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Adieu, Japon

Par François Marginean

Le Japon ne sera plus jamais le même. Il y aura dorénavant un « avant Fukushima » et un « après Fukushima ». La ruine radioactive du Japon a commencé, entrainant le reste de la planète dans son sillon avec le relâchement des démons nucléaires de Fukushima par General Electric (GE) et la Tokyo Electric Power Company (TEPCO). La cruelle réalité est que cette sombre crise va durer des mois ou peut-être même des années et possiblement de longues nombreuses années étant donné que la demi-vie du plutonium 239 est de 24 000 ans.

««Malheureusement, nous n’avons pas de prévision concrète en ce moment pour nous permettre de dire dans combien de mois ou d’années (que la crise se terminée),» a déclaré Sakae Muto, le vice-président de TEPCO»

Il y a eu plus de 823 tremblements de terre qui ont suivi celui de 9.0 ayant frappé le 11 mars 2011, et ça tremble encore. La ville de Tokyo est située à environ 250 km de Fukushima et plus de 35 millions de personnes y vivent. Tokyo est l’un des trois plus importants centres financier du monde, aux côtés de Londres et New York. Avec trois coeurs nucléaires présentement en fusion, ainsi que les piscines d’entreposage de combustible irradié utilisé en danger, cumulant depuis autour de 40 ans plus de 1700 tonnes de déchets nucléaires entreposés, les retombées nucléaires ne vont que s’accentuer dans les temps à venir et se déposer sur la capitale. Déjà 25 gouvernements étrangers ont soit fermé leurs ambassades à Tokyo, ou ont évacué Tokyo et déplacé leurs ambassades à Osaka. Les banquiers internationaux sont en train de fuir en masse Tokyo et le Japon. La US Navy a annoncé le 17 mars qu’ils étaient prêts à évacuer autant que 87 000 personnes si nécessaire et la USO a annoncé deux jours plus tard, le 19 mars, que l’armée américaine a commencé l’évacuation volontaire de 200 000 militaires et leurs personnes à charge présentement au Japon.

Pendant que tout cela se déroule, le gouvernement japonais a également exhorté plus de gens à évacuer la zone de Fukushima et il a discrètement élargi la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima. En bon français, toute cette activité signifie que l’évacuation de Fukushima, du Japon et de Tokyo, a déjà commencé. Un grand nombre de personnes sont déjà « volontairement » en train de fuir le danger. Plus la crise s’éternisera, plus le nombre de personnes qui vont partir sera élevé.

L’ensemble de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi devrait être condamné, ce qui en fait le plus important des accidents nucléaires (devant l’accident nucléaire de Tchernobyl) en termes de conséquences techniques.

Les héros qu’on surnomme les « bio-robots », terme originellement donné aux travailleurs qui avaient sacrifié leur santé et leur vie pour contenir l’accident de Tchernobyl, en Ukraine, se sont battus pendant maintenant plus de deux semaines pour tout tenter dans le but de prévenir le pire scénario, soit une fusion incontrôlable des coeurs des réacteurs nucléaires et la combustion des déchets radioactifs contenus dans les piscines d’entreposage situées immédiatement au-dessus des réacteurs Mark 1, un design absolument génial de General Electric. Ils auront silencieusement et courageusement donné leur vie pour éviter le pire au reste des Japonais et du monde entier. Et très malheureusement, il semble que ce soit en vain. La bataille, à toute fin pratique, est perdue. Les taux de radiation sont si élevés qu’il sera bientôt simplement impossible d’envoyer quiconque sur les lieus de la centrale de Fukushima. Déjà, ces employés qui doivent payer le prix de leur santé de façon permanente et risque la mort pour les inepties, les mensonges, l’avarice, l’insouciance et la négligence criminelle de leurs patrons et de GE, ont subi des expositions à la radiation plusieurs fois la norme acceptable annuelle. Nul besoin de rappeler qu’il n’y a pas de dose sécuritaire dans le domaine de la radioactivité.

Dose radiative

Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l’exposition au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre (principe ALARA). Pour faciliter cette optimisation, les sites nucléaires français sont organisés en zones dont l’accès est plus ou moins restreint, et qui correspondent aux débits de doses suivants :

  • zone bleue : de 2,5 à 7,5 µSv⋅h-1 ;
  • zone verte : de 7,5 à 25 µSv⋅h-1 ;
  • zone jaune : de 25 µSv⋅h-1 à 2 mSv⋅h-1 ;
  • zone orange : de 2 à 100 mSv⋅h-1 ;
  • zone rouge : > 100 mSv⋅h-1.

Le débit de dose dont on est certain qu’il produit des effets biologiques dangereux se situe à partir de 1 mSv⋅h-1, c’est-à-dire en « zone jaune ». Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis. Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulées supérieures à 100 mSv, soit un stationnement de plus de 50 h (une semaine à plein temps) en zone jaune. Cette exposition peut être atteinte en 1 h en « zone orange ».

La dose cumulée d’une source radioactive artificielle devient dangereuse à partir de 500 mSv (ou 50 rem), dose à laquelle on constate les premiers symptômes d’altération sanguine. En 1992, la dose efficace (E) maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants était fixée à 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe (CERN et Angleterre) et à 50 mSv sur les 12 derniers mois aux États-Unis. Depuis août 2003, la dose efficace maximale est passée à 20 mSv sur les 12 derniers mois. En France, la réglementation fixe les limites annuelles de radiation à 20 mSv (2 rem) pour les travailleurs et à 1 mSv (0,1 rem) pour la population. (source)

La dose limite pour un travailleur du nucléaire en France est de 20 millisieverts pour une année. La limite réglementaire d’exposition en circonstances exceptionnelles est de 100 millisieverts, mais cette limite réglementaire a été exceptionnellement relevée à 250 millisieverts pour permettre aux travailleurs de continuer à travailler sur le site de Fukushima, ce qui signifie quand même que ces travailleurs nagent en pleine zone rouge quotidiennement.

Le 16 mars, aux alentours de 16 heures (heure locale), le niveau de radioactivité au-dessus de la centrale de Fukushima Daichi a atteint les 1 500 millisieverts par heure, empêchant ainsi les largages d’eau par hélicoptères[116].

Selon l’AIEA un niveau de radiation de 400 millisieverts par heure a été observé entre les unités 3 et 4[117]. À ce taux de radiation, un travailleur du nucléaire sur le site de Fukushima Daichi est exposé en 3 minutes à la dose limite admise en France pour une année.

Le 24 mars 2011, les équipes de l’AIEA ont enregistré des taux de 161 microsievert par heure dans les villes de Namie dans la préfecture de Fukushima, à 8 km au nord ouest de la centrale[122]. Une population exposée à ce taux pendant 5 jours accumule 20mSV, ce qui correspond à la dose autorisée en un an pour un travailleur du nucléaire en France. En 25 jours soumis à ce taux, la population exposée atteindrait la limite de 100mSV, seuil à partir duquel les risques de cancers dus à la radioactivité augmentent significativement.

Le 13 mars 2011, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité ambiante a été mesurée à 0,1 mSv/h[126],[127], soit un taux environ 800 fois supérieur à la radioactivité ambiante moyenne par heure : cela signifie qu’à quelques kilomètres de la centrale, on se trouve déjà en zone jaune.

Selon le Réseau Sortir du Nucléaire[128], des mesures effectuées à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi par six journalistes de l’association Japan Visual Journalist Association ont permis de constater un débit de dose s’élevant à 10 voire 100 milliröntgens par heure (soit 0,1 voire 1 millisievert par heure), débit selon eux « dramatiquement élevé ».

Des mesures indépendantes relevées dans la journée du 12 mars indiquent des niveaux de radioactivité très élevés sur toute la zone : jusqu’à 1 mSv à deux kilomètres de la centrale[129]. (source)

Les taux de radiation à 20 km de la centrale de Fukushima sont maintenant 1600 fois plus élevés qu’à la normale.

Radioactivité dans le site

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré «l’état d’alerte maximale», laissant entendre que trois des réacteurs nucléaires situés à Fukushima sont présentement en fusion. Le réacteur N°3 qui fonctionnait depuis peu avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, est fissuré et donc des fuites y sont présentes. D’ailleurs, des échantillons prélevés à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments ont décelé du plutonium, l’élément chimique le plus toxique connu de la science. Ils ont décelé du plutonium 238, 239 et 240. TEPCO a rapporté que des taux de radiation 100 000 plus élevés que la norme ont été mesuré dans de l’eau contaminée sous le réacteur N°2, dans des tunnels et qui se déverse maintenant dans l’océan adjacent. (source)

De l’eau dans un tunnel à l’extérieur du réacteur N°2 a un taux de radiation excédant 1 Sievert/heure, a rapporté un porte-parole de TEPCO, un niveau si élevé qu’un employé ne peut demeurer dans la zone affectée plus de 15 minutes, selon les normes d’exposition actuelles. Une exposition à cette dose pendant 30 minutes entrainera des nausées alors que quatre heures d’exposition pourrait mener à la mort, selon la U.S. Environmental Protection Agency (EPA).

Voici donc la situation en détail pour les six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima:

La société TEPCO a pompé de l’eau douce dans les réacteurs n°1, n°2 et n°3 , a rapporté l’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon. L’alimentation externe a été rétabli pour les six réacteurs en date du 22 mars, selon la Tokyo Electric Power.

Réacteur N°1: Le réacteur est très dégradé. De l’eau contaminée s’est rendue jusque dans les salles des machines, signifiant clairement que qu’il y a absence d’étanchéité de l’enceinte de confinement ou du circuit de refroidissement. Le combustible est endommagé. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement de l’eau de refroidissement régulière, selon l’agence NHK. La société a commencé à enlever l’eau contaminée provenant du sous-sol de la salle des machines et préparera plusieurs pompes pour évacuer l’eau, a indiqué l’agence. L’appareil a été endommagé depuis l’explosion d’hydrogène survenue le 12 mars qui a détruit les murs du bâtiment. La gravité de la menace que représente le réacteur envers la sécurité est évaluée au niveau cinq sur l’échelle internationale de 1-7.

Réacteur N°2: Tout comme le réacteur N°1, il est excessivement endommagé et de l’eau contaminée s’infiltre aussi dans les salles des machines. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 100 000 fois plus de rayonnement que l’eau de refroidissement normale, toujours selon l’agence japonaise de nouvelles, NHK. La société prévoit retirer l’eau contaminée, mais avec de tels rayonnements, la tâche sera très ardue et quasiment impossible. La société prévoyait commencer à utiliser de l’eau douce pour remplir la piscine de combustible à partir du 28 mars, a indiqué l’agence. L’enceinte de confinement a été endommagé dans une explosion du 15 mars et un câble d’alimentation a été reconnecté à l’unité le 19 mars. Le réacteur est noté à un niveau de cinq concernant la menace qu’il pose.

Réacteur N°3: Réacteur lui aussi très dégradé. Les barrières de confinement ne sont certainement plus étanches et le combustible est endommagé. Le New York Times rapporte qu’il y aurait une longue fissure verticale, sur le côté et jusqu’au bas de l’enceinte de confinement, laissant s’échapper des fluides et des gaz toxiques. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement normal et elle s’est infiltrée dans la salle des machines. La société est en train d’examiner des moyens d’éliminer l’eau contaminée. Une explosion survenue le 14 mars a endommagé la couverture de l’unité de combustible. La menace du réacteur est noté à un niveau de cinq. L’analyse de 5 échantillons de sols prélevés indique que du plutonium s’échappe du réacteur et est un signe qu’il y a fusion du coeur, qui rappelons-le, fonctionnait au MOX. Le pire est qu’aux dernières nouvelles, une grue se serait effondrée sur les barres de combustible MOX du réacteur N°3. Il s’agit d’une massive grue interne intégrée à la structure d’acier qui déplace les barres du réacteur vers la piscine de combustible usé, ce qui signifie que les tiges qui contenaient du plutonium sont endommagées.

Cette grue s’est effondrée il y a deux semaines. Le gouvernement japonais et TEPCO ont menti à ce sujet, sachant très bien que seul cet incident pourrait déclencher une catastrophe nucléaire aussi grave que Tchernobyl. Les gouvernements et les banquiers ne veulent pas de panique. Le Nikkei, Dow Jones, et le maintien de l’industrie de l’énergie nucléaire sont plus importants que la vie humaine et l’environnement.

Réacteur N°4: La société prévoit injecter de l’eau dans la piscine de refroidissement de combustible usé. L’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon a indiqué le 17 mars qu’il n’y a peut-être plus d’eau dans la piscine. Le réacteur est évalué à trois sur le niveau de menace. Ce réacteur était en cours de maintenance lors du tremblement de terre.

Réacteur N°5: Cette unité était inactive et en entretien avant le séisme. Le réacteur est correctement refroidi. La pompe alimentant le circuit de refroidissement s’est abruptement arrêté le 24 mars, mais elle a été réparé et elle fonctionne.

Réacteur N°6: Le réacteur est atteint et correctement refroidi depuis le 20 mars à 19h27, lorsque la température est tombée en dessous de 100 degrés Celsius, a indiqué la compagnie. Un générateur de secours a été réparé le 19 mars, selon un communiqué de presse de la société. L’unité était inactive et en entretien avant le séisme.

Ajoutant aux difficultés, l’augmentation du niveau de contamination dans la mer près de l’usine. De l’iode 131 radioactif atteignant une concentration 1850,5 fois la limite légale a été détectée dans un échantillon d’eau de mer prise samedi dernier, à environ 330 mètres au sud de l’usine, près d’un drainage à la sortie des quatre réacteurs en difficulté, par rapport à 1250,8 fois la limite qui fut mesuré la journée précédente, soit vendredi, a indiqué l’agence.

Le danger des piscines de refroidissement des combustibles utilisés

Après avoir été retirés du cœur d’un réacteur, les éléments combustibles usés continuent de dégager de la chaleur, et sont entreposés dans une piscine, l’eau servant à la fois pour les refroidir et de barrière aux rayonnements qu’ils émettent[69]. La température et le niveau d’eau de ces piscines doivent être constamment contrôlés ; la température de la piscine est normalement maintenue à 25 °C au maximum, ce qui demande un refroidissement constant[69].

Le défaut de renouvellement d’eau extérieure pour le refroidissement d’une piscine d’entreposage du combustible usagé entraîne au bout d’un certain temps l’évaporation (0,4 litre par seconde et par mégawatt)[70] et l’ébullition du liquide, occasionnant alors l’échauffement puis l’éclatement (lié à l’oxydation) des crayons de combustible hors d’eau[71]. En outre, les piscines d’entreposage sont extérieures à l’enceinte de confinement résistante des réacteurs (elles sont confinées dynamiquement en service normal) et sont ainsi plus facilement exposées à l’atmosphère[72].

Cette situation est potentiellement très grave : si l’eau des piscines s’évapore (ce qui peut prendre quelques jours), les éléments combustibles irradiés qu’elle contient peuvent fondre ou prendre feu, répandant leurs produits de fission directement dans l’atmosphère[73],[74].
Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent[75]. Un tel accident serait du niveau de gravité de celui de Tchernobyl. (source)

Conclusion

Ça va bien aller. Comme les autorités le répètent si souvent, il n’y a aucun risque pour la sécurité et la santé humaine, encore moins pour l’environnement et la chaine alimentaire.

Adieu, Japon

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Ça va bien aller…

Par François Marginean

Les autorités, les gouvernements et les médias sont d’un positivisme déconcertant. À les écouter, les pires catastrophes naturelles ou celles créées par l’homme n’ont que peu de conséquences, elles sont sous contrôle et on s’inquiète pour rien. Ou peut-être nous mentent-ils constamment, nous prenant soit pour des imbéciles ou des ignares infantilisés dont on veut éviter qu’ils paniquent, qu’on doit protéger car ils ne peuvent choisir par eux-même la meilleure marche à suivre afin de guider leur vie.

Voici un échantillon éducatif pour illustrer ceci:

Les gaz de schiste

L’industrie du gaz et du pétrole s’amuse allègrement à fracturer un peu partout le sous-sol québécois et nord-américain en quête de gaz de schiste. Pour y arriver, ils doivent injecter une mixture de plus de 400 produits chimiques sous pression pour faire remonter les gaz à la surface, polluant les nappes phréatiques et l’environnement au point tel que des gens arrivent à allumer leur eau du robinet. Ces fractures du sous-sol fragilisent et rendent instables les strates géologiques, causant de nombreux tremblements de terre. La petite ville américaine de Guy, en Arkansas, est devenue la capitale des séismes pour le fait unique de subir une douzaine de tremblements de terre quotidiennement. Les résidents de cette municipalité ont subi des milliers de séismes allant jusqu’à 4 sur l’échelle de Richter en tout juste six mois après que les forages aient apparemment déstabilisé le sol sous leurs pieds.

La zone sismique de New Madrid (en anglais New Madrid Seismic Zone), connue aussi sous le nom de rift de Reelfoot ou de ligne de faille de New Madrid, est une zone sismique majeure à la limite du Sud et du Middle West des États-Unis, s’étendant au sud-ouest de New Madrid dans le Missouri.

Le système de faille de New Madrid est responsable des tremblements de terre de New Madrid de 1811-1812 et a le potentiel pour produire des tremblements de terre destructeurs en moyenne tous les 300 à 500 ans. Depuis 1812 de fréquents petits tremblements de terre intraplaques (tremblements de terre à l’intérieur d’une plaque tectonique) furent enregistrés dans cette zone.

La zone sismique couvre des parties de cinq États américains : l’Illinois, le Missouri, l’Arkansas, le Kentucky et le Tennessee.

(Wikipédia)

La faille de New Madrid est plus importante et potentiellement plus dévastatrice que celle de la côte ouest, en Californie. Une recrudescence de séismes a été enregistré depuis quelques années dans cette zone sismique. Qu’à cela ne tienne, de nombreuses compagnies pétrolières et gazières s’amusent gaiement à percer le sol à cet endroit et tout autour, y injectant des liquides sous pression ce qui entraine une déstabilisation des strates géologiques. Pour avoir un aperçu de cette situation, voir cet extrait du film Gazland, sous-titré en français.

Mais selon l’industrie et le gouvernement, ne vous inquiétez pas, ça va bien aller…

Dans le golfe du Mexique

L’arnaque de BP et les puits qui n’ont jamais vraiment été colmatés et le fond marin poreux qui transpirait du pétrole de partout reviennent hanter BP et les résidents de la région du golfe du Mexique. Ce n’est pas parce que BP, les médias et le gouvernement US ont déclaré le dossier clos et réglé que c’est le cas. En effet, on a appris cette semaine qu’une importante nappe de pétrole est apparue, proche du site du Deepwater Horizon, à MC243, mesurant 160 kilomètres de long et une vingtaine de large. Elle est située à une quarantaine de kilomètres au sud de Grand Isle.

Mais la garde côtière américaine tente de rassurer la population en déclarant que ce ne serait que de larges quantités de sédiments et non pas du pétrole. Des sédiments (voir les images)? On nous prend pour qui? À cette distance des côtes, ils auraient déjà décanté au fond du golfe et s’ils s’agissait vraiment de sédiments, personne n’y aurait porté d’intérêt. C’est bien parce que cela sortait de l’ordinaire que des gens l’ont remarqué. Mais on nous prend pour des imbéciles et on nous répète que ça va bien aller, de ne pas s’en faire. Les puits ont été colmatés et il n’y a plus de fuites, bien sûr. Et Shell vient d’obtenir l’approbation pour forer de nouveaux puits en eaux profondes dans le golfe du Mexique.

Guerre humanitaire contre la Libye – Cadeau du prix Nobel de la paix Obama et des néocons sionistes

Que dire? Le prix Nobel de la paix a lancé avec ses complices, dont la France, l’Angleterre et le Canada, une nouvelle guerre d’agression, déguisée en guerre « humanitaire ». Une guerre humanitaire, quel oxymore incroyable de type orwellien. Une guerre humanitaire, ça n’existe pas. Une guerre, c’est sanglant, destructeur et c’est un drame pour la population civile qu’on dit vouloir « aider » et « sauver ». À coups de bombes et de missiles. $100 millions en missiles seulement que la première journée de bombardement humanitaire. On n’arrête pas le progrès. Les révolutions populaires doivent être détournées et canalisées, matées pour se plier à l’agenda impérialiste néocon/sioniste. Les États-Unis ont besoin d’un pied militaire sur le continent africain et veut le contrôle des ressources naturelles dont le pétrole tout comme l’Angleterre et la France et Israël a besoin de l’eau et du contrôle de la région. Les Libyens sont trop imbéciles pour se gouverner eux-mêmes et choisir leur destinée. Il faut intervenir pour les aider et mettre en place ou soutenir une marionnette tyrannique des pouvoirs occidentaux et sionistes. Les médias nous rapportent innocemment les images de cette agression immorale de la même manière qu’au moment du début de la guerre en Irak, en mars 2003, sans poser trop de questions gênantes.

Ça va bien aller, nous dit-on, tout est sous contrôle et on est satisfait du déroulement des bombardements aériens. Jamais une guerre n’a été gagnée des airs sans intervenir au sol directement, mais c’est un détail. L’occupation militaire suivra bientôt, juste le temps de justifier le tout.

« Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte écrasant – pour l’éternité- le visage d’un homme. »
George Orwell

Le bombardement de la Libye va commencer le jour – ou à un jour près – du huitième anniversaire du début de la destruction de l’Irak, le 19 mars, en Europe. La Libye aussi va être détruite – ses écoles, son système éducatif, son eau, ses infrastructures, ses hôpitaux, ses buildings municipaux. il y aura de nombreuses « erreurs tragiques » et autres « dommages collatéraux » de mères, pères, enfants, bébés, grands-parents, écoles pour les sourds et muets, etc… etc… Et les merveilleux vestiges romains et les ruines encore plus anciennes qui ont résisté au temps et à tous les remous de l’histoire et ont fait l’admiration de tant de monde comme ceux d’Irak, l’histoire de cette nation – et son humanité, à l’instar de l’Irak et de l’Afghanistan, disparaîtront pour toujours.

Les infrastructures vont être détruites. l’embargo restera en place ; et rendra la reconstruction impossible. L’Angleterre, la France et les USA décideront que le pays a besoin d’être « stabilisé », qu’il faut « l’aider à reconstruire ». Ils arriveront et prendront la direction des installations et des champs de pétrole ; au début les Libyens seront un problème accessoire puis ils deviendront vite « l’ennemi » des « insurgés », on leur tirera dessus, ils seront emprisonnés, torturés, victimes de toutes sortes d’abus -et un « gouvernement » fantoche ami des USA sera mis en place.

Les envahisseurs accorderont à leurs firmes des contrats pour la reconstruction, l’argent – qui sera sans doute prélevée sans compter sur les actifs gelés – disparaîtra et le pays restera largement en ruines.

Et ceux qui applaudissent de toute leurs forces, comme pour l’Irak, vont se mettre à courir d’un station de télévision ou de radio à une autre, à Londres, en Europe et aux USA, avant de retourner dans leurs maisons bien protégées et de retrouver la sécurité de leurs emplois bien payés en Europe, Grande Bretagne et USA, certains qu’aucune bombe ne risque de leur tomber sur la tête. Leurs enfants ne seront pas pris de tremblements incontrôlables et ne feront pas dans leurs culottes de terreur en entendant s’approcher les avions. (L’hypocrisie et la trahison de l’ONU : le cas de la Libye)

Des innocents meurent déjà par dizaines, mais c’est pas grave, c’est pour les aider. Ça va bien aller.

Une fuite d’eau déminéralisée (radioactive) d’une centrale nucléaire en Ontario

Le 16 mars dernier, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) rapportait que la centrale nucléaire de la Ontario Power Generation à Pickering, Ontario, a subi une fuite d’eau radioactive dans le lac Ontario provenant de la station Pickering A. Résultant de ce qui apparait avoir été un bris d’un joint d’étanchéité d’une pompe, la commission canadienne de sûreté nucléaire a rapporté que 73 000 litres d’eau « déminéralisée » s’était échappé de la station nucléaire de Pickering A pour se retrouver dans le lac Ontario qui est la source principale d’eau potable pour des millions de personnes. La commission a déclaré que  » le risque radiologique pour l’environnement et la santé des gens est négligeable « . Ça va bien aller. (source)

De la même manière, la Ontario Power Generation (OPG) et le gouvernement canadien ont préféré utiliser le terme d’eau  » déminéralisée  » au lieu de  » radioactive  » lorsqu’ils discutaient de la fuite. Aucun doute que cela constitue une tentative de diminuer les inquiétudes concernant un autre accident nucléaire alors que l’anxiété est à son paroxysme suite à la catastrophe  » déminéralisée  » au Japon.

Pourtant, bien que des experts aient tenté de rassurer les gens en déclarant que l’eau échappée n’était pas radioactive, un rapport de l’OPG et de Ted Gruetzner lors d’une interview sur CTV ont admis que l’eau était  » un peu radioactive « . (source)

La commission canadienne de sûreté nucléaire et Environnement Canada surveillent la situation. Ne soyez pas inquiet, ça va bien aller. Un peu de radioactivité ne peut pas faire de mal.

 

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L’incroyable arnaque de BP – 2e partie: les multiples puits, conséquences océaniques et climatiques

Note de l’auteur: Cet article est la suite et une mise à jour de L’incroyable arnaque de BP: le puits (B) qui n’a jamais été colmaté, qui fut publié le 31 août 2010. À la suite de certaines observations faites par quelques lucides lecteurs, des corrections et précisions devaient être apportées et j’en profite donc pour donner de l’expansion à ce dossier. Cet présent article devrait donc conséquemment remplacer le premier puisqu’il est maintenant mis à jour avec toutes les modifications et qu’il contient de notables ajouts.

– La section A renferme la section du premier article qui est conservée;

La section B constitue la suite et la mise à jour;

La section C renferme des indications inquiétantes quant aux conséquences de ce volcan de pétrole sous-marin sur les courants marins qui eux, à leur tour, influencent le climat planétaire.

Je tiens à remercier tous les intervenants qui ont contribué à ce que ce dossier soit complet et sans faille. Le travail à l’unisson de la communauté de chercheurs sur Internet nous mène inéluctablement sur le chemin de la vérité et c’est ensemble que nous parvenons à nous y rapprocher. Sans tous ces gens qui collaborent ensembles et qui apportent leur part de vérité pour former une vue d’ensemble, ce travail journalistique ne serait pas possible.

Mes hommages à tous ces journalistes citoyens qui s’acharnent à poursuivre la vérité, partout où elle se trouve.

François Marginean

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– SECTION A –

Madames et messieurs, British Petroleum (BP) a menti à toute la population – encore une fois – à propos de ce qui se passe réellement dans le golfe du Mexique suite à l’explosion de la plateforme du Deepwater Horizon le 20 avril dernier, qu’elle louait de l’opérateur Transocean Ltd.

Sauf que cette fois-ci, la manipulation de la réalité dépasse tout entendement. Suite aux efforts infructueux continuels durant tout l’été de colmater la plus importante fuite de pétrole de l’histoire des États-Unis, BP a plutôt opté pour tromper la population en présentant un colmatage d’un autre puits. Vous avez bien lu: BP, avec l’aide de l’administration Obama et des médias traditionnels, ont procédé à un spectacle orwellien de miroirs et de fumée en colmatant un autre puits que celui qui avait explosé le 20 avril.

Ces affirmations ne sont pas à prendre à la légère et elles sont soutenues par des évidences et preuves qui sont soumises à l’examen des lecteurs et des lectrices.

Tout d’abord, il est important de prendre connaissance du document officiel produit par British Petroleum conjointement avec le US Minerals Management Service (MMS). Selon ce document public, il existe deux puits dans la région où le déversement s’est produit. Le premier, le Puits « A » (Well A), a été percé plus tôt cette année et a rencontré des problèmes et fut par la suite colmaté et abandonné. Cela a été confirmé lors de l’émission américaine « 60 minutes » de CBS par un témoin, Mike Williams (vidéo disponible ici). Par la suite, le Puits « B » (Well B) a été percé pour finalement résulter en l’explosion et la destruction de la plateforme du Deepwater Horizon. (Prendre note que dans le document se trouve une erreur de rédaction à la page 10 du MMS PDF concernant la coordonnée Y pour le Puits B. La coordonnée est correctement inscrite en page 3 et 11. Vous remarquerez que la personne (dyslexique?) qui a écrit le rapport a inversé un ‘1’ et un ‘4’ à la page 10. Ceci est important parce qu’une grande confusion pourrait en résulter: la véritable coordonnée du Puits B devrait être Y=10431494, et non pas Y=10434194)

Cela est clairement visible en première page du document de BP et du MMS. BP a reçu la permission du MMS de percer deux puits dans le bloc « 252 Mississippi Canyon Area » (MC252). La localisation du bloc porte le numéro OCS-G 32306 et à l’intérieur de celui-ci se trouve inscrit le Puits A et le Puits B qui furent tous deux prévus et approuvés par le MMS. Voilà l’information cruciale que BP, le gouvernement américain et les grands médias ont omis de révéler au public. Tout cela est clairement indiqué sur la carte fournie par BP à la page 3 du même document, où il est possible de voir exactement le positionnement du Puits A et B. En page 8, dans la section « Tentative Schedule of Proposed Activities« , on peut y voir le début proposé des travaux des deux puits et du délais de 100 jours accordés pour réaliser les travaux aux deux emplacements qui sont décrits comme devant être « percés et ensuite temporairement abandonnés ». Il semble que BP et Transocean n’ont pas su respecter les délais prescrits, mais il n’en demeure pas moins que deux puits ont été percés; le Puits A et ensuite le Puits B.

Venant soutenir l’évidence que ces deux puits furent bel et bien percés, se trouve cet autre document officiel datant du 27 avril 2010 concernant les deux autres puits de secours devant être percés d’urgence pour intercepter et aider à colmater le Puits B qui a explosé le 10 avril 2010, entrainant la destruction du Deepwater Horizon. Ces deux puits de secours portent les noms de Puits « C » et Puits « D », tel que visible en première page.

Voir aussi cette courte vidéo qui révèle leur mensonge. La coordonnée X, dans le coin en haut à gauche de l’écran du ROV (ROV est un sigle en anglais pour Remote Operated Vehicle – littéralement, « véhicule commandé à distance ») est ce qui nous intéresse. Elle est en fait inscrite à côté de la lettre « E » pour « East », mais lorsqu’on retourne au plan initial d’exploration que BP a fourni, cela signifie l’axe X sur la carte du fond marin. L’image de la vidéo est quelque peu floue, mais il est possible d’y distinguer: « E: 1202512.35 ». Quelques secondes plus tard, on peut apercevoir une autre coordonnée: « E: 1202879.69 ». Ensuite, quelques autres secondes après, lorsque la scène change de nouveau, le ROV se situe à « E: 1202496.94 ».

De retour au document PDF ci-haut mentionné du Minerals Management Service — BP a demandé les permis pour forer le Puits A situé à « X:1202803.88 » et le Puits B à « X: 1202514.00 ». Aussi clair que le jour. Deux puits furent percés, rapporté seulement qu’à une ou deux reprises par les médias.

BP répand de la désinformation. Ces deux images comparatives (cliquez pour agrandir) prouvent bien l’existence des deux puits forés, à deux emplacements distinctifs.

Ci-dessous, vous trouverez des images supplémentaires pour documenter tout cela davantage.

Ici, une image du plan de BP pour le forage du Puits A, suivi d’une capture d’écran de la seconde des trois prises de vue provenant de la vidéo ci-haut:

Voici une autre vidéo capturée le 13 juin 2010 montrant le ROV à « X: 1202800.32 », bien que les chiffres changent légèrement alors qu’il est ballotté par le courant océanique. Ceci n’est qu’à un cheveu de « X-1202803.88 », où le Puits A se trouve, et cette fine distance est celle du ROV le séparant de l’équipement lui-même. Le ROV fait donc face au Puits A:

Maintenant que le Puits A a été repéré, lieu où se trouve les véhicules commandés à distance de BP, voici des images plus rares. Changement de site: on aperçoit l’emplacement du Puits B, tel que documenté dans les plans que BP a soumis au gouvernement, suivi par les captures d’écran de la première et troisième scène de la première vidéo de RT présentée ci-haut.

En ne faisant paraitre dans le médias que l’existence d’un puits alors qu’il en existe véritablement deux, soit que BP ment délibérément ou donne de la fausse information pour tenter de lancer les observateurs sur de fausses pistes. Deux puits, deux emplacements distincts, deux têtes de puits et tout le reste de l’équipement. Nonobstant ces faits, les vidéos des sous-marins Skandi montrent le Puits A sur les réseaux télévisés comme étant le puits qu’ils prétendent avoir colmaté, alors qu’on peut clairement apercevoir un puits à l’endroit « B » qui continue toujours de rejeter du pétrole dans la vidéo Youtube .

Maintenant que l’existence de ces deux puits est bien établie, bien que BP a officiellement dénié cette information, allant jusqu’à nier avoir reçu la permission de percer le Puits B, comment savoir si BP a réellement présenté des images du colmatage du bon puits, c’est-à-dire du Puits « B » qui a explosé le 20 avril et déversé des milliards de litres de pétrole, au lieu du « A »?

Il suffit simplement de porter attention aux coordonnées de positionnement ultra-précises des robots sous-marins que BP a utilisé pour travailler sur les puits et qui nous ont fourni les images vues à la télévision, et de les comparer avec les coordonnées citées dans le document de BP et du MMS (Ceci est exposé en détail dans cette série de 4 vidéos).

Les documents de BP montrent la localisation du Puits A à « X:1202803.88 » et leur ROV indique « X-1202802.63 ». Les plans d’exploration de BP indiquent que le Puits B devait être foré à « X:1202514.00 » et leur ROV apparait positionné en face d’un différent puits avec d’importantes fuites de pétrole situé à « X-1202476.56 ». Les coordonnées des ROV ne peuvent jamais être exactement les mêmes que celles indiquées dans le document de BP, parce que ces dernières sont l’emplacement précis du centre du puits. Pour avoir exactement les mêmes chiffres à la décimale près, les ROVs devraient filmer directement à l’intérieur des caissons des puits, ce qui est, évidemment, impossible. De plus, les robots sous-marins doivent maintenir une certaine distance entre eux et du centre du puits pour être en mesure de filmer ce que BP veut voir.

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– SECTION B –

Un exemple frappant de ce tour de manège est disponible dans cette vidéo de MSNBC du 18 juin 2010 à l’émission Countdown de Keith Olbermann.

BP a annoncé au monde entier que le puits (B) ayant explosé le 20 avril et entrainé la perte du Deepwater Horizon aurait finalement été colmaté entre le 16 et le 19 juillet 2010.

Keith Olbermann et son invité discutent du Puits B et les coordonnées données par le ROV indiquent qu’on nous montre bien le puits en question, c’est-à-dire, le « B ». En visionnant cette vidéo, on peut apercevoir les images du pétrole qui gicle du puits détruit, datant d’avant le 15 juillet .

Pourtant, les images du puits colmaté proviennent du Puits A, tel que le montrent ces images du 11 et du 14 juillet 2010:

La vidéo ci-dessous est probablement la meilleure présentation de cette problématique des deux emplacements de puits sur le site du déversement de pétrole de BP:

Des citoyens ont trouvé plusieurs captures d’images de vidéo du ROV qu’il est possible de visualiser sur le graphique suivant:

Il apparait clairement que les ROVs sont groupés à la tête de chaque puits de BP, A et B. Au mois de mai et aout, on aperçoit le ROV proche de la localisation du puits MC252A, alors qu’en juin et juillet, le ROV se situe dans les environs du puits MC252B. (Source: BP Immaculate Deception)

Dans cette dernière pièce d’évidence, il est possible de se rendre compte de ce mystérieux tour de magie à l’oeuvre alors que le ROV suit la métamorphose du Puits B en Puits A. Ceci est une autre preuve de l’incroyable arnaque que met de l’avant BP pour tromper le public.

Dans cette vidéo Youtube datant du 10 juillet 2010, le ROV commence en montrant des images de l’endroit planifié du puits B. Mais passé la marque des 3 minutes, en cinq « changements » de position, les coordonnées changent tranquillement du Puits B vers le lieu officiel du déversement situé au Puits A!

Notez les coordonnées East et North du ROV qui changent de plusieurs centaines de pieds d’un seul coup. Ces changements se produisent distinctement à: 4 min 10 sec et 6 min 47 sec.

Donc, est-ce que la vidéo a, par inadvertance, montré un puits avec des fuites de pétrole au Puits B; et est-ce que quelqu’un aurait par la suite altéré les données des coordonnées pour indiquer le Puits A?

La réponse est incertaine, mais la supercherie des coordonnées est évidente. Qu’est-ce que cette charade est destinée à dissimuler? Pourquoi?

Comparez les coordonnées du ROV avec la charte des positionnements ci-bas pendant que la vidéo Youtube roule:

Voilà. Le Deepwater Horizon forait au second site et BP a menti. Tout ce qu’on a besoin de faire est de regarder les images et les coordonnées du Puits A et Puits B pour constater qu’il y a effectivement deux sites, deux puits exploités et que les deux avaient d’importantes fuites et qu’on nous a présenté, à la fin juillet, le Puits A qui semble avoir été proprement colmaté.

Ce qui est encore plus troublant, tel que noté par un lecteur, c’est que dans la deuxième série de vidéos (datant du 29/05/10 et 30/05/10) présentés dans la section A, bien que le ROV se situe très proche du puits B des plans sur l’axe East, en est très loin sur l’axe North, soit de 793 pieds, ou 258m de plus en direction du Nord. Voilà de quoi nourrir le mystère soulevé par les mensonges de BP et des autorités puisque cela soulève de nouvelles possibilités. Soit qu’il y avait deux fuites provenant du Puits A, alors qu’il était censé être obturé, mais est-ce que l’explosion aurait pu causer ce dommage à plus de cent mètres de distance? Ou bien est-ce que ce fut un choix délibéré de BP de ne pas respecter le plan initial d’exploration? Ou encore, peut-être bien que nous avons là un troisième puits, ce que cette analyse de BK Lim tend à démontrer.

Selon ce dernier ainsi que les données et indications disponibles qu’on peut retrouver dans cette ligne de temps du déroulement des évènements et parmi les informations rendues publiques par le Comité de l’Énergie et du Commerce (Energy & Commerce Committee Investigates Deepwater Horizon Rig Oil Spill), il est effectivement possible qu’un troisième puits fut foré par BP et Transocean, tel que l’indique cette nouvelle demande qui est survenue un mois après avoir commencé à percer ce nouveau puits inconnu portant le nom S20BC, ce qui pointerait dans la direction d’une autre fraude de la part de BP qui n’aurait ainsi pas demandé immédiatement au MMS la permission de procéder:

4-16-10 Application for Permit to Modify – API 6901, Well 01, Rig – DWH, Status (blank), Permit Type « abandonment of Well Bore », Permit Subtype « Temporary Abandonment »; Date commencing 4-18-10 (Source)

Selon ces nouvelles informations (à confirmer), le Puits A et B n’auraient jamais atteint la profondeur prévue du plan initial d’exploration de l’ordre 5500m sous le fond marin, dû à de graves problèmes de forages et de fissurations des strates entourant ces puits, alors que seul le puits S20BC aurait atteint la réserve de pétrole du Macondo. C’est d’ailleurs ce dernier qui aurait vraisemblablement causé l’explosion du Deepwater Horizon et tué 11 travailleurs, tout en causant d’énormes dommages aux deux autres puits.

Quoi qu’il en soit, nous aurions évidemment besoin d’explications de la part de BP et du gouvernement américain pour faire la lumière sur tout cela. Néanmoins, nous pouvons théoriser de façon assez précise que les deux explosions géantes qui sont provenues du fond marin ont remontées jusqu’à la surface à travers la plateforme de forage, la faisant ainsi exploser, et qu’elles furent assez puissantes pour aussi endommager le Puits A et le Puits B, qui se trouve à une centaine de mètres l’un de l’autre. Des rapports ont indiqué que le bloc obturateur de puits (BOP) aurait été projeté à des kilomètres de distance du site du Puits B par la force de l’explosion.

BP a probablement présenté le site A dans 99,9% des cas pour faire en sorte qu’il puisse mettre en place cette charade de remplacement du bouchon sur celui-là, qui avait initialement été colmaté en 2009 avant la venue de l’ouragan Ida qui avait soufflé dans la région. Ils ont accidentellement laissé les images en direct des ROVs Skandi rouler à quelques reprises et heureusement, des gens qui ne savaient pas ce qu’ils avaient entre les mains les ont téléversés (uploaded) sur Youtube. Elles ont par la suite été trouvées et parmi celles-ci, trois vidéos montrant du pétrole qui provient d’un puits que BP déclare n’avoir jamais construit.

Le Puits B est encore là, si tout cela est correct, toujours détruit et ce, à point tel qu’il est impossible de le colmater à son embouchure. Et même s’il pouvait l’être, BP a rapporté avoir trouvé des fuites provenant du caisson, signifiant que même s’il arrivait à colmater avec succès ce puits, le pétrole continuerait de s’échapper du caisson fracassé ainsi que du fond marin où plusieurs cheminées se sont formées. Mais on a déclaré à la population qu’il n’existe pas, alors on s’imagine que c’est le cas. Même si ces images prouvent le contraire.

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– SECTION C –

Le 29 aout 2010, Lord Stirling a émit un rapport inquiétant avertissant que le Courant Nord Atlantique aurait disparu. Bien que le présent auteur soit hésitant à vous présenter des informations aussi alarmistes, il semble, après vérification, que plusieurs de ces informations soient validées par des évidences scientifiques. Par contre, ces affirmations selon lesquelles le Courant Nord Atlantique aurait « disparu » et que la cause serait primordialement le désastre pétrolier et les utilisations subséquentes de dispersants chimiques sont un peu prématurés. Malgré tout cela, le rapport de Stirling comporte suffisamment d’évidences pour s’alarmer.

Ce rapport est disponible en français: Climat mondial: comment la catastrophe de BP risque de provoquer une future glaciation

Mais comme si ce n’était suffisant, les responsables de BP en rajoutent en déclarant qu’ils pourraient bien forer de nouveau dans la zone dévastée et ont même poussé l’insulte jusqu’à donner un ultimatum au Congrès américain leur demandant de leur livrer de nouveaux permis de forage dans le golfe du Mexique à défaut de quoi, toujours selon les propos de BP, rapportés par le New York Times, les fonds servant à payer les dommages causés par le désastre pétrolier du Deepwater Horizon se tariraient. Le Times rapporte que le géant pétrolier BP, basé en Angleterre, est le sentier de la guerre contre une réforme votée par la Chambre des représentants plus tôt cet été qui interdirait à BP d’obtenir de nouveaux permis de forage aux États-Unis.

François Marginean, Les 7 du Québec, CentPapiers, Les Nouvelles Internationales et L’Autre Monde (aussi sur Youtube)

Autres articles à consulter dans cette série sur la catastrophe de BP:
BP, les médias et Obama mentent: impossible de colmater le volcan de pétrole
Pandémie de pétrole
Deepwater Horizon – Le geyser de pétrole se poursuit
Le Tchernobyl des pétrolières

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L’incroyable arnaque de BP: le puits (B) qui n’a jamais été colmaté

Madames et messieurs, British Petroleum (BP) a menti à toute la population – encore une fois – à propos de ce qui se passe réellement dans le golfe du Mexique suite à l’explosion de la plateforme du Deepwater Horizon le 20 avril dernier, qu’elle louait de l’opérateur Transocean Ltd.

Sauf que cette fois-ci, la manipulation de la réalité dépasse tout entendement. Suite aux efforts infructueux continuels durant tout l’été de colmater la plus importante fuite de pétrole de l’histoire des États-Unis, BP a plutôt opté pour tromper la population en présentant un colmatage d’un autre puits. Vous avez bien lu: BP, avec l’aide de l’administration Obama et des médias traditionnels, ont procédé à un spectacle orwellien de miroirs et de fumée en colmatant un autre puits que celui qui avait explosé le 20 avril.

Ces affirmations ne sont pas à prendre à la légère et elles sont soutenues par des évidences et preuves qui sont soumises à l’examen des lecteurs et des lectrices.

Tout d’abord, il est important de prendre connaissance du document officiel produit par British Petroleum conjointement avec le US Minerals Management Service (MMS). Selon ce document public, il existe deux puits dans la région où le déversement s’est produit. Le premier, le Puits « A » (Well A), a été percé plus tôt cette année et a rencontré des problèmes et fut par la suite colmaté et abandonné. Cela a été confirmé lors de l’émission américaine « 60 minutes » de CBS par un témoin, Mike Williams (vidéo disponible ici). Par la suite, le Puits « B » (Well B) a été percé pour finalement résulter en l’explosion et la destruction de la plateforme du Deepwater Horizon. (Prendre note que dans le document se trouve une erreur de rédaction à la page 10 du MMS PDF concernant la coordonnée Y pour le Puits B. La coordonnée est correctement inscrite en page 3 et 11. Vous remarquerez que la personne (dyslexique?) qui a écrit le rapport a inversé un ‘1’ et un ‘4’ à la page 10. Ceci est important parce qu’une grande confusion pourrait en résulter: la véritable coordonnée du Puits B devrait être Y=10431494, et non pas Y=10434194)

Cela est clairement visible en première page du document de BP et du MMS. BP a reçu la permission du MMS de percer deux puits dans le bloc « 252 Mississippi Canyon Area » (MC252). La localisation du bloc porte le numéro OCS-G 32306 et à l’intérieur de celui-ci se trouve inscrit le Puits A et le Puits B qui furent tous deux prévus et approuvés par le MMS. Voilà l’information cruciale que BP, le gouvernement américain et les grands médias ont omis de révéler au public. Tout cela est clairement indiqué sur la carte fournie par BP à la page 3 du même document, où il est possible de voir exactement le positionnement du Puits A et B. En page 8, dans la section « Tentative Schedule of Proposed Activities« , on peut y voir le début proposé des travaux des deux puits et du délais de 100 jours accordés pour réaliser les travaux aux deux emplacements qui sont décrits comme devant être « percés et ensuite temporairement abandonnés ». Il semble que BP et Transocean n’ont pas su respecter les délais prescrits, mais il n’en demeure pas moins que deux puits ont été percés; le Puits A et ensuite le Puits B.

Venant soutenir l’évidence que ces deux puits furent bel et bien percés, se trouve cet autre document officiel datant du 27 avril 2010 concernant les deux autres puits de secours devant être percés d’urgence pour intercepter et aider à colmater le Puits B qui a explosé le 10 avril 2010, entrainant la destruction du Deepwater Horizon. Ces deux puits de secours portent les noms de Puits « C » et Puits « D », tel que visible en première page.

Voir aussi cette courte vidéo qui révèle leur mensonge. La coordonnée X, dans le coin en haut à gauche de l’écran du ROV (ROV est un sigle en anglais pour Remote Operated Vehicle – littéralement, « véhicule commandé à distance ») est ce qui nous intéresse. Elle est en fait inscrite à côté de la lettre « E » pour « East », mais lorsqu’on retourne au plan initial d’exploration que BP a fourni, cela signifie l’axe X sur la carte du fond marin. L’image de la vidéo est quelque peu floue, mais il est possible d’y distinguer: « E: 1202512.35 ». Quelques secondes plus tard, on peut apercevoir une autre coordonnée: « E: 1202879.69 ». Ensuite, quelques autres secondes après, lorsque la scène change de nouveau, le ROV se situe à « E: 1202496.94 ».

De retour au document PDF ci-haut mentionné du Minerals Management Service — BP a demandé les permis pour forer le Puits A situé à « X:1202803.88 » et le Puits B à « X: 1202514.00 ». Aussi clair que le jour. Deux puits furent percés, rapporté seulement qu’à une ou deux reprises par les médias.

BP répand de la désinformation. Ces deux images comparatives (cliquez pour agrandir) prouvent bien l’existence des deux puits forés, à deux emplacements distinctifs.

Ci-dessous, vous trouverez des images supplémentaires pour documenter tout cela davantage.

Ici, une image du plan de BP pour le forage du Puits A, suivi d’une capture d’écran de la seconde des trois prises de vue provenant de la vidéo ci-haut:

Voici une autre vidéo capturée le 13 juin 2010 montrant le ROV à « X: 1202800.32 », bien que les chiffres changent légèrement alors qu’il est ballotté par le courant océanique. Ceci n’est qu’à un cheveu de « X-1202803.88 », où le Puits A se trouve, et cette fine distance est celle du ROV le séparant de l’équipement lui-même. Le ROV fait donc face au Puits A:

Maintenant que le Puits A a été repéré, lieu où se trouve les véhicules commandés à distance de BP, voici des images plus rares. Changement de site: on aperçoit l’emplacement du Puits B, tel que documenté dans les plans que BP a soumis au gouvernement, suivi par les captures d’écran de la première et troisième scène de la première vidéo de RT présentée ci-haut.

En ne faisant paraitre dans le médias que l’existence d’un puits alors qu’il en existe véritablement deux, soit que BP ment délibérément ou donne de la fausse information pour tenter de lancer les observateurs sur de fausses pistes. Deux puits, deux emplacements distincts, deux têtes de puits et tout le reste de l’équipement. Nonobstant ces faits, les vidéos des sous-marins Skandi montrent le Puits A sur les réseaux télévisés comme étant le puits qu’ils prétendent avoir colmaté, alors qu’on peut clairement apercevoir un puits à l’endroit « B » qui continue toujours de rejeter du pétrole dans la vidéo Youtube .

Maintenant que l’existence de ces deux puits est bien établie, bien que BP a officiellement dénié cette information, allant jusqu’à nier avoir reçu la permission de percer le Puits B, comment savoir si BP a réellement présenté des images du colmatage du bon puits, c’est-à-dire du Puits « B » qui a explosé le 20 avril et déversé des milliards de litres de pétrole, au lieu du « A »?

Il suffit simplement de porter attention aux coordonnées de positionnement ultra-précises des robots sous-marins que BP a utilisé pour travailler sur les puits et qui nous ont fourni les images vues à la télévision, et de les comparer avec les coordonnées citées dans le document de BP et du MMS (Ceci est exposé en détail dans cette série de 4 vidéos).

Les documents de BP montrent la localisation du Puits A à « X:1202803.88 » et leur ROV indique « X-1202802.63 ». Les plans d’exploration de BP indiquent que le Puits B devait être foré à « X:1202514.00 » et leur ROV apparait positionné en face d’un différent puits avec d’importantes fuites de pétrole situé à « X-1202476.56 ». Les coordonnées des ROV ne peuvent jamais être exactement les mêmes que celles indiquées dans le document de BP, parce que ces dernières sont l’emplacement précis du centre du puits. Pour avoir exactement les mêmes chiffres à la décimale près, les ROVs devraient filmer directement à l’intérieur des caissons des puits, ce qui est, évidemment, impossible. De plus, les robots sous-marins doivent maintenir une certaine distance entre eux et du centre du puits pour être en mesure de filmer ce que BP veut voir.

Note de l’auteur: Les deux paragraphes suivants et les deux vidéos qui leur sont liés comportent une erreur puisqu’on nous montre bel et bien le Puits B. Ceci est une malheureuse confusion de votre humble serviteur qui sera corrigée avec les bonnes sources et évidences dès mardi le 7 septembre 2010, dans la suite de cet article, revu, corrigé et avec de notables ajouts. Néanmoins, cela n’enlève rien au fait qu’il existe au moins DEUX puits forés par BP. En fait, d’autres preuves seront apportées dans la deuxième partie ce mardi.

Merci de votre compréhension et aussi aux lucides lecteurs et lectrices qui ont noté cette erreur!

François Marginean, 5 septembre 2010, 09:53

Un exemple frappant de ce tour de manège est disponible dans cette vidéo de MSNBC du 18 juin 2010 à l’émission Countdown de Keith Olbermann. Alors que Olbermann et son invité discutent du Puits B, les coordonnées que montre le ROV indiquent qu’on nous montre en réalité le Puits A:

BP  a annoncé au monde entier que le puits (B) ayant explosé le 20 avril et entrainé la perte du Deepwater Horizon aurait finalement été colmaté entre le 16 et le 19 juillet 2010. Notez bien encore une fois les coordonnées du ROV dans cette vidéo de BP datant du 16 juillet 2010. BP prétend avoir colmaté le Puits B alors qu’on nous montre des images du Puits A:

Voilà. Le Deepwater Horizon forait au second site et BP a menti. Tout ce qu’on a besoin de faire est de regarder les images et les coordonnées du Puits A et Puits B pour constater qu’il y a effectivement deux sites, deux puits exploités et que les deux avaient d’importantes fuites et qu’on nous a présenté, à la fin juillet, le Puits A qui semble avoir été proprement colmaté.

Nous aurions évidemment besoin d’explications de la part de BP et du gouvernement américain pour faire la lumière sur tout cela, mais nous pouvons théoriser de façon assez précise que l’explosion géante qui est provenue du fond marin et remontée jusqu’à la surface à travers la plateforme de forage, la faisant ainsi exploser, fut assez puissante pour aussi endommager le Puits A, qui se trouve qu’à quelques dizaines ou centaines de mètres du Puits B. Des rapports ont indiqué que le bloc obturateur de puits (BOP) aurait été projeté à des kilomètres de distance du site du Puits B par la force de l’explosion.

Il est alors fort possible que les deux puits furent endommagés et que le Puits B, où le Deepwater était en train de travailler, est totalement détruit si l’histoire du BOP est correcte. BP a probablement présenté le site A dans 99,9% des cas pour faire en sorte qu’il puisse mettre en place cette charade de remplacement du bouchon sur celui-là, qui avait initialement été colmaté en 2009 avant la venue de l’ouragan qui avait soufflé dans la région. Ils ont accidentellement laissé les images en direct des ROVs Skandi rouler à quelques reprises et heureusement, des gens qui ne savaient pas ce qu’ils avaient entre les mains les ont téléversés (uploaded) sur Youtube. Elles ont par la suite été trouvées – trois vidéos du pétrole provenant d’un puits que BP déclare n’avoir jamais construit.

Le Puits B est encore là, si tout cela est correct, toujours détruit et ce à point tel qu’il est impossible de le colmater à son embouchure. Et même s’il pouvait l’être, BP a rapporté avoir trouvé des fuites provenant du caisson, signifiant que même s’il arrivait à colmater avec succès ce puits, le pétrole continuerait de s’échapper du caisson fracassé ainsi que du fond marin où plusieurs cheminées se sont formées. Mais on a déclaré à la population qu’il n’existe pas, alors on s’imagine que c’est le cas. Même si ces images prouvent le contraire.

François Marginean

Autres articles à consulter dans cette série sur la catastrophe de BP:
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Ne bouge surtout pas!

L'archer

Je suis tombé sur cette photo la semaine dernière. Elle m’a troublé.

Au-delà de la confiance aveugle, j’y vois une allégorie de notre condition sociétale. Les anarchistes (enfin, quelques-uns), qui ne doivent plus beaucoup m’aimer, seront peut-être heureux de lire que je vois dans cette photo notre assujettissement au pouvoir.

On nous organise et la majorité s’installe, sans dire un mot, la baloune entre les dents, le risque inhérent étant un concept mou, une suite de lettres sans substance.

Alors, il reste le refus. Le problème, c’est que le refus n’attend que le poids du nombre. Et il ne saurait se décliner en une seule théorie, même une myriade ne saurait faire atteindre le point de bascule puisque c’est l’utilité, la survie qui prime. La philosophie ne rime malheureusement pas avec la survivance, elle est un luxe.

Mais comment ne pas voir la contradiction qui s’installe? C’est la survie qui empêche et entretiens le refus, comme possibilité. La peur de perdre empêche la fuite dans la rébellion, et l’état de survivance est souvent l’étincelle qui l’allume. Et tout cela, toujours dans le déficit.

C’est l’habileté de l’archer, ou plutôt la croyance en son habileté, voire sa virtuosité, qui tient tout ça ensemble. Qu’il soit personnellement et pour la plupart un mauvais homme n’est même pas important. Sa place dans la photo est tout ce qui compte. Et il est interchangeable.

À cette distance, il n’a pas de visage.

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