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BP, les médias et Obama mentent: impossible de colmater le volcan de pétrole

Par définition, les corporations sont des entités sans conscience. Elles ne connaissent pas de frontières, pas plus que les désastres qu’elles engendrent régulièrement. Les nouvelles images satellites montrent que la marée noire de BP atteint maintenant les côtes du Mexique, proche du Yucatan et de Cancun en plus de se propager vers la côte ouest des États-Unis. Ceci est désormais une crise internationale.

Tel que vu dans la série d’article concernant cette catastrophe pétrolière (réf.: 1,2,3,4), il est clair que BP et le gouvernement américain tentent de dissimuler l’ampleur réelle de la situation dans le golfe du Mexique. L’administration Obama fait face à des élections de mi-mandat en novembre et doit faire oublier cette crise environnementale ainsi que leur incapacité à faire le ménage dans le département qui gère les licences d’exploitation de pétrole, le Minerals Management Service, qui au lieu d’inspecter les plateformes de pétrole, préférait voir ses employés s’échanger des liens de sites pornographiques sur Internet, consommer de la drogue et faire la fête sur le bras des compagnies pétrolière. Selon le rapport remis par l’inspecteur général du Département de l’intérieur, les enquêtes ont révélé une culture où l’acceptation des cadeaux de la part des compagnies pétrolières était répandue.

La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) amasse une grande quantité de données brutes qui pourraient aider le public et les scientifiques à mieux comprendre l’étendue des dommages causés par la fuite massive de pétrole dans le golfe du Mexique, mais ne les partage pas facilement. Ces données pourraient être explosives spécialement durant cette année électorale aux États-Unis.

De son côté, British Petroleum (BP) a tout intérêt à limiter l’étendue des dégâts ainsi que la perception du public dans la perspective de limiter les poursuites judiciaires en dommages et intérêts à venir. Il est grandement question de perception, car il y semble y avoir toute une différence entre ce qu’on pense qui se déroule dans le golfe du Mexique et la situation réelle. BP va jusqu’à payer des universités et des scientifiques dans la région du golfe pour acheter leur silence. Cette semaine, BP, le gouvernement américain et les médias voudraient bien croire que leur dernière tentative de colmater le geyser de pétrole avec un nouveau couvercle ait réussi et de faire avaler au public leur propagande selon laquelle l’énorme fuite serait définitivement une chose du passé.

En réalité, le couvercle du puits du Deepwater Horizon a pour fonction de faire paraitre le problème comme étant réglé, mais ce n’est pas le cas. La fuite n’a pas été arrêtée, elle n’a simplement qu’été déplacée. Ce stratagème sert Obama dans cette période pré-électorale qui risque de couter cher aux Démocrates et BP peut limiter les poursuites judiciaires qui pourraient aller jusqu’à $4300 par baril de pétrole déversé dans le golfe sous le Clean Water Act. Selon Cavnar, un expert dans le domaine,  » alors qu’ils ont tout intérêt à boucher le puits de pétrole, BP a aussi tout intérêt à ne pas capturer 100% de ce pétrole jusqu’à  ce que cela soit fait. Aussitôt qu’ils captureront la totalité de la fuite, alors un réel, mesurable chiffre sera devant le public et c’est la dernière chose que BP veut, puisque ce chiffre sera ensuite utilisé pour extrapoler les dommages environnementaux et par conséquent, le montant d’amendes par baril de pétrole qui leur seront imposés, ce qui va sûrement se monter à des milliards de dollars « .

Les deux experts gouvernementaux de la Commission nationale sur BP ont révélé qu’entre 1,6 et 3,2 milliards litres de pétrole ont été déversés dans le golfe depuis la fin avril, l’équivalent de 10 et 20 millions de barils de pétrole. Et selon certains géologues, il n’est pas certain que le réservoir du Macondo puisse se vider rapidement. La quantité de pétrole qu’il renferme pourrait être de beaucoup supérieure aux premières estimations et d’autres ont comparé la taille du réservoir au Mont Everest. C’est une des raisons principales pour laquelle BP utilise le dispersant chimique et toxique Corexit – cacher le pétrole sous la surface pour qu’il ne soit pas possible de calculer ces quantités astronomiques. Peut importe que ces dispersants soient toxiques pour les humains et la vie sauvage. L’équivalent d’un million de barils de dispersants ont été utilisés par BP jusqu’à maintenant, un record historique. En fait, il y a tellement de dispersants chimiques que même le super collecteur de pétrole qui avait été récemment mis en service en est rendu inutilisable puisque ce pétrole est dispersé et trop difficile à collecter.

Alors pourquoi est-ce que le problème n’a t-il pas été réglé par le nouveau couvercle de BP, tel que paradé partout dans les médias? Parce que nous savons déjà depuis le mois de mai et juin que le puits est endommagé à plusieurs endroits sous le niveau du fond de l’océan et que le pétrole et le méthane s’échappent même d’un peu partout du fond de l’océan et non pas seulement que de l’embouchure supérieure du puits du Deepwater. Cela fut révélé par le sénateur Bill Nelson sur MSNBC le 7 juin 2010, par le Congressiste Markey le 23 juin 2010 qui lui, discutait de l’intégrité remise en question du puits ainsi que le silence que BP et le gouvernement impose au Congrès à ce sujet, interdisant de rendre public ces informations.

Le puits est loin d’avoir été colmaté et les opérations de nettoyage et de récupération du pétrole vont s’étendre pendant tout l’automne. Des ingénieurs suivant la situation du puits endommagé ont détecté des fuites de pétrole et de méthane à travers les strates du fond de l’océan, rendant ainsi impossible la mission de fermer définitivement le puits avec un couvercle seulement. Les tests de pression et d’intégrité du puits ne sont pas concluants et le drillage des deux puits de secours a été interrompu parce que les choses ne vont pas comme prévu, évidemment.

C’est que le puits présente des points faibles à 3000 et 6000 mètres de fond et une autre fuite à une certaine distance du puits existe depuis quelques temps déjà.

Il est donc finalement impossible de colmater ce volcan de pétrole. Pire, en y ajoutant un couvercle sur le dessus du puits, le risque est grand que le méthane et le pétrole commencent à s’accumuler sous pression dans une poche à quelques centaines de mètres sous le fond de l’océan, formant ainsi une géante bulle qui pourrait éventuellement exploser, causant un massif déversement instantané dans le golfe. Cela s’était en quelque sorte produit lors de la première tentative de colmater le sommet du puits, alors que les boues de drillage s’étaient ramassées dans la formation géologique entourant le puits. Cette nouvelle tentative de colmater le puits à l’aide d’un couvercle ne fait donc aucun sens et ne constitue en aucune sorte une solution permanente.

Et ce méthane qui s’échappe tout autour du puits risque de poser de sérieux problèmes. Un expert de l’industrie du pétrole, Rob Cavner, qui a déjà expliqué qu’il y a des dommages dans le puits de pétrole sous le fond océanique et que BP doit laisser le déversement de pétrole continuent à jaillir pour éviter que d’autres dommages dans le puits soient causés jusqu’à ce que la pression puisse amoindrie par les deux puits de secours, a déclaré qu’il craint que le test d’intégrité pourrait endommager davantage et même faire exploser le puits en entier. Des scientifiques sont inquiets des niveaux de méthane qui atteignent de dangereux sommets pouvant tuer des millions de personnes. Ce ne serait pas une première, puisque qu’il est possible qu’une des pires extinctions que la Terre a vécu il y a 251 millions d’années ait été causé par une énorme explosion de méthane provenant d’éruptions provenant des profondeurs des océans, selon des géologues américains.

À suivre…

François Marginean

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Pandémie de pétrole

Environ un quart des vaccins contre le H1N1 produits pour le public américain ont maintenant dépassé leur date de péremption, ce qui représente 40 millions de doses valant autour de $260 millions qui prennent le chemin des poubelles. Selon Jerry Weir de la U.S. Food and Drug Administration (FDA), « c’est historiquement énorme ».

Mais ce qui compte, c’est que les pharmaceutiques aient empoché leur argent. À ces 40 millions se rajouteront bientôt 30 millions d’autres vaccins qui subiront le même sort. En Angleterre, identique situation: les payeurs de taxes ont été forcés de payer une facture salée de £1.2 milliards pour des vaccins qui n’ont servi absolument à rien, puisque la pandémie annoncée ne s’est jamais matérialisée.

Le scénario est le même dans tous les pays qui sont tombés sous la coupe de la panique inventée, l’hystérie médiatique. Tapage médiatique pour envoyer la population se faire vacciner, mais les doses inutiles et inutilisées sont détruites silencieusement, sans fanfare.

Cela fait probablement partie des avantages d’être parmi les « autorités » : personne n’est jamais tenu responsable de ces fiascos, ni des sommes astronomiques qui sont ainsi gaspillées, sans parler des risques totalement inutiles que prend la population en se soumettant à ces vaccins. Il semble qu’il est devenu tout à fait acceptable de jouer à la roulette russe avec la santé des gens, en autant qu’il y ait des profits énormes à empocher.

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Il y a longtemps que cette leçon est connue et assimilée par les habitants des pays dits « en voie de développement». La différence, c’est que cela nous rattrape aussi. Les pays « développés » sont lentement sur la route de la tiers-mondialisation. Ils vont goûter à la même médecine que les pays du tiers monde.

L’histoire de BP ne va qu’accélérer ce processus et le mettre en relief. Les citoyens, les individus ne compte pour rien. Aucune vérité ne leur est due, leur bien-être et leur santé n’est aucunement une source de préoccupation.

La Garde côtière américaine, sous la direction de l’administration Obama, a suspendu le premier Amendement de la Constitution dans le golfe du Mexique et la liberté d’expression est dorénavant illégale sur les plages le long des côtes du golfe. Tout reporter, photographe ou blogueur qui se trouve à l’intérieur d’une vingtaine de mètres d’un cordon de contrôle des marées de pétrole, d’un navire ou d’une opération de nettoyage sera placé sous arrestation et pourra se voir décerner une amende allant jusqu’à $40 000 et être poursuivit par le gouvernement US. (Source)

La FAA a interdit tout vol au-dessus du golfe du Mexique, exceptés ceux autorisés par l’ATC, les vols qui sont dans le cadre des opérations de forage en haute mer, les vols fédéraux, locaux et militaires en relation avec les efforts de récupération du pétrole, ainsi que les vols médicaux et ceux  reliés aux opérations de la police.

L’élément qui n’est pas mentionné dans les médias à propos des efforts de nettoyage est que les dispersants de pétrole sont si toxiques et inefficaces qu’ils ont même été bannis en Angleterre depuis une décennie. Ces dispersants sont exactement ceux que British Petroleum (BP) utilise dans le golfe, le Corexit. Un produit qui renferme du 2-butoxyethanol et d’autres agents chimiques ayant des effets cancérigènes et dangereux pour la santé pour les enfants, les femmes enceintes et tout le monde qui y est exposé, dont les personnes employées pour effectuer le nettoyage.

Comme si ce n’était pas déjà assez préoccupant, BP a reçu le feu vert pour brûler le pétrole capturé dans le golfe. Les équipes de BP ont ainsi brûlé plus de 10 millions de litres de pétrole de cette façon. Avec ce pétrole, il est certain des quantités non négligeables de dispersants par aussi en fumée, se répandant avec les vents et au rythme des pluies.

Le reste du pétrole récupéré qui ne sera pas brûlé sera de toute évidence revendu à la population. BP a déclaré qu’elle utiliserait les revenus nets de ces ventes pour financer une fondation pour la protection de la vie sauvage dans quatre états du golfe.

BP interdit quiconque de s’approcher de la zone dévastée pour éviter que la population apprenne la vérité sur l’ampleur de la situation. Selon les sources de WMR, le personnel de sécurité de BP verrait ses rangs augmenter avec l’aide de réservistes de l’état de l’Alabama et des gardes de sécurité G4S de la firme privée Wackenhut. Leur travail est de s’assurer qu’aucun observateur ne soit présent alors que les contracteurs de BP ratissent les plages pour ramasser et disposer des corps d’animaux marins morts, de dauphins, de tortues et d’oiseaux.

L’image de BP et du gouvernement est plus importante que la santé de la population et de l’environnement. La vérité n’est bonne qu’à être dissimulée pour préserver cette image le plus longtemps possible. Suite au 9/11, les équipes de secours s’étaient fait dire par les autorités que l’air était sain à respirer. Ce n’était pas vrai. Mais ce n’est pas grave. Aujourd’hui, presque autant d’individus sont morts des suites des graves complications pulmonaires pour avoir respiré cet air toxique que le nombre de personnes qui sont mortes lors des attaques.

Maintenant, c’est autour de BP de mentir à ses employés en les forçant à ne pas porter de masque de protection pour ne pas porter atteinte à l’image de BP. C’est mauvais pour les relations publiques, semble-t-il.

On se retrouve donc avec une administration Obama et BP qui ne travaillent pas vraiment à mettre fin à cette catastrophe pétrolière historique, mais plutôt à cacher l’étendue réelle de ce désastre écologique sans pareil. Un désastre qui pourrait bel et bien se poursuivre pendant des années.

Cette vérité qu’ils ont peur de laisser s’échapper et devenir apparente, c’est que personne ne sait comment contenir et refermer ce volcan pétrolier sous-marin. Voilà ce qui fait peur. Il est maintenant évident que plusieurs autres fuites sont apparues, provenant de multiples et disparates endroits le long du fond marin. Le pétrole et le méthane s’échappe de nombreuses fissures et crevasses et l’endroit en entier pourrait bien fuir comme une éponge. Les images de ce ROV à cet effet sont claires et sans équivoques.

Cela semble d’ailleurs confirmé par des officiels de BP qui ont admis de tels dommages. Ceci est définitivement le Tchernobyl des États-Unis. Le Deepwater Horizon est d’ores et déjà le plus large déversement de pétrole du golfe du Mexique, selon les estimations du gouvernement américain. Dire que les bozos de BP déclaraient que ce déversement n’était pas si considérable comparé aux autres déversements autour du monde et minimisaient les chiffres concernant la quantité de pétrole qui s’échappait.

Est-ce pour cela aussi que les États-Unis ont refusé l’aide internationale de treize pays pour nettoyer le pétrole? Serait-ce que l’administration Obama refuse l’accès au golfe du Mexique à d’autres compagnies étrangères qui pourraient ensuite prendre conscience de la situation, de la réelle étendue des dommages et rendre ces informations publiques? Dans le contexte où les dommages seraient de beaucoup pire que ce que le gouvernement ou BP ne voudraient admettre au public, cela est fort possible.

Une chose est certaine, tous les indices pointent dans cette direction. Dans une entrevue choc avec Anderson Cooper de CNN lors du 29 juin dernier, un informateur, Fred McCallister, VP de Allegiance Capitol Corporation, a témoigné que BP faisait délibérément submerger le pétrole avec le dispersant chimique Corexit dans le but de le dissimuler. En le faisant ainsi disparaître le pétrole avant qu’il ne soit récupéré, BP s’assure de ne pas payer d’amende. Selon les procédures normales européennes, on fait monter le pétrole à la surface pour le récupérer, et non l’inverse.

Un autre non sens du genre est l’annonce du fond d’urgence d’indemnisation des victimes du désastre de 20 milliards de dollars mis en place par le gouvernement américain, financé par BP. Les conditions et les délais pour obtenir l’argent seront comme toujours fastidieux et infestés de restrictions de toute part. Pour ceux qui seront suffisamment chanceux pour toucher une certaine forme d’indemnisation pour perte de salaire, il y a cependant une autre attrape qui les attend: l’IRS, l’agence américaine du revenu, averti qu’ils auront à payer des impôts sur ces montants.

Même en plein milieux d’un désastre total pour les résidents du golfe du Mexique, aucun cadeau ne sera fait. Pour eux, les conséquences négatives ne font que commencer. On parle désormais du « Syndrome du golfe » qui s’installe dans la région. C’est que BP est en train de procéder au gazage de tous ces résidents avec du benzène poison et le dispersant chimique Corexit  à des niveaux dangereusement élevés. Les militaires et le FEMA sont engagés dans des plans d’urgences pour 36 régions urbaines, du Texas allant jusqu’en Floride, impliquant des évacuations de masse pouvant atteindre les 20 millions de personnes.

Voilà où nous en sommes. BP et le gouvernement ont été extrêmement négligent dans tout ce dossier depuis le début, au grand détriment de l’écosystème et de la population. BP a été criminellement négligente dans le forage du puits de pétrole qui a ensuite explosé. (Voir 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16 et 17)

Finalement, il existe un autre problème de taille que BP et les officiels devront affronter prochainement. C’est celui qui concerne ce qu’ils vont faire avec le matériel contaminé qui est récupéré lors des opérations de nettoyage du pétrole. Plusieurs sont inquiets que ces résidus toxiques se retrouvent dans leurs sites d’enfouissement de déchets locaux. Selon Patrick Hanley de la Garde côtière de Port Fourchon, 35 000 sacs (250 tonnes) de substances huileuses ont été emportées de la plage et des centaines de milliers de litres de déchets liquides, une combinaison d’eau et de pétrole, ont été envoyés vers des sites d’enfouissement locaux, ainsi qu’une dizaine de mètres cube de déchets solides.

Les équipes de nettoyage ont récupéré des dizaines de millions de litres de pétrole mélangé à de l’eau, selon le poste de commande unifié du Deepwater Horizon.

Cette histoire est malheureusement loin d’être terminée, et similairement au cas de la fausse pandémie du H1N1, la population est sacrifiée et les responsables de crimes innommables s’en tirent toujours à bon compte. C’est comme si les gouvernements et les multinationales étaient littéralement au-dessus de la loi et étaient devenus des intouchables, des demi-dieux. C’est simplement inacceptable et ceci est bien la véritable pandémie qui affecte ce monde.
François Marginean

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