Poster un lien vers un site « haineux » fera de vous un criminel
Poster un lien vers un site « haineux », même si c’est fait anonymement ou sans être conscient que le site en question contient du matériel jugé comme étant « haineux », risque fort bien d’être un crime, selon le nouveau projet de loi de Stephen Harper.
Le problème est que ce qui est défini comme étant « haineux » demeurera toujours aussi vague que la guerre contre le « terrorisme ». Quiconque devient un peu trop critique du Système est susceptible d’être déclaré un potentiel terroriste par les autorités. Bien évidemment, les sites pro-palestiniens font partie du lot, classés parmi les « sites haineux ». On peut alors comprendre que nous assistons à une démolition contrôlée de notre liberté d’expression et de nos droits fondamentaux.
Bien sûr, le motif semble noble en voulant punir le langage haineux, raciste et xénophobe, mais les conséquences et risques de dérapages légaux dans la réalité, ainsi que le but ultime réel, sont des plus graves.
Voici le projet de loi omnibus sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur de Stephen Harper et qui sera introduit bientôt pour être voté au Parlement canadien. D’après le site officiel du parlement canadien:
http://www.parl.gc.ca/About/Parliament/LegislativeSummaries/bills_ls.asp?ls=c51&source=library_prb&Parl=40&Ses=3&Language=E#a8 2 Description et analyse
2.1 Modifications au Code criminel
2.1.1 Modernisation des infractions 2.1.1.1 la propagande haineuse (articles 4 et 5) Les infractions de propagande haineuse doivent être commises contre un «groupe identifiable». L’article 4 du projet de loi ajoute «l’origine nationale» à la définition de «groupe identifiable» (8). L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, par exemple, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché.
Le problème est que sous le gouvernement majoritaire de Harper, qui est extrêmement influencé par la droite pro-sioniste, les campagnes de boycott et de désinvestissement d’Israël et de ses produits, l’étiquette d’État d’apartheid et la critique des actes et de la politique étrangère israélienne, sont vertement condamnés et considérés comme étant « antisémite ». En fait, la critique de l’idéologie politique et des actes perpétrés sous son égide qui peut être tout à fait légitime, tend à être considérée comme haineuse et antisémite. On cherche à faire des amalgames entre l’antisionisme et l’antisémitisme, embrouiller la frontière entre l’idéologie politique et une religion.
Le Canada sous influence
À voir et à revoir – le documentaire produit par Radio-Canada:
Le projet de loi sur le crime rendrait illégal l’anonymat et les hyperliens au Canada
Soumis par Erin Brown-John, le jeu, 12/05/2011 – 00:12
Anonymat et hyperliens seront-ils illégaux au Canada?
Un nouveau projet de loi sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur laisse penser qu’ils pourraient le devenir. Le projet de loi, un des nombreux prévus pour être présentés au Parlement, imposerait de nouvelles limites sur la création d’hyperliens vers des contenus considérés comme illégaux ou à l’aide d’un pseudonyme en ligne.
En surface de l’idée paraît ridicule. Ces deux choses sont essentielles pour faire de l’Internet ce qu’il est – un véhicule pour le dialogue centré sur les citoyens et le partage d’informations. Certes, le gouvernement n’adopterait jamais une telle position!
Mais au cours de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a clairement indiqué qu’il avait l’intention de faire adopter une série de projets de loi sur la criminalité à l’intérieur ses 100 premiers jours de son mandat. Ces projets de loi comprennent, entre autres choses, la permission au gouvernement d’accroître son pouvoir de surveiller vos activités en ligne. Ils comprennent également une disposition qui pénalise les gens pour des liens vers du contenu qui est considéré comme un «discours haineux» et pour avoir utilisé des noms qui protègent leur anonymat en ligne.
Ces lois visent à donner plus de pouvoirs aux policiers pour lutter contre le discours haineux et le harcèlement, mais comme l’indique l’article récent de Macleans, elles sont mal écrites et vagues, laissant beaucoup trop de place à interprétation.
Bien que la propagation de la haine ne doive absolument pas être tolérée, ce projet de loi mis sur le crime ne fait pas de distinction entre les personnes qui répandent la haine et celles qui la commentent. Ne devrait-il pas être de notre droit en tant que citoyens d’être en mesure de commenter les choses, indépendamment de leur contenu? Restreindre notre capacité à le faire constitue une violation grave de notre liberté d’expression.
Tel qu’il est écrit, le projet de loi sur la criminalité nous tient responsable pour les actions d’autres personnes. Le contenu des sites Internet change tout le temps. Ce à quoi vous reliez un jour donné pourrait contenir des propos haineux le lendemain, et vous n’avez aucun contrôle sur ce contenu.
Ce projet de loi inhibera le dialogue qui doit avoir lieu dans notre société et punira les gens pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.
Les Canadiens ont besoin d’un Internet axés sur les citoyens et abordable, qui leur permet de parler ouvertement des enjeux qui comptent pour eux. Il est clair que ces nouveaux projets de loi sur le crime nous conduisent dans la mauvaise direction.
C’est pourquoi il est si important de cultiver notre communauté Pro-Internet et de continuer à faire pression sur le gouvernement afin de promouvoir un Internet ouvert et abordable qui sert le public. Ensemble, nous pouvons tenir le gouvernement responsable et l’internet gratuit.
Il est dit que le prix de la liberté est la vigilance éternelle et c’est tout aussi vrai aujourd’hui, après la victoire des conservateurs, que cela l’était avant.
Je suis sûr que certains partisans conservateurs ont dansé dans les rues en chantant Let Freedom Reign (« Laissons la liberté régner »), mais de faire un acte de foi envers un parti politique c’est de la foi aveugle.
Le gens qui sont au pouvoir sont ceux dont nous devrions souvent en fait avoir le plus peur, sans nom, des bureaucrates anonymes au pouvoir immense d’établir des règlements qui peuvent être impossible à renverser. Et puisque nous ne votons pas pour eux, ils n’ont aucune raison de nous craindre.
Les politiciens ne mènent pas vraiment la danse, ils donnent simplement des directions et j’espère que les bureaucrates le comprennent.
Nous espérons que nos élus agissent en superviseurs en notre nom, mais nous ne pouvons pas compter sur eux.
Si vous ne voulez pas que des lois intrusives viennent s’immiscer dans nos vies, si vous ne voulez pas que votre liberté s’érode, alors c’est à vous de monter la garde.
Les Conservateurs prévoient introduire, lorsque la Chambre reprendra ses travaux, un projet de loi omnibus du crime qui comprend l’ensemble de leur législation précédente en une seule loi.
Le projet de loi est présenté comme s’il devait permettre à la police de traquer et de mettre la main au collet des pervers qui font circuler de la pornographie impliquant des enfants et leur permettre de mettre à jour leurs techniques de surveillance pour traiter avec le monde informatique en constante évolution dans lequel nous vivons.
Ça m’a l’air bien. Qu’est-ce qui pourrait y avoir de mal à cela?
En fait, il n’y a rien de mal avec cette partie, mais il y a beaucoup à s’inquiéter en ce qui concerne ce qu’ils proposent de faire contre les crimes haineux.
Le projet de loi prévoit de criminaliser le fait de poster un lien vers un site Web qui diffuse de la haine.
Voici ce que la Bibliothèque du Parlement dit à propos du projet de loi sur son site Internet: «L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché, par exemple. «
Pour avoir simplement posté un lien vers un site Web affichant du matériel que quelqu’un d’autre juge odieux, vous pourriez aller en prison pour deux ans et être marqué comme étant un criminel.
La police de l’Internet. Seulement au Canada.
Il ne s’agit pas de protéger les gens contre un génocide ou même des menaces de mort, la façon dont la loi est écrite aujourd’hui est beaucoup plus large.
«Quiconque communique des déclarations, autrement que dans une conversation privée, fomentant volontairement la haine contre un groupe identifiable est coupable. »
Il y a aussi la question épineuse de savoir qui décide de ce qui est « haineux »?
Est-ce que le site web promouvant la Semaine de l’Apartheid Israélien, qui occupe aujourd’hui une place importante sur les campus universitaires partout au Canada, va mener des gens en prison? Qu’en est-il des messages postés sur le web concernant le génocide des Arméniens, que ces derniers blâment sur les Turcs bien que les Turcs le contestent?
Il s’agit d’une proposition ridicule qui n’a pas lieu d’être dans un pays qui prétend chérir la liberté d’expression.
Nous avons l’habitude de dire: « Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire ». Maintenant il semble que la société canadienne croit « Je désapprouve ce que vous dites et je vais vous poursuivre en justice. »
Les conservateurs de Stephen Harper ont remporté la majorité lundi, ils peuvent passer ce projet de loi sans avoir recours à l’appui de tout autre parti. Mais ils ont encore besoin de votre soutien et de vos dons et le public canadien devrait leur dire qu’ils auront ni l’un ni l’autre s’ils mettent de l’avant des projets de loi comme celui-ci qui attaque la liberté.
Pour exprimer votre désapprobation, voici quelques courriels pour les rejoindre: Harper.S @ parl.gc.ca Layton.J @ parl.gc.ca Rae.B @ parl.gc.ca
et info@greenparty.ca
Vous pouvez également leur envoyer par la poste… et, à votre député parlementaire à l’adresse: Parlement du Canada, Ottawa, Ontario K1A 0A9. Aucun postage n’est nécessaire!
Le lien pour la liste mise à jour des membres du parlement est ici.
……………..
Voici le texte intégral du Protocole d’Ottawa qui explique que l’antisionisme c’est de l’antisémitisme.
… tel que publié à la fin de la réunion d’hier de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme.
Le Protocole d’Ottawa sur la lutte contre l’antisémitisme
Préambule
Nous, représentants de nos parlements respectifs à travers le monde, réunis à Ottawa pour la deuxième Conférence et sommet de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme, soulignons et réaffirmons la Déclaration de Londres sur la lutte contre l’antisémitisme comme un modèle de document pour la lutte contre l’antisémitisme.
Nous craignons que, depuis la Conférence de Londres en Février 2009, il continue d’y avoir un accroissement dramatique des crimes de haine antisémites et des attaques ciblant des juifs et des biens, et institutions religieuses juives, éducatives et communautaires.
Nous restons inquiets de l’antisémitisme génocidaire sanctionné par l’État et des idéologies extrémistes rattachées. Si l’antisémitisme est la plus vivace des haines, et le génocide le crime le plus horrible, alors la convergence de l’intention génocidaire incarnée dans l’idéologie antisémite est la plus toxique des combinaisons.
(…)
Nous sommes alarmés par l’explosion de l’antisémitisme et la haine sur Internet, un médium essentiel pour la promotion et la protection de la liberté d’expression, la liberté de l’information et la participation de la société civile.
Nous sommes préoccupés par l’échec de la plupart des Etats participants de l’OSCE à mettre pleinement en œuvre les dispositions de la Déclaration de Berlin de 2004, y compris l’engagement à:
«Recueillir et conserver des informations et de statistiques fiables sur les crimes antisémites, et autres crimes haineux, commis sur leur territoire, rapporter périodiquement ces renseignements au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme de l’OSCE (BIDDH), et rendre cette information accessible au public. »
Nous sommes préoccupés par les signalements d’incidents antisémites sur les campus, comme les actes de violence, violence verbale, de l’intolérance liée au rang, et les agressions contre ceux qui sont attachés à la liberté d’investigation, sapant ainsi les valeurs fondamentales universitaires.
Nous renouvelons notre appel aux gouvernements nationaux, aux parlements, aux institutions internationales, aux dirigeants politiques et civiques, aux ONG et à la société civile à affirmer les valeurs démocratiques et humaines, à bâtir des sociétés fondées sur le respect et la citoyenneté et à lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.
Nous réaffirmons la définition de travail de l’EUMC – maintenant l’Agence des droits fondamentaux (FRA) – de l’antisémitisme, qui énonce que:
« Des exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, les écoles, les lieux de travail, et dans la sphère religieuse pourraient, en tenant compte du contexte global, inclure, mais ne pas être limités à:
+ Appeler à, soutenir, ou justifier de tuer ou blesser des Juifs au nom de l’idéologie radicale ou d’une vision extrémiste de la religion.
+ Faire des allégations fallacieuses, déshumanisantes, diabolisantes, ou stéréotypées sur les juifs en tant que tels ou la puissance des Juifs collectivement – telles que, tout spécialement, mais pas exclusivement – le mythe d’une conspiration juive mondiale, ou de juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou d’autres institutions de la société.
+ Accuser les juifs comme peuple d’être responsables des méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou d’un groupe, ou même pour des actes commis par des non-Juifs.
+ Nier la réalité, l’ampleur ou les mécanismes (les chambres à gaz) ou l’intention du génocide du peuple juif aux mains du national socialisme et de ses partisans et ses complices au cours de la Seconde Guerre mondiale (la Shoah).
+ Accuser les juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste.
+ Accuser les citoyens Juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les priorités alléguées des Juifs du monde entier qu’envers les intérêts de leur propre nation.
Des exemples de façons dont l’antisémitisme se manifeste à l’endroit de l’État d’Israël en tenant compte du contexte global pourraient inclure:
+ Appliquer un double standard (deux poids deux mesures) en exigeant d’Israël un comportement n’est attendu ni requis de toute autre nation démocratique.
+ Utiliser les symboles et des images associées à l’antisémitisme classique (par exemple la mise en accusation des Juifs pour avoir tué Jésus ou le « libelle de sang », c-à-d le meurtre rituel) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
+ Comparer la politique israélienne actuelle à celle des nazis.
+ Tenir les juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël
Cependant, la critique de l’État d’Israël similaire à celles portées contre tout autre pays ne peut pas être considérée comme antisémite.
Soyons clairs: La critique d’Israël n’est pas antisémite, et ce serait une erreur de dire cela. Mais singulariser Israël pour en faire l’objet d’une condamnation et d’un opprobre sélectif – et à plus forte raison nier son droit d’exister ou chercher sa destruction – est discriminatoire et haineux, et ne pas le dire serait malhonnête.
Les membres de la réunion du Parlement à Ottawa s’engagent à:
Appeler nos gouvernements à respecter les engagements internationaux sur la lutte contre l’antisémitisme – comme les Principes de l’OSCE de Berlin – et collaborer avec l’Organisation des Nations Unies à cette fin. Dans les termes utilisés par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, « Il est […] dit à juste titre que l’Organisation des Nations Unies est née des cendres de l’Holocauste. Et un agenda des droits de l’homme qui ne parvient pas à lutter contre l’antisémitisme nie sa propre histoire. »;
Appeler les parlements et les gouvernements à adopter la définition de travail de l’EUMC et à ancrer son application dans la législation existante;
Encourager les pays à travers le monde à établir des mécanismes de rapport et de suivi de l’antisémitisme national et international, à l’instar de la «Loi lutte contre l’antisémitisme de 2010» récemment présentée au Congrès des États-Unis;
Encourager les dirigeants de toutes les religions – également représentés à cette conférence – à utiliser tous les moyens possibles pour combattre l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discrimination;
Appeler le Forum parlementaire de la Communauté des démocraties à faire de la lutte contre la haine et l’antisémitisme une priorité dans leur travail;
Appeler les gouvernements et les parlementaires à réaffirmer et mettre en œuvre la convention sur le génocide, reconnaissant que lorsqu’il y a incitation au génocide, les États parties ont l’obligation d’agir;
Travailler avec les universités pour les encourager à lutter contre l’antisémitisme avec le même sérieux avec lequel ils sont confrontés à d’autres formes de haine. Plus précisément, les universités devraient être invités à définir clairement l’antisémitisme, donner des exemples précis, et à faire respecter les codes de conduite fermement, tout en assurant le respect de la liberté d’expression et le principe de la liberté académique. Les universités devraient utiliser la Définition de travail de l’antisémitisme utilisée par l’EUMC comme base pour l’éducation, la formation et l’orientation. En effet, il devrait y avoir une tolérance zéro pour toute forme de discrimination contre quiconque dans la communauté universitaire sur la base de la race, le sexe, la religion, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le positionnement politique;
Nous encourageons l’Union européenne à promouvoir l’éducation civique et la société ouverte dans sa politique européenne de voisinage (PEV) et à répondre au financement au développement démocratique et au respect des droits de l’homme dans les pays partenaires de la PEV;
Mettre en place un Groupe de travail international de spécialistes de l’Internet comprenant des parlementaires et des experts pour créer des indicateurs communs afin d’identifier et surveiller l’antisémitisme et les autres manifestations de haine en ligne et élaborer des recommandations pour les gouvernements et les cadres internationaux afin de résoudre ces problèmes;
En s’appuyant sur la représentation africaine à cette conférence, développer des relations de travail accrues avec les parlementaires en Afrique pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme;
Nous demandons instamment à la future présidence de l’OSCE, la Lituanie, de faire de la mise en œuvre de ces engagements une priorité pour l’année 2011 et d’appeler à reconduire le mandat des représentants spéciaux pour aider dans ce travail.
Voici le texte intégral de la Loi de 2010 sur la Lutte contre l’antisémitisme mentionnée ci-dessus, tel que présenté au Congrès américain par le député républicain du New Jersey Christopher Smith. Verrons-nous un projet de loi similaire être présenté par le gouvernement – ou, dans l’alternative, un projet de loi proposé à l’initiative de l’un des membres de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme?
Ce n’est peut-être pas nécessaire, selon ce communiqué de presse diffusé après la conférence du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney, dont le ministère aurait fourni 450 000 $ en financement pour la conférence de cette semaine. Dans ce document, il affirme que le protocole « complète ce que le Canada fait déjà … entre autres choses, il invite les dirigeants des groupes confessionnels à lutter contre la haine et la discrimination, y compris l’antisémitisme; les gouvernements de réaffirmer et de mettre en œuvre la convention sur le génocide; la mise en place d’une force opérationnelle internationale visant à identifier et surveiller la propagande haineuse sur Internet et; le développement d’une installation complète pour enregistrer tous les crimes haineux, y compris l’antisémitisme « .
Ce dont Kenney ne donne pas la moindre indication c’est qu’une nouvelle législation est en préparation. Mais encore là, peut-être qu’il attend que le susmentionné CPCAA publie son rapport, qui, aux dernières nouvelles, n’est pas prévu avant le printemps prochain au plus tôt.
Si on se fie aux conclusions du Protocole de Toronto, dire qu’Israël commet des crimes de guerre est antisémite, c’est-à-dire haineux. Donc cela va tomber sous le coup de la loi omnibus de Harper.
Stephen Harper a reparlé de cette loi omnibus au discours du Trône et cela lui démange d’enfin passer cette loi. Les conservateurs veulent voter une loi pour faire en sorte que cela devienne un CRIME de poster sur internet, par exemple, un lien vers un site jugé « haineux ». Ceci risque d’être terrible s’ils se mettent à appliquer cette loi de manière vraiment draconienne. Ce pourrait être un vrai massacre de tout ce qui pouvait rester de pensée indépendante dans la population. Parce que pour eux, un site « haineux », c’est un code pour pro-Palestinien.
Il n’y a qu’à regarder la position officielle du Canada concernant l’attaque de la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales survenue l’année passée et de l’arrêt de la flottille durant les semaines passées, de l’attaque sauvage et les crimes de guerre commis par Israël durant l’opération Plomb durci, ainsi que le traitement des Palestiniens qui vivent quotidiennement sous occupation militaire et l’apartheid d’Israël. Dans plusieurs des cas, nous avons été la seule nation au monde, avec les États-Unis, à défendre l’injustifiable. Ceci ne représente certainement pas les vues et opinions des Canadiens et Québécois en général. Une chose est certaine, c’est que les gens qui oseront vocaliser leur mécontentement et leurs critiques sur l’Internet vont risquer de se voir accusé d’être des criminels.
Orwell doit se retourner dans sa tombe. Le crime de la pensée est maintenant à nos portes, citoyens.
Si le projet de loi passe – et il va passer éventuellement puisque les Conservateurs sont majoritaires (Harper a déclaré vouloir le faire à l’intérieur des 100 premiers jours de son mandat majoritaire) – du coup les effectifs policiers seront plus importants et il sera possible de dresser des listes d’internautes « à problèmes » (listes probablement fournies par l’ADL et son pendant canadien!), rejoindre les webmestres pour exiger qu’ils retirent certains contenus, par exemple en censurant des (ou tous les) commentaires. Il pourrait éventuellement y avoir des arrestations à domicile, ce qui pourrait ouvrir un débat public… Mais il sera déjà trop tard car une fois adoptée, une loi est difficilement retirée.
Tout cela risque de devenir ingérable, causant un découragement des gens par rapport à l’état de la liberté d’expression des Canadiens sur le web qui à ce moment-là rendra tout simplement l’âme. Et c’est un peu ça le but. Ils envoient déjà des provocateurs afin que les sections commentaires deviennent ingérables. Les sites indépendants, les forums internet indépendants et les sections commentaires surtout, où l’anonymat est encore possible, tout ces espaces de liberté doiventdisparaître définitivement.
N’ayant plus de forum public pour discuter d’idées et de faits librement et publiquement, ne pouvant plus évacuer et canaliser leur trop-plein d’indignation dans ce mode d’expression et de diffusion de l’information, les gens (mieux informés) seront davantage démoralisés et marginalisés, plus prompts à rentrer dans le moule. Les gens vont probablement continuer à s’informer comme ils le faisaient avant, mais ne pouvant plus partager leurs connaissances, ils se sentiront encore plus isolés qu’avant et la mouvance de la « dissidence internet » s’évaporera. Il faudra probablement revenir à l’écriture traditionnelle, au journal clandestin, à l’action concrète et aux groupes et organisations non-gouvernementales… Fonder des structures d’action citoyenne qui perdureront, retourner au concept d’une résistance anonyme et sans leader… ce qui préoccupe aussi énormément les tireurs de ficelles.
Note: Mes sincères remerciements à Dave pour les informations et l’inspiration.
[Avertissement : lorsque vous lisez un texte, si vous n’êtes pas assez intelligent pour l’analyser et en comprendre les sens et les subtilités, comme l’ironie et le sarcasme, abstenez-vous donc de le commenter…]
C’est bien connu, je suis le pire des racistes. Puisque « pro-laïcité » et « athée » en sont des synonymes avérés, paroles de quelques génies autoproclamés. Dans son habitat naturel, qu’il voit sombre alors qu’il est en vérité rose nanane sucé longtemps, le raciste remet en question maladivement tout ce qui touche à la religion, ce qui est mal, par définition. Le Mal.
La preuve, je trouve vraiment très drôle l’image qui suit (en fait, je ne la trouve pas juste drôle) :
(Traduction maison, sujette à caution : La religion, c’est comme un pénis. C’est bien d’en avoir un. C’est bien d’en être fier. Mais S’IL VOUS PLAÎT, ne le sortez pas en public pour le montrer à tout le monde, et, DE GRÂCE, ne tentez pas de le faire avaler de force à mes enfants.)
Aussi, à la place d’écrire que quelqu’un est pour la défense du français au Québec, on peut écrire qu’il est raciste, ça va plus vite. Ça va moins vite d’écrire « xénophobe », mais ça fonctionne aussi. Petit tuyau, les chasseurs de racistes devraient regarder du côté de Charles Castonguay, un traître anglophone ontarien, qui avoue bien candidement qu’au Québec le français dégringole! alors qu’en vérité il n’y a vraiment, mais vraiment aucun problème (ce que je suis incapable de me rendre compte, comme tout bon xénophobe, ça va de soi).
Afin de finir de mettre la table à l’opprobre général en ma direction, je vous avoue avoir lu un article relatant une étude qui indique que l’adolescence (le règne de l’impulsivité) se termine à l’âge de 22 ans, et de tout de suite avoir fait un lien avec le sujet des permis de conduire délivrés à partir de l’âge de 16 ans. J’ai aussi pensé à la petite Bianca Leduc, fauchée par un testostéroné adolescent en 2007. Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas un heureux mélange de discrimination et de xénophobie, alors qu’en plus j’entame la quarantaine? Et, si on pouvait trouver le moyen de classer les tranches d’âge par races, je serais encore plus raciste!
Mais le comble de mon ignominie, c’est d’avoir le goût d’acheter le livre du scientifique Stephen Hawking, « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers? », qui explique sans rire que « L’Univers n’a pas besoin de Dieu pour exister ». C’est raciste parce qu’il a des gens de toutes les races, la mienne incluse, qui croient le contraire et qui ne veulent surtout pas se faire contrarier, ce qui est bien normal. C’est aussi de la xénophobie parce qu’il y a des étrangers qui sont croyants. C’est discriminatoire, parce qu’en m’acoquinant de cet avis (minoritaire en plus!), je fais une séparation entre un groupe social et un autre, j’ostracise les croyants.
Je ne devrais même pas avoir le droit d’offrir gratuitement mes écrits sur le web.
Suspendues par les pattes, les cailles sont étourdies par électrocution, avant de se faire trancher la gorge par une guillotine électrique. «Ici, je dois dire une prière musulmane comme quoi je suis là pour égorger les cailles», a expliqué Jamel Anes, boucher à la ferme de gibier El Rancho. Quelques secondes plus tard, une seconde guillotine finit de trancher la tête des petites volailles. Bienvenue dans un abattoir halal, qui respecte les rites dictés par le Coran.
Pourtant, pour que la viande soit vraiment halal, « il faut que l’animal soit égorgé vivant sans être préalablement étourdi ». En cherchant des informations ailleurs que sur Wikipédia pour ce billet… je suis tombé sur un commentaire d’une dénommée Karine Lamy, musulmane, qui relate ce même article de La Presse sur un blogue islamiste, Al kanz :
Il y a de quoi être perplexe… D’un côté, cela induit en erreur le lecteur moyen sur la réelle portée de « la méthode d’abattage rituel au sens strict » (dhabiha), et c’est bien sûr du n’importe quoi pour un musulman pratiquant et au courant.
Vous vous douterez bien que je ne prendrai pas la défense des musulmans qui se sont fait rouler et se feront rouler par El Rancho. Quand ta religion te prescrit la cruauté envers les animaux pour manger de la viande et que cela ne te fait pas résonner une cloche, il y a un gros problème, en tout cas éthique. Mais s’il faut absolument se référer à une position religieuse, je préfère amplement la position des sikhs :
Pour les sikhs, la consommation de viande est permise uniquement si l’animal a été tué rapidement, sans souffrance et sans rituel religieux. La viande halal leur est donc, entre autres, interdite.
Et le plus beau, c’est qu’il n’y a pas besoin de se convertir au sikhisme pour considérer les choses de cette manière, ça va de soi. Quel être sensé veut faire souffrir un autre être, même dans le but ultime de le manger?
Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore « Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones. Il est présenté en différents volets, vu la longueur du texte original.
Voici donc le dernier volet de cette série.
Vous pouvez retrouver les deux parties précédentes là:
2012 peut ne pas être l’année exacte, mais il est difficile de voir la fin de partie prendre place beaucoup plus tard que cela et les maîtres de l’univers adorent le symbolisme, tel que le 911 (à la fois au Chili et à Manhattan), KLA 007 et d’autres. L’année 2012 est chargée de symbolisme, le calendrier maya par exemple, et l’Internet est très animé avec diverses prophéties à propos de 2012, des stratégies de survie, des interventions anticipées d’extraterrestres, un alignement avec des champs de rayonnement galactique, etc. Et puis il y a le film d’Hollywood, 2012, qui décrit explicitement la disparition de la plupart de l’humanité , et le salut préparé d’avance d’un groupe très sélect. On ne sait jamais avec les productions d’Hollywood, ce qui est fantasmes d’évasion et ce qui est destiné à préparer l’esprit du public symboliquement pour ce qui est à venir.
Quelle que soit la date exacte, tous les fils vont se réunir, sur le plan géopolitique et national, et le monde changera. Ce sera une ère nouvelle, de même que le capitalisme était une ère nouvelle après l’aristocratie, et que l’âge sombre (Dark Ages) a suivi l’ère de l’Empire romain. Chaque époque a sa propre structure, son économie propre, ses propres formes sociales, et sa propre mythologie. Ces choses doivent être liées les unes aux autres de manière cohérente et de leur caractère résulte de rapports de force fondamentaux et la situation économique du système.
Dans notre monde d’après-2012, nous avons pour la première fois un gouvernement mondial centralisé et une clique d’élite au pouvoir, une sorte de famille royale élargie, les seigneurs de la finance. Comme nous pouvons le voir avec le FMI, l’OMS, l’OMC, et les autres pièces du gouvernement mondial embryonnaire, les institutions de gouvernance ne feront pas de prétentions par rapport à la représentation populaire ou de la réactivité démocratique. Le pouvoir sera mené par le biais de bureaucraties autocratiques mondiales, qui prennent leurs ordres de la famille royale. Ce modèle est exploité depuis un certain temps, à l’intérieur de ses différentes sphères d’influence, comme pour les programmes de restructuration forcés sur le tiers-monde, comme une condition pour obtenir un financement.
Chaque fois qu’il ya un changement d’ère, l’ère précédente est toujours diabolisé dans la mythologie. Dans l’histoire du jardin d’Éden, le serpent est diabolisé – un symbole qui était vénéré dans le paganisme, le prédécesseur du christianisme. Lorsque les républiques sont nées, la diabolisation des monarques était un élément important du processus. Dans le monde d’après-2012, la démocratie et la souveraineté nationale seront diabolisées. Ce sera très important, dans le but d’amener les gens à accepter la domination totalitaire, et la mythologie contiendra beaucoup d’éléments vrais…
Lors de ces sombres jours, avant l’unification bénie de l’humanité, l’anarchie régnait dans le monde. Une nation attaquait une autre, pas mieux que les prédateurs dans la nature. Les nations n’avaient aucune politique cohérente, les électeurs balançaient d’un parti à un autre, maintenant les gouvernements toujours en transition et dans la confusion. Comment ont-ils pu croire que les masses semi-éduquées de gens pourraient se gouverner et gérer une société complexe? La démocratie a été une expérience mal conçue qui a conduit uniquement à la corruption et à la gouvernance chaotique. Quelle chance nous avons d’être dans ce monde bien ordonné, où l’humanité a enfin grandi, et que ceux qui ont les meilleures compétences prennent les décisions.
Les fondements économiques de la non-croissance sont radicalement différents de l’économie capitaliste. L’unité d’échange est susceptible d’être un type de crédit du carbone, vous donnant droit de consommer l’équivalent d’un kilogramme de carburant. Tout aura une valeur de carbone, prétendument basée sur la quantité d’énergie qu’il a fallu pour le produire et le transporter vers le marché. La «conscience verte» sera une éthique primaire, en conditionnant très tôt les enfants. Se débrouiller avec moins est une vertu, l’utilisation de l’énergie est antisocial; l’austérité est une condition responsable et nécessaire.
Comme avec chaque monnaie, les banquiers voudront gérer la rareté des crédits du carbone, et c’est là que l’alarmisme du réchauffement de la planète devient important. Indépendamment de la disponibilité des ressources, des crédits de carbone peuvent être maintenus dans la rareté de façon arbitraire simplement en fixant des budgets de carbone, basés sur les directives du GIEC, un autre de nos unités émergentes de gouvernance bureaucratique mondiale. Ces directives du GIEC seront l’équivalent de la Réserve fédérale annonçant une modification des taux d’intérêt. Ces budgets définissent l’ampleur de l’activité économique.
Vraisemblablement, les pays continueront d’exister comme unités officielles de gouvernance. Cependant, la sécurité et la police seront en grande partie centralisées et privatisées. Comme les légions romaines, l’appareil de sécurité sera loyal au centre de l’empire, non pas à l’endroit où quelqu’un peut se trouver. Nous voyons déjà cette tendance aux États-Unis, puisque les mercenaires sont devenus de grandes entreprises, et que les forces de police sont de plus en plus fédéralisées, militarisées, et aliénées du grand public.
De même que les aéroports ont été fédéralisés, tous les systèmes de transport seront sous la juridiction de l’appareil de sécurité. Le terrorisme continuera comme étant un épouvantail, justifiant quelconques procédures de sécurité jugées souhaitables pour des fins de contrôle social. L’appareil de sécurité entier sera de nature monolithique, une similitude de caractère, indépendamment des tâches spécifiques de sécurité ou d’endroit. Tout le monde habillé de vêtements noirs de l’Empire du Mal, avec des grosses lettres fluorescentes sur le dos de leur veste pare-balles. Essentiellement, le dispositif de sécurité sera une armée d’occupation, la garnison de l’empereur dans les provinces.
Sur une base quotidienne, vous devrez traverser des points de contrôle de différents types, avec différents niveaux d’exigences de sécurité. C’est là que la biométrie devient importante. Si on peut implanter des puces aux gens, alors la plus grande partie de cette sécurité peut être automatisée et tout le monde peut être suivi à tout moment, et leur activité passée récupérée. Les puces sont reliées à balance de votre crédit, pour que vous puissiez avoir votre monnaie avec vous en tout temps, incluant votre dossier médical et beaucoup d’autres que vous ne connaissez pas.
Il reste très peu de la souveraineté nationale. Pas grand-chose restera en termes de politique extérieure significative. Avec la sécurité marchant selon sa propre loi et au son du batteur de tambour au loin, le rôle principal du soi-disant «gouvernement» sera de répartir et d’administrer le budget des crédits du carbone qu’il reçoit du GIEC. Le GIEC décide combien de richesses une nation recevra en une année donnée, et le gouvernement décide alors comment répartir cette richesse sous forme de services publics et des droits. La richesse étant mesurée par le droit de dépenser de l’énergie.
Fondamentalement, les choses sont déjà ainsi, à la suite de l’effondrement économique et des plans de sauvetage. Parce que les gouvernements sont si profondément endettés, les banquiers sont en mesure de dicter les termes de budgets nationaux comme une condition de maintien de l’ouverture des lignes de crédit. L’économie du carbone, avec ses budgets déterminés au niveau central, offre un moyen de microgestion beaucoup plus simple et plus direct de l’activité économique et de distribution des ressources à travers le globe.
Afin de dégager la voie pour l’économie des crédits du carbone, il sera nécessaire que les monnaies occidentales s’effondrent, pour devenir sans valeur, au fur et à mesure que les nations deviennent de plus en plus insolvables et que le système financier mondial continue d’être systématiquement démantelé. La monnaie du carbone sera présentée comme étant un choix éclairé, une «solution» progressiste à la crise, une monnaie liée à quelque chose de réel et à la durabilité. L’ancien système monétaire sera diabolisé et de nouveau, la mythologie contiendra beaucoup d’éléments vrais…
La poursuite de l’argent est la racine de tout mal et le système capitaliste est intrinsèquement mauvais. Il a encouragé la cupidité et la consommation, et il ne se souciait pas du gaspillage des ressources. Les gens pensaient que plus ils avaient d’argent, mieux ils étaient. Combien plus sage sommes-nous maintenant, vivant selon nos moyens, et de comprendre que le crédit est un gage de bonne intendance.
Culturellement, l’ère néocapitaliste sera un peu comme l’époque médiévale, avec des aristocrates et des seigneurs au sommet, avec le reste étant des paysans et des serfs. Une classe supérieure et inférieure bien définie. De même que seule l’ancienne classe supérieure possédait des chevaux et des carrioles, seulement la nouvelle classe supérieure aura le droit d’accéder à de substantiels crédits du carbone. La richesse sera mesurée par des droits, plus que par des acquisitions ou des gains. Ceux qui sont à l’extérieur des hiérarchies bureaucratiques sont les serfs, avec des droits de subsistance. Au sein des administrations, les droits sont liés au rang dans la hiérarchie. Ceux qui opèrent dans les institutions centrales mondiales sont les seigneurs de l’Empire, avec un accès illimité aux crédits.
Mais il n’y a pas de saisie de la richesse, ou de construction d’empires économiques en dehors des structures des bureaucraties désignées. Les droits sont sur l’accès aux ressources et aux installations, à être utilisés ou non utilisés, mais pas être épargnés et utilisés comme capital. Les droits proviennent du haut, microgérés à partir du sommet. C’est une économie de rations, à tous les niveaux, autant pour les individus que pour les gouvernements – l’embrigadement de la consommation mondiale. En ce qui concerne l’embrigadement, la culture néocapitaliste sera aussi un peu comme le système soviétique. Voici votre carte d’admissibilité, voici votre affectation des tâches, et ici, c’est où vous vivrez.
Avec l’appareil de sécurité omniprésent, et la microgestion de l’activité économique, le scénario est clairement à propos d’un contrôle social serré, conformément aux directives centralisées et aux lignes de conduite. Vraisemblablement, les médias seront soigneusement programmés, avec du divertissement d’évasion, et une version sophistiquée de pensée de groupe du style 1984, de pseudo-nouvelles propagandistes, ce qui est à peu près ce que nous avons déjà aujourd’hui. L’internet non commercial, s’il y en a un, sera limité à des forums désignés de discussion suivis par les autorités ainsi qu’à d’autres types de forums aseptisés.
Avec un tel accent sur la microgestion sociale, je ne m’attends pas à ce que l’unité de la famille survive dans la nouvelle ère, et je m’attends à ce que l’alarmisme par rapport aux abus d’enfants soit le levier utilisé pour déstabiliser la famille. La table a été mise suite à toutes les révélations au sujet des abus sexuels à l’intérieur de l’église et autres abus d’enfants institutionnalisés . Ces révélations auraient pu être mises à jour à tout moment au cours du siècle passé, mais elles ne sont sortis qu’à un moment précis, alors que toutes ces autres choses transitoires se déroulaient. Les gens sont maintenant conscients que l’abus généralisé des enfants existe et ils ont été conditionnés à soutenir énergiquement de fortes mesures pour y mettre fin .
Chaque fois que j’allume la télé, je vois au moins une annonce de service public, avec des images choquantes d’enfants qui sont physiquement ou sexuellement abusés, ou criminellement négligés, dans leurs maisons, et il y a un numéro de téléphone d’urgence où les enfants peuvent appeler. Il est facile de voir comment la catégorie de l’abus peut être élargie pour inclure les parents qui ne suivent pas le calendrier de vaccination, ceux dont les registres d’achat n’indiquent pas une alimentation saine, ou qui ont un profil psychologique douteux, etc. L’état de pauvreté pourrait être jugé de la négligence abusive.
Avec la bonne présentation des médias, l’alarmisme au sujet des abus serait facile à faire mousser. En fin de compte, un «mouvement des droits de l’enfant» devient un mouvement antifamille. L’État doit protéger directement l’enfant dès la naissance. La famille est diabolisée…
Comment épeurant ont été les temps anciens, lorsque sans licence, les couples non formés avaient le contrôle total sur des enfants vulnérables, à huis clos, avec toutes ces névroses, toxicomanies, ou autres perversions que les parents pourraient avoir. Comment est-ce que ce vestige de l’esclavage patriarcal, cet antre d’abus en toute sécurité, a pu continuer à exister si longtemps sans être reconnu pour ce qu’il était? Combien mieux sommes-nous maintenant, avec les enfants éduqués scientifiquement, par un personnel qualifié, où on leur enseigne des valeurs saines?
Depuis que l’enseignement public a été pratiqué, l’État et la famille ont participé à contrôler le conditionnement de l’enfance. Dans les familles religieuses, l’Église a apporté sa propre contribution à ce conditionnement. Dans cet avenir néocapitaliste microgéré, avec sa doctrine choc de la naissance, il serait logique de saisir cette occasion pour mettre en œuvre la « solution finale » du contrôle social, qui est pour l’État de monopoliser l’éducation des enfants. Ceci éliminerait de la société le lien parent-enfant et ce partant, des liens reliés à la famille en général. Il n’y a plus un concept de famille. Il y a juste les abeilles ouvrières, les abeilles de sécurité, et des reines, qui rationnent le miel.
Post-scriptum
Cela a été un vaste et quelque peu détaillé pronostic, en ce qui concerne l’architecture du régime néocapitaliste, et le processus de transition nécessaire pour y parvenir. Le terme » nouvel ordre mondial » est trop faible pour caractériser la nature radicale de la transformation sociale prévue dans le pronostic. Une caractérisation plus apte serait un « saut quantique dans la domestication de l’espèce humaine ». Micro-gestion de la vie, croyances et pensées microprogrammées. Anciennement une espèce de primates sauvages qui est maintenant transformé en quelque chose ressemblant davantage à une abeille ou une culture de fourmis. Inutile de dire que l’utilisation régulière de médicaments psychotropes sera mandatée, pour que les gens puissent faire face émotionnellement à un environnement aussi stérile et inhumain.
Pour qu’une telle profonde transformation soit possible, il est facile de voir qu’un très grand choc est nécessaire, d’une ampleur tel qu’un effondrement et un chaos social, et éventuellement à l’échelle d’un échange nucléaire. Il doit y avoir un mandat implicite de «faire tout ce qui est nécessaire pour faire fonctionner la société à nouveau». Le choc a besoin de laisser des gens dans un état d’impuissance totale comparable à celui qu’ont ressenti les survivants dans les décombres des bombardements de l’Allemagne et du Japon après la Deuxième Guerre mondiale. Rien de moins.
La précision du pronostic, en tant que prédiction, est bien sûr impossible à déterminer à l’avance. Toutefois, chaque partie du pronostic a été fondé sur des précédents qui ont été accomplis, le modus operandi qui a été observé, les tendances qui ont été initiées, des sentiments qui ont été exprimés, des signaux qui ont été donnés, et les actions qui ont été entreprises dont les conséquences peuvent être prédites avec assurance.
En outre, en regardant tous ces indicateurs ensemble, on voit un certain état d’esprit, une volonté absolutiste de mettre en œuvre la «solution idéale», sans compromis, utilisant des moyens extrêmes et avec une audace débridée. Les guerres mondiales ont été des répétitions pour ce moment historique. L’infrastructure de l’État policier est en place et a été testé. L’économie est en train de s’effondrer. L’ennemi est entouré par des missiles. Des pouvoirs arbitraires ont été assumés. Si ce n’est pas maintenant, le prix ultime, alors quand il y aura-t-il une meilleure opportunité?
Nos élites et planificateurs sont soutenus par des groupes de réflexion compétents et ils savent que la nouvelle société doit avoir une cohérence en plusieurs éléments. Ils ont beaucoup d’expérience en ingénierie sociale, de nourrir la montée de la tyrannie et de l’ingénierie de régimes d’après-guerre. Ils comprennent l’importance de la mythologie.
Par exemple, il y a le mythe de l’Holocauste, où l’histoire est exclusivement à propos des exterminations per se, et donc, l’histoire n’est pas racontée quant à la mission première des camps de concentration qui était de fournir des esclaves pour la production reliée à la guerre. Et certaines des entreprises qui utilisaient le travail des esclaves étaient de propriété américaine, et elles fournissaient la machine de guerre allemande. C’est ainsi que la mythologie, bien que contenant la vérité, parvient à cacher les pistes et les crimes de l’élite, en laissant les autres porter le fardeau de diabolisation historique.
Donc, je pense qu’il y a une base solide pour anticiper le genre de mythologie qui serait conçue pour abandonner et rejeter les anciennes méthodes, voyant les nouvelles comme un salut. Il existe un long précédent historique de changement d’ère lié aux changements mythologiques, souvent exprimés en termes religieux. Il y aura quelque chose de familier concernant cette nouvelle mythologie, un remixage et une mise en priorité de valeurs et de considérations familières, de manière à ce qu’elles entrent en résonance avec la dynamique du nouveau régime.
La nature de l’économie du carbone a été en quelque sorte clairement signalée. Les budgets du carbone et les crédits de carbone, sont manifestement destinés à devenir des composantes principales de l’économie. Comme nous l’avons vu avec le mouvement sur réchauffement planétaire soutenu par l’élite et les activistes, la raréfaction arbitraire de crédits de carbone peut être facilement réglée avec le prétexte de l’écologie. Et l’alarmisme au sujet du pic pétrolier est toujours disponible en tant que plan de rechange. Comme l’ont souvent exprimé les porte-parole de l’élite, le moment venu, les masses vont exiger le nouvel ordre mondial.
L’accent mis sur le contrôle de la consommation, des ressources et de la distribution est implicite dans l’accent mis sur les limites à l’utilisation de l’énergie, est latent dans la situation géopolitique, en ce qui concerne l’épuisement des ressources mondiales, et est indiqué par la nécessité d’un nouveau paradigme unificateur, puisque le paradigme de croissance n’est plus viable.
La nature de l’appareil de sécurité a été clairement indiquée par les réponses aux manifestations depuis 1998 à Seattle, par l’utilisation accrue de mercenaires endurcis à tuer à la maison et à l’étranger, par des comportements excessifs et abusifs de la police, par les procédures de sécurité dans les aéroports, par Guantanamo et les «transferts extraordinaires», par la création d’une branche nationale de l’armée qui se consacre à répondre aux situations d’urgence civile, et par la façon dont Katrina et Haïti ont été traités.
Ce serait une grave erreur de penser que ces deux dernières opérations furent ratées. Il s’agissait d’exercices de gestion de l’effondrement d’un certain genre, pour être appliqués à certaines populations, où la formation et l’équipement appropriés pour le combat en Afghanistan sont considérés comme étant appropriés pour la gestion de l’aide aux victimes civiles de catastrophes. Ces victimes sélectionnées de catastrophes seront considérées essentiellement comme une menace pour l’ordre civil, ou peut-être des indésirables devant être incarcérées ou éliminées. Elles seront diabolisées comme des émeutiers et des pillards. L’assistance viendra plus tard, voire pas du tout. Et tout cela peut être diffusé à la télévision, et en quelque sorte être considéré comme la façon dont les choses doivent être. Ces deux exercices n’ont pas été ratés du tout. Ils ont réussi de façon alarmante, notamment dans le cas de la mythologie de relation publique en temps réel.
Le rôle limité des gouvernements nationaux, étant principalement des allocataires des budgets qui leur ont été confiées, a été clairement indiqué par des politiques de longue date du FMI dans le tiers-monde, et par la façon dont les banquiers ont dicté aux gouvernements, dans le sillage des engagements exagérés des plans de sauvetage. Le paradigme du rationnement des droits du carbone accomplit une microgestion d’une manière beaucoup plus directe, et est le résultat naturel de la poussée vers les limites plus rigides du carbone.
Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore « Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones. Il est présenté en différents volets, vu la longueur du texte original.
Voici donc le troisième de la série.
Vous pouvez retrouver les deux parties précédentes là:
«La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition
Partie 1: Préparer la voie à un nouvel ordre social
Dans un sens très réel, le prétexte du terrorisme est utilisé pour défaire tout ce que les Lumières et les révolutions républicaines ont pu apporter depuis deux siècles. Le cœur même de la Charte des droits – la sécurité juridique – a été abandonné. Le goulag, le camp de concentration, et l’arrestation secrète durant la nuit – tout ce que nous avons toujours associé à des dictatures fascistes et communistes – et maintenant, non seulement opèrent-ils sous la juridiction américaine, mais ils sont de plus justifiés publiquement par le président des États-Unis lui-même.
Existe t-il vraiment une menace terroriste pour la patrie, et est-ce que ces mesures constituent une réponse raisonnable à une telle menace? Les gens sont fortement divisés dans leurs réponses à ces questions. De nombreuses preuves criminalistiques ont depuis fait surface, incluant des liens à des agences du renseignement, et mon opinion est que la plupart des événements terroristes les plus dramatiques ayant eu lieu aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe ont été des opérations sous fausse bannière (false-flag operations).
Du point de vue historique, ceci ne serait pas aucunement surprenant. De telles opérations sont monnaie courante – Modus operandi – dans de nombreux pays, bien que nous ne recevions généralement des preuves que des années plus tard. Par exemple, chaque guerre dans laquelle les États-Unis ont été impliqués possède sa propre histoire bidon du type des incidents du golfe du Tonkin, ou de l’escroquerie des armes de destruction massive, sous une forme ou une autre. C’est une formule qui fonctionne. Mobilisation de l’opinion publique instantanée, prompte adoption sans débat de nouvelles résolutions et législations. En quoi la guerre contre le terrorisme serait-elle différente?
En ce qui concerne le motif: Alors que les musulmans n’ont que souffert à la suite de ces événements dramatiques, l’élite bancaire a été en mesure de créer une infrastructure d’État policier qui peut être utilisée pour faire face à toute résistance populaire prévue ou chaos civil qui pourrait émerger tandis qu’ils préparent la voie à leur avenir post-capitaliste.Avec l’effondrement, les plans de sauvetage et la défaillance totale d’exercer une quelconque stratégie efficace de recouvrement économique, les signaux sont très clairs: on laissera le système s’effondrer totalement, ouvrant ainsi la voie à une «solution»préfabriquée. Ground Zero peut être vu comme une métaphore, avec l’économie capitaliste comme étant le World Trade Center. Et les produits dérivés toxiques illustrent le fait que l’effondrement est, en fait, une démolition contrôlée.
Il me semble inévitable, compte tenu des nombreux signaux, que la loi martiale fera partie du processus de transition, sous prétexte de faire face aux problèmes de l’effondrement économique. Peut-être un effondrement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, en raison d’un effondrement de la chaîne d’approvisionnement en énergie. Les réponses d’urgence des États-Unis à Nouvelle Orléans et de nouveau en Haïti nous donnent davantage de signaux, des tests et essais, du genre de «réponse d’urgence» que nous pouvons espérer.
D’abord et avant tout vient la sécurité des forces d’occupation. Ceux qui souffrent durant un état d’urgence sont traités plutôt comme des insurgés que des victimes ayant besoin d’aide. Dans le cas d’Haïti, de la réponse américaine ne peut être décrite que comme étant un projet de génocide intentionnel. Quand les gens sont coincés sous des décombres lors d’un séisme, les 48 premières et 72 heures, sont des moments tout à fait critiques, en rapport direct avec les taux de survie. Lorsque l’armée américaine a systématiquement bloqué l’aide pendant ces heures critiques, retournant des médecins et des équipes d’urgence, ils ont scellé le sort de milliers de personnes qui auraient pu être sauvées.
On peut imaginer plusieurs scénarios cauchemardesques, étant donné ces différents signaux, ces signes de mauvais augure. La Première et la Seconde Guerre mondiale étaient des cauchemars qui se sont réellement passés, avec des millions de gens tués, et ces mêmes dynasties bancaires ont orchestré ces scénarios et ont ensuite couvert leurs traces. Nous devons également garder à l’esprit la Stratégie du choc (Shock Doctrine), où la catastrophe est considérée comme étant une opportunité où des «choses peuvent être accomplies alors que ce serait autrement impossible ».Nous sommes toujours affectés par les ondes de choc qui ont été envoyées lors du 9 / 11, et à nouveau lorsque le système financier s’est effondré. Et le vrai grand choc, l’effondrement général de la société, est encore à venir. La version ultime de la Stratégie du choc: « Si l’effondrement est total, nous pouvons accomplir n’importe quoi, peut importe ce que nous voulons accomplir ».
Je ne vais pas avancer d’hypothèses sur la façon dont ce processus de transition se jouera, mais je pense que ce sera un cauchemar d’une façon ou d’une autre. Déjà, la population grandissante de sans-abri souffrent d’un cauchemar, selon toutes normes civilisées. Un jour, vous vivez dans une maison dont la valeur est à la hausse, possédant un bon emploi, et le jour d’après, vous apprenez que votre famille est dans la rue. C’est un cauchemar. Le temps de transition sera un moment difficile, mais ce sera une transition, elle ne sera que temporaire, comme une guerre. Et comme au lendemain d’une guerre, elle permettra à la reconstruction sociale et économique.
Considérez comment le Japon et l’Allemagne étaient socialement et politiquement transformés par le processus de reconstruction de l’après-guerre. Ceux-ci ont été des exercices d’ingénierie sociale, tout comme l’ont été les transformations précédentes sous Mussolini et Hitler. Bien que les résultats étaient très différents, dans chaque cas un effondrement total/défaite a été le préambule à la reconstruction. Un effondrement total de l’économie capitaliste est tout simplement l’application d’une formule éprouvée. La deuxième partie de la formule sera un certain nouvel ordre social, ou peut-être un ordre social ancien, ou mélange quelconque. Quelque chose qui sera approprié pour une économie sans croissance.
Cela est la première partie de la guerre contre le terrorisme: elle a permis la création d’infrastructures d’État policier nécessaires pour faire face à l’effondrement de la société, et pour assurer la sécurité du processus de reconstruction.
Partie 2: Préparer la voie à la domination globale
La deuxième partie de la guerre contre le terrorisme porte sur la dimension géopolitique d’une économie mondiale de non-croissance. Plus tôt, j’ai suggéré que la géopolitique était différente sous le capitalisme, qu’il ne l’était sous les monarques souverains. Toute la dynamique était différente et les résultats ont été mesurés sur une échelle différente. De même, beaucoup de choses vont changer lors d’un passage d’un capitalisme chaotique orienté sur la croissance vers un système économique centralisé et micro-géré.
Considérons, par exemple, l’importance du contrôle des réserves de pétrole. Dans une économie en croissance, les profits ont été le prix à remporter et de contrôler les marchés et les canaux de distribution se sont révélés être une main gagnante de la partie. Les dictateurs locaux pouvaient gérer les choses à leur guise et prendre leur part des revenus pétroliers, tant qu’ils honoraient leurs contrats avec les géants du pétrole, qui étaient heureux de vendre aux plus offrants.
Dans une économie de non-croissance, où l’accent est mis sur le contrôle direct sur l’approvisionnement et la distribution des ressources, il devient nécessaire de sécuriser, au sens militaire, les sources de pétrole et les routes de distribution. Il ne suffit plus de simplement profiter de l’exploitation débridée. La sécurisation des sources et l’allocation directe la distribution sont le fondement de la microgestion de l’économie de la non-croissance. Ceci s’applique à d’autres ressources essentielles comme l’uranium et les minéraux rares nécessaires à la «défense» et à l’industrie de l’électronique.
En fait, nous sommes au milieu d’une guerre pour mettre la main sur les ressources, avec la Chine et la Russie signant des contrats énergétiques à long terme avec l’Iran et le Venezuela, la Chine achetant des terres agricoles en Afrique, Washington qui conclue des ententes à long terme pour les biocarburants brésiliens, en plus de nombreux autres exemples. À plusieurs égards, l’impérialisme est en train de revenir à l’époque coloniale, lorsque l’administration directe était le modèle, plutôt que le modèle capitaliste: profitant des investissements des entreprises sous des dictateurs qui oppriment leurs populations.
Il se produit un retour naturel vers la dynamique du «bon vieux temps de l’empire», où les grandes puissances de l’Europe ont concentré leur activité économique au sein de leurs sphères d’influence individuelle. Tout le monde sait que les limites des ressources mondiales ont été atteints, causé en partie par les pressions démographiques, mais aussi dû en partie aux pratiques d’exploitation des ressources . Pour cette seule raison, nous avons la partie pacifique de la guerre pour les ressources.
En Irak, en Afghanistan et maintenant au Pakistan et au Yémen, les États-Unis, avec le soutien de l’OTAN, jouent la partie de la guerre pour les ressources de façon vraiment pas pacifique. C’est plutôt avec la main d’un tyran qu’ils le font: «j’ai le plus gros fusil, donc, je vais prendre ce que je veux». Ces actions agressives sont très provocatrices pour la Russie et la Chine et cela menace leurs intérêts économiques vitaux. Une attaque contre l’Iran serait plus qu’une provocation, ce serait une gifle directe dans la face, un défi: «Luttez maintenant ou résignez-vous à être soumis».
En plus de toutes ces prises de contrôle du pétrole, les États-Unis ont entouré la Russie et la Chine avec des bases militaires et ont récemment accéléré l’installation de systèmes antimissiles à leurs frontières, malgré de fortes objections de la part de la Russie et la Chine. Les États-Unis sont délibérément provocateurs et ils menacent les intérêts vitaux de ces adversaires potentiels.
En réponse à cela, les alliances se forment sur une base bilatérale et sous la forme de l’OCS. La Chine et la Russie sont très proches dans leur coopération militaire et le partage de la technologie. Leur planification stratégique est basée sur l’attente d’une attaque américaine, et leur réponse stratégique est basée sur le principe de la guerre asymétrique. Par exemple, un missile d’un million de dollars capable de détruire un porte-avions de plusieurs milliards de dollars. Ou peut-être une poignée de missiles capables de désactiver le commandement et contrôle par satellite des systèmes du Pentagone.
Pendant ce temps, les États-Unis dépensent des sommes astronomiques sur le développement d’une capacité de première frappe, avec un système d’armement spatiale, le contrôle des capacités du théâtre de conflit militaire, les avant-postes d’armes nucléaires « tactiques », etc. Ce nouveau système antimissiles est une partie importante d’une stratégie de première frappe nucléaire, réduisant la capacité de représailles de la Russie ou de la Chine. Ces systèmes sont plus que provocateurs. Ils sont l’équivalent moderne de marcher vos armées jusqu’à la frontière de votre adversaire.
Si un échange nucléaire advenait entre les grandes puissances dans le futur, les historiens citeraient toutes ces choses mentionnées ici comme «signes évidents» que la guerre était pour se produire. Des parallèles seraient tirés avec le scénario d’avant Première Guerre mondiale, alors que l’Allemagne éclipsait la Grande-Bretagne sur le plan économique, tout comme la Chine est en train d’éclipser les États-Unis aujourd’hui. Dans les deux cas, une « tentative désespérée de maintenir l’hégémonie » serait perçue comme la cause de la guerre.
Qu’il y ait une 3e guerre mondiale ou pas, tous ces préparatifs témoignent clairement que nos élites bancaires ont l’intention de présider un système mondial, de gré ou de force. S’ils voulaient un arrangement pacifique, une division de la tarte du tiers-monde, pour ainsi dire, cela pourrait être facilement organisé à tout moment, avec un substantiel désarmement nucléaire. La Chine et la Russie aimerait voir un monde stable et multipolaire; c’est seulement nos banquiers privés internationaux qui sont obsédés par la domination du monde.
Il est possible que la guerre nucléaire soit un «résultat souhaité», accomplissant une dépopulation et rendant l’effondrement encore plus total. Ou peut-être que la Chine et la Russie recevront une offre qu’ils ne peuvent pas refuser: «Abdiquez votre souveraineté économique pour notre système mondial, ou subissez-en les conséquences». D’une façon ou d’une autre, l’élite bancaire, les maîtres de l’univers ont l’intention de présider un système mondial de microgestion. Le projet d’effondrement est maintenant bien engagé, et le projet «d’entourer votre ennemi» semble être plus ou moins achevé. Du point de vue stratégique, il y aura un certain moment déclencheur, un moment clé dans le scénario de l’effondrement économique, lorsque la confrontation géopolitique sera jugée la plus avantageuse.
C’est un jeu d’échecs multidimensionnel et avec des enjeux aussi importants, vous pouvez être assurés que la synchronisation des différents actes sera soigneusement coordonnée. Et à partir de la forme générale du jeu, il semble que nous approchions de la fin de la partie.
Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore « Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones. Il est présenté en différents volets, vu la longueur du texte original.
La fin de la croissance – les capitalistes vs le capitalisme
Il a toujours été inévitable, dans un système fermé qu’est la planète Terre, qu’il y ait une limite à la croissance économique. L’industrialisation a permis de se précipiter vers cette limite au cours des deux derniers siècles. La production est devenue de plus en plus efficace, les marchés sont devenus de plus en plus mondiaux et nous avons finalement atteint le point où le paradigme de la croissance à l’infini ne peut plus être maintenu.
En fait, ce point a été atteint vers 1970. Depuis lors, le capital n’a pas tant cherché la croissance par l’augmentation de la production, mais plutôt par l’extraction de plus grands profits d’une production qui est demeurée à des niveaux relativement plats; d’où la mondialisation qui a délocalisé la production vers des régions où se trouvent des travailleurs à faibles revenus, fournissant ainsi des marges de profits plus importantes. Et donc, conséquemment est apparu la tendance à la privatisation qui a pour effet de transférer les flux de revenus qui allaient auparavant aux budgets nationaux vers les investisseurs. Enfin, c’est le pourquoi des marchés dérivés et des marchés des devises qui créent l’illusion électronique de la croissance économique, sans produire quoi que ce soit dans le monde réel.
Si l’on étudie l’effondrement des civilisations, on apprend que le manque d’adaptation est fatal. Continuer sur la voie de la poursuite de la croissance serait un tel manque d’adaptation. Et si on lit les pages financières de nos jours, on constate qu’elles sont pleines de prophètes de malheur. Nous lisons que la zone euro est condamnée et que la Grèce n’était que la première victime. Nous lisons que les plans de relance ne fonctionnent pas, que le chômage augmente, que le dollar est en grande difficulté, que la croissance continue de stagner et que le secteur commercial de l’immobilier sera la prochaine bulle à éclater, etc. Il est facile d’avoir l’impression que le capitalisme ne parvient pas à s’adapter et que nos sociétés sont menacées de s’effondrer en sombrant dans le chaos.
Une telle impression serait en partie vraie et fausse. Afin de réellement comprendre la situation, nous devons faire une distinction claire entre l’élite capitaliste et le capitalisme lui-même. Le capitalisme est un système économique reposant sur la croissance; l’élite capitaliste est les gens qui ont réussi à prendre le contrôle du monde occidental alors que le capitalisme a fonctionné au cours des deux derniers siècles. Le système capitaliste a dépassé sa date limite de vente, l’élite bancaire est bien consciente de ce fait – et elle s’adapte.
Le capitalisme est un véhicule qui a aidé les banquiers à atteindre le pouvoir absolu, mais ils n’ont pas plus de loyauté envers ce système qu’ils en ont envers un endroit en particulier, ou envers quoique ce soit ou quiconque. Tel que mentionné précédemment, ils pensent à l’échelle mondiale, considérant les nations et les populations comme des pions. Ils définissent ce qu’est l’argent et ils le créent, tout comme le banquier dans un jeu de Monopoly. Ils peuvent aussi inventer un nouveau jeu avec un nouveau type d’argent. Ils ont depuis longtemps dépassé toute nécessité de s’appuyer sur un système économique particulier afin de maintenir leur pouvoir. Le capitalisme était pratique dans une ère de croissance rapide. En vue d’une ère de non-croissance, un jeu différent est en cours de préparation.
Ainsi, on n’a pas laissé le capitalisme mourir d’une mort naturelle. Tout d’abord, il a été mis sur un système de soutien artificiel de la vie, tel que mentionné ci-dessus, avec la mondialisation, la privatisation, les marchés des produits dérivés, etc. Ensuite, il a reçu une injection létale sous forme de produits dérivés toxiques. Et lorsque l’effondrement planifié s’est produit, plutôt que de sauver le capitalisme industriel, l’élite bancaire a été sauvé. Ce n’est pas parce que les banques étaient trop grosses pour faire faillite, mais plutôt parce que les banquiers étaient trop puissants politiquement pour faire échec. Ils ont fait une offre aux gouvernements qu’ils ne pouvaient refuser.
Les résultats du sauvetage de l’ordre de milliards de dollars étaient facilement prévisibles, bien qu’on ne l’apprenne pas à la lecture des pages financières. Les budgets nationaux étaient déjà très sollicités, et ils n’avaient certainement pas assez de réserves à leur disposition pour financer les plans de sauvetage. Ainsi, ces plans de sauvetage ont résulté en rien de plus que l’ajout d’immenses dettes par les gouvernements. Afin d’honorer les engagements des plans de sauvetage, l’argent sera emprunté auprès des mêmes institutions financières qui ont été renflouées.
Avec les plans de sauvetage, les gouvernements occidentaux ont livré leurs nations les mains liées aux banquiers. Les gouvernements sont désormais en perpétuelle servitude pour leurs dettes dues aux banquiers. Plutôt que les banques soient mises sous séquestre, ce sont les gouvernements qui sont maintenant sous séquestre. Le cabinet d’Obama et ses conseillers sont presque tous de Wall Street, ils sont à la Maison Blanche afin de surveiller de près leur nouvelle acquisition, les États-Unis anciennement souverains. Peut-être qu’ils présideront bientôt à sa liquidation.
Les banquiers sont maintenant en contrôle des budgets nationaux. Ils dictent ce qui peut être financé et ce qui ne le peut pas. Quand il s’agit de financer leurs guerres et la production d’armement, aucune limite n’est imposée. Quand il s’agit de services publics, on nous dit que les déficits doivent être tenus en échec. La situation a été très bien exprimée par Brian Cowan, le chef du gouvernement de l’Irlande. Dans la même semaine que l’Irlande a promis 200 milliards d’euros pour renflouer les banques, il lui était demandé pourquoi il coupait quelques millions d’euros des budgets des services de base les plus importants. Il répondit: «Je suis désolé, mais les fonds ne sont tout simplement pas là ». Bien sûr qu’ils ne sont pas là! Le trésor a été dilapidé. Les coffres sont vides.
Comme on pouvait s’y attendre, la plus haute priorité des budgets est le service de la dette envers les banques. Tout comme la plupart des pays du tiers-monde sont dans l’esclavage de la dette envers le FMI, l’Occident en entier est maintenant dans l’esclavage de la dette envers ses propres banques centrales. La Grèce est le signe avant-coureur de ce qui va se produire partout.
L’économie du carbone – contrôle de la consommation
Dans une économie sans croissance, les mécanismes de la production deviendront relativement statiques. Au lieu de corporations en compétition pour l’innovation, nous aurons des bureaucraties de production. Elles seront des bureaucraties semi-étatiques, semi-privées, préoccupées par les budgets et les quotas plutôt que par la croissance, un peu à l’instar du modèle soviétique. Un tel environnement n’est pas mu par un besoin de croissance du capital, et il ne permet pas un jeu de Monopoly rentable.
Nous pouvons déjà voir les mesures prises pour déplacer le modèle d’entreprise vers le modèle bureaucratique, par l’intervention accrue du gouvernement dans les affaires économiques. Avec le sauvetage de Wall Street, la restructuration forcée de General Motors, l’appel à la microgestion centralisée du secteur bancaire et industriel, et l’imposition de la couverture d’assurance santé, le gouvernement fait savoir que le marché est pour être remplacé par des directives gouvernementales. Non pas que nous devrions pleurer la disparition du capitalisme exploiteur, mais avant de célébrer, nous devons comprendre ce par quoi il est remplacé.
Dans une ère de capitalisme et de croissance, l’accent a été mis l’aspect production de l’économie. Le but du jeu visait le contrôle des moyens de la croissance: l’accès au capital. Le moteur de la croissance du capitalisme a créé la demande de capitaux, les banquiers contrôlaient l’offre. Les impôts étaient surtout basés sur le revenu, encore une fois liés à l’aspect production de l’économie.
Dans une ère de non-croissance, le point de mire du jeu sera sur l’aspect consommation de l’économie. Le jeu visera le contrôle des nécessités de la vie: accès à la nourriture et l’énergie. La population crée la demande pour les nécessités de la vie; les banquiers ont l’intention de contrôler l’approvisionnement. Les taxes seront principalement basées sur la consommation, en particulier de l’énergie. Et c’est là toute l’histoire de la crise du réchauffement de la planète, avec ses taxes sur le carbone et les crédits de carbone.
Déjà, en Grande-Bretagne, on parle de quotas sur le carbone, comme le rationnement de l’essence en temps de guerre. Ce n’est pas seulement que vous aurez à payer des taxes sur l’énergie, mais la quantité d’énergie que vous pouvez consommer sera déterminée par des directives du gouvernement. Des crédits de carbone vous seront émis et vous pourrez les utiliser pour la conduite, le chauffage, ou en de rares occasions pour des voyages aériens. Toujours en Grande-Bretagne, les routes sont câblés afin qu’il soit possible de surveiller le kilométrage que vous effectuez, pour vous taxer en conséquence, et vous pénaliser si vous dépassez votre limite permise. On peut s’attendre à ce que ce genre de chose se répande à travers l’Occident, puisque c’est les mêmes banquiers internationaux qui sont en charge partout.
En termes de propagande, ce contrôle sur la consommation est vendu comme une solution au réchauffement climatique et au pic pétrolier (peak oil). La campagne de propagande a été très réussie, et tout le mouvement environnemental est tombé dans le panneau de celui-ci. À Copenhague, les manifestants ont affronté la police, brandissant des pancartes appuyant les taxes sur le carbone et les crédits de carbone. Mais en fait, le régime de carbone n’a rien à voir avec le climat ou le développement durable. Cela a tout à voir avec la microgestion de tous les aspects de nos vies, ainsi que tous les aspects de l’économie.
Si les gens qui contrôlent les choses étaient réellement concernés par le développement durable, ils investiraient dans les moyens de transport publics efficaces et ils changeraient l’agriculture basée sur une énorme consommation de pétrole et d’eau pour des méthodes durables. Au contraire, ils poussent l’utilisation de biocarburants et nous vendent des voitures électriques qui ne sont pas plus viables ou plus efficaces au niveau du carbone que les voitures normales. En effet, le but réel derrière les biocarburants est un génocide. Avec les prix alimentaires qui sont liés aux prix de l’énergie, et les terres agricoles en processus de conversion de production de nourriture vers la production de carburant, le résultat ne peut qu’être une augmentation massive de la famine dans le tiers-monde. Le dépeuplement a longtemps été un objectif ouvertement déclaré dans les cercles élitistes, et la dynastie Rockefeller a souvent été impliqués dans des projets eugénistes de toutes sortes.
«La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition
La soi-disant guerre contre le terrorisme comporte deux parties. La première partie est un prétexte à des abus arbitraires des droits des citoyens, chaque fois que le Homeland Security prétend que le geste est nécessaire pour des raisons de sécurité. La deuxième partie est un prétexte à l’agression militaire de la part des États-Unis partout dans le monde, chaque fois que la Maison Blanche prétend que Al-Qaïda est actif dans une quelconque région.
Le mot « prétendre » ci-dessus est utilisé parce que le prétexte du terrorisme est utilisé pour justifier des pouvoirs arbitraires, autant à l’intérieur du pays que globalement. Aucune preuve tangible n’a besoin d’être présentée au Congrès, à l’ONU, ou à toute autre personne, avant que certains pays soient envahis, que quelqu’un soit kidnappé et torturé en tant que « présumé terroriste », ou qu’une nouvelle mesure de sécurité invasive est mis en place. Lorsque les pouvoirs sont arbitraires, nous ne vivons plus sous le règne du droit, tant au niveau national qu’international. Nous vivons sous la domination des hommes, comme on peut s’y attendre dans une dictature, dans un royaume à l’ancienne ou sous un empire.
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La semaine prochaine:
La guerre contre le terrorisme
– Partie 1: Préparer la voie à un nouvel ordre social
– Partie 2: Préparation de la voie à la domination mondiale
Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore « Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones, ne serait-ce que pour stimuler la réflexion et soulever quelques débats nécessaires. Il sera présenté en différents volets vu la longueur du texte original.
François Marginean
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Contexte historique – l’Establishment de la suprématie capitaliste
Lorsque la révolution industrielle a commencé en Grande-Bretagne, vers la fin des années 1700, il y avait beaucoup d’argent à faire en investissant dans les usines et les fabriques, en ouvrant de nouveaux marchés, et en prenant le contrôle des sources de matières premières. Les gens qui avaient le plus d’argent à investir, cependant, n’étaient pas tant en Grande-Bretagne, mais plutôt en Hollande. La Hollande était la principale puissance occidentale dans les années 1600 et ses banquiers figuraient parmi les plus grands capitalistes. En quête du profit, le capital néerlandais a coulé sur le marché boursier britannique et donc, les néerlandais ont financé la montée en puissance de la Grande-Bretagne, qui a ensuite éclipsé la Hollande tant au niveau économiquement que géopolitique.
De cette façon, l’industrialisme britannique en est venu qu’à être dominé par de riches investisseurs, et le capitalisme est devenu le système économique dominant. Cela a conduit à une transformation sociale majeure. La Grande-Bretagne avait essentiellement été une société aristocratique, dominée par des familles propriétaires de terres. Alors qu’économiquement le capitalisme devenait dominant, les capitalistes devenaient dominants sur le plan politique. Les structures fiscales et des politiques d’import-export ont été progressivement modifiées pour favoriser les investisseurs par rapport aux propriétaires fonciers.
Il n’était plus économiquement viable de simplement maintenir un domaine à la campagne: il fallait le développer, le transformer pour en faire une utilisation plus productive. Les drames victoriens sont remplis d’histoires de familles aristocratiques qui connaissent des temps difficiles et qui sont forcées de vendre leurs propriétés. Pour des fins dramatiques, ce déclin est généralement attribué à un échec de certains personnages, un fils aîné faible peut-être. Mais en fait, le déclin de l’aristocratie faisait partie d’une plus grande transformation sociale provoquée par la montée du capitalisme.
L’activité du capitaliste est la gestion du capital, et cette gestion est généralement traitée par l’intermédiaire des banques et des maisons de courtage. Il ne devrait pas être surprenant que les banquiers investisseurs se soient retrouvés au sommet de la hiérarchie de la richesse et la puissance capitaliste. Et en fait, il n’y a qu’une poignée de familles bancaires, incluant les Rothschild et les Rockefeller, qui sont arrivés à dominer les affaires économiques et politiques dans le monde occidental.
Contrairement aux aristocrates, les capitalistes ne sont pas liés à un lieu, ou à l’entretien d’un lieu. Le capital est déloyal et mobile – il coule à l’endroit où la plus forte croissance se trouve, comme il a coulé de la Hollande à la Grande-Bretagne, puis la Grande-Bretagne vers les États-Unis et plus récemment, de partout en direction de la Chine. Tout comme une mine de cuivre peut être exploitée puis ensuite abandonnée, sous le capitalisme, une nation entière peut être exploitée pour être ensuite abandonnée, comme nous pouvons l’observer dans les régions industrielles en ruine de l’Amérique et de la Grande-Bretagne.
Ce détachement par rapport à un lieu en particulier conduit à un type différent de géopolitique sous le capitalisme que sous l’aristocratie. Un roi va à la guerre quand il voit un avantage de le faire pour sa nation. Les historiens peuvent «expliquer» les guerres datant des jours pré-capitalistes, en termes d’agrandissement des monarchies et des nations.
Un capitaliste déclenche une guerre pour faire des profits et en fait, les familles de banquiers d’élite ont financé les deux côtés de la plupart des conflits militaires depuis au moins la Première Guerre mondiale. C’est pourquoi les historiens ont beaucoup de difficulté à «expliquer» la Première Guerre mondiale en termes de motivations et objectifs nationaux.
Avant la venue de l’ère capitaliste, la guerre était comme les échecs, chaque côté essayant de gagner. Sous le capitalisme, la guerre ressemble plus à un casino où les joueurs s’affrontent aussi longtemps qu’ils peuvent obtenir un crédit pour plus de jetons, et le vrai gagnant s’avère toujours être la maison – les banquiers qui financent la guerre et qui décident qui sera le dernier homme debout. Non seulement les guerres sont-elles la plus rentable de toutes les entreprises capitalistes, mais par le choix des gagnants et la gestion de la reconstruction, les familles de banquiers d’élite sont en mesure, au fil du temps, d’adapter la configuration géopolitique en fonction de leurs propres intérêts.
Nations et populations ne sont que des pions dans leurs jeux. Des millions de personnes meurent dans ces guerres, les infrastructures sont détruites, et alors que le monde pleure, les banquiers comptent leurs gains et font des plans pour leurs investissements dans la reconstruction d’après-guerre.
À partir de leur position de pouvoir, étant les financiers des gouvernements, les élites bancaires ont perfectionné leurs méthodes de contrôle au fil du temps. Demeurant toujours dans les coulisses, ils tirent les ficelles contrôlant les médias, les partis politiques, les agences du renseignement, les marchés boursiers et les bureaux du gouvernement. Et leur contrôle sur les devises est peut-être leur plus grand levier de pouvoir. Par le biais de leur arnaque de la banque centrale, ils créent des cycles d’expansion et de récession économique et ils impriment de l’argent à partir de rien qu’ils prêtent ensuite avec intérêts aux gouvernements. Le pouvoir des élites bancaires est à la fois absolu et subtil…
«Certains des plus grands hommes aux États-Unis ont peur de quelque chose. Ils savent qu’il y a un pouvoir quelque part, si organisé, si subtil, si vigilant, si interconnecté, si complet, si envahissant qu’il valait mieux ne pas parler à haute voix lorsqu’ils parlent en condamnation de celui-ci. »
– Le Président Woodrow Wilson
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La semaine prochaine:
– La fin de la croissance – les capitalistes vs le capitalisme
– L’économie du carbone – contrôle de la consommation
– «La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition
Je vais faire ici un peu de politique-fiction. Pas dans le sens d’un scénario avec une histoire, des protagonistes, etc., mais dans le sens d’une anticipation théorique. Et sans désir, bien entendu.
En lien avec une étude du stratège géopolitique de la Financière Banque Nationale Pierre Fournier, je discourais voilà pas si longtemps dans un billet de la mondialisation du marché du travail qui est en train de fragiliser nos sociétés occidentales par les pertes d’emplois qu’elle occasionne, pour y aller au plus simple. Tout cela est franchement sujet à débat, mais ce n’est pas le but ici.
D’un autre côté, une partie de la population — ceux que j’ai déjà nommés bien « amicalement » les éconocentrophiles — voudrait bien que les gouvernements abolissent les impôts aux entreprises pour encourager l’économie, et je me dis qu’il faudrait bien lier ces deux points.
Donc, voilà, dans le cas où collectivement nous arrivions à la conclusion que les entreprises ne devraient pas payer directement d’impôt (il faut rappeler que c’est de la fiction, puisque si ça arrive, c’est clair que cela nous sera imposé), je crois que ce cadeau devrait être conditionnel. Et j’espère que vous me voyez venir!
L’idée serait que dans le cas où une entreprise d’ici ferait de la sous-traitance dans un autre pays, il y aurait une pénalité en impôt à payer en lien avec le nombre d’emplois perdus (ou non créés) ici. Je n’irai pas jusqu’à échafauder un système vraisemblable pour ma démonstration, mais il faut quand même comprendre que le but serait de faire en sorte qu’il ne soit pas bon marché pour une entreprise de déménager une partie de ses emplois ailleurs. Si une entreprise fait du profit avec ses activités ici (et qu’en plus elle ne paye pas d’impôts), je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas la pénaliser dans ce sens.
Rendu-là, c’est certain que nos éconocentrophiles trouveraient le moyen de pointer la chose comme étant du protectionnisme malsain, parce que pour eux la mondialisation est la perfection incarnée, et la liberté entrepreneuriale est au-dessus de toute liberté, surtout celle des individus!
Voilà pour la fiction. Même si la fin est manifestement bâclée…
Donc, j’aurais bien pu terminer ce billet là-dessus, mais je vais transformer cette fiction en réalité, du moins du côté de la vraisemblance et en lien avec le contexte actuel.
C’est simple, la prochaine fois qu’un gouvernement considérera abaisser le taux d’imposition des entreprises, il devrait le faire seulement pour les entreprises qui n’ont jamais transféré d’emplois dans d’autres pays, qui ne font affaire qu’avec des employés d’ici, selon des barèmes tenant en compte les types d’entreprises, si ce sont des multinationales, etc.
Pour qu’un jour ça ne soit plus rentable d’être infidèle au pays qui nous permet de bien brasser des affaires. Parce que dans le fond c’est bien ça la pratique de la délocalisation, c’est un flagrant manque de loyauté au nom du profit!
Mais bon, la loyauté, mis à part pour les employés, ce n’est tellement pas une valeur importante…
Les évidences sont accablantes, sérieuses et pointent toutes dans une direction : la thèse du réchauffement climatique causé par la CO2 produit par l’homme est parmi les pires escroqueries de l’histoire. De la fausse science pour justifier un agenda politique mondial et une nouvelle taxe globale gérée par une institution mondiale ayant un pouvoir transcendant les souverainetés nationales des pays du monde. Ce qui est maintenant surnommé le « climategate » sur l’Internet, est le dernier clou dans le cercueil des alarmistes du réchauffement climatique causé par le CO2 et de ceux qui profiteraient énormément de la taxe sur le CO2, tel qu’expliqué clairement dans un texte précédent Maurice, Al & le Chicago Climate Exchange. Il y est question d’un conflit d’intérêt simplement impossible à résoudre et surtout, à ignorer.
Ce « climategate » rend maintenant obsolète et une complète perte de temps la prochaine conférence de Copenhague sur les changements climatiques qui se tiendra dans quelques jours. Les pays industrialisés, dont le Canada, seront appelés à signer une entente qui aura pour effet de soumettre les entreprises et citoyens du Canada et des autres pays industrialisés au contrôle d’une organisation internationale chargée d’appliquer les nouvelles règles en matière d’émission de gaz carbonique.
Les scientifiques de l’Université de East Anglia ont admis avoir détruit la plupart de leurs données de base sur lesquelles leurs prédictions du réchauffement climatique sont basées. Cela signifie que les autres universitaires, scientifiques et chercheurs sont dans l’impossibilité de vérifier les calculs de base qui démontreraient un réchauffement des températures sur le long terme, depuis les 150 dernières années. L’ UEA a été forcée de révéler ces pertes suivant une requête sous la loi de l’accès à l’information.
Ces courriels et documents sont authentiques. Ce qu’ils montrent clairement en noir sur blanc, c’est qu’il y a eu collusion pour enterrer les évidences et données qui n’allaient pas dans le sens de la théorie du réchauffement climatique causé par le CO2. Plusieurs conversations entre ces scientifiques du plus haut niveau impliqués dans le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) et le réchauffement climatique et des politiciens montrent explicitement que des efforts conscients et volontaires ont été poursuivis depuis des années pour dissimuler le refroidissement global de la planète depuis au moins sept ans, en plus de discuter de manières pour faire taire les dissidents et les discréditer.
Ceci est de la plus haute importance puisque ces données servent de base aux calculs et prédictions du GIEC, qui se traduiront ultimement en une taxation globale complètement inutile et susceptible de faire s’effondrer l’économie mondiale et de garder dans la pauvreté les pays dits du « tiers monde ». Peut importe ce que les gens éclaboussés par ce scandale vous diront, il s’agit en premier lieu d’un scandale politique plutôt que scientifique.
Bien que certains scientifiques véreux comme la tête de l’unité de recherche sur le climat de l’Université de East Anglia, le professeur Phil Jones, ont tout intérêt à faire perdurer le mensonge qui lui rapporte des millions de dollars, les plus importants acteurs et bénéficiaires sont ceux qui financent ces professeurs et scientifiques. Qui sont-ils?
Plusieurs figures de proue sont des politiciens notables, financiers ainsi que des pétrolières.
En Amérique, il existe seulement un marché d’échange des émissions de carbone qui est opérant et il s’agit du Chicago Climate Exchange (CCX). Par pure coïncidence, ou pas, le fond d’investissement d’Al Gore (Generation Investment Management) est le plus grand actionnaire du CCX. Maintenant, parlez-moi d’un conflit d’intérêts! L’alarmiste le plus bruyant à propos du réchauffement climatique est le plus large actionnaire du seul marché du carbone opérant en Amérique! Sur le conseil du CCX siège aussi Maurice Strong, un canadien méconnu, mais pourtant très important.
Maurice Strong a maintenant joint Brian Mulroney et Paul Desmarais dans le groupe Asia Power Group qui a 100$ millions investi dans des projets de petites centrales électriques au charbon construites dans le sud de la Chine. Ils sont en train de considérer de plus grands projets dans le nord de la Chine, en Malaisie, aux Philippines et en Inde.
Maurice F. Strong, C.P., C.C., O.M., MSRC, né en 1929 au Manitoba, est un des principaux défenseurs de la participation des Nations Unies dans les affaires du monde. Il est vu par ses supporteurs comme étant un important leader environnementaliste. Il sera Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de 1972, qui donnera naissance au mouvement environnementaliste mondial; et du Sommet de la Terre en 1992. Il sera aussi le premier directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Maurice Strong a ainsi donc joué un rôle critique dans la mondialisation du mouvement environnemental. (Source: Maurice, Al & le Chicago Climate Exchange)
Ce marché d’échange des émissions de carbone, une future bulle financière de produits dérivés comme celles qui ont entraîné la crise financière présente, va enrichir certaines personnes comme Al Gore qui fut aidé par Ken Lay, l’ancien président de Enron dont nous connaissons tous le scandale, pour mettre sur pied la structure de la compagnie de Al Gore qui elle, a déjà investi $150 millions pour « vendre » le concept du réchauffement climatique, planifiant faire au monde avec le dioxyde de carbone ce qu’Enron a fait à la Californie avec l’électricité.
Barack Obama a aussi participé grandement à l’établissement du programme sur le carbone il y a quelques années en finançant un marché du carbone. Alors qu’il siégeait sur le comité d’administration de la Joyce Foundation, Obama a donné $1,1 million en deux dons qui ont été instrumentaux dans le développement et le lancement du Chicago Climate Exchange, une entité privée. Il est maintenant en train de pousser le Congrès à adopter un programme de réduction du CO2 et le marché d’échange des émissions de carbone en même temps qu’il admet que ce marché et les taxes subséquentes vont causer des augmentations faramineuses du coût de l’électricité. Le département du Trésor a révélé en septembre dernier que le marché d’échange des émissions de carbone supporté par Obama couterait de 100 à 200 milliards de dollars aux Américains chaque année, argent qui irait dans les coffres du gouvernement et d’institutions privées ou mondiales.
Le Chicago Climate Exchange est fortement influencé par Obama et la cohorte de politiciens et puissants acteurs tels que Al Gore et Maurice Strong. Gore, l’auto-proclamé « Saint Patron de l’environnement », achète ses crédits de carbone de sa propre compagnie Generation Investment Management LLP qui possède des bureaux à Washington et à Londres. Il est aussi fondateur et directeur de Alliance for Climate Protection et en 2004 en plus d’être le co-fondateur de Generation Investment Management (LLP), un fond d’investissement (Hedge Fund) basé en Angleterre, avec David Blood, ancien chef exécutif de Goldman Sachs Asset Management. La firme vise à investir dans le domaine des technologies et solutions “vertes” pour combattre de réchauffement climatique et dans le marché des échanges des crédits sur le CO2. LLP possède une influence considérable sur les firmes d’échange de crédits du carbone, incluant le Chicago Climate Exchange.
Al Gore s’est joint à un groupe de capital-risque nommé Kleiner Perkins Caufield & Byers. La firme a effectué des investissements de 500$ millions dans la firme de technologies vertes Green Growth Fund et le groupe a annoncé un autre 700$ millions qui seront investis sur les prochaines années dans ce même domaine.
La NASA s’était plaint de son bureau de presse interne qui « marginalisait ou représentait mal » les études sur le réchauffement climatique entre 2004 et 2006, selon un rapport du vérificateur général de l’agence spatiale, qui nommait cette attitude « d’inappropriée et d’interférence politique » par des officiels politiques nommés au bureau de presse de la NASA. [PhysOrg]
Le chef de l’environnement à l’ONU, Achim Steiner, veut une taxe globale sur le réchauffement climatique. Selon les chiffres du GIEC, il en couterait environ $100 trillions ( $100 000 000 000 000 ) pour éviter un réchauffement des températures de 1 degré Celsius en réduisant les émissions de CO2, même si on croit que les changements climatiques sont réellement causés par l’homme. $100 trillions divisé par le nombre d’habitants de la planète revient à environ $16 000 par personne. Avec le tiers de l’humanité qui ne mange déjà pas à sa faim, comment peut-on espérer payer ce montant et imposer cela à ceux qui gagnent moins de $2 par jour?
À cette rencontre, le président européen de la Commission Trilatérale, des Bilderberg et président de British Petroleum (BP), Peter Sutherland, a lancé « un cri de bataille universel pour s’occuper du réchauffement climatique d’une seule voix ». Lui faisant écho, se trouvait le Général Lord Guthrie, directeur de N.M. Rothschild & Sons, membre de la House of Lords et ancien chef de la Défense à Londres, a supplié la Commission Trilatérale de « faire face à la crise du réchauffement climatique d’une seule voix et d’imposer des règlements à l’échelle de la planète ». Aucun doute que cela saura rapporter beaucoup de profits à l’empire familial des Rothschild dû à leur propriété personnelle d’une grande partie du marché sur le carbone.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a publié un texte d’opinion dans le The New York Times parlant des critères de réussite pour la prochaine conférence sur le climat à Copenhague. Parmi ces critères, Ki-moon a suggéré qu’une « structure de gouvernance globale » soit établie pour s’assurer que les nations collaborent à la manière dont les ressources seront déployées et utilisées.
Refroidissement des ardeurs du culte du réchauffement climatique et du climat
La réalité est que le climat se refroidit depuis au moins 7 ans, si ce n’est pas depuis 1998. Des records de froid et de neige sont battus presque à tous les jours à travers le monde, mais ils sont ignorés par les médias, les politiciens et les scientifiques reliés au GIEC. Une liste de liens est disponible ci-bas, dans l’Annexe #2 pour vous en rendre compte vous-même. Nous savons, avec les carottes glacières et la géologie, que les changements climatiques sont majoritairement naturels et cycliques, influencé par le Soleil et certains mécanismes cosmiques.
Voilà ce qui arrive quand la science est pervertie par l’argent et les agendas politiques, le pouvoir. C’est la fin d’une grande fraude scientifique et politique. Le sommet de Copenhague peut être annulé. C’est une perte d’argent et de temps, alors qu’en attendant, nous ne nous attaquons pas aux vrais problèmes de pollution, de surexploitation des ressources de la planète et de répartition des ressources disponibles pour enrayer la pauvreté.
A shepherd leads his flock through a street in Zakopane, Poland, after heavy snow. The unseasonable weather killed at least four Poles and cut power and heating to hundreds of thousands of homes in Central Europe.
DAYS of heavy snow have brought chaos, death and an early start to the skiing season to parts of Europe.
Skiers are being told they can expect a sensational season after three feet of snow led many Alpine resorts to open two weeks early.
But the unseasonably early cold snap also cut power to thousands of homes and caused at least three deaths.
Pistes are already open in Austria, and there has also been heavy snow in France, Italy and Switzerland. Similar early falls last year saw the best conditions in Europe for more than 20 years.
The Alpine ski season got off to an early start last week after a drop in temperature led to an early snowfall.
Up to a metre of snow has fallen in the Austrian Alps over the past week, and in the earliest start to the season for 11 years, over a mile of ski runs were opened in Verbier, Switzerland, today after the resort saw 50cm (19in) of snow fall.
Southern California has gone from a heat wave to a cold streak, with several cities around the region reporting record low temperatures.
Record lows were reported at Los Angeles International Airport, Lake Arrowhead, Idylwild, Yorba Linda, Escondido and Lake Elsinore, among other places. Some broke records set in the 1920s and 1940s.
Driving around the Denver, Colorado metro area is a mess and giving people major headaches as they try to get around town.
The biggest storm to hit Colorado in October in twelve years is leaving roads packed with snow and ice and while crews are being credited with doing a pretty good job of keeping roads cleared, the snow is falling faster than crews can clear it.
As of the end of the day on October 29th, the total snowfall recorded at the National Weather Service office in Cheyenne, WY for the month of October reached 28.0 inches. This sets a new record for the most snowfall ever recorded in Cheyenne for the month of October. The previous record was 23.1 inches which was measured in October of 1906.
The following information is the top 5 snowiest Octobers since 1850.
“With the advent of the strong cold front, Beijing saw its first snow two months earlier than last year,” said Guo Hu, head of the city’s meteorological observatory.
(Habibullo Abdussamatov, Dr. Sc. – Head of Space research laboratory of the Pulkovo Observatory, Head of the Russian/Ukrainian joint project Astrometria – (translated from Russian by Lucy Hancock) Dr. Abdussamatov is featured on page 140 of the 2009 U.S. Senate Report of More Than 700 Dissenting Scientists Over Man-Made Global Warming. Also see “Related Links” below.)
Prof Bellamy said temperature fluctuations are part of the natural process. “The argument [for man-made global warming] is going downhill. Climate change is a completely natural thing. It is based on the sun, and at the moment we are into the 24th sun cycle and there has been no sunspots for two years. The last time that happened, the Thames froze over.”
The average October temperature of 50.8°F was 4.0°F below the 20th Century average and ranked as the 3rd coolest based on preliminary data.
For the nation as a whole, it was the third coolest October on record. The month was marked by an active weather pattern that reinforced unseasonably cold air behind a series of cold fronts. Temperatures were below normal in eight of the nation’s nine climate regions, and of the nine, five were much below normal. Only the Southeast climate region had near normal temperatures for October.
The average maximum temperature reading for the month, 47 degrees, was a full 8.3 degrees lower than the historic average, based on records going back to 1909.
THIS is the chart climate change sceptic Senator Steve Fielding hopes will convince Al Gore that global warming is not real.The graph was used by the UN in its reports on the effects of climate change. UN scientists say the world has warmed in the past 150 years, but temperatures have plateaued at warmer-than-normal levels in the past decade after a particularly hot year in 1998.
The multiple frosts that have blanketed Western Canada in the last week are the most widespread in the top canola-growing province of Saskatchewan in at least five years, the Canola Council of Canada said on Tuesday.
Two overnight frosts last week have already resulted in some Saskatchewan farmers reseeding their canola, a Canadian variant of rapeseed, said Jim Bessel, senior agronomy specialist in the province for the industry group Canola Council.
This is the new trend in climate alarmism. Previously the measure of global warming has always been air temperatures. But all the satellite data says air temperatures have been in a mild down trend starting 2002. The land thermometers preferred by the alarmists showed warming until 2006, but even they show a cooling trend developing since then.
(Land thermometers cannot be trusted because, even in the USA, 89 per cent of them fail siting guidelines that they be more than 30 meters from an artificial heating or radiating/reflecting heat source, and their data is forever being “corrected”.)
Ocean temperatures were not properly measured until mid-2003, when the Argo network became operational.
Le verdict sans appel du Dr Mörner déclare que toutes ces histoires de montée du niveau de la mer ne sont rien d’autres qu’une colossale histoire pour faire peur.
This historical global temperature chart clearly shows that nothing is happening now that has not happened in the last three thousand years. We are not to blame for the global warming that has been going on for the last 100 plus years. Actually it has been getting cooler the last ten years, so what is all the hype about this global warming? I guess the cooling trend is the reason that as of late, they have changed the name to climate change.
Think how people in Chicago feel. They’re going through the coldest winter in a quarter-century, and the ninth-coldest of all time.
In fact, six of the 10 hottest years came before 1954, with the 1930s being particularly toasty. Ever hear of the Dust Bowl?
Researchers from the Los Alamos National Laboratory discovered that the rate of warming in Greenland between 1920 and 1930 was 50 percent higher than today. And the glaciers were smaller.
Ice cores taken from a Russian research site in the Antarctic reveal that when you go back in time, the theory of global warming seems to put the cart before the horse. We are told that greenhouse gases build up and cause temperatures to rise.
But an analysis of the ice cores shows the temperature goes up first, followed by an increase in greenhouse gases. The heat is triggered by other natural phenomenon, such as solar radiation. This heats up the ocean, which releases carbon dioxide.
The amount of carbon dioxide in the atmosphere right now actually is downright paltry compared with what it has been during Earth’s history.
Two of the Arctic ice sites show April 16 ice at recent record levels. The Japanese site IJIS has a seven year April record going back to 2003, and reports 2009 levels at the highest extent on record for the date: 13,649,219 km2.
The Danish Meteorological Institute has a five year database, and also shows April 16 ice extent as the highest in their short record. A plot of April 16 extent made from the IJIS database shows that mid April ice extent has made a nice recovery from the 2004 low, increasing by more than 5%. This is probably not coincidental with the fact that since 2003, global temperatures have been declining.
A full analysis of satellite-measured lower tropospheric temperatures indicates that none of the global temperature variations from 1978 to 2008 can be attributed to the effect of carbon dioxide as a greenhouse gas. The record shows global climate oscillations with a period of three to five years and a peak-to-peak amplitude of 0.4 to 0.5 degrees Celsius about a common, fixed mean temperature that lasted from 1978 to 1997. Since this mean temperature did not change for twenty years the late twentieth century warming touted by IPCC and others simply did not happen.
Continuing a decade-long trend of declining global temperatures, the year 2008 was significantly colder than 2007, and global temperatures for the year were below the average over the past 30 years.
The global temperature data, reported by NASA satellite-based temperature measurements, refuted predictions 2008 would be one of the warmest on record.
The modest global warming trend has stopped – maybe even reversed itself.
And it’s not just the record low temperatures experienced in much of the world this winter.
For at least the last five years, global temperatures have been falling, according to tracking performed by Roy Spencer, the climatologist formerly of NASA.
A new study by Florida State University researcher Ryan Maue shows worldwide cyclone activity – typhoons, as well as hurricanes – has reached at least a 30-year low.
Two more studies – one by the Leibniz Institute of Marine Science and the Max Planck Institute of Meteorology in Germany and another by the University of Wisconsin – predict a slowing, or even a reversal of warming, for at least the next 10 to 20 years.
The Arctic sea ice has grown more on a percentage basis this winter than it has since 1979.
The number of polar bears has risen 25 percent in the past decade. There are 15,000 of them in the Arctic now, where 10 years ago there were 12,000.
“The most recent global warming that began in 1977 is over, and the Earth has entered a new phase of global cooling,” says Don Easterbrook, professor of geology at Western Washington University in Bellingham, confidently. He maintains a switch in Pacific Ocean currents “assures about three decades of global cooling. New solar data showing unusual absence of sun spots and changes in the sun’s magnetic field suggest … the present episode of global cooling may be more severe than the cooling of 1945 to 1977.”
Climatologist Joe D’Aleo of the International Climate and Environmental Change Assessment Project, says new data “show that in five of the last seven decades since World War II, including this one, global temperatures have cooled while carbon dioxide has continued to rise.”
“The data suggest cooling not warming in Earth’s future,” he says.
“(The sun) might (1) revert to the old solar cycles or (2) the sun might go even quieter into a “Dalton Minimum” or a Grand Minima such as the “Maunder Minimum”. It is still a little early to predict which way it will swing. Each of these two possibilities holds a great threat to our nation.
“We are now at a crossroad. Two paths lie before us. Both are marked with a signpost that reads “Danger”! Down one path lies monstrous solar storms. Down the other path lies several decades of crushing cold temperatures and global famine.”
The United States has shivered through an unusually severe winter, with snow falling in such unlikely destinations as New Orleans, Las Vegas, Alabama, and Georgia. On Dec. 25, every Canadian province woke up to a white Christmas, something that hadn’t happened in 37 years. Earlier this year, Europe was gripped by such a killing cold wave that trains were shut down in the French Riviera and chimpanzees in the Rome Zoo had to be plied with hot tea. Last week, satellite data showed three of the Great Lakes – Erie, Superior, and Huron – almost completely frozen over. In Washington, D.C., what was supposed to be a massive rally against global warming was upstaged by the heaviest snowfall of the season, which paralyzed the capital.
Meanwhile, the National Snow and Ice Data Center has acknowledged that due to a satellite sensor malfunction, it had been underestimating the extent of Arctic sea ice by 193,000 square miles – an area the size of Spain. In a new study, University of Wisconsin researchers Kyle Swanson and Anastasios Tsonis conclude that global warming could be going into a decades-long remission. The current global cooling “is nothing like anything we’ve seen since 1950,” Swanson told Discovery News. Yes, global cooling: 2008 was the coolest year of the past decade – global temperatures have not exceeded the record high measured in 1998, notwithstanding the carbon-dioxide that human beings continue to pump into the atmosphere.
The latest global averaged satellite temperature data for June 2009 reveals yet another drop in the Earth’s temperature. This latest drop in global temperatures means despite his dire warnings, the Earth has cooled .74°F since former Vice President Al Gore released “An Inconvenient Truth” in 2006.
A cruel summer has brought Manitoba’s third-coldest July on record.
According to Environment Canada, only twice before has any year’s seventh month in this province been as chilly as the stretch of 31 days we’ve just passed.
And Manitoba has also completed its third run of eight consecutive months with colder than average temperatures, says meteorologist Natalie Hasell.
As politicians in Washington, DC debate what to do about global warming, the Northeast has been hit with record low temperatures this morning.
According to ABC News, the cities of Binghamton and Rochester in New York and Hartford, CT experienced record lows for July today.
Meanwhile, here in the Granite State, temperatures in Concord fell to 47-degress this morning, the lowest since 1940. Temperatures in Portsmouth came within one degree of the lowest ever in July.
After a June that opened with record chill following a spring characterized by clouds, sub-normal temperatures and deluges of rain, Chicagoans increasingly anxious for summery warmth, sunshine and rain-free days must face another meteorological disappointment.
For the 12th time this meteorological summer (since June 1), daytime highs failed to reach 70 degrees Wednesday. Only one other year in the past half century has hosted so many sub-70-degree days up to this point in a summer season — 1969, when 14 such days occurred.
Wednesday’s paltry 65-degree high at O’Hare International Airport (an early-May-level temperature and a reading 18 degrees below normal) was also the city’s coolest July 8 high in 118 years — since a 61-degree high on the date in 1891.
With a cooler-than-usual winter and a mild temperatures leading up to the beginning of summer, global warming alarmists are finding they are losing steam in the debate. But “NBC Nightly News” won’t give up the fight.
…
That news of warm weather and theory of global warming was reassuring for Williams. “Glad to hear that. I was beginning to worry,” he said.
In May, 2008, the National Snow and Ice Data Center (NSIDC) predicted that the North Pole would be ice-free during the 2008 melt season because of ‘global warming.’
Today, they admitted that they’ve underreported Arctic ice extent by 193,000 square miles (500,000 square kilometers). They blamed the error on satellite problems and sensor drift.
DRUDGE-ALANCHE! Thanks to all my new visitors who Commented on this blog entry when DrudgeReport.com linked over to me. I received over 150 comments, which is more than I normally get in two months.
For the second time in little over a year, it looks as though the world may be heading for a serious food crisis, thanks to our old friend “climate change”. In many parts of the world recently the weather has not been too brilliant for farmers. After a fearsomely cold winter, June brought heavy snowfall across large parts of western Canada and the northern states of the American Midwest. In Manitoba last week, it was -4ºC. North Dakota had its first June snow for 60 years.
The high in New York City today is forecast to hover around 80 degrees, making it only the second time on record that June and July temperatures failed to reach 90, the National Weather Service said.
Central Park thermometers haven’t touched 90 degrees Fahrenheit (32.2 Celsius) since April, and if this holds through today the month would be one of the 10 coolest Julys on record, according to the weather service records.
July isn’t over yet but if current weather patterns hold Iowa could be on track for one of the coldest Julys in more than a hundred years.
Climatologist Harry Hillaker said if temperatures stay below 90 for the rest of the month, it would be the first time since 1893 that Iowa has missed a 90-degree reading in July. The current KCCI Super Doppler forecast shows only highs in the low 80s for the rest of the month.
It’s not just Iowa not feeling the heat this summer. The National Weather Service said Chicago has seen the coldest July in 67 years, with an average temperature this month of 68.9 degrees.
After the hottest spell of the year so far, sleet and snow swept in across northern parts of Britain while the rest of the country also cooled down considerably.
Temperatures dropped to a record low in Prince Edward Island overnight Tuesday, with reports of frost throughout the province.
An official record low of 3.8 C was set early Wednesday morning at Charlottetown airport.
The previous record for that date was 5.1 C, set in 2005.
Bob Robichaud, a meteorologist with Environment Canada, said that to his knowledge, frost has never been reported before in July in P.E.I.
“That 3.8 we got last night kind of sticks out as being lower than some of the other records for anytime in early July,” Robichaud told CBC News on Wednesday.
It was Christmas in July for some Westchester County residents.
A wintry mix of hail and heavy thunderstorms downed trees and utility poles in Yonkers last night — causing mountains of slush and ice to build up in parking lots and on grassy areas.
How do we know the UN’s error was deliberate? The table, as it first appeared, said the units for sea-level rise were being changed. But the table was new. There was nothing to change from. I wrote to the UN that this misconduct was unacceptable. Two days later, the bureaucracy corrected, relabeled and moved the table, and quietly posted the new version on its Web site. The two ice sheets will contribute, between them, over 100 years, just two and a half inches to sea-level rise. Gore had exaggerated a hundredfold; the UN tenfold. Hawaii is not about to disappear beneath the waves.
As reported by Anthony, RSS satellite temperature data is out for March. And as the Catlin adventurers have discovered, it has been “stupidly cold” in the Arctic. March was the second consecutive month of below normal Arctic temperatures, and the continuation of a four year cooling trend – as seen below. Google’s linest() function shows that since the beginning of 2005, Arctic temperatures have been cooling at a rate of 1.8 degrees C per decade, or 18C per century ( see comments). Also note that Arctic monthly temperature anomaly now is about three degrees lower than in January, 1981.
The WUWT Arctic Ice Thickness Survey has been conducted from the comfort of a warm living room over the last half hour, without sponsors, excessive CO2 emissions or hypothermia. The data is collected from the US military web site http://imb.crrel.usace.army.mil. All of the active military buoys show significant thickening ice over the past six months to a year, as seen below.
The expedition was blighted in the first few weeks by temperatures well below minus 40 Celsius, the equivalent of minus 70 allowing for the wind chill.
The average Arctic winter temperature is -34°C (-29°F)
ICE is expanding in much of Antarctica, contrary to the widespread public belief that global warming is melting the continental ice cap.
The results of ice-core drilling and sea ice monitoring indicate there is no large-scale melting of ice over most of Antarctica, although experts are concerned at ice losses on the continent’s western coast.
Sea ice at Antarctica is up over 43% since 1980 and we hear nothing in the news, yet Arctic ice is down less than 7% and they’re all over it! We’ve been waiting for the main stream media to pick up on the increase of Antarctic ice but so far they’re been totally absent. Guess its doesn’t fit the plan.
“Even the dedicated global warmists need to know the truth about the recent extended period of global cooling caused by our ‘SILENT SUN,’ Harris continues.
Despite predictions from a top U.S. polar institute that the Arctic Ocean’s overall ice cover is headed for another “extreme” meltdown by mid-September, the Environment Canada agency monitoring our northern waters says an unusual combination of factors is making navigation more difficult in the Northwest Passage this year after two straight summers of virtually clear sailing.
The giant Greenland ice sheet may be more resistant to temperature rise than experts realised. The finding gives hope that the worst impacts of global warming, such as the devastating floods depicted in Al Gore’s film An Inconvenient Truth, could yet be avoided.
Recent satellite observations from the Arctic indicate that spring ice melting is beginning at a lower rate than normal this year. According to the National Snow and Ice Data Center, the area of ice-covered ocean has decreased only about 750,000 km2 from its peak value at the end of February, compared to a normal decline of 1.1 million km2 by late April. If this trend continues, the annual ice melt in 2009 may be less than in recent years, and the late summer Arctic ice extent may rebound from its well-publicized downtrend.
Ice in the Arctic is often twice as thick as expected, report surprised scientists who returned last week from a major scientific expedition. The scientists – a 20-member contingent from Canada, the U.S., Germany, and Italy – spent one month exploring the North Pole as well as never-before measured regions of the Arctic. Among their findings: Rather than finding newly formed ice to be two metres thick, “we measured ice thickness up to four metres,” stated a spokesperson for the Alfred Wegener Institute for Polar and Marine Research of the Helmholtz Association, Germany’s largest scientific organization.
Discrimination, racisme, xénophobie et autres confusions
Par Renart Léveillé
[Avertissement : lorsque vous lisez un texte, si vous n’êtes pas assez intelligent pour l’analyser et en comprendre les sens et les subtilités, comme l’ironie et le sarcasme, abstenez-vous donc de le commenter…]
C’est bien connu, je suis le pire des racistes. Puisque « pro-laïcité » et « athée » en sont des synonymes avérés, paroles de quelques génies autoproclamés. Dans son habitat naturel, qu’il voit sombre alors qu’il est en vérité rose nanane sucé longtemps, le raciste remet en question maladivement tout ce qui touche à la religion, ce qui est mal, par définition. Le Mal.
La preuve, je trouve vraiment très drôle l’image qui suit (en fait, je ne la trouve pas juste drôle) :

(Traduction maison, sujette à caution : La religion, c’est comme un pénis. C’est bien d’en avoir un. C’est bien d’en être fier. Mais S’IL VOUS PLAÎT, ne le sortez pas en public pour le montrer à tout le monde, et, DE GRÂCE, ne tentez pas de le faire avaler de force à mes enfants.)
Aussi, à la place d’écrire que quelqu’un est pour la défense du français au Québec, on peut écrire qu’il est raciste, ça va plus vite. Ça va moins vite d’écrire « xénophobe », mais ça fonctionne aussi. Petit tuyau, les chasseurs de racistes devraient regarder du côté de Charles Castonguay, un traître anglophone ontarien, qui avoue bien candidement qu’au Québec le français dégringole! alors qu’en vérité il n’y a vraiment, mais vraiment aucun problème (ce que je suis incapable de me rendre compte, comme tout bon xénophobe, ça va de soi).
En plus, je suis pour la discrimination (ici, il faut vraiment bien suivre). Je serais d’accord pour qu’on écrive « une loi qui prohibe la discrimination » arbitraire (Arbitraire : « Qui provient de la volonté, du caprice, du bon plaisir de qqn. » « Qui ne tient pas compte de la réalité, de la raison. » « Qui est choisi sans règles précises; qui ne relève d’aucune règle. »). Donc, pour ce qui est du marché du travail, je suis d’accord qu’à l’embauche il y a toujours lieu de faire de la discrimination, puisqu’il faut faire des choix et y aller par élimination. Par exemple, je crois que le critère de beauté est acceptable pour un patron de bar lorsqu’il a à choisir une nouvelle serveuse, et même de choisir exclusivement des femmes pour ce travail, comme des hommes pour le travail de « bussboy ». Et encore, et c’est là que ça rejoint le racisme comme c’est pas possible, je crois que « cela justifierait d’emblée le refus par l’État d’engager des gens incapables de ne pas arborer des signes religieux ostentatoires pendant qu’ils travaillent », dans le sens où l’État choisirait la laïcité stricte (mais bon, il serait raciste, alors…). Je sens vos regards froids en direction de ma turpitude.
Afin de finir de mettre la table à l’opprobre général en ma direction, je vous avoue avoir lu un article relatant une étude qui indique que l’adolescence (le règne de l’impulsivité) se termine à l’âge de 22 ans, et de tout de suite avoir fait un lien avec le sujet des permis de conduire délivrés à partir de l’âge de 16 ans. J’ai aussi pensé à la petite Bianca Leduc, fauchée par un testostéroné adolescent en 2007. Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas un heureux mélange de discrimination et de xénophobie, alors qu’en plus j’entame la quarantaine? Et, si on pouvait trouver le moyen de classer les tranches d’âge par races, je serais encore plus raciste!
Mais le comble de mon ignominie, c’est d’avoir le goût d’acheter le livre du scientifique Stephen Hawking, « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers? », qui explique sans rire que « L’Univers n’a pas besoin de Dieu pour exister ». C’est raciste parce qu’il a des gens de toutes les races, la mienne incluse, qui croient le contraire et qui ne veulent surtout pas se faire contrarier, ce qui est bien normal. C’est aussi de la xénophobie parce qu’il y a des étrangers qui sont croyants. C’est discriminatoire, parce qu’en m’acoquinant de cet avis (minoritaire en plus!), je fais une séparation entre un groupe social et un autre, j’ostracise les croyants.
Je ne devrais même pas avoir le droit d’offrir gratuitement mes écrits sur le web.
(Image du haut trouvée là : http://www.webdesigncore.com/2009/12/15/30-unusual-and-incredible-surreal-artworks/)
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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé
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