sociétés de crédit (Ally, Fannie Mae et Freddie Mac) ont admis avoir présenté aux magistrats qui enquêtaient des documents «parfois incomplets, enregistrés par inadvertance avant que les informations manquantes aient été obtenues», c’est-à-dire falsifiés. (Source)

De nouvelles révélations émergent chaque jour, mais on omet toujours d’expliquer le fond de l’affaire.

Le New York Times a rapporté que des travailleurs en sous-traitance pour les services de prêts chez Citigroup et GMAC étaient parfois si épuisés qu’ils jetaient tout simplement des documents aux rebuts. D’autres employés contractuels chez Goldman Sachs traitaient les dossiers de saisies immobilières si rapidement qu’ils «voyaient à peine ce qu’ils signaient». (Source)

Un avocat de la Floride a affirmé que l’industrie de la finance est allé jusqu’à engager des coiffeurs, des gens ayant travaillé sur des lignes d’assemblage et des employés de Walmart pour accélérer l’approbation des reprises de finance depuis 2007. Il y a lieu de se poser des questions au niveau de la compétence de ces gens puisqu’ils n’avaient même pas reçu de formation. Dans des dépositions officielles rendues publiques la semaine passée, plusieurs de ces employés ont témoigné qu’ils savaient à peine ce qu’était une hypothèque. Certains ne pouvaient définir le mot « affidavit ». D’autres ne savaient ce qu’était une plainte, ou même ce que signifiait une propriété personnelle. Encore plus troublant, beaucoup ont déclaré avoir été conscients de mentir alors qu’ils signaient des affidavits de reprise de finance et se sont mis d’accord avec les accusations des avocats de la défense en ce qui a trait à la fraude des documents.

Un autre de ces employés a avoué ne passer qu’une seconde pour signer chaque document de reprise de finance. « J’étais un robot signataire », a déclaré Tam Doan, travaillant pour la Bank of America, dans un département de la Californie du sud. Bien évidemment, il n’avait pas le temps de lire les documents qu’il signait et dans certains cas, il ne comprenait pas du tout ce qu’étaient ces documents sur lesquels il apposait son nom. « Je n’avais aucune idée de ce que je signais », de dire Doan. « C’est soit que vous étiez là, ou que vous étiez dehors ».

Qu’est-ce que le Foreclosure Gate ?
Pour résumer très rapidement ce Foreclosure Gate – scandale des saisies – de très nombreuses procédures de saisies immobilières aux Etats-Unis viennent de s’avérer complètement illégales. Cela peut sembler peu de chose au départ. Un épiphénomène qui ne concerne pas le reste de l’économie américaine, et encore moins le reste du monde. Mais vous vous rappelez la dernière fois qu’on a entendu parler d’un petit problème prétendument « local » sur le marché immobilier américain ? Oui, les fameux subprime

Le Foreclosure Gate = 700 milliards de dollars de pertes supplémentaires possibles + 750 milliards de dollars de dommages et intérêts + 60 milliards de dollars d’arriérés de taxe
Que se passe-t-il cette fois ? Eh bien une sombre histoire d’hypothèques, de titrisation et de saisies indues. Pour saisir un bien, et entamer la fameuse foreclosure, il faut une créance et une hypothèque.

Les crédits subprime avaient été accordés à tort et à travers. Entre 2004 et 2007, la folie s’est emparée du marché immobilier américain. Vous avez de ressources plus que limitées ? Vous êtes obligé d’accumuler trois petits boulots pour boucler vos fins de mois ? Qu’importe, on vous fait miroiter une jolie maison préfabriquée qui deviendra votre home sweet home. En deux temps trois mouvements, vous voilà propriétaire du rêve de votre vie. Des millions de prêts hypothécaires sont accordés… et les banques ne sont vraiment pas regardantes.

Puis vient la crise. Les saisies se sont multipliées. Et les équipes des établissements prêteurs étant débordées, certaines procédures de saisies ont même été entamées à tort. Les gens se sont défendus comme des beaux diables, ont pris des avocats. C’est ce que vous feriez, à leur place.

Et les avocats ont soulevé un lièvre, un énorme, colossal, lièvre à 700 milliards de dollars.

Que s’est-il passé ? De la titrisation –il faut dire qu’elle est de tous les mauvais coups. Les prêteurs voulaient pouvoir faire de jolis petits paquets avec les créances pour former des MBS (Mortgage Backed Securities), vous vous souvenez ? Il s’agissait, bien sûr de répartir les risques … Les banquiers se sont fait beaucoup d’argent avec ces produits financiers vendus pour « sûrs » puisqu’ils reposaient sur du concret, des biens immobiliers bien réels.

Pour faciliter cette titrisation, la finance a eu recours à un artifice… qui serait illégal.

L’enregistrement d’hypothèque coûte cher en procédures. Surtout si vous multipliez les transferts de votre hypothèque en l’incluant dans des produits titrisés.

Donc, les grandes banques et les deux principaux organismes de prêts hypothécaires, les inénarrables Freddie Mac et Fannie Mae, ont décidé de créer (en 1997) un organisme leur permettant de s’éviter de longues et coûteuses procédures d’enregistrement.
MERS, un système informatisé permettant l’enregistrement des achats et des ventes d’hypothèques – et de sérieuses économies de frais d’enregistrement était né.

2008, les subprime sonnent le glas de la folie immobilière. Le nombre de procédure de saisies explose littéralement. Les foreclosure sont signées à tour de bras… tant et si bien que le Wall Street Journal révèle que des employés de GMAC Home Mortgage et de la banque JPMorgan ont admis dans leur témoignage avoir chacun signé 10 000 documents par mois. Tout cela sans véritable contrôle et surtout sans aucun respect des règles fixées pour les saisies hypothécaires. (Source: Foreclosure Gate : le nouveau scandale financier qui peut détruire l’économie mondiale)

Bien que cela soit déjà assez choquant, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Le réel scandale qui doit être clairement expliqué à tous est le suivant. Il était un fait connu depuis au moins 2009 que les banquiers revendaient les mêmes hypothèques à plusieurs reprises, encore et de nouveau. Le scandale est que les « mortgage-backed securities » étaient une fraude qui revendait jusqu’à 20 fois les mêmes hypothèques à différents investisseurs.

En finance, un mortgage-backed security (MBS) ou un titre hypothécaire est une valeur immobilière adossée à des actifs. Il s’agit d’une forme d’asset-backed security. Sa valeur de revente est garantie à la fois par un ensemble de portions d’hypothèques et par les intérêts payés sur ces hypothèques. (Source)

La seule façon que ce coup pouvait fonctionner était de faire en sorte que les hypothèques fassent défaut, dans le but de mettre fin aux demandes des investisseurs à être repayés, alors que l’argent d’extra provenant des ventes artificiellement multipliées va dans les poches des banquiers et financiers. En d’autres mots, les banques ont vendu 1000% de ces « mortgage-backed securities » et avaient ensuite besoin qu’elles s’effondrent, donc ils les ont intentionnellement montées pour qu’elles s’écroulent pour couvrir leurs traces. Alors, du moment où le gouvernement et la banque centrale (privée), la Fed, avaient abaissé les taux d’intérêts pour créer une nouvelle bulle financière en encourageant les Américains à acheter des maisons dont ils n’avaient pas moyen de payer, la crise des subprimes fut engendrée. Il était déjà connu depuis longtemps par le gouvernement américain, alors sous Bush, et du FBI, par exemple, qu’un nombre effarant d’hypothèques frauduleuses avaient été accordées à des gens qui n’avaient pas les moyens suffisant pour se payer une maison dispendieuse. Le gouvernement avait alors décidé de fermer les yeux et jusqu’à ce jour, il protège toujours les banques au lieu de la population.

Ce qui est drôle, c’est qu’apparemment Wall Street était parfaitement au courant de ces malversations en série dès 2007, quand il a fallu afficher des bilans positifs malgré le marasme. Tout simplement parce, miracle du libéralisme, c’est une firme, Clayton Holdings, qui détient le quasi monopole des audits des banques et assurances qui jouaient avec les hypothèques, et qui avait remarqué à l’époque que 28% des prêts étudiés étaient irréguliers. Parmi les 10.200 prêts de Bank of America audités, le cabinet en aurait décelé 30% non conformes aux règles, mais pour Credit Suisse, c’étaient 37% des 56.300 prêts étudiés, 27 et 23% pour JP Morgan et Goldman Sachs, 35% pour Freddie mac. Quant à ceux que Citigroup voulait acheter à ce moment, Clayton en a repéré 42% qui étaient foireux.

Mais pour être complet, il faut encore préciser que Clayton Holding se trouve aujourd’hui au milieu du scandale, soupçonnée d’avoir réalisé des audits d’un laxisme rare dans la profession, ce qui n’est pas peu dire.

Le FBI, apparemment, était lui aussi au courant depuis 2006 –et même peut-être depuis 2004– des petits tracas de procédures auxquels étaient confrontées les banques & Co : il a publié un rapport intitulé « Mortgage fraud report 2006 » (rapport sur la fraude aux emprunts hypothécaires), où il jugeait sévèrement « l’industrie du prêt hypothécaire », surtout, à l’époque, en Californie, en Floride, en Géorgie etc. (Etats forts concernés aujourd’hui par les subprime et les saisies immobilières). En 2006 déjà, le FBI expliquait que 30 à 70% des défauts de paiement sur plus de 3 millions de prêts analysés, étaient liés à des dysfonctionnements dans l’octroi des prêts. (Source)

Que des millions d’Américains ont été volontairement placés en position de perdre leurs maisons était apparemment un petit prix à payer pour leur part du butin. Les reprises de finances ne sont qu’une conséquence limitée de cette fraude et il est important de ne pas se faire tromper en pensant que ceci est le seul crime.

L’État a donné son soutien aux banques et demande aux organismes de prêts hypothécaires de poursuivre les saisies et cela «sans délai». Une société dénommée MERS (Mortgage Electronic Registration Systems) mise sur pied à la fin des années 90 par les deux grandes institutions publiques de prêts hypothécaires, Fannie Mae et Freddie Mac, est soupçonnée par certains d’être à l’origine de l’arnaque. Et la société s’est même autorisée à lancer des saisies sans demander l’avis de la justice, y compris lorsqu’il s’agissait d’une obligation légale. Dans certains cas, les abus ont été si flagrants que deux, voire trois employés de banques différentes ont réclamé les clés d’une même maison devant être saisie.

Parmi les pratiques frauduleuses qui ont été mises au jour: des employés de banques et de sous-traitants attestant faussement avoir pris personnellement connaissance de certains dossiers, la contrefaçon de signatures, la falsification de sceaux de notaire et la modification de documents, ainsi que des déclarations de propriété par des banques, sur des maisons sur lesquelles elles n’avaient aucun droit. (Source)

Les médias corporatifs ont reçu leur ordre de marche et de jeter le dossier des reprises de finance aux loups, mais de protéger la fraude originelle des banques. Le seul moyen par lequel la fraude des banquiers de sursouscription peut fonctionner, c’est de délibérément faire s’effondrer le marché immobilier et de verrouiller toutes les propriétés afin de brouiller les pistes. C’est le véritable scandale que les médias corporatifs tentent désespérément de vous empêcher de comprendre.

Il apparaît que plusieurs prêts et hypothèques ont été revendus et apposés en collatéraux à différents investisseurs, deux ou trois fois selon cet article, alors qu’ils n’auraient dû être vendus qu’une seule fois. Les banquiers ont ainsi empoché des milliards en profits pour ensuite se lancer dans une furie de reprises de finance pour brouiller leurs pistes en mettant fin à toutes demandes des investisseurs d’encaissement de profits sur ces hypothèques. Cette histoire de ventes des mêmes d’hypothèques à de nombreux acheteurs différents est confirmée par les professeurs en économie, William Black et L. Randall Wray, qui parlent du cas particulier de Bear Stearns, un des gros joueurs de cette débâcle.

L’administration Obama s’est opposé aux appels à un moratoire sur les saisies immobilières malgré des révélations que les banques ont traité illégalement des documents hypothécaires afin d’accélérer l’expulsion des familles et la saisie de leur maison.

Rien ne pourrait mieux démontrer quels intérêts de classe sert la Maison-Blanche. Les grandes banques ont systématiquement enfreint la loi, persécuté un nombre inconnu de familles, et la réaction de l’administration Obama est de protéger les criminels. (Source)

Le dollar US est mûr pour une dévaluation catastrophique, les banquiers privés le savent et ils cherchent maintenant à sortir du dollar et à mettre la main sur de véritables valeurs. Dylan Ratigan de MSNBC a rapporté que la fraude des reprises de finances immobilières pourrait se chiffrer autour de 45 trillions de dollars ($45 000 000 000 000), ce qui revient à l’équivalent de plus de $135 000 pour chaque Américain vivant, du plus petit nouveau-né au plus vieux retraité. $135 000 plus intérêts parce que le gouvernement américain a emprunté cet argent pour le déverser dans ce gouffre, contre la permission des Américains, les engageant dans une servitude sans fin dans le futur pour rembourser cet argent. Cela est la véritable histoire de ce désastre. Le gouvernement américain a laissé ce gâchis se réaliser, le tout débutant aussi tôt qu’en 1999 alors que la folie immobilière commençait à se développer, conduisant la valeur des maisons à des prix exorbitants et déclenchant la maison-mania qui a alimenté la bulle des titres d’hypothèques (mortgage-backed-securities). Mais les experts à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement savaient qu’il s’agissait d’une bulle financière, savaient qu’elle ne pouvait être soutenue; et comme ce fut le cas avec Bernie Madoff-le-voleur et British Petroleum, le gouvernement n’a rien fait pour arrêter le désastre. C’est ce que Wall Street a perpétré sur le dos de la population. Washington les a laissé faire, pour ensuite déverser des tonnes d’argent sur Wall Street contre la permission des Américains dans une tentative manquée d’essayer de réparer ce fouillis.

Les banquiers de Wall Street vont empocher cette année des revenus et primes records de l’ordre de $144 milliards – deux ans seulement après le début de la crise financière mondiale. Après avoir déclenché une tempête de protestations il y a 12 mois, causée par la distribution de rémunérations records de $138 milliards, les institutions financières américaines ont placé la barre des revenus encore plus haut.

Les prêteurs ont saisi plus de maisons cet été qu’en n’importe quel trimestre depuis le début de l’éclatement du marché immobilier en 2006. Mais plusieurs de ces reprises de finances seront contestées en cour, basé sur des allégations que les banques ont évincé ces propriétaires sans même lire les documents relatifs. Au total, 288 345 propriétés ont été saisies durant la période de juillet à septembre, selon les données publiées par RealtyTrac Inc., un record depuis que la firme a commencé à répertorier ces chiffres en 2005. Les banques ont saisi plus de 816 000 maisons (1 maison sur 139) depuis les 9 premiers mois de l’année et si la tendance se poursuit, elles sont en route vers le 1,2 million de saisies d’ici à la fin de l’année 2010. Le crime est contagieux et là où la loi se termine, la tyrannie commence.

Le directeur de la Fed, Ben Bernanke, a laissé savoir que des régulateurs bancaires de la banque centrale examinent présentement si les compagnies hypothécaires ont coupé les coins dans leurs propres procédures lorsqu’ils ont commencé à saisir les maisons des gens. Cela revient à voir Charlie Manson enquêter sur la mort de l’actrice Sharon Tate en concluant que ce fut un suicide tragique! Encore une fois, les saisies immobilières ne sont pas le scandale, c’est les « mortgage-backed securities » survendues qui le sont, ce qui a rendu les banquiers instantanément riches et qui a déclenché le tsunami de saisies immobilières dans le but de brouiller leurs pistes. Les saisies frauduleuses ne sont qu’un symptôme, la fraude est la maladie.

Est-ce seulement possible que les banquiers créatifs de la Floride ont découvert qu’ils pouvaient «vendre» les mêmes prêts hypothécaires à plusieurs reprises par commodément fournir une «copie» de la note électronique pour chaque vente subséquente? En offrant une « bonne » note électronique à chaque acheteur, le vendeur/fournisseur de service ont pu faire monter le stratagème de Ponzi jusqu’au ciel – en utilisant le revenu de chaque vente pour payer les intérêts à chaque nouveau groupe d’investisseurs. Comme il a été dit à propos de l’échec de la First National Bank de Keystone, la gestion cachait une chaîne de Ponzi dans la zone de gestion de prêts depuis des années, trompant les régulateurs et vérificateurs internes. (Source)

Gretchen Morgenson rapportait dans un article du New York Times cette pratique commune qui avait cours en Floride et dans d’autres juridictions de détruire le document hypothécaire physique original lorsqu’une note électronique était créée pour « éviter la confusion ». Plusieurs de ces copies ont été créées et revendues de nombreuses fois. Évidemment, les paiements sur l’hypothèque ne peuvent être appliqués qu’à une de ces copies, ce qui signifie que les autres apparaissent comme faisant défaut de paiement, ce qui déclenche une reprise de finance et l’effondrement des mortgage-backed securities basées sur les copies en extra de l’hypothèque. Donc, même si l’hypothèque d’une maison est remboursée, d’autres investisseurs peuvent penser qu’ils sont eux aussi propriétaires de l’hypothèque de ladite maison qui pour eux apparaît toujours impayée, ce qui effraie les investisseurs.

Les secrétaires à la Justice des 50 États ont déclenché une enquête coordonnée et plusieurs d’entre eux ont appelé à l’imposition d’un moratoire sur les saisies immobilières, qualifiant la falsification des documents de «fraude contre les tribunaux». (Voir aussi cet article)

Même si l’on devait accepter l’affirmation douteuse des banquiers et de leurs porte-paroles au gouvernement voulant qu’un moratoire détruirait le marché immobilier et précipiterait une autre panique financière — un argument qui les sert bien et qu’ils ne prennent pas la peine de justifier — cela ne ferait que confirmer le caractère rapace et socialement destructeur de l’actuel système économique. Le fait que Wall Street avoue pratiquement que le système de profit dépend de la propagation de l’itinérance et de la misère sociale souligne la nécessité de renverser le système. (Source)

Les escrocs de Wall Street et de Washington DC se sont entendus sur une histoire et notez la priorité affichée: ils ne sont pas inquiets au sujet des Américains, mais bien par la valeur des propriétés qu’ils tiennent pour culte; c’est la valeur des propriétés qui doit être protégée à tout prix! Vive l’argent! L’argent est Dieu! L’argent est le maître devant qui tout doit ramper et s’abaisser!

Premièrement il y a la paperasserie frauduleuse des saisies illicites contre les propriétaires. Maintenant, la grande histoire provient des investisseurs qui veulent récupérer leur argent et sortir des titres hypothécaires. Déjà des milliards sont demandés en retour de paiement par les investisseurs. La raison pour laquelle les investisseurs demandent le retour de leur argent est que les banquiers ont fait de la survente de ces titres hypothécaires, promettant jusqu’à 20 fois la même hypothèque immobilière à titre de garantie. Bien sûr, comme il a été précédemment dit, le seul moyen que ce système peut fonctionner pour les escrocs est que les maisons soient mises en banqueroute et saisies afin de faire en sorte que les investisseurs cessent de demander où est leur argent.

Les médias corporatifs ne veulent pas que le public comprenne la profondeur de la criminalité au sommet de l’industrie bancaire. Leur objectif est de présenter une facette limitée de cette fraude dans le but de donner l’apparence que seules les saisies immobilières étaient frauduleuses et seulement quelques-unes d’entre elles.

En résumé, voici ce qui s’est passé étape par étape à partir de 1999, après le Congrès ait abrogé le Glass-Steagall Act:

1. Verser de l’argent dans l’immobilier pour déclencher un mouvement à la hausse des prix.

2. Commencer à vendre des prêts hypothécaires à n’importe qui, même à des acheteurs non qualifiés, utilisant les taux alléchants et un crédit d’impôt de $8000 du gouvernement fédéral qui est aussi complice dans cette escroquerie.

3. Regrouper les prêts hypothécaires en «Mortgage-Backed Securities (MBS)» et «obligation adossée à des actifs (CDO)» et les vendre comme étant des investissements.

3a. Regrouper et revendre de nouveau jusqu’à 20 fois les mêmes hypothèques à d’autres investisseurs!

4. Puisqu’il est impossible de repayer les 2000% de MBS et CDO survendus qui ont été vendus, faire intentionnellement s’effondrer le marché du logement au même moment que vos co-conspirateurs dans l’administration fédérale envoient tous les emplois bien rémunérés vers d’autres pays, afin que vous puissiez saisir toutes ces maisons et mettre fin aux pleurnichements de ces satanés investisseurs qui demandent constamment quand ils pourront obtenir leurs profits.

5. Lorsque la fraude est découverte, comme ce fut le cas à partir de mi-2008, renommer ces titres adossés à des hypothèques frauduleuses comme des «actifs toxiques» et faire la demande auprès du Congrès de passer un plan de sauvetage (TARP) et utiliser l’argent des contribuables pour racheter tous les mauvais titres afin de demeurer hors de prison, ce que les acteurs les plus importants tels que Countrywide/BofA, Bear Sterns, Goldman Sachs voudraient bien.

Complicité du gouvernement américain et de la Fed

La plupart des banques américaines sont détenues par des sociétés de portefeuille bancaire (bank holding companies – BHCs). La Réserve fédérale surveille toutes les CSB, que la filiale de la banque soit un État membre, un non-membre de l’État, ou d’une banque nationale. Cette section fournit des informations pour aider à déterminer si et quand elles peuvent être classifiées comme étant des sociétés de portefeuille bancaire.

Propriété des sociétés de portefeuille bancaire par les Banque:

Présentement, environ 84% des banques commerciales aux États-Unis font parties d’une structure de sociétés de portefeuille bancaire. Cependant, relativement peu de ces sociétés de portefeuille bancaire sont formées par ces banques alors que la banque elle-même est dans sa phase d’organisation. En règle générale, la formation d’une société de portefeuille bancaire est faite à un moment donné plus tard dans les opérations de la banque.

Les tableaux suivants illustrent la prévalence de la propriété des banques aux États-Unis par des sociétés de portefeuille bancaire :

Plus de 75% des banques dont les actifs sont de moins de $100 millions appartiennent à des sociétés de portefeuille bancaires, alors que ce pourcentage augmente à 100% pour les grandes banques de plus de 10 milliards de dollars d’actifs. Environ 60% des banques à propriété minoritaire sont la propriété de sociétés de portefeuille bancaire.

Ainsi donc, la Réserve fédérale supervise toutes les sociétés de portefeuille bancaire, incluant les banques qui ont fait de la survente d’hypothèques en de multiples mortgage-backed securities. Cela signifie que la Fed est impliquée jusqu’au cou dans cette fraude, ce qui explique les 9 trillions de dollars (« empruntés » et à être éventuellement remboursés par les payeurs de taxes) qui ont été dépensés par la Fed pour racheter les papiers bancaires toxiques, sans dire au public où cet argent est allé.

Selon les données de RealtyTrac cité dans un article récent de AP, 24% des ventes immobilières à l’échelle nationale au deuxième trimestre furent des maisons saisies. Au Nevada, s’était 56% des ventes. En Arizona et en Californie, ce fut plus de 40%, et au Rhode Island, Massachusetts, la Floride et le Michigan, le nombre de ventes de maisons saisies s’élève à plus d’un tiers des ventes totales.

Avec certaines compagnies qui ont repoussé les dates de reprises de finance ou qui ont suspendu les saisies purement et simplement, en combinaison avec les acheteurs qui sont de plus en plus méfiants des propriétés saisies – et qui auront plus de difficulté à se trouver une assurance titre – les ventes de logements devraient diminuer de façon significative dans les prochains mois ou deux. Faites le calcul, c’est moche et pas seulement pour les professionnels de l’immobilier.

Pourtant, ceux pour qui cela devrait d’être moche, c’est pour les banques qui ont vendu ces prêts hypothécaires maintes et maintes fois à travers différents titres adossés à des hypothèques, créant ainsi une situation qui a forcé la saisie immobilière massive qui était le seul moyen de dissimuler les preuves de fraude qui pourraient envoyer ces banquiers en prison . Et puisque, comme il était souligné ci-dessus, ces principales banques sont détenues par des sociétés de portefeuille bancaire et que c’est la Réserve fédérale qui est responsable de la surveillance de celles-ci, il devient évident que cette fraude criminelle remonte tout droit à la tête du système.

Qu’est-ce que l’administration Obama compte faire à sujet? Rien. En fait, la Maison Blanche a décidé qu’elle n’imposerait pas de moratoire temporaire sur les saisies immobilières, malgré un mécontentement grandissant de la population face à cette fraude bancaire. Au lieu de protéger la population, non seulement le gouvernement US a-t-il incité les Américains à s’acheter des maisons en leur offrant des crédits d’impôts, mais après que le scandale ait éclaté, il a décidé de protéger les banques privées et Wall Street. La raison évoquée par un porte-parole de la Maison Blanche: cela pourrait avoir des « conséquences imprévues ».

CNBS a suggéré que le gouvernement US irait possiblement jusqu’à passer une loi qui légaliserait rétroactivement toute la fraude des banques, que les banques seraient protégées, ce qui revient à dire que la fraude sera sanctionnée par les politiciens. Les politiciens ne laisseront pas la stabilité des plus grandes banques de la nation être menacée par des droits contractuels.

Voici ce qui risque de se passer: le Congrès adopte une loi nommée à peu près comme ceci: « La modernisation de la loi sur la stabilité financière de 2010 » qui sera accordée rétroactivement aux prêts hypothécaires, leur octroyant les droits nécessaires dans les hypothèques sous-jacentes dont les gens sont inquiets. Tous les documents frauduleux, les notes de crédit perdues et les intérêts non attribués seront pardonnés par un acte législatif. Si le Congrès passe quelque chose de ce type, cela signifiera alors que l’anarchie est permise! Cela signifiera que tous les contrats légaux pourront être réécrits en tout temps pour bénéficier à ceux qui sont au pouvoir. Comment peut-on avoir confiance en quelconque contrat légal, si l’État est en mesure de modifier ce contrat dans l’avenir seulement qu’avec l’aide d’une nouvelle législation?

Comment une fraude s’échelonnant sur plus d’une décennie peut-elle être sanctionnée? Comment ce gouvernement peut-il continuellement trahir le peuple, mais protéger les banques?

Barack Obama s’oppose à toute action qui pourrait déranger les banques. Ali Veschi de CNN essaie de vendre l’idée selon laquelle lire attentivement les allégations de fraude massive, autant des saisies immobilières que des surventes de titres originaux adossés à des hypothèques (mortgage-backed securities), ralentirait la « reprise économique ». En d’autres termes, si les Américains ne pardonnent pas Wall Street en plus d’oublier ce viol collectif de la classe moyenne s’étant déroulé au cours des dix dernières années, Wall Street et le gouvernement fédéral les rendront encore plus pauvre. C’est une brutalité du plus bas niveau; pas mieux qu’un homme qui vole dans un magasin et met en garde le magasinier que s’il se plaint, il reviendra pour dévaliser le magasin de nouveau!

Shuan Donovan s’est prononcé lors d’une allocution pour la Maison Blanche et a déclaré que l’administration se concentre sur l’avenir pour s’assurer que les normes seront respectées, plutôt que de regarder en arrière pour s’assurer que propriétaires et les investisseurs n’ont pas été lésés pendant ces années fastes et sans vergogne pour les banquiers. «Nous n’avons pas trouvé de preuve à ce stade-ci de problèmes systémiques dans les documents juridiques sous-jacents, ou d’autres qui ont été examinés », a-t-il laissé savoir.

Autrement dit, la Maison Blanche a fait savoir qu’ils mettront fin à la fraude (comme ils ont promis qu’ils mettraient fin aux guerres), mais cela n’aura aucun effet sur les milliers de milliards de dollars en dettes ajoutées sur le dos des gens pour racheter les frauduleux titres adossés à des hypothèques survendues.

C’est comme si un policier se tenant dans votre maison venant d’être pillée vous disait qu’il ne demandera pas aux voleurs de remettre les meubles en place, mais qu’il leur demandera gentiment de ne pas le refaire à nouveau! C’est à se demander pour qui le flic travaille vraiment.

Dans ce cas, puisque le gouvernement des États-Unis ont aidé à appâter des emprunteurs de subprimes dans l’escroquerie à l’aide de ce crédit d’impôt de $8000, le gouvernement a travaillé – et travaille toujours – fermement aux côtés des banquiers criminels.

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Le dollar US mûr pour une dévaluation catastrophique

L’état de  « réserve mondiale »  de la monnaie américaine a créé une demande sans précédent pour le dollar, mais ce faisant, il a aussi créé une surabondance de titres obligataires du Trésor détenus par les banques centrales étrangères et une dette nationale impossible à rembourser aux États-Unis. La combinaison de découpler le dollar de l’étalon-or en tandem avec obtention de l’avantage d’être devenu la réserve mondiale a permis au gouvernement américain ainsi qu’aux banquiers centraux de créer la monnaie fiat la plus précaires et illusoire de l’histoire.

Pourquoi toutes ces histoires sur l’étalon-or? Cela, nous explique Michael Rivero de WRH,  remonte aux Pères fondateurs d’origine et la signification du mot «dollar». Un « dollar » est en fait une mesure du poids de l’argent, soit 371,25 grains, pour être exact. Les dollars américains en argent sont en fait plus lourds, car d’autres métaux ont été ajoutés pour atteindre plus de durabilité. Mais ce 371,25 grains d’argent ÉTAIT le dollar, correspondant au poids d’unités monétaires acceptées remontant une chaîne ininterrompue jusqu’au Dollar espagnol blanchi, le Daller néerlandais, ainsi que le Thaler allemand, qui étaient le produit d’une mine d’argent ayant vendu ses produits sous forme de pièces d’un poids exact. La loi sur la monnaie de 1792 a défini le dollar US pour correspondre exactement au poids d’un dollar en argent utilisé dans le monde et a ensuite défini le dollar en or équivalent à cette quantité d’or qui serait égale à la valeur de l’argent dans un dollar en argent, soit 24,75 grains, ou 1/15 du poids d’argent dans un dollar en argent.

Un dollar US en argent                                                          Un dollar US en or (même échelle)

Alors, quel est le problème avec cela? Il n’y a pas vraiment de problème. Lorsque vous, en tant que citoyen, possédez un dollar en argent ou un dollar en or dans votre main, vous avez cette valeur réelle en métal. Le gouvernement ne peut rien faire pour changer la valeur de l’argent sous votre contrôle.

Prenez le Denarius romain en argent de la photo ci-dessus par exemple. L’Empire romain est depuis longtemps révolu, mais l’argent que Rome a émit possède encore de la valeur parce que les pièces elles-mêmes avaient une valeur intrinsèque. Longtemps après l’effondrement de l’empire, des pièces d’argent romaines étaient encore utilisées comme monnaie, parce que l’argent dans la pièce elle-même ne dépend pas de l’émission du gouvernement pour avoir une valeur.

Bien entendu, transporter trop de pièces peut être gênant, alors plusieurs nations, y compris les nôtres, ont émit des notes de papier pour plus de commodité. Mais ce papier-monnaie imprimé par la nation n’était que pour la commodité. Les certificats d’or et d’argent n’étaient que des « bons de revendication » pour l’équivalent en poids d’or ou d’argent détenues dans le Trésor, et qui devait être remis à la demande lorsque le certificat était présenté. Mais en fin de compte, le dollar légitime des États-Unis valait 371,25 grains d’argent, ou 24,75 grains d’or.

Le problème avec ce système du point de vue du gouvernement ou des banques est qu’il limite la quantité d’argent avec lequel ils peuvent travailler. Lorsque la banque vient qu’à manquer d’argent ou d’or (ou de certificats équivalents), elle ne peut plus prêter d’argent sur lequel elle peut encaisser des intérêts. Lorsque le gouvernement est à court d’or ou d’argent (ou de certificats équivalents), il ne peut plus dépenser d’argent (tout comme le reste d’entre nous).

L’effet immédiat de mettre fin à l’étalon-or est que le dollar-papier ne dépend plus juridiquement des 371,25 grains d’argent ou 24,75 grains d’or; alors davantage d’argent papier (maintenant appelé «Federal Reserve Notes ») peut être imprimé, leur valeur réelle n’est plus sous le contrôle des citoyens, mais sous le contrôle de la banque centrale émettrice, basé sur le nombre total de dollars imprimés (ou créé en tant que lignes de crédit) divisé par la valeur estimée des actifs de la nation. Plus il y a de dollars qui sont créés à partir de rien, moins vaut chacun d’entre eux.

Un billet du gouvernement.

L’escroquerie du système est simple. La Federal Reserve Bank (ou toute autre banque centrale occidentale) engage le Trésor américain pour imprimer de l’argent. La Réserve fédérale ne paie le trésor public que le coût d’impression, ils ne paient pas 1 $ pour chaque 1 $ imprimé. Mais la Réserve fédérale fait demi-tour et prête cet argent (ou ligne de crédit) aux banques au niveau de leur valeur nominale. Ces banques qui ont épuisé leurs dépôts prêtent alors cet argent fiat aux gens comme vous, et vous devez rembourser la valeur en dollars complet (plus intérêts) avec le produit de votre travail, même si la Réserve fédérale a imprimé cet argent pour quelques cents seulement, ou simplement créé de toute pièce dans un ordinateur.

Comme la Réserve fédérale (ou toute autre banque centrale occidentale) imprime toujours plus d’argent, cela gonfle la masse monétaire, ce trop d’argent commence à courir après trop peu de biens et services, ce qui signifie que les prix montent. Mais contrairement à la charade mis sur pied par la Réserve fédérale, l’inflation ne se contente pas d’aller et venir à cause de la sorcellerie des arcanes. La Réserve fédérale peut mettre fin à l’inflation chaque fois qu’elle le désire, simplement en fermant les presses à imprimer. Il s’ensuit donc que l’inflation et les récessions sont entièrement sous le contrôle de la Réserve fédérale (ou toute autre banque centrale occidentale). Cela signifie que le cycle de l’inflation et de la récession est intentionnel; un gigantesque battement de coeur qui pompe les certificats de papier hors de la classe ouvrière, tout en pompant la vraie richesse à l’intérieur pour les propriétaires des banques.

Ceci est une manière de comprendre l’inflation. Il y en aura une autre, assez surprenante, la semaine prochaine, alors que je vous présenterai une entrevue exclusive avec John Turmel sur l’émission L’Autre Monde.

Le dollar en danger d’effondrement

Le débat à savoir si les États-Unis et le reste du monde vont connaitre une période intense d’inflation ou de déflation fait rage depuis près de trois ans. Mais je crois que quand tout sera dit et fait, nous constaterons que les deux sont, dans un sens, corrects. Les gens qui manquent toujours la marque sur ce qui se passe vraiment dans l’économie sont ceux qui insistent aveuglément que c’est soit un ou l’autre. Le fait est que nous assistons à des symptômes de déflation et d’inflation en même temps. La déflation des emplois, des stocks, de l’immobilier, et les salaires. L’inflation dans l’énergie, la nourriture et des matières premières. Au fond, nous assistons au pire des deux mondes qui entrent en collision pour créer une mutation financière, une aberration du processus naturel de l’offre et la demande. Notre économie est devenue un monstre Frankenstein embarqué dans la destruction de ses bienfaiteurs; les citoyens américains. Toute personne qui prétend le contraire est soit un menteur, ou un fou. (Source)

Malheureusement, la force du dollar américain est en déclin et bord de l’effondrement pur et simple. Il en fut question au cours des deux dernières années au moins. Les signes se sont emmêlés dans le brouillard qu’engendre les médias de masse, mais maintenant, l’image devient claire. Est-ce que le crash du dollar est pour demain? C’est difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que tous les éléments nécessaires à une dévaluation catastrophique du dollar sont maintenant en place. C’est-à-dire qu’il n’y a plus rien pour empêcher une baisse constante et brutale du billet vert au cours des six prochains mois ou plus. Voici les nombreux signaux qui indiquent qu’un tel événement est proche:

– Les États-Unis vont se lancer dans une nouvelle vague d’assouplissement quantitatif sans précédent qui aura pour effet de complètement diluer la valeur du dollar américain.

La guerre des devises est déclarée. Les États-Unis accusent la Chine et d’autres pays de manipuler leur devise, mais la réalité est que les plus grands manipulateurs sont probablement les États-Unis eux-mêmes qui ont perdu le contrôle de leur monnaie de papier. Aucun pays n’en veut et ces derniers commencent d’ailleurs à faire leurs échanges commerciaux bilatéraux en devises nationales au lieu d’utiliser le dollar américain.

– Le Dollar Index est en chute libre depuis plusieurs semaines, sinon mois, avec le dollar qui perd constamment de la valeur face aux devises étrangères. (Source 1,2,3)

– La Chine, le Japon, la Russie et Taïwan diminuent leur quantité de réserve de dollar américain, cessent d’acheter et donc de financer la dette américaine. La Chine s’est même positionnée pour faire en sorte qu’on abandonne le dollar américain comme réserve mondiale pour espérer faire en sorte que leur devise devienne la nouvelle réserve mondiale. (Source 1,2,3)

– Les États-Unis sont également en route vers un nouveau plan de sauvetage de l’ordre de trillions de dollars pour « sauver » une fois de plus les banquiers privés et surtout, une grande quantité d’états qui sont sur le bord du gouffre financier et de la banqueroute, états américains qui ont accumulé en deux ans seulement plus de 2,4 trillions de dollars en dettes municipales.

La dette publique des États-Unis se chiffre officiellement à $13,665,926,643,255 et en 2012, ils devront payer plus de $600 milliards en intérêts seulement sur cette dette! (Plus de détails ici)

Ce ne sont que quelques exemples, mais combien significatifs. Il y a certainement une confusion persistante entre les analystes sur ce que constitue l’inflation. Il n’en demeure pas moins que tout événement qui entraîne la dévaluation du dollar et une hausse des prix constitue de l’inflation. Cela ne signifie pas nécessairement que ce soit simplement une «surimpression» de l’argent de papier, bien qu’il soit évident qu’une surimpression de monnaie ait lieu derrière certaines portes closes. Le dollar peut être compromis de bien des manières, non pas seulement grâce à l’emballement de la création de monnaie fiat. Toute perte du statut de réserve mondiale se traduira par une dévaluation importante. Tout « dumping » de masse de Bons du trésor US par d’autres pays se traduira par une dévaluation importante. L’accumulation sans fin de dettes nationales sans l’appui de capitaux étrangers se traduira par une dévaluation importante. Tous ces problèmes sont actifs dans notre économie en ce moment. Le résultat final sera l’inflation et la déflation simultanée, et ils ne s’annulent pas!

La gravité de la crise monétaire à venir est une question cruciale. Selon les données, ce n’est plus une question de «si» mais de «quand» elle va se révéler complètement. Il ne s’agit pas d’hypothèses ici, mais bien d’éventualités. Le plus tôt que le public acceptera cela, plus vite nous pourrons affronter les problèmes de face.

François Marginean

(NOTE: Pour des pistes de solutions sérieuses, voir: John Turmel est l’invité de l’Autre Monde – Alternative à l’usure bancaire destructrice)

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Obama: le bilan après un an

« Yes we can » – Barack Obama, slogan de sa campagne électorale, automne 2008

« Au cours de périodes où règne le mensonge et la manipulation, dire la vérité devient un acte révolutionnaire » – George Orwell

« Vous pouvez avoir du pouvoir sur autrui tout aussi longtemps que vous ne leur enlevez pas tout ce qu’il possède. Mais lorsque vous avez tout volé à un homme, il n’est désormais plus sous votre pouvoir – il est libre de nouveau » – Aleksandr Solzhenitsyn

Voilà déjà une année d’écoulée depuis l’élection de Barack Obama. Comme je le prédisais à l’automne dernier, ce nouveau gouvernement élu sur un vent de changement, se révèlera n’être qu’une vaste illusion, une campagne de promesses vides et de faux espoirs. L’administration Obama n’est rien de plus que la continuité de celle de Bush. L’illusion du paradigme de la gauche et la droite, des Républicains et des Démocrates s’effondre. Il n’y a qu’UN parti politique aux États-Unis: Le parti de la guerre et de Wall Street, le tout orchestré par les banquiers privés de la banque centrale, la Federal Reserve Bank (Fed). Que les Américains votent pour un parti ou l’autre, l’agenda est le même. Il y a longtemps que les États-Unis sont tombés sous un coup d’État silencieux, probablement depuis la mort de JFK.

Voici de nombreux exemples de ce bilan négatif de l’administration Obama:

– L’administration Obama tente d’étouffer le dossier des courriels manquants de la Maison Blanche

Obama avait promis à l’Amérique plus de transparence. Cela ne s’est jamais vraiment concrétisé. Nombreux sont les exemples. L’administration Obama a décidé de suivre les pas de l’ancien président George W. Bush en tentant d’étouffer une poursuite judiciaire visant récupérer des millions de courriels manquants liés à la Maison Blanche pouvant contenir des informations importantes quant à la gestion de l’administration Bush, effaçant ainsi potentiellement des évidences de crimes.

– L’argument identique du « secret d’État » utilisé par Bush est mis de l’avant par l’administration Obama pour empêcher la divulgation d’informations troublantes et incriminant.

Le département de la Justice imite l’administration Bush en invoquant le privilège du « secret d’État » face à des poursuites judiciaires dans le dossier du programme de capture extraordinaire de la CIA (rendition program), mis en place par Bush, Cheney et Rumsfeld. La raison évoquée pour éviter que les poursuites judiciaires se poursuivent contre ce programme d’enlèvement de suspects à travers le monde, transportés secrètement vers des prisons non identifiées publiquement pour se faire torturer, est que ces poursuites pourraient révéler des informations secrètes relatives à la sécurité nationale.

– Barack Obama avait promis que les États-Unis ne torturerait pas sous sa garde.

Mais tout comme Bush, Obama se bat pour empêcher des milliers de photos documentant la torture made by America, alors que Guantanamo n’a toujours pas fermé ses portes et que la torture se poursuit inlassablement sous son administration, tel que rapporté par une enquête espagnole. Cette dernière explique différentes techniques pratiquées comme l’écrasement de testicules, la détention dans des cellules souterraines dans un les ténèbres totales avec privation de sommeil et de nourriture pour une durée de trois semaines, inoculation à l’aide d’injections de maladies canines, torture à l’eau (waterboarding), etc. Tout cela sous l’autorité de personnel militaire américain, parfois conduit en présence de professionnels médicaux.

Le président Obama refuse de rendre public les photos de torture parce qu’il « croit que leur publication pourrait mettre en danger les troupes ».

En réalité, non seulement Obama ne poursuivra pas les responsables de la torture en justice, mais en fait, il planifie donner de l’expansion à cette torture et continuer sa pratique. Des centres de détention secrets pour des suspects terroristes seront ouverts en Mauritanie, en Éthiopie, dans quelques pays de l’Afrique du nord, du Moyen-Orient et en Asie.

Obama a passé outre le Congrès américain pour permettre la détention de suspects terroristes pour une durée de temps illimitée, sans qu’aucune accusation formelle ne soit déposée. Dans d’autres pays du monde, on appelle cela des pouvoirs dictatoriaux.  Cela permet au président de détenir unilatéralement des « ennemis combattants » sans habeas corpus, un terme légal qui signifie que les plaignants sont forcés de vous accuser formellement d’un crime pour justifier la détention d’un suspect. Le terme « ennemi combattant » qui faisait en sorte que les Accords de Genève sur les prisonniers de guerre ne s’appliquaient plus, a été abandonné par Obama dans le cas des détenus de Guantanamo, mais il a gardé le terme pour les autres prisons à l’étranger, s’assurant ainsi encore une fois de conserver des pouvoirs exécutifs impérialistes.

– Obama est du même avis que Bush: les prisonniers de Bagram, Afghanistan n’ont pas de droits constitutionnels. Pourtant, les droits ne sont pas donnés par la Constitution, ils sont reconnus. Lorsque les droits peuvent être retirés, ce ne sont pas des droits, mais bien seulement des indulgences octroyées par un maître inspirant la crainte à des esclaves qui se comportent particulièrement bien.
Obama Sides With Bush: No Rights for Bagram Prisoners

– Obama est allé jusqu’à menacer l’Angleterre de cesser leur coopération d’échange du renseignement pour éviter que des évidences de torture soient révélées.

Trois provisions controversées du Patriot Act instauré Bush reçoivent l’appui d’Obama.

Le département de la Justice a indiqué que l’administration Obama donne son soutien pour le renouvellement de trois sections controversées du USA Patriot Act qui expire en décembre. La première est la Section 206 qui permet au FBI de faire de l’écoute électronique des lignes téléphoniques ou des ordinateurs des Américains. La suivante est la Section 215 qui permet aux enquêteurs d’obtenir les archives médicales, d’affaires, de librairie, bancaires et autres de quiconque, avec l’approbation de la Foreign Intelligence Surveillance Court. La dernière, surnommée le « loup solitaire », permet d’accumuler des renseignements à propos de personnes qui ne sont pas suspectées d’être part d’un gouvernement étranger ou d’une organisation terroriste.

– Toutes les pièces de législation adoptées sous l’administration Bush qui étaient profondément liberticides et allant à l’encontre de la transparence, de la Constitution et de la démocratie, sont maintenant embrassées par le régime de continuité d’Obama, qui a brisé une fois de plus une importante promesse électorale. Il en est de même pour le Commissions militaires (Military Commissions Act), qui permet de juger des détenus dans des tribunaux militaires établis à Guantanamo Bay, Cuba.

La NSA a filtré toutes les communications des Américains et a ciblé des journalistes depuis l’instauration de ces mesures draconiennes par Bush, dans le cadre de sa guerre bidon au terrorisme. Tout le trafic de ces communications transigeant par de grandes firmes privées de communication comme AT&T étaient directement reliées à la NSA, agence d’espionnage américaine. Depuis que les Démocrates sont au pouvoir, rien n’a changé. Obama ne veut pas tenir Bush et ses acolytes responsables de leurs crimes et violations de la Constitution parce qu’il veut conserver ces pouvoirs. Idem pour l’enlèvement d’individus étrangers, leur transport vers des nations étrangères pour ensuite être torturés.

Ainsi, l’administration Obama bloque les poursuites judiciaires contre les écoutes électroniques illégales, donne de l’expansion à la défense légale de Bush en ce domaine et invoque constamment le « secret d’État » pour défendre le programme envahisseur et criminel de surveillance de Bush.

– Le parti de guerre est toujours l’oeuvre. L’industrie de la mort poursuit ses bonnes affaires sous Obama

Les États-Unis planifient déployer 25 000 troupes militaires en Géorgie d’ici 2015, à la frontière de la Russie. Les Américains ont l’intention de construire deux bases militaires sur le territoire de la Géorgie et une base navale. Ce déploiement fait suite à la provocation de la Russie en août 2008 par les États-Unis et Israël, via l’Ossétie du sud. Une guerre contre l’Iran signifierait une confrontation contre la Russie qui a déclaré qu’elle considèrerait une attaque contre l’Iran comme une attaque personnelle.

Quoi de mieux que d’avoir le prix Nobel de la Paix pour plaider en faveur du recrutement de mineurs pour l’armée? Obama veut son armée, il entend lever une armée de jeunes qui ne serviraient pas la Constitution, mais le président directement. Le plan d’Obama se nomme le « Generations Invigorating Volunteerism and Education Act», ou plus simplement, le « GIVE Act ». Ce projet de loi a été voté, à 321 contre 105, le 18 mars 2009. Ce projet de loi H.R. 1388 est donc présentement « à l’étude » au Sénat américain.

Obama a d’ailleurs annoncé, de pair avec Rahm Emanuel, qu’il comptait avoir un corps de volontaires de type milice paramilitaire aux États-Unis aussi bien financé et équipé que l’armée US elle-même.
Heil Obama! Des enfants-soldats sur tout le territoire américain…

La guerre est toujours une option sur la table, comme on a pu le voir toute l’année dans le cas de l’Iran., quitte à nommer un anti-iranien pour gérer cette situation.

L’administration Obama continue la doctrine américaine de dominance militaire globale.

Obama n’a pas diminué le budget militaire, au contraire. Il n’y aura pas de renversement de l’agenda militaire ni de la politique étrangère des États-Unis. Surtout pas avec Hillary Clinton, Robert Gates et Rahm Emanuel et son frère. Les États-Unis viennent de briser son record de la guerre du Vietnam en étant en Afghanistan depuis plus de 8 ans. Cela n’est pas près de se terminer, au contraire de ce Obama avait promis durant sa campagne électorale.

– Obama, son administration et différentes agences gouvernementales comme la NSA reçoivent d’ailleurs leurs instructions et conseils par la même élite dirigeante, dont fait partie Henry Kissinger, la Ford Fondation, et la quatrième branche du gouvernement, Goldman Sachs et les banquiers et financiers de Wall Sreet qui pullulent au sein du gouvernement Obama, comme Geithner.

– Obama refuse toujours de toucher à la Fed. Tant qu’il ne forcera pas une reforme entière de la Fed pour récupérer le pouvoir de la création de la monnaie, au lieu de le laisser entre les mains de banquiers la créant de nulle part et la prêtant à crédit au gouvernement (lire le peuple) avec intérêts, l’économie entière sera sous l’étroit contrôle des banquiers privés qui ont ruiné les États-Unis depuis 1913, date de la création de la Fed.

– Obama avait promis que les lobbyistes ne se retrouveraient pas dans son organisation. Une autre fausse promesse lamentablement vendue au public américain. Une douzaine de lobbyistes ont trouvé un poste au sommet de l’administration Obama. On y trouve des gens nommés au département de la Défense ayant travaillé pour Raytheon, un manufacturier d’armement, un ancien VP de Monsanto à la FDA, des anciens généraux et du Pentagone partout dans le gouvernement, et ainsi de suite.

– Obama agit de manière similaire à Bush dans le domaine des pétrolières, des énergies et est même allé jusqu’à approuver la décapitation des montagnes pour y retirer du charbon, une politique qui fut sévèrement condamnée lorsque Bush s’y adonnait. L’étroite collaboration entre les exécutifs du pétrole et Washington se poursuit de plus belle.

Il y a fort à parier qu’avec un tel bilan, les Américains ne seront pas dupes très longtemps et qu’Obama sera un président d’un terme seulement. En attendant le prochain poulain de l’establishment, du parti de la guerre et de Wall Street, nous pouvons aussi parier que l’Amérique aura le temps de s’appauvrir énormément, au point où la classe moyenne aura pratiquement disparue et où le pays sera complètement ruiné et en banqueroute, affligé d’hyperinflation et de la plus grande dépression depuis les années 30. On annoncera alors l’arrivée d’un autre président… sauveur de tous, charismatique au sourire charmeur.

« Yes we can »

« Change we can believe in »

François Marginean

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C’est la fin de la récession (!?!) ;-)

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Ceux qui ont dénié jusqu’en septembre 2008 que nous étions en récession et qui disaient ne pas l’avoir vu venir, nous assurent maintenant que la récession touche à sa fin. Alors ne paniquez pas, vous pouvez maintenant respirer, recommencer à aller magasiner et dépenser de l’argent que vous n’avez pas. Endettez-vous, nom de Dieu. Soyez patriotes. Dans un système de Ponzi basé sur la création de l’argent en tant que dette, nous avons toujours besoin de plus de dettes pour que ce système puisse continuer de fonctionner. Comme toute bonne arnaque financière pyramidale. Mais cette fois, nous en avons fait notre nouveau Dieu. L’argent. Celui qui ne vaut plus rien et qui est basé sur rien de valeur ou de tangible, qui plus est. On y reviendra plus loin.

Ainsi donc, au Canada, les canaris de la Banque du Canada se sont mis à chanter à qui veut l’entendre que l’économie canadienne est voie de sortir de la récession dès cet automne. J’aimerais bien y croire. Mais le problème est qu’une économie ne se relève pas tant qu’il n’y a pas création d’emplois, donc plus de travailleurs qui gagnent de l’argent qu’ils peuvent ensuite dépenser, payer des impôts et faire rouler l’économie réelle locale. Nous vivons la pire récession depuis la Deuxième guerre mondiale, coutant aux Canadiens plus de 369 000 emplois et anéantissant presque $40 milliards en valeur immobilière et boursières (1.3 trillion pour les Américains), sans compter le profond déficit budgétaire de $172 milliards sur les 5 prochaines années que le gouvernement Harper vient de nous creuser pour «sauver» l’économie en transférant notre argent à des banques privées (pour qu’elles puissent aller acheter d’autres banques en difficultés aux États-Unis et vous prêter votre argent avec intérêts!) et des compagnies sur l’assistance sociale comme General Motors. Il s’agit de la plus sérieuse crise de la dette publique dans l’histoire du Canada. Dire qu’on se permet quand même des investissements de cinq milliards de dollars dans le secteur de la défense, tel que dévoilé par le ministre Peter Mackay le 8 juillet dernier, comme si c’était une priorité financière pour le peuple canadien.

Aux États-Unis, Ben Bernanke, le patron de la banque centrale privée nommée la Federal Reserve, parle de «pousses vertes» et de possiblement de chants de sirènes. Des pousses vertes, c’est joli, mais encore là, il faudrait bien s’assurer que vue de proche, elles ne soient pas d’une autre couleur. En juin, 465 000 emplois furent perdus et le nombre d’heures travaillées chute pareillement à la période de chute libre de l’économie d’octobre à avril dernier. Les taux de chômage dépassent les 10% en moyenne à l’échelle du pays et jusqu’à 15% dans certains états comme celui du Michigan. Les magasins ferment partout, faute de consommateurs. Des plans pour bulldozer des villes ou des parties d’elles sont élaborés dans le but d’arrêter la perte de valeur des hypothèques des autres maisons, protégeant ainsi encore une fois les institutions financières qui sont prises avec ces centaines de milliers de reprises de finance.

La grande contraction du crédit va commencer et le système ne va pas s’effondrer, il va s’évaporer. Le prospect de voir toutes les banques fermer pour une certaine période de temps se pointe à l’horizon, possiblement à l’automne, évoquant la mesure prise par Franklin Roosevelt qui déclara un «bank holiday» durant la Grande dépression de 1929, un jour férié pour les banques pour éviter l’effondrement du système financier tout entier. L’accès au crédit s’évapore. Les emplois et les revenus s’évaporent, qui en retour causent la perte de valeur des propriétés. Ensuite, la valeur réelle s’évapore au moment même où les plans de sauvetage pour les larges corporations ou individus lancent de l’argent dans un trou noir et l’allume en feu. Ceci résulte en l’évaporation des revenus du gouvernement en parallèle avec l’augmentation de ses dépenses, qui mène à une explosion exponentielle des déficits budgétaires. Cela fait paraitre les poussent vertes pour des racines rouges.

Ce serait une bien terrible erreur que de confondre la solvabilité temporaire du secteur financier – achevée à grands coups d’assouplissement quantitatif et par l’appropriation massive d’argent public –  et la santé à long terme de nos économies. La seule chose qui s’est réellement passée est un massif transfert des obligations des banques privées vers le public avec des dettes montantes pour les générations futures. Un baume temporaire qui ne fait que repousser l’inévitable écroulement du système financier et du système fractionnaire bancaire basé sur la dette. Un tiers des emplois du secteur manufacturier ont disparus en une décennie et cela ne manquera pas d’alimenter ces pousses vertes qui se nourrissent d’encre rouge. Même les gros joueurs tels que Warren Buffett ne voit pas de nouvelles pousses à l’horizon, que des herbes jaunes. C’est que dans le désert, n’importe quoi a l’air de pousses vertes, nous disent ces économistes et experts; et le prix du baril de pétrole qui tend à la hausse risque de les anéantir. Est-ce pour cela que les géants de la finance tels que JP Morgan Chase ont commencé à emmagasiner des réserves de pétrole? Et avec l’argent de qui?

La Californie qui a un plus gros PIB à elle seule que la Russie, le Brésil, le Canada ou l’Inde, est en train de faire banqueroute et de s’effondrer. Si cet effondrement ne peut être évité en Californie, avec sa plus grande population et base manufacturière des États-Unis, le reste du pays va inéluctablement suivre. L’activité économique dans le secteur manufacturier est en déclin depuis 16 mois consécutif.

Serait-ce qu’on manipule les marchés boursiers pour faire croire aux petits investisseurs que l’économie va mieux dans le but de les faire réinvestir leurs dernières billes dans le système avant que le tout ne s’écroule de nouveau, pour ainsi minimiser leurs pertes encourus depuis le début de la crise en revendant rapidement leurs titres momentanément artificiellement surévalués? C’est qu’il ne faut pas oublier que la plus grande des bulles financières de l’histoire n’a pas encore véritablement éclatée, celle du marché des produits dérivés qui totalise environ 700 000 milliards de dollars selon la Banque des règlements internationaux (BRI), de quoi faire réfléchir quand on sait que la valeur totale de tous les marchés boursiers du monde ne dépassent pas les 50 000$ milliards, selon la World Federation of Exchanges.

Le rapport du LEAP/E20202 prévoit que l’Angleterre et les États-Unis pourrait faire défaut de paiement sur leurs dettes publiques dès la fin de l’été. Le groupe anticipe une massive vague de chômage qui va continuer de frapper l’Amérique, l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique; une série de banqueroutes de compagnies, banques, provinces et états, municipalités et dans le secteur immobilier, et une vague terminale de la crise du dollar US, des US Treasury Bonds et le retour de l’inflation. Même les normalement très polis et respectueux Chinois ont rit en plein visage du secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, alors qu’il essayait de les rassurer à propos de la sécurité de leurs investissements et financement de la dette des États-Unis. Plusieurs pays commencent à songer à diversifier leur investissement loin de l’économie et du dollar américain, comme le Brésil, la Chine, la Russie, le Japon, quitte à créer une nouvelle monnaie internationale comme celle annoncée et présentée par le président russe Dmitry Medvedev lors du dernier sommet du G8.

Comment les blâmer? La Fed s’est enfoncée dans un trou financier gigantesque d’environ 13.9 trillions de dollars sur le dos des payeurs de taxes américains pour financer ses plans de sauvetage de l’économie en moins d’un an (Rapport financier de la FDIC en PDF). Cela a eu pour effet de doubler la dette extérieure des États-Unis en moins d’un an! Sous l’administration Obama, cette dette nationale risque fortement de doubler encore, selon leurs propres projections.

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Imaginez maintenant que les taux d’intérêts doublent eux aussi – pas difficile puisqu’ils sont si bas – et voyez ce qu’il adviendra de la capacité de rembourser des États-Unis et de leur conséquente solvabilité. Ce n’est que la pointe de l’iceberg, puisque le montant total des dettes américaines, incluant celles des entreprises, des particuliers, des états et municipalités, des cartes de crédit et hypothèques et autres, pourrait se chiffrer dans les centaines de trillions de dollars.

Le dernier facteur à prendre en compte est l’érosion phénoménale du pourvoir d’achat du dollar américain. À force de créer de l’argent en terme de crédit, on fini par doubler plusieurs fois la masse monétaire et conséquemment nait l’inflation qui est due à la dépréciation équivalente de chaque dollar de plus en circulation. Ainsi, cette charte ci-bas vous montre ce qu’on voudrait que vous ne voyiez pas: le pouvoir d’achat du dollar sur les 76 dernières années a décliné de 94%. Situation identique pour le dollar canadien. Et au rythme avec lequel nos gouvernements dépensent, en combinaison avec nos politiques financières et monétaires actuelles, nous risquons de perdre un autre 94%, mais en 76 mois cette fois-ci. (Source)

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Alors, la prochaine fois que vous entendrez que l’économie est en train de sortir de la récession, vous pourrez peut-être vous permettre de vous esclaffer et demander l’économie de quelle minorité s’améliore; parce que pour la grande majorité de la population, si on se sort de la récession, c’est surement parce que nous sommes en train d’entrer en dépression!

😉

François Marginean

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UNE SOCIÉTÉ AU PAS MOONWALK

Le pas moonwalk de Michael Jackson

Dans ce mouvement de danse, le danseur se déplace à reculons tout en créant l’illusion par ses mouvements corporels qu’il est en train de marcher vers l’avant. Ce paradoxe visuel (individu marchant vers l’avant, mais se déplaçant en arrière) donne l’impression qu’il flotte. Wiki.

Moonwalker

Les sociétés occidentales manquent d’argent…mais davantage  de lucidité et  d’imagination. Elle ne se questionne plus sur son fonctionnement, sur ses ratés, sur ses manières de faire.

Depuis combien de décennies ne sommes-nous pas dans une ère de faire du surplace avec l’illusion d’avancer? Et ce, dans toutes les sphères gouvernementales.  Si l’industrie invente, la machine étatique est devenue statique. Dangereusement statique.

En fait, elle ne crée que l’illusion de mouvement.

Mesures et changements

La presse est de plus en plus inquiète de cette bicyclette stationnaire qu’est devenu l’appareil gouvernemental envasé dans des procédures arides et grippées.

Dans un billet intitulé Les maux des mots, Mario Roy de la Presse souligne que  faire des choses est de plus en plus difficile, de sorte qu’il ne reste alors qu’à les dire. C’est la première tendance: le mot remplace de plus en plus le geste.

L’exemple que donne M. Roy est la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale», adoptée par l’Assemblée nationale en 2002.

C’est un exemple parfait du surplace dans lequel nous sommes rivés. Nous faisons des observations sur les faits, nous rédigeons des avis, des rapports, des recommandations. Or,  rien ne change.

Les seules actions – comme un mode bien installé – sont d’injecter de l’argent, très souvent dans d’autres comités ou autres rapports pour essayer de cerner les problèmes.

Ce qui nourrit justement ceux qui nous contrôlent et VEULENT que nous fassions : faire rouler de l’argent pour… l’argent.

Et encore faut-il s’interroger sur ceux qui ramassent les «dépenses» de cet immobilisme qui rapporte. Ainsi que leurs buts…

L’argent et les nids de poules

Le «concept» du «plus de la même chose» est celui-là par lequel on s’acharne à vouloir prolonger une manière de faire même si celle-ci s’avère totalement inefficace. Le diagnostic que l’on pose dans le système médical et la « médecine» que l’on propose se résume ainsi : s’il existe un problème, c’est qu’il manque d’argent.

C’est exactement cette «philosophie» qui  dans plusieurs domaines nous cloisonne dans des solutions toujours fugaces et précaires.

Aux rythmes où changent  les gouvernements et les hauts fonctionnaires, avec cette manie de cultiver le croc-en-jambe – dans une démocratie désuète et convulsive –  nous en sommes venus à vivre dans une société  qui dépense plus au «rien faire» qu’à faire.

Les coqs sont plus nombreux que les poules…

La brochette de Califes

La sempiternelle recette du bipartisme – on se croirait à l’ère de Duplessis – a rendu le système visqueux et gluant : des lutteurs dans la boue. Les batailles internes du parlement ne sont plus que des esclandres de bandes dessinées où un Calife veut devenir Calife à la place du Calife. Depuis quelques décennies, nous n’avons droit qu’à un défilé  Iznogoud

Où sont les grands projets? Où sont les changements nécessaires à ce cafouillis? Où sont les vraies réformes? Où est ce véritable humanisme qu’on nous a promis?

On a l’impression que nous sommes passés d’une autoroute à un vaste entrepreneuriat de  calfeutrages  de cicatrices de nids de poules.

L’énergie dépensée – et l’argent du contribuable – dans ces luttes intra-muros, finit par ne léguer au peuple qu’une politique dormante, anesthésiée.

L’obsession de la prise de pouvoir est une pandémie.

Et le virus se promène d’un parti à l’autre.

L’Éducation Ford-T

Le gouvernement du Québec a décidé d’investir  quelque 5 millions de dollars de plus dans le système d’éducation pour contrer le décrochage scolaire.

Si nos dirigeants se paient des études pour évaluer la complexité des facteurs, ils ne s’interrogent pas,  hélas! sur maints aspects vieillots du système.

Le responsable est le décrocheur, le milieu pauvre (encore de l’argent), et une multitude de facteurs incluant la nutrition.

Bel essai!

Mais on écarte toute ouverture sur d’autres modes et d’autres facteurs. Ces grands oncles  à monocle ont un œil sur eux,  et le mauvais : le myope.

Et si le décrochage scolaire avait pour cause principale le système scolaire lui-même?  Mais qui donc dans le système scolaire est intéressé à remettre en cause une «machine si bien huilée»?

Question d’intérêt.

Dans une lettre au journal Le Devoir, intitulée Le symptôme du décrochage Pierre Demers écrit :

Les causes du décrochage sont multiples, mais une qui ne peut plus être ignorée, c’est que les jeunes s’ennuient à mourir dans nos écoles. Les pédagogies dépassées de même que l’organisation scolaire elle-même sont des sources intarissables de problèmes qui ne peuvent se résoudre d’eux-mêmes.(…) Nous pouvons continuer à injecter de l’argent de cette façon, mais tant que nous nous soucierons aussi peu des jeunes qui y vivent, rien ne changera et ils continueront de décrocher ce qui, dans le système actuel, est souvent un signe de santé mentale, un refus global d’être assimilé à un système social qui n’a aucun sens avec ses valeurs déshumanisantes. Ils risquent aussi de ne pas participer au renouvellement de la société, ce dont nous souffrirons tous.

Auteur d’un livre, Élever la conscience humaine par l’Éducation,  il propose une révolution éducative afin de libérer les jeunes par une éducation qui les humanise. C’est en leur offrant une expérience profondément spirituelle, qui fait opposition au matérialisme ambiant, que tout jeune apprendra enfin à découvrir, à savourer et à cultiver sa vie intérieure.

Il n’est pas le seul à faire le constat de cet échec. Pierre JC Allard,  dans son projet Nouvelle Société, a présenté pendant des décennies son «chapitre» consacré à une transformation de l’éducation : Une école humaine.

Je l’ai imprimé et analysé. Et je n’arrive pas à comprendre pourquoi on se refuse à traiter le mal à la racine et à le considérer comme sérieux et novateur.

Sans doute parce que l’intérêt s’arrête encore à une vision étriquée ainsi qu’à une absence totale de volonté de «changer les choses».

Qui donc se soucie de l’humain? Qui donc se soucie d’un mieux-être? Et pourquoi?

Pour la simple raison que le citoyen est devenu une sorte de produit dérivé et que la constante – à des fins d’exploitation – consiste à le garder dans une mouture étalée et sans risques dans un savoir canalisé.

Le but?

La peur que l’automate se mette à penser.

De  peur que la «nourriture» de sang bleu finisse par se révolter.

La nourriture à Morlocks

Nous vivons dans un cauchemar, je ne vois pas en quoi un essai de changement pourrait nuire à l’évolution de notre société. Sauf que les acteurs ne subissent pas le cauchemar : c’est le spectateur qui est en train de regrette son billet.  Oui, les jeunes s’ennuient à l’école.  Même les enseignants s’ennuient. Le taux de décrochage des nouveaux enseignants est aussi élevé que celui des élèves.

De plus, ils sont devenus les outils de technocrates pétris à la pâte de savoirs boursoufflés et filandreux. Des technocrates qui sculptent des programmes et des «projets» dont  la réalité de terrain  est si pauvre  que  leur noble intention a la  consistance de barbe à papa. Et, souvent, ils  préfèrent se faire un lampion de leur égo plutôt que d’allumer les autres.

Combien en avons-nous comme cela éparpillés dans d’autres domaines?  Combien serions-nous prêts à dépenser pour le savoir et corriger les lacunes?

L’humain est devenu une sorte fast-food à croquer dans une cuisine  que nous ne contrôlons plus.

Une fois repus – des besoins primaires et de quelques luxes –  nous ne soucions  plus des  nègres que nous sommes devenus ou de ceux en devenir…

Les G bidonvilles

Depuis près de quarante ans, les sociétés dites riches, en arrachent. On a beau faire partie d’un G7 ou d’un G20, on s’échine à tenir la tête hors de l’eau.

Normal?

Non.

La cause est la même qui garde dans la pauvreté les sociétés dites du tiers-monde. La racaille financière draine les fonds publics de manière détournée. La crise économique est considérée – par la «presse» –  comme étant une crise passagère. Quand on connaît les sources véritables, on sait que la crise est une opération de longue date  et  d’arnaques dues à des procédures bien campées : on nous piège dans ce qu’ Ellen Brown nomme la «toile de dette»  Web of Debt.

J’en ai traduit ( sans trop fignoler)  quelques passages pour vous démontrer ce qui se passe aux États-Unis. Mais il est évident que ces «manœuvres» affectent tous les pays de la planète.

–         La Réserve fédérale n’est pas fédérale, il s’agit d’un cartel bancaire privé, appartenant à la banque par ses membres dans 12 districts de la Fed;

– Sauf pour les pièces de monnaie, ils ont « créé » l’argent que l’on appelle «Notes  de la Réserve fédérale, en violation de la Constitution en vertu de l’article I, section 8, qui donne au  Congrès seulement de  d’émettre  de l’argent  de règlementer la valeur de celle-ci … .  »
–  » L’argent tangible (pièces de monnaie et le papier-monnaie comprise) est de moins de 3 pour cent de la masse monétaire des États-Unis, « le reste est dans des entrées d’ordinateurs  pour les prêts;

 » – L’argent que les banques  prêtent  est de  «l’argent neuf» qui n’existait pas auparavant;

– 30% de l’argent crée par les banques est investi dans leur propre compte; « 

– Les banques ont déjà  réalisé des es prêts productifs pour le développement industriel;  aujourd’hui, ce sont  » de géantes machines à paris  » utilisant d’innombrables milliards pour des opérations à haut risques de type «casino» par le biais de dispositifs comme l’escroquerie des  produits dérivés et la titrisation.

Aussi longtemps que les banquiers contrôlent  notre argent, nous allons rester dans une « toile de dette » et de l’expérience des cycles de boom, de creux, d’’inflation et de  déflation, d’instabilité et de crises.

Nous sommes maintenus en dettes, donc sciemment appauvris. Et cet appauvrissement nous paralyse, car cloue notre pouvoir de développement et de libération. Besoins primaires, État primaire. Plus le loisir de réfléchir, de penser, de transformer.

On garde le citoyen dans l’inquiétude, cette paire de menottes invisible qui esclave le cerveau et l’être.

Ventre affamé…

C’est là tout le drame des sociétés au pas  «moonwalker» : on ne peut pas développer et humaniser une société clouée sur une croix qu’on nous cache. Ni les clous qui nous rivent et nous empêchent de bouger.

Appauvrissement monétaire, soit. Mais le plus grave est que nous sommes cloîtrés dans une sorte de bidonville intellectuel : il n’existe pas – ou alors on fait la sourde oreille – de moyens ou d’ouvertures pour qu’un pouvoir réel du peuple participe à la démocratie.

Le Canada n’est ni plus ni moins que 30 millions de Christs qui n’ont d’autre choix qu’un X pour les Pinocchio de l’État se livrant au jeu politique. Le citoyen est une sorte de Lazare en  fauteuil roulant.

Le ministère de l’inertie.

Il faut bien dire les choses telles qu’elles le  sont : si nous dépensions autant d’argent à creuser les causes de l’inertie par des études sur nos dirigeants et  les parlements, nous y gagnerions sûrement en actifs sur la qualité de nos vies.

Ne nous mèprenons pas sous la couverture et les fragments d’humains qui semblent habiter nos appareils étatiques, ou les structures pseudo-savantes,  les  prémisses ossifiées ou les  propos savonneux; l’entièreté de la politique peut se résumer en un seul ministère : l’inertie.

Nous marchons à reculons sur la lune.

Le problème est que nous ne vivons pas sur la lune.

Ceux qui sont en état d’apesanteur,  eux, flottent sur leurs cellules de cerveaux pas encore dégrisées.

L’État  n’est-il qu’un concessionnaire d’autos? Il fournit – sans le savoir – de l’argent à des actionnaires invisibles. La gravité reste que les citoyens  devraient être propriétaires de LEUR pays.

En cela, la démocratie est la «tempête parfaite» ( Merci à M. PHR, quoique la phrase nous a coûté cher).

Alors, attendons-nous à ce que la prochaine étape soit une crise qui, espérons-le, nous ramènera de la Lune à la Terre.

Le parcours nous coûtera encore une fortune, mais nous aurons cessé de «nous faire apprendre» cette fausse marche qui nous roule gaiement mais ne nous mène nulle part.

Les politiciens se vantent d’avoir le volant, mais c’est nous qui fournissons la voiture.

Je vous fais part d’un constat d’Ellen Brown :

L’histoire dépeint le Moyen Âge comme une période rétrograde,  et une forme d’appauvrissement et d’esclavage que seulement la révolution industrielle a changé. En fait, l’époque est entièrement différente, décrite  par l’historien du 19e siècle Thorold_Rogers comme un temps où «une manœuvre» pouvait  subvenir  à tous les besoins de sa famille pendant un an en travaillant 14 semaines,  lui laissant près de neuf mois pour pouvoir travailler pour lui-même,  étudier, pêcher, voyager, ou faire ce qui lui plaisait, quelque chose qu’aujourd’hui les gens surchargés de travail, stressés,  sous-payés ne peuvent pas imaginer.

Envieux?

Il est tout à fait incompréhensible et illogique que nous soyons réduits à ne plus pouvoir améliorer nos conditions de vie par d’autres moyens que celui des «sommes monétaires».

L’argent est un moyen, pas une fin. Dans un article L’usine à fous: l’industrie de la guérison, je voulais démontrer que nos sociétés dites évoluées créent un mode de vie qui accroît ces «maladies de sociétés» nécessitant  des investissements colossaux comme correctifs.

Nous dansons sur place…

Ce qui me rappelle une anecdote des années 60, alors que le monde était plein de promesses, que l’Homme allait être enfin délivré des tâches ingrates…

À un élève qui n’avait pas de loisirs ni de passions, l’enseignant, éberlué, lui demanda :

– Mais qu’est-ce que tu vas faire quand la société des loisirs va arriver?

– Je vais jouer à la chaise musicale…

Toute la classe l’a trouvée drôle.

Il doit être dans un parlement… Là où il n’y a que deux chaises. Et toutes deux au centre…

Beau jeu!

* * * * *

Ce texte est une gracieuseté de Gaëtan Pelletier, en remplacement de François Marginean. Vous êtes tous invités cordialement à visiter son site personnel LA VIDURE et y découvrir une panoplie de billets tout aussi intéressants pour les réflexions qu’ils suscitent que pour le style d’écriture unique de ce poétique auteur.

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Camps d’internement du Homeland Security & du FEMA en cas troubles civils

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« Le pouvoir exécutif qui se permet d’envoyer un homme en prison sans formuler aucune charge connue par la loi et particulièrement de lui dénier le droit au jugement par ses pairs, est des plus odieux et constitue la fondation de tout gouvernement totalitaire, que ce soit nazi ou communiste. »  – Winston Churchill, Nov. 21, 1943

Cette semaine, nous allons essayer de prendre de la hauteur pour pouvoir faire émerger une meilleure vue d’ensemble, mettre les choses en perspective et ainsi connecter les points ensemble. Nous avons vu dans les semaines passées quelles étaient les causes véritables de la crise économique, comment le système bancaire fractionnaire fonctionne, comment les banquiers privés créent de l’argent ex-nihilo pour se la redonner, ou l’inventent magiquement par technique d’assouplissement quantitatif. Il y a tellement d’argent créé que la Fed double la masse monétaire à tous les trois ans, dépréciant ainsi le dollar américain par la même mesure, ou si vous préférez, entrainant une inflation proportionnelle.  De plus, nous avons exploré comment ces fraudes, ce vol des contribuables au profit des banques privées, des financiers de Wall Street et des multinationales risquent de dégénérer en révoltes à travers le monde, dès que la population comprendra qui sont les réels artisans et responsables de la Grande Dépression 2.0 que nous ne faisons que commencer à vraiment sentir les effets.

En fait, cela a déjà débuté. Les gouvernements de la Lettonie, de l’Islande et de la République Tchèque ont déjà été renversé par la population en colère d’être jeté soudainement dans la misère causé par l’insouciance de leur gouvernement et de leur institutions financières. Les peuples d’Europe ont commencé à réaliser ce que quelques décennies d’idéologues globalistes européens leur a apporté: effritement de leur démocratie et liberté. Il est maintenant illégal – ILLÉGAL – pour les différents gouvernements d’Europe de mettre en priorité les besoins et intérêts de leur propre population. Dire que la prochaine étape sera d’unifier le bloc européen avec celui de l’Amérique. Le dernier gouvernement en Thaïlande a perdu le pouvoir pour des raisons semblables que le trio européen. Trois millions de Français sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement envers Sarkozy et demander plus de mesures pour les protéger contre la crise économique. Les villages de fortune réapparaissent aux États-Unis sous formes de tentes remplies de gens sans abris ayant tout perdu, tel un spectre de la Grande Dépression de 1929. Un record de 32,2 millions d’Américains ont besoin d’assistance alimentaire, soit un Américain sur dix. Les fonds pensions sont en voie de disparaitre. Même les immigrants retournent chez eux! Un adulte sur 37, soit 7,3 millions d’américains sont pris dans le système de justice américain, dont 1,5 million en prison. Le système de correction criminelle a coûté 47$ milliards en 2008, un budget grandissant plus rapidement que celui de l’éducation, des transports et de l’assistance publique.

Le système financier américain est insolvable. Les États-Unis sont en banqueroute, c’est la fin annoncée. La banque centrale privée, la Fed, est ruinée. Soit le gouvernement américain fera défaut sur sa dette extérieure, ou nous verrons des niveaux d’hyperinflation spectaculaires prendre place.

Nous avons aussi vu que de cette crise, le pouvoir financier veut faire émerger une gouvernance mondiale, nommée en leurs propres mots, un nouvel ordre mondial. Nous savons que cette coterie d’internationalistes, de globalistes, n’hésitent pas à employer la violence et le terrorisme pour parvenir à leur fins. Les faits historiques sont incontestables. La guerre en Irak le prouve encore. L’axe du mal anglo-saxon financier ne recule devant rien pour imposer son hégémonie. On contrôle par la peur et on effraie avec de faux ennemis. On mène une guerre contre le terrorisme pour justifier les mesures répressives et la suppression de nos droits et libertés. La menace pèse, disent-ils.

Pendant ce temps, on passe des lois et des mesures de type état policier. Peu à peu, on se rend compte que l’ennemi d’État est la population en général, la dissidence politique est caractérisée de terroriste et donc interdite selon la nouvelle législation nommée The Military Commissions Act passée en toute vitesse avant les élections de 2006. On cherche à repérer de futurs-potentiels-probables terroristes jusque chez les enfants. La preuve de ce revirement de situation est l’étendu du système de surveillance à la Big Brother qui s’est peu à peu installé dans nos pays occidentaux pour surveiller non pas seulement les « terroristes » étrangers, mais bien toute la population intérieure aussi.

Espionner les Étasuniens : la banque de données de Big Brother

Relativement à la question de l’internement et de protestations massives, on peut se demander comment se fera la collecte d’informations sur les citoyens étasuniens.

Comment les individus à travers les États-Unis seront-ils catégorisés ?

Quels sont les critères du Departement of Homeland Security ?

Dans un rapport de 2004 du Homeland Security Council initulé Planning Scenarios, pertaining to the defense of the Homeland (Planification de scénarios relatifs à la défense du pays), on identifiait les catégories suivantes de «conspirateurs» potentiels :

«les terroristes [islamiques] étrangers»;

«les groupes nationaux radicaux» [groupes antiguerres et des droits de la personne];

«les adversaires soutenus par des États» [«les États voyous» et les «pays instables»];

«les individus mécontents» [les travailleurs activistes et les syndicats].

En juin l’an dernier, l’administration Bush a émis une Directive présidentielle de Sécurité nationale (NSPD 59- HSPD 24) intitulée Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security (La biométrie pour l’identification et la surveillance afin d’améliorer la Sécurité nationale). (Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, « Big Brother » Presidential Directive: « Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security », Mondialisation.ca, juin 2008)

Les procédures correspondant à cette directive, adoptée sans débat public ni l’approbation du Congrès, ont une portée considérable. Elles sont liées à la question des troubles civils et font également partie de la logique derrière l’établissement des camps d’internement FEMA sous HR 645.

NSPD 59 (Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security) va bien au-delà de la question précise de l’identification biométrique. Elle recommande la collecte et le stockage d’informations «liées à la biométrie», c’est-à-dire, d’informations sur la vie privée des citoyens étasuniens, dans les détails, le tout étant effectué «selon la loi».

«Les données contextuelles complétant les données biométriques incluent des informations sur le lieu et la date de naissance, la citoyenneté, l’adresse actuelle et les précédentes, l’emploi actuel et les antécédents de travail, le numéro de téléphone actuel et les précédents, l’utilisation des services gouvernementaux et les rapports d’impôts. D’autres données contextuelles peuvent comprendre les historiques bancaires et de cartes de crédit, et les casiers judiciaires aux niveaux local, fédéral et des États, ainsi que des décisions judiciaires et autres dossiers publics faisant état de conflits juridiques, des dossiers relatifs à la garde d’enfant, au mariage ou au divorce.» (Voir Jerome Corsi, juin 2008)

Cette directive utilise le 11 septembre et la «guerre mondiale au terrorisme» comme justification totale pour mener une chasse aux sorcières contre les citoyens dissidents, créant simultanément un climat de peur et d’intimidation à travers le pays.

Elle réclame également l’intégration de diverses banques de données, ainsi qu’une coopération entre les agences concernant le partage d’informations, dans le but de centraliser tôt ou tard les informations sur les citoyens étasuniens.

En des termes prudents, NSDP 59 «établit un cadre» afin de permettre au gouvernement fédéral et ses différents services de police et de renseignement ce qui suit :

«l’utilisation de méthodes et de procédures mutuelles compatibles dans la collecte, le stockage, l’utilisation, l’analyse et le partage d’informations biométriques et d’informations biographiques et contextuelles correspondantes de manière appropriée et légales, en respectant la confidentialité des renseignements des individus et leurs garanties juridiques selon la loi des États-Unis»

La directive NSPD 59 recommande «des actions et un calendrier afférent dans le but d’améliorer le processus actuel d’identification et de surveillance axé sur les terroristes en élargissant l’utilisation de la biométrie».

Les procédures incluses dans la NSDP 59 correspondent à une décision prise en juin 2005, laquelle consistait à créer un «service d’espionnage national», sous les auspices du FBI. (Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, Bush Administration creates « Secret State Police, 30 juin 2005)

En travaillant main dans la main avec le Homeland Security (DHS), le projet de «Département de renseignement national» combinerait le contre-terrorisme et les opérations d’espionnage et de renseignement du FBI dans un seul service.

Sous les auspices du FBI, le nouveau département aurait l’autorité de «saisir les biens de personnes suspectées d’aider à la prolifération des armes de destruction massives». Il pourrait «espionner aux États-Unis les terroristes présumés ou les personnes possédant des renseignements cruciaux, même si l’on ne soupçonne pas qu’elles pourraient commettre un crime». (NBC Tonight, 29 juin 2005). (Source)

Quelle est donc la solution à la Grande Dépression? Réprimer les troubles civils.

Créer un chaos social total pour ainsi justifier l’imposition de la loi martiale et de suspendre la Constitution. De multiples camps de détentions sous le FEMA sont mis en place (Voir document officiel en PDF), des exercices militaires et policiers sont menés mensuellement et l’on pratique à saisir les armes, fouiller les maisons et imposer un couvre-feu. L’Armée US commence à acheter de l’équipement anti-émeute. 20 000 soldats revenant de l’Irak seront réaffectés à des missions de maintient de la paix dans les rues des États-Unis.

Des unités de combat assignées au pays.

Durant les derniers mois de l’administration Bush, avant les élections présidentielles de novembre 2008, le Département de la Défense a ordonné le rappel de l’Irak de la 3rd Infantry’s 1st Brigade Combat Team (BCT). La relocalisation d’une unité de combat d’un théâtre de guerre à l’ensemble du pays fait partie intégrante de l’agenda du Homeland Security. Le BCT a été assigné au soutien des activités de maintien de l’ordre aux États-Unis.

L’unité de combat BCT était attachée au US Army North, la composante de l’Armée du US Northern Command (USNORTHCOM). La 1st BCT et d’autres unités de combat pourraient être appelées à exercer des fonctions militaires spécifiques en cas de troubles civils.

Les soldats de la 1st BCT apprendront à utiliser «les premières mesures inoffensives développées par l’Armée», affirmait le commandant de la 1st BTC, le colonel Roger Cloutier, en faisant référence à l’équipement de contrôle des foules et de la circulation et aux armes inoffensives conçues pour maîtriser des individus désobéissants ou dangereux sans les tuer. (Voir Gina Cavallaro, Brigade homeland tours start Oct. 1, Army Times, 8 septembre 2008).

L’évolution du scénario de la sécurité nationale se caractérise par le croisement des instituions civiles et militaires.

– des unités de combat de l’Armée travaillant de concert avec les autorités chargées de l’application de loi et ayant pour mission de réprimer «les troubles civils».

– la constitution de nouveaux camps d’internement sous juridiction civile situés dans des installations militaires étasuniennes.

Les camps d’internement FEMA font partie du plan Continuity of Government (Continuité du gouvernement, COG), lequel serait mis en place si l’on déclarait la loi martiale.

Ces camps sont conçus pour «protéger le gouvernement» contre les citoyens, en enfermant les manifestants ainsi que les activistes qui pourraient contester la légitimité de l’agenda économique, militaire ou de sécurité nationale du gouvernement. (Source)

La Section 1042 du National Defense Authorization Act (NDAA) de 2007, « Use of the Armed Forces in Major Public Emergencies« , donne au pouvoir exécutif le pouvoir d’invoquer la loi martiale. Pour la première fois en plus d’un siècle, le président des États-Unis est autorisé à utiliser les militaires en réponse à « un désastre naturel, une éventuelle diffusion de maladies, une attaque terroriste ou n’importe quelle autre condition que le président juge être suffisamment violente pour empêcher le maintient de l’ordre public par les officiels de l’État. »

The Military Commissions Act of 2006, donne le pouvoir d’emprisonner indéfiniment quiconque donne de l’argent à une organisation charitable qui s’avère être sur la liste des organisations « terroristes », ou qui s’oppose aux politiques du gouvernement. La loi demande des procès secrets autant pour les citoyens que les non-citoyens.

En 2007, la Maison Blanche aussi mis en place le National Security Presidential Directive 51 (NSPD-51), pour assurer la « continuité de gouvernement ».

La NSPD 51 accorde des pouvoirs sans précédent à la Présidence et au Département de la Sécurité Intérieure, annulant le gouvernement constitutionnel. Elle autorise le président en exercice à déclarer une «urgence nationale» sans l’approbation du Congrès. L’application de la NSPD 51 conduirait à la fermeture de facto de la législature (Congrès et Sénat) et à la militarisation de la justice et de l’application de la loi. (Source)

U.S. Rep. Jane Harman, D-Venice (Los Angeles County) avait trouvé une façon d’élargir la guerre contre le terrorisme à l’intérieur du pays avec son projet de loi intitulé Violent Radicalization and Homegrown Terrorism Prevention Act of 2007 (HR1955), qui avait pour but de mettre en place une commission devant « examiner et rapporter sur les faits et causes » de la violence liée à l’idéologie radicale et extrémiste pour ensuite apporter des recommandations législatives pour la combattre. Cette loi avait pour objectif  la prévention d’un nouveau type crime: la pensée criminelle. (Voir cette source)

Donc, comment le gouvernement des États-Unis va-t-il affronter une catastrophe sociale imminente, demande Michel Chossudovsky, professeur en économie à l’Université d’Ottawa et directeur du Centre de la recherche sur la mondialisation? Voici un autre extrait de son dernier article que je vous recommande de lire en intégralité: Les États-Unis se préparent pour l’implosion sociale.

La solution consiste à réprimer l’agitation sociale. La méthode choisie, héritée de l’administration Bush sortante, comprend le renforcement de l’appareil de sécurité intérieure (Homeland Security) et la militarisation des institutions civiles.

L’administration sortante en a jeté les bases. Diverse législations «antiterroristes» (dont le Patriot Act) ainsi que des directives présidentielles ont été mises en place depuis 2001, en invoquant la plupart du temps le prétexte de la «guerre mondiale au terrorisme».

Les camps d’internement du Homeland Security

Relativement à la question des troubles civils, on envisage également un système cohésif de camps de détention sous la juridiction du Pentagone et du Homeland Security.

Un projet de loi intitulée National Emergency Centers Establishment Act (HR 645) (Acte de constitution de centres nationaux de secours d’urgence) a été présenté au Congrès en janvier. Celui-ci exige la mise en place de six centres d’urgence nationale dans des installations militaires existantes dans des régions importantes du pays.

Le but officiel des «centres d’urgence nationale» est de fournir «de l’assistance médicale et humanitaire ainsi qu’un hébergement temporaire aux individus et aux familles délocalisés en raison d’une urgence ou d’un désastre important». HR 645 stipule que les camps peuvent être utilisés pour «satisfaire d’autres besoins appropriés, selon ce qu’en juge le secrétaire du Homeland Security».

Il n’y a pratiquement pas eu de couverture médiatique du HR 645.

Ces «installations civiles» sur des bases militaires étasuniennes seraient établies en coopération avec l’Armée étatsunienne. Nous assistons en fait à la militarisation des installations d’internement de FEMA, ayant Guantanamo comme modèle.

En vertu de l’urgence nationale, toute personne arrêtée et internée dans un camp FEMA situé sur une base militaire serait, selon toute probabilité, de facto sous juridiction militaire: la justice civile et la loi, y compris l’habeas corpus, ne s’appliqueraient plus.

HR 645 est directement lié à la crise économique et à d’éventuelles manifestations d’envergure à travers le pays. Ce projet de loi constitue un pas de plus vers la militarisation du maintien de l’ordre et l’abrogation du Posse Comitatus Act.


Selon les termes du député Ron Paul :

«[…] les centres de fusion, la militarisation policière, les caméras de surveillance et le commandement militaire national ne suffisent pas […]. Même si nous savons que les installations de détention sont déjà en place, ils veulent maintenant légaliser la construction de camps FEMA sur des bases militaires en invoquant l’éternelle excuse populaire voulant que ces installations puissent servir en cas d’urgence nationale. La fausse économie fondée sur la dette se détériorant jour après jour, l’éventualité de troubles civils menace de plus en plus l’establishment. L’on a qu’à penser à l’Islande, à la Grèce et à d’autres pays pour savoir ce qui pourrait se produire aux États-Unis. (Daily Paul, septembre 2008, souligné par l’auteur)

Les camps d’internement proposés devraient être vus comme étant liés au processus élargi de militarisation des institutions civiles. La construction de ces camps a précédé la présentation de HR 645 (Constitution de centres de secours d’urgence) en janvier 2009. Selon divers reportages (non confirmés), il existe quelque 800 camps de prisonniers FEMA dans différentes régions des États-Unis. De plus, depuis les années 1980, l’Armée étasunienne a développé des «tactiques, des techniques et des procédures» pour réprimer la dissidence civile, lesquels seraient utilisés advenant des protestations massives (le manuel de campagne de l’Armée étasunienne 19-15 sous Operation Garden Plot, intitulé «Civil Disturbances» ou «Troubles publics», a été émis en 1985)

Au début de 2006, des recettes fiscales étaient allouées à la construction de camps  d’internement modernes. En janvier 2006, Kellogg Brown and Roots, une filiale de Halliburton à l’époque, a décroché un contrat de 385 millions de dollars du Département de l’immigration et des douanes (ICE) du Homeland Security :

«Le contrat, effectif immédiatement [janvier 2006], prévoit l’établissement d’installations de détention et de traitement temporaires afin d’augmenter le nombre d’installations servant aux opérations de mise sous garde et de renvoi de l’ICE (Detention and Removal Operations (DRO)), advenant l’arrivée massive d’immigrants aux États-Unis en cas d’urgence ou de soutenir le développement rapide de nouveaux programmes.

Quels sont ces nouveaux programmes en développement rapide auxquels on fait allusion dans ce document? Qu’avaient-ils en tête lorsque les auteurs ont écrit cette phrase nébuleuse, mais aux lourdes conséquences? Comment le gouvernement définira-t-il « une urgence nationale », une notion plutôt large et vague pour définir des mesures qui résulteront en l’internement d’un segment plus ou moins large de la population et la suspension de la Constitution?

Le contrat prévoit également le soutien à la détention d’immigrants dédié à d’autres organisations gouvernementales en cas d’immigration d’urgence, ainsi que la conception d’un plan en réponse à une urgence nationale, comme un désastre naturel. (KBR, 24 janvier 2006 souligné par l’auteur)»

Les médias étasuniens restent muets sur le sujet des camps d’internement en sol américain. Alors qu’ils reconnaissent simplement le contrat de plusieurs millions de dollars à la filiale de Halliburton, les reportages se sont concentrés sur le possible «dépassement des coûts» (semblables à ceux de KBR en Iraq ).

Quels sont l’intention politique et le but de ces camps? L’utilisation potentielle de ces camps d’internement pour la détention de citoyens étasuniens advenant la déclaration de la loi martiale ne font pas l’objet de débat ou de discussion dans les médias.

La question à se poser dès lors, est de savoir si les autorités ne veulent pas justement que la population se révolte pour leur donner le prétexte d’imposer leur appareil répressif déjà préparé en coulisse. Surveillez les agents provocateurs comme au sommet du PSP à Montebello où la Sureté du Québec a dû admettre que certains de ses agents s’étaient déguisés en manifestants légitimes pour semer la pagaille et faire de la casse. Méfiez-vous de ceux qui vous inciteront à la violence et au vandalisme. C’est exactement ce que les autorités aimeraient voir. Restez calmes et paisibles. Si vous décidiez de manifester, tenez-vous loin des possibles éléments provocateurs. Au lieu de laisser la population placer le blâme sur les épaules des vrais responsables de la crise (vrais criminels & terroristes) et chercher de véritables solutions, les autorités essaieront de la faire paraitre illégitime et de la démoniser pour ensuite instaurer cet état policier ainsi que cette gouvernance mondiale si recherchée par les amateurs du nouvel ordre mondial. La meilleure action est la révolution intérieure, l’incarnation d’un nouveau paradigme de pensée, un mouvement pour la vérité et pour le respect de la vie qui est sans leader puisque que cela devra s’effectuer individu par individu s’affranchissant anonymement de ses chaines pour retrouver sa pleine souveraineté et liberté.

François Marginean

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Le nouveau scandale des commandites

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« La vérité première est que la liberté de la démocratie est en danger si les gens tolèrent la croissance du pouvoir du privé jusqu’à un point où il devient plus puissant que l’état démocratique lui-même. Ceci, dans son essence, est le fascisme – le gouvernement qui devient la propriété d’un individu, d’un groupe, ou de n’importe quel autre pouvoir contrôleur privé. » – Franklin D. Roosevelt, le 29 avril 1938, dans un message au Congrès

Il y a des semaines où il y a tellement d’évènements importants qui se déroulent qu’il est difficile de tout couvrir en un billet. Voici en bref ce qui devrait attirer notre attention.

Vous vous rappelez du scandale des commandites? 332$ millions (de notre argent) avait été versé par le gouvernement du Canada à des agences de publicité pour prévenir un vote favorable à la souveraineté du Québec. Cette histoire avait choqué beaucoup de personnes et avec raison. C’est une somme d’argent considérable et l’intention était malveillante, malhonnête, pour ne pas dire carrément antidémocratique.

Tenez-vous bien, car nous avons un nouveau scandale des commandites et cette fois, il s’agit non pas de quelques centaines de millions de dollars, mais bien de quelques centaines de MILLIARDS. Je le nommerai donc le scandale des commandites des banques à charte canadiennes. Mes confrères Pierre R. Chantelois et Michel Monette vous en faisaient part la semaine passée.

Voici ce que le professeur en économie de l’Université d’Ottawa, Michel Chossudovsky, avait à dire à propos de ce 200$ milliards octroyés aux banquiers:

Déjà, le gouvernement Harper avait débloqué en catimini un premier montant de 25 milliards $ le 10 octobre dernier, puis un autre de 50 milliards le 12 novembre, pour racheter des prêts hypothécaires des institutions financières. Malgré l’importance des montants en jeu, ni les partis d’opposition, ni les médias n’ont crû bon de poser des questions au gouvernement, d’analyser les implications de cette « aide » aux grandes banques canadiennes.

Le gouvernement finance son propre endettement

Les bénéficiaires du renflouage bancaire sont également les créanciers du gouvernement fédéral. Les banques à charte sont les courtiers de la dette publique fédérale. Elles vendent des bons du Trésor et des obligations au nom du gouvernement. Elles détiennent aussi une portion de la dette publique.

Ironiquement, les banques prêtent de l’argent au gouvernement fédéral pour financer le plan de sauvetage et grâce à l’argent récolté par la vente d’obligations et de bons du Trésor, le gouvernement finance le plan de sauvetage par le biais de la Société centrale d’hypothèque et de logement. C’est un processus circulaire. Les banques sont à la fois les bénéficiaires du renflouage et les créanciers de l’État. Dans un sens, le gouvernement fédéral finance son propre endettement.

Les banques à charte canadiennes utiliseront l’argent du renflouage à la fois pour consolider leur position et financer l’acquisition de plusieurs institutions financières américaines « en difficulté ».

La déstabilisation de la structure fiscale fédérale

Il s’agit de la plus sérieuse crise de la dette publique dans l’histoire du Canada.

Le plan de sauvetage déstabilise la structure fiscale fédérale incluant la péréquation (transferts aux provinces). Il entraîne une montée en flèche du déficit budgétaire, lequel doit être financé aux dépens des contribuables. C’est toute la structure des finances publiques qui en affectée.

Le renflouage de 200 milliards de dollars sera d’une part financé par l’augmentation de la dette publique et d’autre part par des coupures dans le dépenses incluant les transferts aux provinces.

On peut s’attendre à un mélange de compressions budgétaires combinées à une hausse de la dette publique. La plupart des catégories de dépenses publiques (excluant la Défense) en seront probablement affectées.

La structure fiscale fédérale est compromise. La montée en flèche du déficit budgétaire finance le plan de sauvetage bancaire. (Source)

Financer son propre endettement? Pour que ces banques puissent concentrer et consolider leurs avoirs en allant acheter des banques en difficulté aux États-Unis, avec notre argent que nous devrons rembourser avec intérêts! On nous prend pour qui? Ces politiciens à gogo nous rabaissent les oreilles sans cesse nous disant qu’il faut se serrer la ceinture, couper dans les programmes sociaux pour rembourser la dette (ou seulement les intérêts sur le dette!), ils grattent les millions, ils nous disent qu’il n’y a pas assez d’argent pour aider les pauvres et entretenir les routes, mais abracadabra (!!!): ils trouvent des dizaines de milliards pour le budget et l’occupation militaire de l’Afghanistan et des centaines de milliards pour les banques à charte qui ne sont même pas en difficulté!

Hey! Si vous voulez stimuler l’économie, pourquoi ne pas redonner aux Canadiens et Québécois ce 200$ milliards de nos impôts et taxes? Idée folle! Hérétique! Ennemi d’État, brulez-le au bucher! Il doit être membre de l’Al Qaïda.

Le dernier acte officiel de n’importe quel gouvernement est de piller la nation. Ils vident les coffres et endette la population en parallèle avec la vente aux enchères de notre infrastructure publique. Attendez-vous à ce que Hydro-Québec soit privatisé pour financer ce don majestueux aux banques. Ça fait trois fois que le gouvernement canadien octroie des milliards aux banques canadiennes, et aux États-Unis, c’est la même situation. On nous dit qu’il faut aider les banques, mais un coup que le processus est enclenché, les banquiers reviennent à la charge à répétition pour absorber une quantité faramineuse et grandissante de notre argent en nous enfonçant dans un trou abyssal d’endettements impossibles à rembourser. Nous en sommes à un point où nous devons trois fois plus d’argent que toute la masse monétaire canadienne! En d’autres mots, si nous utilisions demain matin la totalité la masse monétaire disponible en dollar canadien et en argent électronique pour rembourser la dette accumulée du gouvernement, des provinces, municipalités et des particuliers, il nous resterait encore deux fois ce montant en dettes à rembourser. Plus les intérêts! Il n’y aurait plus d’argent du tout en circulation, zéro, et il nous resterait encore le 2/3 de nos dettes à payer! Absolument délirant!

Nous devons plus d’argent qu’il y en a en existence. Ceci est la nature même d’un système monétaire basé sur le crédit/dette. Les banquiers privés et nos banques centrales contrôlées par eux, créent de l’argent de nulle part lorsque vous signez pour un prêt ou une hypothèque. C’est une chaine de Ponzi, un système de vente pyramidale. Ce Système (voir le brillant billet de Pierre JC Allard à ce sujet) fonctionne tant et aussi longtemps qu’une foule grandissante d’emprunteurs est créé pour permettre la création de nouvel argent avec lequel on pourra rembourser les anciennes dettes. Mais parce que nos gouvernements ont subventionné le déménagement des emplois du secteur manufacturier bien rémunérés vers d’autres pays et que les dettes des individus ont atteint des proportions intenables, les Nord-Américains ont cessé d’emprunter. Maintenant, la pyramide est en train de s’effondrer avec son système de dettes imaginaires.

Le fait est que plus d’argent est dû par les banques dans le marché des produits dérivés qu’il en existe réellement. Tout comme les intérêts perçus sur l’argent créé de nulle part, il s’agit de dette imaginaire. Elle existe uniquement sur le papier et dans les esprits des individus qui croient en cette réalité du Système. Vu de cette manière, ceci ressemble à un casino. Même si le casino ne vous donne en fait rien de valeur, vous pouvez en sortir ruiné par une série de mauvais jets de dés et de la malchance.

Donc maintenant, les joueurs de casino de Wall Street et de nos institutions canadiennes ont manqué de chance et ils veulent que les serveuses des restaurants et les plombiers payent les pertes. N’oubliez pas qu’on privatise les profits, mais on socialise les pertes. Lorsqu’ils reçoivent de l’argent de nos gouvernements, donc de nous, ils retournent en courant aux tables du casino pour jouer un autre tour; car c’est exactement ce qu’ils ont fait l’année passée avec les premiers plans de sauvetage. Ils sont retournés directement acheter des produits dérivés qui sont à l’origine de la crise actuelle…

C’est ici que nous en sommes, avec les banques qui nous demandent encore plus d’argent, mais cette fois ils vont RÉELLEMENT nous la prêter, avec intérêts bien sûr. Juré craché!

Chers lecteurs, ils ne peuvent PAS réparer l’économie. Tout ce qu’ils peuvent faire c’est de piller la population pour s’assurer d’avoir leurs propres parachutes dorés et c’est ce qu’ils font présentement, avec des clins d’oeil et de coups de coude: mais où est donc passé tout cet argent?

L’élément à garder en tête est que nos gouvernements vont continuer à distribuer de l’argent gratuit aux banquiers et vous coller la facture ainsi qu’à vos descendants uniquement si vous les laissez faire sans impunités. Il est difficile d’expliquer ceci en de plus simples termes.

Qu’est-ce que ça va prendre avant que les Canadiens et Québécois trouvent le courage de faire ce que les Islandais ont fait?

Les « experts » de la finance et la majorité des économistes vous diront que personne n’a vu venir cette crise, que personne ne pouvait la prédire. Un beau sac de mensonges. Ça fait des années que les gros joueurs ont retiré leurs billes du marché, mis à l’abri leurs avoirs. Ils vous regardent en riant dans leur barbe avec votre air surpris et effrayé, vous qui êtes laissés derrière pour porter le fardeau des pertes, avec les poches vides. Cette crise a été volontairement engendrée pour le plus grand profit des riches possédants de cette planète. On vous plonge dans un état de chaos et de désespoir, on vous effraie. Ensuite, tels des vampires, ils viennent vous dire qu’il faut sauver ce système fractionnaire bancaire. Aux États-Unis, ils ont poussé l’affaire jusqu’à menacer les congressistes d’écroulement total de l’économie et de loi martiale dans le pays. Comme de fait, rien de tout cela ne se produisit après que le plan de sauvetage fut accepté (ils sont quand même chanceux d’avoir eu le droit de voter, ici au Canada, cela a été fait sans débat tant au Parlement que dans les médias, personne n’a été informé ni consulté!). Par contre, la moitié de l’argent sera secrètement distribuée aux copains de Wall Street et aux banques centrales de l’Angleterre et de la Chine, pour ne nommer que celles-ci.

Problème-réaction-solution.

C’est toujours l’agenda de l’élite financière qui dirige. Nous avons un problème avec ce casino mondial qu’est la globalisation et la dérégulation du secteur bancaire? Solution: nous avons besoin d’un nouvel ordre financier mondial, vous répondront vos bienfaiteurs. Les gens deviennent trop rapidement bien informés grâce à l’Internet; l’Union nord-américain est presque terminé d’être implémenté, mais il va falloir accélérer la machine car les globalistes, les quelques propriétaires de la moitié de la richesse du monde en veulent plus. La prochaine étape est d’unifier la matrice financière de contrôle transcendant nos souverainetés nationales entre le bloc nord-américain avec celle de l’Europe.

Pour les visuels, voici deux tableaux qui devraient vous aider à comprendre ce que ces chiffres signifient. Ils présentent l’argent emprunté par les banques américaines de la banque centrale privée, la Federal Reserve:

Le premier tableau montre les emprunts bancaires effectué de 1919 à décembre 2007:

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Ceci est le même tableau, mais de 1919 à décembre 2008:

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Se trouve-t-il encore des personnes qui ne pensent pas que des temps difficiles sont à venir?

Ces têtes à claque, les artisans de cette débâcle qui ne fait que commencer, se sont rencontrés ces derniers jours à Davos, en Suisse. Avoueront-ils leur culpabilité? La grande rédemption? On entend les mouches voler. Pendant que ces clowns déguisés en habit-cravate se demandent quoi faire pour régler cette situation, c’est 25 000 milliards de dollars qui est parti en fumée depuis le début de cette crise. 46 des 50 états américains seront en danger de banqueroute en 2009-2010.

L’incontournable problème avec ce système bancaire fondé sur le principe de l’argent-crédit est que plus il y a d’imprimerie et création de monnaie-crédit dans le système, plus il y a d’inflation, causée directement par la perte de valeur relative de chaque billet qui se trouve dilué.

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Le cas du Zimbabwe l’illustre dans des proportions inimaginables: ils viennent d’abandonner leur monnaie après avoir eu des taux d’hyperinflation historiques de – tenez vous bien – 231 000 000%. Nous qui paniquions avec une inflation de 5 à 10%!!!

Les derniers billets imprimés étaient des billets de 100 000 000 000 000$Z. C’est un extrême, mais c’est par ce mécanisme qu’on s’appauvrit, qu’on perd notre pouvoir d’achat, une sorte de taxe cachée.

Un autre exemple est le prix de la nourriture qui continue d’augmenter mondialement. Le prix manipulé du pétrole va demeurer bas, mais celui des denrées essentielles et de l’or vont en montant. Indicateurs importants. Ce n’est pas une période de déflation que nous allons traverser, mais bien une de « stagflation ». Économie stagnante combiné à de l’hyperinflation.

Prenez le cas de General Motors: ils reçoivent des milliards des contribuables encore une fois, après toutes ses années de subventions par l’État, ensuite ils vont réinvestir cet argent dans des chaines de montage au Brésil et demandent de ne pas payer d’impôts. Ils font tellement pitié. Snif. Cette flamboyante compagnie de voiture qui a tué son propre véhicule électrique qui allait révolutionner le marché, par peur de ne plus avoir de pièces et de maintenance à vendre à l’avenir. Les voitures à essence sont beaucoup plus profitables pour ces constructeurs automobiles. Il y a aussi le facteur du cartel pétrolier qui entre dans l’équation. GM a été condamné en cour fédérale aux États-Unis avec la Standard Oil de Rockefeller et la multinationale de pneus Firestone pour avoir conspiré ensemble, en pensant à leur plus grand profit, pour démanteler les réseaux de tramways électriques bien développés à l’époque dans les villes américaines. Plus de voitures, de pneus et de pétrole. De quoi faire sourire un capitaliste. L’amende imposée à GM après que le réseau fut démantelé était de 5000$USD et le responsable de GM qui était impliqué dans cette affaire a reçu une amende de 1$. Comparez cela aux dommages qui ont été causés: la ville de Los Angeles estime qui lui faudra une vingtaine d’années et autour de 150$ milliards pour rebâtir une partie de ce système de transport public.

Je terminerai avec cet exposé en citant Thomas Jefferson, une citation qui demande de s’arrêter et de bien réfléchir à ce qui nous attend tous si nous continuons dans cette direction:

« La banque centrale est une institution de la plus haute mortelle hostilité contre les principes et forme de notre Constitution… si les Américains permettent aux banques privées de contrôler la création de la monnaie, en premier par inflation et ensuite par déflation, les banques et les corporations qui vont grandir autour d’eux vont priver le peuple de toutes leurs propriétés jusqu’à ce que leurs enfants se réveillent un jour en sans-abri sur le territoire conquis par leurs pères. »

Ce que cela signifie est que nous allons dans un état où nous ne serons plus les propriétaires, mais que les locataires sur les terres de nos ancêtres. Tranquillement, nous glissons dans un système de gouvernance communiste-socialiste-fasciste. Le capitalisme n’est que le revers de la médaille du communisme. Dans le communisme, toutes les corporations et les ressources naturelles appartiennent au gouvernement alors que dans le capitalisme, le gouvernement et toutes les ressources naturelles appartiennent aux corporations. Ça revient au même. Considérez cette nouvelle: Freddie Mac, la dernière agence d’hypothèque et de logement américaine de proportion gigantesque à être nationalisé par le gouvernement, fait tellement de reprises de finance avec les maisons impayables par les acheteurs, qu’ils ont décidé qu’au lieu de chasser les propriétaires de leur maison et de voir des milliers de maisons sans occupants décrépir, ils vont permettre à ces ex-propriétaires de demeurer chez eux en louant la maison des banques. N’est-ce pas fantastique! Vous êtes ainsi dépossédés de votre maison, mais vous gagnez à la louer des banques pendant que vous continuez de l’entretenir pour eux, à vos frais! Bon esclave, va!

« Il serait plus approprié de nommer le fascisme de corporatisme parce qu’il représente l’union de l’État au pouvoir corporatif. » – Benito Mussolini (1883-1945), dictateur fasciste d’Italie.

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La venue des grandes révoltes et du nouvel ordre mondial

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Voilà enfin le chat qui sort du sac: le gouvernement Harper a finalement admis publiquement qu’il va encourir de forts déficits budgétaires pendant au moins les quatre prochaines années, à commencer avec des prédictions de déficits de $30 milliards dès le budget 2009-10. Ça ne prenait pas une tête à Papineau pour prévoir cela. Avec ces $75 milliards octroyés aux banquiers canadiens par Harper, il est évident qu’un trou noir abyssal serait créé dans les finances publiques. C’est entre autres ce que je vous rapportais lors de mes deux derniers billets et c’est aussi la réalité que mes confrères collaborant à ce site ont essayés de vous convier (Voir 1, 2, 3, 4, 5). Ne comptez pas sur les Libéraux et leur nouveau chef Michael Ignatieff pour vous aider parce qu’il vient de proposer de remonter la TPS pour aider à financer tout ce gâchis.

À ce massif $75 000 000 000 que Harper a accordé aux banques à charte canadienne – sans nous consulter avant de donner notre argent à ces banquiers – se rajoutera maintenant autour de $4 milliards pour les constructeurs automobiles… jusqu’au mois de mars après quoi ils auront besoin d’un autre $4 milliards. Et ensuite d’un autre. Et un autre. Et un autre…

Les constructeurs automobiles

Il reste que nous tenons pour acquis que de prendre de l’argent d’une partie de la population pour la donner à une autre soit louable. Certains diront que nous ne pouvons pas laisser les trois géants Chrysler, Ford et GM faire faillite dans le but de protéger les emplois, mais si nous avons cessé de consommer leurs produits, c’est qu’il y a bien une raison. Même si nous leur lançons tout notre argent alors que personne n’achète leur produit, ne sont-ils pas condamnés de toute façon? Combien d’argent leur avons-nous donné ces dernières décennies? Si nous sommes pour décider de les «sauver», ne devrions-nous pas leur imposer certaines conditions, comme de prendre part aux futurs profits ainsi que les forcer à produire des véhicules qui fonctionnent avec d’autres sources d’énergie que du pétrole, chose que nous savons parfaitement faire depuis assez longtemps?

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Source. (Thanks, Richard Metzger) http://buffalobeast.com/133/bigthree.jpg

Les fonds de pension capitalisés

Parce que vous savez, cet argent, c’est vous qui le payez en fin de compte. Ces multichiffres dans la stratosphère des milliards seront payés à même vos fonds de pension, qui eux, sont carrément menacés de disparaitre. Le reste sera siphonné par les fonds de couverture (hedges funds) dans lesquels notre système spécial de fonds de pension capitalisés est investi en grande partie. 92% des avoirs de la Caisse de dépôt et placement du Québec sont investis à l’extérieur du Québec dont plus de 40% dans ces fonds de couvertures qui sont littéralement en train de s’écrouler. C’est la prochaine bulle financière qui va éclater. Mais attention, si vous pensiez que la bulle des hypothèques à risques était maligne, attendez de voir celle des dérivatifs. Nous parlons d’une bulle de 1,5 quadrillion de dollars ($1 500 000 000 000 000).

Nous faisons partie des quelques pays qui risquent de souffrir le plus de l’effondrement des fonds de pension capitalisés avec les États-Unis, le Japon l’Angleterre, la Hollande et le Danemark. Seulement qu’en 2008, ces fonds de pension ont perdu de $1500 à 4000 milliards et il est estimé qu’ils perdront au moins un autre $3000 milliards au courant de 2009. Ces gouvernements devront éventuellement nationaliser ces fonds de pension comme l’a fait l’Argentine dernièrement.

Ceci s’accompagnera de coupures importantes dans les services sociaux et autres dépenses publiques, de mises à pied massive qui mènera à l’effondrement des finances publiques tant au niveau fédéral que provincial, entrainant une accentuation et accélération de la privatisation de l’état laissant une plus grande emprise des créanciers sur l’appareil politique et un appauvrissement général de la population.

Terrorisme économique

Nous assistons ainsi à une forme pernicieuse de terrorisme économique. Henry Paulson, le Secrétaire du Trésor américain, a menacé plusieurs congressistes américains lors des débats sur le plan de sauvetage en septembre au Congrès: s’ils ne votaient pas pour le passage du plan de sauvetage de $700 milliards (qui se chiffre maintenant plutôt autour des $8500 milliards), alors ils verraient l’économie américaine s’effondrer la semaine suivante et la loi martiale serait imposée sur le territoire américain en suspendant la Constitution. Voilà ce que j’appelle du terrorisme économique. Ils ont d’ailleurs instauré une procédure spéciale qui accélère le passage de lois urgentes au Congrès qui est nommée «loi martiale», qui, celle-là, n’a rien à voir avec le déploiement de troupes dans les rues. À titre de comparaison, le programme lunaire Apollo des États-Unis pour aller sur la lune aurait couté 267 milliards en dollars ajustés d’aujourd’hui.

Bien sûr, un coup que l’argent fut approuvé, l’urgence disparue et l’argent fut distribué secrètement par la FED à divers amis banquiers et financiers de Wall Street qui en profitèrent pour se payer de gras bonus et salaire de l’ordre de $1.6 milliards en gage de récompense pour avoir si mal géré ces institutions financières en jouant au grand casino mondial, entrainant ainsi la crise que nous vivons présentement. D’ailleurs, une grande partie de cet argent servira au rachat d’autres institutions financières et autres compagnies et infrastructures publiques alors que le reste demeurera entre les mains des banques privées qui ont décidé de s’asseoir dessus en attendant de nous prêter plus tard cet argent qui nous appartient, en prenant soin d’y rajouter les intérêts.

La FED refuse de dévoiler comment et à qui elle a distribué plus de 2 trilliards de dollars provenant de… la poche des contribuables américains. Mais il semble que ce soit «business as usual» aux États-Unis, car même Donald Rumsfled avait annoncé la journée précédente des attaques du 11 septembre 2001 que le Pentagone avait écarté $2.3 trilliards de ses livres comptables. Heureusement, tous les documents relatifs à cette histoire seront détruits par les attaques dès le lendemain. Ah, c’est fou ce qu’on peut accomplir quand ces terroristes se décident de donner un coup de main…

Ce que 2009 nous réserve

Déjà plusieurs experts s’entendent pour dire que les États-Unis approchent l’insolvabilité et risquent de voir les finances du pays complètement s’effondrer d’ici l’été 2009 et commencer à faire défaut sur sa dette extérieure qui dépasse de loin 100% de son PIB.

Il est à prévoir que le déroulement de la crise systémique globale va atteindre un nouveau sommet vers mars 2009. À cette période de l’année, le public en général va devenir conscient de trois forces majeures déstabilisatrices qui sont à l’oeuvre dans l’économie globale:

– La durée de la crise qui ne se stabilisera pas avant la fin de 2010 et pas de croissance réelle avant 2018 selon le rapport LEAP/E2020 produit par GEAB;

– L’explosion du chômage à travers la planète;

– Le risque d’un soudain effondrement de tout le système des fonds de pension capitalisés.

Cela aura des conséquences. Dans le domaine de la prédiction des tendances du monde futur et des évènements économiques, Gerald Celente, le directeur du Trends Research Institute, est l’homme le plus respecté pour son exactitude. C’est celui qui a prédit le crash des marchés boursiers en 1987, l’éclatement de la bulle des hypothèques à risques (subprime) et la chute de l’Union Soviétique; et qui prédit maintenant qu’il y aura révolution aux États-Unis, des émeutes pour la nourriture et une rébellion contre les impôts et taxes d’ici les quatre prochaines années. Vers la fin de l’an 2012, il annonce que les États-Unis seront devenus un pays sous-développé. C’est que les gens seront furieux lorsqu’ils prendront conscience que les mauvaises décisions prises par leur gouvernement, industries et par la communauté financière les ont complètement ruinés. Ceci est corroboré par un mémo interne de la Citibank (autre responsable de la débâcle économique) qui prévoit que la création massive de nouvel argent par la FED et les autres banques centrales du monde mènera à un ou plusieurs de ces scénarios: une résurgence catastrophique de l’inflation et/ou à une profonde dépression suivit de troubles d’ordre civil et possiblement de guerres.

Mais il y a fort à parier que ces manifestations légitimes de la part du public seront attendues de pied ferme par les autorités. Il y a plus de 20 000 troupes de combat qui se trouvaient en Irak qui seront déployées graduellement sur le territoire américain pour maintenir l’ordre en cas de troubles civils. Le U.S. Army War College parle dans son dernier rapport d’utiliser des ressources et troupes du Pentagone dans le cas où la crise économique mènerait à des troubles civils, comme des protestations contre des corporations et le gouvernement ou contre des banques assiégées. Donc, on ne va pas protéger la population, mais bien les riches possédants de corporations et les banquiers.

Ce type de révolte a déjà commencé en Grèce et dans plusieurs autres pays en Europe et on s’attend à ce que cette révolte de la population se manifeste un peu partout dans le monde. (23/12/08 12h00 – Note: Les incidents en Grèce témoignent d’un malaise beaucoup plus profond que la simple mort d’un adolescent. Ce que les médias refusent de vous laisser comprendre, c’est que cette mort ne fut que l’élément déclencheur. Mais les Grecques en ont eu assez de ce système financier et le résultat est que plusieurs banques et institutions financières ont été attaquées par les manifestants. Ces derniers pourraient laisser à penser que ce n’est qu’une bande d’anarchistes qui se défoulent, mais la vérité est qu’une large majorité de la population les soutient et est d’accords avec leurs actions, comme révélé par un sondage mené là-bas. C’est sur la base de la manifestation contre la globalisation qui fait en sorte que ces révoltes s’étendent à plusieurs autres pays européens ainsi que possiblement aux États-Unis.)

Le nouvel ordre mondial annoncé

De ce grand chaos dont l’élite est volontairement responsable viendra la possibilité de faire émerger leur grand rêve d’une gouvernance mondiale. La venue de ce gouvernement global, aussi connu sous l’appellation du nouvel ordre mondial, est maintenant admise et annoncée par le prestigieux journal de Londres, The Financial Times, dans cet article nommé «And now for a world government». L’élite ne se cache plus et leur but est annoncé publiquement. À vous d’en prendre note. Ils ont déterminé que ce nouvel ordre mondial sera imposé par la force, ou encore mieux, sera demandé et accepté par la population mondiale qui, trop terrorisée par le chaos engendré par la crise financière, se rendra à cette élite pour être sauvée.

François Marginean


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Obama: le vrai changement?

Le changement. Voilà un terme vague et large. Changement pour qui, où, quand, comment et pourquoi? Illusion de changement ou vrai changement? Pour le mieux ou pour le pire? Voilà une notion très relative qui pourtant électrise tant de monde. Les politiciens l’aiment bien et l’ont utilisé ad nauseam. Obama a misé sur ce slogan et la masse l’a avalé comme une petite pilule d’ecstasy. Les Américains sont tellement écœurés du régime Bush/Cheney que même si un chevreuil avait été élu, les gens auraient été fous de joie! McCain et Obama, c’était le scénario du parfait du « bad cop/good cop ». Ou peut-être était-ce la belle et la bête. Pas besoin de vous dire qui jouait quel rôle. Mais le lendemain du party risque de nous causer une sérieuse baisse de sérotonine.

Essayons de comprendre qui est Barack Obama, ses influences et ce qu’il entend par « changement ». Le prochain président des États-Unis commence déjà à choisir les personnes qui vont occuper les plus hautes fonctions dans son administration.

Dans sa publicité de 30 minutes diffusée partout en Amérique le 29 octobre dernier, Obama déclarait « Président, je reconstruirai notre potentiel militaire de manière à affronter les défis du XXIe siècle ». Voilà qui est plutôt bizarre, car il est difficile de comprendre dans quelle mesure « reconstruire » le potentiel des États-Unis est une urgence et un besoin de changement alors que ce pays consacre déjà à son armée presque autant que tous les autres pays du monde réunis!

Ceci est peut-être plus facile à comprendre lorsqu’on connait Zbigniew Brzezinski, son mentor et maître à penser. Cet homme est membre du Council on Foreign Relations (CFR), participe au sommet des Bilderbergs, et est un protégé du clan des Rockefellers. Il est aussi l’architecte de la création de l’Al Qaïda et est un fervent partisan à l’encerclement militaire de la Russie et de la Chine pour assurer l’hégémonie américaine dans le monde.

– Ensuite, il y a Joseph Biden, le futur vice-président. Il était l’un des premiers à qualifier le président serbe Slobodan Milosević de criminel de guerre. Il fut le co-auteur en 1999, avec le sénateur John McCain, d’une résolution du Congrès autorisant le président Bill Clinton à utiliser toute la force nécessaire pour faire cesser les violences contre les droits de l’Homme au Kosovo. Pour vous rappeler quelques faits importants, les forces de l’OTAN ont bombardé moins de dix installations militaires alors qu’environ 300 infrastructures publiques comme des écoles, ponts, stations d’épurations et stations de télévision furent détruites. Mais ce qui est bien méconnu, c’est que l’OTAN, dont nous avons fait partie, a utilisé de l’armement à l’uranium appauvri. Il est admis qu’environ 31 000 munitions pour un poids total de 9,3 tonnes ont été répandues sur 112 sites au Kosovo, contaminant ces endroits avec de l’uranium appauvri radioactif pour 4,5 milliards d’années. La question est à savoir qui sont les véritables criminels de guerre ici.

Après les attentats du 11 septembre 2001, Joe Biden avait organisé les auditions sur l’Irak et il en concluait alors que les États-Unis « n’ont d’autre choix que d’éliminer Saddam Hussein ». En octobre 2002, il vote en faveur de la résolution autorisant le président George W. Bush à mener des opérations militaires contre l’Irak en épeurant le reste du monde avec l’autre mensonge des armes de destruction massive que nous n’avons jamais trouvé. Nous savons maintenant que ceci était un mensonge et que l’Irak n’avait rien à voir avec les attentats du 9/11. De plus, les seules armes de destruction massive qui ont été trouvées sont celles que les États-Unis ont utilisées contre les populations civiles, telle que l’uranium appauvri (plus de 3000 tonnes), du phosphore blanc qui brûle la chaire jusqu’aux os ainsi qu’une nouvelle version du napalm, une bombe incendiaire qui colle à la peau. Elles sont pourtant toutes interdites par l’ONU et classées comme étant des armes de destruction massive constituant un crime de guerre si utilisées.

Biden a voté en faveur du Patriot Act qui n’est rien de moins qu’une agressive atteinte aux droits et libertés des Américains. Il propose en 2006 la partition de l’Irak entre chiites, sunnites et Kurdes, une stratégie de diviser pour conquérir qui fut élaborée à l’origine par les sionistes en Israël dans un document intitulé « A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm » signé par des auteurs tels que Richard Perle et Benjamin Netanyahu. D’ailleurs, Joseph Biden n’a pas hésité à déclarer dans une entrevue exclusive pour Shalom TV « Je suis un sioniste. Vous n’avez pas à être juif pour être sioniste ».

Il est à noter que selon le FBI et plusieurs reportages, le général Mahmoud Ahmad des services secrets pakistanais ISI était à Washington du 4 au 13 septembre 2001. Son agenda était particulièrement chargé puisqu’il a eu des entretiens privés avec les hauts responsables américains suivants: le secrétaire d’Etat Colin Powell (12 ou 13 septembre) ; le directeur de la CIA, George Tenet (avant le 11 septembre) et le sénateur Joseph Biden, alors président du Comité des relations étrangères (11 septembre). Quelques jours avant le commencement de la campagne militaire anglo-saxonne en Afghanistan en octobre 2001, on apprend que Mahmoud Ahmad est poussé à la démission pour avoir transféré 100 000$ au chef présumé des attentats du 11 septembre, Mohammed Atta.

– Nous avons appris la semaine passée que Barack Obama a nommé Rahm Emanuel au poste de chef de cabinet. Ce dernier possède une double nationalité israélienne et américaine. Son père fut impliqué dans le groupe terroriste sioniste Irgoun. Les liens de Rahm Emanuel avec le Mossad, agence des services secrets du renseignement israélien, était tellement évidents que Bill Clinton a dû l’écarter de la Maison Blanche en 1998, après quoi il est retourné en Israël pour servir dans les forces armées en tant qu’espion durant la guerre du Golfe en 1991. Un des agents à découvrir ses liens avec le Mossad est l’ancien assistant directeur à la division du contre-terrorisme du FBI, John O’Neill. Après avoir subi une campagne de salissage, O’Neill a dû démissionner et sera tué en 2001 durant les attentats du 11 septembre. Est-ce un choix prudent pour du changement?

Paul Volcker est un haut conseiller économique auprès de Obama, vous savez, cette économie qui a été détruite par les firmes financières et les banquiers de Wall Street. Il se trouve que Volcker est un ancien président de la Federal Reserve Bank de New-York, il a aussi siégé sur les comités exécutifs de la Chase Manhattan Bank, la firme J. Rothschild & D. Wolfensohn, de la Banque Mondiale, de Power Corporations de Paul Desmarais et est aussi membre fondateur de la Commission Trilatérale et membre du Rockefeller Group Inc.

Obama est en train de considérer:

*Jon Corzine comme candidat potentiel pour le poste de secrétaire au Trésor, un multi-millionnaire et ancien chef de la direction de Goldman Sachs, une des firmes qui profitent le plus de la crise financière actuelle qui a rondement financé la campagne de Barack Obama avec d’autres comme J.P. Morgan, UBS AG, Lehman Brothers et Citygroup. Tout cela en remplacement de Henry Paulson qui occupe présentement cette position, qui lui aussi est un ancien de Goldman Sachs. Tout ce qu’il y a de plus logique pour réparer une crise qui fut créé par ces mêmes acteurs. Du changement.

*Jane Harman à la tête de la CIA ou du Homeland Security: celle qui a supporté Bush avec ferveur avec son programme de surveillance et d’espionnage des Américains?

*Colin L. Powell pour le poste de secrétaire à la défence ou à l’éducation, celui qui est allé mentir devant les Nations Unies pour partir la guerre d’agression illégale en Irak.

*Robert Gates, qui a déclaré récemment au Washington Post que la Doctrine Bush de guerre préventive devrait s’élargir et inclure des frappes préventives dans n’importe quel pays comme on en a vu dernièrement au Pakistan, en Syrie, Somalie et en Bolivie; en plus de croire que des frappes préventives nucléaires devraient faire partie des options dont les États-Unis disposent.

*John Kerry comme Secrétaire d’État? Celui qui fait partie des Skull&Bones, cette organisation secrète élitiste qui comprend George Bush père et fils.

Changement pour qui, où, quand, comment et pourquoi?

Voici les changements que le prochain président Barack Obama pourrait effectuer un coup en place à Washington; des changements facilement mis en place par ordonnance présidentielle ou avec la confortable majorité que les démocrates auront au Sénat et à la Chambre des représentants américains dans le but d’améliorer dramatiquement et rapidement la situation aux États-Unis et dans le reste du monde:

1) Appliquer à la lettre la Constitution et ainsi détruire le Patriot Act et toute les attaques contre la Constitution et la liberté des Américains.

2) Ordonner la cessation de l’utilisation de la torture comme méthode d’interrogation puisqu’elle est contraire à la Constitution des États-unis et contre les accords de Genève; ouvrir des enquêtes judiciaires sur les agissements (terroristes) de la CIA.

3) Ordonner la fermeture des prisons secrètes et extra-juridiques partout dans le monde où se retrouvent plus de 28 000 prisonniers dont des femmes et enfants et où la torture y est pratiquée de façon systématique, dont la célèbre prison à Guantanamo à Cuba et Abou Ghraib en Irak.

4) Ordonner la cessation immédiate de l’utilisation de l’uranium appauvri* et abolir la doctrine Bush de guerres préventives ainsi que toutes menaces nucléaires militaires. Démanteler le trop puissant complexe militaro-industriel qui contrôle Washington avec leur puissant lobby.

*En ce sens, je vous invite à signer cette pétition qui sera remise à Barack Obama le 20 janvier 2009 lors de sa prise de pouvoir:

Pétition contre l’utilisation d’armes radioactives – Petition against the use of radioactive weapons

5) Cesser sans délais l’occupation illégale, immorale et ruineuse de l’Irak, demandé par les Irakiens, et de l’Afghanistan. Instaurer des enquêtes indépendantes concernant les mensonges pour partir cette guerre de plus d’enquêter sur tous les crimes de guerre commis au Moyen-Orient par l’Administration Bush, tels que la torture, meurtre de 1.2 million d’Irakiens et d’Afghans et pollution radioactive de la région pour des milliards d’années pour ne nommer qu’eux. S’engager à ne pas attaquer l’Iran, toutes les agences du renseignement aux É-U s’entendent pour dire dans leur rapport NIE que l’Iran n’est pas une menace et ne cherche pas à produire une bombe nucléaire, mais seulement que de l’électricité.

6) Ordonner une enquête officielle et indépendante sur les responsabilités des firmes financières, banques, courtiers de Wall Street et de la Federal Reserve Bank quant à la crise économique qui sévit actuellement ainsi que les procédures judiciaires sérieuses qui en découleront.

7) Entreprendre des enquêtes indépendantes et internationales sur les événements du 9/11, du cover up de la part de l’administration Bush, car la version officielle contient trop de mensonges et d’incompatibilités avec les faits réels de ces événements et de ceux-ci découle la guerre contre le terrorisme qui nous a mené à tort en Irak et en Afghanistan.

8 ) Décentraliser les médias, le cartel pétrolier et les compagnies pharmaceutiques; abolir la collusion entre les pétrolières et les fabriquants de voitures pour enfin bannir l’utilisation du pétrole dans les voitures d’ici 2015. Ça fait longtemps qu’on a la technologie pour y arriver.

9) Compenser les victimes de la Nouvelle-Orléan et ouvrir des enquêtes sur ce qui s’est réellement passé là-bas.

10) S’assurer que les élections ne soient plus volées comme elles le furent en 2000 et 2004 en obligeant les fabriquants des machines à voter électroniques de fournir une trace papier pour pouvoir recompter les votes si nécessaire, chose qui n’est pas le cas aujourd’hui; instaurer des standards pour que les gens n’aient pas à attendre des heures en ligne pour voter.

11) Remettre en question publiquement leur financement et appui militaire de l’Israël à la lumière des plus de 65 résolutions de l’ONU transgressés, des réseaux d’espionnage et de surveillance israélien en sol américain et de l’apartheid imposé aux Palestiniens.

Voilà ce que j’appelle des changements. Vont-ils se produire? À la lumière des gens avec qui Obama s’entoure, j’en doute fort.

En attendant, pour ce qui est des prédictions catastrophiques de changements cataclysmiques, disons que leaders mondiaux semblent démontrer des talents de clairvoyance assez développés: en 72 heures nous avons eu des politiciens de la France, Angleterre, États-Unis et de l’Australie des avertissements d’une crise ou d’un événement à venir sans précédent qui pourrait frapper dès le 21 ou 22 janvier 2009 ou dans les semaines suivantes et qui ferait passer le 9/11 pour un pique-nique.  On parle de Biden, Rudd, Colin Powell, Madelaine Albright, Lord West, Gordon Brown et Bernard Kouchner.

Pris séparément, il pourrait y avoir plusieurs raisons, mais en 72 heures?

Sommes-nous en train d’être préparé à de quoi de gros qui s’en vient?

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