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Dans la tête de Raymond Bachand

 

Notre médiocre gouvernement n’a pas que John James Charest comme clown, s’il faut le rappeler. Raymond Bachand est assez drôle aussi dans son genre. Et c’est un clown jongleur en plus.

Il a trouvé le moyen de réduire une proposition du Parti Québécois pour « lutter contre le trafic d’influence » à une soi-disant manoeuvre pour bloquer le projet d’une nouvelle formation politique de droite par l’ex-péquiste François Legault, qui est visiblement un peu trop pour l’instant du domaine spéculatif. (Cette proposition, ou plutôt ces propositions, serait de réduire le plafond des dons citoyens aux partis politiques à 300$ — certains vont jusqu’à 100$ — et « que le financement des partis politiques soit essentiellement pris en charge par l’État, sur la base des résultats aux élections ».)

C’est assez tordu comme raisonnement, ce qui est tout à fait dans la tradition libérale. En vérité, la force du PLQ tient exclusivement dans sa facilité à bien performer au niveau du financement, avec, on s’en doute, un bon retour sur l’investissement pour les donateurs, tout nous l’indique. C’est cela que le ministre des Finances veut protéger, et c’est tout à fait dans ses cordes!

Et je ne crois pas que le PQ soit si en reste, du moins au niveau du strict financement. Mais peut-être qu’avec une nouvelle formule cela reviendrait pratiquement au même pour eux, contrairement au PLQ qui se verrait perdant au change. Et c’est bien là où le PQ voudrait frapper, au-delà de la simple raison du trafic d’influence.

Ce qui me fait surtout rire là-dedans, c’est que Raymond Bachand joue sérieusement le jeu de la possibilité d’une réelle application d’une telle proposition alors que ce n’est que du jeu politique, le PQ n’ayant pas le pouvoir pour mener à bien ce projet. Dans ce scénario là, comme il le construit, ça serait évidemment un croc en jambe à François Legault par la bande, mais serions-nous assez stupides pour classer cette élucubration ailleurs que dans la fiction?

Et puis, il faut aussi prendre en compte que, même accepté, ce changement ne devrait pas se produire dans un avenir rapproché, même que ce serait là le noeud du débat, question de ne justement pas mettre de bâtons dans les roues de tout nouveau joueur politique sérieux avant les prochaines élections. Je crois que tout le monde s’entendrait là-dessus, même la population. Parce qu’il y a proposition, et mise en application. Et j’espère un peu de sens de la « justice » dans la culture politique.

Cependant, pour ma part, il y a un bémol dans toute cette question : c’est que je ne suis pas confiant quant à la poursuite de ce projet de réforme dans le cas où le PQ prendrait le pouvoir.

Je suis peut-être gangréné par une cynismie

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

L’actualité économique et financière a maintenant son critique

Dossier Économie

jean[1] Dans les dernières entrevues que notre Robin des Banques Yves Michaud a donné, il critiquait sévèrement le manque de chroniqueur économique et financier au Québec. Trop de complaisance, trop d’articles d’intérêt général et pas assez critique.

Drôle de hasard. M. Jean Gagnon, chroniqueur économique débute une nouvelle carrière. Certes nous verrons six fois par année sa chronique dans le magazine Reflet de Société à compter du numéro de juin prochain. Mais le plus intéressant est la naissance de son blogue qui traitera de l’actualité économique et financière avec un regard critique ainsi qu’une analyse des événements qui marqueront l’actualité, dont certains pourraient avoir un impact sur les décisions économiques et financières que vous aurez à prendre.

Jean Gagnon, c’est 25 ans d’expérience dans l’industrie des services financiers. Une belle façon de mieux connaître les coulisses de ce monde complexe et fascinant de l’économie et des marchés financiers. Jean Gagnon, c’est aussi dix ans de journalisme.

Jean Gagnon a su piquer ma curiosité dès ses premiers billets. Quand la bourse a connu un prodigieux bond de 39%, Jean Gagnon nous a ramené sur terre en questionnant la solidité de cette remontée. Dans la vente du Canadiens de Montréal, le ministre des finances Raymond Bachand a été questionné sur le prêt de 100 millions qu’il voulait octroyer pour «sauver» le Canadiens de Montréal. Pierre Karl Péladeau et la famille Desmarais n’ont pas été mis à l’écart du questionnement de M. Jean Gagnon, Barack Obama et les banques américaines non plus.

M. Gagnon répond directement sur son blogue et participe aux différents débats économiques soulevés. Je vous invite à lui poser vos questions sur l’actualité économique et financière et à animer le débat social par votre présence.

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