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Petroleum! Petroleum! Deepwater et la prophétie de Meyrink

Gaëtan Pelletier

« Si le gulf stream charie le pétrole jusqu’en Europe, c’est la CATA puissance 10, si au contraire il s’interrompt c’est la MEGA GIGA CATA planétaire, puisque les européens finiront congélés sous une calotte glaciaire. EST CE QUE VOUS COMMENCEZ A CAPTER L’AMPLEUR DU DESASTRE ? » Nouvel Ordre Mondial, forum

Avant-propos

C’est à partir d’une vidéo envoyée par un commentateur des 7 ( Marc, dans l’article de François Marginean : Deepwater Horizon – Le geyser de pétrole se poursuit ) que je suis parti à la poursuite de Meyrink le « prophète ».  La vidéo de Kindra Arnesen que vous pouvez retrouver ici en français : Vidéo.

Kindra Arnesen – femme au foyer sans instruction, selon ses propres mots – est l’épouse d’un pêcheur de Venise, en Louisianne, qui, comme de nombreux marins, a été embauché par BP pour empêcher que des tonnes de brut ne se déversent sur les côtes.

Le 29 avril dernier l’époux de Kindra a été hospitalisé suite à une grave intoxication liée aux dispersants utilisés par BP pour dissoudre les nappes de pétrole dans le golfe du Mexique.

L’Agence américaine de l’environnement avait indiqué que ces produits n’étaient pas toxiques, mais une récente enquête du magazine New Scientists démontre que les données prélevées pour ces test étaient bidons.

Pour Kindra Arnesen, BP ne cherche qu’à faire des économies en mettant en scène un plan de sauvetage qui n’est en réalité qu’un simulacre destinés aux médias.

***

Gustav Meyrink

Dans une nouvelle parue ou écrite en 1903, Gustav Meyrink avait prédit le désastre du Golfe du Mexique. Rien de moins… On en parle grandement sur le web. La coïncidence est en effet troublante.

Il n’existe pas – à ma connaissance – de version française de sa nouvelle. Je l’ai donc traduite avec un non-plaisir évident… Je déteste traduire…

La version anglaise étant déjà  une traduction de la version allemande, les coquilles sont  nombreuses au départ, et l’écriture de Meyrink ( du moins en anglais)  est un peu … à l’image de l’homme. Et à l’image de la littérature d’alors.

Je  qualifierais ce texte de  Science-fiction plutôt que de prophétie. Il   n’en reste pas moins que plus d’un siècle plus tard, cette histoire de savant fou aurait pu avoir pour « héros » Bristol Pétrovite… (sic).

Il vaut la peine de s’y attarder pour constater la grande évolution de l’Humanité en certains points. (sic).

Mais pour remettre les pendules à l’heure et à ceux qui ne peuvent lire en anglais, voilà l’occasion de vous faire une opinion sur le « prophète »… Et réfléchir à l’avenir d’une planète laissée aux mains de commerçants sans  envergure et de  politiciens  dont les liens sont trop nombreux avec les marchants de « mort ».

Petroleum, Petroleum: A Prophecy

Pour vous assurer que je suis reconnu comme étant le premier qui ait eu cette prophétie, je note que l’histoire qui suit a été écrite en 1903.
Gustav Meyrink

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C’était un vendredi  midi – que le Dr Kunibald Jessegrim versa  lentement la strychnine dans le courant d’eau.  Un poisson apparut à la surface – mort – avec le ventre en l’air.

« C’est comme ça que tu serais mort», se dit  Jessegrim et il s’étira – content d’avoir rejeté les pensées de suicide avec le poison.

Trois fois dans sa vie, il avait déjà vu la mort dans les yeux de cette façon, et chaque fois  il a été freiné  par le sentiment qu’il allait encore être appelé à faire de grandes choses – une grande vengeance  – qui l’enchaînait à la vie.

La première fois qu’il voulut mettre fin à sa vie, fut  au moment où  ils ont volé son invention, et  dix ans plus tard, quand ils l’ont chassé de son emploi parce qu’il n’a pas cessé  de poursuivre et d’identifier  le voleur de son invention, – et maintenant, parce que,  parce que…

Kunibald Jessegrim gémit quand  la pensée de son grand chagrin se raviva.

Tout avait disparu – tout ce  à quoi il tenait – tout ce qu’il avait  gardé de  précieux et cher.  Et que les aveugles, les étroits d’esprit,  haine sans fondement, d’une foule enflammée   par des slogans, qui était contre tout ce qui le différenciait des autres.
Toutes les choses qu’il avait faites, inventé  et proposées.   Il avait à peine commencé, qu’il  dut s’arrêter. Devant  lui, une  «muraille de Chine»: l’amour des gens  et le mot : «mais »..

«Fléau de Dieu»! Oui, c’est le nom du salut.  Bon Dieu! , Tout-Puissant!  ! Permettez-moi d’être un destructeur – un Attila! La colère enflamma   le cœur de  Jessegrim.

Timur Lenk , le Gengis Khan,  traversant  l’Asie et dévastant les terres agricoles de l’Europe, avec son règne Mongol  – les dirigeants Vandal qui ne peuvent que trouver la paix sur les ruines des œuvres d’art romaines  , ils étaient tous ses semblables -, forts, frères sauvages, nés dans un nid d’aigle.

Un amour immense  pour ces créatures du Dieu Shiva se réveilla en lui..  Les fantômes de ces morts seront avec moi,  et une  entité différente investit   son corps,  en  un éclair.

Si, à ce moment, il avait pu  voir dans un miroir,  les merveilles de la transformation, ça n’aurait pu demeurer   un puzzle. .  Ainsi, les forces obscures de la chute  investissent  le sang de l’homme – profondément et rapidement.

Le Dr. Jessegrim possédait un grand savoir  – il était chimiste, et était doté dune grande vigueur.

En Amérique, ces gens-là ont du succès.  Il n’est pas étonnant qu’il eût tôt  énormément d’argent  , voire une fortune.

Il s’était installé à Tampico au Mexique, et à par le  mezcal, une nouvelle drogue,  utilisée  dans le commerce de stupéfiants et de marchandises médicales  dont il connaissait la façon de la  préparer chimiquement, il  fit des millions. Il possédait de nombreux milles carrés de terres autour de Tampico, et l’énorme quantité de puits de pétrole portaient la promesse  d’augmenter sans mesure  sa fortune.

Mais ce n’était pas ce que son cœur désirait.

Le Nouvel an arriva au pays.

«Demain sera le premier janvier 1951, et les Créoles auront encore une raison pour se saouler et danser le Fandango pendant  trois jours, se dit le Dr Jessegrim, admirant  la mer silencieuse de son balcon.

Et en Europe, ce ne  sera pas beaucoup mieux. À cette époque, déjà,  les journaux qui paraissent en Autriche sont  deux fois plus gros  et quatre fois plus bêtes  que la normale.  » La nouvelle année dépeinte  comme un nouveau-né, un  calendrier  de femmes avec des ailes et de cornes d’abondance, des curiosités statistiques: que  le mardi à 11.35.16 heures, exactement  9 milliards de  secondes se seront  écoulées, depuis que l’inventeur de la comptabilité à double entrées ferma les yeux pour un repos éternel bien mérité, et ainsi de suite…  »

Le Dr. Jessegrim s’assit un long moment,   regardant la mer immobile  qui brillait d’une singulière manière  dans le ciel étoilé.

Jusqu’à ce que l’horloge sonna minuit.  Minuit!

Il  sortit  sa montre et en remonta le mécanisme  lentement, jusqu’à ce que du bout des doigts il ressentit  la résistance du remontoir. Doucement, il le pressa. Puis de  plus fortement. Il y eut un faible crépitement, et le ressort se brisa. La montre  s’arrêta.

Le Dr. Jessegrim emit un rire sarcastique. : «Comme cela, je veux  également à briser vos ressorts, vous, les précieux!

Une terrible explosion  secoua la ville.  Le bruit vint  de loin, du sud, les capitaines en supputèrent l’origine  du phénomène situé dans le voisinage de la grande péninsule – entre Tampico et Veracruz.  Personne n’avait  vu de   feu – les tours d’éclairage ne donnèrent également aucun signal.  Tonnerre? En ce moment? Maintenant?  Avec un ciel clair! Impossible!

Ce doit être un tremblement de terre.

Tout le monde se signa, – seuls les barmen  jurèrent, pendant que  tous les invités quittèrent  les  bars et  allèrent  dans les collines de la ville où ils s’échangeaient  des histoires effrayantes.

Le Dr. Jessegrim ne prit garde de ce fait. Il  alla  dans son bureau et bredouilla quelque chose comme: «Adieu,  Tyrol! Mon pays…

Il était de bonne humeur et a pris une carte dans le tiroir,  créa  un cercle avec un compas sur celle-ci ,  en le comparant avec son carnet de notes,  et fut satisfait que tout fut parfait.  : la région pétrolière étirée  jusqu’à Omaha, peut-être même plus au nord, il n’y avait plus de  doute sur le sujet. Et il savait que les champs de pétrole formaient  des lacs souterrains aussi grands que la baie d’Hudson.

Il le savait,  car  il l’avait calculé. Depuis douze ans qu’il travaillait sur le sujet.

L’ensemble du Mexique, à son avis, était campé   sur des grottes à l’intérieur de la terre, lesquelles,  pour la plupart, du moins elles  remplies  de pétrole , étaient reliés les uns aux autres.
Supprimer  les  murs qui subsistant  entre les grottes un après l’autre était devenu l’œuvre de sa vie.  Pendant des années il avait employé de grandes troupes  de travailleurs pour ce faire – et à quels coûts!

Les millions qu’il avait gagnés avec le commerce de mezcal, avaient été consacrés à ce projet.

S’il avait trouvé  un puits de pétrole,  ça aurait été terminé.   Le gouvernement aurait,  bien sûr,   mis en fourrière les explosifs. Il ne fut jamais coopératif, de toute manière.

Ce soir, les derniers murs entre les grottes s’effondreront  dans la mer,   à la péninsule ,  et les plus au nord, à San Luis Potosi.
Les dispositifs  de commande automatique s’occuperont des  explosions.

Le  Dr. Kunibald Jessegrim mit  les derniers  billets restants de mille dollars dans sa poche, et se rendit à la gare. – À quatre heures du matin, un train express irait à New York.  Qu’est-ce qui le retiendrait au Mexique?

Voilà, c’était déjà dans tous les journaux – le télégramme d’origine à partir des villes côtières du golfe du Mexique dans les abréviations de l’International Cable-Code: « Ephraïm Kalbsniere Beerenschleim », qui signifie grosso modo:  » mer entièrement recouverte de pétrole, cause inconnue, tout pue, sur la longueur et la largeur. Le gouverneur  de l’ État.  »

Les Yankees se montrèrent très intéressés, parce que l’événement devrait,  sans aucun doute,  avoir un gros impact sur le marché boursier et les  prix du pétrole, – les transferts des richesses occupant la moitié de la vie…  Les banquiers de Wall Street, interrogés par le gouvernement à savoir si l’événement entraînerait une hausse ou une baisse des prix des actions, haussaient les épaules et a refusaient  de commenter  avant que la cause de l’événement ne soit  connue. Alors, parfait, si  on ferait  le contraire de la population qui  a investi dans le marché boursier –  ce dont la logique  commande,  on pourrait faire beaucoup d’argent.

Le message n’avait aucun grand impact sur les  gens  en Europe – tout d’abord, ils étaient  protégés par des  droits de douane et deuxièmement, de nouvelles lois étaient en élaboration, qui en présentant une limite volontaire prétendue de trois ans sur le  nombre de conscrits, combinés avec l’abolition des noms de famille d’individus masculins,  alimenterait le patriotisme et devrait faire le devoir  militaire, une tâche plus convenable.

Pendant ce temps, le pétrole coulait, exactement comme le Dr Jessegrim  l’avait calculé, sans problème,  des grottes souterraines au Mexique, dans la   mer  formant  une couche brillante,   devenant  plus grande et plus dense, entraîné par le Gulf Stream, couvrit tôt   le golfe en  entier.

Les rives devinrent arides,  et la population se retira vers  l’intérieur du pays, vers  les villes florissantes!

Aussi,  la vue du lac était  extrêmement plus belle,  un espace sans bornes, brillant et scintillant de toutes les couleurs: rouge, vert et violet, aussi profond et noir  que la fantasmagorie des étoiles.

L’huile  paraissant plus épaisse que le pétrole , elle n’afficha,   par son contact avec l’eau de mer salée,  aucun autre changement que celui d’une perte progressive d’odeur.

Les savants prétendirent qu’une  étude précise des causes de ce phénomène serait d’une grande valeur scientifique, et que la réputation du Dr Jessegrim dans le pays – du moins en tant que professionnel et un expert des  réserves de pétrole du Mexique – était nécessaire, ils n’oublièrent pas de lui demander son avis.

Ce fut court et affable , même si il  ne couvrit pas  le sujet de la manière  dont ils s’attendaient: «Si le pétrole continue de s’écouler  au même rythme que précédemment, d’après mes calculs,  d’ici 27 à 29 semaines, tous les océans sur Terre en  seront  couvert et, conséquemment, cessera  toutes précipitations dans le futur. L’eau ne pourra plus s’évaporer.  Dans le meilleur des scénarios, s’il pleut, il ne pleuvra que du pétrole.

Cette prophétie frivole a déclencha une tempête de désapprobation, mais elle  acquit  de plus en plus de  crédibilité le jour même. Le flux,  d’abord  quasi invisible  ne sembla  pas ralentir, au contraire, il augmenta  d’une manière assez extraordinaire :  la  panique s’empara de l’humanité.

Chaque heure, des nouvelles rapportées des observatoires  de l’Amérique et de l’Europe pouvaient être lues ,  oui,  même l’observatoire de Prague, qui jusque-là  avait seulement photographié la lune,  commença progressivement à se tourner vers l’étrange et  nouveau  phénomène.

Dans l’Ancien Monde , personne ne parlait du  nouvel  Army Bill , et le père du projet de loi, employé dans une armée européenne, le major Von Dressel Knight Glubinger ab Zinkski auf Trottelgrün,  fut  complètement oublié.

Comme toujours,  en période de confusion, lorsque des signes de menace de catastrophe apparaissent  dans le ciel, la voix des esprits sans repos se révélèrent   jamais satisfaits de ce qui existe, osant  toucher les  vénérables institutions:  » Éloignez  l’armée, qui mange, mange, mange notre argent !  Il est préférable de  construire des machines, d’inventer des moyens pour sauver l’humanité du  pétrole   » Mais nous ne pouvons pas faire cela, avertirent   les militaires. On  ne peut pas priver d’un seul coup  des millions de gens de leur moyen de subsistance.

« Pourquoi sans gagne-pain ? Les troupes doivent seulement être renvoyées – après tout, chacun d’entre eux a appris quelque chose, même si ce n’est que des travaux inférieurs, » fut la réponse.

« Eh bien, va pour  les troupes! – Mais que faisons-nous avec les nombreux  officiers?

C’est un argument de poids.

Pendant longtemps, les opinions furent échangées , sans qu’ aucune partie ne pût prendre le dessus,  jusqu’à ce qu’un  message codé parvint   de New York : « Stachelschwein pfundweise Bauchfellentzündung Amerika»,  pouvant être traduit par :  «Les puits de pétrole ne cessent gonfler , situation extrêmement dangereuse. Télégraphier  immédiatement si l’odeur,   là-bas, est  insupportable. Salutations! Amérique.  »

C’était le comble!

Un orateur populaire – un fanatique sauvage – se leva, – puissant,  fascinant –  et conduisit par la puissance de son discours, le peuple vers des pensées et des actes aliénés.

«Libérer les soldats – arrêtez ce scénario.  Que les officiers se rendre utiles pour une fois!  Donnons-leur de nouveaux uniformes, ça les rendra heureux – pour ce que j’en ai

à cirer, des  grenouilles  vertes  avec des taches rouges.  Et au  bord de la mer avec eux, là, ils doivent ramasser le pétrole  avec du papier buvard, pendant  que l’humanité contemple la façon de contrôler cette  terrible calamité  »

La foule  applaudit.

Les idées que ces mesures pourraient n’avoir aucun effet, que le problème  pourrait être mieux résolu par des produits chimiques, ne trouvèrent  pas  des partisans.

«Nous savons,  nous savons tout», – dirent-ils. Mais alors que faire avec les nombreux officiers inutiles, – hein?

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P.S. : C’est un peu long, ou très long, mais on annonce de la pluie. Nous sommes tellement habitués à l’écoute du temps bien tranché en quart de minutes…

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Vidéo Australienne enlevée à la demande de BP.

Remise sur le site http://www.reddit.com (Transcript ) English.

Gustav Meyrink (1868 – 1932): auteur de la courte histoire du pétrole, (1903)

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier

La tragédie grecque

La Grèce et le reste de l’Europe retiennent beaucoup l’attention ces temps-ci. Un signe avant-coureur de ce qui risque de se passer un peu partout dans la monde avant très longtemps. Le plan de sauvetage de la Grèce par l’Allemagne, la Banque centrale européenne et le FMI est ni plus ni moins que du vol de grand chemin qui transfère la richesse des moins nantis vers les grandes banques françaises et allemandes qui étaient les plus gros détenteurs de la dette grecque. Il ne faut pas se leurrer, nous payons tous pour ce sauvetage.

Le problème, c’est que cette solution n’en est pas une. La Grèce n’est pas sortie du bois pour autant. Pour éviter de faire défaut, il leur faut faire des coupes draconiennes dans leur budget, chose que les observateurs doutent fort et augmenter le fardeau fiscal de leurs citoyens qui sont déjà fortement taxés. Assez fortement d’ailleurs pour que les hausses de taxes soient totalement inefficaces, parce que comme l’économiste Arthur Laffer l’a démontré avec sa célèbre courbe, passé un certain point les hausses de taxes causent une diminution des revenus de l’état au lieu de les augmenter. Les grecs ont beau mettre leur pays à feu et à sang, ça ne les aidera pas à sortir de l’impasse. Ils n’arriveront pas à conserver leurs privilèges quoi qu’ils fassent. Dans un an ou deux, le gouvernement grec retournera voir le parlement européen avec le chapeau tendu. Un second sauvetage sera probablement nécessaire pour éviter qu’ils ne soient encore pris en défaut. Mais il est peu probable que le reste de l’Europe puisse les aider cette fois-la. La solution logique serait d’accepter la faillite. Au moins, les banquiers mangeraient leurs bas et les grecs pourraient essayer de reconstruire et s’adapter à la réalité. Ils pourront remercier leurs politiciens de les avoir roulés avec des fausses promesses qui ne pouvaient pas possiblement être tenues.

Pendant ce temps, l’Espagne et le Portugal sont aussi en difficulté et maintenant qu’on a « sauvé » la Grèce, il sera difficile de ne pas faire de même pour eux. Où va s’arrêter la folie? Les États-Unis ne sont pas vraiment en meilleure posture. Leur dette touche maintenant la marque de 94% de leur PIB et ils n’incluent pas les dettes de Fannie Mae et Freddie Mac qui ont été nationalisés et donc sont la responsabilité du trésor américain, ni les dettes actuarielles de la sécurité sociale, de Medicare et Medicaid qui totalisent 60 billions (trillions en anglais). En ajoutant ces obligations, le gouvernement américain aurait une dette qui dépasse 500% de son PIB. C’est beau la comptabilité créative. Contrairement aux pays de la zone Euro, les américains peuvent utiliser la planche à billet pour monétiser leur dette et ils le feront probablement. Dites-moi, qui d’entre vous croit qu’on peut s’enrichir en imprimant de l’argent à partir de rien? Tous les détenteurs de dollars américains vont en souffrir, les plus pauvres en particulier. Parce qu’éventuellement, une dette astronomique remboursée avec l’aide de l’assouplissement quantitatif ne peut aboutir qu’à un résultat: la destruction de la devise.

Certains y voient la fin du capitalisme, mais c’est plutôt la fin des monnaies fiduciaires. Comme dans toutes les autres expériences du passé à tenter de faire fonctionner une économie avec de l’argent de papier créé ex nihilo, comme la monnaie de cartes en Nouvelle France ou les assignats français ou les continentals et les greenbacks américains; cette nouvelle expérience avec ce type de monnaie se soldera par l’échec et l’effondrement. La raison est simple: nous ne pouvons pas remplacer du capital réel créé par l’épargne par de l’argent créé à partir de rien. Cet argent n’ajoute rien à la richesse et au contraire, il ne sert qu’à diluer la richesse qui existe déjà. L’épargne est une fraction de notre production que nous mettons de côté pour consommation future ou pour l’investir. L’argent que les banques produisent à parti de rien est en réalité une dette. Depuis des décennies, nous vivons sous l’illusion que cet argent-dette nous rend plus riches, alors qu’en réalité il nous appauvrit. Ce n’est pas l’économie de marché elle-même qui cause le transfert de richesse des pauvres aux riches, c’est le système de fausse monnaie que nous lui avons greffé et dont le marché pourrait très bien se passer. C’est aussi ce système qui a permis l’apparition de l’état-providence qui en dépend pour financer ses programmes sociaux et sa bureaucratie toujours plus obèse. Lorsque les banques s’effondreront, l’état-providence tombera également, affamé parce qu’aucune quantité de taxation directe ne pourrait le soutenir.

Ceux qui comprennent vraiment le fonctionnement des marchés savent que la stimulation artificielle de l’économie par la création monétaire et la manipulation des taux d’intérêts, sème les graines de sa propre destruction. En 2001, suite à l’éclatement de la bulle Nasdaq, l’économie américaine aurait dû passer à travers une sévère récession. Seulement, George Bush et Alan Greenspan ont refusé de laisser l’économie se réorganiser et ont baissé le taux d’intérêt à 1%. La récession qui aurait dû corriger les marchés à cette époque n’a jamais eu lieu, mais ça n’a fait que pelleter le problème vers l’avant. La nouvelle injection de crédit facile est venue nourrir une nouvelle bulle, la bulle immobilière et cette fois encore, ils ont réduit les taux à 0,25%. Notre classe politique, se reposant sur de dangereux mythes économiques, ne cesse de vouloir essayer de guérir un patient victime d’une overdose en pompant toujours plus de drogue dans son système. Il vient un temps ou la drogue n’a plus d’effet (c’est la fameuse « trappe de liquidité » keynésienne), mais ce qu’ils refusent de comprendre, c’est les dommages qu’ils causent. Comme pour le cas du drogué, les principaux organes commencent à défaillir parce qu’on refuse de laisser le système éliminer le poison. Les gouvernements de ce monde seront bientôt à cours de moyens et l’effondrement est inévitable.

Qu’est-ce qui viendra par la suite est un mystère. Certains semblent croire qu’une dictature mondiale émergera de l’effondrement du système actuel. J’espère sincèrement que ce ne sera pas le cas. Tous ceux et celles qui désirent rester maitres de leur destinée ont tout intérêt à combattre cette éventualité. Comme le soulignait Lord Acton, le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument. Les dictature sont rarement des havres de liberté.

Ne soyez pas si surpris par ma dénonciation dans ce billet. Le système monétaire et bancaire actuel sont la plus grande fraude jamais perpétrée dans l’histoire et aucun libertarien qui se respecte ne soutient ce système. Ron Paul n’est-il pas le fer de lance du mouvement pour abolir la Réserve Fédérale américaine? Ce système n’a rien à voir avec un marché libre et tout à voir avec une économie planifiée. L’effondrement qui vient ne sera pas le résultat d’un capitalisme sauvage, mais de près d’un siècle de planification centrale monétaire et d’inflation monétaire à outrance.

Pour ceux qui ont une affinité avec la langue de Shakespeare, je vous suggère de regarder ce documentaire et abandonner vos lunettes roses.

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Classé dans Actualité, économie, Philippe David

Les interventionnistes et quelques réflexions…

Le clan des néo-conservateurs, cette faction d’idéologie militariste pour l’imposition d’une hégémonie américaine mondiale, tel que décrit et illustré par dans leurs propres documents et projet comme le PNAC, réuni l’extrême droite, le complexe militaro-industriel, évangélistes chrétiens, sionistes, banquiers internationaux, et des gens de descendance idéologique nazie comme George H.W. Bush et de factions de la CIA.

Ce sont ces gens qui ont voulu prendre avantage du momentum de la configuration stratégique américaine présente à la fin Seconde guerre mondiale, cristallisée ensuite durant la guerre froide, pour imposer leur nouvel ordre mondial. Ils se retrouvaient avec l’armée la plus puissante de l’histoire et beaucoup pensaient qu’il était insensé de ne pas s’en servir pour assurer leur contrôle sur le monde. Pour ce faire, on devait utiliser cette puissance militaire qui selon eux était d’une tristesse à posséder sans pouvoir s’en servir réellement pour imposer cet ordre, en combinaison avec la sphère financière et bancaire à travers lesquelles ils dominaient et dominent encore le reste du monde. Ces nouveaux maîtres du monde ne pouvait se servir de cette incroyable machine de guerre parce que le peuple américain et la Constitution des États-Unis ne leur permettraient jamais.

Il fallait donc miner et éventuellement anéantir ce dernier bastion de la liberté et de la souveraineté du peuple et des individus, en finir avec cette expérience unique de quelques centaines d’années à peine où pour la première fois de l’Histoire, le Peuple est souverain et donc pas soumis, esclave, serf, sujet d’un quelconque tyran, dictateur, leader religieux ou d’une monarchie.

Alors, pour imposer une telle politique étrangère agressive et criminelle à tendance eugénique, ils comprenaient que la démocratie, ou en fait, la République des États-Unis, était pour les en empêcher. La souveraineté du peuple et la liberté sont le véritable ennemi de l’élite, de l’establishment, de l’ordre établi. Elles sont l’antithèse du darwinisme social.
C’est ce qui explique la motivation derrière le coup d’État avorté de justesse dans l’affaire Smedley Butler impliquant la famille Bush ainsi que de grands industriels et banquiers.

Il s’agit du même dessein en ce qui concerne le 9/11 et la descente rapide dans un état policier fasciste qu’on peut observer en Amérique. Nous sommes témoins de l’érosion brutale – et dans plusieurs cas la perte – de nos droits et libertés ainsi que la protection de notre vie privée, sans compter les multiples transgressions de la Constitution des É-U.

Il y a longtemps que les multinationales et le secteur bancaire ont opéré un coup d’État silencieux prenant contrôle de nos institutions civiles et gouvernementales. Les gens qu’on nomme nos « représentants » ne le sont plus en grande majorité, surtout aux plus hauts échelons. Les créditeurs et les multinationales dictent la loi, font la pluie et le beau temps. Ils sont le gouvernement de facto. Ils organisent les choses en leur faveur, pour leurs intérêts. Par exemple, ils sont le moteur qui propulse le Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité (PSP), ou plus simplement, l’Union nord-américaine. Une refonte du Canada, des États-Unis et du Mexique en un espace commun commercial favorable au secteur privé et financier, opéré via un nivellement vers le bas des conditions de travail, des salaires, des réglementations et protections des gens et de l’environnement.

Nous payons des impôts et des taxes, mais nous ne sommes plus représentés. Nous avons perdu $40 milliards de notre Caisse de dépôt et de placement et l’État de droit au Québec est en train de basculer vers la loi du plus fort et du crime organisé, mais les « autorités » refusent toute enquête publique! Ils parlent de monter la taxe de vente et votre compte d’électricité pour combler les déficits causés par leurs « erreurs », de dépenser des milliards de dollars pour investir dans la centrale nucléaire de Gentilly-2 et la remettre en marche avec tout ce que cela implique en terme de risque nucléaire et des matières radioactives, mais ne nous consultent jamais et ne font qu’à leur tête.

Le partenariat entre les compagnies et les forces armées/complexe militaro-industriel est l’axe essentiel par lequel l’élite anglo-saxonne pensait organiser leur collaboration pour créer une super-puissance dans le but d’imposer leur contrôle sur le monde et poursuivre l’expansion de l’emprise de l’empire anglo-saxon sur les ressources du monde et ainsi remplacer le colonialisme européen. La guerre contre le terrorisme est le parfait outil puisqu’elle est sans fin et permet de créer sans cesse de nouveaux ennemis qui eux sont là que pour justifier l’expansion de la plus grande économie militarisée que le monde est connu.

Il est un fait qui semble se dégager de plus en plus de l’histoire du régime nazi : ils avaient été appuyés en puissance par les banquiers de Londres et de Wall Street, et le 3e Reich de Hitler fut construit par les corporations des États-Unis et d’Angleterre dans le but de contrer la menace Communiste de l’Union Soviétique (financée et maintenue en place par les mêmes banquiers internationaux). Hitler s’est avéré un homme hors de contrôle et c’est les Soviétiques qui ont dû perdre entre de 20 à 40 millions d’hommes pour le défaire. Suite à la défaite du régime nazi, nous avons appris grâce à des documents américains déclassifiés, que sous le projet « Paperclip », des milliers de têtes nazis, dont des scientifiques, propagandistes, stratèges, hauts-gradés militaires, etc, furent rapatriés aux États-Unis, sous un chapeau nommé la CIA, nouvellement crée à cet effet.

George H.W. Bush est un des grand responsable de cette affaire, avec son père Prescott Bush qui amassa une fortune en aidant et finançant Hitler, blanchissant l’argent nazi et en investissant dans la machine de guerre nazie. Étaient aussi de fervents supporteurs: Henry Ford, IBM, JP Morgan, Rockefeller et la Standard Oil. Il est de plus en plus compris que la famille Bush et les gens qui leur sont reliés constituent la montée d’un 4e Reich aux États-Unis. Les nazis ont perdu une bataille en 1945, mais pas la guerre puisque les vrais architectes, constructeurs et profiteurs de la machine nazie et son idéologie n’ont jamais été publiquement identifiés, exposés et jugés pour leurs crimes.

Les médias sont lourdement concentrés entre les mains de quelques entités seulement. Il se trouve beaucoup d’actionnaires importants et propriétaires qui sont aussi investis et liés à des fabricants d’armement et des financiers de Wall Street. Ils répondent uniquement aux impératifs du marché et de la rentabilité, mais ils ont l’immense pouvoir de façonner notre perception de la réalité. Les médias n’accomplissent pas leur mission de chercher et rapporter la vérité, d’être les gardiens de la liberté et démocratie, de surveiller les gouvernements et les gens au pouvoir.

Nous savons maintenant que des milliards de dollars furent et sont dépensés par des gouvernements tels que celui des États-Unis ainsi que par des corporations pour produire de fausses nouvelles ayant toutes les apparences de nouvelles indépendantes produites par les médias. Il n’y a pas moyen de savoir si elles sont authentiques ou pas, ainsi que de connaître leur source de financement. Elles nous sont présentées dans les journaux ainsi qu’à la télévision comme si elles étaient authentiques, rapportées par de véritables journalistes.

Bien sûr qu’il ne s’agit pas de la totalité des nouvelles qui nous parviennent, ni probablement pas de la majorité, mais il est certain que cela s’est produit des centaines de fois seulement que dans la période avant le début de l’agression de l’Irak en mars 2003. On peut aussi penser à l’affaire des couveuses Koweït en 1991 alors que le gouvernement des États-Unis avaient engagé une firme de relation publique pour créer une fausse histoire de bébés jetés sur le sol froid par les soldats irakiens pour voler les couveuses des hôpitaux du Koweït. Cette campagne de désinformation avait pour but créer une indignation et un soutient chez les Américains et ainsi servir de justification pour attaquer l’Irak pour la première fois en 1991.

On peut penser au 11 septembre 2001, un domaine où les mensonges et fantaisies de la version officielle rapportés joyeusement par les médias sont si épais qu’ils n’arrivent plus à s’emboîter et former un tout compréhensible et logique, défiant les lois de la physique et de la nature.

Nous savons par les documents officiels maintenant déclassifiés aux États-Unis que les attaques de Pearl Harbor et du golfe de Tonkin qui ont mené les Américains à la Deuxième guerre mondiale et dans la guerre du Vietnam respectivement, ont été des évènements basés sur des mensonges: les États-Unis avaient délibérément provoqué les Japonais et savaient qu’ils étaient pour attaquer Pearl Harbor et n’ont rien fait pour les arrêter et prévenir leurs hommes en place; et dans l’autre cas, les Vietnamiens n’ont jamais attaqué la flotte américaine (qui elle se trouvait carrément dans leurs eaux territoriales), il s’agissait en fait d’un coup monté, une fausse attaque simulée par l’armée américaine.

Et ainsi de suite…

Il faut aussi comprendre le passé pour comprendre le présent: ceux qui ne connaissent pas ce que fut le programme Mockingbird de la CIA qui comptait plus de 3000 agents et journalistes sur leur liste de paye, et travaillant à travers tous les médias d’Amérique, auront du mal à comprendre à quel point l’information et la perception de la réalité peuvent être contrôlées et manipulées.

L’objectif étant de mener une guerre informationnelle et psychologique, de contrôler les informations transmises et pour la propagation de propagande. Les événements du 11 septembre 2001 ainsi que la version officielle du gouvernement américain de George Bush n’ont jamais fait l’objet d’enquête sérieuse de la part des médias. Ceci est d’autant plus grave que la guerre contre le terrorisme qui s’en est suivi, découle de ces tristes événements.

Cui bono?

Autour de mille architectes et ingénieurs demandent au Congrès américain une vraie enquête indépendante sur le 9/11, car les faits, la physique et les évidences dans le domaine de la chimie ne correspondent pas avec la version officielle; sans compter que les responsables mêmes de la Commission sur le 9/11 ont publiquement déclaré que leur enquête et analyse sont loin d’avoir révélé la vérité et qu’il y avait beaucoup d’inexactitudes et de mensonges dû à un « cover up » politique, un refus de coopérer de la part des autorités qui étaient responsables ce jour-là.

N’oublions pas ces deux faits plus que cocasses:

– Des enquêtes sur des fraudes fiscales majeures menant vers des poursuites judiciaires importantes concernant des compagnies comme Enron furent détruites lors de l’écroulement du Salomon Brother Building (WTC7), qui lui, ne fut jamais frappé par un avion et n’était la proie que de trois feux mineurs étant sous contrôle.

– Donald Rumsfeld avait annoncé la journée précédente au 11 septembre que le Pentagone avait perdu, écarté des livres de comptabilité, plus de $2.3 trillions ($2 300 000 000 000), un scandale de proportion historique. Le lendemain, un avion venait s’écraser en plein dans les bureaux du Pentagone où les enquêtes à ce sujet se déroulaient, après avoir pris le risque de faire une acrobatie sans pareil pour aller percuter ce côté précis du Pentagone.

Le Nouvel Ordre Mondial est composé principalement de deux clans: les socialistes/Société Fabienne d’Europe et les fascistes/capitalistes d’Amérique. Mais dans cette dernière, il y a une division Zbigniew Brzezinski/CFR/Commission Trilatérale/CIA/NED/Ford Foundation qui lui est en train de devenir spécialiste des révolutions colorées qu’on a pu observer dans différentes régions du monde. Ils se drapent d’une apparente révolution populaire/étudiante. Il semble que les derniers coups sont ceux qui nous ont apporté Barack Obama et le coup manqué contre l’Iran lors des dernières élections.

Il existe une sorte de continuum traversant les décennies et les générations, d’une idéologie interventionniste, colonialiste et de domination qui persiste jusqu’à nos jours. Elle vise l’imposition d’un ordre mondial à travers différentes crises pour faire émerger une solution commune: une gouvernance globale entre les mains de non élus. Que ce soit la crise du réchauffement climatique, la crise financière, la crise alimentaire, la crise A/H1N1, tous les chemins mènent à Rome, on nous dit que nous avons besoin d’une gouvernance mondiale pour nous sauver et sauver la planète.

Cela étant dit, ces autorités et leaders du monde ont l’air tout-puissants – et ils le sont dans une certaine mesure, tant il y a de gens qui acceptent de vivre leur vie à genoux – mais ils sont en fait extrêmement vulnérables, en petit nombre et complètement terrorisés face au peuple. La révolution de la façon dont circule l’information dans nos sociétés qu’a engendré la venue d’Internet et ensuite du mouvement pour la vérité qui y est né, animé par des millions de chercheurs de la vérité partout à travers la planète, est un facteur que l’élite n’a pas su prévoir et bien contrôler. Les menaces auxquels  l’Internet libre et neutre fait face s’intensifieront en nombres et en gravité. Nous serons de plus en plus sollicités, mais ultimement, la vérité et la vie triompheront. Il y a une lutte, une guerre pour contrôler et soumettre l’esprit humain, une guerre de l’information qui fait rage.

Nous sommes en train de développer des mécanismes de protection, tel qu’un « firewall » mental, un instinct pour détecter les mensonges et les manipulations. Les révolutions et les grandes avancées humaines ont toujours été le fait de quelques individus ou petits groupes d’individus. Il y a présentement des millions de personnes connectées ensemble, faisant circuler l’information instantanément et l’enregistrant partout. Nous sommes devenus une immense agence du renseignement civile. En l’espace d’une heure seulement, une information ou des images vidéo peuvent faire le tour du monde et être vues, enregistrées et copiées des millions de fois avant même que les médias n’aient eu le temps de réagir. Le contrôle de l’information est devenu beaucoup plus difficile. Avec le recul historique, cette révolution sera certainement perçue comme étant un évènement clef de la libération du savoir et de l’information, et ultimement, de la sagesse humaine qui sera notre seul salut, la seule solution pour éviter que l’humanité s’autodétruise.

Il ne faut pas tomber hypnotisé et paralysé par les évènements du passé et les horreurs de présent, il faut les interpréter comme étant des symptômes d’un mal de société, d’une maladie de civilisation, qui a pour origine le cœur des hommes et femmes, l’individu qui est psychologiquement malade de par ses valeurs fausses découlant d’une grave incompréhension du sens profond et essentiel de la vie, ou simplement de son oubli. Mais les défauts et les fausses motivations ne sont que des qualités et saines motivations perverties. Il est impératif que nous retrouvions une vision du futur, que nous ayons un projet de société réel pour et par le peuple.

« La lutte de l’homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l’oubli. » – Milan Kundera

« Celui qui ignore son passé est condamné à le revivre. » – Marc Bloch

François Marginean

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Cette mocheté de démocratie !

Je suis depuis toujours un fidèle propagandiste de la démocratie. J’en demeure amoureux et je garde sa photo à mon chevet, mais, avec le début de l’Ere Obama qui va lui donner un nouveau sens, il devient nécessaire d’en parler davantage 

La démocratie n’existe pas. C’est un idéal à atteindre. Et encore, il faut préciser qu’elle n’est un idéal que si elle reste à sa place. La démocratie, dans une société, ne doit couvrir de ce que l’interdépendance qui nait de notre besoin les uns des autres, rend opportun de décider en commun.  J’en parle ailleurs, mais ici il ne s’agit pas de ce qu’elle doit couvrir, mais des contraintes qu’on rencontre à l’appliquer, même là où elle est nécessaire.

 La démocratie vient dans une société quand celle-ci grandit et se complexifie. Le pouvoir dans un groupe est toujours à qui a la force, mais, dans un groupe où l’on est assez nombreux, la grosseur des biceps devient moins significative que le nombre des individus dans chaque faction. La force brute ne perd pas toute importance, mais le pouvoir réside de fait dans les alliances.  Disons que qu’une majorité de gros biceps constitue une « majorité effective » et confère le pouvoir, « gros biceps » avec le temps, devenant gros gourdins, puis des fusils-mitrailleurs.

Chacun, pour satisfaire ses besoins et ses désirs, veut plus de liberté et donc de pouvoir; face au destin et à la nature, mais face aux autres, aussi.. En politique, « pouvoir » est le nom qu’on donne à la liberté de chacun quand elle empiète sur la liberté des autres. Chacun veut plus de pouvoir, mais, dans une société civilisée, cette quête du pouvoir est encadrée par l’ordre que fait régner la majorité effective.  L’ordre qu’exprime la loi imposée par l’État, dirigé par un gouvernement qui est l’émanation de cette majorité effective.

Plus une société est complexe, plus grande est l’interdépendance entre les sociétaires, plus grand est le pouvoir de chacun – à la mesure du besoin qu’ont les autres de lui – et plus un consensus est nécessaire. Si une majorité effective a la conviction que la loi incarne le bon droit, elle prendra toujours fait et cause pour la loi, puisque, dans une société en évolution, le rapport des forces individuelles peut changer et chacun voit qu’il gagnerait moins à s’affranchir de la loi que ce qu’il risquerait de perdre si elle cessait de s’appliquer

Quand cette opinion prévaut, on peut laisser violence et menaces en arrière plan. On peut gérer la société par des promesses dont la loi assure l’accomplissement et des récompenses dont l’État garantit la valeur. La démocratie devient la meilleure façon de réaliser le consensus. Nul, toutefois, ne perd le goût de satisfaire ses désirs, ni donc sa volonté de pouvoir ; il devient simplement  évident que la loi doit demeurer un point de repère et d’ancrage et qu’« avoir ce qu’on veut » ne passe plus par l’usage ostentatoire du fusil-mitrailleur, mais par la manipulation des lois.

En démocratie, la  rapine, pour être efficace, doit être institutionnalisée. On ne peut monter à l’assaut  de l’État chaque fois qu’on a un besoin à satisfaire et il faut donc avoir l’État avec soi. Comment ? Dans une démocratie, les lois sont faites et appliquées pour la majorité effective, par ceux dont les citoyens décident. Ces élus dont les citoyens décident, ont eux aussi des désirs à satisfaire. Ils vont chercher à se servir à leurs propres fins du pouvoir qu’ils ont. Avoir l’État avec soi n’exige donc pas de violence. Il suffit de donner, à quiconque décide, l’outil pour transformer en satisfaction le pouvoir qu’il exerce.  L’outil universel est l’argent, mais il y a mille façons de le faire.

Le pouvoir des politiciens et fonctionnaires n’est pas à eux. On le leur a confié. Quand ils le monnayent, ils l’usurpent et le volent.  C’est le plus grave des abus de confiance.  Mais qui ne le fait pas ? Qui ne le ferait pas ? Qui aurait cette intégrité « à la Robespierre » d’être totalement incorruptible ?  Et croit-on qu’on trouvera jamais assez de ces incorruptibles pour occuper tous les postes de l’État où il y a des décisions à prendre ? La corruption suit la démocratie comme son ombre. Comment la contrôler ?

Il y a un double problème de corruption à résoudre en démocratie. Celle au palier de l’exécution, d’abord, qu’on peut contrôler par la transparence et un processus efficace d’appel de toute décision rendue.  C’est possible, si on extirpe soigneusement du système tout ce qui est dilatoire.  J’en parle ailleurs. 

Il y a aussi, toutefois, une corruption au palier décisionnel qui ne peut être réglée que par une fragmentation horizontale et verticale du pouvoir, un changement structurel de fond qui prendra du temps.  Dans l’immédiat, pour contrer la corruption, il faut donc se préparer lucidement à un recul de la démocratie. 

Ce recul  peut être temporaire et marquer le passage à une démocratie plus efficace.    Il peut aussi être prévu comme permanent, et être la première étape vers un Nouvel Ordre Mondial dont mon collègue  François Marginean vous parle ailleurs sur ce site et dont on a des raisons de se méfier.  Un changement qu’Obama n’est peut-être pas venu empêcher, mais accomplir.  Je vous en reparlerai.

 

Pierre JC Allard

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Camps d’internement du Homeland Security & du FEMA en cas troubles civils

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« Le pouvoir exécutif qui se permet d’envoyer un homme en prison sans formuler aucune charge connue par la loi et particulièrement de lui dénier le droit au jugement par ses pairs, est des plus odieux et constitue la fondation de tout gouvernement totalitaire, que ce soit nazi ou communiste. »  – Winston Churchill, Nov. 21, 1943

Cette semaine, nous allons essayer de prendre de la hauteur pour pouvoir faire émerger une meilleure vue d’ensemble, mettre les choses en perspective et ainsi connecter les points ensemble. Nous avons vu dans les semaines passées quelles étaient les causes véritables de la crise économique, comment le système bancaire fractionnaire fonctionne, comment les banquiers privés créent de l’argent ex-nihilo pour se la redonner, ou l’inventent magiquement par technique d’assouplissement quantitatif. Il y a tellement d’argent créé que la Fed double la masse monétaire à tous les trois ans, dépréciant ainsi le dollar américain par la même mesure, ou si vous préférez, entrainant une inflation proportionnelle.  De plus, nous avons exploré comment ces fraudes, ce vol des contribuables au profit des banques privées, des financiers de Wall Street et des multinationales risquent de dégénérer en révoltes à travers le monde, dès que la population comprendra qui sont les réels artisans et responsables de la Grande Dépression 2.0 que nous ne faisons que commencer à vraiment sentir les effets.

En fait, cela a déjà débuté. Les gouvernements de la Lettonie, de l’Islande et de la République Tchèque ont déjà été renversé par la population en colère d’être jeté soudainement dans la misère causé par l’insouciance de leur gouvernement et de leur institutions financières. Les peuples d’Europe ont commencé à réaliser ce que quelques décennies d’idéologues globalistes européens leur a apporté: effritement de leur démocratie et liberté. Il est maintenant illégal – ILLÉGAL – pour les différents gouvernements d’Europe de mettre en priorité les besoins et intérêts de leur propre population. Dire que la prochaine étape sera d’unifier le bloc européen avec celui de l’Amérique. Le dernier gouvernement en Thaïlande a perdu le pouvoir pour des raisons semblables que le trio européen. Trois millions de Français sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement envers Sarkozy et demander plus de mesures pour les protéger contre la crise économique. Les villages de fortune réapparaissent aux États-Unis sous formes de tentes remplies de gens sans abris ayant tout perdu, tel un spectre de la Grande Dépression de 1929. Un record de 32,2 millions d’Américains ont besoin d’assistance alimentaire, soit un Américain sur dix. Les fonds pensions sont en voie de disparaitre. Même les immigrants retournent chez eux! Un adulte sur 37, soit 7,3 millions d’américains sont pris dans le système de justice américain, dont 1,5 million en prison. Le système de correction criminelle a coûté 47$ milliards en 2008, un budget grandissant plus rapidement que celui de l’éducation, des transports et de l’assistance publique.

Le système financier américain est insolvable. Les États-Unis sont en banqueroute, c’est la fin annoncée. La banque centrale privée, la Fed, est ruinée. Soit le gouvernement américain fera défaut sur sa dette extérieure, ou nous verrons des niveaux d’hyperinflation spectaculaires prendre place.

Nous avons aussi vu que de cette crise, le pouvoir financier veut faire émerger une gouvernance mondiale, nommée en leurs propres mots, un nouvel ordre mondial. Nous savons que cette coterie d’internationalistes, de globalistes, n’hésitent pas à employer la violence et le terrorisme pour parvenir à leur fins. Les faits historiques sont incontestables. La guerre en Irak le prouve encore. L’axe du mal anglo-saxon financier ne recule devant rien pour imposer son hégémonie. On contrôle par la peur et on effraie avec de faux ennemis. On mène une guerre contre le terrorisme pour justifier les mesures répressives et la suppression de nos droits et libertés. La menace pèse, disent-ils.

Pendant ce temps, on passe des lois et des mesures de type état policier. Peu à peu, on se rend compte que l’ennemi d’État est la population en général, la dissidence politique est caractérisée de terroriste et donc interdite selon la nouvelle législation nommée The Military Commissions Act passée en toute vitesse avant les élections de 2006. On cherche à repérer de futurs-potentiels-probables terroristes jusque chez les enfants. La preuve de ce revirement de situation est l’étendu du système de surveillance à la Big Brother qui s’est peu à peu installé dans nos pays occidentaux pour surveiller non pas seulement les « terroristes » étrangers, mais bien toute la population intérieure aussi.

Espionner les Étasuniens : la banque de données de Big Brother

Relativement à la question de l’internement et de protestations massives, on peut se demander comment se fera la collecte d’informations sur les citoyens étasuniens.

Comment les individus à travers les États-Unis seront-ils catégorisés ?

Quels sont les critères du Departement of Homeland Security ?

Dans un rapport de 2004 du Homeland Security Council initulé Planning Scenarios, pertaining to the defense of the Homeland (Planification de scénarios relatifs à la défense du pays), on identifiait les catégories suivantes de «conspirateurs» potentiels :

«les terroristes [islamiques] étrangers»;

«les groupes nationaux radicaux» [groupes antiguerres et des droits de la personne];

«les adversaires soutenus par des États» [«les États voyous» et les «pays instables»];

«les individus mécontents» [les travailleurs activistes et les syndicats].

En juin l’an dernier, l’administration Bush a émis une Directive présidentielle de Sécurité nationale (NSPD 59- HSPD 24) intitulée Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security (La biométrie pour l’identification et la surveillance afin d’améliorer la Sécurité nationale). (Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, « Big Brother » Presidential Directive: « Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security », Mondialisation.ca, juin 2008)

Les procédures correspondant à cette directive, adoptée sans débat public ni l’approbation du Congrès, ont une portée considérable. Elles sont liées à la question des troubles civils et font également partie de la logique derrière l’établissement des camps d’internement FEMA sous HR 645.

NSPD 59 (Biometrics for Identification and Screening to Enhance National Security) va bien au-delà de la question précise de l’identification biométrique. Elle recommande la collecte et le stockage d’informations «liées à la biométrie», c’est-à-dire, d’informations sur la vie privée des citoyens étasuniens, dans les détails, le tout étant effectué «selon la loi».

«Les données contextuelles complétant les données biométriques incluent des informations sur le lieu et la date de naissance, la citoyenneté, l’adresse actuelle et les précédentes, l’emploi actuel et les antécédents de travail, le numéro de téléphone actuel et les précédents, l’utilisation des services gouvernementaux et les rapports d’impôts. D’autres données contextuelles peuvent comprendre les historiques bancaires et de cartes de crédit, et les casiers judiciaires aux niveaux local, fédéral et des États, ainsi que des décisions judiciaires et autres dossiers publics faisant état de conflits juridiques, des dossiers relatifs à la garde d’enfant, au mariage ou au divorce.» (Voir Jerome Corsi, juin 2008)

Cette directive utilise le 11 septembre et la «guerre mondiale au terrorisme» comme justification totale pour mener une chasse aux sorcières contre les citoyens dissidents, créant simultanément un climat de peur et d’intimidation à travers le pays.

Elle réclame également l’intégration de diverses banques de données, ainsi qu’une coopération entre les agences concernant le partage d’informations, dans le but de centraliser tôt ou tard les informations sur les citoyens étasuniens.

En des termes prudents, NSDP 59 «établit un cadre» afin de permettre au gouvernement fédéral et ses différents services de police et de renseignement ce qui suit :

«l’utilisation de méthodes et de procédures mutuelles compatibles dans la collecte, le stockage, l’utilisation, l’analyse et le partage d’informations biométriques et d’informations biographiques et contextuelles correspondantes de manière appropriée et légales, en respectant la confidentialité des renseignements des individus et leurs garanties juridiques selon la loi des États-Unis»

La directive NSPD 59 recommande «des actions et un calendrier afférent dans le but d’améliorer le processus actuel d’identification et de surveillance axé sur les terroristes en élargissant l’utilisation de la biométrie».

Les procédures incluses dans la NSDP 59 correspondent à une décision prise en juin 2005, laquelle consistait à créer un «service d’espionnage national», sous les auspices du FBI. (Pour plus de détails voir Michel Chossudovsky, Bush Administration creates « Secret State Police, 30 juin 2005)

En travaillant main dans la main avec le Homeland Security (DHS), le projet de «Département de renseignement national» combinerait le contre-terrorisme et les opérations d’espionnage et de renseignement du FBI dans un seul service.

Sous les auspices du FBI, le nouveau département aurait l’autorité de «saisir les biens de personnes suspectées d’aider à la prolifération des armes de destruction massives». Il pourrait «espionner aux États-Unis les terroristes présumés ou les personnes possédant des renseignements cruciaux, même si l’on ne soupçonne pas qu’elles pourraient commettre un crime». (NBC Tonight, 29 juin 2005). (Source)

Quelle est donc la solution à la Grande Dépression? Réprimer les troubles civils.

Créer un chaos social total pour ainsi justifier l’imposition de la loi martiale et de suspendre la Constitution. De multiples camps de détentions sous le FEMA sont mis en place (Voir document officiel en PDF), des exercices militaires et policiers sont menés mensuellement et l’on pratique à saisir les armes, fouiller les maisons et imposer un couvre-feu. L’Armée US commence à acheter de l’équipement anti-émeute. 20 000 soldats revenant de l’Irak seront réaffectés à des missions de maintient de la paix dans les rues des États-Unis.

Des unités de combat assignées au pays.

Durant les derniers mois de l’administration Bush, avant les élections présidentielles de novembre 2008, le Département de la Défense a ordonné le rappel de l’Irak de la 3rd Infantry’s 1st Brigade Combat Team (BCT). La relocalisation d’une unité de combat d’un théâtre de guerre à l’ensemble du pays fait partie intégrante de l’agenda du Homeland Security. Le BCT a été assigné au soutien des activités de maintien de l’ordre aux États-Unis.

L’unité de combat BCT était attachée au US Army North, la composante de l’Armée du US Northern Command (USNORTHCOM). La 1st BCT et d’autres unités de combat pourraient être appelées à exercer des fonctions militaires spécifiques en cas de troubles civils.

Les soldats de la 1st BCT apprendront à utiliser «les premières mesures inoffensives développées par l’Armée», affirmait le commandant de la 1st BTC, le colonel Roger Cloutier, en faisant référence à l’équipement de contrôle des foules et de la circulation et aux armes inoffensives conçues pour maîtriser des individus désobéissants ou dangereux sans les tuer. (Voir Gina Cavallaro, Brigade homeland tours start Oct. 1, Army Times, 8 septembre 2008).

L’évolution du scénario de la sécurité nationale se caractérise par le croisement des instituions civiles et militaires.

– des unités de combat de l’Armée travaillant de concert avec les autorités chargées de l’application de loi et ayant pour mission de réprimer «les troubles civils».

– la constitution de nouveaux camps d’internement sous juridiction civile situés dans des installations militaires étasuniennes.

Les camps d’internement FEMA font partie du plan Continuity of Government (Continuité du gouvernement, COG), lequel serait mis en place si l’on déclarait la loi martiale.

Ces camps sont conçus pour «protéger le gouvernement» contre les citoyens, en enfermant les manifestants ainsi que les activistes qui pourraient contester la légitimité de l’agenda économique, militaire ou de sécurité nationale du gouvernement. (Source)

La Section 1042 du National Defense Authorization Act (NDAA) de 2007, « Use of the Armed Forces in Major Public Emergencies« , donne au pouvoir exécutif le pouvoir d’invoquer la loi martiale. Pour la première fois en plus d’un siècle, le président des États-Unis est autorisé à utiliser les militaires en réponse à « un désastre naturel, une éventuelle diffusion de maladies, une attaque terroriste ou n’importe quelle autre condition que le président juge être suffisamment violente pour empêcher le maintient de l’ordre public par les officiels de l’État. »

The Military Commissions Act of 2006, donne le pouvoir d’emprisonner indéfiniment quiconque donne de l’argent à une organisation charitable qui s’avère être sur la liste des organisations « terroristes », ou qui s’oppose aux politiques du gouvernement. La loi demande des procès secrets autant pour les citoyens que les non-citoyens.

En 2007, la Maison Blanche aussi mis en place le National Security Presidential Directive 51 (NSPD-51), pour assurer la « continuité de gouvernement ».

La NSPD 51 accorde des pouvoirs sans précédent à la Présidence et au Département de la Sécurité Intérieure, annulant le gouvernement constitutionnel. Elle autorise le président en exercice à déclarer une «urgence nationale» sans l’approbation du Congrès. L’application de la NSPD 51 conduirait à la fermeture de facto de la législature (Congrès et Sénat) et à la militarisation de la justice et de l’application de la loi. (Source)

U.S. Rep. Jane Harman, D-Venice (Los Angeles County) avait trouvé une façon d’élargir la guerre contre le terrorisme à l’intérieur du pays avec son projet de loi intitulé Violent Radicalization and Homegrown Terrorism Prevention Act of 2007 (HR1955), qui avait pour but de mettre en place une commission devant « examiner et rapporter sur les faits et causes » de la violence liée à l’idéologie radicale et extrémiste pour ensuite apporter des recommandations législatives pour la combattre. Cette loi avait pour objectif  la prévention d’un nouveau type crime: la pensée criminelle. (Voir cette source)

Donc, comment le gouvernement des États-Unis va-t-il affronter une catastrophe sociale imminente, demande Michel Chossudovsky, professeur en économie à l’Université d’Ottawa et directeur du Centre de la recherche sur la mondialisation? Voici un autre extrait de son dernier article que je vous recommande de lire en intégralité: Les États-Unis se préparent pour l’implosion sociale.

La solution consiste à réprimer l’agitation sociale. La méthode choisie, héritée de l’administration Bush sortante, comprend le renforcement de l’appareil de sécurité intérieure (Homeland Security) et la militarisation des institutions civiles.

L’administration sortante en a jeté les bases. Diverse législations «antiterroristes» (dont le Patriot Act) ainsi que des directives présidentielles ont été mises en place depuis 2001, en invoquant la plupart du temps le prétexte de la «guerre mondiale au terrorisme».

Les camps d’internement du Homeland Security

Relativement à la question des troubles civils, on envisage également un système cohésif de camps de détention sous la juridiction du Pentagone et du Homeland Security.

Un projet de loi intitulée National Emergency Centers Establishment Act (HR 645) (Acte de constitution de centres nationaux de secours d’urgence) a été présenté au Congrès en janvier. Celui-ci exige la mise en place de six centres d’urgence nationale dans des installations militaires existantes dans des régions importantes du pays.

Le but officiel des «centres d’urgence nationale» est de fournir «de l’assistance médicale et humanitaire ainsi qu’un hébergement temporaire aux individus et aux familles délocalisés en raison d’une urgence ou d’un désastre important». HR 645 stipule que les camps peuvent être utilisés pour «satisfaire d’autres besoins appropriés, selon ce qu’en juge le secrétaire du Homeland Security».

Il n’y a pratiquement pas eu de couverture médiatique du HR 645.

Ces «installations civiles» sur des bases militaires étasuniennes seraient établies en coopération avec l’Armée étatsunienne. Nous assistons en fait à la militarisation des installations d’internement de FEMA, ayant Guantanamo comme modèle.

En vertu de l’urgence nationale, toute personne arrêtée et internée dans un camp FEMA situé sur une base militaire serait, selon toute probabilité, de facto sous juridiction militaire: la justice civile et la loi, y compris l’habeas corpus, ne s’appliqueraient plus.

HR 645 est directement lié à la crise économique et à d’éventuelles manifestations d’envergure à travers le pays. Ce projet de loi constitue un pas de plus vers la militarisation du maintien de l’ordre et l’abrogation du Posse Comitatus Act.


Selon les termes du député Ron Paul :

«[…] les centres de fusion, la militarisation policière, les caméras de surveillance et le commandement militaire national ne suffisent pas […]. Même si nous savons que les installations de détention sont déjà en place, ils veulent maintenant légaliser la construction de camps FEMA sur des bases militaires en invoquant l’éternelle excuse populaire voulant que ces installations puissent servir en cas d’urgence nationale. La fausse économie fondée sur la dette se détériorant jour après jour, l’éventualité de troubles civils menace de plus en plus l’establishment. L’on a qu’à penser à l’Islande, à la Grèce et à d’autres pays pour savoir ce qui pourrait se produire aux États-Unis. (Daily Paul, septembre 2008, souligné par l’auteur)

Les camps d’internement proposés devraient être vus comme étant liés au processus élargi de militarisation des institutions civiles. La construction de ces camps a précédé la présentation de HR 645 (Constitution de centres de secours d’urgence) en janvier 2009. Selon divers reportages (non confirmés), il existe quelque 800 camps de prisonniers FEMA dans différentes régions des États-Unis. De plus, depuis les années 1980, l’Armée étasunienne a développé des «tactiques, des techniques et des procédures» pour réprimer la dissidence civile, lesquels seraient utilisés advenant des protestations massives (le manuel de campagne de l’Armée étasunienne 19-15 sous Operation Garden Plot, intitulé «Civil Disturbances» ou «Troubles publics», a été émis en 1985)

Au début de 2006, des recettes fiscales étaient allouées à la construction de camps  d’internement modernes. En janvier 2006, Kellogg Brown and Roots, une filiale de Halliburton à l’époque, a décroché un contrat de 385 millions de dollars du Département de l’immigration et des douanes (ICE) du Homeland Security :

«Le contrat, effectif immédiatement [janvier 2006], prévoit l’établissement d’installations de détention et de traitement temporaires afin d’augmenter le nombre d’installations servant aux opérations de mise sous garde et de renvoi de l’ICE (Detention and Removal Operations (DRO)), advenant l’arrivée massive d’immigrants aux États-Unis en cas d’urgence ou de soutenir le développement rapide de nouveaux programmes.

Quels sont ces nouveaux programmes en développement rapide auxquels on fait allusion dans ce document? Qu’avaient-ils en tête lorsque les auteurs ont écrit cette phrase nébuleuse, mais aux lourdes conséquences? Comment le gouvernement définira-t-il « une urgence nationale », une notion plutôt large et vague pour définir des mesures qui résulteront en l’internement d’un segment plus ou moins large de la population et la suspension de la Constitution?

Le contrat prévoit également le soutien à la détention d’immigrants dédié à d’autres organisations gouvernementales en cas d’immigration d’urgence, ainsi que la conception d’un plan en réponse à une urgence nationale, comme un désastre naturel. (KBR, 24 janvier 2006 souligné par l’auteur)»

Les médias étasuniens restent muets sur le sujet des camps d’internement en sol américain. Alors qu’ils reconnaissent simplement le contrat de plusieurs millions de dollars à la filiale de Halliburton, les reportages se sont concentrés sur le possible «dépassement des coûts» (semblables à ceux de KBR en Iraq ).

Quels sont l’intention politique et le but de ces camps? L’utilisation potentielle de ces camps d’internement pour la détention de citoyens étasuniens advenant la déclaration de la loi martiale ne font pas l’objet de débat ou de discussion dans les médias.

La question à se poser dès lors, est de savoir si les autorités ne veulent pas justement que la population se révolte pour leur donner le prétexte d’imposer leur appareil répressif déjà préparé en coulisse. Surveillez les agents provocateurs comme au sommet du PSP à Montebello où la Sureté du Québec a dû admettre que certains de ses agents s’étaient déguisés en manifestants légitimes pour semer la pagaille et faire de la casse. Méfiez-vous de ceux qui vous inciteront à la violence et au vandalisme. C’est exactement ce que les autorités aimeraient voir. Restez calmes et paisibles. Si vous décidiez de manifester, tenez-vous loin des possibles éléments provocateurs. Au lieu de laisser la population placer le blâme sur les épaules des vrais responsables de la crise (vrais criminels & terroristes) et chercher de véritables solutions, les autorités essaieront de la faire paraitre illégitime et de la démoniser pour ensuite instaurer cet état policier ainsi que cette gouvernance mondiale si recherchée par les amateurs du nouvel ordre mondial. La meilleure action est la révolution intérieure, l’incarnation d’un nouveau paradigme de pensée, un mouvement pour la vérité et pour le respect de la vie qui est sans leader puisque que cela devra s’effectuer individu par individu s’affranchissant anonymement de ses chaines pour retrouver sa pleine souveraineté et liberté.

François Marginean

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Le nouvel ordre mondial s’affiche publiquement

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« La gauche et la droite ne signifient plus rien, la seule chose qui compte est de savoir si vous êtes au service de Wall street, ou si vous essayez de défendre le peuple contre les financiers » – Webster Tarpley, auteur et historien, citation tirée du documentaire The Obama Deception de Alex Jones

Le « nouvel ordre mondial » est une nouvelle appellation pour l’ancien ordre mondial qui a régné sous l’empire colonial anglo-saxon. Il s’agit du même groupe élitiste de banquiers privés internationaux, de financiers et de corporations.

Voici ce qu’en dit Wikipedia:

Le nouvel ordre mondial (« new world order ») est le nom donné à une vision du monde de l’après-guerre froide immédiat et de la période de l’histoire entamée au tournant de la dernière décennie du XXe siècle, juste après l’effondrement de l’Union Soviétique. L’expression a été utilisée lors d’un discours prononcé au Congrès américain le 6 mars 1991 par le président George H.W. Bush puis régulièrement reprise[1],[2].

Le nouvel ordre mondial est défini par sa tendance unipolaire (après cinquante ans de bipolarité, incarnée par l’opposition entre le monde occidental et le bloc soviétique), un fort interventionnisme international au nom des Droits de l’homme, un gouvernement mondial.

Pour certains, c’est une volonté d’expansion de tout ce qui, schématiquement, définissait le modèle américain pendant la Guerre froide, notamment la démocratie et l’économie de marché. Mais selon d’autres, comme Lawrence Patton McDonald, il s’agit d’une fusion entre le capitalisme et le communisme tel que pratiqué en Russie[3].

La question des démocraties à travers le monde a été abordée dans un rapport de la Commission Trilatérale de 1975 intitulé The Crisis of Democracy. Selon ce rapport, dont la rédaction a été supervisée par Zbigniew Brzezinski, le sentiment d’aliénation des citoyens ainsi que l’action des intellectuels ayant une valeur menacent ce système de gouvernance, qui impliquerait un retour à la dictature telle qu’elle est pratiquée dans les pays non démocratiques. (Source)

Il n’y a pas si longtemps, si vous prononciez ces mots de nouvel ordre mondial en public, les chances d’être perçu comme un conspirationniste par les anticomplotistes étaient plutôt grandes. Pourtant, ce terme fut inventé et utilisé par cette élite elle-même, cette coterie internationaliste qui ne se cache plus pour affirmer son agenda particulier.

David Rockefeller dans son livre Mémoires[4], a écrit que lui-même et sa famille ont travaillé contre l’intérêt des États-Unis. Il a d’autre part expliqué que le but était de construire une souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux. (Source)

Les termes de gouvernance mondiale, de gouvernement mondial, ou encore de pouvoir centralisé par la sphère financière via une banque et une monnaie mondiale, sont tous des synonymes de la globalisation dont nous avons été témoins depuis les dernières décennies. Ce gouvernement mondial constitué de grands blocs régionaux interdépendants – en système organique – a pour but de détruire la souveraineté des États du monde en les rendant tous dépendants les uns des autres, à l’opposé d’indépendants.

Pas d’indépendance = pas de résistance. Dépendance signifie, en d’autres mots, plus de contrôle.

Le nouvel ordre mondial s’affiche publiquement

Plusieurs leaders de différents pays, personnalités bien connues et grands médias ne se cachent plus pour annoncer publiquement leur agenda.

La globalisation par les marché financiers dérèglementés à la sauce capitaliste débridé complètement hors de contrôle et sans éthique nous ont mené tout droit à la grande dépression mondiale que nous connaissons aujourd’hui. La bulle des produits dérivés, la cause réelle de la crise actuelle, est leur monstrueuse création qui va maintenant engloutir le reste de l’économie mondiale dans un immense trou noir sidéral; à moins que nous décidions de la neutraliser immédiatement et de complètement la démanteler. Néanmoins, il ne faudrait pas perdre de vue qu’il n’y aura pas plus d’issue, ni d’avenir viable dans un système fractionnaire bancaire où la création de l’argent ex-nihilo basé sur le crédit, la dette, est entre les mains de banquiers privés.

Mais que demandent tous ces politiciens, financiers et banquiers – ces grands philosophes gardiens du bien commun et sauveurs de l’humanité, en concert avec les médias? Un nouvel ordre mondial. C’est-à-dire davantage de cette même globalisation qui a plongé le monde dans la dépression et le chaos à venir.

C’est exactement ce dont les chefs des pays membres du G-20 vont discuter ce 2 avril 2009, à Londres; alors qu’à l’extérieur, on se prépare à électrifier les protestants. Une nouvelle monnaie mondiale, une banque mondiale, ainsi que de nouvelles institutions financières supranationales qui auront un pouvoir transcendant la souveraineté des nations de la planète.

Qui se propose d’être à la tête de tout cela? Les mêmes artisans de cette débâcle économique qui n’ont absolument pas manqué l’occasion, pour ne pas dire simplement prévu, de profiter énormément de celle-ci. Ils ne seraient pas parvenus à vendre le concept de gouvernance mondiale aux populations du monde sans profondément déstabiliser le Système en créant le chaos et la confusion totale dans la matrice économique, engendrant ainsi la peur, l’insécurité et le désespoir.

Problème – Réaction – Solution. C’est typique et vieux comme le monde. On créé un problème qui causera alors une réaction, ensuite de quoi on apporte notre solution déjà préparée d’avance qui satisfait nos objectifs et notre agenda. Le clou du spectacle, c’est qu’il y a des tonnes d’argent à faire à chaque étape du chemin vers le but ultime de consolidation et de concentration du pouvoir.

Voici la liste de différents politiciens et médias qui ont ouvertement demandé la venue d’un nouvel ordre mondial:

Le Haaretz: Will the US financial crisis lead to a New World Order? Many world leaders are now calling for a global government.

Time: Obama’s New World Order

Baron David de Rothschild sees a New World Order in global banking governance

The Scotsman: New World Order: Global co-operation, nationalisation and state intervention – all in one day

CNN: G-20: Shaping a New World Order

AFP: G7 sets sights on new world economic order

Gorbachev laments New World Order behind schedule, blames US for new Cold War

The Financial Times: And now for a world government

Marketwatch: How realistic is a North American currency?
Uniting U.S., Canada, Mexico money could result from crisis

Isracast: Gaza & Obama’s New World Order

Asia Times: The IAEA and the new world order

Time Magazine: New World Order

The Times: The New New World Order
The West’s foreign policy priority is no longer terrorism: it is to tame the new great power nationalisms and harness them to democratic ideals

Henry A. Kissinger: The chance for a new world order

NEWSWEEK: We Need a Bank Of the World

Gordon Brown calls for new world order to beat recession

Sarkozy Calls for “New World Order” at UN

Merkel, Brown Call for Global Economic Rules

Difficile d’argumenter que le nouvel ordre mondial est l’affaire de conspirationnistes alors qu’autant de chefs d’État, d’importants personnages et de médias l’ont si ouvertement et publiquement annoncé. En fait, l’appellation contrôlée de nouvel ordre mondial est tellement à la mode que le futur complexe destiné à remplacer les tours jumelles du défunt World Trade Center (WTC) portera le nom de One World Trade Center!

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La venue des grandes révoltes et du nouvel ordre mondial

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Voilà enfin le chat qui sort du sac: le gouvernement Harper a finalement admis publiquement qu’il va encourir de forts déficits budgétaires pendant au moins les quatre prochaines années, à commencer avec des prédictions de déficits de $30 milliards dès le budget 2009-10. Ça ne prenait pas une tête à Papineau pour prévoir cela. Avec ces $75 milliards octroyés aux banquiers canadiens par Harper, il est évident qu’un trou noir abyssal serait créé dans les finances publiques. C’est entre autres ce que je vous rapportais lors de mes deux derniers billets et c’est aussi la réalité que mes confrères collaborant à ce site ont essayés de vous convier (Voir 1, 2, 3, 4, 5). Ne comptez pas sur les Libéraux et leur nouveau chef Michael Ignatieff pour vous aider parce qu’il vient de proposer de remonter la TPS pour aider à financer tout ce gâchis.

À ce massif $75 000 000 000 que Harper a accordé aux banques à charte canadienne – sans nous consulter avant de donner notre argent à ces banquiers – se rajoutera maintenant autour de $4 milliards pour les constructeurs automobiles… jusqu’au mois de mars après quoi ils auront besoin d’un autre $4 milliards. Et ensuite d’un autre. Et un autre. Et un autre…

Les constructeurs automobiles

Il reste que nous tenons pour acquis que de prendre de l’argent d’une partie de la population pour la donner à une autre soit louable. Certains diront que nous ne pouvons pas laisser les trois géants Chrysler, Ford et GM faire faillite dans le but de protéger les emplois, mais si nous avons cessé de consommer leurs produits, c’est qu’il y a bien une raison. Même si nous leur lançons tout notre argent alors que personne n’achète leur produit, ne sont-ils pas condamnés de toute façon? Combien d’argent leur avons-nous donné ces dernières décennies? Si nous sommes pour décider de les «sauver», ne devrions-nous pas leur imposer certaines conditions, comme de prendre part aux futurs profits ainsi que les forcer à produire des véhicules qui fonctionnent avec d’autres sources d’énergie que du pétrole, chose que nous savons parfaitement faire depuis assez longtemps?

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Source. (Thanks, Richard Metzger) http://buffalobeast.com/133/bigthree.jpg

Les fonds de pension capitalisés

Parce que vous savez, cet argent, c’est vous qui le payez en fin de compte. Ces multichiffres dans la stratosphère des milliards seront payés à même vos fonds de pension, qui eux, sont carrément menacés de disparaitre. Le reste sera siphonné par les fonds de couverture (hedges funds) dans lesquels notre système spécial de fonds de pension capitalisés est investi en grande partie. 92% des avoirs de la Caisse de dépôt et placement du Québec sont investis à l’extérieur du Québec dont plus de 40% dans ces fonds de couvertures qui sont littéralement en train de s’écrouler. C’est la prochaine bulle financière qui va éclater. Mais attention, si vous pensiez que la bulle des hypothèques à risques était maligne, attendez de voir celle des dérivatifs. Nous parlons d’une bulle de 1,5 quadrillion de dollars ($1 500 000 000 000 000).

Nous faisons partie des quelques pays qui risquent de souffrir le plus de l’effondrement des fonds de pension capitalisés avec les États-Unis, le Japon l’Angleterre, la Hollande et le Danemark. Seulement qu’en 2008, ces fonds de pension ont perdu de $1500 à 4000 milliards et il est estimé qu’ils perdront au moins un autre $3000 milliards au courant de 2009. Ces gouvernements devront éventuellement nationaliser ces fonds de pension comme l’a fait l’Argentine dernièrement.

Ceci s’accompagnera de coupures importantes dans les services sociaux et autres dépenses publiques, de mises à pied massive qui mènera à l’effondrement des finances publiques tant au niveau fédéral que provincial, entrainant une accentuation et accélération de la privatisation de l’état laissant une plus grande emprise des créanciers sur l’appareil politique et un appauvrissement général de la population.

Terrorisme économique

Nous assistons ainsi à une forme pernicieuse de terrorisme économique. Henry Paulson, le Secrétaire du Trésor américain, a menacé plusieurs congressistes américains lors des débats sur le plan de sauvetage en septembre au Congrès: s’ils ne votaient pas pour le passage du plan de sauvetage de $700 milliards (qui se chiffre maintenant plutôt autour des $8500 milliards), alors ils verraient l’économie américaine s’effondrer la semaine suivante et la loi martiale serait imposée sur le territoire américain en suspendant la Constitution. Voilà ce que j’appelle du terrorisme économique. Ils ont d’ailleurs instauré une procédure spéciale qui accélère le passage de lois urgentes au Congrès qui est nommée «loi martiale», qui, celle-là, n’a rien à voir avec le déploiement de troupes dans les rues. À titre de comparaison, le programme lunaire Apollo des États-Unis pour aller sur la lune aurait couté 267 milliards en dollars ajustés d’aujourd’hui.

Bien sûr, un coup que l’argent fut approuvé, l’urgence disparue et l’argent fut distribué secrètement par la FED à divers amis banquiers et financiers de Wall Street qui en profitèrent pour se payer de gras bonus et salaire de l’ordre de $1.6 milliards en gage de récompense pour avoir si mal géré ces institutions financières en jouant au grand casino mondial, entrainant ainsi la crise que nous vivons présentement. D’ailleurs, une grande partie de cet argent servira au rachat d’autres institutions financières et autres compagnies et infrastructures publiques alors que le reste demeurera entre les mains des banques privées qui ont décidé de s’asseoir dessus en attendant de nous prêter plus tard cet argent qui nous appartient, en prenant soin d’y rajouter les intérêts.

La FED refuse de dévoiler comment et à qui elle a distribué plus de 2 trilliards de dollars provenant de… la poche des contribuables américains. Mais il semble que ce soit «business as usual» aux États-Unis, car même Donald Rumsfled avait annoncé la journée précédente des attaques du 11 septembre 2001 que le Pentagone avait écarté $2.3 trilliards de ses livres comptables. Heureusement, tous les documents relatifs à cette histoire seront détruits par les attaques dès le lendemain. Ah, c’est fou ce qu’on peut accomplir quand ces terroristes se décident de donner un coup de main…

Ce que 2009 nous réserve

Déjà plusieurs experts s’entendent pour dire que les États-Unis approchent l’insolvabilité et risquent de voir les finances du pays complètement s’effondrer d’ici l’été 2009 et commencer à faire défaut sur sa dette extérieure qui dépasse de loin 100% de son PIB.

Il est à prévoir que le déroulement de la crise systémique globale va atteindre un nouveau sommet vers mars 2009. À cette période de l’année, le public en général va devenir conscient de trois forces majeures déstabilisatrices qui sont à l’oeuvre dans l’économie globale:

– La durée de la crise qui ne se stabilisera pas avant la fin de 2010 et pas de croissance réelle avant 2018 selon le rapport LEAP/E2020 produit par GEAB;

– L’explosion du chômage à travers la planète;

– Le risque d’un soudain effondrement de tout le système des fonds de pension capitalisés.

Cela aura des conséquences. Dans le domaine de la prédiction des tendances du monde futur et des évènements économiques, Gerald Celente, le directeur du Trends Research Institute, est l’homme le plus respecté pour son exactitude. C’est celui qui a prédit le crash des marchés boursiers en 1987, l’éclatement de la bulle des hypothèques à risques (subprime) et la chute de l’Union Soviétique; et qui prédit maintenant qu’il y aura révolution aux États-Unis, des émeutes pour la nourriture et une rébellion contre les impôts et taxes d’ici les quatre prochaines années. Vers la fin de l’an 2012, il annonce que les États-Unis seront devenus un pays sous-développé. C’est que les gens seront furieux lorsqu’ils prendront conscience que les mauvaises décisions prises par leur gouvernement, industries et par la communauté financière les ont complètement ruinés. Ceci est corroboré par un mémo interne de la Citibank (autre responsable de la débâcle économique) qui prévoit que la création massive de nouvel argent par la FED et les autres banques centrales du monde mènera à un ou plusieurs de ces scénarios: une résurgence catastrophique de l’inflation et/ou à une profonde dépression suivit de troubles d’ordre civil et possiblement de guerres.

Mais il y a fort à parier que ces manifestations légitimes de la part du public seront attendues de pied ferme par les autorités. Il y a plus de 20 000 troupes de combat qui se trouvaient en Irak qui seront déployées graduellement sur le territoire américain pour maintenir l’ordre en cas de troubles civils. Le U.S. Army War College parle dans son dernier rapport d’utiliser des ressources et troupes du Pentagone dans le cas où la crise économique mènerait à des troubles civils, comme des protestations contre des corporations et le gouvernement ou contre des banques assiégées. Donc, on ne va pas protéger la population, mais bien les riches possédants de corporations et les banquiers.

Ce type de révolte a déjà commencé en Grèce et dans plusieurs autres pays en Europe et on s’attend à ce que cette révolte de la population se manifeste un peu partout dans le monde. (23/12/08 12h00 – Note: Les incidents en Grèce témoignent d’un malaise beaucoup plus profond que la simple mort d’un adolescent. Ce que les médias refusent de vous laisser comprendre, c’est que cette mort ne fut que l’élément déclencheur. Mais les Grecques en ont eu assez de ce système financier et le résultat est que plusieurs banques et institutions financières ont été attaquées par les manifestants. Ces derniers pourraient laisser à penser que ce n’est qu’une bande d’anarchistes qui se défoulent, mais la vérité est qu’une large majorité de la population les soutient et est d’accords avec leurs actions, comme révélé par un sondage mené là-bas. C’est sur la base de la manifestation contre la globalisation qui fait en sorte que ces révoltes s’étendent à plusieurs autres pays européens ainsi que possiblement aux États-Unis.)

Le nouvel ordre mondial annoncé

De ce grand chaos dont l’élite est volontairement responsable viendra la possibilité de faire émerger leur grand rêve d’une gouvernance mondiale. La venue de ce gouvernement global, aussi connu sous l’appellation du nouvel ordre mondial, est maintenant admise et annoncée par le prestigieux journal de Londres, The Financial Times, dans cet article nommé «And now for a world government». L’élite ne se cache plus et leur but est annoncé publiquement. À vous d’en prendre note. Ils ont déterminé que ce nouvel ordre mondial sera imposé par la force, ou encore mieux, sera demandé et accepté par la population mondiale qui, trop terrorisée par le chaos engendré par la crise financière, se rendra à cette élite pour être sauvée.

François Marginean


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