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Les JEUX OLYMPIQUES DE VANCOUVER, y pensez-vous encore?

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Bon, eh sicroche, barbez-moi! Londres, rah, rah, rah… Encore une de ces foutues années olympiques. La dernière, c’était en 2010. Vous vous souvenez? Les Jeux Olympiques de Vancouver (Canada), y pensez-vous encore? La bassinade les concernant est déjà vieille, elle, de trois ans, en fait. En effet, la couverture médiatique des Jeux Olympiques de Vancouver s’amorce dès octobre 2009, et on nous explique alors (vous en rappelez-vous?) que les athlètes canadiens devraient se faire vacciner contre la grippe H1N1. Des développements amphigouriques et soporifiques sont alors aussi servis sur le bilinguisme promis des Jeux. Puis, à partir de décembre 2009, on se met à suivre le trajet de la flamme olympique. Parfois, comme en Montérégie (au Québec), des résistants autochtones menacent de bloquer le parcours de ladite flamme olympique. On évoque le souvenir des Jeux Olympiques de Montréal, en 1976 (le maire du Montréal de 2009 affirme ne pas vouloir ravoir les Jeux) et on porte une attention particulière aux athlètes qui se blessent à l’entraînement et rateront ainsi les Olympiques. On analyse en long et en large les «espoirs» québécois. On évalue (et hypertrophie hyperboliquement) ce que les Jeux feront pour l’image mondiale du Canada. À partir de janvier 2010, on commence à solliciter l’attention des lecteurs et des auditeurs, beaucoup plus assidûment. On conditionne. On chauffe au rouge, on chauffe à blanc. La publicité emboîte alors le pas. La Société des Transports de Montréal parle de sa présence à Vancouver. Bell Canada utilise l’image d’athlètes olympiques dans ses encarts publicitaires. La Fondation David Suzuki donne une «médaille de bronze» environnementale aux préparatifs des Jeux. À partir du 7 février 2010, une chronique spéciale sur les Jeux Olympiques est ouverte dans la section des sports des principaux quotidiens canadiens. L’aspect touristique n’est pas négligé non plus. On décrit ostensiblement les atouts récréatifs et paysagers de Vancouver et de Whistler. Tout démarre officiellement au 14 février 2010. Le Canada apparaît vite comme un arriviste compétitif insensible, qui veut gagner à tous prix. Trente athlètes d’autres pays se font pincer pour du dopage avant que tout ne commence. Mort tragique d’un lugeur géorgien (pourriez-vous me dire son nom?) sur une piste trop rapide et insécuritaire. On le fera passer pour un maladroit et un inexpérimenté. Gloire d’Alexandre Bilodeau (dans quelle discipline déjà?). Drame du deuil et de la médaille de bronze de Joannie Rochette. Victoire de l’équipe masculine et de l’équipe féminine de hockey. On observe (sans trop l’analyser) la supériorité athlétique des femmes canadiennes, notamment des hockeyeuses et des patineuses de vitesse. Tout retombe abruptement, et sort vivement de l’actualité, aussitôt que les Jeux Olympiques d’hiver sont terminés. On nous annonce encore, le 16 mars 2011, que Joannie Rochette ne participera pas aux championnats du monde de patinage artistique. Notons, en toute impartialité critique, justement pour mémoire, que Mademoiselle Rochette a totalement eu raison de continuer sa quête olympique malgré un deuil. Je ne cite pas souvent Jésus, mais là, ça s’impose: Laisse les morts enterrer les morts et occupe toi des vivants. Aussi: Enfin cela introduisit un peu de vibrato dans ces Olympiques de Vancouver, autrement largement soporifiques (cette seconde citation est à considérer comme apocryphe)… Et… bon… pour ce qui en est de sa performance (sa médaille de bronze), ce serait un peu le temps de rappeler le fameux aphorisme des Olympiques de grand-papa: «L’important, c’est de participer». Oh, mais excusez-moi, faites excuses… L’Olympisme Stéroidal Néo-Libéral Contemporain a pulvérisé ce point de doctrine parcheminé. Il n’existe tout simplement plus. Tant pis pour nous tous, hein. Le deuil Rochette, c’est celui-là aussi… pourtant… Oh et, j’allais presque oublier, le 21 mars 2011, on mentionne discrètement trois médailles d’or canadiennes aux Jeux Paralympiques de Vancouver…

Bon, alors question. L’intox promotionnelle canadienne vous rejoint-elle encore, deux ans plus tard? Allons, admettez avec moi, quand on se repasse le ruban en accéléré, avec le recul, que c’est chiant en grande et que la magie de toc s’est quand même un peu pas mal racornie. La malhonnêteté des médias en matière de couverture des Jeux Olympiques n’est plus une nouveauté. Les Olympiques sont une foire ouverte de propagande que chaque pays utilise pour se faire mousser. Les médias canadiens n’ont pas couvert la chose autrement. Chauvinisme crasse et partialité veule. Gros titres pour les victoires canadiennes, entrefilets pour les défaites canadiennes et les victoires des autres. Promotion de soi. Mutisme sur les autres. Impossible de relativiser la position du Canada dans le concert musclé-dopé des nations, avec ce genre de couverture. Lyrisme et faux héroïsme, «courage», «persévérance», tous ces fallacieux mérites de l’industrie du sport-spectacle sont hypertrophiés. Il y a vraiment peu d’informations utiles pour une véritable compréhension critique du monde, des politiques sportives canadiennes, de l’impact social du sport professionnel et de l’industrie multinationale du sport, dans ces événements et leur couverture contemporaine. Il est passé dans quel goulot d’évacuation, le journalisme, bondance de la vie!

Et ce cirque inique et pharaonique se déploie désormais mécaniquement, aux deux ans (hiver, pause, été, pause, hiver, pause, été, etc). La barbe, la barbe, c’est reparti…

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Classé dans Actualité, Paul Laurendeau

Le graffiti et les Jeux olympiques de Vancouver

Raymond Viger Dossiers Jeux Olympiques , Graffiti

jeux-olympiques-vancouver-2010-olympic-winter-games La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Vancouver vient de se terminer. Déjà les graffiteurs de la scène de Montréal sont choqués et frustrés envers les organisateurs des Jeux olympiques de Vancouver. Une controverse vient d’éclater concernant des murales en direct pendant les compétition « free style » de ski et de snowboard.

Graffiti et Jeux olympiques

Un appel de candidature a été lancé pour présenter, du 13 au 27 février 10 graffiteurs pendant 14 jours au Cypress Mountain, soit une possibilité de 140 graffiteurs. Ces graffiteurs auront l’occasion de réaliser une oeuvre en direct, devant les spectateurs des Jeux olympiques et les caméras qui couvriront les compétitions « free style » de ski et de snowboard.

Sous le nom de 2010 Winter Olympic Street-style Art Demonstration, on pourrait s’attendre à y voir les meilleurs graffiteurs canadiens, sinon internationaux. Et c’est là que la controverse débute. Les graffiteurs de Montréal se questionne. Qui va les représenter dans leur art? Comment seront-ils perçus après cette présentation?

Montréal, capitale nationale du graffiti

murale-graffiti-francofolies-de-montreal-muralistes-evenementiels-animation-de-foule-peinture-en-direct1 Montréal est la capitale du graffiti au Canada. Les meilleurs graffiteurs canadiens se retrouvent à Montréal, en quantité et en qualité. Pour différents événements d’animation graffiti à travers le Canada, ce sont des graffiteurs de Montréal qui ont été sélectionnés pour faire l’animation et des murales en direct lors d’événements tels que le Kokanne Crankworx à Whistler, une compétition de BMX ou encore au Lake Louise pour une compétition de snowboard.

Vancouver et la répression graffiti

Vancouver est une ville où la répression envers les graffiteurs est très grandes. Les meilleurs graffiteurs ont un dossier pour des graffitis illégaux qu’ils ont déjà réalisés. Dans l’appel d’offre pour offrir la possibilité aux graffiteurs de se montrer pendant les Jeux olympiques 2010, il est stipulé que ceux qui veulent participer ne doivent pas avoir de dossier. Cela a dû être la raison qui a éliminé les graffiteurs les plus reconnus de Vancouver.

Qui va représenter le graffiti aux Jeux olympiques?

photos_contrat_hiphop_murales_graffiti_artistes_du%20cafe_maison_simon6 Les graffiteurs de Montréal se demande bien qui va les représenter dans leur art à la face du monde? Ils connaissent les meilleurs graffiteurs du Canada et aucun ne serait présent aux Jeux olympiques! Les graffiteurs de Montréal se demandent pourquoi ils n’ont pas reçu l’invitation de se présenter aux Jeux Olympiques de Vancouver pour montrer le meilleur d’eux-mêmes. Dans l’appel de candidature, on n’exigeait pas que les graffiteurs soient exclusivement de Vancouver, mais d’être citoyen canadien. La question lancée par les graffiteurs: est-ce que les graffiteurs du Québec sont considérés comme des Canadiens?

Sans réponse du 2010 Winter Olympic Street style art demonstration

Nous avons voulu poser la question à la responsable du 2010 Winter Olympic Street-style Art Demonstration et du CYPRESS MOUNTAIN GRAFFITI EXPOSITION, Mme Rachel Rosengarten. Malheureusement, la ligne téléphonique publiée a été fermé, ainsi que son adresse courriel et les pages du site Internet concernant l’appel de candidature de cet événement. Les moyens pour rejoindre Rachel Rosengarten ont été fermé le 29 janvier dernier, date limite pour déposer sa candidature.

Le Québec a-t-il été boycotté par les Jeux olympiques de Vancouver?

Autre question que les graffiteurs posent. Puisque c’est au Québec que nous retrouvons le plus de graffiteurs professionnels, qu’ils voyagent partout à travers le Canada pour réaliser leurs oeuvres, pourquoi l’information ne s’est pas rendu dans le réseau?

Pour rejoindre les graffiteurs du Québec, ce n’est vraiment pas difficile. À Montréal, nous avons deux conventions internationales. Underpressure et Meeting of Styles. Connu de la ville de Montréal, tout comme le Café-Graffiti, personne n’a eu l’information.

Est-ce que les organisateurs des Jeux olympiques de Vancouver ont volontairement boycotté le Québec dans cette prestation? Est-ce que les organisateurs des Jeux Olympiques sont conscients de l’impair qu’ils sont en train de commettre pour la réputation des artistes graffitistes?

Un communiqué de presse provenant des organisateurs des événements pour les Jeux Olympiques titrait:

Annonceurs, DJ et artistes dans les gradins de renommée internationale enflamment les Jeux olympiques d’hiver de 2010 et inspirent les spectateurs.

Les graffiteurs auraient bien aimé que leur art et leur culture soient inclus dans cette énumération.

Histoire à suivre…

Autre textes sur la destruction de murales à Vancouver en préparation des Jeux Olympiques.

Autres textes sur Jeux Olympiques et Graffiti

Stars on Ice au Centre Bell Étoiles sur glace

Jeux Olympiques de Vancouver et la marée bleu anti-graffiti

Les Jeux olympiques de Vancouver veulent-ils discréditer le graffiti?

La flamme de la Francophonie

Jeux de Vancouver 2010: jeunes journalistes francophones recherchés

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Classé dans Actualité, Raymond Viger

Montréal, Capitale de l’Été

( Cet article  de Pierre JC Allard remplace celui de Yan Barcelo qui sera publié dimanche prochain)

On parle de Grand Prix F1 à Montréal. Amusant. Utile, aussi, pour assurer la VISIBILITÉ. Pourquoi la visibilité ? Pour faire des sous… et surtout pour créer des emplois. Ce qui demande un mot d’explication…

Le monde est en crise, on le sait. Crise financière, bien sûr, mais, en Occident, derrière la crise financière se cache une crise industrielle qui n’a rien à voir avec une quelconque récession; les secteurs de production industrielle qui ont fait notre richesse sont simplement en déclin, leurs marché saturés et leurs méthodes de production désuètes. L’emploie diminue…

Il n’y a qu’une solution définitive à la crise et c’est de remettre tout le monde au travail. Or, ne nous leurrons pas, une ville n’a que peu de marge de manoeuvre pour créer des emplois industriels. Ce n’est pas Montréal qui contrôle, ni ne devrait contrôler, les politiques de main-d’oeuvre ni les politiques monétaires: nous ne règlerons pas la crise du pays par des mesures au palier municipal.

On peut attendre que Québec et Ottawa règlent la crise, mais ce n’est pas très astucieux… car ces secteurs industriels en crise ne créeront plus d’emplois. On peut penser à un protectionnisme qui fermerait les frontières à la concurrence imparable du tiers monde, mais les travailleurs Occidentaux ne veulent pas travailler pour des salaires chinois, ce qui d’ailleurs ne serait pas souhaitable. L’industrie ne reviendra donc qu’en substituant des machines aux travailleurs: ces secteurs peuvent renaître après la crise, mais rien ne permettra jamais d’y créer beaucoup d’emploi.

Si nous voulons que les travailleurs travaillent, il faut donc créer des emplois dans le secteur tertiaire… et là, une ville peut faire quelque chose. Montréal peut créer un foyer de prospérité et générer des revenus qui se diffuseront sur toute sa population, si on met à profit une ressource que Montréal possède en abondance: l’hospitalité et la joie de vivre de sa population.

On néglige trop souvent que le tourisme est devenu la première industrie du monde et que nous possédons des ressources et des avantages concurrentiels importants pour miser sur cette industrie tertiaire à forte intensité de main-d’oeuvre et donc créatrice d’emploi. Montréal est une ville de fêtes. Expo 67, Jeux Olympiques, Festival du Jazz, sa réputation est faite.

Son avantage extraordinaire, en plus des qualités propres à sa population même, c’est qu’elle est une ville d’été. La plupart des villes du monde se vident de leurs habitants en été et en perdent leur âme. Montréal, avec ses festivals et la profusion de théâtres saisonniers qui l’entourent, a cette rare caractéristique d’être une ville où l’été est la saison active. Il faut exploiter le potentiel touristique de cette singularité en y joignant l’effet d’attraction du visage français et multiculturel de Montréal.

Grand Prix ? Si on veut, mais on faire bien plus pour beaucoup moins… L’administration muicipale pourrait agencer les événements déjà récurrents chaque année à Montréal de la fin mai à la fin septembre – et en ajouter d’autres – de façon à offrir au touriste un calendrier ininterrompu d’activités qui ferait de Montréal la 
“CAPITALE DE L’ÉTÉ” en Amérique.

Dans le cadre de ce calendrier, chaque communauté culturelle de Montréal qui en ferait la demande recevrait la collaboration technique et une aide financière de la ville pour organiser, au cours de l’été un festival mettant en évidence sa spécificité culturelle dans un secteur de Montréal signifiant pour cette communauté. Quartier Italien, Grec, Juif, Latino. Haïtien, libanais, etc…

Cette communauté deviendrait alors, durant cette période, non seulement l’hôte des autres éthnies de Montréa,l mais aussi, si elle fait de cet événement un succès, le point de ralliement en Amérique du Nord de tous les membres de cette communauté. Avec uin peu d’aide, elle générerait sa propre visibilité sur sa clientèle ciblée. À coût modique.

Mettant à profit la relâche des activités culturelles en France durant la période estivale, Montréal pourrait aussi établir, dans le Parc Jean-Drapeau ou ailleurs, avec la collaboration des industries culturelles et des restaurateurs de France, une ambiance complètement française à prix nord-américains qui compléterait la séduction de la clientèle américaine.

RIEN ne peut apporter à Montréal un essor économique et des emplois aussi rapidement que le tourisme, surtout si on y joint la promotion de l’industrie des congrès, où Montréal est déjà très bien positionnée en Amérique du Nord et le serait bien sûr davantage si elle devenait cette Capitale de l’Été.

Cette hospitalité est la meilleure clef de notre développement. Il faudrait invoquer la mémoire de Jean Drapeau et évoquer ses mânes pour que l’imagination et l’enthousiasme se réincarnent à Montréal au plus tôt et que l’on joue habilement nos atouts.

Pierre JC Allard

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Classé dans Actualité, Pierre JC Allard