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Ça dérape à droite

Par lutopium – Je ne vous apprendrai évidemment rien en disant que les militants et sympathisants de la droite politique se cherchent… Depuis le départ de Mario Dumont et le rendez-vous manqué de la course à la chefferie de l’ADQ, les québécois qui se sentent attirés vers les idées un peu mal définies de ce courant politique semblent perdus. Un jour, ils se rallient à un renouveau de leur parti et le lendemain, ils explorent d’autres options sans que rien de concret ne se dessine devant eux. Cependant, même si aucune structure sérieuse ne rallie la droite politique ces jours-ci, on sent tout de même l’influence de ses idées. Des économistes ayant un petit penchant vers la droite sont recrutés par le gouvernement afin de préparer le terrain pour des réformes néolibérales. Des chroniqueurs de radio, de la télévision et de certains journaux répètent inlassablement le même discours qui suggère d’abolir certains services (sans jamais les nommer spécifiquement), d’en explorer la privatisation tout en exigeant une tarification supplémentaire pour d’autres. Le Conseil du Patronat, l’Institut Économique de Montréal et les chambres de commerce se montrent évidemment fort sympathiques à ces idées tout en unissant leurs voix pour répéter inlassablement que les fonctionnaires sont des paresseux, leur refusant ainsi toute augmentation de salaire. Les héros de la croissance économique savent exactement ce qui doit être fait et s’approprient ce qu’ils considèrent comme une nouvelle révolution: réduction de la taille de l’état, introduction du privé dans la prestation de services essentiels et protection des privilèges fiscaux pour les mieux nantis. Si le monde était complètement privé, tout serait pour le mieux, nous disent-ils…

Alors que le débat qui fut lancé récemment par le gouvernement libéral nous amenait à se questionner sur le financement des services publics, voilà que la droite recadre le débat, non pas pour proposer des solutions concrètes, mais surtout pour lancer des constats populistes afin de gagner la sympathie de ceux qui succombent aux discours des radios-poubelles et des chroniqueurs démagogiques. Cette semaine par exemple, le nouveau chef de l’ADQ, Gérard Deltell, lançait la question magique: « est-ce que la sécurité d’emploi protège l’incompétence? » Les membres de l’opposition de l’Assemblée nationale devant normalement critiquer le gouvernement ou, dans le meilleur des mondes, collaborer avec lui pour trouver des pistes de solutions, voilà que l’ADQ préfère détourner le débat et, se comportant comme un André Arthur, préfère soulever l’opinion publique contre cette sécurité d’emploi en l’associant donc à l’incompétence de quelques-uns.  L’incompétence, est-il nécessaire de le souligner, se retrouve partout, fruit de la nature humaine. Des incompétents, il y en a partout et même à l’Assemblée nationale!

La prochaine fois que vous rencontrerez un professeur d’école, remerciez-le pour son excellent travail, dites-lui de ne pas trop sans faire avec l’épuisement et la fatigue et profitez-en pour lui dire qu’il ne mérite pas d’augmentation de salaire cette année parce que quelques-uns de ses collègues sont incompétents. Lorsque vous visiterez un de vos proches à l’hôpital, prenez donc la peine de remercier l’infirmière pour les bons soins qui lui sont donnés mais dites lui qu’elle ne mérite pas un modeste ajustement de ses revenus car l’incompétence règne partout autour d’elle…

Ces jours-ci, tout ce que la droite cherche à accomplir c’est de faire peur au monde et de les soulever contre la fonction publique. Les ténors de la droite n’ont aucune solution concrète. On commence même à admirer le mouvement réactionnaire Tea Party en vantant les principes de liberté individuelle et la richesse de la constitution américaine. Entre vous et moi, ce que les partisans de la droite souhaitent réellement, c’est de payer moins d’impôt, point à la ligne.

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Adéquistes, surprenez nous !

On ne parle pas assez de l’ADQ. On voit un parti qui est né, a grandi et semble vouloir disparaître avec Mario Dumont. Ce qui n’est pas tout à fait faux – car l’un sans l’autre, ils ne seraient certes pas passés si près du but en 2007 – mais n’est peut-être pas tout à fait vrai, non plus…

Dumont même sans l’ADQ pourrait un jour nous réserver des surprises … et l’ADQ sans Dumont pourrait bien nous surprendre encore plus vite. Ceux qui sont prêts à jeter l’ADQ dans la première fosse commune, sans même lui fermer les yeux, mélangent bien imprudemment structure et conjoncture.

La conjoncture, c’était, en 2007 une profonde désaffection envers Jean Charest se combinant avec une non moins profonde hésitation de la population québécoise à s’identifier au très atypique André Boisclair. Le Québec s’est engouffrée dans la troisième voie, l’ADQ qui était là entre la montagne et le ravin. On pourrait parler d’un vote CONTRE les autres…

La conjoncture, en 2008, c’était faire le choix, non plus tant d’un Premier Ministre – Charest, sécurisant dans son absence d’idées neuves, était unanimement donné gagnant en cette période de grande inquiétude ! – que d’une opposition capable de lui tenir la bride. Entre un PQ pouvant mobiliser la valeur contestataire sûre du mouvement syndical et une ADQ en désarroi d’une victoire dont elle n’avait pas su tirer profit, c’est vers le premier que la population s’est portée. Un vote conjoncturel contre l’ADQ, cette fois, punie de ses atermoiements.

Mais il n’y a pas que la conjoncture qui importe. Il y a la réalité sous-jacente de la structure de l’électorat québécois et de ce que veut cet électorat. Or cette structure favorise l’ADQ. Pas tellement l’ADQ vue comme comme un chef et un programme, que le parti, quel qu’il soit, qui est là où est aujourd’hui l’ADQ dans l’éventail des options politiques qui s’offrent aux Québécois.

L’ADQ incarne un centre-droit nationaliste – mais nationaliste plus de l’association que de la souveraineté – autonomiste, donc, plutôt qu’indépendantiste, traditionaliste et bien enraciné dans le pays réel. C’est l’auditoire de Duplessis, puis de Real Caouette. Parce que les journalistes aiment se penser à gauche, les médias sous-estiment les effectifs de ce groupe de centre-droit dont le biais systématiques de la carte électorale en faveur des régions rurales augmente pourtant encore l’importance.

Ce segment de la population, en 2007, n’a pas voté contre quoi que ce soit, mais POUR les valeurs de l’ADQ. A ce niveau structurel, les électeurs qui en 2008 ont puni l’ADQ qui les avait déçus n’avaient pas, et n’ont pas aujourd’hui, changé leurs valeurs profondes. Il suffit que l’ADQ, ou un parti occupant la même position sur l’échiquier, prône les mêmes valeurs et présente un chef crédible et charismatique, pour que ce vote lui revienne. Et lui revienne augmenté de celui des Libéraux que Charest irrite et des Péquistes qui n’aiment pas Marois, deux sous-groupes qui sont loin d’être négligeables…

En fait, il ne serait absolument pas surprenant que l’ADQ qui aurait cherché et trouvé le chef idoine bondisse immédiatement en tête des sondages. Ce qui est crucial, car seul le doute que peut entretenir l’électorat de centre-droit quant à une éventuelle victoire est un obstacle sérieux à ce que cette victoire n’arrive. Si les sondages prédisent une victoire de l’ADQ, cette victoire devient probable.

Il suffirait que ce chef apporte quelques véritables innovations à son programme pour séduire l’électorat urbain nationaliste de droite sans effrayer ses supporters plus conservateurs, pour que l’ADQ soit identifié au changement… et gagne haut la main les prochaines élections contre un PQ et un PLQ qui n’inspirent aucune passion.

Si les élus de l’ADQ se concertaient et décidaient UNANIMEMENT de proposer le leadership du Parti à une vedette capable de susciter un enthousiasme populaire, ils seraient tous ministres dans un gouvernement adéquiste après les prochaines élections, ce qui serait sans doute la meilleure solution pour le Québec… !

Ils devraient y songer. Quant aux innovations, ils n’auraient qu’à interroger un peu les gens. On serait nombreux à leur en proposer.

Pierre JC Allard

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L’occasion ratée

Jusqu’à la dernière minute, mardi soir dernier, je me suis demandé si j’allais le regarder ou non, le débat des chefs. Puis je me suis dit «pourquoi pas»? Qu’avais-je à y gagner? Rien. Je savais, et je sais toujours pour qui je vais voter. Qu’avais-je à y gagner? Rien non plus, mais au moins je les aurais entendus, ceux pour qui je ne vais pas voter. Je ne regrette pas. D’autant plus qu’en prime, j’ai pu les voir rater la réponse à LA question de la campagne.

Un peu partout autour de moi, le lendemain, amis et collègues se plaignaient de l’allure «foire d’empoigne» du débat. C’est un style que je ne déteste pas, mais je comprends que ça rend difficile, pour plusieurs, de suivre le fil des échanges.

Au fond, ce n’était pas tant le débat lui-même qui comptait que son impact sur l’intérêt envers la campagne électorale. De ce côté, si je me fie aux réactions dans les blogues de la Capitale, cet intérêt est demeuré au beau fixe. C’est-à-dire pas très élevé.

Je crois bien que cette campagne électorale va passer à l’histoire : jamais n’aura-t-on vu un tel désintérêt envers la «chose politique». Est-ce uniquement parce que les Québécois ont la tête ailleurs et que le petit tour de passe-passe du parti libéral les laisse plutôt indifférents? Après tout, moins il aura d’électeurs le 8 décembre, plus le parti au pouvoir a des chances de récolter les comtés.

Peut-être bine, après tous, que ce n’est pas de l’indifférence.

C’est au moment où les trois chefs ont répondu à LA question, celle sur ce qu’ils ont à nous offrir comme projet de société, que j’ai réalisé à quel point le problème pourrait bien venir d’eux et d’elle.

Aucun n’a su se démarquer en proposant un projet de société emballant. Les trois nous ont plutôt montré qu’ils veulent tout juste être de bons intendants. En attendant Godo.

Pourtant, il y en avait un beau projet de société à nous offrir, un qui ne demande qu’à être lancé par le parti politique qui aura enfin compris l’ampleur du défi qui nous attend pour les vingt ou trente prochaines années : réussir le passage d’un société de gaspillage à une société de conservation (certains parlent de durable, mais pour ma part je préfère mettre l’accent sur l’état d’esprit qui doit nous habiter que sur le résultat d’un tel état d’esprit).

À l’aube d’une récession qui pourrait se prolonger pour devenir dépression, l’expression «Green New Deal» image bien un tel projet de société.

Qu’attendons-nous ici pour l’entreprendre, ce grand chantier de rénovation dont l’éducation – la réponse venue spontanément à Mario Dumont et reprise à la volée par Pauline Marois – est une composante clé.

Changer les mentalités, changer les habitudes, changer les comportements, changer les manières de faire, bref, changer en profondeur le Québec. Ça, ça serait emballant comme projet de société! Pas nous ressortir la vieille rengaine de la «croissance économique» avec un slogan du style Go North Young Quebecers.

Mais peut-être avez-vous un autre projet tout aussi emballant en tête? On pourrait comparer, juger, choisir. Ça manque vraiment dans cette grisâtre campagne électorale.

PS.: je ne voterai pas Vert. Ce n’est pas bien sorcier pour vous de deviner à quel parti ira mon vote. Je vous expliquerai pourquoi.

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Classé dans Michel Monette

Débat des chefs : nul!

Bien cacophonique ce débat. Jean Charest m’a réellement tapé sur le petit nerf, il me semblait que son visage se déployait en plusieurs tons de rouge tout au long des deux heures. Peut-être que la population trouve Pauline Marois snob, mais Jean est fendant comme pas possible. À choisir entre quelqu’un de snob et quelqu’un de fendant, je choisi le snobisme, ça me semble plus doux à l’oreille et à l’oeil.

Justement, Pauline m’a bien fait rire avec ses commentaires aux paroles de Jean, malgré le fait qu’elle poussait la note réactive parfois un peu trop fort. Ses réactions étaient bien humaines pour une dame que l’on accuse de se placer sur un piédestal… En tant que spectateur, c’est bien à elle que je m’identifiais.

Mario Dumont m’a aussi bien impressionné par son sérieux. Moins pour ses idées, ça, c’est sûr! Dommage pour lui et ses partisans que son bilan comme chef de l’opposition soit si catastrophique, sa performance au débat l’aurait grandement aidé.

En réaction au titre d’un article de La Presse, « Match nul », Steve Proulx trouve que « c’était nul ». Je ne suis pas d’accord, parce que si je me suis amusé en le regardant, je ne peux pas trouver ça nul… Et puis, donner comme pronostic « match nul », c’est un peu trop faire gagner le chef du Parti Libéral à mon goût!

(Photo : Jérôme Mercier)

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

Pot particulièrement pourri électoral

pot-pourri-des-chefs

Petite chronique électorale que je vais démarrer en citant un billet de Burp :

Jean Dussault, journaliste politique, était invité hier midi à […] Radio-Canada pour discuter des élections provinciales. Dussault a alors affirmé que, des 41 députés adéquistes élus lors des dernières élections, 28 n’avaient pas fait campagne. Ça veut dire qu’ils n’ont pas ouvert de bureau, n’ont pas installé de ligne téléphonique, n’ont pas dépensé un sou, ne sont jamais sorti de leur maison.

Voilà bien la preuve flagrante que la vieille façon de faire est complètement inutile. Les élections se font médiatiquement. Même si je hais les pancartes électorales, je pense qu’elles influencent plus que le tripotage d’épiderme, que le becquetage de poupons. Au moins, elles rappellent d’aller voter… Et les rassemblements ne servent que de décor pour nourrir le factuel si cher au journalisme. Wow! des gens se sont déplacés pour aller écouter des politiciens!

La politique devrait être le royaume des idées, mais tout est axé sur le paraître. C’est le concours à savoir comment diriger la perception de la population. À la télé, Mario Dumont a misé sur la variété où il avait plus de chance de la contrôler cette perception. Mais son problème, c’est qu’il n’a pensé qu’à court terme…

À ce sujet, j’aimerais citer un excellent commentaire de Noisette Sociale laissé sur le blogue Le Satellite Voyageur :

Les téléspectateurs du dimanche soir ont deux choix devant eux. TLMEP ou Dieu Merci. TLMEP n’est pas une émission intellectuelle à proprement parler mais elle l’est certainement beaucoup plus que Dieu Merci. Les gens qui regardent TLMEP se soucient nécessairement un tant soit peu de l’actualité politique.

Je crois sincèrement que plus le public est intello, moins il est réceptif à l’ADQ.

Par contre, le public qui préfère Dieu Merci à TLMEP est probablement beaucoup plus réceptif au discours populiste de l’ADQ. Une bonne partie de ce public doit être du genre à trouver ça important qu’on voit nos politiciens dans des contextes moins sérieux. Mario Dumont est probablement au courant que ça. Il sait qu’avec sa performance, il va sûrement aller chercher des votes de sympathie. C’est son électorat-cible.

Rien à rajouter.

Autre sujet, le blogueur de Scotch et Sloche se pose la question à savoir comment démêler la promesse de Charest d’abolir la taxe de vente sur les produits culturels Québécois. Parce qu’il y a réellement des cas dilemmatiques, comme « Arcade Fire ou Celiiiiine, Québécois signés sur un label » états-unien, pour ne nommer que ceux-là.

Les élections, du côté des citoyens, serait-ce beaucoup l’art de séparer le bon grain de l’ivraie?

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

Aurez-vous le goût de voter le 8 décembre prochain ?

Qui va prendre les prochaines élections, au Québec, au sérieux ? Un jour, Pauline Marois déclare tout de go, sans réfléchir, qu’elle ne regrettait pas sa décision en 1996 et 1997 d’envoyer 1500 médecins et 4000 infirmières en retraite prématurée. Faut-il rappeler que cette vague de départs à la retraite avait désorganisé le réseau de la santé il y a 10 ans. Hop! Le lendemain, madame Marois nuance. « Lorsque nous étions au gouvernement, dans les circonstances où nous l’étions, nous n’avons pas eu le choix ». Pas le choix ? Madame Marois ne s’enfarge pas trop dans ses contradictions. Un jour elle déclare que si c’était à refaire, elle le referait. Le lendemain, la chef du Parti québécois précise sa pensée (!) : « On a eu à prendre des décisions difficiles. Oui, on les a prises. Est-ce qu’on était heureux de les prendre ? Absolument pas. Est-ce que je referais ça ? Jamais ».

Jean Charest se glousse d’aise. En ignorant l’énorme poutre qui lui traverse l’œil : il fait volte-face sur la question du remboursement des traitements de fertilité par la Régie de l’assurance maladie. Tout le temps qu’il a été ministre, Philippe Couillard a affirmé que l’infertilité des couples n’est pas une maladie et qu’avoir des enfants n’est pas un droit. Son chef opinait du bonnet. Maintenant que nous sommes en élection, s’il est réélu, Jean Charest se dit prêt à refiler la facture des deux premiers essais d’implantation d’embryons à la Régie de l’assurance maladie. Bref, il ne s’oppose plus à une aide financière à la procréation assistée.

S’agissant encore de Pauline Marois, souvenez-vous du tollé qu’elle avait soulevé lorsqu’elle avait déclaré que les cours d’histoire devraient se donner en anglais seulement à la fin du primaire pour favoriser l’apprentissage à cette deuxième langue ? Petite changement de programme : l’anglais doit figurer au programme scolaire de manière intensive à partir de la deuxième moitié du primaire seulement. Madame Marois explique : « On sait très bien que ce n’est pas en enseignant une heure par semaine qu’on apprend une langue. Nous croyons préférable d’avoir une méthode d’apprentissage intensif de l’anglais ».

Comprendre les programmes ?

Comprendre les programmes ?

En consultant les programmes respectifs du Parti libéral du Québec et du Parti québécois, parvenez-vous à faire les distinctions qui s’imposent pour apposer votre vote en toute connaissance ? Si oui, bravo. Les deux partis nagent dans l’improvisation la plus complète. L’électeur est témoin de plagiats constants entre les deux formations politiques. Charest voudrait-il se faire passer pour un nouveau social-démocrate converti ? Pauline Marois est-elle à ce point à court d’idée pour puiser ainsi dans les bas-fonds de ses adversaires ?

Déclencher des élections était fondé sur le leitmotiv de l’Économie d’abord. Mario Dumont a eu à ce propos une réflexion partagée par nombre de citoyens : « Les gens trouvent curieux de faire promettre sept, huit milliards la première semaine de campagne alors qu’on leur dit qu’on est en crise financière ». Les millions de dollars semblent pleuvoir sur le pauvre peuple comme une épidémie. Et les promesses également.

Mario Dumont, puisqu’il s’agit de lui, profite de la campagne électorale pour battre à nouveau sa coulpe. Il est au bord du désespoir. C’est l’image qu’il renvoie à ses électeurs. Cette phrase, répétée à satiété dans les médias, sera-t-elle curative ? J’en doute. « Est-ce qu’on a fait des erreurs ? Oui! Est-ce qu’on a fait des erreurs dans notre apprentissage ? Oui! Est-ce que j’en ai fait moi-même ? Oui! » Et le chef de poursuivre : « J’assume la responsabilité de tout ce qui n’a pas marché et la déception que les Québécois ont pu avoir ». Et il conclut, tel un magicien qui sort un lapin de son chapeau : « On ne procède pas à un changement fondamental du modèle québécois en claquant des doigts. Et il ne faut pas larguer l’ADQ comme on jette un billet de loterie à la poubelle parce qu’on n’a pas gagné ». Bref, tournons la page. L’ADQ a montré pendant ces derniers mois une totale incompétence. Il en ira autrement demain. « Pour changer les choses pour le vrai, il faut y aller pierre par pierre ». Il n’y a que Mario Dumont pour croire qu’un parti politique peut effectuer aussi rapidement un virage à 180 degrés sur une pièce de dix sous. Il garde la foi. Regagnera-t-il la sympathie des Québécois ? S’il n’a pas été à la hauteur d’un poste comme celui de chef de l’opposition officielle, comment pourrait-il en être autrement avec celui de Premier ministre ?

Santé pour toutes et tous ?

Santé pour toutes et tous ?

Les Québécois sont préoccupés par leur santé ? Ils tiennent mordicus au régime universel ? Que dire de cette révélation du quotidien Le Devoir selon qui la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a versé environ 1,5 milliard $ à des professionnels de la santé œuvrant en pratique privée au Québec entre 2003 et 2007 ? Selon François Béland, professeur au département de la santé de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et codirecteur du livre Le Privé en santé, les centaines de millions décaissés par la CSST et ses semblables jouent un rôle important dans l’accélération de la privatisation de certains domaines et activités de santé. Et pour Mario Dumont, le système public universel québécois a fait son temps.

Pourquoi faut-il une campagne électorale pour que le Premier ministre promette des primes de 3000 $ par année pendant trois ans aux nouvelles infirmières et de 2000 $ aux nouvelles infirmières auxiliaires ? Pourquoi faut-il également une campagne électorale pour que le Premier ministre promette également un boni de 8000$ par année aux infirmières ayant plus de 35 ans d’ancienneté afin d’augmenter la rétention du personnel d’expérience ?

En 2003, le gouvernement du Parti québécois avait mis en place 17 Groupes de médecine de famille (GMF). Pourquoi est-ce maintenant que madame Pauline Marois, ex-ministre de la santé, s’engage, en campagne électorale, à ce que chaque personne ait accès à un médecin de famille d’ici cinq ans par un ajout de 135 millions $ sur trois ans pour créer 150 nouveaux GMF aux 178 qui existent déjà ?

Nous pourrions poursuivre ainsi à égrener les incongruités de cette présente campagne électorale. Jean Charest refuse pendant ce temps de préciser quand sa plateforme – qui regroupera tous ses engagements pour un troisième mandat – sera rendue publique. « Ca va se faire dans l’ordre », a soutenu le Premier ministre. Je n’y vois que désordre pour l’heure. Peu rassurantes ces prochaines élections.

Pierre R. Chantelois

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La boîte a surprises des élections

 » Avec les blogues dans l’arène, les joutes électorales ne seront plus jamais jouées avant la dernière échappée, car il devient possible que de vastes pans de l’électorat changent d’allégeance en quelques jours. Pour que des événements politiques imprévisibles arrivent, il suffit d’un message auquel sa diffusion confère une crédibilité et qui vole de blogues en blogues, sans que les médias puissent le discréditer…. » (Mars, 2007)

Avant toute chose, aujourd’hui, je vous invite à aller voir le texte écrit il y a 18 mois et dont ce qui précède est un extrait. Il ne s’agit pas de vous dire « Voyez, comme j’avais raison » – ce qui peut vite devenir odieux – mais plutôt de faire toucher du doigt à quelle vitesse folle les choses peuvent changer. Songez qu’il y a moins de deux ans, ce texte était révolutionnaire et controversé…. !

Maintenant, on se bouscule au portillon pour dire en chœur que les choses ont changé, et qu’il n’y a plus rien d’acquis. En France, Bayrou est venu, a monté a décliné et est presque disparu, dans le temps qu’il fallait jadis pour qu’on sache qu’un projet existait. Dans le temps qu’il faut encore au PS, hélas, pour ajuster ses constituantes autour d’une démarche qui lui permettra de boucler ses lacets avant d’aller au bloc de départ. Sera-t-il même dans la course ?

Le Pen, Front National… Oui, oui, il y a eu Poujade, aussi, c’était l’après-guerre(s) – Quelle guerre ? – Celle que vous voudrez, mon Général ! – Quel Général ? – Vous êtes trop jeune, mon ami, laissez tomber…

Il fut un temps où histoire des idées se mesurait en siècles, puis en décennies; maintenant, ça va plus vite. Maintenant, même quand ils perdurent, les politiques doivent aller et revenir, comme Berlusconi, ou muer avec les saisons, comme Sarkozy qui a compris que le vieux capitalisme est mort et veut tirer toute l’Europe vers … autre chose.

Besancenot klaxonne et dépasse le PS à gauche, mais quelqu’un peut aussi venir à tout moment et dépasser tout le monde à droite … ce qui est plus dangereux.

Avec les blogues, on prend vite la tête du peloton dans la course des idées. Obama est sorti d’une feuille de chou ou de manioc pour devenir le Premier Citoyen du monde, en moins de temps qu’on n’en met a faire un doctorat. Bien sûr, le Système l’a laissé passer et lui a même donné un coup de pouce, mais aurait-il pu l’arrêter ? Quand Palin peut devenir, en quelques mois, la coqueluche du tiers des Américains, où est placée la barre du temps pour qu’une personne vraiment charismatique puisse devenir maitre à penser d’une majorité d’une population quelle qu’elle soit ?

Et ce qui vaut pour une personne vaut pour une idée, un programme, un parti. Nous sommes en démocratie. Une démocratie médiatique où le message repose sur l’image. La diffusion de l’image… qui se fait désormais par les blogues. Le temps où les blogues ergotaient sur les commentaires des journaux cède RAPIDEMENT la place à une nouvelle donne où ce sont les chroniqueurs des médias traditionnels qui viennent polir les pierres que posent les blogueurs.

Dans la campagne électorale actuelle au Québec, je n’ai pas encore vu une chronique imprimée qui n’ait été précédée d’un blogue sur le même thème. Les journalistes professionnels font généralement encore les synthèses avec plus d’élégance, – Comme Sansfaçon dans Le Devoir, que j’ai cité hier sur mon blogue – mais c’est le talent de l’auteur, ce n’est pas la supériorité de l’outil qu’il a en main. Ce sont les medias citoyens qui convainquent.

La surprise Dumont, aux élections de l’an dernier, a été une conséquence directe de cette remise en question des idées préconçues qui accompagne l’essor des blogues. La montée de Harper au Québec avant la campagne fédérale a été une construction des médias traditionnels, soigneusement approvisionnés par les forces conservatrices. Le déclin de sa popularité , au cours de la campagne elle-même, a été à l’image de la levée de boucliers des blogueurs qui a été terriblement efficace, consolidée par l’apparition de sondages qu’on pourrait aussi dire « citoyens ». (« Citoyens », pour ces sondages, n’excluant pas qu’ils puissent avoir été fort habilement et systématiquement manipulés.)

Le résultat de la montée en puissance de l’information citoyenne, c’est la mobilité inusitée de l’électorat qui rend désormais bien aléatoire toute prévision. Le Parti Libéral a lancé cette pérésente campagne, totalement opportuniste, en se fiant à son avance dans les sondages et à rien d’autre. Aux dernieres nouvelles, le PLQ avait 42 % des intentions de vote, le PO 28%. Une position qui semble inexpugnable. Mais ça, c’est une forme de pensée d’avant les blogues…

La stratégie électorale de l’avenir va changer pour tenir compte de cette nouvelle réalité que 10, 15, 20% des sélecteurs peuvent changer d’avis en quelques heures, comme si chacun était harponné et personnellement convaincu par son voisin de palier… Car le voisin de palier ne discutait plus de politique depuis longtemps – sauf pour cause de référendum – mais le blogueur est la pour jaser tous les matins… et il adore ça.

Non seulement il peut parler de ce qui l’intéresse, mais il peut dire avec véhémence que l’insignifiance ne l’intéresse pas. Danger. Tous les rafiots qui pensent pouvoir tenir la mer et rentrer a bon port s’ils ne font pas de vagues pourrait couler corps et biens. Je meurs d’envie de voir l’évolution des sondages (sérieux) au cours de cette campagne qui n’a guère que ce plaisir a offrir.

Pierre JC Allard

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Mario Dumont: le Barack Obama du Québec?!

Le chef de l’ADQ nous a depuis toujours habitués à un discours incohérent et à un opportunisme politique de bas niveau.

En ce début de campagne électorale provinciale, ses premières déclarations démontrent qu’il utilise encore les mêmes stratégies boiteuses.

Il appelle au changement, à l’image du résultat des récentes élections américaines, un changement que bien sur lui seul représente au Québec.

On aura tout entendu. Au niveau de la récupération politique, Dumont vient de battre son propre record.

Oser se comparer ainsi à Barack Obama qui prône un interventionnisme accru de la part de l’État dans la sphère économique ainsi qu’une meilleure justice sociale pendant que le programme politique de l’ADQ a toujours suggéré une orientation inverse frise l’indécence.

Et comme si cela n’était pas suffisant, il s’est référé à Jean Lesage dans un discours au lac à l’Épaule dans la réserve faunique des Laurentides, lieu où les premières prémisses de la révolution tranquille ont été établies. Il a suggéré de balancer les acquis sociaux de la révolution tranquille qui ne fonctionneraient plus selon lui afin de « moderniser » le Québec, c’est-à-dire privatiser le plus possible les services publics (comme Hydro-Québec, la santé, l’éducation…). Jean Lesage a fait un bon travail dans le passé. Alors faisons le contraire et appelons cela du progrès pour la société québécoise!

Incohérence et démagogie. Au moins, Dumont reste égal à lui-même. Il s’obstine à demeurer sur ses positions de droite tout en essayant de profiter insidieusement d’un changement politique vers la gauche aux États-Unis. De plus, le décalage total de l’idéologie adéquiste avec le mouvement politique mondial de régulation et d’interventionnisme dans l’économie éclate encore plus au grand jour avec la crise financière planétaire.

D’accord pour du changement. Mais ne changeons pas pour n’importe quoi et surtout pas pour un retour en arrière aux années 50!

Jimmy St-Gelais
http://pourquedemainsoit.wordpress.com/

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Qui doit craindre le plus une élection générale au Québec ?

Depuis plus d’un an, nous sommes envahis quotidiennement par les présidentielles américaines. Depuis septembre, nous avons vécu nos propres élections canadiennes qui nous ont ramenés à la case départ. Et nous repartirons de plus bel avec une élection pour tenter d’élire un gouvernement majoritaire au Québec.

Tsunami économique

Tsunami économique

Si des élections avaient eu lieu la fin de semaine dernière, le Parti libéral l’aurait emporté avec 42% des votes, contre 34 % au Parti québécois, révèle un sondage réalisé par Léger Marketing pour le compte du « Journal de Montréal » et de TVA. L’ADQ s’effondre littéralement avec un maigre 14% des votes.

Les enjeux sont simples. Les sondages montrent que Jean Charest a le vent dans les voiles pour se retrouver à la tête d’un gouvernement majoritaire. La conjoncture économique désastreuse, s’il tarde à déclencher des élections, pourrait le mener vers un gouvernement minoritaire ou une défaite électorale en raison de l’insatisfaction avec laquelle la population accueillera progressivement les mauvaises nouvelles.

Vaut mieux donc profiter des bonnes nouvelles maintenant et s’armer davantage pour les catastrophes à venir.

Le « Parti québécois » et l’« Action Démocratique du Québec » ont tout à perdre. Dans le cas de cette dernière, Mario Dumont paraît moins bien que son parti. Les électeurs qui avaient voté massivement pour ce parti – parce qu’ils étaient insatisfaits de Jean Charest – pourraient revenir tout aussi massivement aux origines traditionnelles. Après Jean Charest, la colère des insatisfaits se tourne maintenant vers Mario Dumont.

Selon le directeur général des élections, le Parti libéral a engrangé plus de sept millions $ dans ses coffres. Le Parti québécois traine encore un déficit de 800 000 $. L’Action démocratique vient à peine d’éponger son déficit. Il faut dès lors comprendre pourquoi les partis d’opposition crient et se démènent comme des diables dans l’eau bénite. Si le Parti libéral risque de vivre plus tard le tsunami économique, les partis d’opposition, eux, risquent de vivre maintenant le tsunami électoral. Déjà que le dollar canadien s’échangeait à 77,17 cents US mardi, à l’ouverture des marchés, en baisse de 0,42 cent par rapport à la clôture de lundi.

Il ne faut pas se laisser berner par les déclarations de Jean Charest selon lesquelles le gouvernement serait devenu ingouvernable. Seule la conjoncture politique au Québec, qui lui donnerait un gouvernement majoritaire, motivera sa décision de déclencher ou non des élections. Au risque d’indisposer une partie de l’électorat, un peu lassé par les discours électoraux, Jean Charest fait le pari de remporter haut la main les prochaines élections, si elles ont lieu à court terme. À très court terme. Pourquoi Jean Charest s’en priverait-il puisque deux Québécois sur trois sont satisfaits de son gouvernement ?

Cette allusion, au cours du week-end, à un gouvernement « ingouvernable », s’appuie bien évidemment sur cette coalition des deux partis d’opposition pour faire élire François Gendron à titre de président de l’Assemblée nationale. D’autre part, les messages d’hostilité lancés par les deux partis au cours du week-end sur une défaite possible à l’Assemblée nationale donnent un prétexte en or à Jean Charest pour évoquer l’urgence de déclencher des élections face au tsunami économique qui guette les Québécois.

Les partis d’opposition ont marqué le terrain. Pour Pauline Marois, si la population se fie sur la gestion de « crise du fromage », le gouvernement ne fera pas mieux pour gérer la crise économique. Est-ce la trouvaille du siècle ce rappel du dernier week-end des velléités autonomistes des adéquistes ? « Il faut continuer de parler de Constitution, mais c’est clair que nous n’entamerons pas ce débat durant une crise financière », déclarait Mario Dumont.

Les partis d’opposition sont pris de court, point ne pas dire de panique : « Les citoyens sont préoccupés par les soubresauts de l’économie et pendant ce temps Jean Charest ne pense qu’à assurer son propre avenir de premier ministre, c’est totalement irresponsable », commentait la présidente régionale du Parti Québécois pour le Bas-Saint-Laurent, madame Carole Boucher. « C’est la pire chose qui peut arriver pour le Québec », déclarait à Québec la députée de Lotbinière, Sylvie Roy, déléguée par le chef de l’opposition officielle Mario Dumont pour réagir à la tenue probable d’une nouvelle campagne électorale.

Madame Carole Boucher s’interrogeait bien candidement : « Soyons sérieux, à peine une année et demie plus tard, il faudrait utiliser 80 millions de fonds publics pour retourner aux urnes ? C’est ça la priorité pour les libéraux ? » Que la présidente régionale du Parti Québécois pour le Bas-Saint-Laurent le veuille ou non, il est clair que la raison principale du Parti libéral du Québec est de gagner la prochaine élection puisque les sondages lui sont favorables. Quel qu’en soit le prix à payer.

Selon ce même sondage Léger Marketing réalisé pour le compte du « Journal de Montréal » et de TVA, à la question « Qui ferait le meilleur premier ministre du Québec ? », Jean Charest profite d’une avance considérable avec 40 pour cent, contre 26 pour cent pour Pauline Marois et 12 pour cent pour Mario Dumont. Françoise David termine la marche avec 4 pour cent. Par contre, chez les francophones, Pauline Marois est favorite, avec 40 pour cent, suivie de Jean Charest, avec 37 pour cent, et 12 pour cent pour Mario Dumont.

Qu’entendait faire madame Pauline Marois, si des élections ne venaient pas contrecarrer ses plans ? Simple : prendre son bâton de pèlerin pour convaincre la population de la nécessité de faire du Québec un pays. Mme Marois a, au cours du dernier week-end, rappelé son objectif de mobiliser la population autour du projet souverainiste. La conférence du week-end devait porter sur la souveraineté mais la crise économique est venue modifier les plans des péquistes. Faut-il s’en surprendre ?

Le déclenchement des élections au Québec aura le mérite, avant l’arrivée du tsunami économique, de connaître qui, des trois partis, sera en meilleure position pour gérer cette crise appréhendée. Les trois partis devront rendre publiques les mesures qu’ils entendent prendre pour rassurer la population québécoise et protéger leurs acquis. Fait à noter : depuis l’annonce à peine voilée de Jean Charest d’éventuelles élections au Québec, ni Mario Dumont ni Pauline Marois n’ont eu le courage d’affronter eux-mêmes la presse pour donner leur point de vue. Ils l’ont exprimé au Salon bleu de l’Assemblée nationale.

Bernard Drainville a beau répéter qu’aller en élection serait « irresponsable » en raison de la situation économique, le Parti québécois n’a rien fait pour montrer qu’il pourrait être plus efficace en termes de gestion de crise que l’actuel gouvernement minoritaire. En ce qui concerne l’Action démocratique, il en va de même. Avec raison, Jean Charest conclut que les priorités des partis d’opposition sont loin de l’économie. Ils l’ont amplement démontré lors du dernier week-end.

Un lecteur du quotidien Le Devoir commentait en ces termes l’annonce d’une prochaine élection au Québec : « le week end dernier, le PQ et l’ADQ ont décidé d’aligner leur priorité sur la constitution… et de harceler le parti au pouvoir… Le Parti Libéral lui propose un alignement sur l’économie, le développement du nord, et a besoin d’un mandat fort à cet effet. Que choisiront les citoyens ? Un gouvernement majoritaire centré sur l’économie ou relancer les stériles débats constitutionnels et favoriser l’incertitude économique ? »

Et notre collègue François Marginean en profitait également pour poser la question des SLAPP : « Si on est pour s’en aller en élections, aussi bien en profiter pour questionner nos élus et reprendre le contrôle de ce système hyper-capitaliste hors de contrôle ».

Pierre R. Chantelois

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