Archives de Tag: France

La fin de l’État Providence

Par Philippe David

Cette semaine, nous avons assité à une sérieuse correction boursière suite à une décote par Standard & Poor’s des États-Unis de AAA à AA+. Barack Obama aura donc l’honneur de passer à l’histoire comme étant le premier président ayant vu une décote pendant son terme. Et bien entendu, on blâme tout le monde sauf lui. On blâme S & P et pourtant ils ne sont que les messagers. Il ne font que signaler ce qui est évident: que l’empereur est nu ou qu’il y a un éléphant assis dans le salon. On blâme les membres du congrès élus par le Tea Party. Ces méchants radicaux qui osent exiger que l’État américain cesse de dépense comme un matelot en permission et ramène son budget en équilibre d’ici 7 ans! C’est drôle comment c’est devenu radical de nos jours de faire preuve de responsabilité et cesser d’endetter les contribuables au profit des banquiers de Wall Street. Pis encore, Ô sacrilège! Si on voulait renverser la vapeur et commencer à rembourser cette dette. On serait probablement portés au bûcher et brûlés pour notre impertinence.

Il serait injuste, toutefois, de blâmer uniquement Obama pour la situation actuelle, car les États-Unis n’y sont pas arrivés du jour au lendemain. C’est une situation qui se développe depuis des décennies. Depuis qu’on a décidé que l’État devrait fournir tout pour tout le monde. Depuis qu’on a décidé aussi que les États-Unis devraient être les policiers du monde, et pourquoi donc? Pendant ce temps ses alliés se payaient programme social par dessus programmes social avec l’argent qu’ils auraient dépensé pour leur défense sit les États-Unis n’avaient pas été là avec leurs missiles et leurs porte-avions. Ni les États-Unis, ni les autres États industrialisés n’ont eu d’égard envers les générations futures quand ils ont résolu de s’endetter pour s’offrir tous ces programmes de l’État-Providence, plutôt que de produire la richesse dont ils avaient besoin pour se les payer. Nous avons fait comme des parents qui achètent une maison, ne payant que les intérêts sur l’hypothèque, et même en contractant des prêts supplémentaires dans l’intention de laisser le remboursement du capital à leurs enfants. Un jour on se réveille avec la gueule de bois sans avoir aucune idée comment on va payer pour le party.

Mais voilà, on veut continuer le party, même s’il n’y a plus rien dans le compte de banque et que nos cartes de crédits sont à la limite. On essaie désespérément d’obtenir du crédit supplémentaire comme un toxicomane qui cherche frénétiquement sa prochaine dose et on ne veut surtout pas se faire dire « non ». Nous ne vivons pas une crise à cause de la cupidité des banquiers et des financiers, nous sommes en crise parce que nos Etats-Providence sont devenus des dépensiers compulsifs qui ne savent plus comment s’arrêter et il est beaucoup plus facile aux politiciens de promettre mers et mondes à crédit que de faire face à la réalité et prendre des décisions difficiles et impopulaires qui s’imposent. Pourtant, le gros bon sens dit que lorsqu’on est sur le bord de la faillite, on doit revoir notre budget et éliminer toutes les dépenses non-essentielles et mêmes les dépenses essentielles doivent être réduites au minimum. Quant aux cartes de crédit, on les passe aux ciseaux. C’est ça qu’il faut faire quand on est dans le trou et ce n’est pas différent pour un gouvernement ou un particulier. Est-ce que ça va faire mal? Absolument! Mais on a pas le choix.

Il ne faut pas se leurrer. Proportionnellement, la dette du Québec (et aussi la France), n’est guère reluisante. La décote n’est pas loin ici non plus. La seule chose qui permet au Québec de conserver sa cote actuelle, c’est la situation fiscale du fédéral qui fait l’effet d’un endosseur. Ce n’est pas parce que d’autres ont de pires problèmes d’endettement que nous devons rester assis sur nos mains.

9 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, Philippe David

Le problème avec l’Islam et le multiculturalisme

  

Par Philippe David

Mon billet sur Anders Behring Breivik m’a valu quelques critiques, en particulier au sujet de ma position sur l’Islam et le multiculturalisme. Permettez-moi donc de préciser ma pensée à ce sujet.

L’islam politique

Le problème ne provient pas de l’Islam en tant que religion, il provient plutôt de l’Islam en tant que mouvement politique. Nous ne voyons que très peu de l’aspect spirituel de l’Islam, qui est en réalité très proche du christianisme et du judaïsme et partage une source commune avec ces deux religions. Aussi n’est-il donc pas surprenant d’y retrouver également des valeurs communes de dévotion à Dieu, de charité et de bonne volonté envers ses proches. Je ne nierai donc pas que ces valeurs existent dans le cœur de tout bon musulman. Mais l’Islam n’a pas encore eu son ère des lumières.

Il y a de cela quelques siècles, les chrétiens n’étaient pas très différents des musulmans. Il n’existait que peu de distinction entre l’Église et l’État et même les rois les plus puissants puisaient la légitimité de leur pouvoir temporel de l’autorité spirituelle de l’Église et s’inclinait devant le Pape. Ainsi il en est encore de l’Islam aujourd’hui. Dans le Coran et les Hadith, on retrouve des passages dictant les comportements que tout bon musulman doit adopter dans absolument tous les aspects de sa vie. Ce qu’il doit manger ou ne pas manger, boire ou ne pas boire, comment gérer ses finances ou comment vivre sa vie politique. Il n’existe pas vraiment de distinction entre le temporel et le spirituel.

Une apostate notoire de l’Islam, Ayan Hirsi Ali, décrit la différence entre la mentalité musulmane et la mentalité occidentale en décrivant la mentalité musulmane comme une philosophie de « l’au-delà », alors que celle de l’occident est une du « ici et maintenant ». Pour le musulman, la vie n’est qu’un court passage en chemin vers la vie éternelle. Ce passage transitoire est un test d’admission. Tous les musulmans ont un ange sur l’épaule gauche qui écrit dans un livre tous les actes proscrits (haram) que commet le fidèle commet, tandis qu’un autre sur son épaule droite écrit les bons gestes (halal) qu’il pose durant sa vie. Pour réussir le test, il faut que le fidèle ait un livre droit plus épais que le livre gauche. Puisqu’il s’agit de préserver l’âme éternelle des fidèles, toute les pratiques coraniques n’existent que pour garder les fidèles loin du péché, d’où les châtiments cruels de la Chariah. Allah est très exigeant de ses fidèles. Essayez de prier cinq fois par jour ou abstenez-vous de manger ou boire du lever au coucher du soleil pendant tout le mois d’Août et vous serez convaincu que pour être un bon musulman, il faut soit avoir une très grande foi ou être totalement timbré.

Par contraste, les chrétiens ne vivent pas pour l’au-delà. Ils y croient, mais ils ne sacrifient plus leur vie sur terre pour y parvenir. Plus maintenant. Nous croyons important de profiter de notre séjour sur terre pour y vivre heureux. Nous ne croyons plus qu’il soit nécessaire d’infliger des punitions cruelles pour tenir les gens sur le droit chemin. Nous ne croyons plus que la légitimité de l’État provient de Dieu et que par conséquent, l’État ne représente pas Dieu, il représente le peuple et est supposé tirer sa légitimité du consentement des gouvernés. Puis qu’il représente le peuple, il représente aussi ses traditions et ses valeurs comme la liberté individuelle de libre-expression, de conscience et de religion. L’État, s’il doit en avoir un, est sensé protéger ces droits et non les bafouer. Il ne devrait donc pas être surprenant qu’entre l’Islam et l’Occident, il y ait un choc de cultures.

La religion peut être un puissant outil de manipulation des foules. Convainquez des gens qui ne cherchent qu’à se soumettre à Dieu que ce que vous leur demandez de faire est la volonté de Dieu et ils feront tout ce que vous voudrez. Il n’y a qu’à regarder l’époque où l’Église catholique dominait la politique québécoise. Il en est de même de l’Islam. Certains groupes au sein de l’Islam se servent de cette religion pour servir un agenda politique. Ils désirent voir un jour l’Islam dominer le monde, à la pointe de l’épée si nécessaire. Cet agenda politique est totalitaire. Il vise à créer un califat mondial. Il est moyenâgeux. Il désire instaurer la loi de la Chariah partout. Il est misogyne. Il veut reléguer les femmes au rôle de citoyen de seconde classe. Il est homophobe. Il soutient que les gais et lesbiennes soient mis à mort. Il est intolérant. Il ne tolère aucune autre religion. Bref, cette idéologie veut réduire le monde à exactement le même genre de servitude qui existe en Arabie Saoudite. Aussi ne devrait-il pas être surprenant que ce soit le royaume des Saud qui finance en grande partie ces activités.

En Amérique du Nord, nous sommes lois d’être étrangers à l’immigration. Le Canada et les États-Unis ont été bâtis au fil des vagues successives d’immigration et dans les 400 dernières années, aucun groupe d’immigrants n’a posé de réel problème d’intégration, sauf les musulmans. Dites-moi, pourquoi des immigrants qui seraient supposément venus émigrer dans un pays pour ce qu’il a à offrir, voudraient ensuite transformer leur pays d’accueil pour qu’il ressemble plus au pays qu’ils ont quitté? N’aurait-il pas été plus facile de rester chez eux? Je ne parle pas ici de simplement pratiquer leur foi, parler leur langue entre eux ou introduire leur cuisine ou certaines traditions, mais vouloir modifier le système légal et les institutions publiques pour les accommoder. En d’autres mots, pourquoi les musulmans quitteraient-ils le Dar al Islam pour islamiser ensuite leur pays d’accueil? À Londres, des militants islamistes ont même tenté de délimiter des zones de la ville comme étant sous le contrôle de la Chariah. Pourtant la population musulmane de la Grande-Bretagne ne compte que pour environ 5% de la population, mais déjà ils tentent de contrôler certaines régions où ils sont concentrés. Il n’existe qu’une réponse à la question « pourquoi essaient-ils de transformer leur pays d’accueil? » La réponse est qu’ils sont en train de nous coloniser.

Farfelu? Pas tant que ça. Les amérindiens se sont fait faire le même coup. Au départ, ils ont innocemment accueilli les européens en amis, pour être ensuite submergés par les vagues d’immigration, quasi exterminés et relégués sur de petits lopins de terre dans lesquels ils ne peuvent pratiquer que peu d’activités économiques pour se soutenir à part le jeu et la contrebande. Ils n’ont jamais su ce qui les a frappés. Les européens les ont dominés par les nombres et les armes et leur ont imposé leur culture et leurs institutions. Pourquoi les européens l’ont-ils fait? Tout simplement à cause d’une forte réduction de la mortalité infantile qui a amené un boum démographique en Europe. De nos jours, quelle culture profite d’un boum démographique similaire? Je vous donne un indice : Ça commence avec un « I » et ça se termine en « slam ». Pendant ce temps les démocraties occidentales sont en voie de dépopulation. Mark Steyn s’est fait poursuivre devant trois de nos commissions des droits de la personne pour avoir émis ce simple constat. Pourtant, les mathématiques sont simples quand on considère que dans la plupart des pays musulmans le taux de fécondité dépasse 6 enfant par femme et que dans l’Occident, seul les États-Unis arrivent à maintenir le taux de maintient d’une population de 2,11. En Europe, le taux de fécondité des non-musulmans se situe autour de 1,2. Donc ils sont jeunes et de plus en plus nombreux, tandis que notre population est vieillissante et en déclin. Sans vouloir justifier les geste d’Anders Behring Breivik, ses craintes au sujet de l’islamisation de l’Europe sont bel et bien réelles.

Donc si on prend pour acquis le but avoué des islamiste, qui est d’établir un califat mondial, nous sommes effectivement en train de nous faire coloniser et chaque acte des islamistes doit être interprété comme ayant ce but ultime en tête. Que ce soit pour la ségrégation hommes/femmes dans des piscines, le port du hijab dans les institutions publiques ou de faire enlever une crèche du hall d’entrée d’un hôpital, tous ces actes de militantisme ont pour but de nous faire plier et abandonner nos propres valeurs. Toutes ces demandes se succéderont pour finalement nous faire accepter la Chariah en l’intégrant graduellement dans notre système légal. Tant que nous acceptons, ils s’enhardissent et demandent plus. Quand nous commençons à leur résister, ils haussent le ton et commencent à utiliser la violence. La tactique ressemble franchement à celle d’un bambin de 2 ans qui pique des crises quand il veut un jouet au magasin. Si les parents cèdent et lui achètent, il recommencera le numéro. Si les parents cèdent de façon constante, et qu’ensuite, ils tentent de résister, les crises gagneront en intensité puisque le bambin sait qu’ils finiront par céder s’il crie plus fort. C’est exactement ce même mode d’opération qu’on voit chez les islamistes et plus ils seront nombreux, pire ce sera.

Le multiculturalisme

Ce que le multiculturalisme professe, grosso modo, est qu’aucune culture n’est supérieure à une autre , elles s’équivalent toutes et que nous devons par conséquent être tolérants des différences culturelles des autres et les accepter. C’est bien intentionné, mais c’est faux. Certaines valeurs sont supérieures à d’autres. En occident, nous avons menés de grands combats pour ces valeurs comme l’égalité des sexes, l’égalité des races, la liberté de religion, la liberté de conscience et la liberté d’expression. Ces valeurs de la société occidentale devraient être sacrées et non-négociables dans toute démocratie occidentale, mais les croyances des islamistes sont diamétralement opposées à ces valeurs. C’est bien d’être tolérant envers l’autre, et personnellement je n’ai aucun problème à ce que l’autre pratique la religion de son choix, mais je n’ai aucun désir de me faire imposer cette religion, en particulier si elle est opposée à mes propres valeurs.

Or, c’est exactement ce que les islamistes tentent de faire. Ils exigent notre tolérance, mais ils ne sont aucunement tolérants envers nous. Ils utilisent notre concept de liberté de religion pour nous imposer leurs croyances. En Europe, ils ont commencé à envahir l’espace public, en bloquant des rues complètes pour la prière. Ce genre de comportement serait-il toléré des chrétiens ou des juifs en Dar al Islam? Absolument pas! Les juifs et les chrétiens doivent pratiquement se cacher pour pratiquer leur religion en territoire musulman et à certains endroits, les églises et synagogues sont interdites. La tolérance est un chemin à deux voies. Dans le cas des islamistes, nous les tolérons, mais ils ne nous tolèrent en aucune façon. Ils ne cessent de dire que nous sommes une société décadente et ils rejettent d’emblée toutes nos valeurs. Devons-nous alors renier nos propres valeurs au nom de la tolérance? Moi je dis non! Je crois que cette position est parfaitement raisonnable. La tolérance n’est pas le déni de soi ou de ses valeurs fondamentales. Nous n’avons pas à nous excuser de qui nous sommes et nos valeurs sont justes et elles méritent d’être défendues.

Beaucoup incorporent le combat contre l’islamisme dans le schéma gauche-droite en étiquetant ceux qui s’opposent à l’islamisme et au multiculturalisme « d’extrême-droite » alors que ce n’est pas un combat gauche-droite du tout, mais un combat occident/anti-occident. Si vous chérissez les valeurs occidentales de liberté d’expression, de liberté de conscience, de liberté de religion, d’égalité des sexes, d’égalité raciale et d’égalité devant la loi, il ne devrait faire aucun doute dans quel camp vous devriez vous situer. Pourtant, il semble que la gauche ait choisi, au nom de la tolérance, le mauvais camp . En faisant ce choix, mes amis gauchistes se font les idiots utiles de l’islamisme. Ils signifient qu’en réalité, nos valeurs, pour certaines desquelles ils ont eux-même combattu (pensons à l’égalité des sexes, par exemple), ne sont pas supérieures à celles des islamistes et qu’il serait tout à fait acceptable de vivre sous la Chariah. Je crois qu’ils font une grave erreur. Nos valeurs sont supérieures et non-négociables et elles doivent à tout-prix être défendues. Ce n’est aucunement un signe de xénophobie ou d’intolérance de défendre ses propres valeurs et de se faire respecter. Pour obtenir le respect des autres, il faut d’abord se respecter soi-même, Si nous ne nous battons pas pour notre culture et nos valeurs, personne ne le fera à notre place et ironiquement, ceux qui se font les plus ardents défenseurs de la culture québécoise contre les « méchants anglais » sont aussi ceux qui sont le plus vite à faire la carpette devant les islamistes, qui sont une bien plus grande menace à la culture québécoise que les anglais le seront jamais. Telle est le manque de cohérence de la gauche nationaliste au Québec. Les islamistes parlent français, alors qu’importe si leurs valeurs sont diamétralement opposées aux nôtres et qu’ils soient disposés à mourir pour faire prévaloir leurs valeurs au détriment des autres?

Le jeu des islamistes est de nous amener à nier nos propres valeurs pour nous faire avaler les leurs. Ne jouons tout simplement pas à ce jeu et refusons tout accommodement contraire à nos valeurs. Un immigrant est supposé respecter sa terre d’accueil, s’il ne la respecte pas, et qu’ils y est si malheureux et qu’il ne peut pas accepter nos valeurs, dans notre pays il dispose de toute la liberté de s’acheter un billet d’avion et d’aller là où les valeurs du pays coïncident avec les siennes.

—————————————————-

Suggestions de lecture:

The trouble with Islam Today – Irshad Manji

Infidel – Ayaan Hirsi Ali

America Alone – Mark Steyn

Ma vie à contre-Coran – Djemilah Benhabib

Shakedown – Ezra Levant

93 Commentaires

Classé dans Actualité, Philippe David

En ligne droite

 

Ce qui va suivre est un exemple flagrant de biais que la droite économique extrémiste peut nous servir. Parfois, c’est plus difficile à débusquer, mais là c’est tellement gros qu’il n’y a que les gens profondément pris dans ces préceptes idéologiques pour s’y laisser prendre.

En gros, l’Antagoniste nous sert un discours comme quoi l’égalitarisme que prônent les gauchistes est idiot et surtout fautif, puisque l’indice qui le mesure (GINI) donne des résultats plus égalitaires pour des pays pauvres comme l’Éthiopie, la Tanzanie, le Bénin et la Guinée que les États-Unis. La question qu’il soulève pour appuyer son point est :

 

Si je vous donnais la possibilité de vivre dans l’un des 5 pays […], quel serait votre choix ?

 

Ce qui est évident, c’est que le choix des pays à comparer avec les États-Unis est comme un chemin pour accompagner la pensée vers où on veut qu’elle aille. On pose une question et on donne carrément la réponse. Pourtant, un tout autre choix de pays dans la liste donnerait un questionnement beaucoup moins évident. Et comparer avec des comparables, ce n’est pas un luxe, c’est de l’honnêteté intellectuelle.

Dans la liste des pays riches plus égalitaires que les États-Unis (avec une cote GINI de 0,408 — 0 étant le plus égalitaire, 1 le moins égalitaire), il y a entre autres le Japon (0,249), l’Allemagne (0,283), la France (0,289), le Canada (0,331), la Suisse (0,331), l’Australie (0,352) et l’Angleterre (0,360). Mais, bien sûr, le propagandiste n’aurait pas choisi un de ces exemples puisque ça bifurque trop du chemin qu’il veut nous faire emprunter.

Parenthèse : je dois être profondément gauchiste puisqu’à choisir entre les États-Unis et le Japon pour émigrer, je choisirais sans nul doute le Japon, même en ne sachant pas leurs cotes GINI respectives…

Voilà pour la démonstration.

Pour ce qui est de l’égalitarisme, pour ma part, j’ai conscience que c’est bien utopique dans sa forme pure. Je ne crois pas possible ni souhaitable qu’un pays atteigne le chiffre magique de 0. Mais pousser ouvertement pour plus d’inégalités, non merci!

En tout cas, ce billet-là, c’est ce qu’on appelle se tirer dans le pied. Une chance que la contribution de la droite à la blogosphère ne se résume pas à ça. J’ai même l’impression que c’est un attrape-nigaud, que c’est voulu comme ça pour attirer les demeurés, les influençables, genre ceux qui se targuent pourtant très sérieusement d’être des libres-penseurs…

19 Commentaires

Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

Fonds de pension en voie d’extinction

Par François Marginean

Le scénario était pourtant simple: le travail pendant une quarantaine d’années pour en arriver en fin de parcours à la retraite. Question d’assurer un certain revenu minimal durant ses vieux jours, la plupart des travailleurs ont dû cotiser pendant toute leur vie à un fonds de pension. Jusque-là, ça va. Le hic, cependant, c’est que les travailleurs qui arriveraient normalement à leur retraite risquent d’y parvenir les mains vides. Les fonds de pension disparaissent plus vite que neige au soleil alors des hordes de nouveaux retraités arrivent à la caisse pour réclamer leur dû. À partir du 1er janvier 2011,  plus de 10 000 Baby Boomers vont quotidiennement atteindre l’âge de la retraite de 65 ans. Cela continuera de se produire à chaque jour pour les 19 prochaines années.

Lorsque les nouveaux retraités réaliseront qu’ils ont travaillé toute leur vie pour constater qu’il ne reste plus d’argent dans leur fonds de pension, il y a lieu de se demander quelle sera leur réaction. Ici, au Québec, lorsque la Caisse de dépôts et de placements a perdu autour de $40 milliards du bas de laine des travailleurs québécois, ces derniers se sont insurgés, le gouvernement du Québec a dû démissionner, vu la taille du scandale et les têtes dirigeantes de la Caisse ont pris le chemin de la prison. Vrai? Faux! En fait, le gouvernement est resté au pouvoir sans être inquiété, les directeurs de la Caisse ont reçu des bonus et de beaux emplois bien rémunérés ailleurs dans le secteur privé et chez Power Corporation du clan Desmarais. Le peuple a continué son petit bonhomme de chemin sans trop broncher, amputé de 40 milliards de dollars dans son fonds de pension collectif. Fantastique. Il semble que les Islandais, les Grecques, les Français et les Tunisiens aient plus de colonnes vertébrales que nous. Mais la partie n’est pas terminée; elle ne fait que commencer.

Comment réagiront nos voisins du sud, eux qui seront selon toute apparence les plus touchés par la disparition des fonds de pension? Cela reste à voir. Une chose est certaine, cela sera un thème dominant en 2011.

Voici les dix majeures villes américaines qui manqueront d’argent pour verser leurs fonds de pension:

#1 Philadelphie- Passif non capitalisé de 9 milliards de dollars, soit l’équivalent de $16 696  par ménage, seulement 4 ans avant que les comptes de retraite soit vides

#2 Chicago- Passif non capitalisé de 44,8 milliards de dollars, $41 966 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 7 ans

#3 Boston- Passif non capitalisé de 7,5 milliards de dollars, $30 901 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 7 ans

#4 Cincinnati- Passif non capitalisé de 2 milliards de dollars, $ 15 681 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 8 ans

#5 St Paul- Passif non capitalisé de 1,4 milliard de dollars, $13 686 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 8 ans

#6 Jacksonville- Passif non capitalisé de 4 milliards de dollars, $12 944 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 8 ans

#7 New York City- Passif non capitalisé de 122 milliards de dollars, $38 866 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 9 ans

#8 Baltimore- Passif non capitalisé de 3,7 milliards de dollars, $15 420 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 10 ans

#9 Detroit- Passif non capitalisé de 6,4 milliards de dollars, $18 643 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 11 ans

#10 Fort Worth- Passif non capitalisé de 2 milliards de dollars, $7 212 par ménage, il n’y aura plus d’argent dans 11 ans

Une analyse indépendante effectuée par Standford de trois importants fonds pension en Californie a fait état de déficits cachés de l’ordre de 500 milliards de dollars, un total étant plusieurs fois les montants déclarés par ces fonds de pension.

New York doit 200 milliards de dollars en coûts de soins de santé des retraités, mais il n’y a pas d’argent. L’État de New York, avec ses villes et comtés, ont promis 200 milliards de dollars en prestations de soins de santé à leurs employés à la retraite, mais personne ne sait d’où cet argent viendra, d’après une étude réalisée par le Empire Center for New York State Policy.

Les fonds de pension publics des travailleurs du New Jersey se font voler pendant 15 ans par des gouverneurs. Le jeu a démarré en 1995 avec Christine Todd Whitman et la fraude des fonds de pension publics sévit toujours dans le New Jersey. Plus de 50 milliards en passif non capitalisé.

Bref, après une analyse des 25 principaux fonds de pension américains par Orin Kramer, une figure influente du Parti démocrate et toujours membre du conseil d’investissement qui supervise le fonds de pension du New Jersey, il se trouve qu’il manque 2500 milliards de dollars dans ces fonds. Un énorme déficit causé par des années de mauvaise gestion, incluant un sous-financement chronique des retraites promises. Cela aura pour effet de forcer les États et gouvernements locaux de vendre leurs avoirs, donc privatisation de l’État, et d’effectuer de profondes coupures dans leurs dépenses publiques. Par exemple, les écoles publiques de Detroit pourraient fermer la moitié de leurs écoles au cours des prochaines deux années et augmenter la taille des classes à 62 étudiants dans le but de réduire leur déficit.

Les États-Unis et le Canada ne sont pas les seuls à devoir faire face à une crise majeure du financement des fonds de retraite. En Europe, les fonds de pension commencent à se faire confisquer. Le Christian Science Monitor a publié ce rapport alarmant: « Les épargnes-retraites du peuple sont une source commode de revenus pour les gouvernements qui ne veulent pas de réduire les dépenses ou privatiser… ». L’article poursuit en nommant d’autres régimes de retraite qui sont saisis en Bulgarie, Pologne, France et en Irlande. De toute évidence, il s’agit d’une mise en garde pour l’Amérique:  l’austérité budgétaire sera aussi proposée comme solution-miracle par un autre gouvernement qui a pour habitude de ne prendre soin que de lui-même.

Pendant ce temps, les personnes âgées font face à un prospect de la retraite des plus sombres, alors que les couts de la vie ne cessent d’augmenter et que les fonds de pension diminuent ou disparaissent. Comme le faisait remarquer l’animatrice Contessa Brewer de MSNBC, les gens s’enlèvent la vie lorsque leur plans de pension viennent qu’à échouer. Elle a déclaré avoir entendu des histoires horribles de gens qui se suicident lorsque les plans qu’ils ont faits pour leurs années de retraite ne fonctionnent pas.

Ce sang souille les mains de tous les gens sur Wall Street et à Washington DC qui ont profité de la fraude des titres hypothécaires et de la tempête subséquente de confiscations de résidences dans le but de couvrir les frais de rachat forcé des banques.

Aux pertes d’emplois massives s’ajoutent donc les saisies de maisons et le vole des fonds de pension. Ce n’est donc pas vers une amélioration de l’économie que nous nous dirigeons, mais bien vers la continuation d’une dépression économique mondiale d’envergure, se détériorant de jour en jour…


13 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, François Marginean

Démagogie irresponsable.

Jared Lee Loughner

Par Philippe David

Je me dois de m’insurger devant l’irresponsabilité de divers chroniqueurs, journalistes et médias dans les heures et les jours qui ont suivi cette fusillade à Tuscon en Arizona ce weekend dernier. À peine l’assassin maitrisé que les accusations fusaient et que la récupération politique commençait. Rahm Emmanuel, conseiller du Président Obama a déjà déclaré dans une entrevue qu’il « ne fallait jamais gaspiller une crise ». Les journalistes et politiciens, autant aux États-Unis, qu’en France et ici au Québec, n’ont certainement pas perdu de temps. Il importait peu qu’ils ne savaient absolument rien de Jared Loughner. Après tout, la rigueur journalistique n’existe plus de nos jours. Il ne faut jamais laisser les faits polluer une bonne histoire. Si ça saigne, ça baigne! Et quelle fût la cible? Les républicains, les tea parties, Sarah Palin qui a osé « cibler » certains districts dont celui de Mme Giffords, cette méchante droite! Évidemment, tout était faux, mais c’est typique quand il s’agit de diaboliser la droite, tous les coups sont permis.

Qui est Jared Lee Loughner?

Nous savons maintenant que Jared Loughner ne s’associait pas aux tea parties, qu’il n’écoutait pas la Rush Limbaugh ou Glenn Beck, qu’il ne s’affiliait ni avec les républicains, ni les démocrates et que dans son profil Youtube, deux de ses livres préférés étaient « Le Manifeste Communiste » (qui est très à droite, on le sait) et « Mein Kampf », dont l’auteur, n’en déplaise à certains, se proclamait socialiste. Loughner a été renvoyé de de son école parce qu’il effrayait ses confrères de classe et ses professeurs. Ses voisins le décrivent comme un reclus et un solitaire.

En d’autre mots, Jared Loughner était certainement un psychopathe, mais il n’existe aucune évidence qu’il aurait été influencé ou motivé par les discours des « vilains droitistes ». Il était simplement un fou vivant dans sa propre réalité qui le faisait percevoir Gabrielle Giffords comme une menace qu’il fallait éliminer, et ce bien avant l’avènement du mouvement des tea parties et avant que la plupart d’entre nous ne sachent qui était Sarah Palin.

La rhétorique guerrière.

On a accusé des politiciens républicains et les tea parties d’utiliser une rhétorique guerrière et d’attiser un climat de haine envers le Président Obama et le gouvernement en général. Comme toujours, les journalistes ont la mémoire sélective et semblent avoir complètement oublié la rhétorique utilisée contre le Président Bush. On reproche à Sarah Palin d’utiliser des expressions comme « lock and load » et on oublie lorsque le Sénateur Obama avait utilisé la phrase « if they bring a knife to the fight, we’ll bring a gun », une expression typique de la ville de Chicago. En politique, ce genre d’expression est de bonne guerre, si je puis dire, aux États-Unis tout comme ici au Québec. Claudette Carbonneau n’a-t-elle pas déclaré la guerre à la droite récemment? Quant à ces démagogues qui depuis ce weekend répandent mensonges et calomnies, malgré l’évidence contraire, qu’ont-ils fait sinon attiser la haine?

Un Président à la hauteur.

Dans toute cette histoire, je me dois de lever mon chapeau au Président Obama qui a eu un comportement digne de sa position en demeurant au dessus de la mêlée comme le témoigne cet extrait de son discours:

« Bad things happen, and we must guard against simple explanations in the aftermath.

For the truth is that none of us can know exactly what triggered this vicious attack. None of us can know with any certainty what might have stopped those shots from being fired, or what thoughts lurked in the inner recesses of a violent man’s mind.

What we can’t do is use this tragedy as one more occasion to turn on one another. As we discuss these issues, let each of us do so with a good dose of humility. Rather than pointing fingers or assigning blame, let us use this occasion to expand our moral imaginations, to listen to each other more carefully, to sharpen our instincts for empathy, and remind ourselves of all the ways our hopes and dreams are bound together. […]

The loss of these wonderful people should make every one of us strive to be better in our private lives – to be better friends and neighbors, co-workers and parents. And if, as has been discussed in recent days, their deaths help usher in more civility in our public discourse, let’s remember that it is not because a simple lack of civility caused this tragedy but rather because only a more civil and honest public discourse can help us face up to our challenges as a nation, in a way that would make them proud. »


Autre lectures pertinentes:

208 Commentaires

Classé dans Actualité, Philippe David

Le mouvement juif Néo-conservateur : du trotskisme au bellicisme sioniste

Image Flickr par edesaintbon

Préambule

Pour mieux comprendre un mouvement, il faut retourner à sa base historique de manière objective. Derrière chaque mouvement politique, religieux ou idéologique se trouve des gens et une histoire. Par exemple, derrière l’islamisme se trouvent à l’origine des arabes. À la base du bouddhisme on retrouve à l’origine des asiatiques, alors que le mouvement souverainiste du Québec se compose principalement de Québécois. On ne saurait se faire taxer de racisme ou de tenir un discours haineux si on identifiait des Français à la base des Gaullistes ou bien des Allemands derrière le nazisme. Pourtant, c’est bien ce qu’on risque lorsqu’on parle des juifs. Personne ne se ferait condamner d’être anti-Allemand en mentionnant que des Allemands étaient derrière le mouvement nazi. Il s’agit de faits bien établis historiquement qu’il est possible de vérifier.

Le danger est toujours de généraliser et tout mettre les gens dans un même panier en combinaison avec des préjugés sans fondement; un piège évident à éviter. Ce n’est pas parce que les nazis étaient allemands que cela signifie que tous les Allemands étaient de méchants nazis. Il s’agit souvent en fait d’un groupe minoritaire, d’une classe dirigeante ou d’un groupe d’idéologues qui forme la tête d’un mouvement.

Or, dans le cas du mouvement Néo-conservateur qui est bien connu mais néanmoins très mal compris du public en général, on serait surpris d’y retrouver un grand nombre d’idéologues pro-Israël et/ou juifs. Ceci est un fait avancé et documenté par différentes sources crédibles dont certaines sont israéliennes, tel qu’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, qui nomme les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire« .

Les grands médias ont acclamé le nouveau livre Neoconservatism:  The Biography of a Movement de Justin Vaïsse, un spécialiste français de la politique étrangère américaine et membre de la Brookings Institution, comme étant le meilleur livre sur le mouvement Néo-conservateur. Les grands éloges à propos de ce livre, cependant, semble être dues en grande partie à sa minimisation de deux questions tabous: la nature juive du mouvement Néo-conservateur et sa focalisation sur Israël. Le livre brise ce qui était jusque-là largement un non-dit dans les médias, c’est-à-dire le rôle majeur joué par les Néo-conservateurs dans la mise en marche de la guerre en Irak. Cependant, même le fait de s’attarder sur les Néo-conservateurs pourrait être pris comme un signe «d’antisémitisme».

Antisémitisme versus anti-Gentil(isme)

Le cri de l’antisémitisme a été façonné et utilisé en 1847 pour détourner l’attention des hostilités chargées d’émotions invoquées par la mention d’un peuple qui a été initialement identifié comme ayant une désignation raciale hébreu, Israélites comme origine nationale et juive comme désignation tribale. L’antisémitisme, en tant que stratagème défensif, détourne l’attention de la charge émotionnelle négative dirigée contre l’approche individuelle et la redirige vers une fabrication impersonnelle intellectuelle utilisée pour communiquer et mouler les interactions sociales, les normes de comportement et la construction des valeurs. Ainsi, la notion fallacieuse l’antisémitisme peut plus précisément désormais être comprise pour représenter les personnages du monde réel qui donnent lieu à des sentiments anti-juifs. Dans la plupart des cas en réaction politique et éthique face à la politique tribale juive, le sionisme, Israël, lobbying israélien, des affaires du sionisme mondial, l’idéologie juive, la suprématie juive, les crimes de guerre israéliens et ainsi de suite. – Atzmon Gilad.

Pour ceux qui pensaient que la fin de l’administration Bush signifierait la fin pour le mouvement néo-conservateur, détrompez-vous.

Selon un rapport publié en mai (PDF) par la Brookings Institution, à Washington DC, les Néo-conservateurs associés avec des personnalités comme l’ancien secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, l’éditeur du Weekly Standard Bill Kristol et l’expert Richard Perle sont encore largement actifs, malgré la politique manquée liées à l’invasion de l’Irak en 2003.

Justin Vaisse de la Brookings Institution, fait valoir que, parce que les néocons n’ont jamais eu le degré d’influence que leurs opposants leur attribuent, et aussi par méconnaissance générale de leur histoire, les observateurs ne comprennent pas pleinement la trajectoire du mouvement Néo-conservateur qui a commencé bien avant l’invasion de l’Irak et qui continue encore aujourd’hui.

«Le Néoconservatisme reste à ce jour une voix distincte et très significative de l’establishment à Washington», insiste Vaisse. Leur influence demeure grande même sous l’administration Obama. Stephen Walt, professeur de relations internationales à la Kennedy School de Harvard et co-auteur de The Israel Lobby and US Foreign Policy, déclare que l’endroit le plus évident où les néo-conservateurs sont toujours influents est dans la politique américaine envers l’Iran, où l’administration Obama «continue l’approche de base de l’administration Bush, mais avec un visage « plus gentil et plus doux». L’évaluation de Walt cadre avec un certain nombre de récents articles d’opinion dans les pages du Wall Street Journal par Richard Perle, Abram Shulsky, Douglas Feith et Danielle Pletka, cette dernière ayant également témoigné à propos de l’Iran devant le Comité sénatorial sur la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales au mois de juin 2010. (Source)

Alors, plus que jamais, à la lumière d’une autre guerre qui se pointe à l’horizon en Iran, il est important de retourner à la racine de ce mouvement, à son passé historique pour mieux comprendre la nature de ce mouvement. Pour ce faire, vous êtes invité à découvrir ce texte courageux écrit par pascasher.blogspot.com. Les lecteurs sont invités à vérifier les sources et les informations de ce texte pour se rendre compte de la validité de cette thèse.

Merci pour votre attention et votre lecture,

François Marginean

=================================================

VIDEO – NEO-CONS (s-t fr.)

VIDEO – Wolfowitz PNAC et 911 (st-fr.)

VIDEO – The Neocon Agenda

VIDEO – iraq war and zion power

VIDEO – Mossad Spies in Pentagon, Jewish Neocons Wolfowitz Perle Feith

VIDEO – Israel-Firsters: The Greatest Danger

Voir l’excellent documentaire The War PartyPlaylist pt1-5

Voir aussi Le lobby israélien et son influence sur la politique étrangère américaine

On entend souvent parler des néocons en lien avec Bush, Cheney et Rumsfeld. Or, ces sinistres individus sont loin d’être les véritables idéologues du néo-conservatisme. Ils n’en ont été que les porte-paroles et représentants les plus en vue à l’intérieur de l’administration Bush et Reagan, qui sont les deux administrations américaines au sein desquelles les néo-conservateurs ont eu le plus d’influence. Pour comprendre le phénomène des néo-conservateurs, il importe de mettre en lumière qui sont les penseurs et quels sont les fondements idéologiques de ce mouvement. Cette petite enquête sur le mouvement néo-conservateur nous fera découvrir un petit groupe d’idéologues juifs, puisant aux idéologies trotskiste et sioniste.

Du trotskisme au néo-conservatisme

Wikipedia identifie les premiers penseurs néo-conservateurs comme étant d’anciens trotskistes juifs:

Le premier grand néo-conservateur à avoir adopté ce mot et qui est considéré comme le fondateur de cette idéologie est Irving Kristol, un Américain juif né dans une famille juive orthodoxe et père de William Kristol, fondateur du think-tank néo-conservateur Project for the New American Century. Irving Kristol a été un militant trotskyste actif pendant sa jeunesse et a exposé ses vues néoconservatrices en 1979 dans l’article « Confessions of a True, Self-Confessed ‘Neoconservative.' » Les idées de Kristol sont influentes depuis les années 50 quand il a cofondé et édité le magazine Encounter. Un autre idéologue de ce mouvement était Norman Podhoretz, éditeur au magazine Commentary de 1960 à 1995. (…)
Les journaux néo-conservateurs prééminents sont Commentary et The Weekly Standard. Il existe aussi des think-tanks néo-conservateurs sur la politique étrangère dont notamment American Enterprise Institute (AEI), Project for the New American Century (PNAC), The Heritage Foundation et le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA).(…)
Le néo-conservatisme apparaît véritablement dans les années 1980, quoique l’on puisse trouver des éléments précoces de ce qui peut apparaître comme une école de pensée politique dans les années 1960, autour de personnalités comme Irving Kristol, Norman Podhoretz, Wilmoore Kendall, John M. Olin, James Burnham, Francis Fukuyama, ou Charles Krauthammer. (…) Ses adeptes sont souvent d’anciens démocrates, voire d’anciens trotskistes, déçus par l’évolution culturelle et intellectuelle depuis les années 1960. C’est le cas d’Irving Kristol, ou de Martin Diamond, spécialiste de la Constitution américaine. (…) Si de nombreux néoconservateurs sont de confession juive et catholique (Gerson, Mark: 1987 : 285), il serait faux de réduire cette vision politique à une approche communautaire. Il est plus juste de dire que les néoconservateurs sont le plus souvent des pro-israéliens proches du Likoud, la droite israélienne (…)

Mais qu’est-ce que le trotskisme? Pour le comprendre, il nous faut faire un bref retour sur l’idéologie communiste et la révolution bolchévique en Russie.


Léon Trotsky, un des plus grands bourreaux de l’histoire

La révolution bolchévique a été grassement financée par la haute finance capitaliste, celle de Wall Street, contrôlée par des milliardaires juifs talmudistes chapeautés par l’empire Rothschild, dont le coeur se situe depuis le début du 19e siècle dans la City de Londres (un État indépendant qui domine la Reine et le parlement britannique et qui régit ni plus ni moins que l’économie mondiale). (Plus de détails sur le Talmud: en anglais et en français)


Petit-fils de rabbin, Karl Marx a été formé à la pensée communiste par l’érudit talmudiste Moses Hess, qu’il surnommait « mon rabbin communiste » (Source: Judaism Discovered, Michael Hoffman).

Il faut aussi savoir que 95% des hauts fonctionnaires bolchéviques — les responsables de l’Holocauste des Russes et des Urkrainiens — étaient juifs et non pas Russes (vous trouverez ici une liste non exhaustive des plus importants dirigeants juifs du bolchévisme). La révolution bolchévique comptait dans sa première administration plus de 545 membres, dont au moins 447 juifs, ce qui permit à Lénine d’annoncer que: « Les juifs formeront les cadres principaux de la révolution et porteront la semence du socialisme dans les masses russes les plus arriérées. » Le bolchévisme est véritablement une révolution juive, dont l’élite avait pour langue officielle le Yiddish.

Enfin, selon les statistiques fournies par le Nobel de littérature et survivant des goulags Alexandre Soljenitsyne dans son livre L’archipel du goulag, plus de 66 millions de Russes ont été massacrés par les bolchéviques. Dans le second tome de L’archipel du goulag, il rappelle que les administrateurs des goulags étaient des juifs. C’est dire que même si l’on oublie les 120 millions de Chinois massacrés par le régime de Mao Tsé Tong, l’Holocauste communiste se révèle incomparablement pire que l’Holocauste nazi! Le fait est que pour vraiment rendre justice aux crimes communistes, il faudrait y consacrer une bibliothèque entière…

Selon Soljenitsyne: « les bolchéviques étaient dirigés par des non-Russes qui haïssaient le peuple russe. » D’où une telle haine peut-elle bien venir? Probablement du fait que les juifs (incluant des nombreux descendants des Khazars) ne l’ont jamais digéré d’avoir été évincés de Russie par les Chrétiens Russes.


Sur cette image de promotion du premier gouvernement bolchévique en Russie, on constate que quatre des cinq principaux dirigeants sont juifs (seul celui en haut à droite n’est pas juif). Nous avons donc les juifs Lénine (en haut), Zinoviev (Aaronovitch, en haut à gauche), Trotsky (centre), Kamenev (Rosenfeld, en bas à gauche) et Sverdlov (Solomon, en bas à droite). (Voir ici d’autres photos de juifs communistes soviétiques et d’oligarques capitalistes.)

Léon Trotsky, le militariste qui a fondé la police secrète de la Tchéka, était directement lié à la haute finance de Wall Street. Son vrai nom était Lev Bronstein et c’était un juif newyorkais ouvertement franc-maçon (de la loge maçonnique exclusivement juive du B’Nai Brith) qui n’avait rien de russe. C’est Jacob Schiff, un banquier juif newyorkais représentant les intérêts Rothschild, président de la banque Kuhn, Loeb & Co. (propriété des Rothschild), fondateur de l’American Jewish Committee et membre de la loge maçonnique juive du B’Nai Brith, qui a financé Trotsky pour faire la révolution en Russie.

Léon Trotsky et Jacob Schiff: une révolution téléguidée à partir de Wall Street.

L’agent des Rothschild Paul M. Warburg, de la fameuse famille de banquiers juifs, fut le premier président et ardent promoteur de la Réserve fédérale américaine, membre du CFR et l‘un des collaborateurs de Kuhn, Loeb & co. (de Jacob Schiff), en plus d’avoir été l’un des grands financiers de la révolution bolchévique. Son fils James Paul Warburg, qui fut le conseilleur financier de Franklin D. Roosevelt., est connu pour avoir déclaré publiquement devant le CFR du Sénat des États-Unis: « Nous aurons un gouvernement mondial que nous l’aimions ou pas. La question est seulement si nous l’aurons par consentement ou par conquête. » (Autres citations)

La division entre staliniens et trotskistes

Un conflit éclata entre Staline et Trotsky quant à l’avenir de l’état soviétique et du marxisme-léninisme. Staline était nationaliste et son communisme concernait la nation russe avant tout, à l’inverse du communisme de Trotsky qui était en mode international. Les trotskistes étaient les communistes les plus intimement liés aux grands financiers internationalistes de Wall Street. Les trotskistes prônent la révolution mondiale, internationale. Ils ont vite compris qu’il valait mieux prendre le contrôle du capitalisme de l’intérieur pour ensuite étendre la révolution à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu’ils ont pris d’assaut les centres de pouvoir américains pour en faire leur chien de combat, leur instrument de domination mondiale par lequel ils pourront fomenter des guerres afin de renverser des régimes partout dans le monde.

Les trotskistes américains ont vite rejoint l’empire américain contre les staliniens et l’Union soviétique. (En fait, de nombreux grands financiers favorisaient les communistes, comme par exemple le milliardaire juif Armand Hammer qui fut un grand ami de Lénine.) Au centre du complot pour assassiner Staline (tué en 1953 le jour de le fête juive de Pourim, exactement comme le légendaire ennemi des juifs, Haman, dans le Livre d’Esther) se trouvaient des médecins juifs (voir « le complot des blouses blanches ») et des agents liés à des organisations anti-fascistes, que Staline avait reconnues comme étant en réalité des façades des sionistes. Dès 1939, Staline a lancé des purges anti-juives et surtout antisionistes, en raison des liens évidents entre les capitalistes et les sionistes. C’est surtout à partir de ce moment que l’Union soviétique a été dépeinte dans les médias comme l’incarnation du mal et Staline comme le plus effrayant croque-mitaine après Adolf Hitler. Voici une citation surprenante de Staline, prononcée en août 1939: « Le Sionisme veut dominer le monde. Il se vengera de nos succès et accomplissements. Le Sionisme international, avec toute sa puissance, s’efforcera à détruire notre Union de sorte que notre pays ne puisse jamais se rétablir. »(« Zionism strives for world domination. It will take revenge for all our successes and achievements. International Zionism with all its power will strive to destroy our Union, so that our country would never recover. ») Il apparaît clairement que, à l’inverse des staliniens qui ont rejeté les sionistes, les trotskistes ont rallié les sionistes et l’empire mondialiste américain qui les ont accueilli à bras ouvert d’autant plus facilement qu’ils avaient en fait jamais été très loin l’un de l’autre.

Le néo-conservateur Nathan Sharansky fait partie de ces juifs qui ont dû fuir l’Union soviétique sous Staline et qui se sont vus refuser par Staline le « droit » de plier bagage pour aller s’établir en Israël (d’où le nom de « refuzniks »). (Staline avait plutôt créé le Birobijan, le premier état juif autonome, au Nord de la Chine, en 1934, bien avant la création d’Israël par l’ONU en 1948). La haine des trotskistes et des futurs néo-conservateurs vis-à-vis Staline et l’Union soviétique n’a cessé de croître depuis. Dès lors, les néo-conservateurs, ces anciens communistes trotskistes, se sont lancés dans une grande croisade contre l’Union soviétique et, hypocritement, contre le communisme. C’est la période de la guerre froide. L’influence anti-soviet de ces néo-conservateurs se fera sentir plus spécialement dans l’administration Reagan.

Il est hautement significatif que le président George W. Bush a déjà dit que le livre sur lequel se fonde sa pensée est le livre de Nathan Sharansky (The Case for Democracy: The Power of Freedom To Overcome Tyranny and Terror). Dans ce livre, Sharansky explique que c’est la mission consacrée des États-Unis de faire la guerre aux régimes tyranniques afin de porter le flambeau de « la démocratie et la liberté » aux quatre coins de la planète. Sharansky fut en fait le mentor intellectuel et conseiller secret de Bush.


Qui sont les néo-conservateurs?

Rappelons comment Wikipedia décrit le néo-conservatisme:

Le premier grand néo-conservateur à avoir adopté ce mot et qui est considéré comme le fondateur de cette idéologie est Irving Kristol, un Américain juif né dans une famille juive orthodoxe et père de William Kristol, fondateur du think-tank néo-conservateur Project for the New American Century. Irving Kristol a été un militant trotskyste actif pendant sa jeunesse et a exposé ses vues néoconservatrices en 1979 dans l’article « Confessions of a True, Self-Confessed ‘Neoconservative.' » Les idées de Kristol sont influentes depuis les années 50 quand il a cofondé et édité le magazine Encounter. Un autre idéologue de ce mouvement était Norman Podhoretz, éditeur au magazine Commentary de 1960 à 1995. (…)
Les journaux néo-conservateurs prééminents sont Commentary et The Weekly Standard. Il existe aussi des think-tanks néo-conservateurs sur la politique étrangère dont notamment American Enterprise Institute (AEI), Project for the New American Century (PNAC), The Heritage Foundation et le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA).(…)
Le néo-conservatisme apparaît véritablement dans les années 1980, quoique l’on puisse trouver des éléments précoces de ce qui peut apparaître comme une école de pensée politique dans les années 1960, autour de personnalités comme Irving Kristol, Norman Podhoretz, Wilmoore Kendall, John M. Olin, James Burnham, Francis Fukuyama, ou Charles Krauthammer. (…) Ses adeptes sont souvent d’anciens démocrates, voire d’anciens trotskistes, déçus par l’évolution culturelle et intellectuelle depuis les années 1960. C’est le cas d’Irving Kristol, ou de Martin Diamond, spécialiste de la Constitution américaine. (…) Si de nombreux néoconservateurs sont de confession juive et catholique (Gerson, Mark: 1987 : 285), il serait faux de réduire cette vision politique à une approche communautaire. Il est plus juste de dire que les néoconservateurs sont le plus souvent des pro-israéliens proches du Likoud, la droite israélienne (…)

Les penseurs néo-conservateurs américains les plus influents sont donc d’anciens trotskistes juifs: le gourou Leo Strauss, les Kristol père et fils, les Podhoretz père et fils, les Kagan père et fils, Perle, Ledeen, Pipes, Krauthammer, Peretz, etc., qui ont toujours été proches des juifs les plus radicaux de la branche fasciste du sionisme. La plupart d’entre nous l’ignorons pour la simple et bonne raison qu’ils ont l’habitude de mettre au pouvoir des façades non-juives (ex: Dick Cheney) qu’ils influencent à distance, en restant plus ou moins dans l’ombre.

Paul Wofowitz lors d’une conférence de l’AIPAC devant le Capitole

Le « think tank » néo-conservateur le plus connu est sans contredit le Project for the New American Century (PNAC, 1997). Sous la direction de William Kristol (éditeur du Weekly Standard, du magnat médiatique sioniste Rupert Murdoch=Fox/NewsCorp) et Robert Kagan (correspondant du Weekly Standard), le PNAC compte parmi ses membres : Paul Wolfowtiz (ancien président de la banque mondiale et secrétaire à la défense sous Reagan), Dick Cheney, Donald Rumsfeld (qui ont tous les trois servi sous les administrations Reagan et Bush père), Richard Perle (un directeur des Bilderberg, proche de Netanyahou et conseiller du secrétaire à la défense Wolfowitz sous Reagan), le rabbin Dov Zakheim (contrôleur des comptes du Pentagone quand 2.3 trillions$ ont disparu peu avant le 11 septembre, ex-PDG de System Planning Corporation qui offre des dispositifs de contrôle d’avions à distance), Lewis « Scooter » Libby (Liebowitz, ancien directeur du bureau du v-p Cheney, avocat du trafiquant d’armes israélien Marc Rich, emprisonné pour son rôle dans l’affaire Plame), Eliot Cohen, Donald Kagan (père de Robert Kagan), Jeb Bush, Max Boot (éditeur du Wall Street Journal de Murdoch), Elliott Abrams (impliqué dans le scandale Iran-contra), Steve Rosen (un espion de l’AIPAC emprisonné), Daniel Pipes (protégé de Perle et fils du théoricien anti-Soviet Richard Pipes), Robert Zoellick (nouveau président de la banque mondiale), etc., tous pro-sionistes et co-conspirateurs (sous l’égide de Wolfowitz, Feith et Libby) de la guerre en Irak — une guerre pour les intérêts d’Israël. Parmi eux, seuls Bush, Cheney, Rumsfeld et Boot ne sont pas juifs. Plusieurs d’entre eux — Perle, Wolfowitz, Kagan, Kristol, Feith, Boot — ont pris part à la réunion de Bilderberg en 2004.

Perle et Cheney, tous deux membres du Council on Foreign Relations (CFR), ont été tour à tour directeur du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), un puissant lobby sioniste similaire à l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) et tout aussi partisan de la guerre au terrorisme, de la guerre en Irak et de la prochaine guerre contre l’Iran. Perle est un ancien lobbyiste pour des vendeurs d’armes israéliens et il est très proche des juifs sionistes Michael Ledeen (le théoricien de la « destruction créatrice » du Moyen-Orient) et Elliott Abrams (le gendre du gourou belliciste néo-con Norman Podhoretz). Les liens un peu trop étroits de Perle avec Israël lui ont valu de faire l’objet d’une enquête en 1970 pour avoir passé des secrets à Israël, comme Wolfowitz l’a été en 1978.

Voici une liste un peu plus longue des principaux signataires du PNAC, tous néo-conservateurs, impliqués dans la politique américaine ou dans les médias américains. Les noms juifs sont marqués d’une astérisque.

Source: Pourquoi personne ne dit qu’ils sont juifs?

Le premier paragraphe d’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, résume en une seul phrase qui sont les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire » (« The war in Iraq was conceived by 25 neoconservative intellectuals, most of them Jewish, who are pushing President Bush to change the course of history. ») C’est exactement cela qui s’est produit.

Il n’est donc pas surprenant que les promoteurs du « surge » (remontée en force, déferlante) aient été pratiquement tous juifs, comme le signalait l’édition du 24 août 2007 du journal israélien JTA: « Pro-‘surge’ group is almost all Jewish : Four of five members of the board of a campaign promoting President Bush’s policies in the Iraq war are Republican Jews ».

Le PNAC est, grosso modo, une réitération d’un document antérieur, intitulé « Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm« , écrit par Richard Perle, Douglas Feith et James Wurmser (tous juifs) et inspiré par la clique d’extrémistes de Benjamin Netanyahou, à la tête du Likoud (le parti israélien d’extrême-droite). Le document appelait les États-Unis à se rapprocher d’Israël et à envahir et détruire l’Irak pour le bien d’Israël, puisqu’il était forcément, selon eux, dans l’intérêt des États-Unis de se débarrasser de Saddam Hussein. Et le document Clean Break suivait la même ligne pensée que le plan de l’Organisation sioniste mondiale intitulé A Strategy for Israel in the 1980’s.

Le PNAC préparait donc la guerre en Irak. À la tête d’un pays très fort économiquement et politiquement, Saddam Hussein, un nationaliste qui soutenait activement la cause palestinienne et nouait des alliances économiques avec des puissances des quatre coins du monde, représentait une grande menace aux yeux des sionistes. Les néo-conservateurs et les sionistes ont même tenté de blâmer l’attentat d’Oklahoma City sur les Irakiens, mais le président Clinton s’y est fortement opposé, ce qui l’amena à privilégier la thèse du « fou solitaire » Tim McVeigh. (Un geste d’obstruction que les néo-conservateurs lui ont fait payer cher: Bill Kristol a « révélé » le premier aux médias les détails de l’affaire Lewinsky, une affaire qui allait entraîner la destitution de Clinton. Hillary Clinton parlait d’un « grand complot de la droite » contre son mari; peut-être voulait-elle parler de la droite israélienne?)

C’est dans le PNAC que les faucons de la guerre en Irak révèlent avoir besoin d’un événement révolutionnaire, un «nouveau Pearl Harbor», pour catalyser l’expansion hégémonique américaine et plus spécifiquement au Moyen-Orient: «Le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, est susceptible d’être long, en l’absence d’un événement catastrophique catalyseur comme un nouveau Pearl Harbor». Le 11 septembre fut précisément ce «nouveau Pearl Harbor». L’analogie est d’autant plus pertinente que le traître Roosevelt savait pertinemment que le Japon allait attaquer la base de Pearl Harbor, mais il n’a rien fait l’empêcher, car l’objectif était de convaincre les Américains d’entrer en guerre.
VIDEO – Les fauteurs de guerres (discours de Lindbergh du 11 septembre 1941)

Comment s’est fait la subversion néoconservatrice (israélienne) du Pentagone et de l’administration Bush? Il fallait placer des hommes aux postes-clé afin de faciliter la tromperie et la déclaration de guerre à l’Irak. Dans les années 80, sous Reagan, les néocons ont pris soin d’infiltrer la CIA en constituant une « équipe B », destinée à remplacer et neutraliser la CIA (appelée « équipe A »). Plus récemment, et pour une très courte durée (2003-2004), Paul Wolfowitz et Douglas Feith ont constitué le Office of Special Plans (OSP), qui regroupait la plupart des plus importants agents israéliens néoconservateurs: Richard Perle (alors directeur du Defense Policy Board), Abram Shulsky (protégé de Perle) et Eliott Abrams. C’est l’OSP, plus précisément Perle et Shulsky, qui sont à l’origine des fausses informations sur les prétendues « armes de destruction massives irakiennes » qui allaient servir à justifier la guerre voulue par Cheney-Rumsfeld et Wolfowitz. L’OSP a aussi fondé le Committee fo the Liberation of Iraq (CLI) qui comptait parmi ses membres: Richard Perle, Rep. Newt Gingrich, James Woolsey de la CIA, Bill Kristol (Weekly Standard), John McCain et Bob Kerry.

Douglas Feith et Paul Wolfowitz, les numéros 2 et 3 au Pentagone à l’époque, se révèlent donc être les principaux responsables de la destruction de la nation irakienne.

À quand leur procès pour crimes de guerre?


Les juifs néocons qui ont tiré les ficelles pour faire la guerre en Irak:
William Kristol, Richard Perle, Paul Wolfowitz, Elliott Abrams, Douglas Feith
Mis à part Abrams, ils ont tous déjà été à la réunion de Bilderberg.

Paul Wolfowitz a quitté son poste au Pentagone lorsque ça a commencé à chauffer pour les néocons qui faisaient l’objet d’une enquête du FBI (pour plus de détails, voir le scandale d’espionnage israélien à l’AIPAC). Après avoir quitté son poste, Wolfowitz devint président de la Banque mondiale.

Dans cette affaire d’espionnage d’une ampleur sans précédent (en raison de l’importance de l’organisation AIPAC, qui représente le plus puissant lobby aux États-Unis et rallie des appuis aussi bien des démocrates que des républicains), seule une poignée de bouc émissaires (Libby, Rosen, Weissman) ont été inculpés, bien que les néocons les plus importants aient dû se soumettre à des entrevues avec le FBI. L’AIPAC et les principaux agents israéliens néocons (Perle, Feith, Wolfowitz, Shulsky) étaient sous surveillance et sous enquête  du FBI depuis des décennies. Il est possible que le scandale d’espionnage à l’AIPAC soit en quelque sorte une vengeance de la CIA contre ces néocons qui ont réussi à marginaliser la CIA et à faire en sorte que le gouvernement ignore ses mises en garde concernant les fausses informations sur les armes de destruction massive.

L’union maudite du fascisme sioniste et de l’anti-fascisme des ex-trotskistes

La position ultra-sioniste des néo-conservateurs est en droite ligne avec la pensée du fasciste juif Vladimir Jabotinsky (dénoncé par Einstein dans une lettre au New York Times), le fondateur du Bétar et l’inspiration de l’organisation terroriste Irgoun, qui a perpétré le massacre de Deir Yassin, qui a fait sauter l’hotel King David, sous la direction du futur PM Menachem Begin, pour enfin se métamorphoser en parti de droite extrémiste: le Likoud. (C’est ce même parti qui, sous le mandat d’Ariel Sharon, en 2002, érigera le Mur entourant la Palestine, réalisant ainsi le rêve du «Mur de Fer» imaginé en 1923 par Jabotinsky.) À l’inverse de la posture économique et communiste (matérialiste et athée) du penseur sioniste Theodor Herzl, la posture sioniste de Vladimir Jabotinsky était identitaire: raciste, ultra-religieuse et fasciste. Netanyahou, le dirigeant du Likoud et actuel premier ministre d’Israël, est le meilleur exemple de la continuité sans faille des Likoudniks avec la pensée des fascistes juifs: non seulement son père BenZion était secrétaire de Jabotinsky, mais en plus Netanyahou est un étudiant assidu de la pensée de Jabotinsky. Netanyahou est directement connecté aux néo-conservateurs et l’on reconnaît son influence dans le contenu du Clean Break, écrit principalement par son proche ami Richard Perle. En fait, toute l’idée de la guerre au terrorisme vient du livre de Netanyahou paru en 1986, intitulé «Terrorism: How the West Can Win». Il prédit jusqu’à la guerre en Irak et en Afghanistan et appelle l’Occident à combattre les ennemis d’Israël, les Palestiniens et les Arabes, qui ne sont pour lui que des terroristes à supprimer. Le jour même du 11 septembre, Netanyahou déclarait que le drame du 11 septembre était «très bon pour les relations entre les États-Unis et Israël» (New York Times). Il a répété cette affirmation scandaleuse en 2008.

Quelques exemples de fascistes juifs sionistes:

Certes, les néo-conservateurs sont liés aux fascistes sionistes, mais quand on remonte aux théoriciens néo-conservateurs, on constate qu’ils étaient des communistes trotskistes, anti-staliniens et anti-soviet. Le fait qu’ils se proclament « anti-communistes » relève de la pure hypocrisie, voire du mensonge.

Les trotskistes étaient les champions du mouvement et de la posture « anti-fasciste ». Historiquement, nul ne conteste que « l’anti-fascisme » est né du trotskisme. Mais avant de traiter d’anti-fascisme, il faut clarifier le sens du mot « fascisme ». Alors que les trotskistes épousaient la pensée libérale et promouvait démocratie comme vecteur de révolution internationale, en réaction au libéralisme – qu’il soit communiste ou capitaliste – s’est érigé une opposition: le fascisme. Le mouvement fasciste prônait le nationalisme, le patriotisme, la religion, les valeurs morales et un État fort qui prenne en main non seulement l’État de droit mais aussi la culture et surtout l’économie. Le nationalisme fasciste se voulait un rejet brutal, d’une part, de l’internationale libérale-capitaliste, c’est-à-dire la droite, et, d’autre part, de l’internationale communiste, c’est-à-dire la gauche. Plus tard, le terme « fasciste » servira à désigner globalement l’extrême-droite et servira aux trotskistes pour salir leurs ennemis. Toujours est-il que l’anti-fascisme des trotskistes a à ce point pénétré la psyché populaire que très peu de gens se souviennent de ses origines trotskistes.

Wikipedia rappelle que les néo-conservateurs sont juifs anti-fascistes et anti-nazis à la sauce « Plus Jamais Auschwitz »:  » Le néo-conservatisme se distingue du conservatisme traditionnel et du néolibéralisme. Anticommuniste et antifasciste, le néo-conservatisme est né sur le principe de « plus jamais Auschwitz ». «  (Rappelons ici que cet anti-communisme était en réalité un anti-soviétisme d’inspiration trotskiste et non pas seulement capitaliste.)

Le slogan « Plus Jamais Auschwitz » et la rhétorique ostensiblement « anti-fasciste » des néocons est décelable jusque dans leurs écrits. On remarque facilement que les néocons et autres agents sionistes sont toujours en train de traiter les musulmans et les groupes identifiés comme « terroristes » d’être des nazis et des fascistes, des hitlériens, des chemises brunes, des chemises noires, etc. Ils accusent systématiquement leurs ennemis d’être des fascistes et, tout comme ils ont traité Saddam de fasciste et de tyran, dépeignant le moyen-orient en entier comme étant le terreau de « l’islamofascisme », ils accusent la Chine de devenir un « régime fasciste ». Alors que nous sommes tous témoins de la chute du prétendu « monde libre » dans la dictature et la tyrannie la plus totale (exemple: Google utilisé comme outil de censure et de collecte de renseignements personnels pour les services secrets occidentaux), un tel niveau d’hypocrisie est proprement consternant. (Faut-il en rire ou en pleurer?) Les néocons en ont particulièrement contre la « vieille Europe », associée à l’émergence du nationalisme, du nazisme et du communisme. en fait ils en veulent surtout à l’Europe pour la même raison qu’ils en veulent à l’ONU: parce que ces entités politiques ne reculent pas devant la nécessité de condamner les exactions commises par Israël contre les Palestiniens (pour plus de détails, voir la conférence de Durban, qui s’est tenue 4 jours avant le 11 septembre 2001). On peut constater cette tendance anti-fasciste dans les articles de Michael Ledeen, néo-conservateur et théoricien de la destruction créatrice: Beijing Embraces Classical Fascism, paru dans le Far Eastern Economic Review, et Black Shirts in Red China, paru dans The Wall Street Journal. Autre exemple flagrant: « China is actually the world’s first mature fascist state. It was fascism not national socialism but the kind of fascism that people like Mussolini installed in Italy in the 1920’s that we’re talking about. The economy is a mixed economy; mixed public and private economy. And there is a certain degree of private initiative that’s left in the hands of entrepreneurs and business leaders and even trade unions.« (tiré de Michael Ledeen on Fascist China, Epoch Times) Ledeen a consacré ses 15 premières années de travail à l’étude du fascisme (Michael Ledeen on Fascism & War on Terror on National Review Online).

VIDEO –

En France, on dénombre aussi une bonne quantité de néo-conservateurs à la solde de l’atlanto-sionisme. Prenons par exemple Bernard Henri Lévy qui s’époumone à dénoncer le « fascislamisme » (voir les vidéos suivants: « Fascislamism » by Bernard-Henri Lévy et BHL contre le fascisme) C’est une constante évidente chez les néo-conservateurs: tous pro-fascistes en ce qui concerne Israël, mais anti-fascistes lorsque vient le temps de réclamer des guerres pour abattre « les bourreaux de la liberté et de la démocratie », c’est-à-dire tous ceux qui osent leur tenir tête!

Ouverture

S’il n’y a qu’une seule leçon à tirer de ce portrait peu enjôleur de la réalité néo-conservatrice, c’est bien celle-ci: gare aux anti-fascistes qui stigmatisent sans arrêt « l’islamo-fascisme » et les « tyrans » justifiant des guerres impérialistes qui n’en finissent plus sous prétexte de défendre la liberté et la démocratie, car il s’agit en fait pour eux de répandre aux quatre coins du globe la plus odieuse tyrannie que l’humanité ait jamais connu.

Pour plus de détails:

Edmund Connelly Naming Neocons (Jan 22 2008)

Prof. Kevin MacDonald, Neoconservatism as a Jewish Movement

Michael Collins Piper, The High Priests of War: How America’s “Neo-Conservative” Trotskyites Came to Power and Orchestrated the War Against Iraq as the First Step in Their Drive for Global Empire (lire l’intro et des extraits; section photo)

Michael Collins Piper, The New Babylon: A Panoramic Overview of the Historical, Religous and Economic Origins of the New World Order (2009)

Michael Collins Piper, The Judas Goats — The Enemy Within: The Shocking Story of the Infiltration and Subversion of the American Nationalist Movement (lire l’intro et des extraits; section photos) (scribd)

Michael Collins Piper, The New Jerusalem: Zionist Power in America (according to jewish sources) (lire l’intro et des extraits)

Derrière Northwoods: Israël et « l’équipe B » (néocons)

James Petras lève le voile sur les agents sionistes responsables de la guerre en Irak et du scandale d’espionnage à l’AIPAC

takeourworldback.com Ligne du temps du 11 septembre

takeourworldback.com Sionistes, psychopathes et 11 septembre

takeourworldback.com A Comprehensive History of Zionist Crimes

takeourworldback.com How to Achieve Total World Domination – over 1,250 to 6,000 Years / Concise version

VIDEO – Willis Carto explique la ploutocratie médiatique des Bronfman

VIDEO – War Made Easy: propagande guerrière

AUDIO Michael Collins Piper explique la nouvelle Babylone

AUDIOLes dessous de l’empire Rothschild, les nouveaux pharisiens. Entrevue avec Michael Collins Piper

« U.S. War on Iraq Timed To Coincide With Jewish Holiday Purim! »
–King Faysal University Professor

http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=-8153555086218873684&hl=fr&fs=true
Voir l’excellent documentaire The War PartyPlaylist pt1-4

http://video.google.ca/googleplayer.swf?docid=5838829577913530&hl=fr&fs=true=
Voir aussi Le lobby israélien et son influence sur la politique étrangère américaine

http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=-8153555086218873684&hl=fr&fs=true
Voir l’excellent documentaire The War PartyPlaylist pt1-4

http://video.google.ca/googleplayer.swf?docid=5838829577913530&hl=fr&fs=true=
Voir aussi Le lobby israélien et son influence sur la politique étrangère américaine

Source: Le mouvement juif Néo-conservateur : du trotskisme au bellicisme sioniste

103 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean

Les hommes de confiance

Je vois évoluer l’affaire Bastarache et tout ça me met un goût de cendre à la bouche.  La situation me rappelle une époque post-référendaire où l’on se demandait  « à quoi bon » ?  On était alors déçu de nous, maintenant, nous sommes déçus d’EUX .. C’est peut-etre moins grave,  mais ce n’est pas la fête pour autant.   EUX ?   Tous ceux à qui l’on faisait confiance… Le Québec n’a pas seulement été appauvri et exploité par la corruption. il a surtout été trahi.

Presque tout le monde connaît Dante et sa fameuse vision de l’enfer. C’est en son « honneur » qu’on qualifie de « visions dantesques » les grandes fresques du cinéma de l’horreur, du type « Apocalypse Now » ou « Débarquement en Normandie ». Ce qui ne veut pas dire que l’on a tous lu la Divine Comédie, ou qu’on s’en souvienne.

Tenez, par exemple, savez vous quel groupe de pécheurs Dante a jugé les plus ignobles de tous et a mis dans son dernier « cercle », au plus profond des enfers, dans les bras de Satan, si on peut dire? Les meurtriers?, les violeurs d’enfants?… Non. Pour Dante et son époque, l’être le plus infâme était celui qui, « feignant l’amitié et ayant obtenu avec malice la confiance d’autrui, lui était félon et usait de cette confiance pour le mener à sa perte ». Le modèle « Judas », quoi.

Aujourd’hui, il semble que les temps ont changé. Traîtrise, félonie…? Mais non, voyons! Disons plutôt: « astuce », « sens des affaires », « ré-alignement », « mise à jour »… Heureusement que les temps ont changé, sinon Satan en aurait plein les bras…! Mais les gens, eux, ont-ils vraiment changé leurs valeurs? Pas sûr, parce que, vous n’avez peut-être pas remarqué, mais les groupes professionnels qui ont plongé au niveau le plus bas des sondages d’opinions ont tous quelque chose en commun: ce sont ceux à qui, traditionnellement, la population faisait confiance.

Ce n’est pas des « capitalistes » ou des « banquiers » dont la population à la plus piètre opinion. Même s’il est évident que c’est bien par eux que le plus clair du mal arrive, le monde ordinaire ne le prend pas « personnel », selon l’expression courante, quand les riches et les forts le dépossèdent, car il en a toujours été ainsi. Les plus mal-aimés, ce sont ceux qui ont feint d’être ses amis et l’ont mené à sa perte: les politiciens, les avocats, les leaders syndicaux, les journalistes…

Ce qui met le monde ordinaire sérieusement en rogne, c’est quand il s’aperçoit que le journaliste qui devrait lui dire la vérité ne lui dit que ce qui fait bien l’affaire du système. C’est quand il voit que les défenseurs de la classe ouvrière ne défendent que leurs cotisants et se recyclent en investisseurs. Quand il comprend qu’il vaut souvent mieux ne plus même parler à un avocat que de risquer une facture dont le montant pourra dépasser la valeur des droits en litige. Quand il doit se résigner à choisir ses gouvernants parmi des candidats interchangeables, qui ont tous pour programme de défendre le système tel qu’il est et de voir à ce que les choses ne changent pas.

Le monde ordinaire souffre de ne plus faire confiance à personne. Et politiciens, avocats, leaders syndicaux et journalistes ne sont que les quatre Rossinantes vedettes de la parade des félonies. Le monde ordinaire, de mémoire d’homme, a vu ses curés défroquer… et accusés en masse de molester les enfants, ses médecins faire la grève… et mis en demeure de ne pas faire des heures supplémentaires, ses enseignants se réfugier dans une convention collective… et astreints à dire des insignifiances devant trop d’enfants pour qu’ils puissent même se souvenir de leurs noms.

On a vu nos militaires commettre des atrocités et des bassesses en Somalie, nos policiers coupables d’agression et de corruption, nos fonctionnaires s’acharner à NE PAS faire justice, quand ils refusent d’obtempérer à des jugements de cours ordonnant que soient dédommagées les victimes de la mauvaise foi et du crétinisme administratif. On a vu un premier ministre en accusation, des sénateurs en prison, des juges démis pour des écarts de langage… ou blamés pour avoir pris le parti des enfants.

Tous ceux qui d’office servaient de balises à la société et de confidents à la population ont soit trahi massivement la confiance qu’on mettait en eux, soit été eux-même calomniés au point de ne plus offrir un refuge tranquille. Et quand Monsieur ou Madame tout-le-monde va se blottir auprès de son ou sa conjoint(e), il doit encore prendre garde d’oublier que la majorité des mariages finissent en divorces et que le partage obligé du patrimoine est une embuscade qui se prépare de longue main…

Maintenant, c’est le pouvoir judiciaire qui est compromis à son tour et il ne reste plus rien. Inutile de regarder au-delà des frontières.  Aux USA, la gouvernance d’Obama a été une terrible déception et ce qui pourrait suivre semble encore pire. En France,  tout un jeu se déroule dont on ne voit rien de bon sortir qu’un appauvrissement croissant et un refus de vivre ensemble.  Il n’y a plus de modèles, seulement des exemples d’échecs. Sauf  la Chine, mais pouvons-nous nous penser Chinois ?

Toute notre démocratie apparait comme un leurre, une entreprise de manipulation médiatique et de corruption pour garantir, sous couvert de choix vides de sens,  la pérennité de la dictature d’une certaine élite cooptée qui exploite tous ceux qui n’en sont pas. On se plaint – et moi le premier – de l’apathie de la population face à son sort, à son évolution sociale, à ses choix politiques… Mais vers qui la population pourrait-elle se tourner? Où sont les hommes de confiance? A quel saint se vouer ?

On rêverait qu’une cohorte d’Abbés Pierre, une légion de Don Quichotte, une armée de gens de bonne volonté, compétents, dignes de confiance et faisant voeu d’altruisme apparaisse à l’horizon en justiciers  comme des moines soldats ou des Croisés de l’an 2000…  Mais jusqu’à maintenant, je ne vois rien venir. Je vois seulement chaque jour apporter sa fournée de têtes qui mériteraient d’être coupées.

Je regarde tous les jours. Regardez bien aussi. Si vous voyez quelque chose ou quelqu’un dites le bien haut. Ce serait une bien bonne nouvelle.

Pierre JC Allard

13 Commentaires

Classé dans Actualité, Pierre JC Allard

France: le passage à l’acte ?

On se plaint beaucoup au Québec, mais la situation est bien plus volatile en France.  Regardons bien ce qui s’y passe, car c’est peut-être  le modèle de ce qui va se passer chez-nous quand la situation se sera encore détériorée.

Ceux qui suivent de près les états d’âme de la population française ne peuvent qu’avoir constaté le détérioration brutale du climat politique, surtout depuis l’élimination de l’Équipe de France au Mondial.  Petite cause, grand effet, car il semble qu’en donnant à Quidam Lambda cette lourde taloche à son amour propre, on l’ait sorti de sa torpeur et qu’il ait tout à coup compris toute l’ampleur du désastre .

Il prend conscience de l’insolvabilité prochaine de la France au sein d’une Europe qui le sera aussi, d’un marché du travail qui s’effiloche dans une structure de production que le libre-échange a sabotée, d’une solidarité nationale rongée par les communautarismes et, surtout, de la trahison de ses élites qui, tous partis confondus, apparaissent toutes corrompues, sans un idéal et sans même un projet.

Quidam Lambda comprend que lui couper ses retraites et privatiser le patrimoine national  ne sont pas des gestes amicaux. Il comprend qu’on ne le gouverne plus, mais qu’on l’exploite comme un cheptel. Le mépris général de la population française pour ses élites est devenu tangible. En l’absence de médias crédibles – ils sont tous aux ordres de ces élites politiques, economiques et même culturelles qui sont devenues ses ennemies –  c’est le ton des articles sur le Net qui se durcit… et celui des commentaires de la population générale encore bien davantage.

On entend donc depuis quelques jours sur le Net français un langage subversif, insurrectionnel et qui se voudrait révolutionnaire.  Un discours qui reste encore bien velléitaire, cependant, puisqu’il n’existe pas une alternative réaliste a la gouvernance de ces élites : dans la société complexe qui s’est créée, le peuple n’a pas la compétence de proposer quoi que ce soit.

Mais le peuple ne veut plus faire aveuglément confiance à une caste élitiste qui semble s’être liguée contre lui. Il cherche une issue. Il veut manifester son mécontentement. Comment peut-on prévoir qu’il le fera ?

Le plus probable, si la révolte passe à l’acte, est que ce sera par une désobéissance civile spontanée et individuelle. Un grève générale non déclarée, sans consignes de qui que ce soit … et sans donc que quiconque puisse  être persuadé d’y mettre fin par des promesses ou des menaces.  Un nouveau Mai 1968, dont le premier n’aura alors été que la répétition générale.

Cette désobéissance qui se voudra populaire ne ciblera pas les citoyens, mais la structure de l’État et du système de production. Elle pourrait s’accompagner d’actes de sabotage.  Ainsi, le personnel du réseau de la santé ne cessera pas de traiter, mais tout le volet administratif et comptable pourra devenir inopérant. De même le système de transport en commun, où c’est la perception des titres de transport qui pourrait être seule  perturbée.

Perturbé aussi – c’est un euphémisme – le transport des marchandises dont la logistique fragile peut ne plus produire qu’un chaos indescriptible. Perturbé un systeme d’éducation o1 ce qui est enseigné ne correspond plus aux programmes et où personne n’échoue plus un examen… les possibilités de saboter le système sont infinies, imparables et à la portée de chaque individu mécontent.

Ceux qui profitent vraiment du système ont intérêt à ce qu’il n’y ait pas trop de mécontents.  Si personne n’a autorité pour le dire formellement, mais que tout le monde sait, que ce que le peuple veut est la démission de la gouvernance actuelle – Exécutif et Legislatif – et son remplacement par autre chose, ceux qui sont les véritables maïtres de la société et ne veulent pas que le peuple soit mécontent ne tarderont pas à obtenir cette démission…

Démission de la gouvernance actuelle, puis quoi ?… On pourrait penser à la mise en place, pour 6 mois ou un an, d’une structure de transition, dont l’objectif serait d’abord de redonner confiance aux Français, en créant  un consensus large et en menant une action exemplaire contre la corruption.

Cette structure pourrait aussi mettre en place des mesures d’urgence pour juguler la crise, puis proposer et faire adopter par referendum une nouvelle constitution. Son mandat s’achèverait  par  l’élection, selon les principes et procédures de cette nouvelle constitution, d’un nouveau gouvernement dont ce sont ces futures élections qui détermineraient les orientations.

Comment constituer cette structure de transition ?  Ne pouvant compter que sur les ressources politiques dont elle dispose et ayant comme premier objectif que cette structure soit consensuelle, les Français devraient exiger que se forme un gouvernement d’Union Nationale ratissant très large, de Mélenchon à Le Pen.  Il ne faut exclure personne qui accepte le principe d’une gouvernance démocratique.  On saura que Quidam Lambda est content quand les roues recommenceront à tourner correctement.

Le peuple peut désormais choisir cette voie proactive, parce que la complémentarité, dans une société complexe, rend tant de gens indispensables qu’on ne peut simplement pas  gouverner sans un large consensus.  Si on tente d’ignorer cette exigence, toutefois, le mécontentement de la population conduira à un changement plus conventionnel : la prise du pouvoir par un homme providentiel qui, ne devant rien à personne, pourra nettoyer tout ce réseau de favoritisme et de copinage qui étouffe la France.

Le peuple n’a pas le pouvoir de le faire apparaître un tel homme, mais il a celui de l’accueillir. D’autant plus facilement que, dans une société complexe, la complémentarité fait de la démocratie le régime par défaut et que celle-ci reviendrait d’elle-même le nettoyage complété. Il va être passionnant de voir le chemin que prendra la France.

Pierre JC Allard

17 Commentaires

Classé dans Actualité, Pierre JC Allard

John Law et la bulle du Mississippi

John Law (1671–1729)


Afin de poursuivre sur le thème « les banquiers ne sont pas nos amis », je me propose de vous raconter une petite histoire. Et puisque ceux qui ignorent les leçons de l’Histoire sont condamnés à la répéter, j’ai crû bon de choisir un chapitre de l’Histoire que la clique des banquiers centraux voudraient bien qu’on oublie: celle de John Law et de la bulle du Mississippi. Pourquoi? Parce que ça nous rappellerait pourquoi la monnaie de papier est un poison à l’économie.

Qui était John Law?

Était-il un fraudeur ou un génie financier? Ça dépendrait probablement à qui vous le demandez. Il y a certainement certains économistes de nous jours qui le tiennent en grande estime pour ses théories monétaires, malgré le fait qu’il a eu la distinction de complètement ruiner la couronne française et plonger une grande partie de l’Europe dans une profonde récession.

John Law est né à Édimbourg en Écosse en 1671 dans une fiche famille d’orfèvres. À 14 ans, il s’est joint à l’entreprise familiale et a commencé à étudier la finance sous la tutelle de son père. Il fût envoyé à Londres un peu plus tard pour parfaire son éducation. Une fois à Londres, il est toutefois tombé victime se son coté social. John Law avait un faible pour les femmes et les cartes. Sa passion pour le jeu l’a amené à perdre d’énormes sommes et sa passion des femmes l’a mené à tuer un autre homme en duel pour l’affection d’une demoiselle. Accusé de meurtre et condamné à mort, sa sentence fût éventuellement commutée à homicide involontaire et une amende. Pendant qu’il était encore en prison, il a réussi à s’évader et s’enfuir sur le continent où il est aller s’installer à Amsterdam pour continuer ses études de finances et de commerce en 1694. Là il commença à élaborer ses propres théories économiques et monétaires.

De retour en Écosse en 1705, il commence à exposer ses vues dans plusieurs ouvrages dont le livre « Money and Trade Considered,
with a Proposal for Supplying the Nation with Money ». Selon Law, le rôle principal du gouvernement était d’augmenter la prospérité de la nation. Ceci devait, selon lui, être accompli en augmentant la quantité de monnaie dans l’économie. De son point de vue, il croyait que la monnaie de papier présentait des avantages sur la monnaie d’or et d’argent. Il argumentait que ces métaux ne devaient servir qu’au banques en tant que sécurité dans l’émission de billets de banque. De cette façon, une plus grande quantité de monnaie de papier pouvait circuler qu’il ne serait possible avec la monnaie en espèces, augmentant ainsi le commerce et la prospérité.

Cette même année il tenta de vendre l’idée d’une banque centrale au parlement écossais, mais son offre fût refusée. Il tenta aussi en vain d’intéresser d’autres gouvernements. Quand l’Angleterre et l’Écosse furent réunifiées, Law, encore considéré comme un fugitif en Angleterre dû fuir de nouveau sur le continent. C’est là que l’opportunité frappa à sa porte.

La Banque Générale et la Compagnie du Mississippi

En 1715, la France était considérée comme la nation la plus riche et la plus puissante du monde. Pourtant, malgré les palais resplendissants de Louis XIV, la France croulait sous les dettes. Après la mort du Roi Soleil, John Law trouva enfin une oreille sympathique en la personne du Régent Philippe, Duc d’Orléans. Law proposa au Duc de créer une banque pouvant émettre des notes de papier ayant cours légal qui permettrait à la couronne de rembourser la dette énorme à l’époque de trois milliards de livres et lui permettre de développer ses territoires en Louisiane. Ainsi fût née la Banque Générale qui deviendra plus tard la Banque Royale.

L’idée de Law était de créer une banque pour la finance de l’état et une compagnie d’état pour le commerce qui excluait toute banque privée. Ceci permettait d’établir un monopole de finance et de commerce contrôlé par l’état, permettant de rembourser la dette à partir de ses profits. Law croyait que la monnaie était une force dans le développement de l’économie et qu’en augmentant la quantité de monnaie de papier en circulation, ça augmenterait le produit national et une augmentation du pouvoir national en résulterait.

On accorda donc à Law une charte de 25 ans pour former la Compagnie de l’Occident, qui sera plus populairement connue sous le nom de Compagnie du Mississippi, avec le monopole de tout le commerce avec les colonies de la Louisiane et de la Nouvelle France, en plus du monopole de la culture et de la vente du tabac. La Compagnie de l’Occident fût jointe à la Banque Générale qui fût renommée Banque Royale. En décembre 1718, le Duc d’Orléans acheta toutes les parts de la banque, en faisant une institution royale avec la couronne comme seul actionnaire. Les billets de la banque devinrent monnaie à cours légal dans toute la France et Law fut nommé Controleur Général des Finances. La vie était définitivement belle pour John Law.

La bulle du Mississippi.

La richesse de la Louisianne fût le sujet d’un grand nombre de grossières exagérations, ce qui alimenta une folle spéculation sur les actions de la Compagnie du Mississippi. Au départ, les actions se vendaient à 150 livres tournois, mais elles grimpèrent à 10 000 livres en l’espace de quelques mois. Du jour au lendemain, même des gens de faibles moyens sont devenues immensément riches. Pour acheter une part, il suffisait simplement de fournir 10% du prix. Il est dit que même des mendiants ont fait fortune. Un nouveau mot entra dans le vocabulaire: « millionnaire ». Toute cette spéculation étant naturellement alimentée par l’émission toujours plus grande de notes de papier de la Banque Royale. Ça ne prit pas bien longtemps avant que l’inflation commence à affecter les prix des denrées. Cette inflation finira par rejoindre un taux astronomique de 23% par mois. Les gens commencèrent à être pris de panique et à vendre leurs actions de la Compagnie du Mississippi et demander d’échanger leurs billets de banques en espèces. Les décrets royaux et dévaluations se sont succédés afin de tenter d’endiguer la fuite, mais à la fin, l’économie était en ruines. Quatre ans après la fondation de sa banque, John Law dû fuir la France, ruiné et haït. Il est mort d’une pneumonie en 1729, sans un sou.

La morale de cette histoire…

Beaucoup d’entre vous verront certainement le parallèle entre cette histoire et la situation actuelle. L’erreur de John Law, comme nos élites aujourd’hui, fût de croire que les problèmes économiques sont dus à une trop faible quantité de monnaie en circulation et que la situation devait simplement être résolue avec un gonflement de la masse monétaire. On essaie d’appliquer ce même remède aujourd’hui et il connaitra certainement un dénouement similaire à la France en 1719, mais cette fois-çi à l’échelle mondiale. La question dans mon esprit demeure si nos élites pêchent par ignorance de l’histoire, ou si cet effondrement inévitable est voulue par les marionnettistes?

Bonne Saint-Jean à tous!

34 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, Philippe David

La qualité de la blogosphère québécoise

Le dernier rempart de la liberté d’expression est l’Internet, qui n’est plus tant virtuel que réel, surtout de par son impact sur le déroulement de la réalité autour de nous, de l’évolution de la pensée et de la façon dont l’information circule.

La liberté d’expression est plus qu’un droit qu’on doit réclamer. La seule manière efficace de la protéger est en fait d’exercer ce droit fondamental. Si on exerce ce droit rigoureusement, avec respect et intégrité, tout en étant honnête dans sa démarche, un peuple ne peut que s’enrichir mutuellement et grandir. Le but n’étant pas nécessairement d’avoir raison à tous coup, mais bien d’échanger, de partager notre morceau de vérité pour mieux peindre cette vue d’ensemble de ce que nous sommes et où nous voulons aller. L’important n’est pas d’opérer un choc des égos et des vanités, mais plutôt d’entreprendre une conversation avec l’autre et de renforcer la cohésion sociale, le sens critique et ainsi, la force d’un peuple.

Nous sommes à l’ère de l’information. Le nouveau pouvoir, bien qu’anciennement tout aussi primordial, est l’information. Un individu bien informé sera en mesure de prendre de bien meilleures décisions dans tous les domaines de sa vie. Il en est de même pour les populations. Une population bien informée est considérablement mieux protégée contre la désinformation, la propagande et la manipulation.

Il doit être excessivement clair qu’on ne peut plus désormais compter sur les médias de masse pour avoir l’heure juste. Les médias sont devenus en grande partie des courroies de transmission, les haut-parleurs de la classe dirigeante. Depuis plusieurs années maintenant, les journaux sont en déclins constants et les médias télévisés voient leurs cotes d’écoute graduellement diminuer. Est-ce que les gens ont cessé de vouloir s’informer? Sont-ils partis jouer au golf et vaquer à d’autres occupations? Non. Ils se sont simplement tournés vers d’autres sources plus crédibles et justes à travers un autre médium, l’Internet. Les médias ont beau vouloir discréditer l’Internet, en rire et l’étiqueter de source non-fiable, il n’en demeure pas moins qu’on peut y trouver tout ce qu’on cherche: du pire au meilleur. Il suffit de choisir adéquatement, tout comme on peut choisir entre le journal à potin de la ville versus celui qui fait du grand reportage d’enquête de haute qualité. Ce n’est pas le médium qui est garant de qualité, mais plutôt l’implication, la volonté et la motivation de ceux qui se trouvent derrière celui-ci.

Les grandes caractéristiques de la blogosphère et de l’Internet consistent dans le fait qu’ils sont interactifs et infiniment plus libres dans leur utilisation, autant que dans le contenu qu’on peut choisi à sa guise et dans la manière dont on peut y ajouter son grain de sel.

La blogosphère québécoise n’est certes pas aussi aussi vaste et bien développée que celle de la France, mais elle a l’avantage d’être la plus libre. Demandez-le aux Français, il n’est plus possible de dire grand chose en France sans que la police de la pensée intervienne et vous tape sur les doigts. Avec la loi HADOPI et sa prochaine version envisagée, ainsi que les multiples autres tendances vers la censure et de contrôle du contenu d’Internet, il est encore heureux, bien que surprenant, qu’au Québec, la liberté d’expression soit encore en si bon état. Faut-il perdre quelque chose de précieux avant de se rendre compte de son ultime importance et valeur? C’est au peuple à décider. En fait, c’est le peuple qui détermine tout en fin de compte, de par ses actions… ou inactions.

La population ne peut plus dépendre des médias traditionnels pour être bien informés et s’attendre à ce qu’ils nous rapportent l’ensemble des informations nécessaires pour mieux comprendre le monde lequel elle vit. Prenez par exemple le cas du 9/11, des guerres au Moyen-Orient vendues à grands coups de mensonges et désinformation, de la période pré-écroulement de l’économie alors que tous les canaux principaux nous rapportaient qu’il n’y avait point de crise à l’horizon, et ainsi de suite.

Notre responsabilité n’est pas uniquement de bien se renseigner, de s’informer adéquatement et de s’éduquer soi-même, mais plus spécialement de transmettre ces informations. Il ne sert à rien de s’insurger contre les médias de masse, il suffit simplement de devenir les médias.

Force est de constater à quel point la blogosphère francophone et spécifiquement québécoise sont en pleine évolution. Il y a des hauts et des bas, mais en général, elle se développe vers toujours plus de qualité. Et quand je dis « qualité », cela inclut autant les auteurs que les lecteurs et commentateurs. Je suis régulièrement enchanté de voir à quel point nous avons appris à cohabiter ici et d’évoluer ensemble, en échangeant, opposant nos points de vues et en discutant dans un calme assez généralisé. Cela demande de la maturité et un profond désir d’avancer ensemble, d’ouvrir un dialogue qui même s’il n’est pas toujours l’expression d’un accord commun, peut être fécond et avoir un impact sur le développement de notre pensée autant individuellement que collectivement. L’apport de quiconque peut être la clé d’une nouvelle dimension pour un autre. Un acte individuel a un impact, il n’est pas vrai qu’on ne peut rien faire et rien changer.

Si j’écris tout cela, c’est pour vous dire que Les 7 du Québec se lancent dans une nouvelle aventure. Mais cette aventure ne dépend pas que de nous. Elle dépend de vous, surtout. Il s’en est fallu de peu pour qu’on voit disparaitre les deux plateformes québécoises de journalisme citoyen. L’une d’elle, la plus vieille, est CentPapiers. Nous sommes quelques-uns à avoir décidés de se lever et faire quelque chose pour éviter de voir cette plateforme disparaitre. Ce ne sera pas facile, car malgré tous les efforts que nous sommes prêts à déployer, nous sommes à la merci d’une seule chose qui hors de notre contrôle: l’intérêt de la population à exercer et protéger la liberté d’expression sur le dernier médium où elle existe non pas virtuellement, mais réellement.

Personne ne peut jouer les héros ou prétendre être un génie. C’est un choix collectif à faire. Voulons-nous avoir une blogosphère québécoise vibrante, libre et unie à l’aide d’une plateforme où peuvent se rencontrer, discuter et partager de l’information, ou si nous préférons être dispersés dans les quatre coins de cette dimension?

Si on peut être fier et s’identifier aux succès d’une équipe sportive comme les Canadiens ou les Alouettes de Montréal, comment ne pourrait-il pas être possible de faire pareil avec la blogosphère québécoise et le journalisme citoyen? Il est toujours possible de faire mieux, de s’améliorer. Il ne faut pas attendre qu’on organise nos vies et qu’on nous prenne en charge. Il n’y a pas de héros qui vont venir nous sauver. C’est un mythe Hollywoodien. Nous devons jouer en équipe. Les héros sont ceux qui sont des gens ordinaires qui décident seulement de ne pas vivre à genoux avec l’échine pliée et d’unie leur force. La crédibilité se bâtit et elle se mérite par la qualité de ce qu’on offre. Pour y arriver, il faut savoir se tremper et partir à l’aventure. Il faut y croire.

Je crois personnellement convaincu de la qualité de notre blogosphère. Après presque deux ans passés avec vous, j’ai découvert une mine de gens d’une grande intégrité et intelligence, bien informés et humanistes. Ça donne beaucoup confiance en notre potentiel. J’ai l’impression d’appartenir à une grande famille, une communauté de gens curieux, intéressés et intenses, bien en vie. Une communauté qui a décidé de ne pas baisser les bras, qui cherche des solutions ensemble et par-dessus tout, qui a décidé de se prendre en main et d’assumer ses responsabilités.

Il reste bien évidemment du chemin à faire. Ce chemin doit être parcouru ensemble. Ce n’est pas l’affaire d’un individu, mais bien celui d’une volonté collective. À un moment où la technologie des télécommunications n’ont jamais été aussi avancées, la censure et la police de la pensée menacent grandement la liberté d’expression.

Il n’y a qu’un moyen véritable de la protéger: c’est de l’exercer.

D’ici peu, Les 7 du Québec fonctionnera en symbiose avec CentPapiers dans le but principal d’apporter un maximum de possibilités et d’outils pour vous tous. Sans la certitude d’avoir parmi nous les meilleurs lecteurs et intervenants de la blogosphère québécoise, nous ne tenterions pas cette aventure avec les sacrifices qu’elle implique.

C’est donc avec grande humilité que je vous invite tous cordialement à former la plus grande équipe possible de rédaction, de lecteurs et de commentateurs de qualité que nous puissions. Si plusieurs se questionnent à savoir ce qu’ils peuvent faire et quelle action concrète poser, je pense que de contribuer à rendre l’information accessible à tous et à favoriser les échanges entre citoyens constitue un vecteur important de la force d’un peuple. Un peuple bien informé en est un bien difficile à manipuler.  Un peuple bien éduqué et ayant la possibilité de s’émanciper intellectuellement et spirituellement est la garantie d’un futur meilleur, ainsi capables de faire des choix éclairés et d’être souverain. Le scénario cauchemar de l’Establishment qui aimerait mieux avoir une population docile, ignorante, obéissante et facilement contrôlable.

Je vous salue bien bas en espérant être parmi vous très longtemps, frères et soeurs.

François Marginean

7 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean