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La Bourse et/ou la vie!?

 

Par Renart Léveillé

Les récents soubresauts de la Bourse donnent des sueurs froides à certains plus qu’à d’autres, mais au final le risque reste somme toute assez généralisé. Si le château de cartes s’effondre, les répercussions se feront sentir partout.

C’est pourquoi il serait intéressant de regarder la dynamique sociétale qu’accompagne le système de la spéculation boursière. Puisque justement ce jeu est plus qu’un simple jeu. On pourrait aller jusqu’à dire que la santé de la société en dépend : dans l’optique où l’économie y compte pour beaucoup, étant donné qu’elle est liée à la satisfaction des besoins essentiels. L’économie est bien sûr aussi très liée aux autres besoins (ceux qui ont entre autres été créés pour l’alimenter dans la fuite en avant de la croissance rapide) mais nous nous entendrons pour pointer l’importance de la survie (ou le confort) du plus grand nombre. Et avec en tête qu’une crise financière importante ne fait jamais en sorte que « les derniers seront les premiers »…

Alors, il est très facile de faire une ligne directe entre la spéculation boursière et l’équilibre sociétal, pour ne pas dire le bonheur social (selon le contexte actuel, sans pour autant occulter son imperfection et ses problèmes). Il serait donc honnête d’affirmer que la pérennité du bonheur social n’est pas entre les mains de tous, mais bien entre les mains d’une élite ayant les moyens financiers de mettre son poids dans la balance (de la Bourse). Parce qu’il faut se le dire franchement, ce qu’on pointe comme étant « la confiance dans les marchés » a tout à voir avec l’individualité, rien avec la collectivité.

À la base, les choix d’un investisseur ne concernent que son propre investissement. Il n’a pas de lien avec la causalité externe dans son cheminement décisionnel. Son but n’est que de préserver ou de faire fructifier son portefeuille, ce qui semble tout à fait légitime d’un point de vue individualiste. Pourtant, c’est l’addition de décisions de non-confiance dans les marchés qui est dangereuse pour le château de cartes (l’externalité que le spéculateur n’a pas en tête lors de sa prise de décision transactionnelle). Beau paradoxe.

Dans la possibilité d’un krach, suite à un effet domino, c’est là où la multiplication d’individualités ne va pas dans un sens positif pour le plus grand nombre : c’est par conséquent l’individu contre la collectivité. Devant ce paradoxe, serait-il utile de se poser la question à savoir pourquoi un pouvoir décisionnel aussi important est laissé à des individus qui n’ont qu’un intérêt individuel, et qui en plus n’ont aucunement conscience de son hypothétique portée collective? Sans oublier l’intrinsèque absence de coupables! (C’est à dire que le point de départ d’un effet domino ne pourrait être pointé, ni même accusé s’il pouvait être pointé; donc, aucune imputabilité possible.)

Mis à part la possibilité de faire de l’« investissement socialement responsable », il semble que l’éthique échappe tout à fait à cette activité. Et la morale de même. Il est toujours seulement question de profitabilité pure sans calcul de responsabilité. C’est pourquoi il serait bien difficile de culpabiliser qui que ce soit. Cependant, la question reste la même : sommes-nous à la merci d’un pouvoir extérieur à la société, puisque ce pouvoir n’a jamais en tête le bien de son ensemble (même si le système financier participe quand même à faire « rouler l’économie »)?

Toute cette analyse donne à penser que le système actuel n’a jamais pris en compte dans sa construction ses incohérences. C’est comme si le château de cartes avait un système d’autodestruction activé par un levier que personne ne voit, mais que quiconque peut accrocher par inadvertance (l’inadvertance étant ici la peur de tout perdre). Nous pouvons sérieusement nous demander si ce système est déjà désuet dans son évolution quand même récente. Au lieu d’un système d’autodestruction, il lui faudrait un système d’autorégulation. L’on pourrait pointer comme solution l’État ou son absence, mais cela serait beaucoup trop facile…

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Les partis politiques comme freins à la démocratie

Par Renart Léveillé

Ce que la crise au Parti Québécois a bien fait ressortir, ce sont les problèmes qui viennent avec les partis politiques et la question de la ligne du parti. Encore plus avec un parti comme le PQ où ce qui cimente les membres est le parti-pris pour la souveraineté du Québec. Alors, il est bien normal qu’à tous les autres sujets ils ne fassent pas bloc (sans jeu de mots…).

Parce qu’un parti, quel qu’il soit, reste une difficile tentative d’équilibre entre des individus dissemblables, malgré les points de convergences. Et le fait de son système hiérarchique n’est pas sans ajouter au problème. L’opinion d’un chef de parti est toujours possiblement discutable et c’est à sa discrétion d’en discuter ouvertement, voilà dans quoi se plongent ces femmes et ces hommes chez qui l’opinion est aussi importante (cela va de soi).

Alors, amusons-nous à détruire les partis politiques pour qu’il ne reste que des députés indépendants. À la place des partis, il pourrait y avoir des coalitions, destinées surtout à afficher les couleurs des candidats lors des élections. Ensuite, les députés seraient évidemment libres de voter lors des travaux et de se regrouper à leur guise selon leurs affinités, selon les questions soulevées.

Et j’y pense, pourquoi ne pas aussi abolir le poste de chef du gouvernement? De toute façon, comme partout, il y aura des députés qui réussiront à se démarquer pour être des meneurs pendant de courtes ou de longues périodes, selon les sujets. Et les élections se tiendraient à date fixe, bien sûr. Sans oublier qu’il faudrait que les coûts qui touchent à tout le processus démocratique soient partagés par tous, donc du domaine public.

Pour ce qui est de la finalité du processus de votation des lois, c’est là où la démocratie directe entrerait en jeu. Le peuple ferait office de Sénat. Chaque loi à adopter aurait à passer par un référendum. Et bien sûr, le processus devrait reposer sur une utilisation judicieuse, rapide, peu coûteuse et sécuritaire de la technologie (et tout citoyen devrait pouvoir exercer son droit de vote; donc, le gouvernement devrait aider le plus possible les analphabètes du numérique). Le pourcentage de participation ne serait pas important dans le sens où la décision appartiendrait à ceux qui se sont donné la peine d’y participer (et donc de s’y intéresser assez pour vouloir y participer — il n’y a pas très loin aussi l’idée du permis de voter). Ce qui de toute façon devrait être la même chose pour ce qui est des élections…

Je n’entrerai pas dans les détails du fonctionnement d’un tel gouvernement, cela donnerait un bouquin et le temps me manque, mais je crois que les talents des députés élus pourraient être mis à contribution de la meilleure manière possible par un processus hautement démocratique. Il me semble qu’un gouvernement de la sorte travaillerait pour (et avec) le peuple. Il me semble aussi que l’opportunisme n’y ferait pas son nid, comme on le voit actuellement.

Si la politique est le royaume du possible et n’a pas toute évacué sa part de créativité, il devrait être concevable de faire évoluer le système qui supporte la pratique, et ce, en phase avec les perspectives actuelles. La crise au Parti Québécois n’est qu’un symptôme du cynisme qui est aussi une crise en soi. C’est la preuve qu’il faut que les choses changent radicalement.

Je ne veux lire personne me dire que c’est impossible, puisque l’impossible est le dernier retranchement du cynisme.

(Photo : mcgraths)

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Impôts aux entreprises : fiction et réalité

Je vais faire ici un peu de politique-fiction. Pas dans le sens d’un scénario avec une histoire, des protagonistes, etc., mais dans le sens d’une anticipation théorique. Et sans désir, bien entendu.

En lien avec une étude du stratège géopolitique de la Financière Banque Nationale Pierre Fournier, je discourais voilà pas si longtemps dans un billet de la mondialisation du marché du travail qui est en train de fragiliser nos sociétés occidentales par les pertes d’emplois qu’elle occasionne, pour y aller au plus simple. Tout cela est franchement sujet à débat, mais ce n’est pas le but ici.

D’un autre côté, une partie de la population — ceux que j’ai déjà nommés bien « amicalement » les éconocentrophiles — voudrait bien que les gouvernements abolissent les impôts aux entreprises pour encourager l’économie, et je me dis qu’il faudrait bien lier ces deux points.

Donc, voilà, dans le cas où collectivement nous arrivions à la conclusion que les entreprises ne devraient pas payer directement d’impôt (il faut rappeler que c’est de la fiction, puisque si ça arrive, c’est clair que cela nous sera imposé), je crois que ce cadeau devrait être conditionnel. Et j’espère que vous me voyez venir!

L’idée serait que dans le cas où une entreprise d’ici ferait de la sous-traitance dans un autre pays, il y aurait une pénalité en impôt à payer en lien avec le nombre d’emplois perdus (ou non créés) ici. Je n’irai pas jusqu’à échafauder un système vraisemblable pour ma démonstration, mais il faut quand même comprendre que le but serait de faire en sorte qu’il ne soit pas bon marché pour une entreprise de déménager une partie de ses emplois ailleurs. Si une entreprise fait du profit avec ses activités ici (et qu’en plus elle ne paye pas d’impôts), je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas la pénaliser dans ce sens.

Rendu-là, c’est certain que nos éconocentrophiles trouveraient le moyen de pointer la chose comme étant du protectionnisme malsain, parce que pour eux la mondialisation est la perfection incarnée, et la liberté entrepreneuriale est au-dessus de toute liberté, surtout celle des individus!

Voilà pour la fiction. Même si la fin est manifestement bâclée…

Donc, j’aurais bien pu terminer ce billet là-dessus, mais je vais transformer cette fiction en réalité, du moins du côté de la vraisemblance et en lien avec le contexte actuel.

C’est simple, la prochaine fois qu’un gouvernement considérera abaisser le taux d’imposition des entreprises, il devrait le faire seulement pour les entreprises qui n’ont jamais transféré d’emplois dans d’autres pays, qui ne font affaire qu’avec des employés d’ici, selon des barèmes tenant en compte les types d’entreprises, si ce sont des multinationales, etc.

Pour qu’un jour ça ne soit plus rentable d’être infidèle au pays qui nous permet de bien brasser des affaires. Parce que dans le fond c’est bien ça la pratique de la délocalisation, c’est un flagrant manque de loyauté au nom du profit!

Mais bon, la loyauté, mis à part pour les employés, ce n’est tellement pas une valeur importante…

(Photo : rangerrick)

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Une économie mondiale planifiée

L’humanité à un moment décisif – 3e partie

« La race humaine est en train de devenir trop pour elle-même et trop pour le monde. » – William Saroyan, citation provenant du livre Mankind at the Turning Point (1974)

Le Club de Rome est un groupe de réflexion de premier plan composé d’environ 100 membres, dont des scientifiques, des philosophes, des conseillers politiques et de nombreux autres personnages qui se cachent dans l’ombre du pouvoir. Cette série d’articles décrit les principales conclusions du livre publié en 1974: Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome [1]. La première partie décrit leur désir pour le développement d’un système mondial totalitaire présenté sous l’euphémisme d’une société «organique». La deuxième partie décrit la nécessité de créer un nouveau système de valeurs pour assurer l’acceptation du gouvernement mondial à venir. Ce nouveau système de valeurs sera basé sur «une conscience du monde».

Mankind at the Turning Point a utilisé un modèle informatique absurde basé sur des facteurs exponentiels du système mondial dans une tentative de cacher leurs conclusions prédéterminées derrière le voile de la science. L’un des principaux scénarios élaborés par le modèle fut une analyse des prix du pétrole. Ce fut un choix évident en raison de l’importance du pétrole pour l’économie mondiale et de la crise du pétrole du Moyen-Orient qui a débuté l’année précédente (1973). La conclusion de cette analyse est qu’un prix optimal existe pour le pétrole. Un prix trop élevé favoriserait le développement d’alternatives et entraînerait des pertes à long terme pour les pays exportateurs. Un prix trop bas encouragerait l’utilisation abusive et l’épuisement des ressources qui se traduirait par des pertes à long terme du pays importateurs qui n’auraient pas suffisamment de temps pour développer des alternatives. Par conséquent, il existerait un prix «optimal» du pétrole et la seule façon de l’obtenir serait par la coopération. Naturellement, un prix optimal pourrait exister pour tous les produits et la seule façon d’obtenir ces prix passerait par une économie mondiale planifiée. Après tout, une économie planifiée fonctionnait si bien dans l’Union soviétique, pourquoi ne pas l’étendre au reste du monde?

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«La conclusion ne s’applique pas uniquement au pétrole, mais à l’ensemble des ressources limitées – la nourriture, les engrais, le cuivre et ainsi de suite. La gamme de prix «la plus bénéfique» et le taux d’augmentation appropriée diffèrent pour chaque produit, mais un niveau optimal existe pour tous et doit être déterminé, puis à l’échelle globale, maintenu par tous les participants du système mondial – si nous voulons éviter les crises économiques récurrentes dues à des contraintes de ressources. » [Souligné par l’auteur] – 100

«En effet, rien de moins qu’une intégration complète de toutes les couches, à partir des valeurs individuelles en passant par l’écologie et les ressources minérales – et ce, à l’échelle mondiale – suffira pour apporter une solution aux crises alimentaires mondiales … » [Souligné par l’auteur] – 87

La redistribution de l’Industrie

Insatisfait de la maîtrise des prix des ressources, le rapport souligne également la nécessité d’une redistribution planifiée de l’industrie à travers le monde, en particulier en Asie du Sud.

«Le cinquième scénario – le seul moyen pour éviter une catastrophe sans précédent en Asie du Sud – requiert l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial. La diversification industrielle devra être mondiale et soigneusement planifiée avec une attention particulière à la spécificité régionale. L’utilisation la plus efficace du travail et du capital, ainsi que la disponibilité des ressources, devront être évaluées sur une base globale et à long terme. Un tel système ne peut pas être laissée à la merci des intérêts nationaux étroits, mais doit s’appuyer sur des arrangements économiques mondiaux de longue portée… Mais la pression exercée sur la capacité de production alimentaire mondiale serait moindre si les habitudes alimentaires dans la partie riche du monde changeaient, en gaspillant moins.  » [Souligné par l’auteur] – 127

Système mondial d’allocation des ressources

Une économie planifiée entraînerait un gouvernement central puissant avec le pouvoir d’affecter des ressources à des régions qu’il décrèterait les plus méritants.

«Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et le développement mondial fondé sur la répartition globale de l’ensemble des ressources limitées et d’un nouveau système économique mondial. Dans dix ou vingt ans d’ici, il sera probablement trop tard…»[Souligné par l’auteur] – 69

«La solution de ces crises ne peut être développée que dans un contexte mondial, avec une reconnaissance complète et explicite du système mondial émergeant et sur une base à long terme. Cela nécessiterait, entre autres changements, un nouvel ordre économique mondial et un système d’allocation des ressources mondiales.» [Souligné par l’auteur] – 143

Les horreurs de ce système proposé devrait être évidentes pour quiconque, mais pour ceux qui ne peuvent imaginer, voici une citation de L’impact des sciences sur la société (The Impact of Science on Society [2]) écrit par Bertrand Russell, qui était également un partisan d’un gouvernement mondial. La citation ci-dessous met en évidence l’un des avantages – selon Russell – d’un tel système d’allocation mondial.

«Pour faire face à ce problème [croissance de la population et diminution de l’approvisionnement alimentaire], il sera nécessaire de trouver des moyens de prévenir une augmentation de la population mondiale. Si cela doit être fait autrement que par des guerres, la peste et les famines, cela demandera une autorité internationale puissante. Cette autorité devrait distribuer la nourriture mondiale aux diverses nations en proportion de leur population au moment de la mise en place de l’autorité en question. Si par la suite une nation augmente sa population, elle ne devrait pas recevoir plus de nourriture. Le motif de ne pas augmenter la population serait donc très convaincant. La méthode préférée d’empêcher une augmentation devrait être laissée à la discrétion de chaque État.» – 124

[1] Citation de Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome (1974). ISBN 0-525-03945-7

[2] Citation de Bertrand Russell, The Impact of Science on Society (1952). ISBN 0-415-10906-X

* Texte basé sur le matériel original de Brent Jessop : « Mankind at the Turning Point, Part 3 – A Planned World Economy »

Traduction par François Marginean

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Créer une conscience mondiale unique

L’humanité à un moment décisif – 2e partie

«Les crises modernes sont, en fait, un produit de l’homme, et diffèrent beaucoup de celles du passé en ce sens qu’elles peuvent être réglées. » [Souligné dans l’original] – Mankind at the Turning Point, 1974 (p15)

L’humanité à un moment décisif: Le deuxième rapport du Club de Rome (1974) [1] (Titre original: Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome)  fait état de leur désir de créer un système mondial organique unifié (ou interdépendant) . Ce système est par définition totalitaire, comme cela a été discuté dans la première partie de cette série. Maintenant que nous savons où nous nous dirigeons, la prochaine question est quelle forme la transition prendra t-elle?

Le Club de Rome est un groupe de réflexion de premier plan composé d’environ 100 membres, dont des scientifiques, des philosophes, des conseillers politiques et de nombreux autres personnages qui se cachent dans l’ombre du pouvoir.

Machines du destin et la fin de l’humanité

Le point central du document Mankind at the Turning Point est un modèle informatique qui est supposé reproduire les principales caractéristiques de la problématique mondiale. Selon le Club de Rome, la problématique mondiale est l’ensemble de l’emboîtement des problèmes mondiaux, tels que, la surpopulation, la pénurie alimentaire, l’épuisement des ressources non renouvelables, la dégradation de l’environnement, etc. Sans surprise, leur modèle égoïste, fondé sur des données exponentielles, prédit l’effondrement complet de la société et peut-être de la biosphère. Naturellement, le fait de mettre en œuvre le Club de Rome de la solution d’un gouvernement mondial totalitaire se traduira par la fin possible de l’humanité.

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«C’est pourquoi nous nous sommes concentrés sur les efforts, dans ce rapport, sur un certain nombre de questions vitales dans le monde entier dont nous considérons la maîtrise comme étant essentielle pour la survie de l’homme et pour une éventuelle transition vers le développement durable, matériel et spirituel de l’humanité. » [Souligné par l’auteur] – 70

La transition – Création d’une nouvelle humanité

La transition vers ce gouvernement mondial totalitaire sera effectué en changeant les systèmes de valeurs de toute la planète, créant ainsi une conscience mondiale unique.

« Aujourd’hui, il semble que les valeurs fondamentales, qui sont enracinées dans les sociétés humaines de toutes les idéologies et les convictions religieuses, sont ultimement responsables de beaucoup de nos problèmes. Mais si nous voulons éviter les crises futures, alors comment ces valeurs doivent-elles être réajustés? « [Souligné par l’auteur] – 11

« Une analyse des problèmes et des crises comme indiquée dans les chapitres subséquents montrent (1) qu’une restructuration «horizontale» du système mondial est nécessaire, c’est-à-dire un changement dans les relations entre les nations et les régions et (2) autant que cela la concerne, dans la structure « verticale  » du système monde, des changements drastiques dans la strate des normes – donc, dans le système de valeurs et des buts de l’homme – sont nécessaires afin de résoudre les crises de l’énergie, de la nourriture et autres crises, à savoir, les changements sociaux et les changements des attitudes individuelles qui sont nécessaires pour que la transition à la croissance organique prenne place. » [Souligné par l’auteur] – 54

«Les changements dans les attitudes individuelles et sociales que nous recommandons requiert un nouveau type d’éducation … » – 148

«Le développement d’un cadre international pratique dans lequel la coopération indispensable pour l’émergence d’une nouvelle humanité sur une trajectoire de croissance organique deviendra une nécessité plutôt que d’être laissé à la bonne volonté et de préférence …» [Souligné par l’auteur] – 145

«La transition entre la présente croissance mondiale indifférencié et déséquilibrée et la croissance organique conduira à la création d’une nouvelle humanité [Souligné par l’auteur]. Une telle transition représente une aube, et non pas un châtiment, un début et non la fin. Est-ce que l’humanité aura la sagesse et la volonté pour faire évoluer une stratégie efficace pour réaliser cette transition? Compte tenu des précédents historiques, on peut légitimement avoir de sérieux doutes – à moins que la transition évolue de par nécessité. Et c’est là que les crises actuelles et futures de l’énergie, la nourriture, des matériaux et le reste, peuvent devenir des détecteurs d’erreurs, des catalyseurs du changement et comme tel, des bénédictions déguisées. Les solutions de ces crises détermineront sur laquelle, parmi les deux voies, l’humanité a choisi de voyager.  » [souligné dans l’original] – 9

La transition – une conscience mondiale unique

« En ce qui concerne les valeurs individuelles et les attitudes, les leçons suivantes semblent être particulièrement importantes pour la nouvelle éthique mondiale qui est implicite dans les exigences précédentes:

1) Une conscience mondiale doit être mis au point par laquelle chaque individu comprend son rôle en tant que membre de la communauté mondiale… Il doit devenir partie intégrante de la conscience de chaque individu que «l’unité de base de la coopération humaine et donc, de sa survie, est de migrer du niveau national à l’échelle globale. « 

2) Une nouvelle éthique dans l’utilisation des ressources matérielles doivent être développés qui se traduira par un style de vie compatible avec l’âge approchant de la rareté … On doit être fiers d’épargne et de conserver plutôt que de dépenser et jeter.

3) Une attitude basée sur l’harmonie plutôt que la conquête envers la nature doit être développée. Ce n’est qu’ainsi que l’homme peut mettre en pratique ce qui est déjà admis en théorie – que l’homme est partie intégrante de la nature.

4) Si l’espèce humaine veut survivre, l’homme doit développer un sentiment d’identification avec les générations futures et être prêt à échanger des bénéfices aux générations futures avec des bénéfices pour lui-même. Si chaque génération vise à maximiser les retombées positives pour elle-même, l’Homo Sapiens est condamné d’avance. « [Souligné par l’auteur] – 147

« Afin de parvenir à un équilibre entre les régions en développement mondial, une vision régionale plus cohérente doit être développé dans différentes parties du monde afin que les « solutions préférables» arrivent de par nécessité plutôt que de bonne volonté… nous parlons d’un sentiment régional d’un destin commun qui trouvera son expression à travers des objectifs et concepts sociétaux et économiques appropriés… Une telle perspective régionale permettra de créer une « masse critique » nécessaire à la mise en œuvre pratique des façons nouvelles et novatrices de fonctionnement dans les domaines culturel, économique et agricole, surtout au niveau rural. « [Souligné par l’auteur] – 154

La transition – Réchauffement de la planète et l’humanité nouvelle

Cette méthode de prédiction du destin basée sur de complexes modèles informatiques supposément générés de manière « experte », mais pourtant invérifiables, a ensuite été menée en plein essor par les propagandistes du réchauffement climatique. Tous deux avaient exactement la même intention, faire peur aux gens en leur faisant croire que le monde était sur le point de s’effondrer et que la seule solution est un gouvernement mondial. En réalité, le mythe du réchauffement climatique est une extension du club des activités de Rome.

Tiré de Mankind at the Turning Point:

«Les gouvernements et les organisations internationales sont actuellement trop préoccupés par des alliances militaires et la politique des blocs. Mais ce problème devient d’une importance secondaire … Par conséquent, sauf le suicide, l’humanité sera confrontée à l’épreuve la plus impressionnante de son histoire: la nécessité d’un changement dans la relation homme-nature et l’émergence d’une nouvelle perception de l’humanité comme un système vivant global. « [Souligné par l’auteur] – 146

«Précisément parce que les symptômes de ces crises mondiales pourraient devenir pleinement visibles que vers la fin du siècle, le temps est venu d’agir; lorsque les symptômes apparaitront clairement, le remède ne sera plus possible, comme cela a été démontré à maintes reprises dans le présent rapport. Dans l’avenir, l’histoire ne sera pas axée sur les personnalités et les classes sociales, comme cela a été caractéristique de l’histoire dans le passé, mais sur l’utilisation des ressources et la survie de l’espèce humaine. Le temps d’avoir un effet sur histoire est maintenant.  » [Souligné par l’auteur] – 146

On ne peut assez souligner l’importance de la citation ci-dessus. La crainte qui a été utilisée pour unifier nos sociétés nationales est passée de la personnalité des types comme Hitler/Saddam Hussein et les communistes/luttes de classes capitalistes à l’unité globale basée sur l’épuisement des ressources et la survie de l’espèce humaine.

En outre, en 1991, dans un livre intitulé La Première Révolution Globale: Un rapport par le Conseil du Club de Rome (The First Global Revolution: A Report by the Council of The Club of Rome) [2] et co-écrit par l’un des fondateurs du Club de Rome, Alexander King, ils ont admis choisir le réchauffement climatique et d’autres menaces dans le but d’unifier l’humanité sous un gouvernement mondial.

« Dans la recherche d’un nouvel ennemi pour nous unir [toute l’humanité], nous en sommes arrivés à l’idée que la pollution, la menace du réchauffement climatique, des pénuries d’eau, la famine et ainsi de suite, ferait l’affaire. Dans leur totalité et dans leurs interactions, ces phénomènes constituent une menace commune qui, constituant l’ennemi, nous fait tomber dans le piège contre lequel nous avons déjà mis en garde, à savoir confondre les symptômes avec les causes. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine et ce n’est que par des changements d’attitude et de comportement qu’ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi est alors l’humanité elle-même. » [Souligné par l’auteur]

[1] Citations de Mihajlo Mesarovic et Eduard Pestel, Mankind at the Turning Point: The Second Report to The Club of Rome (1974). ISBN 0-525-03945-7

[2] Citations d’Alexander King et Bertrand Schneider, The First Global Revolution: A Report by the Council of The Club of Rome (1991). ISBN 0-671-71107-5

* Texte basé sur le matériel original de Brent Jessop : « Mankind at the Turning Point, Part 2 – Creating A One World Consciousness »

Traduction par François Marginean

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Il n’y a pas de races humaines

Je commence ce billet avec un peu de retenue. On ne peut pas tout connaître dans la vie, mais quand même, j’ai bien peur de me retrouver devant vous comme étant le dernier à savoir… Et en même temps, je me dis que rien n’est moins sûr.

Sur mon blogue, dernièrement, une blogueuse a publié un hyperlien vers un article du site Hominidés portant le titre : « Y a t il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ? » Et bien sûr, je l’en remercie.

J’y ai appris que dans « la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire ». Ce qui vient en contradiction avec ce fait :

La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

On parle de race et de racisme, mais en vérité les « Homo sapiens forment une seule et même espèce » et les « différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs. »

Et pour contrer encore plus les amants de la différenciation extrémiste (soit les racistes), il y a plus de différence entre deux chimpanzés au niveau génétique qu’entre deux humains. Il ne reste alors que les différences de pigmentation de la peau dues à la géographie, physiologiquement. Donc, il est clair que les grandes différences entre les humains sont d’ordre sociologique.

Ainsi, cette notion de race humaine, d’où vient la notion de racisme, est un héritage ancien qu’il faudrait foutre à la poubelle, d’autant plus qu’à partir de 1775 le naturiste Johann Friedrich Blumenbach défendait déjà « le principe d’unité de l’espèce humaine ».

Mais il ne faut pas non plus jouer à l’autruche et théoriser sur la noirceur, la société est encore trop organisée en races. On a beau pointer le côté culturel et ethnique, la couleur de la peau permet des expériences discutables, comme celle de l’école afrocentriste à Toronto.

Tous les étudiants de cette école seront des participants de moins au travail de tolérance qui doit s’accomplir dans nos sociétés de plus en plus pluralistes.

C’est un ghetto de plus qui se dresse, alors qu’ils devraient tous se désagréger, pour devenir comme des villes fantômes.

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