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Israël attaque la flottille de la liberté en route vers Gaza: massacre et acte de guerre en eaux internationales

François Marginean

Image Flickr: IHH Humanitarian Relief Foundation/TURKEY

Dimanche dernier, des centaines d’activistes pro-Palestiniens ont quitté  l’île de Chypre, en Turquie, pour se diriger vers Gaza et y apporter de l’aide humanitaire. La flottille, composée de six bateaux dont trois cargos et trois de passagers, transportaient quelques 700 personnes, incluant un lauréat du Prix Nobel de la paix – Mairead Corrigan Maguire, des législateurs européens, du personnel des Nations Unies, des militants des droits de l’homme et des milieux syndicaux, ainsi que des journalistes et un survivant âgé de l’Holocauste. S’y trouvait aussi du matériel tel que du ciment et autres matériaux de construction, des centaines de chaises roulantes électriques, des maisons préfabriquées, des purificateurs d’eau ainsi que des fournitures médicales et scolaires, choses qui sont toutes bannis par Israël d’entrer à Gaza. Cette flottille transportait au total environ 10 000 tonnes de ravitaillement et de matériel d’aide humanitaire.  Huwaida Arraf, une des organisatrices, a déclaré qu’ils s’attendaient à atteindre Gaza aujourd’hui et que deux autres bateaux suivraient en deuxième vague bientôt.

La Flottille de la liberté (Free Gaza Flotilla), telle qu’elle fut nommée, avait aussi pour but d’attirer l’attention internationales sur le blocus imposé à la bande de Gaza par Israël depuis un peu plus de trois ans. C’est que les habitants de la bande Gaza vivent sous un état de siège médiéval où même les médicaments, les vêtements et le matériel scolaire sont interdit d’entrer par Israël. Donc en plus de sa mission humanitaire, la Flottille de la liberté a un rôle symbolique qui est simplement de mobiliser la conscience mondiale sur la sombre situation que la bande de Gaza subit depuis trop longtemps déjà. Ce bout de territoire renfermant 1,5 millions de Palestiniens est la plus grande prison de l’histoire de l’humanité. Il s’agit d’un camp de concentration pour tous ces gens qui y sont enfermés, plusieurs étant des réfugiés depuis 1948. Ils sont sujets à des bombardements aériens, à des attaques à l’aide d’armes de destruction massive, ils sont affamés et font face à de sévères pénuries d’eau potable, de pétrole, d’électricité et de matériel médical. Les taux de chômage y sont extrêmement élevés et la pauvreté sévère y sévit de façon généralisée.

Une attaque et un massacre barbare

Alors que la Flottille de la liberté faisait son approche des côtes de la bande de Gaza, mais toujours en eaux internationales et avec les drapeaux de la Turquie et des États-Unis flottant, Israël a décidé de frapper. Israël, sans provocation, a attaqué la flottille des six bateaux non-armés transportant l’aide humanitaire. Selon différentes sources, les commandos israéliens ont pris d’assaut et sont montés à bord de ces bateaux pour ensuite commencer à ouvrir le feu sur les gens s’y trouvant, causant ainsi la mort de plus de 19 personnes et en blessant des dizaines. La flottille est maintenant saisie et dirigée vers un port israélien.

Le fait que les bateaux portaient des drapeaux tels que ceux des États-Unis et de la Turquie, signifie qu’ils ne sont pas sous l’autorité d’Israël aussi longtemps qu’ils sont en eaux internationales. Israël n’a aucun droit légal d’émettre des ordres à cette flottille, ni de les aborder et de les saisir.

Lorsqu’une nation saisit les bateaux d’une autre nation et tue les passagers et l’équipage de ces bateaux en eaux internationales, cela constitue un acte de guerre. La Turquie est membre de l’OTAN; et celle-ci considère une attaque contre n’importe quelle nation membre comme étant une attaque sur l’OTAN en entier. Israël vient de commettre un acte de guerre contre l’OTAN. La Turquie ne devrait pas laisser cet acte de guerre passer sans réponse qu’elle considère avec justesse contre tous les principes internationaux. La crédibilité des Nations Unies est sur la ligne et s’ils ne sont pas en mesure de démontrer au reste de la planète qu’ils peuvent faire face à Israël et l’obliger à respecter la loi internationale, il serait mieux de cesser de gaspiller argent et temps, puis démanteler cette organisation mondiale.

Cet acte barbare a été condamné à travers le monde par la population autant que par divers pays européens tels que la Belgique, l’Irlande, l’Italie, l’Allemagne, la Norvège et la Suède. La réaction de la Turquie fut particulièrement cinglante, alors que le premier ministre Tayyip Erdogan a accusé Israël de « terrorisme d’État », tout en rappelant son ambassadeur et annulant des exercices militaires conjoint avec Israël. Cela est sans aucun doute le pire désastre de relation publique de l’État Hébreu depuis l’opération tristement célèbre et meurtrière de Plomb durci dans la bande de Gaza où Israël a commis de nombreux crimes de guerre.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré hier qu’il regrettait les pertes de vie chez les activistes après que les commandos israéliens ont attaqué la flottille apportant de l’aide humanitaire à Gaza, mais que les troupes israéliennes ayant ouvert le feu étaient justifiés parce qu’ils se défendaient.

Cette flottille, finalement, est un symbole de la fatigue du monde face au barbarisme d’Israël. Cette dernière ferait mieux d’écouter, car la patience et la tolérance de la planète commence à s’effriter rapidement face à la brutalité inhumaine du régime sioniste.

Israël, l’impunité jusqu’à quand?

Cette attaque était illégale et immorale, puisque les bateaux se trouvaient dans les eaux internationales et ne transportaient que des civils et de l’aide à Gaza. Le Canada doit se joindre aux États européens et immédiatement condamner l’attaque, et doit s’empresser d’aborder la question directement avec le premier ministre israélien Netanyahu.

Cliquez ici pour envoyer un courriel à Stephen Harper et aux autres dirigeants canadiens pour les inciter à agir immédiatement sur cette question.

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Amérique du sud: Prochaine cible de l’Empire

(Photo Flickr de Josemascona)

François Marginean

Un conflit militaire n’est pas initié du jour au lendemain. Il s’agit d’un processus qui implique en premier lieu d’influencer la perception et l’opinion publique – la diabolisation de la personne ciblée ou d’un gouvernement dans le but de justifier une agression. Subséquemment, des forces armées sont déployées dans la région pour assurer une action militaire efficace. Des tactiques, telles que les opérations de subversion et de contre-insurrection, sont utilisées afin d’affaiblir et de déstabiliser la nation visée de l’intérieur, augmentant sa vulnérabilité et causant un affaiblissement de ses défenses. (Source)

Une méthode qui a fait ses preuves

Cette méthode a été utilisée pour vendre la guerre d’agression contre l’Irak dans les mois avant mars 2003. On a diabolisé L’Irak et Saddam Hussein, pourtant arrivé au pouvoir à l’aide de la CIA, en faisant la promotion de trois mensonges intentionnels: qu’il était relié à l’Al Qaïda et donc au 9/11, qu’il cherchait à se procurer de l’uranium pour fabriquer des armes nucléaires enfin, que Saddam possédait encore des armes de destruction massive pouvant être déployées en 45 minutes vers Londres. Les armes de destruction massives n’existaient plus de 1991, un fait connu des inspecteurs de l’ONU et des services du renseignement américain; l’administration Bush a admis elle-même que Saddam Hussein n’avait aucun lien avec Al Qaïda et le 9/11 et finalement, les informations utilisées par la Maison Blanche pour terroriser la planète avec la perspective de voir l’Irak utiliser l’arme nucléaire provenaient d’un plagiat d’un travail d’étudiant. Cette guerre d’agression n’avait aucune base légale dans la loi internationale.

Identique application de la méthode qui avait aussi servit à diaboliser les Talibans de l’Afghanistan qui, eux aussi, avaient pris le pouvoir avec le consentement de Washington. Mais avec le 9/11 en poche, les néocons ont simplement eu à accuser les Talibans de protéger Ossama Bin Laden (Tim Osman), de maltraiter leurs femmes et d’être des radicaux extrémiste pour arriver à justifier l’invasion d’un des pays les plus pauvres de la planète.

Ensuite de cela, comme la méthode le prévoit, des forces armées sont déployées dans la région. Ces équipements lourds et la grande quantité de troupes impliquent une soigneuse préparation de longue date. On ne déplace pas porte-avions, chasseurs, missiles, chars d’assaut, soldats en 24 heures. Cela prend des mois, sinon des années de planification et de mise en place. Pour le cas de ces deux derniers pays, le tout était planifié depuis au moins le premier jour du premier mandat de Bush, en l’an 2000. D’autres évidences montrent que cela remontait même à des années plus tôt. Le Pakistan avait été averti en juillet 2001 que des opérations militaires étaient pour avoir lieu en Afghanistan vers le mois d’octobre 2001 et les forces militaires se trouvaient déjà dans le Golfe Persique un mois avant le 9/11. Nous connaissons tous la suite.

Scénario identique dans le cas de l’Iran

Cette façon de procéder est en application contre l’Iran depuis quelques années. Même propagande et désinformation qui furent utilisées contre l’Irak et Saddam Hussein, diabolisation systématique des leaders, de leur culture, etc. Les États-Unis  financent des opérations de subversion et de déstabilisation pour affaiblir le pays de l’intérieur allant jusqu’à financer des groupes terroristes tel que les Djundallah. L’Iran chercherait à fabriquer des armes nucléaires et, selon Israël qui est fiévreuse de déclencher une attaque sur ce pays, Mahmoud Ahmadinejad serait la nouvelle incarnation de Hitler. Il est à noter que le rôle d’Israël dans le déclenchement de la guerre en Irak semble être de premier plan. L’Histoire se répète, de même que l’utilisation de la même méthode pour initier des conflits militaires.

L’Amérique du sud est dans la mire de l’Oncle Sam

De manière plus discrète et insidieuse, ce plan déviant est aussi activement mis de l’avant contre le Vénézuela depuis de nombreuses années. La consolidation de l’unité régionale ainsi que l’intégration de l’Amérique latine menace les possibilités américaines de reprendre le contrôle et assurer sa domination de l’hémisphère. Les avancées de la Révolution bolivarienne ont entravé son « auto-destruction », provoquée par la subversion interne financée et dirigée par des agences des États-Unis. Néanmoins, l’Empire ne va pas cesser ses tentatives d’achever son objectif final et un potentiel conflit militaire demeure toujours à l’horizon. (Source)

Depuis le coup-d’État piloté par Washington en avril 2002, les constantes agressions menées contre le Vénézuela ne font que se multiplier et s’amplifier. Les tentatives de déstabilisation contre la Révolution bolivarienne se couronnent avec la plus grande expansion militaire de l’Histoire dans la région, à travers l’occupation américaine de la Colombie, la réactivation de la Quatrième flotte de la US Navy, ainsi que l’augmentation de la présence militaire américaine dans les Caraïbes, au Panama et en Amérique centrale depuis la dernière année. Ceci peut être interprété comme étant une préparation à un scénario de conflit dans la région.

Les opérations de démonisation vont bon train. Durant les derniers mois, le Vénézuela a été accusé de ne pas assez combattre les opérations narcotiques, de violations des droits de l’homme, « de ne pas contribuer à la démocratie et à la stabilité régionale », et d’être le chef de file anti-américain de la région. Cela fait partie d’une campagne de relation publique pour fabriquer le consentement et manipuler l’opinion publique pour justifier une agression directe contre le Vénézuela. Bientôt, Washington va publier sa liste annuelle des États qui soutiennent le terrorisme. Si le Vénézuela était placé sur la liste cette année, la région pourrait être sur le bord d’un conflit militaire sans précédent.

Un document datant de 2009 produit par la US Air Force justifiant le besoin d’une présence militaire accrue en Colombie révèle que ces nouvelles bases militaires américaines vont donner au Pentagone « …une occasion pour mener des opérations de grande envergure à travers l’Amérique du sud… ». (Source)

Ce document démontre les véritables intentions qui se cachent derrière l’accord militaire entre les États-Unis et la Colombie: « Une présence (américaine) augmentera aussi notre capacité de mener des opérations du renseignement, de surveillance et de reconnaissance, d’améliorer notre portée globale, de soutenir des nécessités logistiques, d’améliorer des ententes, d’améliorer la coopération sur la sécurité régionale et de donner de l’expansion aux capacités de guerre expéditionnaire ».  (Source)

Le premier rapport définissant les priorités en matière de défense et du renseignement de l’administration Obama a dédié une attention substantielle au Vénézuela. Le Rapport annuel d’évaluation des menaces de la communauté du renseignement américain a spécialement signalé le président Hugo Chavez comme posant une « menace » majeure aux intérêts américains, le classant aux côtés de l’Iran, de la Corée du nord et d’Al Qaïda. « Le président vénézuelien Hugo Chavez s’est établi comme des principaux détracteurs international des États-Unis, dénonçant les États « libéral-démocratiques » et le » super-capitalisme », et opposant des politiques et intérêts américains dans la région ».

Quelques jours après que le rapport soit publié, le Département d’État a présenté dans son budget de 2011 au Congrès, demandant une augmentation de financement de l’ordre de $15 millions pour la USAID (U.S. Agency for International Development) et la NED (National Endowment for Democracy) dans le but de financer des groupes d’opposition au Vénézuela, en plus de $48 millions pour déployer des équipes de « promoteurs de la démocratie » dans des pays où la démocratie est menacée. Lors de sa dernière tournée de l’Amérique du sud, Hillary Clinton n’a pas manqué d’attaquer le Vénézuela à travers différentes déclarations s’inquiétant de la question de la démocratie, des droits de l’homme et de ne pas contribuer de façon constructive au progrès régional.

La surveillance électronique à partir de la base du US SOUTHCOM à Aruba fonctionne depuis plusieurs années et on se prépare pour de sérieuses opérations contre le Vénézuela. Le Pentagone se prépare pour une offensive éclair contre ce pays.

Haïti, la nouvelle base des opérations américaines

Sous le beau vernis d’aide humanitaire, une tout autre situation se développe en Haïti. Une situation qui reflète la longue histoire de cette nation surexploitéeFox News a révélé qu’un autre lucratif contrat sans appel d’offre a été octroyé à un lobbyiste et ami de haut profile « politiquement connecté » à l’ancien président Bill Clinton. La USAID qui est un cheval de Troie, tout comme pour la NED, permet différentes opérations américaines sur le terrain, sous le couvert d’aide humanitaire. On a appris qu’il est prévisible que les troupes américaines demeurent en Haïti pour un temps considérable. Selon les sources, du 20 000 soldats américains présents suite au terrible tremblement de terre du 12 janvier, il en reste entre 6 500 et 10 000. Ce qui est planifié pour le moment, c’est de plus en plus de personnel de la USAID et de moins en moins de troupes. Il semble que toutes prétentions à l’effet que Haïti est un pays indépendant ont été évacuée par le gouvernement américain.

Dans les médias, on se demande ouvertement quel rôle les États-Unis devraient jouer, allant jusqu’à considérer une annexion d’Haïti dans le style de Puerto Rico. On propose de reconstruire le pays et sa structure gouvernementale à partir de zéro. Obama a indiqué au cours d’une conférence de presse, confirmé par le président haïtien, que la présence militaire américaine en Haïti continuera indéfiniment. On peut alors considérer que le pays est de facto sous contrôle des États-Unis. En plus de lui conférer une position géostratégique dans la région, tout près de ses plus grands ennemis, Cuba et le Vénézuela, cela a beaucoup à voir avec des arrangements complaisants pour mettre la main sur les ressources naturelles d’Haïti et pour préserver les conditions de travail des ateliers de misère dans les usines d’Haïti. Et les réelles conditions de vie épouvantables que la plupart du peuple haïtien endure ne s’amélioreront jamais: c’est ainsi conçu.

Conclusion

L’Amérique du sud est à nouveau la cible de l’Empire. Pas à pas, si nous n’y prenons pas garde et ne montons pas une féroce opposition à une nouvelle conflagration et déstabilisation de tout ce continent, il y a fort à parier que nous allons assister à un autre front de la guerre pour assurer l’hégémonie américaine. Il est grand temps d’instaurer une ère de paix véritable et d’emprisonner les interventionnistes.

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Gouvernements et politiques pour et par les intérêts financiers privés

Ploutocratie n. f. (gr. Ploutos, richesse, et kratos, pouvoir). Gouvernement où le pouvoir appartient aux classes riches.

Fascisme n. m. (it. Fascismo). Régime établi en Italie de 1922 à 1945, fondé par Mussolini sur la dictature d’un parti unique, l’exaltation nationaliste et le corporatisme. Doctrine et pratiques visant à établir un régime hiérarchisé et totalitaire.

A/H1N1, l’OMS & les compagnies pharmaceutiques

Absolument incroyable, mais parfaitement prévisible. Les compagnies pharmaceutiques ont manipulé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour abaisser sa définition d’une pandémie afin qu’ils puissent profiter financièrement de la propagation de la grippe porcine. La charge provient d’une audience d’enquête du Conseil d’Europe sur la manière dont la « pandémie » a été gérée et est, par ailleurs, fortement rejetée par l’OMS.

Les critères pour déclarer une pandémie d’influenza H1N1 ont été modifiés à la baisse tout juste quelques semaines avant que l’OMS annonce qu’il y avait une pandémie à l’échelle de la planète.

Les critiques soutiennent que cette décision a été le résultat de l’influence des compagnies pharmaceutiques, désespérées de rentabiliser les milliards de dollars qu’elles avaient investi dans la recherche et le développement de vaccins contre-pandémies après la peur de la grippe aviaire de 2006 et 2007.

La conséquence est que des millions de personnes ont été vaccinées contre une maladie bien bénigne; et cet argent aurait pu être utilisé pour traiter et aider des gens dans le besoin. Seulement qu’au Québec, cette fausse campagne contre le A/H1N1 nous aura coûté plus de 200 millions de dollars.

La grippe saisonnière tue annuellement entre 250 000 et 500 000 personnes, en moyenne. La grippe du A/H1N1 a tué jusqu’à date 14 000 personnes dans le monde. Pandémie? Mortelle?

Les gouvernements tentent maintenant de se débarrasser de leurs vaccins qu’ils avaient commandés durant la vague d’hystérie et certains sont mêmes à considérer de les donner!

Un scientifique travaillant pour l’OMS a témoigné durant les audiences européennes menées à Strasbourg, en France, que la pandémie faisait partie d’une campagne d’angoisse exagérée, en collusion avec de majeures compagnies pharmaceutiques pour augmenter les profits pour les manufacturiers de vaccins.

Fin de la république des États-Unis

Les corporations peuvent maintenant acheter les politiciens légalement aux États-Unis. Un jugement rendu par la Cour suprême des États-Unis autorise maintenant les corporations de financer autant qu’elles le désirent, sans aucune limite, les politiciens à Washington. On vient tout simplement légaliser l’achat de la politique par le secteur privé. Le contrôle du pays et de la politique passe ainsi à des compagnies privées. En d’autres mots, les compagnies viennent de recevoir le statut de « personne naturelle », comme nous possédons. Donc, une entité fictive, une corporation, qui est immortelle qui et peut posséder des moyens infiniment plus puissants que ceux d’un homme ou d’une femme en chair en os comme vous et moi, peuvent maintenant utiliser leurs moyens pour influencer et financer la politique des États-Unis.

C’est la fin des États-Unis. Et c’est le début du fascisme pur et simple. Mussolini définissait le fascisme exactement de cette façon: l’union, la fusion du gouvernement avec les corporations.

En réalité, ça fait des années que le secteur privé, le complexe militaro-industriel, le secteur bancaire et financier, contrôlent les États-Unis de facto. Maintenant, c’est officialisé, légalisé, directement dans notre visage.

Bienvenue dans cette nouvelle ère de la montée officielle du fascisme en puissance.

Pendant ce temps, à Guantanamo…

La Cour a décidé, encore aux États-Unis, que les détenus à Guantanamo ne sont pas des « personnes », sous la loi américaine.

Mais les corporations le sont!?!?!?!

Les passagers aériens n’ont « aucun droit » de refuser les scanners corporels en Angleterre

Les passagers voulant voyager par avion n’auront aucun droit de refuser les fouilles virtuelles par scanner corporel lorsque ces appareils seront introduits à l’aéroport de Heathrow la semaine prochaine, ont confirmé des ministres. L’option de subir une fouille corporelle à la main telle qu’offerte dans les aéroports américains ne sera pas disponible en Angleterre; ce qui constitue une brèche béante dans le droit à la vie privée sous l’Acte des Droits Humains.

Haïti et le racket de la protection occidentale et corporative

Pour chaque dollar des payeurs de taxes que le gouvernement américain a décidé de déployer pour aider Haïti, seulement environ 1 cent est pour Haïti. Pour chaque dollar d’aide humanitaire que les Américains dépensent, 40 cents vont à l’appareil militaire US, payer pour la sécurité, les recherches et les équipes de secours, incluant le navire hôpital de la Navy USNS Comfort. Un autre 36 cents va au financement de l’assistance d’urgence de la US AID. Uniquement 10 cents ont déjà été dépensés pour de la nourriture.

Le président vénézuelien Hugo Chavez a annoncé qu’il effaçait la dette qu’Haïti avait encourue envers le Vénézuela pour du pétrole.

Il demeure que selon les informations disponibles, Haïti dispose de réserves de pétrole encore plus importantes que le Vénézuela, ainsi que de l’or et de l’iridium. Les compagnies minières attendaient un bon prétexte pour pouvoir mettre le pied sur l’île depuis quelques années déjà. Cela explique peut-être l’occupation/invasion de cette nation par les forces de l’ONU et des États-Unis. L’Union Européenne va aussi envoyer sa police à Port-au-Prince.

Les troupes des Nations Unies ont par ailleurs utilisé du poivre de Cayenne contre une foule d’Haïtiens affamés qui faisaient la queue pour recevoir de la nourriture dans le camps monté sur la place présidentielle. « Ils ne sont pas violents, seulement que désespérés. Ils ne veulent que manger » a déclaré Fernando Soares, un colonel de l’armée brésilienne. « Le problème est qu’il n’y a pas assez de nourriture pour tout le monde ».

Et voilà pour les opérations de relations publiques et de photos montrant l’armée US distribuant de la nourriture et du réconfort pour les gens désespérés. Cette occupation n’est qu’une main mise militaire sur Haïti ultimement pour le profit corporatif provenant des riches ressources en pétrole, or et autres minéraux.

Conclusion

Allons-nous, collectivement, avoir la sagesse et le courage de reconnaître la face de bête, maintenant qu’elle montre son visage sous différentes formes dans notre réalité; ou allons-nous ignorer les signes des temps comme l’ont fait les Allemands, les Italiens et le reste de la communauté internationales il y a quelques générations à peine, par indifférence et naïveté?

Les yeux de l’Histoire sont rivés sur nous…

François Marginean

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Haïti – Je me souviens

L’hypocrisie générale des médias et des politiciens dans le cas des tenants et des aboutissants – de l’Histoire – d’Haïti, est tout simplement répugnante. On s’émeut de la catastrophe qui s’y est produit sans jamais parler du contexte dans lequel se trouve les Haïtiens depuis le début de l’arrivée des premiers empires colonialistes. Cette mise en contexte de la condition d’Haïti est non seulement absolument nécessaire pour comprendre pourquoi ce pays et sa population sont pris dans cette misère endémique, mais aussi par respect pour eux.

Il n’y a pas plus irritant que de voir ces politiciens occidentaux et médias se demander de façon condescendante pourquoi est-ce que les Haïtiens semblent être incapables de s’autodéterminer et se sortir une bonne fois pour toute de cette misère cauchemardesque. S’ils possédaient ne serait-ce qu’une once d’honnêteté, ils se regarderaient dans le miroir et feraient un retour substantiel sur l’Histoire pour comprendre comment un pays et son peuple peut être détruit, anéanti, subjugué et dénié.

La tragédie d’Haïti

Tel se nomme le chapitre du livre de Noam Chomsky intitulé L’an 501, La conquête continue: La tragédie d’Haïti. Parce qu’il s’agit bel et bien d’une tragédie. Crée de toute pièce, par l’homme. Le dernier tremblement de terre n’a que révélé dramatiquement à la communauté internationale et mis sous les projecteurs une situation accablante qui perdure depuis des centaines d’années. Si Haïti n’avait pas déjà été dans une situation des plus tragique, ce tremblement de terre n’aurait pas eu des effets aussi dévastateurs que présentement.

La république d’Haïti fut proclamée le premier janvier 1804, après qu’une révolte d’esclaves eut chassé les dirigeants coloniaux français et leurs alliés. Les chefs révolutionnaires abandonnèrent l’appellation française de « Saint-Domingue » en faveur du nom utilisé par le peuple qui avait accueilli Colomb en 1492, au moment où il arrivait pour créer la première colonie européenne du Nouveau Monde. Les descendants des premiers habitants ne purent pas fêter la libération. En moins de 50 ans, leur nombre avait été réduit à quelques centaines, à partir d’une population précolombienne dont l’évaluation varie de quelques centaines de milliers à huit millions d’âmes, selon la source.

Il n’en restait plus un seul, d’après les savants français contemporains, lorsqu’en 1697, la France enleva à l’Espagne le tiers occidental d’Hispaniola, qui s’appelle à présent Haïti. Le chef de la révolte, Toussaint Louverture, ne put pas célébrer la victoire non plus. Il avait été capturé par fourberie et envoyé dans une prison française où il mourut « de mort lente de froid et de misère », pour reprendre les termes d’un historien français du XIXe siècle.

Heureusement, il existe encore des gens qui se souviennent:

Haïti est le pur produit du colonialisme et de l’impérialisme, de plus d’un siècle d’utilisation de ses ressources humaines aux travaux les plus durs, des interventions militaires et de la ponction de ses richesses.

Cet oubli historique ne serait pas aussi grave que le fait réel qu’Haïti constitue une honte de notre époque, dans un monde où l’immense majorité des habitants de la planète continue d’être exploitée et mise à sac. – FIDEL CASTRO
http://www.legrandsoir.info/La-lecon-d-Haiti.html

Colomb décrivit le peuple qu’il avait découvert comme étant « très sympathique, accommodant, paisible, aimable, digne » et son pays riche et accueillant. Hispaniola était un des endroits qui comptait une des plus hautes densité de population au monde de cette époque. Ils étaient décrit comme étant des gens « les plus dépourvus de fourberie, de méchanceté et de fausseté ». En 1552, soit soixante ans après leur arrivée, les Espagnols réduiront cette population indigène à environ 200 personnes par tous les moyens: en les tuant, les terrorisant, les faisant souffrir, les torturant et au final, les détruisant complètement.

Les Espagnols échouèrent dans leurs tentatives de piller les richesses de l’ile, car le peuple qu’ils avaient réduit à l’esclavage mourrait trop vite, allant même jusqu’à commettre des suicides collectifs pour échapper à cet enfer. C’est alors que dès le début du 16e siècle, un grand nombre d’esclaves africains seront expédiés alors qu’on instaura l’économie de plantation.

« Saint-Domingue était la plus riche possession coloniale européenne dans les Amériques », écrivit Hans Schmidt; en 1789, elle produisait les trois quarts du sucre du monde et elle était le plus grand producteur de café, de coton, d’indigo et de rhum. Les esclavagistes fournissaient à la France une richesse énorme, grâce au travail de 450 000 esclaves, autant que dans les colonies antillaises britanniques ».

Ainsi, la révolte des esclaves montera progressivement pour atteindre des proportions sérieuses à la fin de 1791, inquiétant bien l’Europe et ses avant-postes. En 1793, la Grande-Bretagne envahit l’ile lui assurant un monopole sur les ressources prisées s’y trouvant.

Les États-Unis, qui avaient des liens commerciaux avec la colonie française, envoyèrent aux dirigeants français 750 000 dollars d’aide militaire ainsi que des troupes pour aider à réprimer la révolte. La France expédia une armée énorme, comprenant des troupes polonaises, néerlandaises, allemandes et suisses. Son commandant écrivit finalement à Napoléon qu’il serait nécessaire d’anéantir pratiquement toute la population noire si on voulait imposer la domination française. Sa campagne fut un échec et Haïti devint le seul exemple dans l’Histoire « d’un peuple asservi qui brise ses chaines et contraint par les armes une grande puissance coloniale à battre en retraite ». (Farmer)

En dépit de tout cela, l’indépendance sera proclamée en 1804.

« L’aide humanitaire » et « l’intervention désintéressée »

Entre 1849 et 1913, des navires de guerre américains vont entrer dans les eaux territoriales haïtiennes 24 fois, au nom de protéger des vies et des propriétés américaines. On accorde bien peu d’importance à l’indépendance d’Haïti et de considération pour les droits de ses habitants. Cette mentalité interventionniste et colonialiste se poursuit sous le gouvernement de Woodrow Wilson qui adopta rapidement une politique d’invasion et d’instauration d’un gouvernement militaire américain.

En 1915, Wilson envahit de nouveau Haïti et ses troupes assassinèrent, détruisirent, rétablirent pratiquement l’esclavage et liquidèrent le système constitutionnel.

Les États-Unis resteront au pouvoir pendant 20 ans et le laisseront ensuite aux mains de la Garde nationale qu’ils avaient créée et de ses dirigeants traditionnels. Au cours des années 1950, la dictature de Duvalier prit la relève, pour mener le jeu à la manière du Guatemala, toujours avec le ferme soutient des États-Unis.

Sous le joug de la dictature de « Bébé Doc » Duvalier, les multinationales et sociétés américaines s’implantent en sol Haïtien et s’orientent souvent à l’exportation des richesses naturelles. Au cours des années 1980, c’est le FMI et la Banque Mondiale qui commencent à prendre leur tribut sous le choc des programmes d’ajustement structurels qui firent baisser la production agricole tout comme les investissements, le commerce et la consommation. La pauvreté devint encore plus terrible. On prête de l’argent en Haïti pour rembourser les intérêts et les dettes encourues (n’oublions pas que Haïti a acheté son indépendance de la France à grand frais); ayant pour seul résultat d’augmenter sans cesse les dettes du pays et asservir le pays.

Les conditions du FMI furent en sorte que pratiquement tous les employés d’État, les enseignants et autres durent être congédiés et accepter les politiques néolibérales de « libre marché ». Ces politiques auront pour conséquence d’inonder le marché haïtien de riz, de sucre ainsi que d’autres produits agricoles américains hautement subventionnés, ce qui a ruiné les fermiers haïtiens qui ne pouvaient plus faire compétition, détruisant donc la capacité de ce pauvre pays à se nourrir lui-même.

Dans les années 1990, c’est les États-Unis qui continue la conquête et le contrôle de Haïti. Washington appuie deux coups d’État et par deux fois envoie des troupes militaires en Haïti. Les deux coups d’État furent montés pour renverser Jean-Bertrand Aristide, le premier président haïtien à être démocratiquement élu par un vote populaire. Les coups d’État de 1994 et 2004 ont fait environ 13 000 victimes haïtiennes.

En 1994, suivant trois ans de règne militaire, une force d’occupation militaire de 20 000 troupes et de « forces de la paix » sont dépêchés vers Haïti. L’intervention militaire américaine de 1994 « n’a jamais eu comme but de restaurer la démocratie. Au contraire: elle a été mise en place pour prévenir une insurrection populaire contre la junte militaire et sa cohorte néolibérale ».

Durant le pouvoir militaire (1991-1994), le FRAPH passa (non officiellement) sous la juridiction des forces armées, prenant ses ordres chez le commandant en chef, le général Raoul Cedras. Selon un rapport de la Commission des Droits de l’Homme des Nations unies, daté de 1996, le FRAPH avait bénéficié du soutien de la CIA.
Sous la dictature militaire, le trafic de drogue fut protégé par la junte militaire qui, de son côté, était également soutenue par la CIA. Les dirigeants du coup d’État de 1991, y compris les commandants paramilitaires du FRAPH, figuraient sur les feuilles de paie de la CIA. (Voir Paul DeRienzo, Voir également Jim Lobe, IPS, 11 oct. 1996).

A ce propos, Emmanuel Constant, alias « Toto », confirma, dans l’émission « 60 Minutes » de la CBS, en 1995, que la CIA le payait environ 700 dollars par mois et qu’il avait créé le FRAPH alors qu’il était sur les feuilles de paie de l’agence. (Voir Miami Herald, 1er août 2001). Selon Constant, le FRAPH avait été constitué « avec les encouragements et le soutien financier de la Defense Intelligence Agency [la DIA] américaine et de la CIA » (Miami New Times, 26 février 2004). Michel Chossudovsky, Haïti, un coup d’État financé et orchestré par les États-Unis

Les troupes américaines et alliées demeureront dans le pays jusqu’en 1999. Les forces armées haïtiennes seront démantelées et le Département d’État américain engage la compagnie de mercenaires privés DynCorp pour fournir des « conseils techniques » concernant la restructuration de la Police Nationale Haïtienne. (Michel Chossudovsky, The Destabilization of Haiti, Global Research, February 28, 2004)

Le coup d’État de février 2004

Durant les mois menant au coup d’État, des forces spéciales américaines, avec l’aide de la CIA, entraînaient des escadrons de la mort composés d’anciens tonton macoutes de l’ère de Duvalier. L’armée rebelle paramilitaire traversa la frontière séparant Haïti de la République Dominicaine au début de février 2004, explique Michel Chossudovsky. Il s’agissait d’une unité paramilitaire bien entraînée et équipée, intégrée par d’anciens membres du Front pour l’avancement et le progrès d’Haiti (FRAPH). Ces escadrons en habit civil ont été impliqués dans des tueries de masse de civils et d’assassinats politiques durant le coup militaire sponsorisé par la CIA de 1991, qui avait renversé le gouvernement démocratiquement élu de Bertrand Aristide.

Des troupes étrangères furent envoyées en Haïti. La force onusienne MINUSTAH a été mise en place suite au coup d’État soutenu par Washington en février 2004. Le président Bertrand Aristide sera enlevé et déporté par les forces armées américaines, à la pointe du fusil. S’il refusait, c’était une balle dans la tête. Ce coup a été organisé par les États-Unis, avec le soutient actif du Canada et de la France.

Haïti est ainsi donc sous occupation militaire étrangère depuis février 2004. Le contingent de forces américaines sous SOUTHCOM, combiné aux forces étrangères apportées par MINUSTAH, assure une présence d’environ 20 000 troupes pour ce pays de 9 millions de personnes, un taux comparable à celui des troupes étrangères présentes en Afganistan.

Janvier 2010: Invasion militaire d’Haïti déguisée en aide humanitaire d’urgence

Ce n’est plus d’une aide humanitaire gérée par la société civile dont il s’agit, mais bel et bien d’un déploiement et d’une occupation militaire d’Haïti en règle. L’armée US et le Pentagone contrôlent de facto Haïti. Et on s’y préparait: Un scénario de secours aux sinistrés d’Haïti était prévu par les militaires étasuniens un jour avant le tremblement de terre. Cela est exposé à merveille dans cet autre excellent article de Michel Chossudovsky:

La militarisation de l’aide d’urgence à Haïti : opération militaire ou invasion?

Le but n’est pas de travailler à la réhabilitation du gouvernement national, de la présidence et du Parlement, tous décimés par le tremblement de terre. Depuis la chute de la dictature de Duvalier, le dessein des États-Unis a constitué à démanteler graduellement l’État haïtien, à restaurer les tendances coloniales et à obstruer le fonctionnement d’un gouvernement démocratique. Dans le contexte actuel, l’objectif n’est pas seulement d’abolir le gouvernement, mais aussi de réorganiser le mandat de la MINUSTAH, dont le quartier général a été détruit.

« Le rôle consistant à diriger les secours et à gérer la crise est tombé rapidement aux mains des États-Unis, dans l’absence, à court terme du moins, de toute autre entité compétente. » ( US Takes Charge in Haiti _ With Troops, Rescue Aid – NYTimes.com, 14 janvier 2009)

Avant le tremblement de terre, il y avait, selon des sources militaires étasuniennes, quelque 60 personnels militaires en Haïti. D’un jour à l’autre, une escalade militaire s’est produite instantanément : 10 000 troupes, marines, forces spéciales et employés des services de renseignement, etc., sans compter les forces mercenaires privées sous contrat avec le Pentagone.

Selon toute probabilité, l’opération humanitaire sera utilisée comme prétexte et justification pour établir une présence militaire étasunienne davantage permanente en Haïti.

Il s’agit d’un déploiement massif, d’une « escalade » de personnel militaire assigné aux secours d’urgence.

La mission tacite de SOUTHCOM, avec son quartier général à Miami et des installations militaires étatsuniennes à travers l’Amérique latine, est d’assurer le maintien de régimes nationaux serviles, à savoir des gouvernements étatsuniens par procuration, dévoués au Consensus de Washington et au programme de politique néolibéral. Bien que le personnel militaire étatsunien sera au départ impliqué activement dans l’aide d’urgence et les secours aux sinistrés, cette présence militaire étatsunienne renouvelée en Haïti servira à prendre pied dans le pays ainsi qu’à poursuivre les objectifs stratégiques et géopolitiques des États-Unis dans le bassin des Caraïbes, objectifs largement dirigés contre Cuba et le Venezuela.

L’aide humanitaire d’urgence et la sécurité sont devenus le lieu d’un nouveau racket profitable pour le Pentagone et sa cohorte de mercenaires privés. Les désastres naturels et l’aide humanitaire deviennent un prétexte et un couvert pour les compagnies de la reconstruction et de mercenaires privées déguisés en forces de sécurité d’opérer dans ce marché extrêmement lucratif, mais combien inhumain. Tout cela, au détriment des haïtiens qui ne sont manifestement pas chauds à l’idée de voir une aide humanitaire être apporté par des militaires et mercenaires armés jusqu’aux dents. Cela rappelle le cas de Katrina où 70 000 soldats et mercenaires privés avaient été déployés dans les rues de la Nouvelle-Orléans, avant même de penser à apporter de la nourriture et de l’aide aux victimes.

Les États-Unis préparent une occupation à long terme à Haïti. Avec le « déferlement » des militaires US à Haïti, un officiel US a indiqué que Washington prépare une occupation de longue durée de la nation caribéenne pauvre et dévastée par le tremblement de terre.

Il se trouve donc plusieurs motifs soutenant ce déploiement militaire massif en Haïti. À ceux-ci pourraient certainement s’ajouter les ressources naturelles encore disponibles, tels que le pétrole en grande quantité, semble-t-il, d’or, d’iridium, d’uranium, sans compter la masse de travailleurs bon marché qui travaillent pour quelques dollars par année.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez quelqu’un se demander pourquoi Haïti a tant de misère à se relever,  se sortir de cette pauvreté cauchemardesque et de ce marasme politique éternel, vous leur pointerez ces quelques faits saillants historiques et un miroir…

Longue vie au peuple haïtien!

François Marginean

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Allemagne 1940 – Israël 2009

François Marginean

Images en collaboration avec le site What Really Happened de Michael Rivero –

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Dette odieuse

En loi internationale, une dette odieuse est une théorie juridique qui soutient que la dette nationale encourue par un régime pour des buts qui ne servent pas les meilleurs intérêts de la nation, tels que des guerres d’agression, ne devrait pas être appliquée. Ce type de dette est ainsi considéré par cette doctrine comme étant une dette personnelle du régime qui l’a encouru et non celle de l’État. D’une certaine façon, le concept est similaire à l’invalidité de contrats sous coercition. (Source)

Un rapport émis par le Centre for International Sustainable Development Law en 2003 défini trois critères qui fondent le caractère « odieux » d’une dette:

  • l’absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple.
  • l’absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population.
  • la connaissance des intentions de l’emprunteur par les créanciers.

Selon ce principe, nous le peuple ne sommes pas responsables des coûts des guerres d’agression en Afghanistan, en Irak et ailleurs. Nous ne sommes pas responsables des plans de sauvetages de l’ordre de 200$ milliards des banques à chartes canadiennes qui n’avaient même pas d’ennuis financiers, puisque ces fonds n’ont jamais bénéficié au public, mais seulement aux banques et firmes de courtages.

La seule et unique condition en démocratie de payer des impôts et taxes à un gouvernement est en échange d’être représentés, que la volonté du peuple soit entendue et exécutée. Présentement, qui peut prétendre que le gouvernement écoute encore le peuple et exécute sa volonté? Nous ne sommes plus représentés, mais nous payons encore leurs impôts, taxes et dettes. Notre argent sert à financer des occupations militaires dans des pays étrangers qui n’en veulent pas. Nous avons tous du sang sur nos mains tant que nous soutenons ces gouvernements avec notre argent.

Une table ronde intitulée « Conceptual and Operational Issues of Lender Responsibility for Sovereign Debt » fut tenue le 14 avril 2008 à Washington, DC. Elle fut organisée par la Banque mondiale suivant la publication d’une ébauche de discussion de la Banque mondiale nommée « Dette odieuse : Certaines considérations » datant de septembre 2007. L’évènement était en réponse d’une requête d’organisations de coalition de la société civile intéressées à discuter des éléments avancés dans les documents de la Banque mondiale et des questions plus larges concernant la dette odieuse/illégitime et de pratique de prêts responsable. Autour de 40 participants ont participé à cette rencontre, incluant des représentant d’organisations de la société civile, d’universités, de la Banque mondiale, du FMI, des banquiers internationaux du Club de Paris et des gouvernements donneurs.

Nous pouvons donc constater que le concept de dette odieuse ainsi que l’habilité des citoyens de répudier les dettes encourues par leur gouvernement pour des guerres d’agression et d’occupation militaire, pour financer la répression politique, est déjà l’objet de discussions dans les cercles élitistes de la finance mondiale. Ils savent que cela est une réelle menace pour leurs profits si les Américains post-effondrement se mettent à comprendre qu’ils ne sont pas responsables des dettes de guerre du régime Bush et maintenant de celui d’Obama qui n’en est que la continuité. Même chose ici au Canada.

Nous, nos enfants et nos descendants n’ont pas à payer pour des firmes de mercenaires privés telles que Halliburton, Blackwater et le reste du complexe militaro-industriel qui profitent grandement de ces guerres dont personne ne veut. Si vous ne pouvez pas dire « NON », c’est que vous êtes un esclave.

Vous trouverez ici de plus amples informations à propos de la dette odieuse et pourquoi elle s’applique aux populations des États-Unis et du Canada.

François Marginean

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Gaza: lorsque la vie et la vérité sont sacrifiées

Phosphore blanc - arme chimique utlisé par Israël (Photo AP)

On dit que la première victime de la guerre est la vérité.  Comme Sun Tzu le disait: tout l’art de la guerre est fondé sur la duperie.  La devise du Mossad se traduit par à peu près ceci: « Au moyen de la tromperie, tu feras la guerre« .

Le Mossad est né d’une petite organisation clandestine sioniste nommée Mossad Le’aliyah Bet qui avait pour mission d’assurer la sécurité des habitants juifs en terre de Palestine depuis le début du XXe siècle et de faciliter le retour des juifs vers Israël. Cela vient de l’idéologie sioniste qui est l’aspect politique des enseignements judaïques prônant l’existence d’un État juif en Palestine. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l’Antiquité, à savoir celui d’un peuple regroupé au sein d’un même État.

Le mouvement sioniste est né à la fin du XIXe siècle, parmi les communautés ashkénazes d’Europe centrale et orientale. Les Ashkenazis n’ont aucun lien génétique avec les Hébreux bibliques. Ils ont été convertis par les juifs en cour de route, mais ne sont pas de descendance sémite, comme le sont les arabes juifs en Palestine. Ils ont eu besoin de créer un mythe justifiant l’existence du peuple Juif d’Israël pour justifier la réalisation de leur rêve biblique désigné sous « le nom d’Eretz Israël (terre d’Israël) la terre promise par Dieu au peuple juif, terre des deux royaumes israélites (voir Royaume d’Israël et Royaume de Juda). »

Au cours du XXe siècle, la question de l’appartenance de la Jordanie (surtout de sa partie occidentale) à Eretz Israël a fait débat au sein du mouvement sioniste (voir le chapitre La scission des sionistes révisionnistes (1925-1935)).

Au début du XXIe siècle, ce terme désigne généralement l’État d’Israël + Les territoires palestiniens occupés durant la guerre des Six Jours en 1967: la Cisjordanie + Jérusalem-Est + la Bande de Gaza.

Par principe, la plupart des tendances politiques du mouvement sioniste considèrent que Eretz Israël appartient de droit au peuple juif (pour des raisons au moins historiques, voire pour des raisons religieuses chez les sionistes religieux).
Mais toutes les tendances du mouvement sioniste ne revendiquent pas un État juif sur la totalité de Eretz Israël : certaines sont favorables à un certain degré de partage avec les Palestiniens, d’autres y sont hostiles. (Source)

Au début du sionisme, le terme prendra une dimension plus politique que religieuse et il vise le territoire revendiqué pour la création d’un État juif.

Alors, pour revenir à notre Mossad, ils étaient là pour faciliter le retour des juifs en Palestine avant la création de l’État d’Israël en 1948. Dès lors, le but des sionistes était de créer le mythe du peuple Juif en tant que nation, alors que les vrais juifs étaient unis par leur religion et non en tant que peuple. Les vrais descendants sémites des Hébreux bibliques vivaient déjà en terre promise. L’idée sioniste va à l’encontre du Judaïsme qui enseigne que cet État sera apporté par Dieu et non par la force et la violence. En attendant, Dieu leur a commandé de vivre amicalement et en paix parmi les autres peuples du monde et de s’y intégrer, ce qu’ils furent en parfaite harmonie pendant des siècles. Pensez seulement qu’en Iran où les juifs vivent très bien avec leur confrères iraniens. Les juifs en général ne voulaient pas nécessairement aller vivre en Palestine puisqu’ils étaient relativement bien en Europe aussi. Donc il fallut les y pousser un peu… et la Shoah est apparue.

Pourquoi est-ce que le seul génocide de l’histoire à propos duquel il est interdit de faire des recherches, de façon légitime et non-partisane par les meilleurs historiens du monde, soit la Shoah? Pourquoi est-ce le plus important, alors que le Congo a vu le sien en plein 21e siècle avec deux millions de morts, côte-à-côte avec celui en Irak et ses trois millions de mort depuis 1991 ou celui des Palestiniens sous occupation militaire depuis 60 ans, ayant perdu plus de 80% de leur territoire dans cette période? Parce que des sionistes, dont l’éminent banquier privé de Londres nommé Rothschild (qui figure sur la monnaie israélienne) et d’autres banquiers de Wall Street comme Prescott Bush, le grand-père de l’autre criminel de guerre qui a reçu des chaussures par la tête par un irakien, ont énormément financé et appuyé le régime nazi de Hitler. Tout comme IBM, Ford, Standard Oil des Rockefeller et les autres. Rappelez-vous de ceci: on ne peut parler de fascisme sans parler de capitalisme.

En s’appuyant sur les ambitions coloniales britanniques au Moyen-Orient, le mouvement sioniste obtient par la déclaration Balfour (1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922) un « Foyer national juif » en Palestine, contre l’avis des Arabes palestiniens qui craignent d’être à terme dépossédés. La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ». Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme : le mandat de la SDN.

De 1918 à 1948, au cours de l’Aliyah, la population juive en Palestine passe de 83 000 personnes à 650 000. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due à l’antisémitisme en Europe, lequel culmine dans la Shoah.

À compter de 1939, la Grande-Bretagne prend une orientation plus pro-arabe, et arrête l’immigration juive. Après un conflit violent entre 1944 et 1947, les britanniques abandonnent la Palestine. (Source)

Ce violent conflit fut généré pour chasser les Britanniques de la Palestine. En 1944, le groupe Stern qui comprenait Itzhak Shamir et Menachem Begin essaya de tuer Lord Moyne. En 1946, la pression juive urgeait d’ouvrir les frontières contrôlées par les Britanniques pour laisser entrer plus de 100,000  immigrants juifs. La même année, le groupe Stern tue 6 hommes du Sixth Airborne britannique. Le tout culmine le 22 juin 1946 à l’ Hotel King David qui fut attaqué à la bombe par des juifs terroristes du groupe Stern et de l’Irgoun, tuant un peu moins d’une centaine de personnes dont plusieurs britanniques et diplomates. Ce massacre prémédité fut piloté par l’Irgoun en accord avec les plus hautes autorités juives en Palestine, l’Agence Juive ayant à sa tête David Ben Gourion.

Le 22 juillet 1946, Menahem Begin coordonne l’attaque de l’hôtel King David à Jérusalem. Des membres de l’Irgoun, déguisés en Arabes, font sauter la partie de l’hôtel abritant le Secrétariat Britannique, le Commandement Militaire et une branche de la Division d’Investigation Criminelle. Malgré le coup de téléphone prévenant de l’attaque les britanniques ne firent pas évacuer le bâtiment. Quatre-vingt-onze personnes sont tuées, la plupart employées du Secrétariat ou de l’hôtel: 28 Britanniques, 41 Arabes, 17 Juifs et 5 non répertoriés. Environ 45 personnes sont plus ou moins grièvement blessées. (Source)

Oui, vous avez bien lu l’Irgoun, ce groupe terroriste dont faisait partie le papa de Rahm Emanuel, que Barack Obama a nommé au poste de chef de cabinet. Si vous vous souvenez de l’article que j’ai publié sur Obama, vous vous rappellerez  que ce dernier possède une double nationalité israélienne et américaine et que son père fut impliqué dans le groupe terroriste sioniste Irgoun. J’expliquais que les liens de Rahm Emanuel avec le Mossad, agence des services secrets du renseignement israélien, était tellement évidents que Bill Clinton a dû l’écarter de la Maison Blanche en 1998, après quoi il est retourné en Israël pour servir dans les forces armées en tant qu’espion durant la guerre du Golfe en 1991.

Alors voilà, après avoir subi de lourdes pertes, les Britanniques ont abandonné leur mandat en mai 1948 et retirent leurs troupes. Le chaos s’en suit. Count Bernadotte, un officiel de l’ONU sera assassiné. Le 9 avril 1948, un brutal massacre de Palestiniens, hommes, femmes et enfants se produit aux mains des terroristes du Stern et de l’Irgoun, tuant une centaine de personnes et jetant leur corps dans des puits.

Voici ce qu’on dit du groupe Stern, ou Lehi:

Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israel, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח »י – לוחמי חירות ישראל) fut un groupe armé radical créé en septembre 1940 et n’hésitant pas à se décrire comme terroriste[1], qui se fixait notamment pour but l’éviction par la force du Mandat britannique sur la Palestine afin de permettre une immigration sans restriction des Juifs en Palestine et la formation d’un État juif sur toute la Palestine et l’actuelle Jordanie.

Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tentera sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies[2],[3]. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures »[4].

L’organisation commettra de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948.

Ce pattern de terrorisme causant d’énormes pertes de vies est une partie normale de l’histoire des sionistes: un acte criminel est commis, apparemment par des groupes isolés, mais ils sont en réalité autorisés par les plus hautes autorités sionistes, que ce soit l’Agence Juive durant la période de Palestine mandataire ou par le gouvernement d’Israël qui la remplacera après 1948.

En novembre 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine entre un État juif (sur 55 %) et un État arabe.

Le nouvel État est proclamé le 14 mai 1948 avec à sa tête David Ben Gourion. Le 13 décembre 1949, Ben Gourion autorise l’établissement du Mossad, cet institut de coordination s’occupant du département politique et coordonnant les services de sécurité intérieure de renseignement militaires.

Entre la fin 1947 et le début 1949, l’État d’Israël est en guerre contre cinq États arabes qui contestent son existence et envoient leurs armées dans le territoire attribué par le plan de partage de novembre 1947 : c’est la Guerre israélo-arabe de 1948. (Source)

Le 7 mai 1967, le US Navy Intelligence Ship USS LIBERTY est attaqué par Israël en eaux internationales, tuant 34 Americains. Il y a aussi l’affaire Lavon. Le 7 juin 1989, Israël bombarde le réacteur nucléaire d’Osirak en Irak sous prétexte qu’ils craignent que le pays cherche à se procurer la bombe nucléaire. Sachant cela, il devient moins surprenant d’apprendre que la semaine passée, Israël a attaqué un bateau de secours qui tentait d’apporter des médicaments dans la bande de Gaza, malgré le blocus israélien. Ce bateau qui porte le nom de Dignity fut attaqué par des navires militaires de l’armée israélienne qui l’ont percuté à trois reprises – un accident selon les autorités israéliennes. Sur le Dignity se trouvait une représentante américaine Cynthia McKinney qui elle, n’a pas manqué de faire le parallèle avec le USS Liberty. Ces médicaments auraient été très utiles puisqu’ils sont presque tous épuisés et Israël refuse de laisser entrer des nouveaux dans Gaza; en plus du fait que Israël a détruit le seul entrepôt majeur de médicaments qui restait dans la bande de Gaza. À voir dans le reportage de la CBC. Il n’y a plus de médicaments.

L’histoire des massacres perpétré par Israël ne s’arrête pas là. Vous pouvez voir la longue liste sur ce site.

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Élargir la guerre à l’Iran et le Liban

Aujourd’hui, le cas de l’Iran n’est seulement qu’un remake de l’histoire du réacteur d’Osirak. D’ailleurs, il y a plusieurs indices qui nous permettent de croire que les sionistes d’Israël voudraient bien élargir le conflit présent à Gaza pour inclure l’Iran et le Liban. Est-ce que de violer l’espace aérien libanais avec leurs avions de guerre n’est pas de la provocation en bonne et due forme? Et que dire de ces roquettes qui furent découvertes par les forces libanaises proche de leur frontière, avec des commandes à distance et enlignée sur Israël: un autre fausse attaque blâmée sur le Liban et le Hezbollah pour prendre revanche pour l’humiliante défaite d’aout 2006? Ce ne serait pas la première fois que certains éléments israéliens montent de fausses attaques contre eux-mêmes pour justifier leur agenda militaire.

Israël a besoin d’eau et de combustible. Est-ce un hasard qu’on veut détruire le Hamas qui est le propriétaire de larges réserves de gaz naturel dans les eaux territoriales palestiniennes et qui a signé une entente d’exploitation avec l’Égypte et une compagnie britannique? Surtout que les pays musulmans viennent de proposer de couper le pétrole acheminé vers Israël. On ne voudra certainement pas que l’argent puisse aller dans les coffres des Palestiniens et du Hamas, élu démocratiquement par les Palestiniens qui en avaient marre de la corruption et de la collaboration du Fatah sous Mahmoud Abbas avec Israël. Et après on dira aux États-Unis que le Hamas s’est hissé au pouvoir par un coup d’état!

Malgré la campagne de propagande israélienne pour se justifier, nous avons eu la confirmation, cette fois par CNN, que c’est Israël qui a brisé le cessez-le-feu en premier le 5 novembre dernier en tuant six militants palestiniens.

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Les vrais enjeux et motivations d’Israël

Un article d’analyse de Michel Chossudovsky sur les vrais enjeux et motivations se cachant derrière cette campagne d’extermination montre que cette  «Opération plomb durci» meurtrière n’est pas fortuite et en réponse aux roquettes, mais bien le produit d’un agenda militaire israélien de longue date, remontant à 2001 en fait, sous Ariel Sharon. Non seulement Israël a brisé le cessez-le-feu en premier le 5 novembre dernier en tuant des airs six militants du Hamas, provoquant inévitablement une réponse de celui-ci qui justifiera ensuite l’attaque de Gaza, mais pendant ce temps, Israël préparait tranquillement ses plans d’invasion depuis le début même des discutions sur le cessez-le-feu, il y a six mois. Pire, un camps d’entrainement ressemblant à Gaza fut construit et veillait à préparer cette future attaque terrestre depuis plus de 18 mois.

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C’est la mort d’une nation et ce processus se poursuit depuis 60 ans.

Les Palestiniens perdent dans tous les cas: s’ils acceptent un cessez-le-feu, ils sont victimes d’un état de siège où l’électricité, le carburant, les vivres et les médicaments sont restreints; et lorsqu’ils sont en conflit armé complètement asymétrique avec Israël,  ils se font dévaster. Ensuite, nous lisons des articles à tendance raciste publiés dans différents journaux, tel que le Yedioth Ahronoth, le journal numéro un d’Israël, qui raconte qu’on ne devrait pas prendre en pitié la population vivant à Gaza. La pitié est une émotion naturelle, nous dit-on candidement, mais elle n’est pas éthique ni morale. Israël refuse un cessez-le-feu et déclare vouloir continuer la guerre sous prétexte que cela donnerait de la légitimité au Hamas. La stratégie qu’on voit à l’oeuvre est de faire le maximum de dégâts à l’infrastructure palestinienne et au potentiel opérationnel du Hamas pour ensuite accepter destructionun cessez-le-feu plus tard. Durant la prochaine trêve, Israël continuera la préparation de ses troupes pour l’attaque suivante tout en prenant soin d’étouffer la bande de Gaza sous le même siège médiéval, question d’affaiblir et ramollir leur cible davantage. Prenez le dernier cessez-le-feu : l’état de siège a été tellement dévastateur que des patients dans les hôpitaux mourraient par manque de médicaments et d’électricité pendant qu’Israël se préparait à attaquer depuis six mois.

Oui, la vérité est la première victime d’une guerre et la propagande effrontée se montre le nez partout.

Le contrôle de l’information

Le contrôle de l’information par Israël est crucial pour gagner la bataille de l’opinion publique et pour imposer l’image du pays qui se défend. C’est kid-en-sang4pourquoi ils mènent la guerre de l’information sur Internet, dans les médias tout en empêchant les journalistes avec leur caméra ainsi que la Croix-Rouge d’entrer dans la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Les infrastructures de communication sont détruites. C’est que comme le chef de l’Assemblée générale de l’ONU le décrivait, il s’y passe des « monstruosités« . La situation à Gaza est effectivement à deux doigts de devenir une catastrophe humanitaire.

Ce n’est pas que des civils tels que femmes, hommes et enfants qui meurent par centaines ou obligés de fuir: les infirmiers et ambulanciers sont aussi la cible ainsi que des mosquées, des journalistes en passant par des installations de médias gérées par le Hamas.

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Armes de destruction massive et crimes de guerre

Mais voilà la pièce de résistance résistance que Israël voulait donner aux Palestiniens sans que la population mondiale soit mise au parfum, expliquant ainsi la suppression des médias à Gaza: une bonne dose d’arme de destruction massive dans le nez.

20090104elpepuint_13En effet, nous avons appris cette semaine par différents médias comme le journal conservateur du Times of London que l’armée israélienne fait usage de phosphore blanc et certains niveaux de contamination à l’uranium ont été détectés chez les victimes palestiniennes par des médecins norvégiens . Pour ce qui est de l’uranium appauvri radioactif, pas besoin d’en reparler ici puisque je l’ai fait de façon détaillée dans cet article.

Pour ce qui est du phosphore blanc, il agit comme une bombe incendiaire phosphore-2du même type que le Napalm et est considéré illégal par la majorité de la communauté internationale. Lancé du haut des airs, il tombe comme une pluie de feu et d’épaisse fumée. Lorsque utilisé sur des quartiers où la population se trouve, il constitue un crime de guerre car il blesse et tue de façon aléatoire en brulant la peau des victimes gaza_new_weapon_molten_headjusqu’aux os comme l’ont découvert aussi les libanais (dont des enfants encore) en 2006. C’est une arme chimique qui est illégale selon le Traité de Genève de 1980. Ceci vient détruire complètement les dires des politiciens et généraux d’Israël qui nous assuraient vouloir cibler que les militants du Hamas et non la population. Israël se défend en déclarant que cette arme chimique est utilisée pour créer un écran de fumée. Observez bien les photos et vous vous rendrez compte qu’il est impossible d’être précis (même avec les bombes et missiles) avec le phosphore blanc dans ces quartiers très denses. La population est simplement visée par les attaques. Israël a une longue histoire de possession et d’utilisation d’armes de destruction massive.

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Qu’à cela ne tienne, les autorités américaines condamnent le Hamas et appose leur véto contre une résolution de l’ONU, comme ils le font toujours parce qu’ils « jugent » que le Hamas ne la respectera pas de toute façon, ignorant complètement le fait que c’est Israël qui a un lourd passé d’ignorer des dizaines et des dizaines de résolutions de l’ONU. C’est avec un grand sourire que le pays de l’oncle Sam et ses fabriquants d’armements continuent de vendre des armes à Israël avec une aide financière de plus trois milliards de dollars par année. Le groupe d’influence israélien/lobby JINSA a des influences partout dans ce gouvernement américain et à travers tout le complexe militaro-industriel et c’est une des raisons probables pourquoi Obama et le reste des leaders ne peuvent pas trop critiquer Israël. JINSA cherche aussi à étendre ce conflit à l’Iran. Le nombre de représentants dans le gouvernement américain qui possèdent une double nationalité israélienne et américaine est plutôt déconcertant et soulève la question de la partialité du gouvernement dans ses positions et politiques étrangères, surtout en ce qui concerne la Palestine et Israël. Pas d’argent pour les vétérans américains qui reviennent d’Irak et d’Afghanistan qui finissent en grands nombres comme dans les rues de l’Amérique en tant que sans-abris, mais des milliards pour la machine de guerre israélienne. Même le Soudan a donné plus d’argent en aide aux Palestiniens avec 123$ millions que les États-Unis avec leur maigre 85$ millions.

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Juifs en colère contre Israël

Plusieurs compagnies, pays et célébrités commencent à boycotter Israël et les compagnies israéliennes qui aident et finance l’entité sioniste. Si cela a pu fonctionner avec l’apartheid en Afrique du Sud, pourquoi par pour l’apartheid israélien? Mais ce qui frappe le plus, c’est le silence des médias à propos des nombreux Israéliens et rabbins juifs qui ne sont pas d’accord avec les agissements des sionistes aux commandes d’Israël et qui questionnent l’existence même d’Israël.

Il est absolument crucial de voir ces deux vidéo: UN et DEUX. Les juifs comprennent que ce qu’Israël, entre les mains des sionistes, fait aux Palestiniens ne peut que créer plus de haine et d’antisémitisme dans le monde contre eux, alors qu’ils sont tout aussi scandalisés et totalement contre ce massacre. Ils expliquent aussi que leur religion les interdisent d’avoir un pays et que donc Israël est un pays illégitime à leurs yeux.

Des objecteurs de conscience, dont le neveu de Benjamin Netanyahu, 3159766726_b4760d6958refusent de servir dans l’armée IDF et d’aller se battre en Palestine. L’aspect des nombreux juifs et Israéliens qui s’opposent aux agissements illégitimes et immoraux de l’État d’Israël est très occulté dans nos médias. Pourtant, plusieurs vont devoir faire de la prison en Israël parce qu’ils sont des objecteurs de conscience qui refusent de participer au génocide à petit feu des Palestiniens. Ils sont très courageux et courageuses.

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Au moins 6000 personnes ont manifesté à Montréal pour appuyer la résistance palestinienne ainsi que pour dénoncer le régime Moubarak, israélien et américain. La semaine dernière, chacun des principaux partis politiques nationaux du Canada a rendu publique sa position sur la violence israélienne à Gaza. Nos partis politiques sont tous aussi pourris les uns que les autres: aucun d’eux n’approchent la question de l’occupation militaire et oppressive de la Palestine depuis 60 ans, alors qu’ils soutiennent le droit de légitime défense d’Israël qui se trouve à être le réel agresseur et criminel de guerre. Les Canadiens pour la Justice et le Paix au Moyen-Orient vous invitent à cliquer ici pour exprimer votre frustration à l’égard de la prise de position du Parti conservateur, là pour le Parti libéral, le Bloc Québécois et là pour le NPD pour demander d’aller plus loin dans leur condamnation et insister pour un cessez-le-feu immédiat des deux côtés et la levée immédiate du siège psychopathe de la bande de Gaza, destruction sans délais du mur de la honte et la restitution du territoire palestiniens volé et le retour des réfugiés selon la Ligne verte de 1967.

Le seul parti politique, en fait, qui s’est positionné de façon intègre est le trop peu connu Parti Action Canadienne, maintenant sous la gouverne de Andrew Moulden MD, PhD.

Voici une partie de leur déclaration:

Le Parti d’Action Canadienne condamne fortement l’agression des Israélites contre les Palestiniens et urge Israël de retenir leur force militaire vers une invasion des territoires Palestiniens qui menace la vie de plusieurs citoyens sans défense.

Même si nous condamnons aussi le lancement des missiles par le Hamas contre les citoyens d’Israël, nous comprenons que les Palestiniens sont essentiellement impuissants contre la machine de guerre des Israélites et sont au bord de la famine et de l’extermination.

Nous ne considérons pas que les actions du gouvernement d’Israël servent les citoyens d’Israël, et ne représentent non-plus le point de vue des communautés Juives autour du monde.

Ces assauts sont en dehors de toute proportion considérant les menaces du Hamas envers Israël, la Palestine étant un peuple souverain mais emprisonné. Une opération militaire d’information dans Gaza ne changera en rien l’habileté du Hamas de lancer des missiles.

Nous condamnons aussi les partis et leaders politiques du Canada et des États-Unis qui expriment leur loyauté sans frontière pour Israël, peu importe les atrocités qu’ils commettent tout en déguisant ces agressions comme nécessaires pour la sécurité d’Israël.

En conclusion, la question centrale qui est évitée comme la peste autant des politiciens que les médias traditionnels est la suivante:

QUAND EST-CE QUE L’ÉTAT D’ISRAËL VA METTRE FIN À SON OCCUPATION DE LA PALESTINE ET RETOURNERA AUX PALESTINIENS LEUR TERRITOIRE  ET LEUR LIBERTÉ?


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Classé dans Actualité, François Marginean