Archives de Tag: magasin

Pour la transparence éthique du commerce

Par Renart Léveillé

 

Sur Générations d’idées, Marc Saindon lance une bonne idée au sujet du commerce éthique. Il est question de ce qu’il appelle la certification Janus, inspirée du « nom de la divinité romaine à deux visages, gardienne de la paix ». Et son idée part de cette prémisse, qui est tout à fait probante :

Si acheter c’est voter, on devrait être capable de savoir pour qui on vote quand on fait ses achats.

Question de synthétiser, il s’agirait d’apposer une étiquette négative aux produits des « entreprises qui ont des comportements inacceptables ». Comme exemple, l’auteur pointe la firme Unilever, qui d’un côté avec son marketing pour Dove pointe le problème de la pression médiatique que subissent les femmes pour être mince, et de l’autre y participe avec ses produits Axe (ou le cliché de la femme-mince-objet est magnifié dans ses pubs) et, la goutte qui fait déborder le vase, ses produits diètes Slim Fast. Et à regarder la liste des marques d’Unilever, disponible dans le billet, il est bien drôle de constater qu’on y trouve quelques produits dits « engraissants »… Et personnellement, je constate que je contribue aux profits de cette compagnie puisque je ne jure que par certains de ses produits. Que je ne nommerai pas!

Pour appuyer son idée, l’auteur soulève l’existence d’« étiquettes pour encourager l’achat de produits vendus par des entreprises qui ont des comportements éthiques, verts et équitables » mais je ne crois pas qu’une étiquette Janus serait aussi simple à faire passer dans la réalité, donc dans les commerces et la société. À la base, quel patron de commerce voudrait se mettre à dos ses fournisseurs de produits en permettant un étiquetage négatif? Et, pour outrepasser cela, il faudrait encore une loi étatique pour l’imposer à tous, ce qui serait bien le comble de l’affront aux amants de la liberté individuelle (surtout de la liberté commerciale), et qui n’est pas à prendre à la légère.

Non, je crois qu’il faudrait plutôt opter pour une solution plus en phase avec la technologie (mobile) : les gens intéressés par l’achat éthique pourraient avoir simplement accès à de l’information complète sur les produits offerts en magasin via leur téléphone « intelligent ». Pour ce faire, un site d’éthique commercial pourrait tout à fait être géré par un regroupement d’organismes comme l’Office de la protection du consommateur et Équiterre, pour ne nommer que ceux soulevés par l’auteur.

Je vois très bien l’intérêt de pointer du doigt, mais malheureusement je crois qu’il faut laisser le loisir aux gens de faire au moins l’effort de se renseigner un minimum par eux-mêmes, surtout dans l’optique d’un accès facile à l’information, comme je le propose. Et, par cela, de laisser tranquille ceux qui ne veulent pas entendre parler directement de ces questions d’éthique. Mais je ne doute pas que ça va finir quand même par les rattraper, qu’ils soient majoritaires, comme je le soupçonne…

Même un petit phénomène, surtout s’il fait fléchir les chiffres de vente, peut faire bouger les grands joueurs. Et ainsi de suite…

4 Commentaires

Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

2009, l’année de la transformation: Dépression; tendances et prédictions

taxe_pauvres

Cet article fait suite à La venue des grandes révoltes et du nouvel ordre mondial. Cette fois-ci, je vais me concentrer sur l’année 2009 que nous débutons et sur ce qui nous attend. On dit que la chance favorise les esprits préparés.

Premièrement, nous ne sommes pas en récession, mais bien en dépression. Les politiciens et économistes n’aiment pas effrayer la plèbe avec le gros mot « D » et ils leur a fallu un an pour nous avouer que nous étions en récession. La renommée publication financière The Economist rapporte que, basé sur les caractéristiques de la présente crise financière, les États-Unis sont en dépression. Ceci marque la première fois qu’un média d’ordre international sur la finance admet que l’étendue de la situation est sans précédent depuis des décennies. Un autre économiste senior de l’Université du Maryland est du même avis. Nous sommes dans une période de la taille de la Grande Dépression de 1929. Cet économiste, Peter Morici, ancien chef économiste de la US Internationale Trade Commission, explique que nous ne pourrons pas en sortir sans effectuer des changements fondamentaux à notre système bancaire et à nos politiques économiques. Il affirme que les plans de sauvetage, bien que nécessaires, ne vont qu’apporter un bref soulagement.

Au niveau du FMI, on nous annonce que nous faisons face à une seconde grande dépression, que le pire de la crise est encore à venir. Même son de cloche de la part de Mikhail Khazin, un autre économiste de grande stature dans le monde de l’économie. L’ancien directeur de la Banque Mondial et récipiendaire de deux prix Nobel, Joseph Stiglitz, averti que la crise actuelle est pire que celle de la Grande Dépression en plusieurs aspects. Le chercheur en économie et ancien Gouverneur de la Federal Reserve, Frederic Mishkin, déclare que le choc financier qui continue de ravager l’économie est pire que la Grande Dépression. Le Council on Foreign Relations (CFR) s’attend à l’effondrement des États-Unis d’ici l’été 2009.

Dans le court terme, nous devrions voir le nombre de perte d’emplois atteindre des sommets inédits. Déjà, aux États-Unis, ce nombre atteint des proportions pas vues depuis au moins 26 ans. Bush a signé une nouvelle mesure en décembre 2008 permettant les compagnies de ne pas verser d’argent dans les fonds de pension des travailleurs pendant un an. Les fonds de pension vont disparaitre. Ceci est lié évidemment aux nombreuses boutiques et compagnies qui vont devoir fermer les portes. 25% des boutiques pourraient faire banqueroute cette année. Une analyse prévoit que 440 chaînes de magasin vont fermer durant les quatre premiers mois de l’année aux États-Unis. Selon le International Council of Shopping Centers, cela représente un potentiel de 73 000 magasins individuels qui pourraient disparaitre d’ici l’été 2009.

L’analyste financier Ralph Silva du TowerGroup a déclaré sur le réseau de média CNBC qu’il s’attend à ce qu’un tiers des banques américaines fassent faillite. Il prévoit que cinq ou six banques globales devraient émerger de cette crise. Consolidation et concentration du secteur bancaire. Vous pouvez trouver ici une liste des banques américaines en difficulté.

Le Baltic Dry Index

Le Baltic Dry Index (BDI) est un indice des prix pour le transport maritime en vrac de matières sèches. Créé en 1998, cet indice est géré par la société britannique Baltic Exchange à Londres. Il est établi sur une moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches, tels que les minerais, le charbon, les métaux, les céréales, etc.

Comme le coût du fret maritime varie avec la quantité de marchandises transportées et que le vrac sec constitue habituellement des marchandises précurseurs d’une production (comme le ciment, le charbon ou l’acier), cet indice est aussi vu comme un bon indicateur d’une croissance future de la production. (Source)

Si cet index est vu comme un bon indicateur d’une croissance future de la production parce qu’il n’est pas la proie des spéculateurs et des manipulations du marché, considérez ceci: depuis juin 2008, il a perdu 93% de sa valeur. Cela revient à dire que les grands cargos sont cloués au port et que les matières premières nécessaires pour la production ne circulent presque plus.

Privatisation de l’infrastructure publique et de l’État

Les banques centrales des pays occidentaux ont tellement créé d’argent de papier-crédit pour sauver l’économie qu’on peut s’attendre à une hyperinflation qui va sans doute se pointer le nez au courant de 2009 et se poursuivre pendant quelques années. Combiné aux pertes d’emplois massifs et de fermetures de milliers de compagnies, les revenus de l’État, des provinces canadiennes et des états américains vont fondre comme neige au soleil. Au nom de balancer les budgets, ces entités gouvernementales vont considérer la vente de routes et autoroutes que nous avons payées collectivement, la vente d’aéroports, de bâtiments, de zoos, parcs, loteries et ainsi de suite. Cinq états américains ont déjà demandé une assistance du fédéral de l’ordre de mille milliards de dollars pour tenir à flot l’éducation, l’infrastructure et divers programmes publics. Certains états américains saisissent le contenu des coffres de sécurité loués par les banques aux particuliers pour le revendre et utiliser cet argent dans leur budget! Ce sera la privatisation ou bien une hausse générale des différentes taxes.  Nous serons taxés à mort sur le carburant, le CO2 et tout le reste. Un autre grand exemple édifiant de privatisation des profits et de la socialisation des pertes.

Même si les formulaires d’impôts ne sont pas clairs, l’IRS (équivalent américain de l’Agence du revenu du Canada) affirme que ce n’est pas une excuse pour faire des erreurs. On veut votre argent. En Angleterre, le Sunday Times rapporte que de nouvelles mesures proposées par le gouvernement autoriseraient les huissiers privés de défoncer la porte de propriétaires en difficulté avec leur hypothèque, prêts ou cartes de crédit et d’utiliser une force « raisonnable » pour les immobiliser dans le but de saisir leur propriété et de se faire payer. Les gens ne vont pas se laisser faire et vont se révolter vous direz. Ne vous en faites pas, le gouvernement et la police se préparent à cela et font l’acquisition de tas de nouveaux bidules de contrôle de la foule.

Les États-Unis préparent des troupes militaires à déployer dans les rues de l’Amérique pour rétablir l’ordre. Sous le couvert de lutter contre le terrorisme, on pourrait bien voir l’instauration d’une forme de dictature dans des habits de loi martiale pour contrôler le peuple en colère. Certains parlent même d’un second 9/11. Et si le but était de faire éclater les États-Unis? Ceux qui sont au courant des plans du Nouvel Ordre Mondial savent que le dernier morceau de résistance à faire tomber est ce pays, après quoi, la voie sera libre pour imposer leur système de gouvernance mondiale. Un académicien russe annonce cet éclatement des États-Unis en quatre pays. Cela peut porter à faire rire, mais il est indubitable que le processus de la balkanisation est mondial: les pays satellites de la Russie, dans les Balkans tels que le Kosovo, les efforts de division au Moyen-Orient avec le Pakistan, l’Afghanistan, l’Irak… et les États-Unis?

Diviser pour mieux régner.

Le pétrole et les pays arabes

Le prix du baril de pétrole va demeurer bas pendant quelques mois le temps de ruiner les pays producteurs de pétrole arabe après quoi il remontera à des niveaux records. Le but est de ruiner les pays arabes producteurs de pétrole comme l’Iran contre qui ils ont momentanément abandonné leur projet de guerre. Cela nuira à la Russie et le Vénézuela qui sont aussi dans la mire des globalistes.

Certains se demanderont comment on pourrait ruiner les riches producteurs de pétrole arabes, mais il faut savoir qu’ils sont parmi les plus endettés de la planète comme le prouve le cas de la cité de Dubai qui est en passe de se prendre une sérieuse dégelée économique. Tous leurs projets extravagants ont été financés et basés sur le fait que le prix du baril de pétrole était à 147$ au lieu d’à peine 40$ présentement. Cela aura pour effet de mettre à genoux les pays qui possèdent du pétrole sans faire la guerre avec des troupes. C’est la guerre économique et elle fait beaucoup plus de dégâts.

Les manipulations globales des prix du pétrole, du gaz naturel, zinc, minerais de fer, nickel, platine, or, argent, maïs, blé, riz à des niveaux stratosphériques pour ensuite être immédiatement entrainé à s’effondrer volontairement est le principe par lequel l’économie globale est manipulée. Ceci est effectué à travers l’inondation du système financier par un crédit illimité en créant des tonnes d’argent pour ensuite opérer une contraction de la masse monétaire créant ainsi l’effondrement du système bancaire mondial en entier laissant les puissantes banques centrales des pays occidentaux être les seuls survivants, devenant ainsi de facto les seuls propriétaires de la production industrielle.

Conclusion

Oui, 2009 sera l’année de la transformation et nous allons devoir nous transformer nous-mêmes, nous réinventer. Nous allons devoir redéfinir ce qui fait de nous une nation, la signification de la liberté et la souveraineté de l’individu, car nous sommes présentement des esclaves économiques. Lorsque le système économique et le gouvernement nous servent, nous sommes libres; mais lorsque nous les servons et avons peur d’eux, c’est de la tyrannie.

4 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, François Marginean