Archives de Tag: MELS

La reconstruction scolaire.

Le weekend dernier, j’ai eu le plaisir de participer à un forum sur l’éducation organisé par le Réseau Liberté Québec, section Grand-Montréal et j’avais promis d’écrire un article là-dessus. Une centaine de participants sont venus pour y écouter divers conférenciers s’exprimer sur les problèmes de notre système d’éducation. Ce fût aussi une chance de revoir certains bons amis. Les envolées verbales de Réjean Breton furent certainement le clou de la journée.

Des différentes personnes qui sont venus exposer leurs idées, Robert Deschamps, fondateur de la section Grand-Montréal a retenu mon attention avec un plan pour la reconstruction du système scolaire. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Robert Deschamps est un diplômé en Lettres et en Droit qui est enseignant de français. Il est également l’auteur du livre « Manifeste d’un Surtaxé » que je recommande d’ailleurs. Je vous le dis d’emblée, ce qu’il propose est loin d’un système libertarien. Ce n’est donc pas le modèle que je prônerais comme système idéal. Il est trop ancré dans l’étatisme. Mais je comprends que M. Deschamps a choisi ce modèle par pragmatisme plus que par conviction étatiste. Un modèle purement libertarien serait impossible à vendre au Québec actuellement. Ça demanderait un changement de mentalité majeur. Hélas, la libéralisation du Québec n’est pas pour demain. Donc, en attendant que fait-on?

Manifeste d'un Surtaxé

Il y a quelque mois, François Legault et sa Coalition pour l’Avenir du Québec ont fait quelques remous avec leurs propres propositions de réforme. Les proposistions de M. Deschamps ont certainement des points communs avec celles de la CAQ. Selon lui, il faut également éliminer les commissions scolaires. Il faut également évaluer les enseignants et mieux les rémunérer. Mais c’est là que les similarités s’achèvent.

Le modèle que Robert Deschamps propose relèguerait le Ministère de l’Éducation à la définition des orientations et des programmes scolaires; à gérer l’évaluation des étudiants avec l’aide d’un examen national pour chaque matière et chaque niveau; et finalement, allouer les ressources financières aux écoles.

Les écoles seraient relativement autonomes et seraient responsables d’embaucher leur propre personnel sous réserve d’un plafond salarial, de dispenser les cours et d’entretenir leurs bâtiments. En plus du budget alloué par le ministère, elles pourraient supplémenter à l’aide de diverses campagnes de financement afin d’offrir des activités supplémentaires. Les différentes écoles seraient mises en compétition les unes avec les autres, puisque les parents pourraient confier leurs enfants à l’établissement de leur choix.

Les étudiants seraient évalués bi-anuellement à l’aide d’un examen national objectif issu du Ministère. Seule la réussite à ces examens déterminerait l’avancement des élèves. Le taux de réussite à ces examens, déterminerait la rémunération des professeurs et du personnel de direction de l’école.

Les enseignant seraient rémunérés selon un salaire de base de $40 000/an pour un taux de réussite de 60% et recevraient un boni de $1000 pour chaque point de pourcentage excédant 60% jusqu’à 90% et $2000 pour chaque point de pourcentage au-dessus de 90%. Ceux qui auraient un taux de réussite de moins de 60% se verraient pénaliser de $500 par point de pourcentage sous 60%. Ceci n’est qu’un exemple cependant. Les véritables montants pourraient être changés. L’idée ici étant de donner un incitatif clair à l’excellence.

Le personnel de direction serait rémunérés de façon similaire, mais avec des bonis basés sur le taux de réussite de tous les élèves de l’école. Puisque l’évaluation des étudiants ne relève pas du personnel de l’école, il ne peut pas y avoir de situation ou un prof ou un directeur fait « passer » un élève arbitrairement. La seule façon d’augmenter le taux de réussite est d’enseigner la matière de façon à ce qu’elle soit assimilée par le plus grand nombre d’élèves.

Le système abriterait aussi quatre types d’écoles qui desserviraient les étudiants selon leurs aptitudes et besoins particuliers.

Comme je le disais plus haut, ceci ne constitue pas un système idéal à mon sens. M. Deschamps le qualifie lui-même d’embryonnaire. Il comporte cependant de bonnes idées sur lesquelles on peut bâtir. Il adresse certainement certains points faibles des propositions de la CAQ, particulièrement au sujet de l’évaluation et la rémunération des enseignants. Ce serait certainement un pas dans la bonne direction. Je ne peux qu’applaudir M. Deschamps pour ses efforts et son initiative.

1 commentaire

Classé dans Actualité, Philippe David

La déséducation

Gaëtan Pelletier

La pédagogie en crise

La meilleure économie que le Québec pourrait faire dans le monde de l’éducation serait de fermer boutique dans le domaine de la pédagogie et de libérer les enseignants de ce carcan contre nature. La preuve? Les insuccès des réformettes. — Georges Allaire

Les pédagogues perdent patience

Y a quelque chose de détestable dans l’attitude des pédagogues du Québec : «l’éducation est une science qui évolue, nous maîtrisons cette science, laissez-nous donc travailler en paix.»

On en voit encore une preuve dans les réactions à l’élaboration d’un bulletin unique, pour tous les élèves du Québec. «Un recul», «absurde», «triste», «inquiétant», clamaient les spécialistes des sciences de l’éducation interviewés par Le DevoirCyberpresse

Les Bob Binette Turbo, Gaëtan Pelletier

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

La déséducation

Il s’agit du projet d’un enseignant. Depuis deux ou trois ans, il interroge des gens, il lit beaucoup et surtout, il chemine dans le réseau de l’éducation. Son idée a commencé à germer au temps où il étudiait à l’université si j’ai bien compris. Fin octobre/début novembre, il donne le grand coup: la diffusion du premier d’une quinzaine de webisodes, au rythme prévu d’un par semaine! Il dispose d’un site Webd’une page Facebook et d’un canal sur Twitter et sur YouTube. Déjà, certains blogues font écho à son initiative (12). Il souhaite garder l’anonymat pour le moment, mais il promet de se dévoiler au moment de la diffusion de son premier opus…

La première moitié des webisodes risque d’être liée à une opération de déconstruction. Comment en sommes-nous arrivés à la déséducation? Voyons ce que Jean Bédard pense du concept:

«Telle est l’essence de la déséducation, elle obstrue l’accès direct à ce que les sens drainent d’informations (le sens intérieur autant que les sens extérieurs). La «déséducation» est le contraire de l’observation directe qui produit normalement l’étonnement, l’émerveillement ou l’effroi devant la démesure. Avant d’être mesuré par la raison, l’univers apparaît démesuré (que ce soit l’univers intérieur ou l’univers extérieur) de sorte que l’état naturel de l’intellect consiste en cet effroi que les anciens appelaient «crainte de Dieu» (et qui n’a rien à voir avec la peur d’un juge, mais avec le sentiment de petites se devant la démesure du réel). Avec l’expérience directe de soi et de la nature peut s’installer ou se réinstaller la confiance naturelle de l’enfant. C’est à ce moment-là que la «crainte de Dieu» devient émerveillement. Mais nous n’en sommes pas là.»

Ce n’est pas le premier billet que je publie qui critique sévèrement notre façon de faire l’école. Récemment, j’ai hyperlié vers la vidéo de Erica Goldson (Valedictorian) (La meilleure élève dénonce l’enseignement scolaire dans son discours de remise des diplômes) et vers celle qui provoque énormément aux États-Unis actuellement («Waiting for Superman»). On me dirigeait en fin de semaine vers un mouvement d’artistes qui veulent réformer l’école aux États-Unis et il me semble que dans tous les recoins du Web actuellement, les initiatives pleuvent dans le même sens!  Source : mariotoutdego

***

(Québec) La bande-annonce circule sur Internet depuis quelques jours. «Un jeune enseignant lèvera le masque d’une des plus grandes supercheries de l’histoire», promet-on. La série web La déséducation, qui sera lancée fin octobre, tire à bout portant sur le système scolaire et ses ratés.

Ce jeune enseignant, qui préfère rester dans l’anonymat jusqu’au lancement du premier épisode fin octobre, affirme avoir été désillusionné dès son premier cours à l’Université du Québec à Rimouski, alors qu’il venait de s’inscrire au baccalauréat en enseignement. «Dès les premières heures, j’ai compris que quelque chose ne tournait pas rond», lance-t-il au bout du fil.

Des cours qui n’étaient pas à la hauteur, des étudiants peu motivés, beaucoup de nivellement par le bas… Le choc est brutal, raconte cet enseignant qui se décrit comme un passionné. «Ces quatre années d’université ont été comme 20 ans de pénitencier», dit-il. Daphnée Dion-Viens, Le Soleil

Ce «montage» m’a été transmis par une collègue retraitée. Il est de toute évidence de source française. Quoique très ressemblant à nos tentatives au Québec. De toute manière, les ministères utilisent le copier-coller pour trouver des solutions. Comme les élèves…

A- Enseignement 1960

Q.   – Un paysan vent un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Ses frais de production s’élèvent au 4/5 du prix de vente.

–  Quel est son bénéfice?

B – Enseignement 1970

– Un paysan vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Ses frais de production s’élève au 4/5 du prix de vente, c’est à dire 80 F.

– Quel est son bénéfice?

C –  Enseignement moderne 1970

(Réforme de l’enseignement.)

– Un paysan échange un ensemble ‘P’ de pommes de terre contre un ensemble ‘M’ de pièces de monnaie.

– Le cardinal de l’ensemble ‘M’ est égal à 100, et chaque élément sigma de ‘M’ vaut 1 F.

– Dessine 100 gros points représentant les éléments de l’ensemble ‘M’.

– L’ensemble des frais de production comprend 20 gros points de moins que l’ensemble ‘M’.

TRAVAIL DEMANDÉ : Représente ‘F’ comme un sous ensemble de ‘M’ et donne la réponse à la question :

« Quel est le cardinal de l’ensemble ‘B’ des bénéfices».  ( à dessiner en rouge).

D – Enseignement rénové 1980

– Un agriculteur vend un sac de pommes de terre pour 100 F.

– Les fais de production s’élèvent à 80 F et le bénéfice est de 20 F.

TRAVAIL DEMANDÉ : Souligne les mots «pommes de terre» et discutes-en avec ton voisin.

E – Enseignement réforme 1990

– Un peizan kapitalist privilegie sanrichir injustement de 20 F sur un sac de patat.

– Analiz le tesks er recherche le fote de contenu de gramere d’ortograf de ponktuacion et ensuite di se ki tu pense de cette maniaire de sanrichir.

F – Enseignement assisté par ordinateur 2004

– Un producteur de l’espace agricole câblé ADSL consulte en conversationnel une data.bank qui display le pay-rate de la patate.

– Il load son progiciel SAP/R3 de computation fiable et détermine le cash flow sur l’écrant ditch 0.25 mm Energy Star.

– Dessine-moi, avec ton mulot le contour 3D du sac de pommes de terre, puis logue toi au réseau Arpanot ( Deep Blue Potatoes).

– Via le SDA boucle 4.5, extraire de MIE le graphe des patates.

TRAVAIL DEMANDÉ : Respecte-t-il ainsi la norme ANSI, ISO, EIAN, CCITT, AAL?

G – Enseignement 2020

– Qu’est-ce qu’un paysan?

–  Qu’est-ce qu’une patate?

https://les7duquebec.wordpress.com/2009/11/05/lapprentiometre/

Gaëtan Pelletier

4 Commentaires

Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier