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Charest : retour sur la populaire pétition

Après mon dernier billet chez moi, j’avais bien l’intention de revenir sur le sujet de la pétition qui demande, entre autres, la démission de John James « Jean » Charest, pétition qui en est à environ 188 800 signatures au moment où j’écris.

Mais il y a Stéphane Laporte, celui que je surnomme bien affectueusement « le philosophe des pauvres » (vous vous douterez bien que je ne parle pas de pauvreté pécuniaire…), qui donne son avis le plus simpliste à cette question sur le site Cyberpresse. J’irais même jusqu’à dire que c’est de la cyberparesse…

C’est qu’en commentaire à mon dernier billet, j’ai eu des avis similaires à celui-là, mais beaucoup plus étoffés, et ce ne sont que de simples citoyens, tout comme moi. Passons là-dessus.

Il reste qu’un de ses paragraphes représente bien ce qui m’agace le plus dans le discours des contradicteurs de la pétition :

Au lieu de signer des pétitions et de répondre aux sondages, les citoyens devraient aller voter. C’est ce qui compte. Le reste, c’est du bruit.

Cela occulte complètement le fait que la vie en société est en constante évolution, ce qui est encore plus vrai entre les élections. Du simple bruit sans importance? Aussi, cela implique que ceux qui répondent aux sondages et qui signent les pétitions n’ont pas voté, ce qui est tout simplement gratuit comme affirmation (et comme réflexion…). Avouez que c’est d’une pauvreté affligeante…

Et je rajouterai que ce discours donne l’impression de vouloir taire ce que la totalité des gestes citoyens — et par ricochet, certainement corporatifs — apporte : un désir de changement profond, ce qui inclut bien sûr un grand ménage. Je comprends que pour certains cela peut donner l’impression d’être n’importe quoi, mais il faut rappeler que pour pouvoir ordonner le chaos, il faut bien qu’il y en ait d’abord un, chaos! Et j’ai l’impression que les événements de cette semaine en sont la démonstration.

Alors, on peut bien le prendre aussi comme étant du populisme, comme le fait allègrement un dénommé Nicolas Laurendeau dans les pages (web) du journal Le Devoir :

L’idée de réclamer la démission d’un élu en cours de mandat, le «recall» est une idée très populaire parmi les adeptes de la droite nord-américaine et les animateurs de radio démagogues. On nage ici en plein populisme.

Je crois qu’il y a une différence entre « populisme » et « mouvement populaire ». Visiblement, c’est extrêmement facile de les mélanger. Et encore plus facile d’interpréter un simple mouvement de domino qui prend sa source d’un mécontentement général comme étant une erreur de jugement. C’est de l’élitisme mal placé, du mépris. Voir que la grande majorité croit dur comme fer que le résultat de cette pétition — et même n’importe laquelle — est du domaine de la prescription! Voir que la majorité ne comprend pas le contexte politique actuel et à ce point le fonctionnement de nos institutions pour signer cette pétition par simple ignorance!

Alors oui, j’accuse les Stéphane Laporte et Nicolas Laurendeau de ce monde de contribuer amplement au cynisme en dénigrant ce qui contribue à l’amoindrir : si ça prend cette étincelle (une pétition très très bien garnie) pour qu’ensuite — hypothétiquement — les gens sortent dans la rue, se précipitent aux bureaux de scrutin aux prochaines élections, et encore mieux, que Jean Charest arrête de faire du surplace, soit dans sa position de Premier Ministre, soit dans sa décision de ne pas déclencher une large commission d’enquête sur la construction et le financement des partis, entre autres.

J’accuse les dénigreurs de cette pétition, et surtout ceux qui refusent de la signer (pour n’importe quelle raison) de souffrir d’un « complexe de supériorité », de faire un culte de leur individualité. Comme si c’était si demandant (physiquement et moralement) de se joindre à un mouvement de masse (bien imparfait je le concède!) en cliquant quelque fois sur une page web et en tapant un peu sur son clavier. Comme si au contraire c’était une tare que ça prenne aussi peu de temps. Comme si l’efficacité qu’apportent le web et la technologie était seulement symptomatique d’une léthargie sociétale individualisée, comme si c’était inscrit dans nos gênes…

Ainsi, l’expression « ne pas bouger le petit doigt » prend dorénavant un sens plus large, et beaucoup plus triste.

(Modification d’une photo de Le Chibouki frustré.)

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Conflit au Journal de Montréal : de l’antisyndicalisme primaire

 

Comme on le sait, dans le conflit opposant le Journal de Montréal à ses employés en lock-out, l’offre patronale a été refusée par un pourcentage de 89,3%. En plus d’une prime de départ, Pierre-Karl Péladeau demandait un démantèlement de Rue Frontenac et réclamait « que les employés de la rédaction s’engagent à ne pas travailler pour ses concurrents ».

Mon avis sur le phénomène global de la syndicalisation n’est surtout pas aveuglé de positivisme, mais dans ce cas précis, je ne peux que lever le pouce!

Mais à la base, il faut regarder la syndicalisation d’un oeil réaliste. Ceux qui voudraient la balayer du revers de la main et faire comme si elle n’existait pas manquent de respect envers les individus travailleurs bien plus qu’envers les leaders de ces syndicats. Et la société est l’amalgame de toutes ses parties, il ne faut jamais l’oublier, surtout dans ses critiques.

J’en ai eu une preuve tout récemment dans un billet du blogue « Trop penser, ça donne un blogue… » :

Si demain mon employeur change sa manière de gérer l’entreprise et ça ne fait pas mon affaire, la première chose à faire, c’est de me chercher une autre job. C’est sa business, si je suis pas content, je n’ai pas à rester.

On le voit en comparant Rue Frontenac et le Journal de Montréal, les syndiqués et PKP veulent aller dans des directions opposées. Pourquoi alors continuer à travailler ensemble? Pourquoi PKP serait-il celui qui devrait céder si c’est SON journal?

[…]

Ils sont dans leur droit de refuser le jeu proposé par PKP, à savoir la convergence et la pub corporative, mais je ne vois pas d’autre sortie dans ce cas que de quitter leur emploi.

En passant, avant de me tirer des roches, sachez que je trouve qu’il y va fort un peu avec ses clauses strictes de non-concurrence. Mais à part de ça, qu’ils aient un peu d’honneur et qu’ils aillent travailler pour des gens qui ont les mêmes visions entrepreneuriales!

 

Oui, PKP peut aller où il veut! Mais il ne peut pas faire abstraction que ses employés sont syndiqués et que logiquement ils ne vont surtout pas abandonner cet avantage alors qu’il les a poussés en dehors de son entreprise par un lock-out (et même si c’était une grève, ça reviendrait pratiquement au même).

On pourrait appeler ça de l’antisyndicalisme primaire, puisque son existence est niée, presque autant du côté de PKP que du blogueur. On a beau remettre en question les raisons derrière ce conflit du côté des employés, il serait ridicule de croire qu’ils auraient tous eu le réflexe de démissionner tout bonnement au lieu de se battre. C’est un fantasme entrepreneurial, tout comme la disparition totale et absolue des syndicats…

Et puis, cette idée de vouloir détruire Rue Frontenac et de vouloir empêcher les employés remerciés de travailler chez les compétiteurs est une autre preuve de ce déni idéologique. Ces deux idées sont incompatibles avec l’essence même d’un syndicat, qui est de protéger le plus possible ses membres. Mais il ne faut pas oublier que les membres ont toujours le dernier mot sur toute décision!

La création de Rue Frontenac est une conséquence directe de la mise en lock-out et hypothétiquement ce site pourrait être une solution aux problèmes de plusieurs travailleurs, dans le cas d’un règlement (et donc des mises à pied). Alors, pourquoi accueilleraient-ils ce désir de démantèlement avec le sourire? C’est vraiment prendre tout le monde pour des imbéciles, étant donné que les mises à pied que voudrait PKP sont de l’ordre de 80%. Idem pour ce qui est d’un engagement à ne pas travailler pour les concurrents. Pas tellement besoin d’expliquer pourquoi!

Ce retour à la table de négociation ressemble beaucoup à une mise en scène. Dans le fond, je soupçonne Pierre-Karl Péladeau de ne pas vouloir que ce conflit se règle et par le fait même d’en profiter pour casser du sucre sur le dos des syndicats. Parce qu’en plaçant son offre généreuse de bonifier les indemnités de licenciement en contradiction avec « ses clauses strictes de non-concurrence » franchement injustes, cela démontre surtout qu’on refuse du côté syndical la générosité d’un patron, dans un contexte où l’image des syndicats est passablement ternie dans l’opinion publique.

Pour me faire croire à sa bonne foi, il faudrait que PKP revienne rapidement avec une offre sans les deux clauses surréalistes.

J’en serais très surpris. Mais bon, ça peut parfois être agréable de se faire surprendre.

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Journalisme-citoyen: Centpapiers va vous payer

Depuis que Les 7 du Québec ont pris charge de CentPapiers en avril dernier, des changements  y ont été apportés qui ne sont que le prélude de ceux plus fondamentaux qui suivront.  Pourquoi parler de soi quand il y a tant d’autres sujets à traiter ? Parce que nouer ses lacets est trivial, mais qu’il vaut mieux prendre le temps de le faire avant d’entreprendre une dure escalade. Nous avons une bonne nouvelle à annoncer et un appel à lancer. Nous croyons légitime de le faire ici.

La bonne nouvelle, c’est que nous entendons désormais rémunérer tous les auteurs des textes publiés sur CentPapiers, au prorata des visites que leurs textes auront reçues, en leur distribuant 50% des revenus publicitaires que nous recueillerons. Dès le 1er octobre prochain, si la technique suit, chaque auteur pourra voir sur son compte le nombre de visiteurs uniques que ses textes ont reçus.

Trimestriellement, une simple règle de trois permettra de déterminer la redevance qui reviendra à chacun, égale au pourcentage du montant parfaitement transparent de nos recettes publicitaires correspondant au nombre de ses visites sur les visites totales reçues par tous les articles. Le montant dû sera viré à l’auteur, les frais de virement à sa charge,  le 30e jour du mois où il en fera la demande. Eh voila !   L’appel, c’est que vous veniez en grand nombre…

Venez. C’est important. Il est probable que vous receviez peu, mais n’est-ce pas un heureux changement, déjà, qu’on vous offre un peu d’argent pour parler, alors que le Système  vous en demande toujours tellement en vous enjoignant de ne rien dire ?

Il est improbable que cet argent que vous toucherez vous enrichisse… moins pour l’instant.  Vous toucherez plus quand les revenus publicitaires augmenteront, soit que le nombre des visites augmentent, soit que nous obtenions de meilleures conditions, ce qui ne sera possible que quand le nombre des visiteurs aura bien augmenté.

Venez. On ne vous enrichira pas, mais vous aurez en main la preuve tangible que ce que vous avez écrit est littéralement APPRÉCIÉ.  C’est important. Comme est important le fait que vous participiez à l’essor du journalisme-citoyen, car l’Internet est le seul outil qui nous reste pour construire une vraie démocratie et, quand on pense à la structuration du journalisme citoyen, c’est l’orientation de l’Internet même qui est en jeu.

Pourquoi est-ce si important. Parce que nous voyons tous que l’Internet est à devenir une base d’information factuelle de plus en plus exhaustive, mais qui n’est pas liée à une fonction d’interprétation des évènements et des faits qui reflète la multiplicité de points de vue et des intérêts de la population.

L’Internet est à devenir un outil de publicité, n’ayant d’autre but que de faciliter le fonctionnement d’une société  de consommation. Un outil de publicité couplé, bien sûr, à un  autre outil, de propagande politique celui-là, pour asséner inlassablement le message que cette société de consommation et d’exploitation du cheptel que nous sommes devenus est la seule société possible.

La multiplicité des opinions et des intérêts qui constituent une société est déjà occultée par les médias traditionnels et elle le sera de plus en plus, à mesure que se poursuit leur concentration entre les mains de groupes financiers tous reliés au pouvoir. Tous partie prenante du pouvoir, même s’ils semblent s’y opposer, car c’est des tractations entre ces factions que naît le consensus qui devient la pensée unique qui nous est imposée.  Une pensée composite, inefficace pour gouverner, seule bonne à permettre l’exploitation des faibles par les forts.

Tous les médias sont indissolublement liés au pouvoir qui résulte de ce consensus bâtard, puisque, dans la pseudo démocratie que l’on a mise en place, TOUT repose sur cette manipulation constante par les médias d’un pensée populaire parfaitement malléable, dont une corruption omniprésente et habilement utilisée suffit ensuite à aplanir les aspérités. Les médias sont toujours avec le pouvoir, car le vrai pouvoir n’est jamais que  quiconque contrôle les médias et la Banque.

Le journalisme-citoyen, c’est l’ultime recours que vous, moi et Quidam Lambda avons pour communiquer ce que nous savons et exprimer ce que nous ressentons.  C’est uniquement désormais par le journalisme-citoyen que la multiplicité des opinions de la population sera accessible.  Seule la large diffusion de toutes ces opinions permettra que les besoins et les désirs de tous soient connus et que les droits de tous soient respectés.

Le journalisme-citoyen est encore un projet. Ce sera une réalité quand TOUT LE MONDE pourra écrire sans censure tout ce que la loi permet d’écrire. CentPapiers s’est engagé dans cette voie et est à se doter des outils techniques pour le faire et en gérer les difficultés.  Inscrivez vous et parlez.  L’important n’est pas votre discours, mais que vous preniez la parole.  Et les quelques écus que vous recevrez pour vous être exprimés seront le symbole de votre refus d’une société où vous devez toujours payer et vous taire

Pierre JC Allard

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Gesca et censure anodine

Quand on a ces « 75 berges » dont parle Ferré et qu’on veut encore, dans un dernier droit contre la montre, mettre grato 10 heures par jour de travail pour une bonne cause, on n’a vraiment aujourd’hui que l’embarras du choix. Toute la société est à s’effondrer et on ne peut regarder nulle par sans voir une injustice, une incompétence crasse, un égoisme  insolent ou un bout d’hypocrisie qui dépasse sous la cape de la « bien-pensance ». J’ai choisi de lancer un journal citoyen.

Pourquoi un journal ? Pourquoi pas un parti politique ? Parce que le Pouvoir, désormais, pourra empêcher efficacement les rassemblements  de personnes et des moyens matériels qui pourraient le mettre en péril.  Les dés sont irrémédiablement pipés, et se réunir en groupes ne fait que faciliter la tâche de ceux qui veulent identifier les mauvaises têtes.

Rien d’autre ne transformera plus notre société qu’une myriade d’actions individuelles, sans liens formels entre elles. Des actions qui seront rendues convergentes uniquement par leur adhésion à des principes communs … et deviendront efficaces  par la seule volonté ferme de chacun de poser SEUL les gestes qui faciliteront l’atteinte des objectifs qui découlent de ces principes.  Avec les contrôles que permettent les technique modernes, c’est la seule révolution qui reste aujourd’hui concevable.

Même cette révolution, cependant, n’est possible que si existe un espace où peuvent échanger leurs idées ceux qui en ont, permettant à chacun de prépaper sa propre action individuelle.  C’est cette action qui  sera sa contribution à une volonté commune, dont le but demeurera un non-dit et la trajectoire constamment mouvante.

Le Pouvoir ne veut évidemment pas que cet espace de communication et d’échange existe. D’où l’émergence d’un monopole de la pensée unique, composé de médias qui ne sont distincts qu’en apparence, étant de fait également asservis au Pouvoir.   L’émergence, aussi, d’un subtile, mais implacable censure…

Censure ? On ne parle pas ici de la censure des attaques massives contre les droits citoyens: l’internet ne permet plus qu’on les cache !  La stratégie cynique du pouvoir est désormais de les justifier … comme l’admission candide (!) de la torture à Guantanamo en a été un bon exemple.   On parle d’une censure  insidieuse, quasi imperceptible des moindres déviations de la pensée correcte. On parle de la suppression, loin en amont, des idées dont on pourrait penser que le citoyen risquerait d’apprendre peu à peu à devenir plus critique…     Manipuler aussi, c’est prévoir…

Vous croyez que j’exagère ? Depuis pas mal de temps, je note les commentaires que me refusent les blogues de Cyperpresse. Étonnant.  On pourrait en écrire un petit livre, mais, pour les fins de cet article, j’ai fait un blitz aujourd’hui même et soumis  en quelques minutes quatre (4) commentaires en rafales sur autant de fils. Des commentaires assez anodins, de droite, comme de gauche… Mais qui pourraient faire réflechir.  Trois ont été retenus, le temps que la foule des badauds soit passée… Après, ils seront enlevés, ou publiés quand plus personne ne viendra les lire… Naturellement, c’est dimanche, mais ce n’est pas si différend le lundi, le mardi…

Il est bien dangereux que le contrôle de l’opinon citoyenne au Québec soit en pratique  confié  au duopole Gesca-Québécor.  En censurant arbitrairement des opinions qui sont tout a fait légales et correctement exprimées, ces deux géants du secteur privé assument un pouvoir exorbitant qui est contraire à la démocratie.  Il faudrait qu’une Régie de l’Information sous contrôle des citoyens vienne voir ça de près.

Mais ça peut tarder…  en attendant, il faut un journal citoyen. A combien de gens –  qui ont tant a dire et parfois peu d’expérience pour l’exprimer – les medias refusent-ils sytématiquement le micro ?  C’est pour ça que j’ai choisi cette lutte.  Pas une option politique, les choix restent ouverts; juste un journal – Cent Papiers – où écrire sera facile et où aucune opinion  NE SERA CENSURÉE  sauf si elle est explicitement prohibée par la loi.

Lire CentPapiers n’engage à rien.  Ceux qui partagent  un même  dégoût de ce que la gouvernance actuelle est à faire de notre société peuvent venir y constater qu’ils ne sont pas seuls à s’en attrister.   Ils peuvent aussi y écrire. C’est aujourd’hui un devoir du citoyen de s’exprimer. Votre devoir.

Pierre JC Allard

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Métier: Dealer de drogue et manipulateur professionnel

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Il vient un temps où il faut savoir nommer les choses par leur nom et cessez d’avoir peur d’affronter la réalité.

Avant d’engager qui que ce soit, un individu ou une entreprise prendra le temps de prendre connaissance du curriculum et les accomplissements passés de cette personne ou entité avec qui on veut faire affaire pour savoir si elle est digne de confiance et fiable.

S’il en est ainsi pour la plupart des achats et transactions que nous effectuons, il en est certainement de même pour tout ce qui concerne la santé. Nous n’irions pas consulter un charlatan ou un dealer de drogue obscure pour trouver remède à nos maux et pour faire de la prévention visant à maintenir un état de santé optimal. Nous laisserions-nous berner si ce charlatan à la cure miracle facile mais dispendieuse ou notre sympathique mais louche dealer de drogue portaient un sarrau blanc, brassaient des milliards de dollars et se donnaient un air officiel?

Voici une partie de ce qui pourrait apparaître dans le curriculum du complexe pharmaceutique, celui qui demande notre confiance et nos dollars pour prendre soin de notre santé. Je vous demande si cela vous inspire vraiment confiance, si cela leur donne quelque crédibilité que ce soit et si cela représente que quelques incidents rares et isolés, ou s’il s’agit d’un court,  mais non moins éloquent échantillon d’une façon d’opérer et de pratiquer qui est digne du plus pur charlatanisme et de manipulation.

Une glorieuse histoire pharmaceutique et de la mafia médicale

Le géant pharmaceutique Pfizer est condamné à payer $75 millions pour avoir causé la mort d’enfants  lors d’essais de médicaments expérimentaux non approuvés au Nigeria

L’histoire remonte à 1966 alors que Pfizer avait besoin d’un essai sur des humains pour l’approbation de son nouvel antibiotique Trovan. Lorsqu’il y a eu une épidémie de méningite, de choléra et de rougeole éclata à Kano, Nigeria, la compagnie décida de rapidement monter une équipe de recherche et les envoya dans ce pays. Pfizer monta une tente non loin du centre médical où des Docteurs sans Frontières donnaient des soins gratuitement, et recruta 200 enfants pour participer à un essai médical non approuvé. Les parents n’avaient apparemment pas été avertis que des médicaments approuvés étaient distribués quelques mètres plus loin, que leurs enfants étaient inscrits à des essais de médicaments, ou que des études sur animaux avaient suggéré que le Trovan pouvait causer des dommages au foie et aux articulations. Onze de ces enfants en mourront et d’autres subiront des dommages cervicaux et autres effets secondaires débilitants.

Pfizer bat tous les records mondiaux et reçoit la plus haute amende criminelle attribuée à une compagnie pharmaceutique: $1.3 milliard

Ce montant fait partie d’une entente acceptée par la compagnie de dédommagement total de l’ordre de $2.3 milliards, rapporte le Département de la justice américain. Pfizer a été reconnue coupable de « off-label marketing », c’est-à-dire d’avoir vendu quatre de ses médicaments pour des usages différents de ce qui était affiché et approuvé sur les étiquettes de leurs produits. L’enquête a trouvé des évidences démontrant que Pfizer était engagée dans des opérations de pots de vin distribués à des docteurs pour mousser les ventes de neuf médicaments, incluant Viagra et Lipitor. Une raison pour laquelle l’amende est si élevée est que la compagnie avait contrevenu de façon répétitive la loi fédérale avec sa promotion de médicaments pour des usages non autorisés.

Merck créé un faux journal médical académique

Merck a inventé un journal à l’apparence réelle, revue par les pairs, dans lequel la compagnie publiait des données et rapports favorables de ses produits. C’est The Scientist qui a le premier rapporté que le Australasian Journal of Bone and Joint Medicine n’était qu’une façade servant les intérêts de la compagnie pharmaceutique pour faire la promotion frauduleuse de ses médicaments comme le Fosamax qui était ainsi brandi comme étant le plus performant sur le marché.

Quand les labos pharma essaient de dissimuler les effets secondaires de leurs médicaments

Le British Medical Journal revenait récemment sur le scandale du Seroxat en Angleterre et la dissimulation par GlaxoSmithKline des études 329 et 377 qui mettaient en évidence l’inefficacité et surtout la dangerosité du Seroxat pour les enfants de moins de 18 ans. Le labo américain avait dissimulé pendant plusieurs années les résultats de ces études mettant en danger la vie de milliers d’enfants.

Très récemment et dans le même genre, un article du St Petersburg Times révèle comment AstraZeneca essaie de garder secret des documents concernant les effets secondaires du Seroquel, documents qui devraient être rendus publics lors d’audiences à venir devant un tribunal de Floride. Ces documents sont des résultats d’essais cliniques jamais publiés et des lettres de la FDA, l’agence américaine de commercialisation des médicaments.

L’entreprise explique qu’il serait plus prudent pour la santé publique que les patients n’aient pas accès à ces documents. Selon AstraZeneca, la publicité de ces documents mettrait en effet en danger la santé publique en créant une confusion et une inquiétude chez les patients qui pourraient alors interrompre leur traitement sans avoir consulté de praticiens médicales.

Les arguments avancés par AstraZeneca rappellent malheureusement ceux déjà avancés par Eli Lilly lorsque des documents compromettants sur le Zyprexa avaient fui au New York Times et avaient été rendus publics en 2007.

Pour certains observateurs comme le Professeur à l’Université de Brown, David Egilman, les arguments d’AstraZeneca ne sont pas recevables et selon lui le labo ne veut simplement que personne ne soit au courant des effets secondaires de son médicament, ni les patients, ni les docteurs et ni la FDA.

Dans une réponse de AstraZeneca au St Petersburg Times, l’entreprise explique que ces documents n’ont tout d’abord aucune pertinence quant au cas pour lequel ils sont devant le tribunal et explique que les rendre publics pourrait perturber le processus délibératif de la FDA. Des arguments très convaincants…

Ces affaires entament sérieusement l’image et avant tout la confiance que les patients peuvent avoir dans les laboratoires pharmaceutiques. De telles pratiques sont inacceptables et dissimuler les effets secondaires de médicaments reste de toute façon une stratégie à court terme puisque comme ces exemples le montrent les documents compromettants finissent toujours par sortir.

Sources:

Seroquel Trial : Allegations of Sex-for-Secrets ; AZ Wants Papers Sealed”, 17 février 2009

AstraZeneca Wants To Hide Evidence Of Seroquel Problems From Patients, World”, 17 février 2009

Les décès découlant d’erreurs médicales évitables ont plus que doublés durant la dernière décennie

Des erreurs médicales et des infections qui auraient pu être évitées sont responsables de la mort de 200 000 personnes annuellement uniquement aux États-Unis, selon une enquête effectuée par Hearst media corporation.

Eli Lilly & Co. vend des médicaments sachant qu’ils ne peuvent aider

Lilly a poussé certains docteurs à prescrire Zyprexa à des personnes âgées affectées de sénilité, un usage qui n’est pas approuvé pour ce médicament, même si le fabricant avait des preuves qu’il ne fonctionnait pas pour de tels patients, selon des documents internes de la compagnie même.

Merck possédait une liste noire de docteurs critiques

Cette compagnie internationale tenait une liste de docteurs qui devaient être « neutralisés », ou discrédités pour avoir critiqué Vioxx, un médicament maintenant retiré du marché pour avoir causé la mort de plus de 100 000 personnes.

Les pharmaceutiques achètent des docteurs pour mettre vos enfants sous médicaments

Lors de procédures judiciaires, nous avons appris que des docteurs sont financés et achetés par des compagnies comme Johnson & Johnson pour faire la promotion de médicaments destinés aux enfants, tel que le Risperdal.

Wyeth Pharmaceuticals a payé pour de faux articles glorifiant la thérapie d’hormones de remplacement

Wyeth a utilisé des auteurs fantômes (ghostwriters) pour produire au moins 26 articles, et possiblement plus, puisque des sources en ont répertorié jusqu’à 40, dans des journaux médicaux respectés. Les faux articles appuyaient tous l’utilisation des thérapies d’hormones de remplacement chez les femmes et d’autres.

Cette thérapie a été interdite par la suite, dû à la grande augmentation des risques de développer un cancer du sein.

Des scientifiques trouvent des agents stérilisants dans les Vaccins contaminés contre la polio de l’UNICEF

En 2004, il était rapporté par Haruna Kaita, un scientifique en pharmacologie et directeur de la Faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université d’Ahmadu Bello à Zaria, Nigéria, que la campagne de l’UNICEF pour vacciner les jeunes contre la polio était une façade pour stériliser la nation. Il a pris des échantillons pour les faire analyser dans des laboratoires en Inde. Utilisant des technologies recommandées par l’OMS, le docteur Kaita a trouvé des évidences que certains ingrédients contenus dans les vaccins étaient toxiques et dangereux, au grand choc des Indiens présents dans les laboratoires.

Firmes d’assurance-vie et santé investissent dans le tabac

Des compagnies d’assurances américaines, canadiennes et britanniques possèdent des milliards de dollars investis dans des compagnies de tabac, comme le rapporte une étude du New England Journal of Medicine. L’étude a trouvé qu’elles ont plus de $4.4 milliards investis dans des compagnies ayant des affiliés qui produisent des cigarettes, cigares et tabac à mâcher.

La FDA a l’audace d’affirmer que le mercure est complètement sans danger

Joshua Sharfstein de la FDA a donné son sceau approbation pour une exposition majeure des enfants américains au mercure, ainsi que pour dissimuler les risques neurologiques pour le cerveau en développement et les défaillances du processus d’évaluation.

A/H1N1 – La grande campagne de vaccination de masse

Le très respecté journal médical The Lancet, revu par les pairs, s’est récemment fait l’avocat de la prudence en regard de la campagne bâclée de vaccination contre le A/H1N1. Étrangement, The Lancet mentionne les adjuvants contenus dans les vaccins, mais n’en fait pas cas au niveau des effets secondaires possibles. Bien sûr, plusieurs ingrédients mériteraient d’être analysés, incluant le mercure sous forme de thimérosal, le squalène et les virus vivants. Malgré les assurances qu’on nous donne à l’effet que le thimérosal serait sans danger, il y a une quantité grandissante d’évidences revues par les pairs qui décrivent les effets pervers de ce préservatif. L’aluminium est associé à des dommages neurologiques et l’adjuvant squalène est associé à des pathologies arthritiques et le Syndrome de la guerre du Golfe. (Source)

Références:

1. Supply and safety issues surrounding an H1N1 vaccine
Lancet. 2009 Aug 1;374(9687):358.
http://download.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS01406736096139…

This study investigated the association between vaccination with the Hepatitis B triple series vaccine prior to 2000 and developmental disability in children aged 1-9 years (n = 1824), proxied by parental report that their child receives early intervention or special education services (EIS).
National Health and Nutrition Examination Survey 1999-2000 data were analyzed and adjusted for survey design by Taylor Linearization using SAS version 9.1 software, with SAS callable SUDAAN version 9.0.1. The odds of receiving EIS were approximately nine times as great for vaccinated boys (n
= 46) as for unvaccinated boys (n = 7), after adjustment for confounders. This study found statistically significant evidence to suggest that boys in United States who were vaccinated with the triple series Hepatitis B vaccine, during the time period in which vaccines were manufactured with thimerosal, were more susceptible to developmental disability than were unvaccinated boys.

3.  Effects of aluminum on the nervous system and its possible link with neurodegenerative diseases
Kawahara M. J Alzheimers Dis. 2005 Nov;8(2):171-82.

Aluminum is environmentally abundant, but not an essential element. Aluminum has been associated with several neurodegenerative diseases, such as dialysis encephalopathy, amyotrophic lateral sclerosis and Parkinsonism dementia in the Kii peninsula and Guam, and in particular, Alzheimer’s disease. Although this association remains controversial, there is increasing evidence which suggests the implication of metal homeostasis in
the pathogenesis of Alzheimer’s disease. Aluminum, zinc, copper, and iron cause the conformational changes of Alzheimer’s amyloid-beta protein. Al causes the accumulation of tau protein and amyloid-beta protein in experimental animals. Aluminum induces neuronal apoptosis in vivo as well as in vitro. Furthermore, a relationship between aluminum and the iron-homeostasis or calcium-homeostasis has been suggested. Based on these findings, the characteristics of aluminum neurotoxicity are reviewed, and
the potential link between aluminum and neurodegenerative diseases is reconsidered.

4. Excellent source materials:

4a. Squalene: The Swine Flu Vaccine’s Dirty Little Secret Exposed
by Joseph Mercola, D.O.
http://tinyurl.com/lh57v8

4b. Extensive documentation about squalene’s adverse effects in:
Vaccine A: The Covert Government Experiment That’s Killing Our Soldiers–And Why GI’s Are Only The First Victims
Gary Matsumoto; 2004, Basic Books.

Bookfinder for used copies of Vaccine A:
http://tinyurl.com/m46n33

Amazon:
http://www.amazon.com/Vaccine-Government-Experiment-Killing-Soldiers/…

B&N
http://search.barnesandnoble.com/Vaccine-A/Gary-Matsumoto/e/978046504…

Comment Monsanto tue les nouvelles

http://www.brasschecktv.com/page/648.html

La presse libre en Amérique est menacée. Lorsqu’il s’agit de nourriture, il serait dans notre meilleur intérêt de réaliser qu’on nous ment sur une base quotidienne. Voici une petite vidéo qui illustre la manière dont les nouvelles sont manufacturées derrière la scène et pourquoi les médias et les grandes corporations ne sont pas fiables.

Une question de confiance et de crédibilité

Mais voilà, malgré tout cela, on nous demande de faire confiance à ce complexe pharmaceutique si peu crédible. On nous demande de tendre le bras sans inquiétude ni questionnement et se faire injecter des produits miraculeux qui sont supposés nous protéger des virus, nous dit-on.

Parfois je me dis qu’on joue avec notre santé comme au casino, mais d’une autre part, je vois souvent des compagnies pharmaceutiques se comporter comme des dealers de drogue obscurs et des manipulateurs professionnels qui jouent avec notre santé pour un rapide gain financier.

François Marginean

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L’avenir des médias communautaires

Raymond Viger Dossier Presse communautaire

Les artisans de la presse écrite communautaire viennent de terminer un colloque qui sera important pour leur avenir. La presse communautaire, c’est la base de la démocratie d’une société. Les médias communautaires ont une importance primordiales dans les régions. Ces régions de plus en plus abandonnés par les médias traditionnels.

La réflexion a porté sur des points qui les tracassent à un plus haut point. Avec l’industrie médiatique qui a du plomb dans l’aile, comment la presse communautaire va-t-elle pouvoir s’ajuster? Le financement sera-t-il toujours au rendez-vous?

L’âge des artisans de la presse communautaire inquiète aussi. La relève sera-t-elle au rendez-vous pour porter le flambeau? L’implication bénévole sera-t-il au rendez-vous? La presse communautaire qui a déjà des difficultés de financement va-t-elle devoir augmenter sa masse salariale pour compenser la diminution de l’implication bénévole?

Avec des artisans de plus en plus âgés, l’arrivée des nouvelles technologies vont-elles mettre à mort les journaux communautaires.

Les médias communautaires, surtout en région, sont vulnérables aux pressions des municipalités qui veulent que l’on parlent d’elles, mais en bien. Certains médias communautaires se sont fait couper des subventions, des publicités, d’autres se sont même fait poursuivre en justice!

Ces quatres sujets sont débattus sur Internet. En septembre prochain, l’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ) va faire une synthèse des réflexions pour aider les artisants de la presse de communautaire dans leur continuité.

Nous vous demandons votre aide pour commenter ces thèmes sur les billets respectifs. Merci de votre participation à cette réflexion qui touchera toutes les communautés du Québec.

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Classé dans Actualité, Raymond Viger

Le cloisonnement

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C’est via Steve Proulx que j’ai découvert ce nouveau blogue au nom très drôle : La terre va trembler, qui est une citation de la pétaradante Michèle Richard. Mais je suis resté accroché — et c’est le cas de le dire! — à un billet nommé : Le Portugal plane.

On y fait le parallèle entre le fait que le Portugal a décriminalisé la drogue en 2001 (avec « des effets bénéfiques à tous les niveaux » selon une étude empirique) et que le Canada a été seulement proche (à l’époque de Paul Martin) de « décriminaliser la possession de petites substances » de marijuana, même si une majorité de la population est favorable…

Ce qui me vient premièrement à l’esprit, c’est qu’il semble donc que la mondialisation ne se passe tellement pas au niveau législatif et social, a contrario du niveau économique et financier — qui, comme on le voit, entraînent tout le monde avec le « noyé » (multiple). Une chose entraînant une autre, j’aimerais pointer vers le conservatisme qui nous représente au gouvernement canadien. Même si personnellement je me tiens loin de toutes les drogues, je ne peux pas m’empêcher de trouver dommage que le parti en place n’a que le mot « répression » en tête, comme le soulignait récemment un article du journal Le Devoir.

ll s’avère que nous sommes loin du pragmatisme quand il s’agit d’idéologie conservatrice et c’est là où le bât blesse. Et en plus, tant qu’à y être, pourquoi empêcher légalement quelqu’un de prendre de la drogue si ça lui chante! Tant que cette personne ne m’en inocule pas contre mon gré, c’est son affaire!

Nous avons à la tête de ce pays un cerveau bien étanche…

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé