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Gesca et censure anodine

Quand on a ces « 75 berges » dont parle Ferré et qu’on veut encore, dans un dernier droit contre la montre, mettre grato 10 heures par jour de travail pour une bonne cause, on n’a vraiment aujourd’hui que l’embarras du choix. Toute la société est à s’effondrer et on ne peut regarder nulle par sans voir une injustice, une incompétence crasse, un égoisme  insolent ou un bout d’hypocrisie qui dépasse sous la cape de la « bien-pensance ». J’ai choisi de lancer un journal citoyen.

Pourquoi un journal ? Pourquoi pas un parti politique ? Parce que le Pouvoir, désormais, pourra empêcher efficacement les rassemblements  de personnes et des moyens matériels qui pourraient le mettre en péril.  Les dés sont irrémédiablement pipés, et se réunir en groupes ne fait que faciliter la tâche de ceux qui veulent identifier les mauvaises têtes.

Rien d’autre ne transformera plus notre société qu’une myriade d’actions individuelles, sans liens formels entre elles. Des actions qui seront rendues convergentes uniquement par leur adhésion à des principes communs … et deviendront efficaces  par la seule volonté ferme de chacun de poser SEUL les gestes qui faciliteront l’atteinte des objectifs qui découlent de ces principes.  Avec les contrôles que permettent les technique modernes, c’est la seule révolution qui reste aujourd’hui concevable.

Même cette révolution, cependant, n’est possible que si existe un espace où peuvent échanger leurs idées ceux qui en ont, permettant à chacun de prépaper sa propre action individuelle.  C’est cette action qui  sera sa contribution à une volonté commune, dont le but demeurera un non-dit et la trajectoire constamment mouvante.

Le Pouvoir ne veut évidemment pas que cet espace de communication et d’échange existe. D’où l’émergence d’un monopole de la pensée unique, composé de médias qui ne sont distincts qu’en apparence, étant de fait également asservis au Pouvoir.   L’émergence, aussi, d’un subtile, mais implacable censure…

Censure ? On ne parle pas ici de la censure des attaques massives contre les droits citoyens: l’internet ne permet plus qu’on les cache !  La stratégie cynique du pouvoir est désormais de les justifier … comme l’admission candide (!) de la torture à Guantanamo en a été un bon exemple.   On parle d’une censure  insidieuse, quasi imperceptible des moindres déviations de la pensée correcte. On parle de la suppression, loin en amont, des idées dont on pourrait penser que le citoyen risquerait d’apprendre peu à peu à devenir plus critique…     Manipuler aussi, c’est prévoir…

Vous croyez que j’exagère ? Depuis pas mal de temps, je note les commentaires que me refusent les blogues de Cyperpresse. Étonnant.  On pourrait en écrire un petit livre, mais, pour les fins de cet article, j’ai fait un blitz aujourd’hui même et soumis  en quelques minutes quatre (4) commentaires en rafales sur autant de fils. Des commentaires assez anodins, de droite, comme de gauche… Mais qui pourraient faire réflechir.  Trois ont été retenus, le temps que la foule des badauds soit passée… Après, ils seront enlevés, ou publiés quand plus personne ne viendra les lire… Naturellement, c’est dimanche, mais ce n’est pas si différend le lundi, le mardi…

Il est bien dangereux que le contrôle de l’opinon citoyenne au Québec soit en pratique  confié  au duopole Gesca-Québécor.  En censurant arbitrairement des opinions qui sont tout a fait légales et correctement exprimées, ces deux géants du secteur privé assument un pouvoir exorbitant qui est contraire à la démocratie.  Il faudrait qu’une Régie de l’Information sous contrôle des citoyens vienne voir ça de près.

Mais ça peut tarder…  en attendant, il faut un journal citoyen. A combien de gens –  qui ont tant a dire et parfois peu d’expérience pour l’exprimer – les medias refusent-ils sytématiquement le micro ?  C’est pour ça que j’ai choisi cette lutte.  Pas une option politique, les choix restent ouverts; juste un journal – Cent Papiers – où écrire sera facile et où aucune opinion  NE SERA CENSURÉE  sauf si elle est explicitement prohibée par la loi.

Lire CentPapiers n’engage à rien.  Ceux qui partagent  un même  dégoût de ce que la gouvernance actuelle est à faire de notre société peuvent venir y constater qu’ils ne sont pas seuls à s’en attrister.   Ils peuvent aussi y écrire. C’est aujourd’hui un devoir du citoyen de s’exprimer. Votre devoir.

Pierre JC Allard

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Deux Juifs emmerdeurs

J’avais préparé un autre article, mais je décide en dernière heure de le changer pour celui-ci.  Mon instinct me dit qu’il y a une certaine urgence.   Je l’envoie aussi au blogue de Lagacé. On verra ce que Gesca accepte… ou censure.

Il y a longtemps que je fréquente le blogue de Lagacé. Il s’y dit du  sérieux et du comique, mais sans méchanceté.  Sans arrogance. Un blogue fait pour des Québécois… et que fréquentent beaucoup de bons Québécois.  Il est donc dommage que s’y glissent des corps qui y semblent aussi étrangers qu’une fausse note dans du Beethoven, pour distiller le mépris  et l’arrogance.   Il sévit depuis quelque temps, sur le blogue de Lagacé, deux Juifs emmerdeurs : « Honorable » et « Respectable ».

Mauvais Québécois ou mauvais Étrangers ?  Allez savoir !…. Il y a un mauvais esprit qui n’a pas de patrie. C’est le mauvais esprit qui ne peut être chez-lui nulle part, car il se veut différent. Il se bâtit une supériorité de façade sans laquelle il se sent démuni, car les autres, vous savez…. .

« Honorable » et « Respectable », me rappellent ces expats coloniaux d’Algérie ou du Gabon, de Calcutta ou d’Abidjan, qui se tiennent en groupes, vivent derrière une clôture et ont pour plus grand plaisir d’insulter les « natives ».  Mépriser les « pas-supérieurs », vous savez, ceux qui n’ont pas fait Cambridge ou la Sorbonne.

La plupart du temps, ils le font entre eux, dans leur salon, ou sur leur terrasse. Ils se racontent des histoires de nègres en pensant que les boys indigènes qui leur servent leur Logavulin ou leur Pérignon sont sourds, ou ne comprennent pas. Les indigènes sont lents, vous savez…

Mais un jour ils s’enhardissent.  Ils sortent en bande à Treichville, ou à Limete, et chantent « Aux arbres, citoyens ! »…  Ça fait une meilleure blague à raconter aux copains. « Tu sais, on est gonflé, on leur a dit… et on a fait…. et ces mauviettes n’ont pas bougé !   Ils sont cons !  Con…golais ! Ha ! Ha ! Ha !… »

Et c’est si drôle de se moquer des Indigènes qu’ils finissent par le faire tous les soirs.   Jusqu’à ce que les pauvres mecs, dans la Cité, se le répètent et en viennent à croire que tous les Français sont des salauds.  Et le mec de la  Cité, il ne connaît pas Pasteur, ni l’Abbé Pierre ;  il n’entend jaser que les Français qui sont arrogants et méprisants… Il ne voit que les salauds.   Alors il pense… pourquoi ils ne partent pas ?

Puis quelqu’un, un jour, un Bantou comme les autres, dit à un expat plus en verve ce soir-là, qui en a sorti une plus bête que d’habitude, de fermer sa gueule.  Et l’expat voit qu’ils ne sont pas nombreux dans le bar à la trouver drôle. Après, on ne sait jamais comment ça finit.

J’en ai marre de « Honorable » et « Respectable ».  Je ne sais pas si ces individus sont vraiment  aussi stupides que leur comportement le laisse croire ou s’ils jouent le rôle d’agents provocateurs. Je ne sais pas s’ils sont deux, ou seulement les deux faces d’un même visage, mais le résultat est le même. En traitant les Québécois comme si nous étions tous des demeurés, ils invitent à des généralisations abusives.

Quand un article qui parle de bonshommes de neige et de la pudibonderie  américaine  est détourné de son objet, dès les premiers commentaires, pour devenir une critique  acerbe de l’usage du mot « pharisien » qui véhiculerait un insupportable connotation antisémite, je vois  deux  insignifiants qui veulent se faire une petite notoriété  de matamores dans leur petit milieu, parce qu’ils « osent » venir déblatérer sur les Québécois, dans un journal qu’on souhaite québécois.

« Honorable » et « Respectable » le font régulièrement.  Derrière eux, j’entrevois une petite clique d’universitaires prétentieux qui rient comme des fous à se raconter qu’on peut vraiment dire n’importe aux Québécois.

Je pense que ces emmerdeurs ont trop vilipendé le Québec et les Québécois.  Ils CRÉENT des antisémites et Cyberpresse ne devrait pas tolérer qu’ils le fassent. Assez. Basta. Stop. Il est temps qu’un Québécois comme les autres leur dise de fermer leurs gueules.

C’est fait.

Pierre JC Allard

P.S. À 23 h55 dimanche, Lagacé n’a pas publié mon commentaire . A vous de juger…

http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2010/03/05/les-etats-unis-pudique-pays/

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Classé dans Actualité, Pierre JC Allard

Le mystère Falardeau

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C’est drôle, je viens de tomber sur un billet d’un confrère Français qui est la preuve qu’on ne voit pas toujours les choses du même angle. Il parle de la sortie d’un nouveau livre de Pierre Falardeau (je viens de vérifier, et ça fait environ deux semaines qu’il est sorti), qu’il introduit par cette phrase :

C’est l’évènement au Québec actuellement.

Ah! bon…

Sans blague, je lui souhaite que la sortie de son livre brasse la cage, mais j’y étais étranger, tout comme mon cercle blogosphérique, qui compte pourtant quelques souverainistes.

En quelques clics, ça m’a donné l’occasion de découvrir aussi que le bonhomme a pignon sur web maintenant, presque malgré lui :

Je n’ai pas d’ordinateur. J’écris à la main, avec un crayon à mine ou une plume. […] Et me voilà maintenant sur Internet. Quelle contradiction ! Tout ça c’est la faute d’un jeune militant d’origine française, Christophe Waharte. Il aime mon travail, je crois et il m’a convaincu que ça valait la peine de rendre tout ça accessible. Pour lui, Internet est un outil de lutte, une façon de résister, une arme de combat. Alors, si ça peut servir…Allons-y !

Et dans la conclusion de ce billet, il y a une perle, d’un autre temps, mais qui est tellement actuelle, qu’on exprime ici et là de différentes manières dans la blogosphère, citation du cinéaste Gilles Groulx :

Si vous n’aimez pas ce que vous êtes en train de regarder, allez voir ailleurs

Autrement, je pense que cet homme-là, Falardeau, est un mystère sur patte, et l’extrait du livre qu’a choisi le blogueur Kamerun Scoop ne vient surtout pas l’éventer. En un paragraphe énonciatif, Pierre mitraille les uns et les autres, des gens de tous les horizons, entre autres : Jacques Hébert, Steven Guilbault, Hubert Reeves, Bernard Voyer, Les Cowboys Fringants, David Suzuki, Gesca, Paul Desmarais, Jacques Godbout, Boom Desjardins, Lysiane Gagnon, Patrick Lagacé, Léo-Paul Lauzon, Marie-France Bazzo, René-Homier Roy, Amir Kadhir et Françoise David. Au moins, les deux derniers sont raccords… Et le seul nom qu’il promeut positivement dans le lot, c’est Dieudonné, en le traitant d’ami. (Et c’est sans doute parce qu’il s’y trouve que le blogueur a choisi cet extrait : il est un spécialiste de Dieudonné, avec lequel je suis pas mal d’accord — c’est un artiste à mon avis, pas un simple xénophobe qui enrobe son trouble de rigoloteries…)

Parlant de spécialiste, je crois qu’il faut vraiment en être un de Falardeau pour trouver une logique là-dedans, ce que je ne suis pas, évidemment.

J’ai l’impression de me trouver devant pire qu’un diagramme touffu, vous savez les démonstrations conspirationnistes remplies de noms et de liens! Ou encore pire, un casse-tête de milles pièces, moi qui ne suis pas très porté là-dessus.

Mais le mystère, c’est une qualité ou un défaut?

Màj :

Un commentateur ici a pointé le fait que ledit paragraphe du livre de Falardeau n’en est pas un de lui. C’est un paragraphe d’une critique de Didier Fessou du journal Le Soleil où il tente de synthétiser les cibles de Falardeau.

Décidément, je devrai à l’avenir y regarder à deux fois avant de me fier à ce blogueur Français…

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

De la convergence à la divergence : je suis un décrocheur

Les médias traditionnels se cherchent un nouveau modèle d’affaires du côté de la convergence. Les deux derniers conflits de travail chez Québécor, Journal de Québec et maintenant Journal de Montréal, sont nés de cette volonté d’imposer ce nouveau modèle d’affaires. Or, selon moi la convergence est un concept commercial qui vise d’abord et avant tout à tenter de sauver les meubles dans une maison qui brûle.

Et si nous retournions le phénomène à l’envers pour l’observer du point de vue de nous que nous appelons les «récepteurs» depuis les premières théories de la communication, une image longtemps demeurée comme paradigme de la consommation des médias commerciaux et qui continue à les aveugler?

Par exemple pour moi qui suis un «récepteur» modèle baby-boomer, la convergence ce n’est surtout pas de profiter sur plusieurs plateformes de mon «média préféré». Je vais chercher sur de multiples sources ce que je veux connaître, savoir, comprendre, et je fais converger le tout vers les deux lieux où je m’abreuve de tout cela : mon Mac et mon iPod (exit télé, journaux, magazines). Dans ma convergence à moi, les Québécor, Gesca, Radio-Canada et autres sont plutôt en périphérie de mes sources, devenues mondiales et multiples.

Encore hier, alors que je suivais la couverture RDI de la visite d’Obama sur le Web, celui-ci a disparu pendant quelques minutes du radar de Radio-Canada. De mon côté, je savais où il était grâce à Twitter (near:Ottawa,On within:50km): @MichaelMcKay: Obama visits Byward market right below my office!

Mes bonnes analyses de la scène internationale, je les trouve ailleurs que sur les sites des médias commerciaux où j’entends, la plupart du temps, des platitudes (avec des exceptions, évidemment).

J’aime bien, par exemple, Planète Terre, une nouvelle émission hebdomadaire d’affaires internationales produite par le Centre d’études et de recherches internationales (CÉRIUM). C’est Jean-François Lisée qui l’anime. Pendant que Gesca envoie sa vedette Web Patrick Lagacé faire des reportages (que je n’ai pas vu, mais dont j’ai assez pris connaissance de la nature par des blogueurs pour pouvoir juger) sur le conflit à Gaza, démontrant à quel point ses choix éditoriaux sont désormais animés par le fric, il est rassurant de voir de telles initiatives se produire. Nous en avons grandement besoin.

Remarquez que j’écoute aussi d’excellentes émissions d’information provenant de médias non commerciaux de partout à travers le monde grâce à la baladodiffusion. Je vous recommande notamment les émissions de France culture, mais aussi de radios publiques tel KPFA du réseau américain alternatif Pacifica. Sur iPod, il y a aussi l’application Stitcher qui me permet de trouver d’excellentes émissions d’information et d’affaires publiques.

Je ne sais pas combien sont comme moi. Je ne sais pas non plus combien parmi les jeunes publics [pas les ados, les jeunes adultes] et les moins jeunes sont et seront de plus en plus ailleurs que sur le champ de bataille de la convergence commerciale.

À bien y penser, ne faudrait-il pas plutôt parler de divergence pour décrire ce phénomène de décrochage vis-à-vis des médias commerciaux?

L’archétype de cette divergence est le iPhone (ou iPod touch dans mon cas, mais cela revient au même). Sur cet appareil, mon «fil médiatique» se forme à mesure des morceaux provenant de diverses applications (les app développées pour le iPod, mais aussi des app Web fonctionnant avec le iPod). En ça, je diverge complètement du modèle de «consommation» des contenants écrits, audios, vidéos qui ont dominé mon «paysage médiatique» entre, grosso modo, 1950 et l’ère inaugurée par iPod.

Même sur mon ordinateur, je n’ai pas le réflexe d’aller m’informer en visitant les médias commerciaux. Pourtant jadis, j’étais un lecteur assidu du journal Le Devoir et je fréquentais régulièrement les émissions d’information de Radio-Canada (devenu aussi commercial que les autres, sauf heureusement à la radio).

Bref, je suis devenu l’antithèse du «consommateur» de médias. Conséquence indirecte : je ne vois pratiquement plus de publicité. S’il m’arrive d’avoir besoin de quelque chose, ce n’est pas parce que j’aurai été matraqué de pubs sur toutes les plateformes par des médias convergents.

En prime, je n’ai été aussi informé que depuis que je ne fréquente plus les médias commerciaux.

Suis-je une exception? Peut-être aujourd’hui, mais demain…

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Classé dans Actualité, Michel Monette

Gesca et autres divertissements stercoraires

La saison des divertissements a commencé avec ce cafouillage des élections de novembre qui n’ont pas donné a Harper la majorité qui lui permettrait de remanier l’équilibre social canadien et de résoudre la crise en en faisant le poids aux travailleurs, rentiers et autres péquenots.  Il fallait vite reprendre ces élections et obtenir cette  majorité, mais comment ?

Quelle muleta agiter devant le taureau PLC de Dion, tellement vache que l’on ne sait plus comment l’exciter ? Le bal des menus plaisirs a d’abord présenté un scherzo, un badinage de Harper sur le thème de la suppression de la contribution de l’État au financement de partis politiques. Son grand aria: « Dites, ça vous plairait que je vous les coupe ? » a eu un succès bœuf.

La grosse bête s’est finalement ressaisie – on a dû lui chuchoter à l’oreille – et a même trouvé un stratagème – une  Coalition – qui lui aurait permis d’encorner son tortionnaire. L’instinct de comédien étant cependant plus fort en elle que celui de bagarreur, elle ne l’a pas fait; elle s’est juste empressée d’en parler, permettant au matador Albertain de faire une véronique et d’éviter la charge.  C’est là qu’on s’est tristement amusé.

Le plus tristement amusant  a été la nuée de mozos et peones de l’écurie Gesca, se précipitant dans l’arène pout distraire l’animal et animer le public.  Si jamais le jupon d’une presse à ses ordres a dépassé de la robe de l’Establishment, c’est bien cette  fois-ci où, pendant deux jours, tous les chroniqueurs  et journalistes de Cyberpresse ont été appelé à la rescousse pour venir dire du mal de la Coalition.

Chacun l’a fait en fonction de son talent, parois avec humour, parfois en apportant un argumentaire, mais ils ont tous payé leur tribut. Ceux qui n’ont pas de talents on fait ce qu’ils ont pu. Le texte de Lysianne Gagnon sort du rang.

 http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/lysiane-gagnon/200812/01/01-806248-un-putsch-rien-de-moins.php

Ca vaut le détour.  Vous y apprendrez que l’addition est une fiction mathématique, que l’on peut ne pas être dans un coalition, mais en faire intégralement partie et que l’approche économique d’un gouvernement ne peut pas créer des situation assez graves pour justifier un putsch. Tant pis si vous crevez de faim ! On vous rappelera que Layton a été rejeté par 82 % des électeurs et ne peut donc pas être ministre, sans vous dire pourquoi Harper pourrait être chef du gouvernement, alors qu’il a été lui aussi rejeté par une vaste majorité (63%) des memes électeurs

 Comme il n’y a pas de mal don’t quelque bien ne sorte, Dame Gagnon nous apprend cependant qu’un “deputé conservateur”  a infiltré une conférence téléphonique du caucus néo-démocrate… Et vlan pour l’éthique et la simple courtoisie. On se sent fier d’être Canadien.

Le mythe de la liberté rédactionnelle dans les médias propriétés de milliardaires ne s’en remettra jamais. On sait désormais que, si les circonstances l’exigent, tous les journalistes de Gesca monteront aux barricades pour défendre la vision du monde de Paul Desmarais.   Ce qui force a se poser la question du bien fondé d’une politique qui permet la concentration des medias entre les mains de quelques individus, dont les intérêts ne sont pas toujours ceux du monde ordinaire. A revoir.

Les médias peuvent être des fauteurs de désordre sérieux, car pendant que Cyberpresse déblatère contre la Coalition, les médias anglophones eux s’en donnent a cœur joie contre les « Trois Québécois » ( Dion-Layton-Duceppe) .. et contre tout ce qui est Québec en général. On est dans le stercoraire, mais on rigole.

 Une meilleure blague encore a été la mise en veilleuse du parlement, alors qu’une majorité des parlementaires  avaient déjà annoncé que la gouvernement avait perdu leur confiance.  « Tactique de république de bananes » disent unanimement les médias américains.  On s’amuse bien…  Quelle serait la situation si une majorité de députés se réunissaient où que ce soit –  un Jeu de Paume, de préférence, mais n’importe quel aréna ferait l’affaire –  persistaient et signaient,  demandant respectueusement a Sa Majesté de dissoudre ce parlement ? 

 Évidemment, ce n’était pas le but initial cherché, mais le souffleur ayant bousillé les répliques, la réponse de Sa majesté aujourd’hui serait édifiante.  Si elle accédait a cette demande, elle établirait que la décision d’interrompre les travaux parlementaires à la demande de Harper était injustifiée. Si elle la rejetait, elle mettrait fin  à la fiction d’une monarchie constitutionnelle. Des années de plaisir…

Pendant ce temps Harper prépare sa future  campagne électorale –  qui se fera sur le dos des Québécois – et il a encore eu le temps de faire imploser la Coalition en semant la zizanie.  Ainsi, le candidat libéral à la chefferie Manley, dont Harper  s’était assuré la complaisance en lui confiant  un « important mandat », vient de lui retourner l’ascenseur en condamnant la démarche de Dion de l’intérieur même du parti Libéral, ce qui devrait mettre fin a la Coalition et garantir la victoire de Harper….

Grand  Capital 1, Peuple 0.   La fête continue. Marrez vous bien, et essuyez la cuvette.

 

Pierre JC Allard 

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