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Les enjeux mondiaux surexposés

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Touchante analogie. Cet enfançon qui amplifie pour son regard des frémissements perdus sur l’horizon sans voir l’oiseau qu’il a sur la tête, c’est le cirque médiatique contemporain, qui passe à côté des crises sociales cruciales qui lui picorent le ciboulot en braquant constamment ses unilatérales jumelles sur les mêmes appeaux accrocheurs du tout venant typant. Il y a des enjeux mondiaux surexposés et mon agacement à leur égard ne fait que croître, à mesure, justement, que leur importance diminue historiquement (sans que les jumelles médiatiques ne se détachent pourtant d’eux). En voici un petit aperçu représentatif, vous allez bien vite voir où je veux en venir. C’est moins d’un problème factuel que d’un problème de principe qu’il s’agit ici, un problème de ton intellectuel, d’attitude idéologique. La redite médiatique nous a fait prendre de grands faux plis mentaux et ces grands faux plis mentaux, comme ceux des articulations du prisonnier accroupi dans une fillette, sont fondamentalement paralysants et nous forcent, comme fatalement, à marcher accroupis. Ils sont le tout des attitudes générales que nous nous devons absolument de réformer, si on veut cesser que les arbres pourris et creux du journalisme spectacle nous cachent sans cesse la forêt sociopolitique.

UN CERTAIN CONFLIT DU MOYEN-ORIENT. Un conflit moyen-oriental dont je tairai pudiquement le nom fait l’objet d’une tragique superfétation médiatique depuis aux moins deux bonnes générations. Les gogos investissent ce conflit mineur de ci de là d’une sorte de dimension atavique, prétendument millénaire et s’en gargarisent comme si se canalisait en lui le combat fondamental entre je ne sais quel Grands Types Humains. De solides penseurs se sont détruits en niaisant après ce conflit. C’est passablement catastrophique. Je suis particulièrement outré et atterré par une telle mythologisation de ce petit conglomérat de meurtres minus. Je la trouve particulièrement nocive, toxique, stérile, absurde, inutile. Il est consternant de constater que ce conflit, et le camp qu’on prend tapageusement dans icelui, sert souvent de baromètre (pseudo) intellectuel pour jauger de la validité de pensée des uns et des autres. Je trouve inacceptable qu’un conflit local (plutôt qu’un autre) ait acquis ainsi une telle amplitude foutaisière de marqueur idéologique. De plus, il est trois fois hélas indispensable de fermement faire observer que les envolées passionnelles corrélées à ce conflit rendent habituellement à la narine un relent fort brun et fort suspect. Il est plus que temps de traiter ce conflit spécifique comme une escarmouche de théâtre comme une autre, sans moins sans plus, et de cesser d’y lire, comme dans je ne sais quel marc de thé irrationnel, le baromètre de la tension sous-jacente du monde. Arrêtons les frais et arrêtons le tout petit massacre stérile. Le meilleur moyen de régler un problème ordinaire, c’est de le capter dans son angle ordinaire. Le pépin avec ce conflit là est qu’il est englué dans une gadoue de superfétations symboliques dont il est plus que temps de se sortir. Il est inutile de me questionner sur ce conflit surexposé, je n’en parle jamais et ne me laisse jamais aspirer dans le maelstrom gluant et sempiternel de la foire d’empoigne de ritournelles et de redites obscurantistes le concernant.

LA FONCTION (POLITIQUE) DE PRÉSIDENT. Ah, les présidents de républiques. Qu’est-ce qu’on leur en met sur le dos. Did the president know/le président était-il au courant? Mais qu’est-ce qu’on s’en tape. Aucune analyse sociopolitique adéquate ne pourra jamais se formuler tant qu’il ne sera pas limpide dans l’esprit de l’analyste que les dignitaires politiques sont des pots de fleurs. Voyez l’équation américaine, s’il faut encore se vautrer dedans. Georges Bush (fils) prouva hier que n’importe quel toc peut devenir président. Barack Obama prouve aujourd’hui que l’intelligence présidentielle est sans pouvoir réel. On a indubitablement une anti-intellocratie politique structurelle dans les deux cas et le président n’y change pas grand-chose. Personnage symbole, figure phare sous projos dissimulés, timonier d’un esquif en pilotage automatique, le chief of staff, se pose délicatement sur le cloaque remuant du boulot orchestré par les autres et fait un discours. C’est comme ça que notre culture politicienne assure la permanence du spectacle de son autoperpétuation mais, alors là, ce n’est pas une raison, pour l’analyste, de se laisser porter par le confort du flottement de cette sphère creuse. Un corollaire important de cette observation (sur lequel la conjoncture nous fera certainement revenir dans les prochain mois) concerne l’incongruité et l’inanité de l’homme politique bouc émissaire dont on veut la tête en l’investissant, par la négative, de toute la charge (réprouvée, dans son cas) de la crise du moment. Le dignitaire politique est un mannequin de vitrine pour les POUR comme pour les CONTRE. Un régicide ne tua jamais la monarchie. Celle-ci tomba dans la structure de classe des fondements de la société et le roi ne fit que suivre. Cessons une bonne fois de re-monarchiser nos pantins éligibles et nos chefs meneurs de claques contemporains. C’est une cause et une analyse stérile que celle de perdre notre temps sur eux.

L’INSTITUTION RELIGIEUSE ET SES AVATARS. Qu’on parle de la pègre religieuse et de ses avatars, comme le fait fort utilement notre ami Lartiste ici même, en en décrivant la fondamentale pourriture institutionnelle, mais qu’on cesse de lui perpétuer, en ahanant, un halo de valeurs morales qu’elle n’a plus. Il y a encore bien trop de religion et de religiosité dans nos analyses politiques du religieux, autant que du reste. Qu’on traite de la crise des magouilles comptables du Vatican, des compromissions véreuses des partis politiques islamistes ou des derniers coups de Jarnac en vogue du fascisme social de la droite religieuse américaine, il reste toujours cette bien malodorante goutte de déférence envers le sacré qui gâte intégralement la description la plus prosaïque des faits. Il est plus que temps que l’analyse sociopolitique s’installe dans une description athée des superfétations religieuses des sociétés contemporaines. Il faut les décrire froidement, les combattre lucidement, sans constamment partager les illusions oniroïdes qu’elles entretiennent sur elles-même. Il est capital de noter que ce retard intellectuel religiosisé est une convulsion très profondément médiatique, au demeurant. La population ordinaire, elle, beaucoup plus irréligieuse et indifférente à ces questions que le flafla médiatique ne l’admet habituellement, surprend habituellement par la fermeté tranquille de son rejet de la validité sociétale des instances religieuses. Il est plus que temps de remettre ces dites instances à leur (toute petite) place. Leur donner moins de bande passante est un début que nos médias n’ont pas encore intériorisé adéquatement. Le nombre de crypto-curés et de crypto-nonnes qui y traînent surprendrait, si on se donnait la peine citoyenne d’adéquatement les débusquer.

L’ARRIVISME, LE CARRIÉRISME POLITICIEN. Tout événement politicien (une élection, une course à la chefferie) est désormais traité dans les médias comme une joute sportive. Le politicard décrit est implicitement présenté comme un arriviste n’aspirant qu’à grimper sur le haut du tas. Je l’ai dis, je le redis, les aspirations individuelles des chefs, on s’en tape souverainement. Le comédon politique est déjà par lui-même une distorsion suffisamment mystifiée et mythifiante des luttes sociales pour ne pas aller en rajouter une couche, en trivialisant tout ça comme si c’était un sport ou un divertissement. Les mouvements politiciens (alliances, coalitions, montées, déclins) sont trop souvent analysés sur le mode de l’anecdote amusette (quand il n’y a rien de drôle dans tout ça) et l’effort de décoder le profil des luttes sociales que ces mouvements reflètent n’est pas fait ou pire, est sciemment escamoté. Miss météo analyse plus précisément son objet que le chroniqueur ou la chroniqueuse politique de service. L’attitude responsable et authentiquement démocratique de nos meneurs étudiants –par exemple- est barouettée et déformée et il est particulièrement criant et grinçant de voir ces jeunes gens se faire distordre ainsi pour prendre la forme boursouflée et inane du reste de ce que la caméra nous serine. La communication médiatique utilise les mêmes armes politiques que les pouvoirs oppressifs: frapper à la tête, isoler les meneurs, les salir, les trivialiser, les emmailloter dans le moule bourgeois et cynique dont les médias procèdent et dont ils font une promotion veule. Jamais une analyse adéquate des grands mouvements sociaux ne sortira de l’attitude consistant à se restreindre aux visées individuelles des figures empiriquement perceptibles. Faire des rapports politiques un show, sous prétexte de rendre cela intéressant ou compréhensible pour un public dont on méprise implicitement les aptitudes mentales, c’est la forme contemporaine et scintillante du populisme le plus grossier et le plus inepte.

LES PLIS ET REPLIS DU BOTTIN MONDAIN. Le star system est mondialisé et, veut veut pas, aime aime pas, le divertissement culturel est un enjeu mondial immense, en continuelle croissance et en crise de mutation. Et, bon, pourquoi pas? Mais qui en parle adéquatement? C’est quand la dernière fois que vous avez lu une vraie critique de film? Quand avez-vous pris connaissance du commentaire sur un concert qui était autre chose que la redite du dépliant publicitaire dudit concert, déguisée en reportage? Les tendances de l’art contemporain, y compris de l’art de masse, on les connaît vraiment? Non, parce qu’il n’y en a que pour le bottin mondain. La robe d’une telle, le divorce des autres, qui se tenait avec qui lors du lancement de toc Tok ou la remise de hochets Zinzin. La compétition fantasmée et délirante, en feuilleton, en ritournelle, entre ces deux actrices pour le même homme. La couverture médiatique des arts et du divertissement contemporains est une pollution intellectuelle quasi intégrale. On se laisse porter par la tendance du succès de guichet sans l’analyser. Particulièrement ratée et mal avisée est la (non) description des fours (les fameux flops). Hollywood engage des moyens de plus en plus colossaux pour un résultat artistique de plus en plus dérisoire et malingre. Même chose pour l’industrie du spectacle musical. Aucune analyse de cette crise culturelle majeure n’est produite. On se contente de paniquer au premier degré parce que la petite populace pirate des films et des bandes audio. On cherche à la convaincre de ne pas le faire. La couverture médiatique de l’art et du divertissement est une pratique implicitement publicitaire. On tait les fours, on accroche son wagon sur les succès et on requine autour pour mordiller les morceaux qui tombent. Une époque qui ne comprend pas ses crises artistiques ne se comprend pas elle-même. C’est rendu qu’un acteur refuse un rôle de personnage impopulaire parce que c’est mauvais pour son image (commerciale) de marque. C’est rendu que la production de grands feuilletons populaires fonctionne comme de tyranniques dictatures. On continue d’affecter d’ignorer l’impact de masse des jeux vidéo, pourtant comparable à l’impact de masse de la musique populaire dans les années 1958-1978. On ne rend pas compte de ce qui se passe. Et tout est pris pour acquis. Tout est gobé, y compris les souliers, comme disait une chanson d’autrefois. The show must go on et on n’y comprend goutte.

Intox, intox, intox. C’est un état d’esprit de fond qui est en cause. Une constante stable détermine ces enjeux mondiaux surexposés. Fixation sur l’anecdotique rebattu et absence d’analyse critique effective. Ne me dites pas que cela n’est pas fait sciemment. Le petit enfant de ma photo a la décence intellectuelle d’être un enfant, justement. Nous, l’aréopage des éminents observateurs cogitatifs, il est peut-être temps qu’on sorte un petit peu de l’enfance de la pensée dans laquelle nous roule avec constance le journal du matin.

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Classé dans Actualité, Paul Laurendeau

Radio L’Autre Monde : Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture


Par François Marginean

Image Flickr par zennon_11




Radio L’Autre Monde : Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture



Pour écouter, ou pour télécharger, simplement cliquer sur le lien ici:

L’Autre Monde 1er aout 2011

120 min / Radio de l’UQAM, CHOQ FM


Diffusion en direct : Lundi à 15:00h

Animation : François Marginean
Réalisation :François Marginean
Chronique : Stéphane Poutoire

Archives d’émission

Au programme cette semaine :

– Nos infrastructures s’effondrent et le programme spatial américain est terminé;

– L’impact des activistes et des médias alternatifs est grandissant et indéniable;

– Mise à jour des dossiers des attentats en Norvège et du scandale de Rupert Murdoch;

– Économie – Les États-Unis s’enfoncent dans la dépression et l’Europe coule elle aussi;

– Importantes informations concernant le 9/11 et la torture sont rapportées.

C’est en rendez-vous le lundi dès 15h pour l’émission la plus écoutée de CHOQ FM, la radio officielle de l’Université du Québec à Montréal !


***Cliquez sur les liens ci-bas pour trouver les sources d’informations discutées sur l’émission :

Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture – 1/2

Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture – 2/2

Aussi disponible en vidéo sur YouTube:

http://www.youtube.com/user/Stef2892#g/c/1A6C31236385C96C

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Classé dans Actualité, François Marginean

Chronique nécrologique: Liberté d’expression sur l’Internet au Canada (2011)

Par François Marginean

Image Flickr par jk5854

Poster un lien vers un site « haineux » fera de vous un criminel

Poster un lien vers un site « haineux », même si c’est fait anonymement ou sans être conscient que le site en question contient du matériel jugé comme étant « haineux », risque fort bien d’être un crime, selon le nouveau projet de loi de Stephen Harper.

Le problème est que ce qui est défini comme étant « haineux » demeurera toujours aussi vague que la guerre contre le « terrorisme ». Quiconque devient un peu trop critique du Système est susceptible d’être déclaré un potentiel terroriste par les autorités. Bien évidemment, les sites pro-palestiniens font partie du lot, classés parmi les « sites haineux ». On peut alors comprendre que nous assistons à une démolition contrôlée de notre liberté d’expression et de nos droits fondamentaux.

Bien sûr, le motif semble noble en voulant punir le langage haineux, raciste et xénophobe, mais les conséquences et risques de dérapages légaux dans la réalité, ainsi que le but ultime réel, sont des plus graves.

Voici le projet de loi omnibus sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur de Stephen Harper et qui sera introduit bientôt pour être voté au Parlement canadien. D’après le site officiel du parlement canadien:


http://www.parl.gc.ca/About/Parliament/LegislativeSummaries/bills_ls.asp?ls=c51&source=library_prb&Parl=40&Ses=3&Language=E#a8
2 Description et analyse
2.1 Modifications au Code criminel
2.1.1 Modernisation des infractions
2.1.1.1 la propagande haineuse (articles 4 et 5)
Les infractions de propagande haineuse doivent être commises contre un «groupe identifiable». L’article 4 du projet de loi ajoute «l’origine nationale» à la définition de «groupe identifiable» (8).
L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, par exemple, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché.

Le problème est que sous le gouvernement majoritaire de Harper, qui est extrêmement influencé par la droite pro-sioniste, les campagnes de boycott et de désinvestissement d’Israël et de ses produits, l’étiquette d’État d’apartheid et la critique des actes et de la politique étrangère israélienne, sont vertement condamnés et considérés comme étant « antisémite ». En fait, la critique de l’idéologie politique et des actes perpétrés sous son égide qui peut être tout à fait légitime, tend à être considérée comme haineuse et antisémite. On cherche à faire des amalgames entre l’antisionisme et l’antisémitisme, embrouiller la frontière entre l’idéologie politique et une religion.

Le Canada sous influence

À voir et à revoir – le documentaire produit par Radio-Canada:

Le Canada sous influence: l’influence du lobby pro-israélien au sein du gouvernement Harper, qui lève le voile sur la guerre sioniste contre des ONG, telles que Droits et Démocratie, qui « aident les terroristes et sont anti-Israël », et le virage violemment pro-israélien du gouvernement canadien sous Stephen Harper.

Voici deux articles qui critiquent la dimension liberticide de cette loi:

http://openmedia.ca/blog/proposed-crime-bill-makes-anonymity-and-hyperlinks-illegal-canada


Le projet de loi sur le crime rendrait illégal l’anonymat et les hyperliens au Canada
Soumis par Erin Brown-John, le jeu, 12/05/2011 – 00:12

Anonymat et hyperliens seront-ils illégaux au Canada?

Un nouveau projet de loi sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur laisse penser qu’ils pourraient le devenir. Le projet de loi, un des nombreux prévus pour être présentés au Parlement, imposerait de nouvelles limites sur la création d’hyperliens vers des contenus considérés comme illégaux ou à l’aide d’un pseudonyme en ligne.

En surface de l’idée paraît ridicule. Ces deux choses sont essentielles pour faire de l’Internet ce qu’il est – un véhicule pour le dialogue centré sur les citoyens et le partage d’informations. Certes, le gouvernement n’adopterait jamais une telle position!

Mais au cours de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a clairement indiqué qu’il avait l’intention de faire adopter une série de projets de loi sur la criminalité à l’intérieur ses 100 premiers jours de son mandat. Ces projets de loi comprennent, entre autres choses, la permission au gouvernement d’accroître son pouvoir de surveiller vos activités en ligne. Ils comprennent également une disposition qui pénalise les gens pour des liens vers du contenu qui est considéré comme un «discours haineux» et pour avoir utilisé des noms qui protègent leur anonymat en ligne.

Ces lois visent à donner plus de pouvoirs aux policiers pour lutter contre le discours haineux et le harcèlement, mais comme l’indique l’article récent de Macleans, elles sont mal écrites et vagues, laissant beaucoup trop de place à interprétation.

Bien que la propagation de la haine ne doive absolument pas être tolérée, ce projet de loi mis sur le crime ne fait pas de distinction entre les personnes qui répandent la haine et celles qui la commentent. Ne devrait-il pas être de notre droit en tant que citoyens d’être en mesure de commenter les choses, indépendamment de leur contenu? Restreindre notre capacité à le faire constitue une violation grave de notre liberté d’expression.

Tel qu’il est écrit, le projet de loi sur la criminalité nous tient responsable pour les actions d’autres personnes. Le contenu des sites Internet change tout le temps. Ce à quoi vous reliez un jour donné pourrait contenir des propos haineux le lendemain, et vous n’avez aucun contrôle sur ce contenu.

Ce projet de loi inhibera le dialogue qui doit avoir lieu dans notre société et punira les gens pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.

Les Canadiens ont besoin d’un Internet axés sur les citoyens et abordable, qui leur permet de parler ouvertement des enjeux qui comptent pour eux. Il est clair que ces nouveaux projets de loi sur le crime nous conduisent dans la mauvaise direction.

C’est pourquoi il est si important de cultiver notre communauté Pro-Internet et de continuer à faire pression sur le gouvernement afin de promouvoir un Internet ouvert et abordable qui sert le public. Ensemble, nous pouvons tenir le gouvernement responsable et l’internet gratuit.

……………

http://www.torontosun.com/2011/05/05/lilley-tory-crime-bill-an-attack-on-our-liberty
Le projet de loi sur le «crime haineux» cible les Canadiens
Vendredi 6 mai 2011
Par Brian Lilley
Toronto Sun

Il est dit que le prix de la liberté est la vigilance éternelle et c’est tout aussi vrai aujourd’hui, après la victoire des conservateurs, que cela l’était avant.

Je suis sûr que certains partisans conservateurs ont dansé dans les rues en chantant Let Freedom Reign (« Laissons la liberté régner »), mais de faire un acte de foi envers un parti politique c’est de la foi aveugle.

Le gens qui sont au pouvoir sont ceux dont nous devrions souvent en fait avoir le plus peur, sans nom, des bureaucrates anonymes au pouvoir immense d’établir des règlements qui peuvent être impossible à renverser. Et puisque nous ne votons pas pour eux, ils n’ont aucune raison de nous craindre.

Les politiciens ne mènent pas vraiment la danse, ils donnent simplement des directions et j’espère que les bureaucrates le comprennent.

Nous espérons que nos élus agissent en superviseurs en notre nom, mais nous ne pouvons pas compter sur eux.

Si vous ne voulez pas que des lois intrusives viennent s’immiscer dans nos vies, si vous ne voulez pas que votre liberté s’érode, alors c’est à vous de monter la garde.

Les Conservateurs prévoient introduire, lorsque la Chambre reprendra ses travaux, un projet de loi omnibus du crime qui comprend l’ensemble de leur législation précédente en une seule loi.

Le projet de loi est présenté comme s’il devait permettre à la police de traquer et de mettre la main au collet des pervers qui font circuler de la pornographie impliquant des enfants et leur permettre de mettre à jour leurs techniques de surveillance pour traiter avec le monde informatique en constante évolution dans lequel nous vivons.

Ça m’a l’air bien. Qu’est-ce qui pourrait y avoir de mal à cela?

En fait, il n’y a rien de mal avec cette partie, mais il y a beaucoup à s’inquiéter en ce qui concerne ce qu’ils proposent de faire contre les crimes haineux.

Le projet de loi prévoit de criminaliser le fait de poster un lien vers un site Web qui diffuse de la haine.

Voici ce que la Bibliothèque du Parlement dit à propos du projet de loi sur son site Internet: «L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché, par exemple. «

Pour avoir simplement posté un lien vers un site Web affichant du matériel que quelqu’un d’autre juge odieux, vous pourriez aller en prison pour deux ans et être marqué comme étant un criminel.

La police de l’Internet. Seulement au Canada.

Il ne s’agit pas de protéger les gens contre un génocide ou même des menaces de mort, la façon dont la loi est écrite aujourd’hui est beaucoup plus large.

«Quiconque communique des déclarations, autrement que dans une conversation privée, fomentant volontairement la haine contre un groupe identifiable est coupable. »

Il y a aussi la question épineuse de savoir qui décide de ce qui est « haineux »?

Est-ce que le site web promouvant la Semaine de l’Apartheid Israélien, qui occupe aujourd’hui une place importante sur les campus universitaires partout au Canada, va mener des gens en prison? Qu’en est-il des messages postés sur le web concernant le génocide des Arméniens, que ces derniers blâment sur les Turcs bien que les Turcs le contestent?

Il s’agit d’une proposition ridicule qui n’a pas lieu d’être dans un pays qui prétend chérir la liberté d’expression.

Nous avons l’habitude de dire: « Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire ». Maintenant il semble que la société canadienne croit « Je désapprouve ce que vous dites et je vais vous poursuivre en justice. »

Les conservateurs de Stephen Harper ont remporté la majorité lundi, ils peuvent passer ce projet de loi sans avoir recours à l’appui de tout autre parti. Mais ils ont encore besoin de votre soutien et de vos dons et le public canadien devrait leur dire qu’ils auront ni l’un ni l’autre s’ils mettent de l’avant des projets de loi comme celui-ci qui attaque la liberté.

Pour exprimer votre désapprobation, voici quelques courriels pour les rejoindre:
Harper.S @ parl.gc.ca
Layton.J @ parl.gc.ca
Rae.B @ parl.gc.ca
et info@greenparty.ca
Vous pouvez également leur envoyer par la poste… et, à votre député parlementaire à l’adresse:

Parlement du Canada, Ottawa, Ontario K1A 0A9. Aucun postage n’est nécessaire!

Le lien pour la liste mise à jour des membres du parlement est ici.

……………..

Voici le texte intégral du Protocole d’Ottawa qui explique que l’antisionisme c’est de l’antisémitisme.

http://www.cbc.ca/news/politics/inside-politics-blog/2010/11/for-the-record-the-full-text-of-the-ottawa-protocol.html


Le texte intégral du Protocole Ottawa

Novembre 10, 2010

par Kady O’Malley

… tel que publié à la fin de la réunion d’hier de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme.

Le Protocole d’Ottawa sur la lutte contre l’antisémitisme

Préambule

Nous, représentants de nos parlements respectifs à travers le monde, réunis à Ottawa pour la deuxième Conférence et sommet de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme, soulignons et réaffirmons la Déclaration de Londres sur la lutte contre l’antisémitisme comme un modèle de document pour la lutte contre l’antisémitisme.

Nous craignons que, depuis la Conférence de Londres en Février 2009, il continue d’y avoir un accroissement dramatique des crimes de haine antisémites et des attaques ciblant des juifs et des biens, et institutions religieuses juives, éducatives et communautaires.

Nous restons inquiets de l’antisémitisme génocidaire sanctionné par l’État et des idéologies extrémistes rattachées. Si l’antisémitisme est la plus vivace des haines, et le génocide le crime le plus horrible, alors la convergence de l’intention génocidaire incarnée dans l’idéologie antisémite est la plus toxique des combinaisons.
(…)

Nous sommes alarmés par l’explosion de l’antisémitisme et la haine sur Internet, un médium essentiel pour la promotion et la protection de la liberté d’expression, la liberté de l’information et la participation de la société civile.

Nous sommes préoccupés par l’échec de la plupart des Etats participants de l’OSCE à mettre pleinement en œuvre les dispositions de la Déclaration de Berlin de 2004, y compris l’engagement à:

«Recueillir et conserver des informations et de statistiques fiables sur les crimes antisémites, et autres crimes haineux, commis sur leur territoire, rapporter périodiquement ces renseignements au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme de l’OSCE (BIDDH), et rendre cette information accessible au public. »

Nous sommes préoccupés par les signalements d’incidents antisémites sur les campus, comme les actes de violence, violence verbale, de l’intolérance liée au rang, et les agressions contre ceux qui sont attachés à la liberté d’investigation, sapant ainsi les valeurs fondamentales universitaires.

Nous renouvelons notre appel aux gouvernements nationaux, aux parlements, aux institutions internationales, aux dirigeants politiques et civiques, aux ONG et à la société civile à affirmer les valeurs démocratiques et humaines, à bâtir des sociétés fondées sur le respect et la citoyenneté et à lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.

Nous réaffirmons la définition de travail de l’EUMC – maintenant l’Agence des droits fondamentaux (FRA) – de l’antisémitisme, qui énonce que:

« Des exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, les écoles, les lieux de travail, et dans la sphère religieuse pourraient, en tenant compte du contexte global, inclure, mais ne pas être limités à:

+ Appeler à, soutenir, ou justifier de tuer ou blesser des Juifs au nom de l’idéologie radicale ou d’une vision extrémiste de la religion.
+ Faire des allégations fallacieuses, déshumanisantes, diabolisantes, ou stéréotypées sur les juifs en tant que tels ou la puissance des Juifs collectivement – telles que, tout spécialement, mais pas exclusivement – le mythe d’une conspiration juive mondiale, ou de juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou d’autres institutions de la société.
+ Accuser les juifs comme peuple d’être responsables des méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou d’un groupe, ou même pour des actes commis par des non-Juifs.
+ Nier la réalité, l’ampleur ou les mécanismes (les chambres à gaz) ou l’intention du génocide du peuple juif aux mains du national socialisme et de ses partisans et ses complices au cours de la Seconde Guerre mondiale (la Shoah).
+ Accuser les juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste.
+ Accuser les citoyens Juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les priorités alléguées des Juifs du monde entier qu’envers les intérêts de leur propre nation.

Des exemples de façons dont l’antisémitisme se manifeste à l’endroit de l’État d’Israël en tenant compte du contexte global pourraient inclure:

+ Appliquer un double standard (deux poids deux mesures) en exigeant d’Israël un comportement n’est attendu ni requis de toute autre nation démocratique.
+ Utiliser les symboles et des images associées à l’antisémitisme classique (par exemple la mise en accusation des Juifs pour avoir tué Jésus ou le « libelle de sang », c-à-d le meurtre rituel) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
+ Comparer la politique israélienne actuelle à celle des nazis.
+ Tenir les juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël

Cependant, la critique de l’État d’Israël similaire à celles portées contre tout autre pays ne peut pas être considérée comme antisémite.

Soyons clairs: La critique d’Israël n’est pas antisémite, et ce serait une erreur de dire cela. Mais singulariser Israël pour en faire l’objet d’une condamnation et d’un opprobre sélectif – et à plus forte raison nier son droit d’exister ou chercher sa destruction – est discriminatoire et haineux, et ne pas le dire serait malhonnête.

Les membres de la réunion du Parlement à Ottawa s’engagent à:

Appeler nos gouvernements à respecter les engagements internationaux sur la lutte contre l’antisémitisme – comme les Principes de l’OSCE de Berlin – et collaborer avec l’Organisation des Nations Unies à cette fin. Dans les termes utilisés par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, « Il est […] dit à juste titre que l’Organisation des Nations Unies est née des cendres de l’Holocauste. Et un agenda des droits de l’homme qui ne parvient pas à lutter contre l’antisémitisme nie sa propre histoire. »;

Appeler les parlements et les gouvernements à adopter la définition de travail de l’EUMC et à ancrer son application dans la législation existante;

Encourager les pays à travers le monde à établir des mécanismes de rapport et de suivi de l’antisémitisme national et international, à l’instar de la «Loi lutte contre l’antisémitisme de 2010» récemment présentée au Congrès des États-Unis;

Encourager les dirigeants de toutes les religions – également représentés à cette conférence – à utiliser tous les moyens possibles pour combattre l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discrimination;

Appeler le Forum parlementaire de la Communauté des démocraties à faire de la lutte contre la haine et l’antisémitisme une priorité dans leur travail;

Appeler les gouvernements et les parlementaires à réaffirmer et mettre en œuvre la convention sur le génocide, reconnaissant que lorsqu’il y a incitation au génocide, les États parties ont l’obligation d’agir;

Travailler avec les universités pour les encourager à lutter contre l’antisémitisme avec le même sérieux avec lequel ils sont confrontés à d’autres formes de haine. Plus précisément, les universités devraient être invités à définir clairement l’antisémitisme, donner des exemples précis, et à faire respecter les codes de conduite fermement, tout en assurant le respect de la liberté d’expression et le principe de la liberté académique. Les universités devraient utiliser la Définition de travail de l’antisémitisme utilisée par l’EUMC comme base pour l’éducation, la formation et l’orientation. En effet, il devrait y avoir une tolérance zéro pour toute forme de discrimination contre quiconque dans la communauté universitaire sur la base de la race, le sexe, la religion, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le positionnement politique;

Nous encourageons l’Union européenne à promouvoir l’éducation civique et la société ouverte dans sa politique européenne de voisinage (PEV) et à répondre au financement au développement démocratique et au respect des droits de l’homme dans les pays partenaires de la PEV;

Mettre en place un Groupe de travail international de spécialistes de l’Internet comprenant des parlementaires et des experts pour créer des indicateurs communs afin d’identifier et surveiller l’antisémitisme et les autres manifestations de haine en ligne et élaborer des recommandations pour les gouvernements et les cadres internationaux afin de résoudre ces problèmes;

En s’appuyant sur la représentation africaine à cette conférence, développer des relations de travail accrues avec les parlementaires en Afrique pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme;

Nous demandons instamment à la future présidence de l’OSCE, la Lituanie, de faire de la mise en œuvre de ces engagements une priorité pour l’année 2011 et d’appeler à reconduire le mandat des représentants spéciaux pour aider dans ce travail.

Voici le texte intégral de la Loi de 2010 sur la Lutte contre l’antisémitisme mentionnée ci-dessus, tel que présenté au Congrès américain par le député républicain du New Jersey Christopher Smith. Verrons-nous un projet de loi similaire être présenté par le gouvernement – ou, dans l’alternative, un projet de loi proposé à l’initiative de l’un des membres de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme?

Ce n’est peut-être pas nécessaire, selon ce communiqué de presse diffusé après la conférence du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney, dont le ministère aurait fourni 450 000 $ en financement pour la conférence de cette semaine. Dans ce document, il affirme que le protocole « complète ce que le Canada fait déjà … entre autres choses, il invite les dirigeants des groupes confessionnels à lutter contre la haine et la discrimination, y compris l’antisémitisme; les gouvernements de réaffirmer et de mettre en œuvre la convention sur le génocide; la mise en place d’une force opérationnelle internationale visant à identifier et surveiller la propagande haineuse sur Internet et; le développement d’une installation complète pour enregistrer tous les crimes haineux, y compris l’antisémitisme « .

Ce dont Kenney ne donne pas la moindre indication c’est qu’une nouvelle législation est en préparation. Mais encore là, peut-être qu’il attend que le susmentionné CPCAA publie son rapport, qui, aux dernières nouvelles, n’est pas prévu avant le printemps prochain au plus tôt.

Si on se fie aux conclusions du Protocole de Toronto, dire qu’Israël commet des crimes de guerre est antisémite, c’est-à-dire haineux. Donc cela va tomber sous le coup de la loi omnibus de Harper.

Stephen Harper a reparlé de cette loi omnibus au discours du Trône et cela lui démange d’enfin passer cette loi. Les conservateurs veulent voter une loi pour faire en sorte que cela devienne un CRIME de poster sur internet, par exemple, un lien vers un site jugé « haineux ». Ceci risque d’être terrible s’ils se mettent à appliquer cette loi de manière vraiment draconienne. Ce pourrait être un vrai massacre de tout ce qui pouvait rester de pensée indépendante dans la population. Parce que pour eux, un site « haineux », c’est un code pour pro-Palestinien.

Il n’y a qu’à regarder la position officielle du Canada concernant l’attaque de la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales survenue l’année passée et de l’arrêt de la flottille durant les semaines passées, de l’attaque sauvage et les crimes de guerre commis par Israël durant l’opération Plomb durci, ainsi que le traitement des Palestiniens qui vivent quotidiennement sous occupation militaire et l’apartheid d’Israël. Dans plusieurs des cas, nous avons été la seule nation au monde, avec les États-Unis, à défendre l’injustifiable. Ceci ne représente certainement pas les vues et opinions des Canadiens et Québécois en général. Une chose est certaine, c’est que les gens qui oseront vocaliser leur mécontentement et leurs critiques sur l’Internet vont risquer de se voir accusé d’être des criminels.

Orwell doit se retourner dans sa tombe. Le crime de la pensée est maintenant à nos portes, citoyens.

Si le projet de loi passe – et il va passer éventuellement puisque les Conservateurs sont majoritaires (Harper a déclaré vouloir le faire à l’intérieur des 100 premiers jours de son mandat majoritaire) – du coup les effectifs policiers seront plus importants et il sera possible de dresser des listes d’internautes « à problèmes » (listes probablement fournies par l’ADL et son pendant canadien!), rejoindre les webmestres pour exiger qu’ils retirent certains contenus, par exemple en censurant des (ou tous les) commentaires. Il pourrait éventuellement y avoir des arrestations à domicile, ce qui pourrait ouvrir un débat public… Mais il sera déjà trop tard car une fois adoptée, une loi est difficilement retirée.

Tout cela risque de devenir ingérable, causant un découragement des gens par rapport à l’état de la liberté d’expression des Canadiens sur le web qui à ce moment-là rendra tout simplement l’âme. Et c’est un peu ça le but. Ils envoient déjà des provocateurs afin que les sections commentaires deviennent ingérables. Les sites indépendants, les forums internet indépendants et les sections commentaires surtout, où l’anonymat est encore possible, tout ces espaces de liberté doivent disparaître définitivement.

N’ayant plus de forum public pour discuter d’idées et de faits librement et publiquement, ne pouvant plus évacuer et canaliser leur trop-plein d’indignation dans ce mode d’expression et de diffusion de l’information, les gens (mieux informés) seront davantage démoralisés et marginalisés, plus prompts à rentrer dans le moule. Les gens vont probablement continuer à s’informer comme ils le faisaient avant, mais ne pouvant plus partager leurs connaissances, ils se sentiront encore plus isolés qu’avant et la mouvance de la « dissidence internet » s’évaporera. Il faudra probablement revenir à l’écriture traditionnelle, au journal clandestin, à l’action concrète et aux groupes et organisations non-gouvernementales… Fonder des structures d’action citoyenne qui perdureront, retourner au concept d’une résistance anonyme et sans leader… ce qui préoccupe aussi énormément les tireurs de ficelles.

Note: Mes sincères remerciements à Dave pour les informations et l’inspiration.

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Dalaï-lama: Un moine de la CIA & Relations US-Chine qui dégénèrent

(Photographer: Pete Souza/The White House via Bloomberg)

François Marginean

La version hollywoodesque du Dalaï-lama a conduit des millions de personnes autour du monde à croire que cet homme est un Saint. Pourtant, la vérité est loin de là. Ce moine tibétain a participé et même dirigé un régime féodal répressif contre le peuple tibétain dans les années ’50, alors qu’il organisait une insurrection contre la Chine avec le soutient de la CIA. Il a avoué lui-même recevoir annuellement des millions de dollars de la CIA pour entrainer ses troupes de guérillas pour se séparer de la Chine. Il appartenait alors à la classe riche et dominante tibétaine, mais lorsqu’il s’aperçut que l’insurrection ne fonctionnerait pas dû au manque de soutien populaire de la masse, il décida de s’enfuir avec cette caste d’aristocrates tibétains en Inde en 1959.

Oui, un moine tibétain créé en partie par Allen Dulles qui est sur la liste de paye de la CIA, vous avez bien lu, sans oublier l’argent des George Soros de ce monde et de leurs révolutions colorées financées par le cheval de Troie de la CIA qu’est la NED, etc… Pas ce qu’il a de plus spirituel.

Dans le contexte où Obama a reçu le Dalaï-lama à Washington, cela sert de provocation directe à la Chine. Cela, combinée à l’affaire Google, des armes vendues à Taïwan par le Pentagone (114 missiles Patriot (2,81 milliards de dollars), de 60 hélicoptères Black Hawk (3,1 milliards), d’équipements de communication pour les chasseurs F-16 taïwanais et de navires chasseurs de mines sous-marines, pour un montant global de 6,4 milliards de dollars), des troubles au Xinjiang avec le mouvement séparatiste des Ouïgours, on peut s’apercevoir que les États-Unis ont peur de la Chine qui est en passe de devenir la plus grande puissance industrielle et économique du monde.

Les États-Unis n’y peuvent rien pour empêcher cette émergence et tentent donc de jouer la carte de la déstabilisation et essaient ainsi de contenir les efforts chinois de mettre la main sur les ressources et le pétrole des régions avoisinantes, dont le précieux pétrole iranien. Ils espèrent ainsi couper les routes d’alimentation en énergie, de briser et éviter les accords commerciaux que la Chine tisse avec plusieurs pays du monde ainsi que de ternir ses liens diplomatiques grandissants avec ses voisins.

Cela explique bien pourquoi les États-Unis sous Obama sont en train de déplacer la guerre afghane vers le Pakistan, le nouveau théâtre militaire américain, qui sert de transit au pétrole iranien vers la Chine. La même chose peut être dite du cas du Yémen, le nouveau front de la « guerre contre le terrorisme » du Pentagone, combiné à la guerre silencieuse menée en Somalie. Le but étant évidemment de contrôler le détroit d’Ormuz, où 40% du pétrole transporté par voie maritime transige, ce qui représente 20% des échanges de pétrole mondiaux.

Voici un passage révélateur des enjeux dans la région du Xinjiang:

Le Xinjiang est limitrophe de six pays où l’on trouve une forte majorité musulmane: l’Afghanistan, le Pakistan, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. En compagnie du Turkménistan, ces quatre derniers pays forment le groupe de cinq pays de l’Asie centrale qui, jusqu’en 1991, ont fait partie de l’Union soviétique et constituent un pont entre la Chine et la Russie.

Depuis 1759, la province du Xinjiang a appartenu à la Chine sans interruption, sauf entre 1932 et 1934 et entre 1944 et 1948, quand, en raison de la guerre, le pays avait été frappé par le chaos.

Dans cette province du Xinjiang, les gens d’origine ouïgoure constituent 45 pour cent de la population. Les Chinois han, le plus important groupe de population de la Chine, représentent 40 pour cent. Les 15 pour cent restants sont composés d’autres groupes ethniques minoritaires, comme les Chinois hui.

Xinjiang est sans doute la province la plus vulnérable du pays. Elle a 5.000 kilomètres de frontières communes avec des pays qui sont tout, sauf stables. Depuis trente ans, les États-Unis essaient d’assurer leur contrôle sur cette région. C’est pourquoi, depuis 1979, la guerre y sévit en permanence. Celui qui dominera cette région dominera en même temps le bas-ventre de la Russie et, plus important encore, le chainon entre l’Europe et l’Asie. L’Afghanistan, le Pakistan, la province du Xinjiang et les cinq républiques de l’Asie centrale sont cruciales pour le contrôle de la région du monde la plus vaste, la plus riche et la plus peuple : l’Eurasie.

En 1997 est sorti aux États-Unis un bouquin qui a fait beaucoup de bruit. Il a été rédigé par Richard Bernstein et Ross Munro et s’intitule « The Coming Conflict with China » (Le conflit à venir avec la Chine). À la page 5, on peut lire ceci : « Depuis un siècle déjà, les États-Unis tentent d’empêcher qu’un seul pays asiatique puisse dominer la région. C’est précisément ce que la Chine est occupée à faire aujourd’hui. Les intérêts américains sont ici en jeu. »

Le vieux stratège américain Henry Kissinger déclarait, deux ans plus tard : « Le domination sur l’une des parties eurasiatiques – l’Europe et l’Asie – par un seul pays constitue un danger stratégique pour les États-Unis. Car, ainsi, ce pays aurait la capacité de dépasser les États-Unis économiquement et militairement. Et, quoi qu’il en soit, nous devons combattre ce danger. »

Un autre vieux briscard dans ce domaine n’est autre que Zbigniew Brzezinski. Il est aujourd’hui conseiller du président Barack Obama. Dans son fameux ouvrage, « Le grand échiquier », il écrit : « Tous les défis politiques et économiques potentiels de l’Amérique sont eurasiatiques. »

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, Brzezinski admettra en 1999 qu’en 1979, lui et le président Jimmy Carter avaient provoqué la guerre de l’Union soviétique en Afghanistan. Brzezinski : « C’était quand même une idée brillante ! Les Russes sont tombés dans le piège afghan et vous voudriez que j’en éprouve du regret ? »

Trente ans et des millions de morts plus tard, on peut regarder en arrière. La guerre contre l’Afghanistan a été le début d’une cascade de conflits : la guerre contre l’Union soviétique, la lutte post-djihadique pour le pouvoir en Afghanistan, la guerre civile au Tadjikistan, l’agitation terroriste en Asie centrale, dont la province chinoise du Xinjiang reçoit également sa part.

Le terrorisme, l’arme des Américains

L’«idée brillante» de Brzezinski consistait dans le soutien militaire et logistique de ceux qui, plus tard, deviendraient les Taliban et qui, aujourd’hui, s’appellent toujours «al-Qaïda». Le Nouvel Observateur posait à Brzezinski la question que voici : «Mais vous avez soutenu l’intégrisme musulman. Vous avez donné des armes à de futurs terroristes. Vous n’en éprouvez aucun regret ?» Réponse de Brzezinski : «Et pourquoi donc ? Qu’est-ce qui s’avérera comme la chose la plus importante, dans l’histoire : les Taliban ou l’effondrement de l’empire soviétique ?»

La tactique des Américains consistait donc à armer les intégristes musulmans. Non seulement en ne tenant pas que l’Afghanistan à l’œil. En 1999, l’écrivain et spécialiste de l’islam Dilip Hiro résume la chose dans le journal The Nation: «L’intention est de créer un mouvement qui, avec un mélange de nationalisme et d’extrémisme religieux, doit être en état de gagner toute l’Asie centrale.» À partir du milieu des années 80, pour accélérer ce processus, des unités de moudjahidine quittent l’Afghanistan pour gagner les républiques voisines de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan. On peut le lire à la page 170 de l’ouvrage très encensé, «L’ombre des Taliban», d’Ahmed Rashid. Les Américains confient la direction de cette opération à Gulbuddin Hekmatyar, un proche ami d’Osama Bin Laden.

Leur mission : déstabiliser via des attentats terroristes. Dès la fin des années 80, c’est ce qui se produit aussi dans la province chinoise voisine, le Xinjiang.

(Source: http://www.infochina.be/fr/node/318)

La déstabilisation via le terrorisme est une vieille arme politique utilisée par tous les empires que ce monde a connus pour faire avancer leur agenda. Elle est employée sans cesse par les États-Unis et Israël de nos jours.

La crise dans le Caucase est étroitement liée au contrôle stratégique des oléoducs de ressources énergétiques et les couloirs de transport. Il est évident que l’attaque géorgienne du 7 août 2008 en Ossétie du Sud avait été soigneusement planifiée. Des consultations de haut niveau ont été tenues avec les États-Unis et l’OTAN dans les mois qui ont précédé les attaques. Les attaques contre l’Ossétie du Sud sont survenues une semaine après que les États-Unis et la Géorgie aient terminé leurs imposants exercices militaires (du 15 au 31 juillet 2008). Les attaques ont également été précédées par d’importantes réunions au sommet organisées sous l’égide du GUAM, une alliance régionale militaire parrainée par les États-Unis et l’OTAN. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10025)

La Géorgie est un avant-poste des États-Unis et des forces de l’OTAN, aux frontières immédiates de la Fédération Russe et à proximité du théâtre de guerre du Moyen-Orient, en Asie Centrale. L’Ossétie du Sud est aussi au carrefour stratégique de l’itinéraire des pipelines pétrolier et gazier. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9798)

La rhétorique pour une guerre contre l’Iran provenant des États-Unis et d’Israël augmente en crescendo, à laquelle font écho les médias corporatifs occidentaux, alors que l’Iran est considérée comme étant la principale source de pétrole pour la Chine. Les préparatifs de guerre en Israël ont été en cours depuis la fin 2004 et les États-Unis, eux, ont un plan militaire déjà préparé depuis longtemps, baptisé du nom de code TIRANNT, «Theater Iran Near Term» («Échéance proche théâtre Iran»), par ses planificateurs militaires US. Ce plan a déjà identifié des milliers de cibles en Iran dans le cadre d’un Blitzkrieg (guerre-éclair) du type «Shock and Awe» («choc et effroi») qui en est à sa phase finale de préparation. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4905) Les préparatifs et les pratiques militaires sont continuellement mises à jour depuis au moins 2007.

Dans un document confidentiel du Pentagone (Nuclear Posture Review) présenté au Sénat au début de l’année 2002, l’administration Bush a mis en place des plans pour une «première attaque offensive» avec des armes nucléaires, non seulement contre l’«axe du mal» (l’Irak, l’Iran, la Libye, la Syrie et la Corée du Nord), mais aussi contre la Russie et la Chine.  (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7146)

Est-ce que l’OTAN, Israël et les États-Unis pourraient mettre le feu aux poudres et ainsi déclencher une Troisième guerre mondiale? Cette menace est bien réelle, considérant que la Deuxième guerre mondiale a été issue d’une série de petites occupations culminant en une attaque sous faux pavillon sur la Pologne (false flag attack) et que la Première guerre mondiale démarra suite à un seul assassinat politique dans un contexte d’empires en compétition. Il se pourrait alors que les « joueurs d’échec » derrière la scène politique aient plus en tête qu’une simple visite entre le président Obama et un exilé religieux. Toutes les étapes de provocations sont en place.

Si une guerre était pour être initiée, une opération sous faux pavillon pour tuer des Américains et blâmée sur le dos de l’Iran serait un scénario fort probable. Ce scénario pourrait mener à une conflagration de tout le Moyen-Orient qui est déjà à feu et à sang, avec plusieurs pays sous occupations militaires. La question qui se pose est la suivante: combien faut-il de pays sous attaques militaires avant que l’on considère cela comme étant une guerre mondiale? Avec des fronts militaires contre l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie, le Pakistan, la Palestine, et l’occupation militaire d’Haïti, la question se pose de soi.  Considérant le fait que des provocations et des plans d’attaques contre l’Iran, le Liban, la Syrie sont en place, que le Vénézuela soit dans la mire du Pentagone, que la Chine soit visée et que la Russie soit l’objet d’une menace directe par le déploiement de missiles Patriot américains en Pologne, à moins de 56 km de la frontière russe et de Kaliningrad, la question est hautement légitime et d’une importance particulière à considérer.


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Obama: le bilan après un an

« Yes we can » – Barack Obama, slogan de sa campagne électorale, automne 2008

« Au cours de périodes où règne le mensonge et la manipulation, dire la vérité devient un acte révolutionnaire » – George Orwell

« Vous pouvez avoir du pouvoir sur autrui tout aussi longtemps que vous ne leur enlevez pas tout ce qu’il possède. Mais lorsque vous avez tout volé à un homme, il n’est désormais plus sous votre pouvoir – il est libre de nouveau » – Aleksandr Solzhenitsyn

Voilà déjà une année d’écoulée depuis l’élection de Barack Obama. Comme je le prédisais à l’automne dernier, ce nouveau gouvernement élu sur un vent de changement, se révèlera n’être qu’une vaste illusion, une campagne de promesses vides et de faux espoirs. L’administration Obama n’est rien de plus que la continuité de celle de Bush. L’illusion du paradigme de la gauche et la droite, des Républicains et des Démocrates s’effondre. Il n’y a qu’UN parti politique aux États-Unis: Le parti de la guerre et de Wall Street, le tout orchestré par les banquiers privés de la banque centrale, la Federal Reserve Bank (Fed). Que les Américains votent pour un parti ou l’autre, l’agenda est le même. Il y a longtemps que les États-Unis sont tombés sous un coup d’État silencieux, probablement depuis la mort de JFK.

Voici de nombreux exemples de ce bilan négatif de l’administration Obama:

– L’administration Obama tente d’étouffer le dossier des courriels manquants de la Maison Blanche

Obama avait promis à l’Amérique plus de transparence. Cela ne s’est jamais vraiment concrétisé. Nombreux sont les exemples. L’administration Obama a décidé de suivre les pas de l’ancien président George W. Bush en tentant d’étouffer une poursuite judiciaire visant récupérer des millions de courriels manquants liés à la Maison Blanche pouvant contenir des informations importantes quant à la gestion de l’administration Bush, effaçant ainsi potentiellement des évidences de crimes.

– L’argument identique du « secret d’État » utilisé par Bush est mis de l’avant par l’administration Obama pour empêcher la divulgation d’informations troublantes et incriminant.

Le département de la Justice imite l’administration Bush en invoquant le privilège du « secret d’État » face à des poursuites judiciaires dans le dossier du programme de capture extraordinaire de la CIA (rendition program), mis en place par Bush, Cheney et Rumsfeld. La raison évoquée pour éviter que les poursuites judiciaires se poursuivent contre ce programme d’enlèvement de suspects à travers le monde, transportés secrètement vers des prisons non identifiées publiquement pour se faire torturer, est que ces poursuites pourraient révéler des informations secrètes relatives à la sécurité nationale.

– Barack Obama avait promis que les États-Unis ne torturerait pas sous sa garde.

Mais tout comme Bush, Obama se bat pour empêcher des milliers de photos documentant la torture made by America, alors que Guantanamo n’a toujours pas fermé ses portes et que la torture se poursuit inlassablement sous son administration, tel que rapporté par une enquête espagnole. Cette dernière explique différentes techniques pratiquées comme l’écrasement de testicules, la détention dans des cellules souterraines dans un les ténèbres totales avec privation de sommeil et de nourriture pour une durée de trois semaines, inoculation à l’aide d’injections de maladies canines, torture à l’eau (waterboarding), etc. Tout cela sous l’autorité de personnel militaire américain, parfois conduit en présence de professionnels médicaux.

Le président Obama refuse de rendre public les photos de torture parce qu’il « croit que leur publication pourrait mettre en danger les troupes ».

En réalité, non seulement Obama ne poursuivra pas les responsables de la torture en justice, mais en fait, il planifie donner de l’expansion à cette torture et continuer sa pratique. Des centres de détention secrets pour des suspects terroristes seront ouverts en Mauritanie, en Éthiopie, dans quelques pays de l’Afrique du nord, du Moyen-Orient et en Asie.

Obama a passé outre le Congrès américain pour permettre la détention de suspects terroristes pour une durée de temps illimitée, sans qu’aucune accusation formelle ne soit déposée. Dans d’autres pays du monde, on appelle cela des pouvoirs dictatoriaux.  Cela permet au président de détenir unilatéralement des « ennemis combattants » sans habeas corpus, un terme légal qui signifie que les plaignants sont forcés de vous accuser formellement d’un crime pour justifier la détention d’un suspect. Le terme « ennemi combattant » qui faisait en sorte que les Accords de Genève sur les prisonniers de guerre ne s’appliquaient plus, a été abandonné par Obama dans le cas des détenus de Guantanamo, mais il a gardé le terme pour les autres prisons à l’étranger, s’assurant ainsi encore une fois de conserver des pouvoirs exécutifs impérialistes.

– Obama est du même avis que Bush: les prisonniers de Bagram, Afghanistan n’ont pas de droits constitutionnels. Pourtant, les droits ne sont pas donnés par la Constitution, ils sont reconnus. Lorsque les droits peuvent être retirés, ce ne sont pas des droits, mais bien seulement des indulgences octroyées par un maître inspirant la crainte à des esclaves qui se comportent particulièrement bien.
Obama Sides With Bush: No Rights for Bagram Prisoners

– Obama est allé jusqu’à menacer l’Angleterre de cesser leur coopération d’échange du renseignement pour éviter que des évidences de torture soient révélées.

Trois provisions controversées du Patriot Act instauré Bush reçoivent l’appui d’Obama.

Le département de la Justice a indiqué que l’administration Obama donne son soutien pour le renouvellement de trois sections controversées du USA Patriot Act qui expire en décembre. La première est la Section 206 qui permet au FBI de faire de l’écoute électronique des lignes téléphoniques ou des ordinateurs des Américains. La suivante est la Section 215 qui permet aux enquêteurs d’obtenir les archives médicales, d’affaires, de librairie, bancaires et autres de quiconque, avec l’approbation de la Foreign Intelligence Surveillance Court. La dernière, surnommée le « loup solitaire », permet d’accumuler des renseignements à propos de personnes qui ne sont pas suspectées d’être part d’un gouvernement étranger ou d’une organisation terroriste.

– Toutes les pièces de législation adoptées sous l’administration Bush qui étaient profondément liberticides et allant à l’encontre de la transparence, de la Constitution et de la démocratie, sont maintenant embrassées par le régime de continuité d’Obama, qui a brisé une fois de plus une importante promesse électorale. Il en est de même pour le Commissions militaires (Military Commissions Act), qui permet de juger des détenus dans des tribunaux militaires établis à Guantanamo Bay, Cuba.

La NSA a filtré toutes les communications des Américains et a ciblé des journalistes depuis l’instauration de ces mesures draconiennes par Bush, dans le cadre de sa guerre bidon au terrorisme. Tout le trafic de ces communications transigeant par de grandes firmes privées de communication comme AT&T étaient directement reliées à la NSA, agence d’espionnage américaine. Depuis que les Démocrates sont au pouvoir, rien n’a changé. Obama ne veut pas tenir Bush et ses acolytes responsables de leurs crimes et violations de la Constitution parce qu’il veut conserver ces pouvoirs. Idem pour l’enlèvement d’individus étrangers, leur transport vers des nations étrangères pour ensuite être torturés.

Ainsi, l’administration Obama bloque les poursuites judiciaires contre les écoutes électroniques illégales, donne de l’expansion à la défense légale de Bush en ce domaine et invoque constamment le « secret d’État » pour défendre le programme envahisseur et criminel de surveillance de Bush.

– Le parti de guerre est toujours l’oeuvre. L’industrie de la mort poursuit ses bonnes affaires sous Obama

Les États-Unis planifient déployer 25 000 troupes militaires en Géorgie d’ici 2015, à la frontière de la Russie. Les Américains ont l’intention de construire deux bases militaires sur le territoire de la Géorgie et une base navale. Ce déploiement fait suite à la provocation de la Russie en août 2008 par les États-Unis et Israël, via l’Ossétie du sud. Une guerre contre l’Iran signifierait une confrontation contre la Russie qui a déclaré qu’elle considèrerait une attaque contre l’Iran comme une attaque personnelle.

Quoi de mieux que d’avoir le prix Nobel de la Paix pour plaider en faveur du recrutement de mineurs pour l’armée? Obama veut son armée, il entend lever une armée de jeunes qui ne serviraient pas la Constitution, mais le président directement. Le plan d’Obama se nomme le « Generations Invigorating Volunteerism and Education Act», ou plus simplement, le « GIVE Act ». Ce projet de loi a été voté, à 321 contre 105, le 18 mars 2009. Ce projet de loi H.R. 1388 est donc présentement « à l’étude » au Sénat américain.

Obama a d’ailleurs annoncé, de pair avec Rahm Emanuel, qu’il comptait avoir un corps de volontaires de type milice paramilitaire aux États-Unis aussi bien financé et équipé que l’armée US elle-même.
Heil Obama! Des enfants-soldats sur tout le territoire américain…

La guerre est toujours une option sur la table, comme on a pu le voir toute l’année dans le cas de l’Iran., quitte à nommer un anti-iranien pour gérer cette situation.

L’administration Obama continue la doctrine américaine de dominance militaire globale.

Obama n’a pas diminué le budget militaire, au contraire. Il n’y aura pas de renversement de l’agenda militaire ni de la politique étrangère des États-Unis. Surtout pas avec Hillary Clinton, Robert Gates et Rahm Emanuel et son frère. Les États-Unis viennent de briser son record de la guerre du Vietnam en étant en Afghanistan depuis plus de 8 ans. Cela n’est pas près de se terminer, au contraire de ce Obama avait promis durant sa campagne électorale.

– Obama, son administration et différentes agences gouvernementales comme la NSA reçoivent d’ailleurs leurs instructions et conseils par la même élite dirigeante, dont fait partie Henry Kissinger, la Ford Fondation, et la quatrième branche du gouvernement, Goldman Sachs et les banquiers et financiers de Wall Sreet qui pullulent au sein du gouvernement Obama, comme Geithner.

– Obama refuse toujours de toucher à la Fed. Tant qu’il ne forcera pas une reforme entière de la Fed pour récupérer le pouvoir de la création de la monnaie, au lieu de le laisser entre les mains de banquiers la créant de nulle part et la prêtant à crédit au gouvernement (lire le peuple) avec intérêts, l’économie entière sera sous l’étroit contrôle des banquiers privés qui ont ruiné les États-Unis depuis 1913, date de la création de la Fed.

– Obama avait promis que les lobbyistes ne se retrouveraient pas dans son organisation. Une autre fausse promesse lamentablement vendue au public américain. Une douzaine de lobbyistes ont trouvé un poste au sommet de l’administration Obama. On y trouve des gens nommés au département de la Défense ayant travaillé pour Raytheon, un manufacturier d’armement, un ancien VP de Monsanto à la FDA, des anciens généraux et du Pentagone partout dans le gouvernement, et ainsi de suite.

– Obama agit de manière similaire à Bush dans le domaine des pétrolières, des énergies et est même allé jusqu’à approuver la décapitation des montagnes pour y retirer du charbon, une politique qui fut sévèrement condamnée lorsque Bush s’y adonnait. L’étroite collaboration entre les exécutifs du pétrole et Washington se poursuit de plus belle.

Il y a fort à parier qu’avec un tel bilan, les Américains ne seront pas dupes très longtemps et qu’Obama sera un président d’un terme seulement. En attendant le prochain poulain de l’establishment, du parti de la guerre et de Wall Street, nous pouvons aussi parier que l’Amérique aura le temps de s’appauvrir énormément, au point où la classe moyenne aura pratiquement disparue et où le pays sera complètement ruiné et en banqueroute, affligé d’hyperinflation et de la plus grande dépression depuis les années 30. On annoncera alors l’arrivée d’un autre président… sauveur de tous, charismatique au sourire charmeur.

« Yes we can »

« Change we can believe in »

François Marginean

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Agent nobelisant pour Obama

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La guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et… la paix est la guerre

Ce qui est important pour les jeunes qui seront les piliers de notre société de demain, c’est de posséder de bonnes et solides valeurs, en plus d’avoir de clairs points de référence éthiques et moraux. Savoir prendre des décisions sensées et développer une lucidité, une certaine finesse dans l’exécution du calcul psychologique de satisfaction, représentent des objectifs louables pour s’assurer de maximiser le potentiel humain et le bonheur des individus qui composeront cette société. Rappelons-leur l’importance du cœur, de la paix et d’un esprit sain.

Cela étant dit, heureusement, nous avons la fantastique chance de recevoir de tels modèles et repères moraux pour donner en admiration à cette belle jeunesse qui ne demande que d’avoir comme guides moraux des figures, que dis-je, des héros des temps modernes en pleine ascension. Pratique pour nous y retrouver, parce que nous sommes noyés de novlangue où le noir est blanc, la vérité est mensonge et le mensonge devient vérité, le mercure, le squalène, le fluorure, les OGM, le MSG, l’aspartame sont bons pour la santé, le réchauffement du climat est plus froid, la guerre est la paix et l’endettement est la reprise économique.

Je lisais cette semaine que David Letterman a reçu le Prix Fidélité du Time magazine. Inspirant. Il y a aussi le Prix Greenpeace de l’environnement qui fut remis aux compagnies pétrolières pour souligner leurs efforts incroyables pour protéger la planète. J’ai eu une larme à l’œil. C’est important les repères moraux et les valeurs bien placées, vous savez.

Tournons les projecteurs vers quelques autres modèles sociaux pour notre tendre jeunesse assoiffée d’idoles à émuler. Que dites-vous du Prix Nobel de la diversité biologique pour Monsanto ou du Prix HEC de l’intégrité fiscale à Vincent Lacroix? Il faut savoir être fier de ses guides spirituels et propagateurs de valeurs positives. À ce sujet, il y a le Vatican qui vient tout juste d’annoncer qu’il est premier en prévention de la pédophilie avec sa nouvelle escouade tactique SOS-VAT. Power Corporation remporte le Prix Intégrité Médiatique pour sa qualité d’information, son travail acharné dans la défense des droits et libertés des Québécois et pour sa promotion désintéressée de l’indépendantisme au Québec.

Un autre exemple légendaire pour toutes les nations du globe est honoré: le Prix Nobel de la guerre humanitaire et de la protection des civils innocents sera octroyé à l’armée la plus morale du monde, celle d’Israël ainsi qu’à Olmert et Netanyahu pour leur excellent travail dans la bande de Gaza, spécifiquement en ce qui a trait à leur impressionnante précision balistique. Ils recevront une fois de plus le prestigieux Prix du Bulldozer d’Or pour leur très robuste structure – et son architecture unique – qui entoure la Palestine, assurant un état de siège en toute tranquillité d’esprit et en propreté.

Il ne faudrait pas oublier le prix Nobel de la Santé que les compagnies pharmaceutiques ont eu le plaisir d’accepter récemment pour leur dévouement désintéressé, leur altruisme gratuit et sans égal dans la lutte contre le maléfique virus exterminateur A/H1N1.

Mais pourquoi écrivais-je cet article déjà? Mais oui, voilà, qu’est-ce que je suis bouleversé! Barack Obama vient de se voir attribuer le prix Nobel de la Paix! C’est absolument génial. Le voilà sur les mêmes chemins que Nelson Mandela et mère Teresa, une place que même Gandhi n’avait pas réussi à atteindre. Impressionnant accomplissement pour Barack. Voici enfin un phare, une référence durable et stable pour la paix dans le monde. Le comité qui lui a attribué ce prix Nobel a justifié sa décision en indiquant que Obama avait donné au monde « un espoir pour un meilleur futur ».

Voulant célébrer cet évènement, le président américain s’est empêché de rencontrer son Conseil de guerre afghan qui avait été soigneusement planifié pour coïncider avec celui du Comité Nobel norvégien. Parmi les invités présents à la bamba derrière les portes closes de la Situation Room de la Maison Blanche se trouvaient Joe Biden, Hillary Clinton, Robert Gates, et des conseillers politiques et militaires clefs. Le Général Stanley McChrystal a aussi participé via un lien vidéo de Kaboul.

McChrystal aurait offert au Commandant en chef, Barack Obama, différentes alternatives, incluant l’injection de 60 000 troupes supplémentaires pour l’Afghanistan. Limpide reflet de l’intensification des opérations militaires dans le théâtre de guerre en Irak et en Afghanistan, rendu possible par l’heureuse augmentation massive du budget militaire depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir. Le noble objectif étant la paix.

Sous les ordres du président Obama, agissant à titre de Commandant en Chef, le Pakistan est maintenant l’objet de bombardements aériens routiniers en pleine violation de sa souveraineté territoriale. De nouvelles bases militaires permanentes sont construites partout au Moyen-Orient et autour de la Russie et de la Chine. La construction de nouvelles bases militaires est envisagée en Amérique du Sud, incluant la Colombie qui est voisine du Venezuela qui est sous la griffe du terrible et dangereux terroriste Hugo Chavez. L’aide financière et militaire américaine pour Israël augmente en dépit des atrocités commises dans la bande de Gaza et du refus de cesser de bâtir des colonisations sur des territoires occupés et volés aux descendants sémites Palestiniens. Les deux quartiers généraux militaires AFRICOM et SOUTHCOM ont tous deux été renforcés. Des menaces d’attaque militaires ont été renouvelées encore une fois contre l’Iran, pour son programme inexistant d’armes nucléaires, tout comme on l’avait fait pour l’Irak en 2003. C’est bien d’avoir la mémoire courte. Les Etats-Unis semblent être enclins à amplifier et enflammer les divisions entre le Pakistan et l’Inde, ce qui pourrait mener à un nouveau conflit régional ainsi qu’à l’utilisation indirecte des armes nucléaires de l’Inde pour menacer la Chine.

Le Comité Nobel norvégien a décidé que le Prix Nobel de la Paix pour 2009 doit être remis au président de Barack Obama pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples. Le comité a attaché une importance particulière à la vision d’Obama et le travail pour un monde sans armes nucléaires. ( Source)

Un prix Nobel soulignant le travail pour un monde sans armes nucléaires à la nation qui en possède la plus grande quantité sur la planète et la seule nation à les avoir utilisées sur une population civile. C’est pour ces raisons évidentes qu’on a cru bon d’ennobeliser Obama pour la paix. On augmente ainsi, par ricochet, la nobelité générale nominale des États-Unis et de sa politique étrangère, vous comprenez?

Ce qui est important pour les jeunes qui seront les piliers de otre société de demain, c’est… la guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et… la paix est la guerre, la force est l’esclavage  et l’ignorance est la liberté…

François Marginean

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Mort d’un système

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La guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et l’endettement est la reprise économique

Le Japon vient de choisir Yukio Hatoyama comme nouveau Premier ministre. C’est un choc pour les États-Unis car c’est le premier parti politique à être élu qui ne marchera pas de pair avec les Américains depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Hatoyama a déjà menacé de faire chemin à part avec les États-Unis. Il blâme l’Amérique pour la crise économique globale et tient les Etats-Unis responsables «de la destruction de la dignité humain». Il a remis en question les bases militaires américaines en sol japonais et le droit d’accoster à des ports avec des navires militaires. Il a aussi promis durant sa campagne électorale de protéger les activités économiques traditionnelles du Japon et de réduire la globalisation menée par les États-Unis. (Source)

L’Asie abandonne l’Amérique

Mais il existe une menace encore plus importante et destructrice qui pèse sur l’économie américaine. Il s’agit de l’éventualité où la Chine et le Japon cesseraient d’acheter la dette étasunienne, comme ils l’ont laissé entendre à quelques reprises. Cela fait déjà l’objet de discutions en Chine, au Japon, en Taïwan et en Korée du Sud. La Chine est le premier en terme de détenteur de devises et de la dette étrangère américaine, suivi du Japon. Selon Robertson, un officiel américain, «Ce serait presque l’Armageddon si les Japonais et les Chinois n’achetaient plus notre dette», «j’ignore où nous irions trouver l’argent».

Le Moyen-Orient emboîte le pas

Et ce n’est pas tout. Sur un fond de changement financier profond de l’Histoire récente du Moyen-Orient, les Arabes du Golfe persique sont à planifier – avec l’aide de la Chine, la Russie, le Japon et la France – de cesser les transactions de pétrole en dollars américains pour plutôt utiliser un panier de monnaies incluant le Yen japonais, le Yuan chinois, l’euro, l’or et une nouvelle monnaie unifiée planifiée par les nations membres du Gulf Co-operation Council regroupant l’Arabie Saoudite, le Koweït et le Qatar.

Cela représente la moitié de la demande pour le dollar US.

Souvenez-vous que le gouvernement américain est coincé dans trou de dettes incroyablement profond. Leur économie a brutalement trébuché.

Vous êtes du bétail en gage de garantie

Une grande réalité mal connue de la population est que les investissements étrangers et les prêts consentis à nos gouvernements sont garantis par une seule chose, un seul type de collatéraux: VOUS!

La garantie pour tous ces prêts et investissements aux États-Unis et ici au Canada est votre labeur d’une vie entière. Nos gouvernements et corporations vous considèrent comme du bétail à être utilisé, vendu et lorsque le besoin est, envoyé à la mort dans des guerres. Tel que démontré dans le cas de la crise des S&L des années 1980 et des présents plans de sauvetage, le gouvernement américain (et le nôtre) promet que VOUS allez être forcés de travailler toute votre vie pour rembourser de mauvaises dettes engendrées par le gouvernement et les corporations. Lorsque nous empruntons pour acheter une maison ou une voiture, les collatéraux ou la garantie est votre bien matériel. Mais lorsqu’un gouvernement emprunte de l’argent des banquiers privés (au lieu de le créer soi-même sans intérêts), les collatéraux sont les citoyens de ce pays; leur labeur présent et futur.

Lorsque les gens se tiendront debout et diront «nous refusons de payer», les nations étrangères vont cesser de prêter de l’argent à nos gouvernements, et les investisseurs étrangers vont commencer à chercher une nouvelle place plus sécuritaire pour leur argent.

Il n’y a pas de liberté sans la liberté de dire «non».

Est-ce que la finance islamique est la réponse?

Telle est la question posée par le correspondant malaisien pour la BBC, Robin Brant, dans son article publié au mois de mai 2009. Pourquoi poser la question? C’est que les finances des pays islamiques n’ont pas été véritablement touchées par la crise capitaliste que nous vivons.

Quelle est donc cette différence significative entre leur façon de faire de la finance et la façon conventionnelle occidentale? Charger des intérêts n’est pas permis dans la finance islamique. Il en est de même pour la plupart des formes d’investissements spéculatifs, tels que les fonds de couvertures (Hedge Funds) et le marché des produits dérivés, explique le Dr Bambang Brodjonegoro de la Banque de développement islamique. «Dans le concept islamique, la monnaie est strictement utilisée dans le but d’échanges ou d’emmagasinage de valeur, mais non pas pour la transaction orientée vers d’excessifs profits», a-t-il noté.

Le système est basé sur des valeurs tangibles et est constitué d’échanges entre acheteurs et vendeurs. Il n’y a pas de prêteurs ni d’emprunteurs. Dans notre système occidental, pour acheter une voiture pour laquelle nous n’avons pas suffisamment d’argent, nous irions à la banque qui nous en prêterait, avec les intérêts accrus sur le prêt. Dans un système islamique, le consommateur irait à une banque islamique et signerait un contrat avec eux pour acheter une voiture de cette banque. La banque ne prêterait pas d’argent, mais achèterait plutôt la voiture elle-même. Elle la vendrait ensuite au consommateur avec une certaine marge de profit. Ce dernier accepterait de repayer le coût réparti sur une période régulière.

Un des principes qui se trouvent au cœur de l’économie islamique est le partage des risques. La banque et les gens qui décident d’investir leur argent partagent les profits ou les pertes résultant de ces investissements.

Le temps est venu

Le système fractionnaire bancaire ayant comme  principe l’argent basé sur la dette, est un cul-de-sac économique destiné à concentrer les richesses entre les mains de quelques joueurs et à exploiter et appauvrir le reste de l’humanité. Dès qu’il entre en fonction, ce système pyramidal produit plus de dettes qu’il n’existe d’argent dans la masse monétaire entière. Prenez le cas du Canada par exemple: nous devons autour de TROIS trillions de dollars, mais il n’existe environ qu’UN trillion au grand total, en devise physique et électronique canadienne.

Comment peut-on espérer rembourser trois fois ce dont disposons en terme d’argent disponible?

Si nous remboursions tout ce que nous avons en masse monétaire canadienne, il ne resterait plus un dollar en circulation et encore le 2/3 de notre dette à payer!

Le temps est venu de saisir les opportunités qui jaillissent d’un écroulement d’un système qui ne fonctionne plus. Maintenant est la chance unique d’instaurer un système monétaire qui sert les humains au lieu d’en être les esclaves.

Il est temps de réapprendre à dire «NON!»

François Marginean

Image Flickr par peter.sh


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Harper embrasse Israël et son hostilité envers l’Iran

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Décidément, le Canada n’a pas fini de se rapprocher idéologiquement d’Israël. Tout d’abord, le Canada s’est particulièrement distingué en étant le seul pays sur 47 à refuser une motion condamnant les attaques d’Israël du mois de janvier, se rendant ainsi complice de crimes de guerre. Le Canada a décidé de ne pas reconnaitre le Hamas qui a été démocratiquement élu par les Palestiniens au profit de Fatah que les Palestiniens considèrent trop proche d’Israël et corrompu. Le Vénézuela a chassé les diplomates israéliens en réaction aux attaques de la bande de Gaza, mais l’ambassade du Canada va désormais représenter Israël dans le pays de Hugo Chavez, effectif depuis le 29 janvier dernier. Donc au Vénézuela, le Canada est Israël.

Cette semaine, le Wall Street Journal rapportait que le gouvernement de Stephen Harper donnait un fort appui à l’État d’Israël et qu’il considérait la menace iranienne comme étant absolument inacceptable,  allant jusqu’à déclarer que le gouvernement iranien a de mauvaises (evil) intentions avec le développement de sa centrale nucléaire de production d’électricité de 1000 mégawatt à Bushehr.

En 1995, la Russie signa un contrat d’un milliard de dollars pour fournir un réacteur à eau légère sur le site de la centrale. Mais les États-Unis soupçonnèrent alors l’Iran de vouloir obtenir du plutonium, pour fabriquer la bombe atomique, grâce à ce réacteur.

Le 5 février 2009, Sergueï Kirienko, le directeur de l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom), qui gère l’industrie et les sites nucléaires russes, a annoncé le lancement technique du réacteur, avant la fin de l’année.

Enfin, le 25 février 2009, Sergueï Kirienko a déclaré officiellement que la centrale était terminée. (Source)

Ce n’est pas que les États-Unis qui accusent l’Iran de vouloir développer des armes nucléaires, mais aussi Israël, le Canada et leurs alliés européens. L’Iran rejette les accusations disant qu’ils vont prouver que l’enrichissement de l’uranium est de nature civile dans de futures négociations. Israël est particulièrement ouverte dans ses déclarations aux médias et à de nombreuses reprises s’est dit prête à attaquer militairement l’Iran pour l’empêcher de développer un hypothétique programme militaire nucléaire. En fait, les attaques sournoises et campagnes d’assassinats de scientifiques nucléaires sont déjà en marche.

En réalité, il n’y aucune preuve qui justifie ces accusations.  Dennis Blair, le nouveau directeur des services du renseignement américain, affirme que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires ni de programme militaire pour y parvenir. Il se base sur le rapport du National Intelligence Estimate (NIE), remis en novembre 2007 par les 16 agences du renseignement américain, clarifiant que l’Iran ne poursuit pas de programme de développement d’armes nucléaires.  L’ancien directeur de la CIA, Micheal Hayden, a affirmé le 15 janvier 2009 qu’il n’y avait aucune preuve que l’Iran tente de construire une bombe nucléaire. Même son de cloche de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui surveille très étroitement le développement nucléaire de l’Iran depuis 2003 avec plusieurs inspections régulières et surveillance par caméra des installations iraniennes. Selon le dernier rapport de l’AIEA, ils ont trouvé aucune composante d’arme nucléaire ou d’études en physique nucléaire reliée à un tel programme militaire en Iran. Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a déclaré aux médias que l’Iran est un signataire et se conforme aux lois et au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et que sa centrale nucléaire est légale sous ces mêmes principes pour la production d’électricité. Selon ce Traité (TNP) dont l’Iran et les États-Unis sont signataires,  l’Iran opère de façon complètement légale et les États-Unis sont même obligés de les assister! C’est donc les États-Unis qui sont en violation de ses obligations internationales.

Suite à un rapport de l’AIEA, plusieurs médias occidentaux ont récemment publié que l’Iran possédait assez d’uranium enrichi pour produire une bombe nucléaire. La vague de peur s’est propagées aux pages du LA times,  New York Times, FOX news, Daily Telegraph, Daily Mail et quelques médias au Canada. Les grands médias ont joué sur les mots et l’Agence internationale de l’énergie atomique a dû clarifier ses propos et corriger les médias qui ont présenté l’information de façon tendancieuse. Ce qui n’est jamais expliqué clairement par les médias, c’est que le niveau d’enrichissement de l’uranium requis pour produire de l’électricité est beaucoup plus bas que celui nécessaire pour produire des armes nucléaires. De plus, cette étape à franchir pour enrichir l’uranium à de hauts niveaux est extrêmement difficile et laborieuse. Elle ne peut pas non plus passer inaperçue par l’AIEA et les centaines scientifiques russes qui travaillent à la centrale nucléaire de Bushehr et Natanz.

L’ambassadeur iranien Alireza Moaiyeri, en s’adressant à la Conférence sur le désarmement des Nations Unies à Genève, a pressé la communauté internationale d’éliminer toutes les armes nucléaires.

Il se trouve qu’Israël joue le même jeu qu’en 1981 alors que les Israéliens accusaient l’Irak de vouloir développer des armes nucléaires sous le couvert de leur programme civil de production d’énergie à la centrale d’Osiraq, en Irak. La destruction, en peu de minutes, du réacteur nucléaire irakien par huit F-16 n’a toujours pas été remboursée par Israël, même après que leurs accusations furent démontrées fausses puisque aucune preuve n’a jamais été trouvée dans les décombres de la centrale par la suite. L’histoire se répète. On se rappelle tous du tapage médiatique avant le début de l’agression de l’Irak par les forces anglo-saxonnes  alors que nos gouvernements et les médias accusaient l’Irak de vouloir se procurer l’arme nucléaire. Un grand mensonge qui ne perdit pas de temps à tomber à plat. Maintenant, on espère que la population sera trop endormie pour se rappeler ces faits et on se sert de la même tactique pour nous vendre cette nouvelle guerre contre l’Iran basée sur aucune preuve tangible que l’Iran est une menace pour la sécurité au reste de la communauté internationale.

Mohamed ElBaradei déclare que c’est le statu d’Israël comme seule puissance nucléaire au Moyen-Orient et de non-signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui est un obstacle majeur aux efforts de désarmement nucléaire. C’est évidemment ce deux poids deux mesures qui est insupportable et ridicule. Israël possède un programme nucléaire clandestin et refuse de signer le TNP de laisser les inspecteurs de l’AIEA à Dimona. Ce programme est connu par la CIA depuis 1974 et les documents de la librairie de Nixon montrent que les États-Unis savaient depuis les depuis les années soixante. L’Angleterre participa au développement du programme nucléaire israélien. Mordechai Vanunu fut condamné à des années de prison pour avoir pris des photos de la centrale à Dimona. Et franchement, on se demande de quelle autorité morale est-ce que les États-Unis et Israël se prévalent pour pouvoir jouer aux policiers nucléaires alors que le premier est le seul pays au monde à avoir utilisé des bombes atomiques sur des populations civiles et l’autre à avoir un programme nucléaire clandestin depuis 50 ans ayant résulté en la production estimée d’environ 400 têtes nucléaires.

Alors, en conclusion, allons-nous risquer une autre guerre avec l’Iran, un pays pacifique qui ne menace pas ses voisins d’attaques militaires, qui remplit ses obligations et est en droit face à son programme civil de production d’énergie nucléaire selon toutes les lois et traités internationaux? Il faut aussi considérer qu’une attaque contre l’Iran sera considérée comme une attaque contre la Russie, selon les dires de Vladimir Poutine. La Chine possède aussi d’étroites relations avec l’Iran, tout comme pour d’autres pays comme le Vénézuela. Donc ceci est un conflit qui pourrait potentiellement impliquer de gros joueurs et dégénérer rapidement en un conflit mondial. Est-ce bien cela qu’on veut? Pourquoi éviter le dialogue direct avec l’Iran, respecter ses droits et imposer la loi et les inspections à tous les pays nucléaires, comme les États-Unis et Israël?

Si Stephen Harper veut appuyer Israël dans sa folie guerrière, pourquoi ne pas lui donner fusil, un casque, quelques grenades et le parachuter en Iran pour qu’il puisse mettre en action ses propres paroles? Car honnêtement, je ne pense pas qu’il représente l’opinion de la majorité des Canadiens quand vient le temps de soutenir Israël dans ses projets de guerres avec l’Iran, surtout pas après avoir vu les horreurs qu’Israël a causé Gaza.

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