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Abstention, proportionnelle, coalition, etc.

Par Renart Léveillé

Cyberpresse publiait un texte d’opinion de François Geoffroy, professeur de littérature au collège Montmorency, ayant pour titre : « Pourquoi je n’irai pas voter ».

Il fait à sa façon la démonstration que chaque vote n’a pas le même poids :

Les dernières élections fédérales ont démontré par l’absurde les limites du système actuel. Le Bloc, avec 1 379 565 voix, y a remporté 49 sièges. Les Verts, avec 940 747 voix… aucun.

Bien que je sois très d’accord avec l’utilisation de l’adjectif « absurde », ce qu’il oublie dans son calcul, concernant le Bloc, c’est que ce parti n’a de candidats qu’au Québec, ce qui multiplie quand même sa représentativité. Avec un taux de participation de 59,1%, 1 379 565 voix au Québec, c’est autrement plus représentatif que les résultats des Verts au Canada. Comme on dit, ne comparons pas des pommes avec des oranges…

Sinon, il est bien vrai que notre système fait des laissés pour compte comme les électeurs du Parti Vert. Mais son texte, malgré son propos abstentionniste, me semble seulement un bon argumentaire pour un système proportionnel. Et, à la place de « rejoindre le rang des désabusés », il serait beaucoup plus constructif, par exemple, de se faire le chantre dudit changement de système et de quand même se déplacer pour « envoyer annuellement à peu près la valeur d’un timbre-poste en financement public au parti de [s]on choix ». En tout cas, ça serait clairement moins défaitiste. Ce défaitisme qui tient beaucoup trop lieu de conscience politique, par les temps qui courent.

Alors, qu’est-ce que ce serait si tous les citoyens (un peu d’utopisme ici) talonnaient tous les partis politiques quant à leur position sur un changement de votation pour un système de style proportionnel? (Un référendum sur la question? Oups! désolé, n’importe quoi sauf un référendum… Pourquoi? Parce que.) En plus, ça serait une bonne cause pour rejoindre les gens qui ne votent plus, par dégoût du système, comme ceux que je décris plus haut. Mais bon, quand le cynisme aigu a bien grugé un citoyen, il est bien difficile d’espérer une guérison… à moins que…

Et puis, question de continuer sur la lancée d’une évolution du système, juste l’idée d’accepter comme légitime (par tout le monde) la gouvernance par coalition serait déjà un bon début. Parce qu’il faut le rappeler, une coalition n’est pas une invention du diable… Personnellement, j’espère qu’un hypothétique gouvernement minoritaire conservateur se transformera assez rapidement en un gouvernement de coalition, et qu’il donnera de bons résultats (en tout cas, question représentativité, c’est déjà un pas en avant). Et surtout, qu’il durera.

À partir de là, tout est possible. Pourquoi pas une concertation des partis en coalition pour un système proportionnel? (Étant donné que personne n’est en situation majoritaire, ce qui on le sait, tend à refroidir les ardeurs pour le changement — s’il faut le rappeler, un gouvernement majoritaire a rarement la majorité des votes.) Et, bien sûr, un retour de François Geoffroy au bureau de scrutin aux prochaines élections!

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Question de tirer au fusil sur les subventions publiques aux partis…

Durant cette campagne électorale, il y a deux thèmes chers aux conservateurs qui me font tiquer : la promesse de Stephen Harper d’abolir une grande partie du registre des armes à feu et son voeu de couper les subventions publiques aux partis politiques.

Pour ce qui est des armes à feu, il y a quelque chose qui me semble contradictoire. N’est-il pas celui qui donne beaucoup d’importance à la lutte contre la criminalité (à sa manière) en allongeant « les peines minimales pour les crimes graves commis avec des armes à feu »? N’est-il pas celui qui a fait augmenter les dépenses dans les services correctionnels « de près de 80 % »?

Il ne veut pas améliorer le registre, mais bien l’abolir, enfin, « abolir l’obligation d’enregistrer les armes longues, comme les fusils de chasse » (lire : faire plaisir aux chasseurs). Ça dépasse l’entendement quand on ne comprend pas ce que cela signifie entre les lignes. ll y a un lien à faire avec ce satané désir de liberté calqué sur nos voisins du sud, comme quoi l’État ne va pas nous dire quoi faire (je suis d’accord en partie avec ça, mais il y a des limites : posséder une arme n’est pas la même chose que faire ce qu’on veut dans notre chambre à coucher). Pourtant, ça prend un permis pour conduire une voiture et il faut qu’elle soit enregistrée (même que le coût de tout ça n’est jamais remis en question). On parle d’armes, pas de jouets pour les enfants. Et quand on sait que les « corps de police canadiens, dont la SQ et la GRC, sont contre l’abolition », c’est encore plus absurde.

D’un côté, on amplifie la répression alors que le taux de criminalité baisse (au Canada — et aux États-Unis, où « on incarcère cinq fois plus qu’au Canada »). Et de l’autre on veut laisser libre court à la liberté des armes de chasse, celles-là mêmes qui peuvent autant tuer des humains que les autres. C’est là où le bât blesse. Parce qu’en soi, une arme, c’est un condensé de possibilités de meurtres. Le seul fait qu’elle existe crée un danger qu’il faut au moins baliser. C’est la moindre des choses. Et puis, je ne comprends tout simplement pas ce qu’il y a de si excitant pour les chasseurs et agriculteurs dans cette promesse électorale. Est-ce vraiment une si grande insulte à leur intelligence que de leur demander d’inscrire leurs armes dans un registre? À moins que cette obligation ne soit prise comme une injure, l’injure d’être mis dans le même panier que les membres des clubs de tirs…

Pour ce qui est de la question de couper les subventions publiques aux partis politiques, elle est très certainement partisane. C’est bien connu, le parti conservateur n’a pas trop de problèmes, comparativement aux autres partis, à remplir ses coffres. Il ferait ainsi une pierre deux coups! Couper l’herbe sous le pied de ses adversaires et, pour l’avenir, s’installer comme nouveau parti naturel de gouvernance du Canada « (Natural Governing Party) ». Mais, globalement, le plus grave dans tout ça, c’est que ce possible abandon des subventions aux partis ouvre toute grande la porte à une augmentation du pouvoir des plus riches, à une ploutocratie. Déjà que la démocratie comme on la vit est déjà bien malmenée.

Dans le fond, il n’y a rien de plus simple comme calcul. Ce ne sont pas les pauvres ni même la classe moyenne qui ont les moyens d’encourager les partis politiques. Quel que soit le parti qui donnera le plus de bonbons à la classe riche, il obtiendra le plus d’argent. Oublions alors l’idée même d’équité en politique et quelque chose qui ressemblerait un peu à l’équilibre des chances. Encore plus loin, imaginons tous les partis tentant de séduire la classe riche dans le but de simplement survivre. Pour contrer cela, il faudrait un puissant mouvement populaire qui ne semble pas près de poindre à l’horizon.

Certains argueront qu’il est question de liberté individuelle versus de la mainmise de l’État, mais ils oublieront de dire qu’au final cette idée de liberté se monnaye. Dans ce cas, peut-on encore parler de liberté?

 

(Photo : roel1943)

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Sept principes de bonne gouvernance que les politiciens ignorent.


Les principes énoncés dans cet article sont tirés d’un discours donné maintes fois par Lawrence W. Reed, un ex-journaliste et présentement le directeur du Foundation for Economic Education, un « think tank » libertarien. Lui-même se garde bien d’en accepter le mérite. Il dit les avoirs glanés ça et là, au cours de sa vie. Gare aux cœurs sensibles, ces principes sont supposés être la fondation d’une société libre. Je me suis permis de traduire et au besoin, de paraphraser et condenser les propos de M. Reed, mais j’ai quand même préservé l’essentiel.

1. Les gens libres ne sont pas égaux et les gens égaux ne sont pas libres.

Ce premier principe nécessite une clarification du concept d’égalité. Lorsqu’on parle d’égalité dans ce contexte, nous ne parlons pas d’égalité devant la loi, cette notion qui dit que vous serez jugés pour une offense selon que vous l’avez perpétré ou non, peu importe votre âge, sexe, race, couleur ou croyance religieuse. Ceci est à la fondation de la civilisation occidentale et peu de gens ici ne contrediraient son importance.

Non, l’égalité à laque nous faisons référence ici se rapporte aux revenus et à la richesse. Ce que nous gagnons et acquérons sur le marché du commerce, du travail et de l’échange. Je parle ici de l’égalité économique. Partageons ce principe en ses deux moitiés.

Les gens libres ne sont pas égaux. Lorsque les gens sont laissés libres d’être eux-mêmes, d’être maitres de leur destinées, de s’appliquer à améliorer leur bien-être et celui de leur famille, le résultat dans le marché ne sera pas l’égalité des résultats. Les gens auront une vaste gamme de revenus différents et accumuleront des quantités très différentes de richesse. Alors que certains déploreront ce fait et parleront de l’écart entre les riches et les pauvres, je trouve que les gens soient eux-mêmes dans une société libre est merveilleux. Nous sommes tous des personnes uniques, différents en d’innombrables respects à tout autre être humain mort ou vivant. Pourquoi diable devrions-nous nous attendre à ce que nos intéractions dans le marché produisent des résultats identiques?

Nous sommes différents en termes de talent. Certains ont plus de talent ou ont des talents qui ont plus de valeur. Certains ne découvrent leurs talents que tard dans la vie, ou pas du tout. Will Kellogg a découvert son talent d’entrepreneur à 46 ans et avant qu’il aille fonder sa compagnie, il travaillait pour son frère à faire des menus travaux pour $25 par jour dans un sanatorium de Battle Creek au Michigan.

Nous sommes différents en termes de notre vaillance, de notre volonté à travailler. Certains travaillent plus longtemps, plus fort ou plus intelligemment. Ça fait une grande différence dans la valeur que d’autres attribueront à notre travail et ce qu’ils voudront payer pour.

Nous sommes différents au niveau de l’épargne. J’argumenterais que si le Président (ou Premier Ministre) pouvait claquer des doigt et égaliser instantanément les revenus, nous serions tous encore inégaux le lendemain parce que certains épargneraient, alors que d’autre dépenseraient leur argent. Ce sont trois raisons, mais certainement pas les seules pourquoi les gens libres ne sont pas égaux.

Les gens égaux ne sont pas libres, la deuxième partie de mon premier principe, va au cœur des choses. Montrez-moi un peuple n’importe où sur terre où les gens sont égaux économiquement et je vous montrerai un peuple privé de liberté. Pourquoi?

La seule façon que vous puissiez avoir une chance d’avoir une égalité dans tous les revenus d’une société, est de mettre un fusil sur la tempe de chaque citoyen. Vous devrez littéralement employer la force pour rendre les gens égaux. Vous devrez émettre des ordres, appuyés par la guillotine, la corde, le fusil et la chaise électrique. Ces ordres seraient: n’excellez pas. Ne travaillez pas plus fort ou plus intelligemment que les autres. N’épargnez pas plus que les autres. Ne soyez pas les premiers avec un nouveau produit et n’offrez surtout pas une produit que les consommateurs voudront plus que tout ce qu’ont à offrir vos compétiteurs.

Croyez-moi, vous ne voudriez pas d’une société qui émettrait ce genre d’ordres. Le Cambodge, sous les Khmers Rouges dans les années 1970 est passé très près d’avoir ce modèle. Le résultat fût que 2 millions sur une population de 8 millions furent tués en moins de quatre ans. Mis à part l’élite gouvernante, le reste des survivants ont vécu avec un niveau de vie similaire à l’âge de pierre.

Quel est le message de ce premier principe? Ne vous souciez pas trop des écarts de richesse lorsqu’ils proviennent de l’interaction de gens qui sont simplement eux-mêmes. S’ils sont le résultat de barrière politiques artificielles, enlevez ces barrières. Mais n’essayez pas de prendre des gens inégaux et les compresser dans une masse homogène. Vous n’y arriverez pas et vous causerez le chaos en essayant.

Les taxes confiscatoires ne répartissent pas la richesse, ils font tout simplement fuir les entreprenants et les innovateurs en appauvrissant ceux qui auraient bénéficié de leurs apports. Abraham Lincoln est réputé d’avoir dit: « Vous ne pouvez pas relever un homme en abaissant un autre. »

2. Vous prenez soin de ce qui vous appartient. Ce qui n’appartient à personne, ou à tout le monde a tendance à devenir vétuste.

Ceci illumine la magie de la propriété privée et explique beaucoup à propos des économies socialistes à travers le monde.

Dans l’ancien empire soviétique, les gouvernements proclamaient la supériorité de la planification centrale et de la propriété de l’État. Ils voulaient abolir ou du moins minimiser la propriété privée parce qu’ils disaient qu’elle était égoïste et contre-productive. Avec le gouvernement à la tête, disaient-ils, les ressources seraient utilisées pour le bien de tous.

Ce qui était les aliments du fermier est devenu les aliments du peuple et le peuple crevait de faim. Ce qui était l’usine de l’entrepreneur est devenue l’usine du peuple et le peuple dût s’accommoder de biens de si piètre qualité que personne n’en voulait au-delà des frontières.

Nous savons maintenant que l’Union Soviétique a produit un désastre économique après l’autre et un cauchemar écologique après l’autre. C’est le résultat de toutes les expériences avec le socialisme. Et alors que les socialistes aiment à dire qu’il faut briser des œufs pour faire une omelette, ils ne font jamais d’omelette. Ils ne font que briser des œufs.

Si vous croyez être bons à entretenir une propriété, essayez d’aller habiter dans la maison d’un autre pendant un mois ou de conduire la voiture d’un autre pendant la même période. Je vous garantis que ni la maison, ni la voiture n’auront la même apparence que la vôtre après cette même période.

Si vous voulez prendre les rares ressources d’une société et les détruire, confisquez-les de ceux qui les ont créé et donnez-les à gérer à une autorité centrale. En un coup, vous pouvez tout détruire. Malheureusement, les gouvernements de tous niveaux votent continuellement des lois qui viennent éroder les droits de propriété par la tactique du salami: une tranche à la fois.

3. La bonne gouvernance requiert que nous considérions les effets d’un politique à long-terme et sur tous les gens, pas seulement à cout-terme et sur quelques personnes.

Il est peut-être vrai, comme le déclarait l’économiste John Maynard Keynes, qu’à long-terme, nous sommes tous morts. Mais ça ne devrait pas être un licence à créer des politiques qui feront un peu de bien à quelques personnes aujourd’hui, au prix de faire mal à plus de gens plus tard.

Je peux penser à plusieurs de ces politiques. Quand Lyndon Johnson a introduit sa grande société dans les années 60, la pensée était que certaines personnes allaient bénéficier d’un chèque d’aide sociale. Nous savons maintenant qu’à long-terme, ces mesures ont encouragé l’oisiveté, brisé des familles, créé des dépendances inter-générationnelles et le désespoir, coûté une fortune aux contribuables et créé des pathologies qui prendront plusieurs générations à résoudre. De même les politiques de déficit et d’expansion du gouvernement, alors qu’elles ont enrichi une minorité au départ, ont dévoré les entrailles de notre économie et notre fibre morale pendant des décennies.

Ce principe est en fait un appel à être consciencieux dans notre pensée. Il dit que nous ne devrions pas être superficiels dans notre jugement. Si un voleur allait de banque en banque, dévalisant tout l’argent sue lequel il met la main pour ensuite le dépenser dans le centre commercial local, vous ne seriez pas très judicieux dans votre pensée si tout ce que vous faites est de sonder les commerçants du mail pour conclure que le type a stimulé l’économie.

Nous devons nous souvenir qu’aujourd’hui est le demain que les politiciens nous ont dit que nous pouvions ignorer. Si nous voulons être des adultes responsables, nous ne pouvons pas agir comme des enfants qui sont strictement concernés par le moi et le ici et maintenant.

4. Si vous encouragez quelque chose, vous en aurez plus. Si vous le découragez, vous en aurez moins.

Nous sommes tous des créatures motivés par les incitatifs et les dés-incitatifs. Nos agissement sont tous influencés par eux, quelque fois de façon très puissante. Les politiciens qui oublient ceci font souvent des bêtises comme hausser les taxes sur une activité et s’attendre à ce que les contribuables continuent de faire cette activité comme avant, comme des moutons qu’on mène à la tonte.

Souvenez-vous lorsque George Bush (le premier) a dû renoncer à sa promesse « pas de nouvelles taxes »? En 1990, il y eut de grosses augmentations de taxes de toutes sortes. Entre autres, le Congrès avait augmenté les taxes sur les bateaux, les avions et les bijoux. Les politiciens on cru que puisque seuls les riches achètent de telles choses, que nous devrions leur en faire manger avec ces taxes accrues. Ils s’attendaient à des nouveaux revenus de 31 millions la première année avec ces trois taxes. Nous savons maintenant que ces taxes n’ont rapporté que 16 millions. Nous avons payé 24 millions en assurance-chômage à cause de ceux qui ont perdu leur emploi dans ces industries à cause des taxes. Seulement à Washington, les politiciens peuvent-ils viser 31 millions pour n’en récolter que 16 et en payer 24 et penser que de quelque façon ils ont fait du bien.

Vous voulez briser des familles? Offrez un plus gros chèque d’aide sociale si le père lève les pattes. Vous voulez décourager l’investissement? Double-taxez le et ajoutez une belle grosse taxe sur les gains de capitaux par-dessus. Vous voulez avoir moins de travail? Imposez assez de taxes dessus pour que les gens décident que l’effort n’en vaut pas la peine.

Maintenant, dans les législatures d’état et fédérales, beaucoup d’attention est donnée à la question des déficits et de la chute des revenus. Je crois que les gouvernements devraient agir de a même façon que vous et moi et d’innombrables familles font dans de telles circonstances: réduire leurs dépenses. En particulier si nous voulons redémarrer une faible économie dans le but de créer plus d’emplois et plus de revenus. Lorsque le patient est malade, le médecin n’ira pas le saigner.

5. Personne ne dépense l’argent des autres aussi judicieusement que le sien.

Vous êtes-vous déjà demandé à propos de ces histoires de marteaux à $300 et sièges de toilette à $400 que le gouvernement achète parfois? Vous pourriez traverser le pays de long en large et vous ne trouverez jamais personne qui gaspillerait son propre argent de cette manière. Pourtant ce genre de gaspillage arrive fréquemment au gouvernement et ailleurs. Pourquoi? Invariablement, ça se produit quand quelqu’un dépense l’argent des autres.

L’économiste Milton Friedman avait élaboré sur ce sujet, il y a des années. Il disait qu’il y avait quatre façon de dépenser de l’argent. Lorsqu’on dépense notre propre argent pour nous-mêmes, nous pouvons occasionnellement faire des erreurs, mais elles sont plutôt rares. Le lien entre celui qui gagne l’argent, le dépense et en récolte les bienfaits est fort, direct et immédiat.

Lorsque vous dépensez votre propre argent pour quelqu’un d’autre, vous voudrez sûrement en avoir pour votre argent, mais vous pouvez aboutir à acheter quelque chose que l’autre n’appréciera pas nécessairement.

Lorsque vous dépensez l’argent des autres pour vous-même, comme un dîner sur un compte de dépense, vous avez l’incitatif d’obtenir ce qui vous plait, mais peu de raisons d’économiser.

Finalement, lorsque vous dépensez l’argent des autre pour acheter quelque chose à d’autres, le lien entre celui qui gagne l’argent, celui qui le dépense et celui qui en bénéficie est inexistant. et que le potentiel de corruption est le plus élevé. Pensez-y. Dépenser l’argent des autre pour les autres, c’est ce que le gouvernement fait à tous les jours.

6. Le gouvernement ne peut rien vous donner qu’il n’a pas préalablement pris à quelqu’un d’autre et un gouvernement assez puissant pour tout vous donner est assez puissant pour tout vous enlever.

Ceci n’est pas une déclaration radicale anti-gouvernementale. C’est simplement comment sont les choses et ça en dit long sur la nature des gouvernements

Il a été dit que le gouvernement, comme le feu est un dangereux serviteur et un impitoyable maitre. Pensez-y un instant. Même si le gouvernement n’est pas plus gros que ce que les pères fondateurs ont voulu. Même s’il est vraiment le serviteur du peuple. Il est quand même dangereux! Comme Groucho Marx disait de son frère Harpo: « il est honnête, mais il faut le surveiller. » Vous devez surveiller même le plus petit et le meilleur gouvernement car, comme le disait Thomas Jefferson, la tendance est au gouvernement de grossir et à la liberté de diminuer. Vous ne pouvez pas l’établir et le laisser seul. Ça prend une vigilance éternelle pour le garder à sa place et garder nos libertés en sécurité.

Le soi-disant état-providence n’est ni plus, ni moins que de dépouiller Paul pour le donner à Pierre après en avoir lavé et gaspillé une bonne partie sur une bureaucratie indifférente. D’une autre façon, c’est comme si nous nous tenions tous dans un cercle avec la main dans la poche de notre voisin.

Un peuple libre et indépendant ne se tourne pas vers son gouvernement pour sa subsistance. Il ne voit pas son gouvernement comme un gros plat de bonbons, mais plutôt comme un protecteur des libertés dont les fonctions se limitent à maintenir la paix et maximiser les opportunités de tous, mais qui nous laisse tranquilles autrement. Il y a un gros désavantage à la dépendance à son gouvernement comme des civilisations aussi anciennes que celle de Rome peuvent témoigner.

Lorsque votre représentant arrive et vous dit: « voyez ce que je vous ai apporté », vous devriez lui demander qui va payer pour. S’il est honnête, il vous répondra que la seule raison qu’il a pu vous obtenir son petit cadeau, c’est qu’il a du voter pour tous les petits cadeaux que les autres représentants ont ramené chez eux.

7. La liberté fait toute la différence au monde.

Juste au cas où les six principes précédents ne vous ont pas livré le message, j’ai ajouté ceci comme mon septième et dernier principe.

La liberté n’est pas seulement un luxe ou une bonne idée. Ce n’est pas seulement une heureuse circonstance ou un concept de tous les jours. C’est ce qui fait marcher tout le reste. Sans elle, au mieux la vie est ennuyeuse, au pire, il n’y a pas de vie du tout.

Les politiques qui ne préservent pas ou ne renforcent pas la liberté devraient être immédiatement suspectes dans l’esprit d’un peuple vigilant. Ils devraient demander: « Qu’obtenons-nous en retour si nous devons abandonner un peu de nos libertés? » Et espérer que c’est plus qu’un petit bonbon temporaire. Benjamin Franklin nous avais même conseillé, « ceux qui sacrifieront leur liberté pour un peu de sécurité temporaire, ne méritent ni sécurité, ni liberté »

Trop souvent, les politiciens ne songent même pas à l’état de la liberté. Si ça semble bon et que ça va les faire réélire, ils le font. Tous ceux qui émettront des objections basés sur la liberté seront ridiculisés ou ignorés. De nos jours les divers niveaux de gouvernements siphonnent 35% de notre économie (NDLR Au Canada et en France c’est beaucoup plus), comparativement à 6 ou 7% en 1900. Pourtant peu de gens sont intéressés à demander aux avocats de plus gros gouvernements des questions comme « Pourquoi est-ce que 35% n’est pas suffisant » ou; « Jusqu’à quel point un homme a-t-il droit aux fruits de son travail? »

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Classé dans Actualité, Philippe David

Une économie mondiale planifiée

L’humanité à un moment décisif – 3e partie

« La race humaine est en train de devenir trop pour elle-même et trop pour le monde. » – William Saroyan, citation provenant du livre Mankind at the Turning Point (1974)

Le Club de Rome est un groupe de réflexion de premier plan composé d’environ 100 membres, dont des scientifiques, des philosophes, des conseillers politiques et de nombreux autres personnages qui se cachent dans l’ombre du pouvoir. Cette série d’articles décrit les principales conclusions du livre publié en 1974: Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome [1]. La première partie décrit leur désir pour le développement d’un système mondial totalitaire présenté sous l’euphémisme d’une société «organique». La deuxième partie décrit la nécessité de créer un nouveau système de valeurs pour assurer l’acceptation du gouvernement mondial à venir. Ce nouveau système de valeurs sera basé sur «une conscience du monde».

Mankind at the Turning Point a utilisé un modèle informatique absurde basé sur des facteurs exponentiels du système mondial dans une tentative de cacher leurs conclusions prédéterminées derrière le voile de la science. L’un des principaux scénarios élaborés par le modèle fut une analyse des prix du pétrole. Ce fut un choix évident en raison de l’importance du pétrole pour l’économie mondiale et de la crise du pétrole du Moyen-Orient qui a débuté l’année précédente (1973). La conclusion de cette analyse est qu’un prix optimal existe pour le pétrole. Un prix trop élevé favoriserait le développement d’alternatives et entraînerait des pertes à long terme pour les pays exportateurs. Un prix trop bas encouragerait l’utilisation abusive et l’épuisement des ressources qui se traduirait par des pertes à long terme du pays importateurs qui n’auraient pas suffisamment de temps pour développer des alternatives. Par conséquent, il existerait un prix «optimal» du pétrole et la seule façon de l’obtenir serait par la coopération. Naturellement, un prix optimal pourrait exister pour tous les produits et la seule façon d’obtenir ces prix passerait par une économie mondiale planifiée. Après tout, une économie planifiée fonctionnait si bien dans l’Union soviétique, pourquoi ne pas l’étendre au reste du monde?

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«La conclusion ne s’applique pas uniquement au pétrole, mais à l’ensemble des ressources limitées – la nourriture, les engrais, le cuivre et ainsi de suite. La gamme de prix «la plus bénéfique» et le taux d’augmentation appropriée diffèrent pour chaque produit, mais un niveau optimal existe pour tous et doit être déterminé, puis à l’échelle globale, maintenu par tous les participants du système mondial – si nous voulons éviter les crises économiques récurrentes dues à des contraintes de ressources. » [Souligné par l’auteur] – 100

«En effet, rien de moins qu’une intégration complète de toutes les couches, à partir des valeurs individuelles en passant par l’écologie et les ressources minérales – et ce, à l’échelle mondiale – suffira pour apporter une solution aux crises alimentaires mondiales … » [Souligné par l’auteur] – 87

La redistribution de l’Industrie

Insatisfait de la maîtrise des prix des ressources, le rapport souligne également la nécessité d’une redistribution planifiée de l’industrie à travers le monde, en particulier en Asie du Sud.

«Le cinquième scénario – le seul moyen pour éviter une catastrophe sans précédent en Asie du Sud – requiert l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial. La diversification industrielle devra être mondiale et soigneusement planifiée avec une attention particulière à la spécificité régionale. L’utilisation la plus efficace du travail et du capital, ainsi que la disponibilité des ressources, devront être évaluées sur une base globale et à long terme. Un tel système ne peut pas être laissée à la merci des intérêts nationaux étroits, mais doit s’appuyer sur des arrangements économiques mondiaux de longue portée… Mais la pression exercée sur la capacité de production alimentaire mondiale serait moindre si les habitudes alimentaires dans la partie riche du monde changeaient, en gaspillant moins.  » [Souligné par l’auteur] – 127

Système mondial d’allocation des ressources

Une économie planifiée entraînerait un gouvernement central puissant avec le pouvoir d’affecter des ressources à des régions qu’il décrèterait les plus méritants.

«Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et le développement mondial fondé sur la répartition globale de l’ensemble des ressources limitées et d’un nouveau système économique mondial. Dans dix ou vingt ans d’ici, il sera probablement trop tard…»[Souligné par l’auteur] – 69

«La solution de ces crises ne peut être développée que dans un contexte mondial, avec une reconnaissance complète et explicite du système mondial émergeant et sur une base à long terme. Cela nécessiterait, entre autres changements, un nouvel ordre économique mondial et un système d’allocation des ressources mondiales.» [Souligné par l’auteur] – 143

Les horreurs de ce système proposé devrait être évidentes pour quiconque, mais pour ceux qui ne peuvent imaginer, voici une citation de L’impact des sciences sur la société (The Impact of Science on Society [2]) écrit par Bertrand Russell, qui était également un partisan d’un gouvernement mondial. La citation ci-dessous met en évidence l’un des avantages – selon Russell – d’un tel système d’allocation mondial.

«Pour faire face à ce problème [croissance de la population et diminution de l’approvisionnement alimentaire], il sera nécessaire de trouver des moyens de prévenir une augmentation de la population mondiale. Si cela doit être fait autrement que par des guerres, la peste et les famines, cela demandera une autorité internationale puissante. Cette autorité devrait distribuer la nourriture mondiale aux diverses nations en proportion de leur population au moment de la mise en place de l’autorité en question. Si par la suite une nation augmente sa population, elle ne devrait pas recevoir plus de nourriture. Le motif de ne pas augmenter la population serait donc très convaincant. La méthode préférée d’empêcher une augmentation devrait être laissée à la discrétion de chaque État.» – 124

[1] Citation de Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome (1974). ISBN 0-525-03945-7

[2] Citation de Bertrand Russell, The Impact of Science on Society (1952). ISBN 0-415-10906-X

* Texte basé sur le matériel original de Brent Jessop : « Mankind at the Turning Point, Part 3 – A Planned World Economy »

Traduction par François Marginean

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Créer une conscience mondiale unique

L’humanité à un moment décisif – 2e partie

«Les crises modernes sont, en fait, un produit de l’homme, et diffèrent beaucoup de celles du passé en ce sens qu’elles peuvent être réglées. » [Souligné dans l’original] – Mankind at the Turning Point, 1974 (p15)

L’humanité à un moment décisif: Le deuxième rapport du Club de Rome (1974) [1] (Titre original: Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome)  fait état de leur désir de créer un système mondial organique unifié (ou interdépendant) . Ce système est par définition totalitaire, comme cela a été discuté dans la première partie de cette série. Maintenant que nous savons où nous nous dirigeons, la prochaine question est quelle forme la transition prendra t-elle?

Le Club de Rome est un groupe de réflexion de premier plan composé d’environ 100 membres, dont des scientifiques, des philosophes, des conseillers politiques et de nombreux autres personnages qui se cachent dans l’ombre du pouvoir.

Machines du destin et la fin de l’humanité

Le point central du document Mankind at the Turning Point est un modèle informatique qui est supposé reproduire les principales caractéristiques de la problématique mondiale. Selon le Club de Rome, la problématique mondiale est l’ensemble de l’emboîtement des problèmes mondiaux, tels que, la surpopulation, la pénurie alimentaire, l’épuisement des ressources non renouvelables, la dégradation de l’environnement, etc. Sans surprise, leur modèle égoïste, fondé sur des données exponentielles, prédit l’effondrement complet de la société et peut-être de la biosphère. Naturellement, le fait de mettre en œuvre le Club de Rome de la solution d’un gouvernement mondial totalitaire se traduira par la fin possible de l’humanité.

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«C’est pourquoi nous nous sommes concentrés sur les efforts, dans ce rapport, sur un certain nombre de questions vitales dans le monde entier dont nous considérons la maîtrise comme étant essentielle pour la survie de l’homme et pour une éventuelle transition vers le développement durable, matériel et spirituel de l’humanité. » [Souligné par l’auteur] – 70

La transition – Création d’une nouvelle humanité

La transition vers ce gouvernement mondial totalitaire sera effectué en changeant les systèmes de valeurs de toute la planète, créant ainsi une conscience mondiale unique.

« Aujourd’hui, il semble que les valeurs fondamentales, qui sont enracinées dans les sociétés humaines de toutes les idéologies et les convictions religieuses, sont ultimement responsables de beaucoup de nos problèmes. Mais si nous voulons éviter les crises futures, alors comment ces valeurs doivent-elles être réajustés? « [Souligné par l’auteur] – 11

« Une analyse des problèmes et des crises comme indiquée dans les chapitres subséquents montrent (1) qu’une restructuration «horizontale» du système mondial est nécessaire, c’est-à-dire un changement dans les relations entre les nations et les régions et (2) autant que cela la concerne, dans la structure « verticale  » du système monde, des changements drastiques dans la strate des normes – donc, dans le système de valeurs et des buts de l’homme – sont nécessaires afin de résoudre les crises de l’énergie, de la nourriture et autres crises, à savoir, les changements sociaux et les changements des attitudes individuelles qui sont nécessaires pour que la transition à la croissance organique prenne place. » [Souligné par l’auteur] – 54

«Les changements dans les attitudes individuelles et sociales que nous recommandons requiert un nouveau type d’éducation … » – 148

«Le développement d’un cadre international pratique dans lequel la coopération indispensable pour l’émergence d’une nouvelle humanité sur une trajectoire de croissance organique deviendra une nécessité plutôt que d’être laissé à la bonne volonté et de préférence …» [Souligné par l’auteur] – 145

«La transition entre la présente croissance mondiale indifférencié et déséquilibrée et la croissance organique conduira à la création d’une nouvelle humanité [Souligné par l’auteur]. Une telle transition représente une aube, et non pas un châtiment, un début et non la fin. Est-ce que l’humanité aura la sagesse et la volonté pour faire évoluer une stratégie efficace pour réaliser cette transition? Compte tenu des précédents historiques, on peut légitimement avoir de sérieux doutes – à moins que la transition évolue de par nécessité. Et c’est là que les crises actuelles et futures de l’énergie, la nourriture, des matériaux et le reste, peuvent devenir des détecteurs d’erreurs, des catalyseurs du changement et comme tel, des bénédictions déguisées. Les solutions de ces crises détermineront sur laquelle, parmi les deux voies, l’humanité a choisi de voyager.  » [souligné dans l’original] – 9

La transition – une conscience mondiale unique

« En ce qui concerne les valeurs individuelles et les attitudes, les leçons suivantes semblent être particulièrement importantes pour la nouvelle éthique mondiale qui est implicite dans les exigences précédentes:

1) Une conscience mondiale doit être mis au point par laquelle chaque individu comprend son rôle en tant que membre de la communauté mondiale… Il doit devenir partie intégrante de la conscience de chaque individu que «l’unité de base de la coopération humaine et donc, de sa survie, est de migrer du niveau national à l’échelle globale. « 

2) Une nouvelle éthique dans l’utilisation des ressources matérielles doivent être développés qui se traduira par un style de vie compatible avec l’âge approchant de la rareté … On doit être fiers d’épargne et de conserver plutôt que de dépenser et jeter.

3) Une attitude basée sur l’harmonie plutôt que la conquête envers la nature doit être développée. Ce n’est qu’ainsi que l’homme peut mettre en pratique ce qui est déjà admis en théorie – que l’homme est partie intégrante de la nature.

4) Si l’espèce humaine veut survivre, l’homme doit développer un sentiment d’identification avec les générations futures et être prêt à échanger des bénéfices aux générations futures avec des bénéfices pour lui-même. Si chaque génération vise à maximiser les retombées positives pour elle-même, l’Homo Sapiens est condamné d’avance. « [Souligné par l’auteur] – 147

« Afin de parvenir à un équilibre entre les régions en développement mondial, une vision régionale plus cohérente doit être développé dans différentes parties du monde afin que les « solutions préférables» arrivent de par nécessité plutôt que de bonne volonté… nous parlons d’un sentiment régional d’un destin commun qui trouvera son expression à travers des objectifs et concepts sociétaux et économiques appropriés… Une telle perspective régionale permettra de créer une « masse critique » nécessaire à la mise en œuvre pratique des façons nouvelles et novatrices de fonctionnement dans les domaines culturel, économique et agricole, surtout au niveau rural. « [Souligné par l’auteur] – 154

La transition – Réchauffement de la planète et l’humanité nouvelle

Cette méthode de prédiction du destin basée sur de complexes modèles informatiques supposément générés de manière « experte », mais pourtant invérifiables, a ensuite été menée en plein essor par les propagandistes du réchauffement climatique. Tous deux avaient exactement la même intention, faire peur aux gens en leur faisant croire que le monde était sur le point de s’effondrer et que la seule solution est un gouvernement mondial. En réalité, le mythe du réchauffement climatique est une extension du club des activités de Rome.

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«Les gouvernements et les organisations internationales sont actuellement trop préoccupés par des alliances militaires et la politique des blocs. Mais ce problème devient d’une importance secondaire … Par conséquent, sauf le suicide, l’humanité sera confrontée à l’épreuve la plus impressionnante de son histoire: la nécessité d’un changement dans la relation homme-nature et l’émergence d’une nouvelle perception de l’humanité comme un système vivant global. « [Souligné par l’auteur] – 146

«Précisément parce que les symptômes de ces crises mondiales pourraient devenir pleinement visibles que vers la fin du siècle, le temps est venu d’agir; lorsque les symptômes apparaitront clairement, le remède ne sera plus possible, comme cela a été démontré à maintes reprises dans le présent rapport. Dans l’avenir, l’histoire ne sera pas axée sur les personnalités et les classes sociales, comme cela a été caractéristique de l’histoire dans le passé, mais sur l’utilisation des ressources et la survie de l’espèce humaine. Le temps d’avoir un effet sur histoire est maintenant.  » [Souligné par l’auteur] – 146

On ne peut assez souligner l’importance de la citation ci-dessus. La crainte qui a été utilisée pour unifier nos sociétés nationales est passée de la personnalité des types comme Hitler/Saddam Hussein et les communistes/luttes de classes capitalistes à l’unité globale basée sur l’épuisement des ressources et la survie de l’espèce humaine.

En outre, en 1991, dans un livre intitulé La Première Révolution Globale: Un rapport par le Conseil du Club de Rome (The First Global Revolution: A Report by the Council of The Club of Rome) [2] et co-écrit par l’un des fondateurs du Club de Rome, Alexander King, ils ont admis choisir le réchauffement climatique et d’autres menaces dans le but d’unifier l’humanité sous un gouvernement mondial.

« Dans la recherche d’un nouvel ennemi pour nous unir [toute l’humanité], nous en sommes arrivés à l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, des pénuries d’eau, la famine et ainsi de suite, ferait l’affaire. Dans leur totalité et dans leurs interactions, ces phénomènes constituent une menace commune qui, constituant l’ennemi, nous fait tomber dans le piège contre lequel nous avons déjà mis en garde, à savoir confondre les symptômes avec les causes. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine et ce n’est que par des changements d’attitude et de comportement qu’ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi est alors l’humanité elle-même. » [Souligné par l’auteur]

[1] Citations de Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome (1974). ISBN 0-525-03945-7

[2] Citations d’Alexander King et Bertrand Schneider, The First Global Revolution: A Report by the Council of The Club of Rome (1991). ISBN 0-671-71107-5

* Texte basé sur le matériel original de Brent Jessop : « Mankind at the Turning Point, Part 2 – Creating A One World Consciousness »

Traduction par François Marginean

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L’hémoroïdocratie

La légion d’honneur, c’est comme les hémorroïdes, aujourd’hui n’importe quel cul peut l’avoir. Jean Yanne

Si le roi te reçoit et que tu es mal à l’aise, c’est que le roi est mal élevé.

Marc-Gilber Sauvageon
Extrait de Les enfants d’Edouard

***

Que l’on  s’entre-médaille  à qui mieux-mieux, ça peut toujours aller.  Mais nous voilà à une ère non pas nouvelle, mais de plus en plus  dévoilée. On  ne devrait plus se poser la question : nous sommes dirigés par qui? Non, maintenant, c’est… par quoi?

Où sont les vrais dirigeants qui ont de la classe?

Ils sont là à se tortiller comme des anguilles sous roche pour aller enfouir leur avoir dans des paradis fiscaux.

Sarko le TGV

Sarko sur l’Afrique :

…le problème principal de l’Afrique venait de ce que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. (…) Le problème de l’Afrique, c’est qu’elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. (…) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès Sarkozy

Sarko est un train qui essaie de rouler à haute vitesse mais qui déraille en …marchant.

Les trains font du bruit.

Comme disait le haïtien au sujet d’un chroniqueur : «Il vit au dessus de ses moyens intellectuels, et il risque de faire faillite».

Sarko sur le Québec :

les aspirations du Québec ne sont que « sectarisme », « enfermement sur soi-même » et « détestation de l’autre ».

Démocratie ou monarchie d’affaires?

La question est la suivante : ce qui a été créé pour le pays – les honneurs, les récompenses, sont-ils devenu   l’apanage d’une clique qui se « médaillent » sans respects envers  les   citoyens de leur pays? Et quand ils ne se médaillent pas, les coulisses sont potelées de couleuvres.

On est « dirigés » par des couleuvres…

Hémorroïdes

Les hémorroïdes sont une dilatation des veines de la zone anale (anus et rectum) et du tissu qui les entourent ; ce phénomène est semblable aux varices qui peuvent apparaître sur les jambes. Situées au niveau de la sous-muqueuse du canal anal, elles jouent un rôle physiologique dans la continence en  contribuant à la fermeture de l’orifice anal. Source

Une enflure… Mais située à un endroit plutôt critique… Essayez de vous asseoir tranquillement dans la vie pendant que les peuples sont dans le rouge parce qu’on se soigne aux onguents un peu forts dans les hautes et moyennes sphères?

Le dernier « scandale » est ici :

Claire T., qui a travaillé pour la famille de mai 1995 à novembre 2008, soutient :

  • que Mme Bettencourt donnait souvent de l’argent aux politiciens de droite, et qu’elle a notamment donné 150 000 euros (200 000 $) à Éric Woerth en mars 2007;
  • que cet argent lui a été demandé par le conseiller financier de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre. Ce dernier aurait déclaré qu’il donnerait « discrètement » l’argent à Éric Woerth lors d’un dîner. Ce dîner, dit-elle, a eu lieu peu après;
  • que Nicolas Sarkozy a lui-même reçu des enveloppes d’argent au moment où il était maire de Neuilly, en banlieue de Paris, entre 1983 et 2002.  Radio-Canada

Scandale?  On en a tellement au Québec et ailleurs que les juges n’ont pas le temps d’aller uriner pour passer d’une cause à l’autre… Même en «  miniaturiserant »  les enveloppes brunes comme les amateurs de modèles réduits d’avion, plusieurs passent les filtres engourdis par les tubes à onguents qui font de beaux chapeaux à nouvelles, soit à la télé ou sur le net.

Sarko? Pas plus ou moins intéressant qu’un autre. Chacun a son style et vogue dans un canevas distinct. Ce qui n’arrange pas le pauvre citoyen qui se croit investi d’une mission dans un monde  où tout va mal… Ou de mal en pis, comme dirait la vache… Laissons-nous tirer le pis, même si ça fait mal.

Le lait est une nourriture liquide pour enfants…

Où en sommes-nous avec la démocratie?

Nous en sommes à l’ère de la consommation de la « nouvelle »… La « nouvelle » qui en enterre une autre le lendemain. On fait Ô! On en parle, puis plouf! Le grand trou noir les avale. Le stand-up cosmique…

S’il existait un ritalin pour soigner l’Histoire, on pourrait se concentrer un peu.

Non.

All Zheimer..

Pour un portrait de l’humanité? Ouvrez une boîte de sardines… Bien cordées, têtes et queues bien alignées.

Le cauchemar climatisé

Un livre  Henry Miller Portrait de l’Amérique sous cellophane, énorme pamphlet contre le confort et la bourgeoisie, le meilleur exemple de ce qu’est la vie pour Miller.

Suffit de faire un copier-coller « mondialisé » pour afficher le portrait des sardines que nous sommes devenues. Et l’autre belle expression de Miller : La Crucifixion en rose…

Travaillez plus fort, le monde va mal… Mais il est beau en même temps qu’il fait mal.

Mais pour qui?

C’est comme ça qu’est née l’Hémoroïdocratie…

Vous avez le feu au derrière mais vous êtes les pompiers du « monde qui va mal ».

Ça chauffe, et plus ça chauffe, plus il y a de vendeurs d’onguents.

Mais pour que les vendeurs d’onguents roulent sur l’or, il faut que ça chauffe.

Il leur faut du bois, du pétrole, et du pouvoir…

Quant aux « allégations », plus il en passe, plus on oublie.

Gouverner est devenu un art entre mettre le feu et l’éteindre.

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

Faire sauter la banque

La crise actuelle qui touchera la production et la gouvernance a été mise en branle par une attaque sur le front financier.  Le pouvoir, dans le style Monte Carlo, va « faire sauter la banque » . Pour ceux qui veulent en savoir plus, j’en parle beaucoup, surtout dans cette série d’articles.  Tout le monde, cependant, ne tient pas à mettre des heures pour aller au fond des choses.  Je pense qu’il est utile de voir ici en quelques paragraphes le b-a ba de la Grande Arnaque capitaliste. …

Comprendre, d’abord, que valeur de la monnaie tient au fil du pouvoir et donc de la force de l’Autorité qui s’exerce. Quand un État s’impose, il bât monnaie, garantissant le poids en or ou en argent d’une pièce en y posant son sceau. Quand son pouvoir s’affirme, sa seule signature suffit et le papier peut devenir monnaie. Mais, derrière celui qui tend un assignat et exige du blé, il y a toujours la silhouette d’homme qui porte une épée ou un mousquet.

Quand on peut avoir le blé pour le papier, le pouvoir tend à se confondre avec la richesse, puisque la richesse apporte le pouvoir, mais que c’est le Pouvoir qui imprime la richesse. Il suffit qu’on y croit. Or celui qui est fort est cru. La richesse se confond pratiquement avec le pouvoir, la promesse devient plus efficace que la menace, la récompense plus que le châtiment… et la corruption, comme outil de gouvernance, beaucoup plus efficace que la violence.  Il ne faut simplement pas laisser oublier que le mousquet qu’on ne montre plus est toujours là quelque part

Le Pouvoir qui est cru  pet créer l’argent qu’il veut et le donner à qui il veut; c’est une création totale, discrétionnaire. L’argent, devenu le symbole ultime du pouvoir, passe sous le contrôle absolu du Pouvoir lui-même. On est riche ou pauvre, désormais, par simple décision du Pouvoir, décision prise et exécutée selon des règles que le Pouvoir détermine. On laisse alors les balbutiements et l’on peut créer un véritable capitalisme.

La règle première et suffisante, celle qui crée le capitalisme et assure au Pouvoir le contrôle imparable des conditions d’échange, c’est que l’argent peut être créé à volonté et que quiconque a de l’argent en reçevra plus. C’est ce qu’on appelle toucher un intérêt. Le montant de cette prime à la richesse est fixé de façon à maintenir la stabilité du pouvoir en enrichissant les plus riches, en préservant l’aisance de ceux qui ont quelques biens et donc quelque pouvoir – au moins de nuire – et en exploitant les autres.

On appelle « Banque » l’entité qui gère cette opération récurrente de créer de la monnaie, puis de donner de l’argent à chacun au prorata de celui qu’il a et ce qu’il est, ce qui vaut lconfirmation efficace de sa place dans la hiérarchie du pouvoir. Il n’y a aucune logique au paiement d’un intérêt par l’État, puisque c’est lui qui crée ou fait créer l’argent, si ce n’est le maintien du pouvoir en place. Les rationalisations qu’on en donne s’appuient sur des pétitions de principe et des sophismes.

Seul un lavage de cerveau incessant empêche la population de se rendre compte que là est la source de toute iniquité. Seule une population totalement endoctrinée peut croire aux balivernes qu’on lui raconte pour justifier ce transfert éhonté de richesse des pauvres vers les riches. Mais  acquiescer à cette répartition est la condition essentielle pour en toucher sa part sans discussion. Ce chantage et cette corruption systèmique sont les bases des régimes qu’on dit démocratiques, et qui le sont vraiment dans la mesure où une société complexe ne peut fonctionner sans le consensus d’une majorité effective. Si le système fonctionne, c’est qu’ une majorité effective est corrompue… et qu’elle chante.

La Banque est toujours un rouage essentiel de la gouvernance. Son importance, toutefois, est telle qu’elle est soustraite aux aléas de la démocratie, soit en rendant inamovibles ceux qui en ont charge, soit en déléguant toute l’opération à des entreprises dont les dirigeants sont cooptés par ceux qui détiennent le pouvoir. Le mécanisme précis de création d’argent passe par le privilège accordé à la Banque de prêter ce qu’elle n’a pas; ce privilège lui est garanti par l’État, lequel “émet des obligations”, qui sont autant de promesses de donner plus à ceux qui ont déjà beaucoup, tout en contrôlant l’inflation qui devrait en résulter en réduisant la consommation de ceux qui manquent parfois du nécessaire.

Le paiement gracieux d’un intérêt par l’État à la Banque détermine le taux d’intérêt à tous les paliers de la structure et équivaut au détournement continuel, au rythme souhaité, de la plus-value du travail de la société vers les membres de l’alliance dominante.  L’exploitation des faibles par les forts  existe depuis toujours, mais le procédé du « tout-a la-banque » ne fonctionne vraiment que depuis que l’industrialisation a permis de dégager des surplus significatifs au-delà du niveau de subsistance.

On pouvait auparavant engranger les récoltes et thésauriser l’or, mais la monétarisation et le tout-à-la banque permettent le vrai capitalisme. Aussi longtemps que la richesse a un support matériel, pourtant, la richesse est en péril.  On peut cacher des billets de banques et autres symloles, mais ces biens demeurent appropriables par la violence, vulnérables à des “accidents”, guerres, catastrophes, etc.   La solution finale, pour le capitalisme, a été l’identification récente de la richesse à un symbole totalement intangible et donc PARFAITEMENT contrôlable: l’argent électronique. L’argent électronique est invulnérable.

Il est invulnérable, parce qu’il ne repose sur rien d’autre qu’un consensus. Une note électronique à coté de votre nom, sur un ordinateur, peut faire de vous le maître du monde. C’est une décision libre, réversible, sans contrainte et arbitraire du Pouvoir, le « Pouvoir », dans cette acception, étant l’équipe qui assure le fonctionnement et la permanence du système : l’élément décisionnel de l’alliance dominante.

Le Pouvoir peut effacer cette note électronique à coté de votre nom sur un ordinateur et rien de tangible ne se passe; il peut la ré-écrire, l’effacer à nouveau… la magie n’est pas là. Mais que le Pouvoir fasse connaître OFFICIELLEMENT que la note est là et vous êtes riche.  Il dit qu’elle n’est plus là et vous n’êtes plus rien.  La Banque est souveraine. C’est la situation de César qui ferait apparaître des légions armées en nombre infini, d’un simple effort de volonté. Aucune gouvernance n’a jamais été aussi proche d’un pouvoir divin. Tout se passe à la Banque.

Mais plus pour bien longtemp… Si la crise actuelle  – l’argent ne vaut plus rien – ne conduit pas rapidement à l’émission d’une autre monnaie crédible, c’est la force brute qui reprendra le gouvernail des mains de la richesse. Et on pourrait  bien le regretter

Pierre JC Allard

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