Poster un lien vers un site « haineux » fera de vous un criminel
Poster un lien vers un site « haineux », même si c’est fait anonymement ou sans être conscient que le site en question contient du matériel jugé comme étant « haineux », risque fort bien d’être un crime, selon le nouveau projet de loi de Stephen Harper.
Le problème est que ce qui est défini comme étant « haineux » demeurera toujours aussi vague que la guerre contre le « terrorisme ». Quiconque devient un peu trop critique du Système est susceptible d’être déclaré un potentiel terroriste par les autorités. Bien évidemment, les sites pro-palestiniens font partie du lot, classés parmi les « sites haineux ». On peut alors comprendre que nous assistons à une démolition contrôlée de notre liberté d’expression et de nos droits fondamentaux.
Bien sûr, le motif semble noble en voulant punir le langage haineux, raciste et xénophobe, mais les conséquences et risques de dérapages légaux dans la réalité, ainsi que le but ultime réel, sont des plus graves.
Voici le projet de loi omnibus sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur de Stephen Harper et qui sera introduit bientôt pour être voté au Parlement canadien. D’après le site officiel du parlement canadien:
http://www.parl.gc.ca/About/Parliament/LegislativeSummaries/bills_ls.asp?ls=c51&source=library_prb&Parl=40&Ses=3&Language=E#a8 2 Description et analyse
2.1 Modifications au Code criminel
2.1.1 Modernisation des infractions 2.1.1.1 la propagande haineuse (articles 4 et 5) Les infractions de propagande haineuse doivent être commises contre un «groupe identifiable». L’article 4 du projet de loi ajoute «l’origine nationale» à la définition de «groupe identifiable» (8). L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, par exemple, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché.
Le problème est que sous le gouvernement majoritaire de Harper, qui est extrêmement influencé par la droite pro-sioniste, les campagnes de boycott et de désinvestissement d’Israël et de ses produits, l’étiquette d’État d’apartheid et la critique des actes et de la politique étrangère israélienne, sont vertement condamnés et considérés comme étant « antisémite ». En fait, la critique de l’idéologie politique et des actes perpétrés sous son égide qui peut être tout à fait légitime, tend à être considérée comme haineuse et antisémite. On cherche à faire des amalgames entre l’antisionisme et l’antisémitisme, embrouiller la frontière entre l’idéologie politique et une religion.
Le Canada sous influence
À voir et à revoir – le documentaire produit par Radio-Canada:
Le projet de loi sur le crime rendrait illégal l’anonymat et les hyperliens au Canada
Soumis par Erin Brown-John, le jeu, 12/05/2011 – 00:12
Anonymat et hyperliens seront-ils illégaux au Canada?
Un nouveau projet de loi sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur laisse penser qu’ils pourraient le devenir. Le projet de loi, un des nombreux prévus pour être présentés au Parlement, imposerait de nouvelles limites sur la création d’hyperliens vers des contenus considérés comme illégaux ou à l’aide d’un pseudonyme en ligne.
En surface de l’idée paraît ridicule. Ces deux choses sont essentielles pour faire de l’Internet ce qu’il est – un véhicule pour le dialogue centré sur les citoyens et le partage d’informations. Certes, le gouvernement n’adopterait jamais une telle position!
Mais au cours de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a clairement indiqué qu’il avait l’intention de faire adopter une série de projets de loi sur la criminalité à l’intérieur ses 100 premiers jours de son mandat. Ces projets de loi comprennent, entre autres choses, la permission au gouvernement d’accroître son pouvoir de surveiller vos activités en ligne. Ils comprennent également une disposition qui pénalise les gens pour des liens vers du contenu qui est considéré comme un «discours haineux» et pour avoir utilisé des noms qui protègent leur anonymat en ligne.
Ces lois visent à donner plus de pouvoirs aux policiers pour lutter contre le discours haineux et le harcèlement, mais comme l’indique l’article récent de Macleans, elles sont mal écrites et vagues, laissant beaucoup trop de place à interprétation.
Bien que la propagation de la haine ne doive absolument pas être tolérée, ce projet de loi mis sur le crime ne fait pas de distinction entre les personnes qui répandent la haine et celles qui la commentent. Ne devrait-il pas être de notre droit en tant que citoyens d’être en mesure de commenter les choses, indépendamment de leur contenu? Restreindre notre capacité à le faire constitue une violation grave de notre liberté d’expression.
Tel qu’il est écrit, le projet de loi sur la criminalité nous tient responsable pour les actions d’autres personnes. Le contenu des sites Internet change tout le temps. Ce à quoi vous reliez un jour donné pourrait contenir des propos haineux le lendemain, et vous n’avez aucun contrôle sur ce contenu.
Ce projet de loi inhibera le dialogue qui doit avoir lieu dans notre société et punira les gens pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.
Les Canadiens ont besoin d’un Internet axés sur les citoyens et abordable, qui leur permet de parler ouvertement des enjeux qui comptent pour eux. Il est clair que ces nouveaux projets de loi sur le crime nous conduisent dans la mauvaise direction.
C’est pourquoi il est si important de cultiver notre communauté Pro-Internet et de continuer à faire pression sur le gouvernement afin de promouvoir un Internet ouvert et abordable qui sert le public. Ensemble, nous pouvons tenir le gouvernement responsable et l’internet gratuit.
Il est dit que le prix de la liberté est la vigilance éternelle et c’est tout aussi vrai aujourd’hui, après la victoire des conservateurs, que cela l’était avant.
Je suis sûr que certains partisans conservateurs ont dansé dans les rues en chantant Let Freedom Reign (« Laissons la liberté régner »), mais de faire un acte de foi envers un parti politique c’est de la foi aveugle.
Le gens qui sont au pouvoir sont ceux dont nous devrions souvent en fait avoir le plus peur, sans nom, des bureaucrates anonymes au pouvoir immense d’établir des règlements qui peuvent être impossible à renverser. Et puisque nous ne votons pas pour eux, ils n’ont aucune raison de nous craindre.
Les politiciens ne mènent pas vraiment la danse, ils donnent simplement des directions et j’espère que les bureaucrates le comprennent.
Nous espérons que nos élus agissent en superviseurs en notre nom, mais nous ne pouvons pas compter sur eux.
Si vous ne voulez pas que des lois intrusives viennent s’immiscer dans nos vies, si vous ne voulez pas que votre liberté s’érode, alors c’est à vous de monter la garde.
Les Conservateurs prévoient introduire, lorsque la Chambre reprendra ses travaux, un projet de loi omnibus du crime qui comprend l’ensemble de leur législation précédente en une seule loi.
Le projet de loi est présenté comme s’il devait permettre à la police de traquer et de mettre la main au collet des pervers qui font circuler de la pornographie impliquant des enfants et leur permettre de mettre à jour leurs techniques de surveillance pour traiter avec le monde informatique en constante évolution dans lequel nous vivons.
Ça m’a l’air bien. Qu’est-ce qui pourrait y avoir de mal à cela?
En fait, il n’y a rien de mal avec cette partie, mais il y a beaucoup à s’inquiéter en ce qui concerne ce qu’ils proposent de faire contre les crimes haineux.
Le projet de loi prévoit de criminaliser le fait de poster un lien vers un site Web qui diffuse de la haine.
Voici ce que la Bibliothèque du Parlement dit à propos du projet de loi sur son site Internet: «L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché, par exemple. «
Pour avoir simplement posté un lien vers un site Web affichant du matériel que quelqu’un d’autre juge odieux, vous pourriez aller en prison pour deux ans et être marqué comme étant un criminel.
La police de l’Internet. Seulement au Canada.
Il ne s’agit pas de protéger les gens contre un génocide ou même des menaces de mort, la façon dont la loi est écrite aujourd’hui est beaucoup plus large.
«Quiconque communique des déclarations, autrement que dans une conversation privée, fomentant volontairement la haine contre un groupe identifiable est coupable. »
Il y a aussi la question épineuse de savoir qui décide de ce qui est « haineux »?
Est-ce que le site web promouvant la Semaine de l’Apartheid Israélien, qui occupe aujourd’hui une place importante sur les campus universitaires partout au Canada, va mener des gens en prison? Qu’en est-il des messages postés sur le web concernant le génocide des Arméniens, que ces derniers blâment sur les Turcs bien que les Turcs le contestent?
Il s’agit d’une proposition ridicule qui n’a pas lieu d’être dans un pays qui prétend chérir la liberté d’expression.
Nous avons l’habitude de dire: « Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire ». Maintenant il semble que la société canadienne croit « Je désapprouve ce que vous dites et je vais vous poursuivre en justice. »
Les conservateurs de Stephen Harper ont remporté la majorité lundi, ils peuvent passer ce projet de loi sans avoir recours à l’appui de tout autre parti. Mais ils ont encore besoin de votre soutien et de vos dons et le public canadien devrait leur dire qu’ils auront ni l’un ni l’autre s’ils mettent de l’avant des projets de loi comme celui-ci qui attaque la liberté.
Pour exprimer votre désapprobation, voici quelques courriels pour les rejoindre: Harper.S @ parl.gc.ca Layton.J @ parl.gc.ca Rae.B @ parl.gc.ca
et info@greenparty.ca
Vous pouvez également leur envoyer par la poste… et, à votre député parlementaire à l’adresse: Parlement du Canada, Ottawa, Ontario K1A 0A9. Aucun postage n’est nécessaire!
Le lien pour la liste mise à jour des membres du parlement est ici.
……………..
Voici le texte intégral du Protocole d’Ottawa qui explique que l’antisionisme c’est de l’antisémitisme.
… tel que publié à la fin de la réunion d’hier de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme.
Le Protocole d’Ottawa sur la lutte contre l’antisémitisme
Préambule
Nous, représentants de nos parlements respectifs à travers le monde, réunis à Ottawa pour la deuxième Conférence et sommet de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme, soulignons et réaffirmons la Déclaration de Londres sur la lutte contre l’antisémitisme comme un modèle de document pour la lutte contre l’antisémitisme.
Nous craignons que, depuis la Conférence de Londres en Février 2009, il continue d’y avoir un accroissement dramatique des crimes de haine antisémites et des attaques ciblant des juifs et des biens, et institutions religieuses juives, éducatives et communautaires.
Nous restons inquiets de l’antisémitisme génocidaire sanctionné par l’État et des idéologies extrémistes rattachées. Si l’antisémitisme est la plus vivace des haines, et le génocide le crime le plus horrible, alors la convergence de l’intention génocidaire incarnée dans l’idéologie antisémite est la plus toxique des combinaisons.
(…)
Nous sommes alarmés par l’explosion de l’antisémitisme et la haine sur Internet, un médium essentiel pour la promotion et la protection de la liberté d’expression, la liberté de l’information et la participation de la société civile.
Nous sommes préoccupés par l’échec de la plupart des Etats participants de l’OSCE à mettre pleinement en œuvre les dispositions de la Déclaration de Berlin de 2004, y compris l’engagement à:
«Recueillir et conserver des informations et de statistiques fiables sur les crimes antisémites, et autres crimes haineux, commis sur leur territoire, rapporter périodiquement ces renseignements au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme de l’OSCE (BIDDH), et rendre cette information accessible au public. »
Nous sommes préoccupés par les signalements d’incidents antisémites sur les campus, comme les actes de violence, violence verbale, de l’intolérance liée au rang, et les agressions contre ceux qui sont attachés à la liberté d’investigation, sapant ainsi les valeurs fondamentales universitaires.
Nous renouvelons notre appel aux gouvernements nationaux, aux parlements, aux institutions internationales, aux dirigeants politiques et civiques, aux ONG et à la société civile à affirmer les valeurs démocratiques et humaines, à bâtir des sociétés fondées sur le respect et la citoyenneté et à lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.
Nous réaffirmons la définition de travail de l’EUMC – maintenant l’Agence des droits fondamentaux (FRA) – de l’antisémitisme, qui énonce que:
« Des exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, les écoles, les lieux de travail, et dans la sphère religieuse pourraient, en tenant compte du contexte global, inclure, mais ne pas être limités à:
+ Appeler à, soutenir, ou justifier de tuer ou blesser des Juifs au nom de l’idéologie radicale ou d’une vision extrémiste de la religion.
+ Faire des allégations fallacieuses, déshumanisantes, diabolisantes, ou stéréotypées sur les juifs en tant que tels ou la puissance des Juifs collectivement – telles que, tout spécialement, mais pas exclusivement – le mythe d’une conspiration juive mondiale, ou de juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou d’autres institutions de la société.
+ Accuser les juifs comme peuple d’être responsables des méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou d’un groupe, ou même pour des actes commis par des non-Juifs.
+ Nier la réalité, l’ampleur ou les mécanismes (les chambres à gaz) ou l’intention du génocide du peuple juif aux mains du national socialisme et de ses partisans et ses complices au cours de la Seconde Guerre mondiale (la Shoah).
+ Accuser les juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste.
+ Accuser les citoyens Juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les priorités alléguées des Juifs du monde entier qu’envers les intérêts de leur propre nation.
Des exemples de façons dont l’antisémitisme se manifeste à l’endroit de l’État d’Israël en tenant compte du contexte global pourraient inclure:
+ Appliquer un double standard (deux poids deux mesures) en exigeant d’Israël un comportement n’est attendu ni requis de toute autre nation démocratique.
+ Utiliser les symboles et des images associées à l’antisémitisme classique (par exemple la mise en accusation des Juifs pour avoir tué Jésus ou le « libelle de sang », c-à-d le meurtre rituel) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
+ Comparer la politique israélienne actuelle à celle des nazis.
+ Tenir les juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël
Cependant, la critique de l’État d’Israël similaire à celles portées contre tout autre pays ne peut pas être considérée comme antisémite.
Soyons clairs: La critique d’Israël n’est pas antisémite, et ce serait une erreur de dire cela. Mais singulariser Israël pour en faire l’objet d’une condamnation et d’un opprobre sélectif – et à plus forte raison nier son droit d’exister ou chercher sa destruction – est discriminatoire et haineux, et ne pas le dire serait malhonnête.
Les membres de la réunion du Parlement à Ottawa s’engagent à:
Appeler nos gouvernements à respecter les engagements internationaux sur la lutte contre l’antisémitisme – comme les Principes de l’OSCE de Berlin – et collaborer avec l’Organisation des Nations Unies à cette fin. Dans les termes utilisés par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, « Il est […] dit à juste titre que l’Organisation des Nations Unies est née des cendres de l’Holocauste. Et un agenda des droits de l’homme qui ne parvient pas à lutter contre l’antisémitisme nie sa propre histoire. »;
Appeler les parlements et les gouvernements à adopter la définition de travail de l’EUMC et à ancrer son application dans la législation existante;
Encourager les pays à travers le monde à établir des mécanismes de rapport et de suivi de l’antisémitisme national et international, à l’instar de la «Loi lutte contre l’antisémitisme de 2010» récemment présentée au Congrès des États-Unis;
Encourager les dirigeants de toutes les religions – également représentés à cette conférence – à utiliser tous les moyens possibles pour combattre l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discrimination;
Appeler le Forum parlementaire de la Communauté des démocraties à faire de la lutte contre la haine et l’antisémitisme une priorité dans leur travail;
Appeler les gouvernements et les parlementaires à réaffirmer et mettre en œuvre la convention sur le génocide, reconnaissant que lorsqu’il y a incitation au génocide, les États parties ont l’obligation d’agir;
Travailler avec les universités pour les encourager à lutter contre l’antisémitisme avec le même sérieux avec lequel ils sont confrontés à d’autres formes de haine. Plus précisément, les universités devraient être invités à définir clairement l’antisémitisme, donner des exemples précis, et à faire respecter les codes de conduite fermement, tout en assurant le respect de la liberté d’expression et le principe de la liberté académique. Les universités devraient utiliser la Définition de travail de l’antisémitisme utilisée par l’EUMC comme base pour l’éducation, la formation et l’orientation. En effet, il devrait y avoir une tolérance zéro pour toute forme de discrimination contre quiconque dans la communauté universitaire sur la base de la race, le sexe, la religion, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le positionnement politique;
Nous encourageons l’Union européenne à promouvoir l’éducation civique et la société ouverte dans sa politique européenne de voisinage (PEV) et à répondre au financement au développement démocratique et au respect des droits de l’homme dans les pays partenaires de la PEV;
Mettre en place un Groupe de travail international de spécialistes de l’Internet comprenant des parlementaires et des experts pour créer des indicateurs communs afin d’identifier et surveiller l’antisémitisme et les autres manifestations de haine en ligne et élaborer des recommandations pour les gouvernements et les cadres internationaux afin de résoudre ces problèmes;
En s’appuyant sur la représentation africaine à cette conférence, développer des relations de travail accrues avec les parlementaires en Afrique pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme;
Nous demandons instamment à la future présidence de l’OSCE, la Lituanie, de faire de la mise en œuvre de ces engagements une priorité pour l’année 2011 et d’appeler à reconduire le mandat des représentants spéciaux pour aider dans ce travail.
Voici le texte intégral de la Loi de 2010 sur la Lutte contre l’antisémitisme mentionnée ci-dessus, tel que présenté au Congrès américain par le député républicain du New Jersey Christopher Smith. Verrons-nous un projet de loi similaire être présenté par le gouvernement – ou, dans l’alternative, un projet de loi proposé à l’initiative de l’un des membres de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme?
Ce n’est peut-être pas nécessaire, selon ce communiqué de presse diffusé après la conférence du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney, dont le ministère aurait fourni 450 000 $ en financement pour la conférence de cette semaine. Dans ce document, il affirme que le protocole « complète ce que le Canada fait déjà … entre autres choses, il invite les dirigeants des groupes confessionnels à lutter contre la haine et la discrimination, y compris l’antisémitisme; les gouvernements de réaffirmer et de mettre en œuvre la convention sur le génocide; la mise en place d’une force opérationnelle internationale visant à identifier et surveiller la propagande haineuse sur Internet et; le développement d’une installation complète pour enregistrer tous les crimes haineux, y compris l’antisémitisme « .
Ce dont Kenney ne donne pas la moindre indication c’est qu’une nouvelle législation est en préparation. Mais encore là, peut-être qu’il attend que le susmentionné CPCAA publie son rapport, qui, aux dernières nouvelles, n’est pas prévu avant le printemps prochain au plus tôt.
Si on se fie aux conclusions du Protocole de Toronto, dire qu’Israël commet des crimes de guerre est antisémite, c’est-à-dire haineux. Donc cela va tomber sous le coup de la loi omnibus de Harper.
Stephen Harper a reparlé de cette loi omnibus au discours du Trône et cela lui démange d’enfin passer cette loi. Les conservateurs veulent voter une loi pour faire en sorte que cela devienne un CRIME de poster sur internet, par exemple, un lien vers un site jugé « haineux ». Ceci risque d’être terrible s’ils se mettent à appliquer cette loi de manière vraiment draconienne. Ce pourrait être un vrai massacre de tout ce qui pouvait rester de pensée indépendante dans la population. Parce que pour eux, un site « haineux », c’est un code pour pro-Palestinien.
Il n’y a qu’à regarder la position officielle du Canada concernant l’attaque de la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales survenue l’année passée et de l’arrêt de la flottille durant les semaines passées, de l’attaque sauvage et les crimes de guerre commis par Israël durant l’opération Plomb durci, ainsi que le traitement des Palestiniens qui vivent quotidiennement sous occupation militaire et l’apartheid d’Israël. Dans plusieurs des cas, nous avons été la seule nation au monde, avec les États-Unis, à défendre l’injustifiable. Ceci ne représente certainement pas les vues et opinions des Canadiens et Québécois en général. Une chose est certaine, c’est que les gens qui oseront vocaliser leur mécontentement et leurs critiques sur l’Internet vont risquer de se voir accusé d’être des criminels.
Orwell doit se retourner dans sa tombe. Le crime de la pensée est maintenant à nos portes, citoyens.
Si le projet de loi passe – et il va passer éventuellement puisque les Conservateurs sont majoritaires (Harper a déclaré vouloir le faire à l’intérieur des 100 premiers jours de son mandat majoritaire) – du coup les effectifs policiers seront plus importants et il sera possible de dresser des listes d’internautes « à problèmes » (listes probablement fournies par l’ADL et son pendant canadien!), rejoindre les webmestres pour exiger qu’ils retirent certains contenus, par exemple en censurant des (ou tous les) commentaires. Il pourrait éventuellement y avoir des arrestations à domicile, ce qui pourrait ouvrir un débat public… Mais il sera déjà trop tard car une fois adoptée, une loi est difficilement retirée.
Tout cela risque de devenir ingérable, causant un découragement des gens par rapport à l’état de la liberté d’expression des Canadiens sur le web qui à ce moment-là rendra tout simplement l’âme. Et c’est un peu ça le but. Ils envoient déjà des provocateurs afin que les sections commentaires deviennent ingérables. Les sites indépendants, les forums internet indépendants et les sections commentaires surtout, où l’anonymat est encore possible, tout ces espaces de liberté doiventdisparaître définitivement.
N’ayant plus de forum public pour discuter d’idées et de faits librement et publiquement, ne pouvant plus évacuer et canaliser leur trop-plein d’indignation dans ce mode d’expression et de diffusion de l’information, les gens (mieux informés) seront davantage démoralisés et marginalisés, plus prompts à rentrer dans le moule. Les gens vont probablement continuer à s’informer comme ils le faisaient avant, mais ne pouvant plus partager leurs connaissances, ils se sentiront encore plus isolés qu’avant et la mouvance de la « dissidence internet » s’évaporera. Il faudra probablement revenir à l’écriture traditionnelle, au journal clandestin, à l’action concrète et aux groupes et organisations non-gouvernementales… Fonder des structures d’action citoyenne qui perdureront, retourner au concept d’une résistance anonyme et sans leader… ce qui préoccupe aussi énormément les tireurs de ficelles.
Note: Mes sincères remerciements à Dave pour les informations et l’inspiration.
Le Japon ne sera plus jamais le même. Il y aura dorénavant un « avant Fukushima » et un « après Fukushima ». La ruine radioactive du Japon a commencé, entrainant le reste de la planète dans son sillon avec le relâchement des démons nucléaires de Fukushima par General Electric (GE) et la Tokyo Electric Power Company (TEPCO). La cruelle réalité est que cette sombre crise va durer des mois ou peut-être même des années et possiblement de longues nombreuses années étant donné que la demi-vie du plutonium 239 est de 24 000 ans.
««Malheureusement, nous n’avons pas de prévision concrète en ce moment pour nous permettre de dire dans combien de mois ou d’années (que la crise se terminée),» a déclaré Sakae Muto, le vice-président de TEPCO»
Il y a eu plus de 823 tremblements de terre qui ont suivi celui de 9.0 ayant frappé le 11 mars 2011, et ça tremble encore. La ville de Tokyo est située à environ 250 km de Fukushima et plus de 35 millions de personnes y vivent. Tokyo est l’un des trois plus importants centres financier du monde, aux côtés de Londres et New York. Avec trois coeurs nucléaires présentement en fusion, ainsi que les piscines d’entreposage de combustible irradié utilisé en danger, cumulant depuis autour de 40 ans plus de 1700 tonnes de déchets nucléaires entreposés, les retombées nucléaires ne vont que s’accentuer dans les temps à venir et se déposer sur la capitale. Déjà 25 gouvernements étrangers ont soit fermé leurs ambassades à Tokyo, ou ont évacué Tokyo et déplacé leurs ambassades à Osaka. Les banquiers internationaux sont en train de fuir en masse Tokyo et le Japon. La US Navy a annoncé le 17 mars qu’ils étaient prêts à évacuer autant que 87 000 personnes si nécessaire et la USO a annoncé deux jours plus tard, le 19 mars, que l’armée américaine a commencé l’évacuation volontaire de 200 000 militaires et leurs personnes à charge présentement au Japon.
Pendant que tout cela se déroule, le gouvernement japonais a également exhorté plus de gens à évacuer la zone de Fukushima et il a discrètement élargi la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima. En bon français, toute cette activité signifie que l’évacuation de Fukushima, du Japon et de Tokyo, a déjà commencé. Un grand nombre de personnes sont déjà « volontairement » en train de fuir le danger. Plus la crise s’éternisera, plus le nombre de personnes qui vont partir sera élevé.
L’ensemble de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi devrait être condamné, ce qui en fait le plus important des accidents nucléaires (devant l’accident nucléaire de Tchernobyl) en termes de conséquences techniques.
Les héros qu’on surnomme les « bio-robots », terme originellement donné aux travailleurs qui avaient sacrifié leur santé et leur vie pour contenir l’accident de Tchernobyl, en Ukraine, se sont battus pendant maintenant plus de deux semaines pour tout tenter dans le but de prévenir le pire scénario, soit une fusion incontrôlable des coeurs des réacteurs nucléaires et la combustion des déchets radioactifs contenus dans les piscines d’entreposage situées immédiatement au-dessus des réacteurs Mark 1, un design absolument génial de General Electric. Ils auront silencieusement et courageusement donné leur vie pour éviter le pire au reste des Japonais et du monde entier. Et très malheureusement, il semble que ce soit en vain. La bataille, à toute fin pratique, est perdue. Les taux de radiation sont si élevés qu’il sera bientôt simplement impossible d’envoyer quiconque sur les lieus de la centrale de Fukushima. Déjà, ces employés qui doivent payer le prix de leur santé de façon permanente et risque la mort pour les inepties, les mensonges, l’avarice, l’insouciance et la négligence criminelle de leurs patrons et de GE, ont subi des expositions à la radiation plusieurs fois la norme acceptable annuelle. Nul besoin de rappeler qu’il n’y a pas de dose sécuritaire dans le domaine de la radioactivité.
Dose radiative
Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l’exposition au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre (principe ALARA). Pour faciliter cette optimisation, les sites nucléaires français sont organisés en zones dont l’accès est plus ou moins restreint, et qui correspondent aux débits de doses suivants :
zone bleue : de 2,5 à 7,5 µSv⋅h-1 ;
zone verte : de 7,5 à 25 µSv⋅h-1 ;
zone jaune : de 25 µSv⋅h-1 à 2 mSv⋅h-1 ;
zone orange : de 2 à 100 mSv⋅h-1 ;
zone rouge : > 100 mSv⋅h-1.
Le débit de dose dont on est certain qu’il produit des effets biologiques dangereux se situe à partir de 1 mSv⋅h-1, c’est-à-dire en « zone jaune ». Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis. Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulées supérieures à 100 mSv, soit un stationnement de plus de 50 h (une semaine à plein temps) en zone jaune. Cette exposition peut être atteinte en 1 h en « zone orange ».
La dose cumulée d’une source radioactive artificielle devient dangereuse à partir de 500 mSv (ou 50 rem), dose à laquelle on constate les premiers symptômes d’altération sanguine. En 1992, la dose efficace (E) maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants était fixée à 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe (CERN et Angleterre) et à 50 mSv sur les 12 derniers mois aux États-Unis. Depuis août 2003, la dose efficace maximale est passée à 20 mSv sur les 12 derniers mois. En France, la réglementation fixe les limites annuelles de radiation à 20 mSv (2 rem) pour les travailleurs et à 1 mSv (0,1 rem) pour la population. (source)
La dose limite pour un travailleur du nucléaire en France est de 20 millisieverts pour une année. La limite réglementaire d’exposition en circonstances exceptionnelles est de 100 millisieverts, mais cette limite réglementaire a été exceptionnellement relevée à 250 millisieverts pour permettre aux travailleurs de continuer à travailler sur le site de Fukushima, ce qui signifie quand même que ces travailleurs nagent en pleine zone rouge quotidiennement.
Le 16 mars, aux alentours de 16 heures (heure locale), le niveau de radioactivité au-dessus de la centrale de Fukushima Daichi a atteint les 1 500 millisieverts par heure, empêchant ainsi les largages d’eau par hélicoptères[116].
Selon l’AIEA un niveau de radiation de 400 millisieverts par heure a été observé entre les unités 3 et 4[117]. À ce taux de radiation, un travailleur du nucléaire sur le site de Fukushima Daichi est exposé en 3 minutes à la dose limite admise en France pour une année.
Le 24mars2011, les équipes de l’AIEA ont enregistré des taux de 161 microsievert par heure dans les villes de Namie dans la préfecture de Fukushima, à 8 km au nord ouest de la centrale[122]. Une population exposée à ce taux pendant 5 jours accumule 20mSV, ce qui correspond à la dose autorisée en un an pour un travailleur du nucléaire en France. En 25 jours soumis à ce taux, la population exposée atteindrait la limite de 100mSV, seuil à partir duquel les risques de cancers dus à la radioactivité augmentent significativement.
Le 13mars2011, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité ambiante a été mesurée à 0,1 mSv/h[126],[127], soit un taux environ 800 fois supérieur à la radioactivité ambiante moyenne par heure : cela signifie qu’à quelques kilomètres de la centrale, on se trouve déjà en zone jaune.
Selon le Réseau Sortir du Nucléaire[128], des mesures effectuées à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi par six journalistes de l’association Japan Visual Journalist Association ont permis de constater un débit de dose s’élevant à 10 voire 100 milliröntgens par heure (soit 0,1 voire 1 millisievert par heure), débit selon eux « dramatiquement élevé ».
Des mesures indépendantes relevées dans la journée du 12 mars indiquent des niveaux de radioactivité très élevés sur toute la zone : jusqu’à 1 mSv à deux kilomètres de la centrale[129]. (source)
Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré «l’état d’alerte maximale», laissant entendre que trois des réacteurs nucléaires situés à Fukushima sont présentement en fusion. Le réacteur N°3 qui fonctionnait depuis peu avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, est fissuré et donc des fuites y sont présentes. D’ailleurs, des échantillons prélevés à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments ont décelé du plutonium, l’élément chimique le plus toxique connu de la science. Ils ont décelé du plutonium 238, 239 et 240. TEPCO a rapporté que des taux de radiation 100 000 plus élevés que la norme ont été mesuré dans de l’eau contaminée sous le réacteur N°2, dans des tunnels et qui se déverse maintenant dans l’océan adjacent. (source)
De l’eau dans un tunnel à l’extérieur du réacteur N°2 a un taux de radiation excédant 1 Sievert/heure, a rapporté un porte-parole de TEPCO, un niveau si élevé qu’un employé ne peut demeurer dans la zone affectée plus de 15 minutes, selon les normes d’exposition actuelles. Une exposition à cette dose pendant 30 minutes entrainera des nausées alors que quatre heures d’exposition pourrait mener à la mort, selon la U.S. Environmental Protection Agency (EPA).
La société TEPCO a pompé de l’eau douce dans les réacteurs n°1, n°2 et n°3 , a rapporté l’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon. L’alimentation externe a été rétabli pour les six réacteurs en date du 22 mars, selon la Tokyo Electric Power.
Réacteur N°1: Le réacteur est très dégradé. De l’eau contaminée s’est rendue jusque dans les salles des machines, signifiant clairement que qu’il y a absence d’étanchéité de l’enceinte de confinement ou du circuit de refroidissement. Le combustible est endommagé. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement de l’eau de refroidissement régulière, selon l’agence NHK. La société a commencé à enlever l’eau contaminée provenant du sous-sol de la salle des machines et préparera plusieurs pompes pour évacuer l’eau, a indiqué l’agence. L’appareil a été endommagé depuis l’explosion d’hydrogène survenue le 12 mars qui a détruit les murs du bâtiment. La gravité de la menace que représente le réacteur envers la sécurité est évaluée au niveau cinq sur l’échelle internationale de 1-7.
Réacteur N°2: Tout comme le réacteur N°1, il est excessivement endommagé et de l’eau contaminée s’infiltre aussi dans les salles des machines. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 100 000 fois plus de rayonnement que l’eau de refroidissement normale, toujours selon l’agence japonaise de nouvelles, NHK. La société prévoit retirer l’eau contaminée, mais avec de tels rayonnements, la tâche sera très ardue et quasiment impossible. La société prévoyait commencer à utiliser de l’eau douce pour remplir la piscine de combustible à partir du 28 mars, a indiqué l’agence. L’enceinte de confinement a été endommagé dans une explosion du 15 mars et un câble d’alimentation a été reconnecté à l’unité le 19 mars. Le réacteur est noté à un niveau de cinq concernant la menace qu’il pose.
Réacteur N°3: Réacteur lui aussi très dégradé. Les barrières de confinement ne sont certainement plus étanches et le combustible est endommagé. Le New York Times rapporte qu’il y aurait une longue fissure verticale, sur le côté et jusqu’au bas de l’enceinte de confinement, laissant s’échapper des fluides et des gaz toxiques. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement normal et elle s’est infiltrée dans la salle des machines. La société est en train d’examiner des moyens d’éliminer l’eau contaminée. Une explosion survenue le 14 mars a endommagé la couverture de l’unité de combustible. La menace du réacteur est noté à un niveau de cinq. L’analyse de 5 échantillons de sols prélevés indique que du plutonium s’échappe du réacteur et est un signe qu’il y a fusion du coeur, qui rappelons-le, fonctionnait au MOX. Le pire est qu’aux dernières nouvelles, une grue se serait effondrée sur les barres de combustible MOX du réacteur N°3. Il s’agit d’une massive grue interne intégrée à la structure d’acier qui déplace les barres du réacteur vers la piscine de combustible usé, ce qui signifie que les tiges qui contenaient du plutonium sont endommagées.
Cette grue s’est effondrée il y a deux semaines. Le gouvernement japonais et TEPCO ont menti à ce sujet, sachant très bien que seul cet incident pourrait déclencher une catastrophe nucléaire aussi grave que Tchernobyl. Les gouvernements et les banquiers ne veulent pas de panique. Le Nikkei, Dow Jones, et le maintien de l’industrie de l’énergie nucléaire sont plus importants que la vie humaine et l’environnement.
Réacteur N°4: La société prévoit injecter de l’eau dans la piscine de refroidissement de combustible usé. L’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon a indiqué le 17 mars qu’il n’y a peut-être plus d’eau dans la piscine. Le réacteur est évalué à trois sur le niveau de menace. Ce réacteur était en cours de maintenance lors du tremblement de terre.
Réacteur N°5: Cette unité était inactive et en entretien avant le séisme. Le réacteur est correctement refroidi. La pompe alimentant le circuit de refroidissement s’est abruptement arrêté le 24 mars, mais elle a été réparé et elle fonctionne.
Réacteur N°6: Le réacteur est atteint et correctement refroidi depuis le 20 mars à 19h27, lorsque la température est tombée en dessous de 100 degrés Celsius, a indiqué la compagnie. Un générateur de secours a été réparé le 19 mars, selon un communiqué de presse de la société. L’unité était inactive et en entretien avant le séisme.
Ajoutant aux difficultés, l’augmentation du niveau de contamination dans la mer près de l’usine. De l’iode 131 radioactif atteignant une concentration 1850,5 fois la limite légale a été détectée dans un échantillon d’eau de mer prise samedi dernier, à environ 330 mètres au sud de l’usine, près d’un drainage à la sortie des quatre réacteurs en difficulté, par rapport à 1250,8 fois la limite qui fut mesuré la journée précédente, soit vendredi, a indiqué l’agence.
Le danger des piscines de refroidissement des combustibles utilisés
Après avoir été retirés du cœur d’un réacteur, les éléments combustibles usés continuent de dégager de la chaleur, et sont entreposés dans une piscine, l’eau servant à la fois pour les refroidir et de barrière aux rayonnements qu’ils émettent[69]. La température et le niveau d’eau de ces piscines doivent être constamment contrôlés ; la température de la piscine est normalement maintenue à 25 °C au maximum, ce qui demande un refroidissement constant[69].
Le défaut de renouvellement d’eau extérieure pour le refroidissement d’une piscine d’entreposage du combustible usagé entraîne au bout d’un certain temps l’évaporation (0,4 litre par seconde et par mégawatt)[70] et l’ébullition du liquide, occasionnant alors l’échauffement puis l’éclatement (lié à l’oxydation) des crayons de combustible hors d’eau[71]. En outre, les piscines d’entreposage sont extérieures à l’enceinte de confinement résistante des réacteurs (elles sont confinées dynamiquement en service normal) et sont ainsi plus facilement exposées à l’atmosphère[72].
Cette situation est potentiellement très grave : si l’eau des piscines s’évapore (ce qui peut prendre quelques jours), les éléments combustibles irradiés qu’elle contient peuvent fondre ou prendre feu, répandant leurs produits de fission directement dans l’atmosphère[73],[74].
Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent[75]. Un tel accident serait du niveau de gravité de celui de Tchernobyl. (source)
Conclusion
Ça va bien aller. Comme les autorités le répètent si souvent, il n’y a aucun risque pour la sécurité et la santé humaine, encore moins pour l’environnement et la chaine alimentaire.
Les autorités, les gouvernements et les médias sont d’un positivisme déconcertant. À les écouter, les pires catastrophes naturelles ou celles créées par l’homme n’ont que peu de conséquences, elles sont sous contrôle et on s’inquiète pour rien. Ou peut-être nous mentent-ils constamment, nous prenant soit pour des imbéciles ou des ignares infantilisés dont on veut éviter qu’ils paniquent, qu’on doit protéger car ils ne peuvent choisir par eux-même la meilleure marche à suivre afin de guider leur vie.
Voici un échantillon éducatif pour illustrer ceci:
Les gaz de schiste
L’industrie du gaz et du pétrole s’amuse allègrement à fracturer un peu partout le sous-sol québécois et nord-américain en quête de gaz de schiste. Pour y arriver, ils doivent injecter une mixture de plus de 400 produits chimiques sous pression pour faire remonter les gaz à la surface, polluant les nappes phréatiques et l’environnement au point tel que des gens arrivent à allumer leur eau du robinet. Ces fractures du sous-sol fragilisent et rendent instables les strates géologiques, causant de nombreux tremblements de terre. La petite ville américaine de Guy, en Arkansas, est devenue la capitale des séismes pour le fait unique de subir une douzaine de tremblements de terre quotidiennement. Les résidents de cette municipalité ont subi des milliers de séismes allant jusqu’à 4 sur l’échelle de Richter en tout juste six mois après que les forages aient apparemment déstabilisé le sol sous leurs pieds.
La zone sismique de New Madrid (en anglais New Madrid Seismic Zone), connue aussi sous le nom de rift de Reelfoot ou de ligne de faille de New Madrid, est une zone sismique majeure à la limite du Sud et du Middle West des États-Unis, s’étendant au sud-ouest de New Madrid dans le Missouri.
Le système de faille de New Madrid est responsable des tremblements de terre de New Madrid de 1811-1812 et a le potentiel pour produire des tremblements de terre destructeurs en moyenne tous les 300 à 500 ans. Depuis 1812 de fréquents petits tremblements de terre intraplaques (tremblements de terre à l’intérieur d’une plaque tectonique) furent enregistrés dans cette zone.
La faille de New Madrid est plus importante et potentiellement plus dévastatrice que celle de la côte ouest, en Californie. Une recrudescence de séismes a été enregistré depuis quelques années dans cette zone sismique. Qu’à cela ne tienne, de nombreuses compagnies pétrolières et gazières s’amusent gaiement à percer le sol à cet endroit et tout autour, y injectant des liquides sous pression ce qui entraine une déstabilisation des strates géologiques. Pour avoir un aperçu de cette situation, voir cet extrait du film Gazland, sous-titré en français.
Mais selon l’industrie et le gouvernement, ne vous inquiétez pas, ça va bien aller…
Dans le golfe du Mexique
L’arnaque de BP et les puits qui n’ont jamais vraiment été colmatés et le fond marin poreux qui transpirait du pétrole de partout reviennent hanter BP et les résidents de la région du golfe du Mexique. Ce n’est pas parce que BP, les médias et le gouvernement US ont déclaré le dossier clos et réglé que c’est le cas. En effet, on a appris cette semaine qu’une importante nappe de pétrole est apparue, proche du site du Deepwater Horizon, à MC243, mesurant 160 kilomètres de long et une vingtaine de large. Elle est située à une quarantaine de kilomètres au sud de Grand Isle.
Mais la garde côtière américaine tente de rassurer la population en déclarant que ce ne serait que de larges quantités de sédiments et non pas du pétrole. Des sédiments (voir les images)? On nous prend pour qui? À cette distance des côtes, ils auraient déjà décanté au fond du golfe et s’ils s’agissait vraiment de sédiments, personne n’y aurait porté d’intérêt. C’est bien parce que cela sortait de l’ordinaire que des gens l’ont remarqué. Mais on nous prend pour des imbéciles et on nous répète que ça va bien aller, de ne pas s’en faire. Les puits ont été colmatés et il n’y a plus de fuites, bien sûr. Et Shell vient d’obtenir l’approbation pour forer de nouveaux puits en eaux profondes dans le golfe du Mexique.
Guerre humanitaire contre la Libye – Cadeau du prix Nobel de la paix Obama et des néocons sionistes
Que dire? Le prix Nobel de la paix a lancé avec ses complices, dont la France, l’Angleterre et le Canada, une nouvelle guerre d’agression, déguisée en guerre « humanitaire ». Une guerre humanitaire, quel oxymore incroyable de type orwellien. Une guerre humanitaire, ça n’existe pas. Une guerre, c’est sanglant, destructeur et c’est un drame pour la population civile qu’on dit vouloir « aider » et « sauver ». À coups de bombes et de missiles. $100 millions en missiles seulement que la première journée de bombardement humanitaire. On n’arrête pas le progrès. Les révolutions populaires doivent être détournées et canalisées, matées pour se plier à l’agenda impérialiste néocon/sioniste. Les États-Unis ont besoin d’un pied militaire sur le continent africain et veut le contrôle des ressources naturelles dont le pétrole tout comme l’Angleterre et la France et Israël a besoin de l’eau et du contrôle de la région. Les Libyens sont trop imbéciles pour se gouverner eux-mêmes et choisir leur destinée. Il faut intervenir pour les aider et mettre en place ou soutenir une marionnette tyrannique des pouvoirs occidentaux et sionistes. Les médias nous rapportent innocemment les images de cette agression immorale de la même manière qu’au moment du début de la guerre en Irak, en mars 2003, sans poser trop de questions gênantes.
Ça va bien aller, nous dit-on, tout est sous contrôle et on est satisfait du déroulement des bombardements aériens. Jamais une guerre n’a été gagnée des airs sans intervenir au sol directement, mais c’est un détail. L’occupation militaire suivra bientôt, juste le temps de justifier le tout.
« Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte écrasant – pour l’éternité- le visage d’un homme. »
George Orwell
Le bombardement de la Libye va commencer le jour – ou à un jour près – du huitième anniversaire du début de la destruction de l’Irak, le 19 mars, en Europe. La Libye aussi va être détruite – ses écoles, son système éducatif, son eau, ses infrastructures, ses hôpitaux, ses buildings municipaux. il y aura de nombreuses « erreurs tragiques » et autres « dommages collatéraux » de mères, pères, enfants, bébés, grands-parents, écoles pour les sourds et muets, etc… etc… Et les merveilleux vestiges romains et les ruines encore plus anciennes qui ont résisté au temps et à tous les remous de l’histoire et ont fait l’admiration de tant de monde comme ceux d’Irak, l’histoire de cette nation – et son humanité, à l’instar de l’Irak et de l’Afghanistan, disparaîtront pour toujours.
Les infrastructures vont être détruites. l’embargo restera en place ; et rendra la reconstruction impossible. L’Angleterre, la France et les USA décideront que le pays a besoin d’être « stabilisé », qu’il faut « l’aider à reconstruire ». Ils arriveront et prendront la direction des installations et des champs de pétrole ; au début les Libyens seront un problème accessoire puis ils deviendront vite « l’ennemi » des « insurgés », on leur tirera dessus, ils seront emprisonnés, torturés, victimes de toutes sortes d’abus -et un « gouvernement » fantoche ami des USA sera mis en place.
Les envahisseurs accorderont à leurs firmes des contrats pour la reconstruction, l’argent – qui sera sans doute prélevée sans compter sur les actifs gelés – disparaîtra et le pays restera largement en ruines.
Et ceux qui applaudissent de toute leurs forces, comme pour l’Irak, vont se mettre à courir d’un station de télévision ou de radio à une autre, à Londres, en Europe et aux USA, avant de retourner dans leurs maisons bien protégées et de retrouver la sécurité de leurs emplois bien payés en Europe, Grande Bretagne et USA, certains qu’aucune bombe ne risque de leur tomber sur la tête. Leurs enfants ne seront pas pris de tremblements incontrôlables et ne feront pas dans leurs culottes de terreur en entendant s’approcher les avions. (L’hypocrisie et la trahison de l’ONU : le cas de la Libye)
Des innocents meurent déjà par dizaines, mais c’est pas grave, c’est pour les aider. Ça va bien aller.
Une fuite d’eau déminéralisée (radioactive) d’une centrale nucléaire en Ontario
Le 16 mars dernier, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) rapportait que la centrale nucléaire de la Ontario Power Generation à Pickering, Ontario, a subi une fuite d’eau radioactive dans le lac Ontario provenant de la station Pickering A. Résultant de ce qui apparait avoir été un bris d’un joint d’étanchéité d’une pompe, la commission canadienne de sûreté nucléaire a rapporté que 73 000 litres d’eau « déminéralisée » s’était échappé de la station nucléaire de Pickering A pour se retrouver dans le lac Ontario qui est la source principale d’eau potable pour des millions de personnes. La commission a déclaré que » le risque radiologique pour l’environnement et la santé des gens est négligeable « . Ça va bien aller. (source)
De la même manière, la Ontario Power Generation (OPG) et le gouvernement canadien ont préféré utiliser le terme d’eau » déminéralisée » au lieu de » radioactive » lorsqu’ils discutaient de la fuite. Aucun doute que cela constitue une tentative de diminuer les inquiétudes concernant un autre accident nucléaire alors que l’anxiété est à son paroxysme suite à la catastrophe » déminéralisée » au Japon.
Pourtant, bien que des experts aient tenté de rassurer les gens en déclarant que l’eau échappée n’était pas radioactive, un rapport de l’OPG et de Ted Gruetzner lors d’une interview sur CTV ont admis que l’eau était » un peu radioactive « . (source)
La commission canadienne de sûreté nucléaire et Environnement Canada surveillent la situation. Ne soyez pas inquiet, ça va bien aller. Un peu de radioactivité ne peut pas faire de mal.
Théorie du réchauffement climatique – aucun consensus (et la tyrannie des réchauffistes)
Le slogan de ceux qui croient au réchauffement climatique causé par l’homme est que la science aurait définitivement prouvé leur théorie et qu’il y aurait donc un « consensus scientifique » à ce sujet. Pourtant, cela ne pourrait pas être plus éloigné de la réalité. Voici une liste de 800 documents rédigés par des scientifiques respectés et honorifiques qui questionnent ou contredisent la théorie du réchauffement climatique anthropologique. La science n’est pas une question de « consensus » et en ce qui concerne la climatologique, elle est loin d’être à point et surtout, d’être définitive.
Et qu’est-ce que cette « science » lorsqu’elle est manipulée et tordue pour produire les résultats désirés? David Evans a publié une collection de photos qu’il a rassemblé dans ce document (PDF) démontrant la nature frauduleuse de l’arnaque climatique perpétrée par plusieurs à l’intérieur de l’establishment scientifique occidental. Ces photos mettent en lumière la localisation des thermomètres climatiques officiels qui sont intentionnellement placés proche de sorties extérieures d’unités d’air climatisé, et de sortie de ventilation, ou même en position de recevoir des jets de courants d’air chaud provenant d’avions à proximité, alors que d’autres de ces thermomètres manquent pas carrément. Troublant et incroyable.
Cette hystérie frauduleuse du réchauffement climatique causé par l’homme n’a d’autre but d’enrichir quelques individus et de servir à installer une gouvernance mondiale (tyrannique) pour manipuler les gens à accepter un contrôle complet sur leur vie « pour leur propre bien ». Le premier pas concret vers cet objectif est sur le point d’être mis à l’essai sur l’ile de Norfolk, en Australie. La population va peut-être bientôt devoir demander la permission aux réchauffistes pour manger. Il n’y a pas d’exagération lorsqu’on dit que le réchauffement climatique est le dernier outil des totalitaires.
Chaque fois qu’il achèteront du pétrole, de l’électricité ou un vol aérien, ils se verront déduire des « unités de carbone » de leur réserve fixe allouée disponible sur leur carte. Des unités en plus seront perdues chaque fois que les gens achèteront des aliments gras ou d’autres qui sont importés sur de longues distances. À la fin de l’année, s’il reste des unités de carbone, ils pourront choisir de les vendre, mais s’ils auront dépassé ce qui leur aura été alloué, ils devront en acheter plus. Le truc est que chaque année, le nombre d’unités de carbone permis sera coupé, entrainant ainsi leur augmentation de prix et par ricochet, celui du prix de la nourriture et du pétrole parce que l’idée est de couper dans l’émission des gaz à effet de serre et de rendre les gens de Norfolk mince et moraux. Mais la question qui se pose est que se passe-t-il si les gens viennent qu’à manquer d’unités de carbone et qu’ils ne peuvent plus se permettre d’acheter des unités supplémentaires pour se procurer du pétrole, de l’électricité ou de la nourriture? On laisse les ces personnes et leurs enfants devenir affamés?
Les étranges activités de BP dans le golfe du Mexique
Lors d’une conférence de presse le 19 septembre 2010, BP a confirmé que les opérations de colmatage du puits du MC252 dans le golfe du Mexique étaient maintenant complétées. Depuis que ce puits (n’y en a t-il qu’UN SEUL et ont-ils vraiment été colmatés?) a finalement été confirmé comme colmaté, BP a complété le processus de boucher ce puits et de l’abandonner. Ils ont aussi commencé le démantèlement et la récupération l’équipement, ainsi que la décontamination des navires ayant été utilisés dans la région du site du Deepwater Horizon. Le coût de ces opérations de nettoyage, de colmatage du pétrole et de dédommagement depuis le 19 septembre se chiffre à environ 11,2 milliards de dollars.
Ce qui est bizarre, c’est que les activités sur le site, au lieu de diminuer et de se résorber, ne font qu’augmenter. Le nombre de bateaux travaillant dans la région ont augmenté ces derniers temps et il y a maintenant une nouvelle plateforme de forage en haute mer qui vient de se joindre à l’armada: le West Sirius. Sur ce site, il est possible de trouver le positionnement de cette nouvelle plateforme de forage pétrolier qui vient s’ajouter aux deux autres déjà présente dans le secteur du réservoir du Macondo. Le West Sirius s’y trouve depuis le 27 octobre dernier. S’il était envoyé pour remplacer une des deux premières plateformes, pourquoi sont-elles toutes encore sur place? Ces deux plateformes nommées DD2 et DD3 sur les images ont été originellement commissionnées pour forer les puits de secours C et D depuis le mois de mai. Chacune de cette plateforme coute entre un demi million et un million de dollars américains par jour. Pourquoi est-ce que BP voudrait trois plateformes dispendieuses à ce site?
Cela n’a aucun sens, spécialement lorsqu’il n’y a eu aucune annonce officielle de nouveaux forages au site du Macondo. A-t-on besoin de trois plateformes couteuses pour percer un nouveau puits? Cela cache-t-il un problème dont la population ignore? Dossier à suivre…
Harper pense à demeurer en Afghanistan jusqu’en 2014
Pourquoi sommes-nous en Afghanistan? Est-ce qu’on s’en rappelle? Cela fait si longtemps que nous y sommes qu’on en vient qu’à se demander ce qu’on fait encore là, quelle est notre « mission », quel est le but de tout cela. Pendant qu’on se pose ces questions, le secteur de l’armement et militaire privé fait des tonnes de profits, car disons-le clairement, ces guerres en Irak et en Afghanistan sont semi-privées. Il y a autant, sinon plus, de personnel provenant de compagnies privées qu’il y a de soldats réguliers et de personnel militaire reliés à l’armée. Lorsque des guerres rapportent autant au secteur privé, il va sans dire qu’ils ont tout intérêt à ce que ces guerres s’éternisent le plus longtemps possible. Ils sont sur la bonne voie: la guerre en Afghanistan a déjà duré plus longtemps que la Deuxième guerre mondiale et la guerre du Vietnam; un fait qui est loin d’être anodin.
Le Canada a commencé sa participation à cette guerre et occupation militaire à la fin de 2001. Depuis, il a été bien établi que cette guerre est simplement illégale et immorale. Le gouvernement canadien nous avait vendu le concept en se drapant des couleurs fades de la défense de la démocratie, de vouloir aider les femmes opprimées et de défaire les Talibans maléfiques que les États-Unis avaient auparavant laissé prendre le pouvoir, ces Talibans qu’ils accusaient alors de cacher le vilain Ossama Bin Laden, ou Tim Osman, l’homme de la CIA.
Depuis, le Canada nous avait promis de se retirer rapidement un coup la mission accomplie. Résultat, les femmes sont en pire situation qu’avant 2001, les Talibans contrôlent presque tout le territoire et les troupes de l’OTAN subissent des pertes de vie grandissante, avec 2009 et 2010 étant les pires années depuis le début de cette mésaventure colonialiste et impériale. La majorité des Canadiens et surtout des Québécois étant contre la participation infâme de nos troupes à occupation de l’Afghanistan, le gouvernement canadien nous propose des échéanciers pour se retirer, mais chaque fois que la date butoir arrive, il décide, contre notre gré, de poursuivre et de demeurer en Afghanistan quelques années de plus.
La dernière fois, le Premier ministre Stephen Harper avait promis de retirer les troupes canadiennes en 2011, mais voilà qu’encore une fois, les autorités songent à garder sur place des centaines de soldats jusqu’en 2014. La mission doit se poursuivre. Cette fois, les soldats auraient un rôle hors-combat, d’entrainement des forces afghanes en coopération avec l’OTAN. La décision pourrait être prise rapidement pour régler la question en vue du sommet des dirigeants de l’OTAN à Lisbonne, Portugal, le 18 novembre prochain.
Conclusion
Finalement, les autorités ne portent pas à la confiance, loin de là. S’ils sont des autorités, ils ne le sont que dans le domaine du mensonge, de la tricherie et de la manipulation. Prenons garde et soyons conscients…
Le mois dernier, l’Iran a commencé à enrichir de l’uranium à sa nouvelle centrale nucléaire, Boushehr, construite en coopération avec la Russie. Israël s’est aussitôt dépêché à déclarer que l’utilisation du réacteur nucléaire est « totalement inacceptable« . Après que les États-Unis aient affirmé que le réacteur nucléaire iranien ne présentait aucun risque de prolifération, le ministre israélien des affaires étrangères tout de même soutenu publiquement que l’Iran « violait de façon flagrante » les résolutions de l’ONU, les décisions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et que donc, elle devrait pas profiter des fruits de l’utilisation de l’énergie nucléaire.
Pourtant, l’Iran a signé le Traité sur la non-prolifération nucléaire et admet les inspecteurs sur ses installations alors qu’Israël, qui est largement reconnue pour être la seule puissance nucléaire militaire du Moyen-Orient, refuse non seulement de signer le Traité, mais aussi de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires et ce, jusqu’à tout récemment. Si Israël se permet d’accuser l’Iran de « flagrantes violations » de résolutions de l’ONU, qu’en est-il de l’impunité hypocrite de l’État d’Israël?
Résolutions de l’Onu non respectées par Israël
Au mépris du droit. 1947-2009 : une impunité qui perdure
Assemblée générale (ayant alors fonction d’organe décisionnaire)
Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.
Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.
Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Conseil de sécurité
Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Egypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.
Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés.
Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.
Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ».
Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250.
Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.
Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ».
Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces.
Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.
Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit.
Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».
Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.
Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés.
Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.
Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.
Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées – le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés.
Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.
Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.
Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.
Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.
Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.
Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.
Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.
Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».
Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».
Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».
Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.
Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».
Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure suceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ».
Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes.
Ce comportement d’État voyou, combiné au fait qu’Israël possède un des plus importants arsenal nucléaire du monde, ne fait-il pas d’Israël une menace nucléaire globale encore plus inquiétante que le programme nucléaire civil de l’Iran? Si une guerre est pour être lancée contre l’Iran, basée sur des accusations sans fondement de vouloir développer des armes nucléaires, ne faudrait-il pas alors lancer une guerre contre Israël aussi?
En fait, il n’est pas difficile d’être une presstitué d’Israël et ainsi obtenir sa part des millions de dollars dépensés en désinformation et propagande.
Voici ce qu’il faut faire:
1. Ne jamais mentionner qu’Israël n’a jamais ratifié le Traité sur la non-prolifération nucléaire et qu’elle ne permet pas à l’AIEA d’inspecter ses installations nucléaires.
4. Ignorer le fait qu’au printemps dernier, Rose Gottemoeller, assistante secrétaire d’État, aussi nommée par Washington comme responsable des négociations sur l’armement nucléaire avec Moscou, a officiellement demandé à Israël de signer le Traité sur la non-prolifération nucléaire. Chose qu’Israël a refusé.
7. Ignorer le fait que l’Iran avait formellement averti l’AIEA de la construction planifiée de la centrale nucléaire, ce qui souligne le fait que l’Iran suit les règles du Traité sur la non-prolifération nucléaire qu’elle a signé.
8. Ignorer le fait que l’Iran permet l’inspection de toutes ses installations nucléaires par l’AIEA. Ceci, c’était jusqu’à maintenant, car malheureusement, l’ayatollah Ali Khamenei vient tout juste de refuser l’accès aux inspecteurs désignés de l’AIEA suite à des doutes survenus de la part de l’Iran. Ce développement ne pouvait pas se produire au plus mauvais moment parce que les États-Unis et Israël ne demandent pas mieux d’utiliser cette excuse pour tenter de prouver que l’Iran possède un programme d’armement nucléaire. Ce qui n’est pas nécessairement le cas. D’ailleurs, tout juste avant le début de la guerre en Irak mené par les Américains, l’Irak avait expulsé les inspecteurs de l’AIEA qui étaient alors accusés d’espionnage. Ultimement, après toutes les effusions de sang et l’argent dépensé, il était clair que l’Irak n’avait jamais, à aucun moment, possédé une bombe nucléaire.
Si l’Iran a des problèmes avec les inspecteurs auxquels elle a retiré sa désignation, le monde a besoin de savoir quels sont les problèmes qu’a le gouvernement iranien avec ces inspecteurs, et ce, dès maintenant.
L’occident a besoin d’un nouveau bouclier anti-missile contre la menace nucléaire iranienne, déclare l’OTAN
Anders Fogh Rasmussen a déclaré au journal britannique The Sunday Telegraph qu’il avait le total soutient des Américains pour mettre en place un « bouclier » défensif qu’il espère voir accepté lors de la prochaine rencontre des membres de l’OTAN en novembre, à Lisbonne. C’est le délire. Le gouvernement iranien est peut-être plusieurs choses, mais il n’est pas stupide. Le Parlement iranien comprend très bien, sans aucune question, que d’attaquer n’importe quel membre de l’OTAN signifierait un suicide instantané.
« Un rapport de l’AIEA indique que les scientifiques nucléaires iraniens ont produit au moins 22 kilogrammes d’uranium enrichi jusqu’à un maximum de 20% de pureté, une difficulté technique qui est le plus difficile à accomplir pour plus tard en arriver au niveau nécessaire pour l’armement. Les experts estiment que 20kg est une étape significative en vue d’armer une tête nucléaire. L’uranium aura tout de même besoin de voir sa pureté augmentée jusqu’à 90%, mais ceci est un processus relativement facile. » (Traduction libre de l’auteur)
Pourquoi donc l’Iran enrichit-elle sont uranium à 20%? Elle fait cela pour la production d’isotopes médicaux, un fait que ce dernier article manque complètement de mentionner. En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération nucléaire, tout travail nucléaire est accompli sous la supervision de l’AIEA. À ce jour, chacun des rapports de l’AIEA indique qu’il n’y a aucun matériel nucléaire ayant disparu, ni d’uranium ayant été enrichi à un niveau supérieur que le 20% nécessaire pour la création d’isotopes médicaux.
Nous avons affaire à une opération militaire conjointe des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël pour bombarder l’Iran, dont la planification est entamée depuis 2004. Des représentants du département de la Défense, sous Bush et Obama, ont travaillé assidûment à identifier avec soin des cibles iraniennes avec leurs homologues israéliens de l’armée et du renseignement. Sur le plan militaire, toute action par Israël devrait être planifiée et coordonnée par les plus hautes instances de la coalition menée par les États-Unis.
Une attaque par Israël nécessiterait également un soutien logistique coordonné par les États-Unis et l’OTAN, particulièrement en ce qui a trait au système de défense aérienne israélien, lequel est complètement intégré dans celui des États-Unis et de l’OTAN depuis janvier 2009.
Même si l’Iran développait des armes nucléaires dissuasives, qui pourrait les en blâmer, après que les États-Unis ait donné à l’Iran ainsi qu’au reste du monde une leçon concrète de ce qui peut arriver à un pays riche en pétrole ne possédant pas d’armes nucléaires comme élément dissuasif, comme ce fut le cas pour l’Irak?
François Marginean
(Remerciement spécial à Michael Rivero de WRH pour plusieurs des sources utilisées dans cet article)
Cliquez sur l’image pour agrandir. Image Flickr de: Martin Beek
Par François Marginean
« Le monde à l’envers » dépeint la vie dans un village typique. Ce tableau de Pieter Brueghel est une illustration de la folie des hommes. Vous trouverez une note sur quelques-uns des près de 100 proverbes connus qui sont représentés dans ce travail complexe. Certains ne se traduisent pas parfaitement, mais on peut avoir une idée de ce qui se passe. Il semble que très peu de choses ont changé en quatre cents ans.
Bienvenue dans le la-la land. Un monde à l’envers où l’état d’esprit déconnecté de la réalité est la norme. Un état d’esprit caractérisé par des attentes irréalistes ou un manque de sérieux; un lieu réputé pour son activité frivole. Frivole: qui est superficiel et s’attache à des choses futiles. Futile: langage soutenu qui n’a pas beaucoup de valeur ou d’intérêt. Dans le la-la land, on y mène des guerres humanitaires, on attaque des convois d’aide humanitaire, les victimes sont des agresseurs et les agresseurs se transforment en victimes. Dans ce monde fantastique, on donne des Prix Nobel de la Paix à des criminels de guerre, des médailles à des massacreurs et les psychopathes gèrent le monde. Ce qui est toxique devient un remède et bon pour la santé. On y distribue des vaccins inutiles et dangereux à une population cobaye contre des pandémies inexistantes, mais il est interdit de se servir de la pharmacie de la nature.
Les mots. Ils servent non plus à communiquer et à informer, mais plutôt à manipuler la perception de la réalité et finir par créer des réalités virtuelles, un monde mental déconnecté de la réalité dans lequel sont engluées les masses. Pour ce qui est des quelques malheureux penseurs indépendants, activistes pour la paix et dissidents politiques qui demeurent, ils sont accusés d’être des ennemis d’État, terroristes, extrémistes politiques, fous, théoriciens du complot et de menace à l’ordre établi. Certains sont passés maitres dans la manipulation des mots et de la perception de la réalité. Ils sont les Rois du la-la land, les Pharisiens des temps modernes moyenâgeux. Le règne de la loi est à deux vitesses optionnelles où certains sont au-dessus d’elle et d’autres sont en-dessous.
Dans ce monde merveilleux et irréel, un pays neutre comme le Canada, sous la gouverne de Stephen Harper, se métamorphose en « pauvre caniche de l’État sioniste d’Israël » et souligne la venue du premier ministre israélien en visite au Canada dans la foulée d’une autre tuerie d’Israël envers des militants d’une flottille de la liberté apportant de l’aide humanitaire à des citoyens emprisonnés dans un camp de concentration des temps modernes, la Bande de Gaza. Des personnes comme Stéphane Gendron s’en étonne peut-être, mais c’est la réaction normale d’un étranger lorsqu’il débarque à la-la land.
Bienvenue au Canada! C’est en ces termes que Stephen Harper a souligné la venue du premier ministre israélien […] Dégueulasse et répugnant. J’ai jamais eu honte à ce point d’être Canadien. […] Un gouvernement digne des plus grands criminels contre l’Humanité. Dix-neuf personnes tout juste exécutées, l’odeur de sang encore sur le bras d’Israël qui nous déverse depuis hier sa désinformation à travers les micros du monde entier : «Nous avons dû agir envers ces terroristes infiltrés par l’Iran et le Hamas». Mensonge et démagogie meurtrière.
Stephen Harper -au lieu de convoquer l’ambassadeur d’Israël à son bureau et lui demander des comptes -en rajoute : «Je suis désolé que cet événement porte ombrage à votre visite. Mais je suis ravi que nous ayons pu nous rencontrer dimanche soir et aujourd’hui. Nous avons eu des discussions importantes. Bienvenue au Canada encore une fois.» J’ai mal d’entendre ces paroles aussi stupides de la bouche d’un chef d’État comme le nôtre.
Ras-le-bol
Comment expliquer à Stephen Harper le triste sort d’un enfant emprisonné parce qu’il n’a d’autre arme que des pierres pour se défendre contre un État meurtrier digne des pires années de l’apartheid en Afrique du Sud? Ce même Israël qui a tué sa famille tout en le reléguant dans une prison à ciel ouvert autour d’un mur de 25 pieds de haut, dans les immondices et le manque de matières de première nécessité ? Et on s’étonne que le germe du terrorisme puisse prendre racine à Gaza ?
Qui sème le vent récolte la tempête. Voilà la devise de l’état illégitime d’Israël. Et je ne suis pas le seul à le penser. Plusieurs juifs en ont ras le bol de cet État guerrier qui utilise la Shoah pour faire taire toutes les critiques et qui nous plante le pseudo-terrorisme qu’il a lui-même attisé pour justifier ses actes de barbarie. Israël possède l’arme nucléaire, mais on s’émeut que l’Iran puisse en faire autant. On a pendu Saddam Hussein pour son crime envers les Kurdes, mais on a passé l’éponge sur le massacre de populations palestiniennes au nom de la sécurité nationale. (Source)
Trois points importants: armes nucléaires israéliennes, l’Iran et Saddam Hussein. Il en sera question dans un instant. À cela, un quatrième point s’ajoutera: la Corée du nord et le nucléaire. Mais pour le moment, Israël, l’intouchable.
Puisque le blocus israélien contre la bande de Gaza viole la loi internationale, Israël a perpétré un acte illégal de guerre en attaquant la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales, peut importe qui a attaqué en premier. Donc si l’état de siège médiéval est illégal, chaque action qu’Israël entreprend pour faire respecter ce blocus est nécessairement un crime.
La Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU affirme que le blocus israélien imposé à la bande de Gaza est « illégal et doit être levé ». La fonctionnaire des Nations Unies, Navi Pillay, a déclaré « qu’il est interdit par le droit international humanitaire d’affamer des civils comme méthode de guerre, et… qu’il est également interdit d’imposer une punition collective contre les civils ». (Source)
La loi internationale
Mais dans le la-la land, cela ne tient pas la route. La loi internationale n’est qu’une illusion, un mirage holographique. Punition collective, un crime de guerre? Pour qui? Si les tribunaux de Nuremberg ont monté chapiteau pour juger les crimes de guerre et contre l’humanité des nazis, les beaux rideaux cachaient les ficelles du vainqueur pour produire un beau spectacle de poudre aux yeux et travestir ce qui aurait pu devenir une vraie loi internationale uniformément appliquée. Bien sûr, quelques individus durent être torturés pour les aider à avouer leurs crimes, alors que les plus éminents cerveaux de la machine nazis furent rapatriés tranquillement aux États-Unis sous le projet Paperclip pour fourbir les rangs de la future CIA et de la Nasa et que les plus grands crimes de la guerre commis par les Alliés étaient simplement ignorés: le massacre par le feu et les bombes des civils de Dresde et l’anéantissement par deux bombes atomiques de deux villes japonaises (largement chrétiennes) remplies de civils .
Loi internationale? Voici d’autres valeureux exemples de son application dans le monde du la-la land:
• L’Irak fut attaquée en 2003 sous le prétexte que Saddam Hussein y cachait des armes de destruction massive, alors les inspecteurs de l’ONU savaient déjà qu’il n’y en avait plus depuis 1991, date de la première guerre contre l’Irak sous George H.W. Bush père. Le fils Bush a dû d’ailleurs admettre publiquement qu’il n’y avait effectivement aucune arme chimique ni biologique en Irak. Cependant, Saddam Hussein devait être pendu rapidement, après un procès bâclé et organisé de A à Z par les conquérants, d’après des allégations selon lesquelles Saddam Hussein aurait commis des crimes de guerre et des exactions contre son peuple. Mais les raisons principales expliquant la précipitation pour le pendre rapidement étaient d’éviter qu’il révèle au monde qu’il était un homme de la CIA et qu’il fut mis en place avec l’aide de celle-ci, mais aussi que dans les années 80, au sommet de la guerre Iran-Irak alors que ces deux pays faisaient l’utilisation d’armes biologiques et chimiques, c’était l’américain Donald Rumsfeld qui était à Bagdad pour serrer la main de Saddam et lui apportait de l’aide militaire et stratégique en vendant des armes biologiques et chimiques à l’Irak. Le but des États-Unis était alors de déstabiliser l’Iran. Le résultat est qu’environ 3 millions d’Irakiens ont trouvé la mort depuis 1991, tué directement et indirectement par les guerres et les sanctions internationales contre ce pays. (Source)
• La guerre « humanitaire » de 1999 en Yougoslavie: le « médiamensonge » était que les Serbes commettaient un génocide sur les Albanais du Kosovo, alors qu’on apprendra plus tard que c’était une invention pure et simple de l’OTAN, comme le reconnut Jamie Shea, son porte-parole officiel. Le véritable objectif fut d’imposer la domination de l’Otan sur les Balkans et sa transformation en gendarme du monde, incluant l’installation d’une base militaire US au Kosovo. Les conséquences: deux mille victimes des bombardements de l’OTAN, pollution de plusieurs régions à l’uranium appauvri et nettoyage ethnique du Kosovo par l’UCK, protégée de l’OTAN. Le Kosovo est maintenant le lieu de transit pour la drogue Afghane et les mercenaires de la guerre, les profiteurs de la mort Dyncorp et Halliburton, se font prendre à gérer un réseau d’esclaves du sexe, d’enfants et de femmes en Yougoslavie suite à la guerre « humanitaire » de 1999 et rien n’a encore été fait contre ses compagnies et les rayer les contrats que ces compagnies ont avec le gouvernement américain.
Slobodan Milosevic, qui se défendait depuis quatre ans au Tribunal international de la Haye contre 66 chefs d’accusations de génocide en Yougoslavie, était une menace embarrassante pour l’OTAN et les Américains qui ont réellement commis des crimes de guerres durant leur guerre « humanitaire » de 1999. C’est que l’OTAN et les É-U ont bombardé des centaines d’installations civiles, des infrastructures publiques telles que des ponts, des écoles, des médias, des stations de traitement des eaux, sans compter l’utilisation d’uranium appauvri, tandis que seulement quelques installations militaires furent touchées. Milosevic était sur le point de témoigner de ces crimes, à l’aide Milan Babic qui était dû pour apparaitre en Cour, mais dans la même semaine Milosevic sera trouvé mort et Milan Babic se suicidera, chacun dans leur cellule de la Haye. L’avocat de Milosevic découvrira une lettre écrite par ce dernier la journée précédant sa mort, déclarant que les docteurs tentaient de l’empoisonner en le traitant avec des mauvais médicaments, lui qui souffrait de problèmes cardiaques. Il demandait son transfert vers Moscou pour être traité. Le sang de Milosevic contenaiteffectivement des traces de médicaments qui n’étaient pas recommandés pour lui.
Comme on peut le voir, la loi internationale et le bon sens prennent un drôle de sens au la-la land. Dans ce monde à l’envers bizarroïde et paradoxal, les plus forts sont protégés et on frappe sur les plus faibles. Les terroristes sont les gentilles victimes et les victimes sont les méchants à anéantir. Un génocide devient une libération démocratique et humanitaire.
Comment y arrive-t-on? Facile: par la manipulation des mots et des images, par la désinformation et la propagande.
Articles interdits: la sauge, la cardamome, le cumin, la coriandre, le gingembre, confiture, halva, le vinaigre, la muscade, le chocolat, conserves de fruits, graines et noix, des biscuits et des bonbons, des croustilles, du gaz pour les boissons gazeuses, fruits secs, viande fraîche, du plâtre, le goudron, le bois de construction, ciment, fer, glucose, sel industriel, plastique / emballages en verre / métal, de la margarine industrielle, bâches pour des huttes, tissus pour vêtements, cannes à pêche, filets de pêche, des bouées, des cordes pour de pêche, des filets en nylon pour les serres, les couveuses et les pièces de rechange pour les couveuses, les laiteries pour les étables, les systèmes de tuyaux d’irrigation, cordes pour attacher les serres, les planteurs pour les jeunes arbres, appareils de chauffage pour élevages de poules, des instruments de musique, du papier de format A4, matériel pour écrire, carnets, journaux, jouets, rasoirs, machines à coudre et pièces de rechange pour automobile. (Source)
Israël, l’Iran, la Corée du Nord et les armes nucléaires
Au la-la land, les États-Unis peuvent oblitérer deux villes japonaises avec des bombes atomiques et augmenter la prolifération nucléaire en aidant le Pakistan et l’Inde à se procurer un tel arsenal. Israël peut posséder son propre arsenal nucléaire sous les radars depuis des décennies et vendre sa technologie à des États tyranniques. Mais l’Iran, qui se soumet aux inspections internationales, qui est signataire de l’Accord de non-prolifération nucléaire et qui se plie aux exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ne peut même pas espérer produire de l’électricité sans être menacé d’être attaqué militairement dû à des doutes qu’elle chercherait à produire des armes nucléaires sous son programme nucléaire civil pacifique. Les deux poids deux mesures sont la norme dans ce monde.
Le président Barack Hussein Obama a donné l’ordre à l’armée américaine de se préparer à l’éventualité d’un conflit avec la Corée du Nord et envoie tout un contingent pour mener des exercices navals et anti-sous-marins avec la Corée du Sud. Pourtant, la belligérance nucléaire nord-coréenne est presque exclusivement une création du gouvernement américain en ce sens qu’ils ont armé l’État stalinien à la fois directement et indirectement, par l’intermédiaire de marchands d’armes mondiaux sous leur contrôle, à savoir le Dr Abdul Qadeer Khan. Bien qu’ils aient étiqueté la Corée du Nord comme faisant partie de « l’axe du mal », le gouvernement américain a financé avec enthousiasme le programme nord-coréen d’armement nucléaire à toutes les étapes. Tant les administrations Clinton que celle de Bush ont joué un rôle clé en aidant Kim Jong-Il à développer les forces nucléaires nord-coréennes à partir du milieu des années 1990.
Tout comme pour les armes chimiques et l e programme d’armes biologiques de Saddam Hussein, Donald Rumsfeld et les États-Unis ont joué un rôle clé dans l’armement de Kim-Jong-Il. Rumsfeld était l’homme qui a présidé à la signature d’un contrat de 200 millions de dollars pour fournir des équipements et des services de construction de deux stations à réacteurs à eau en Corée du Nord dès janvier 2000, alors qu’il était directeur général d’ABB (Asea Brown Boveri). Wolfram Eberhardt, un porte-parole d’ABB, a confirmé que Rumsfeld était à presque toutes les réunions du conseil au cours de sa participation à la société.
Rumsfeld prenait simplement le relais de l’administration Clinton qui, en 1994, avait décidé de remplacer les réacteurs nucléaires construit par la Corée du Nord par des réacteurs nucléaires à eau légère. Les soi-disant «experts» financés par le gouvernement ont fait valoir que les réacteurs à eau légère ne pouvaient pas être utilisés pour fabriquer des bombes. Mais selon Henry Sokolski, directeur du Non-proliferation Policy Education Center à Washington, «les REL peuvent être utilisés pour produire des dizaines de bombes au plutonium de qualité militaire en Corée du Nord et en Iran. Cela est vrai de tous les réacteurs à eau légère – un triste fait que les décideurs américains ont réussi à dissimuler ».
[…] Le Département d’État américain a affirmé que les réacteurs à eau légère ne pouvait pas être utilisés pour produire du matériel de qualité militaire et pourtant, en 2002 ils exhortaient la Russie de mettre fin à sa coopération nucléaire avec l’Iran pour la raison qu’il ne voulait pas voir l’Iran avec des armes de destruction massive. À l’époque, la Russie construisait des réacteurs à eau légère en Iran. Selon le Département d’État, les réacteurs à eau légère en Iran peuvent produire des bombes nucléaires, mais en quelque sorte, la même règle ne s’applique pas à la Corée du Nord.
En avril 2002, l’administration Bush a annoncé qu’il libérerait 95 millions de dollars de dollars des contribuables américains pour commencer la construction de réacteurs à eau légère «sans danger» en Corée du Nord. Bush a soutenu que d’armer le dictateur mégalomane Kim Jong-Il d’une capacité de produire une centaine de têtes nucléaires était « vital pour les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis ».
La construction des réacteurs a finalement été suspendue, mais la Corée du Nord avait une autre source à travers laquelle ils pouvaient obtenir les secrets nucléaires essentiels pour bâtir un arsenal de bombes atomiques – un agent de la CIA et contrebandier international d’armement: AQ Khan.
En 2004, le Dr Abdul Qadeer Khan, le père du programme pakistanais de la bombe atomique, a admis avoir partagé la technologie nucléaire par l’intermédiaire d’un réseau de contrebande dans le monde entier qui comprenait des installations en Malaisie et qui a fabriqué des éléments clés pour les centrifugeuses.
Collaborateurs de Khan, la B.S.A. Tahir dirigeait une entreprise de façade (front company) à Dubaï qui livrait des composantes de centrifugeuses à la Corée du Nord. Malgré le fait que les autorités néerlandaises se méfiaient des activités de Khan, la CIA les a empêché de conduire son arrestation à deux reprises depuis 1975. […] (Source)
Washington est soupçonné d’avoir autorisé les activités de Khan, parce que le Pakistan était un allié clé dans la lutte contre les Soviétiques dans le tournant des années 70 et 80. À l’époque, le gouvernement américain a financé et armé les moudjahidines, comme Oussama bin Laden (Tim Osman), qui deviendront plus tard l’Al-Qaïda. Ils ont été formés par de renseignement pakistanais pour combattre les troupes soviétiques en Afghanistan. En 2005, l’ancien président pakistanais Pervez Musharraf reconnu que Khan avait fourni des centrifugeuses et de leurs plans de conceptions à la Corée du Nord. Donc grâce à leur politique D’aider la Corée du Nord à construire des réacteurs à eau légère, et grâce à la CIA et son agent AQ Khan qui a été protégé à chaque étape du processus, ils ont aidé la Corée du Nord à développer les moyens de construire un arsenal nucléaire et donc, le gouvernement américain lui-même est directement complice dans l’armement nucléaire du dictateur nord-coréen Kim Jong-Il qui menace maintenant de les utiliser contre l’allié américain de la Corée du Sud.
Malgré la crise financière mondiale, les dépenses militaires mondiales ont presque doublées au cours des dix dernières années, pour atteindre 1,53 trillions de dollars en 2009, selon un think-tank suédois. Dans son édition 2010 Annuaire, le Stockholm International Peace Research Institute, ou SIPRI, a déclaré que les dépenses entre 2008 et 2009 ont augmenté de 5,9 pour cent. Les États-Unis demeurent les plus grands dépensiers, eux qui représentent environ 54 pour cent de l’augmentation, selon le rapport. Les données montrent également que l’Asie et l’Océanie sont en rapide augmentation dans leurs dépenses militaires. Les turbulences financières mondiales ont peu d’effet sur les gouvernements qui continuent de vouloir moderniser leurs forces armées, même dans les pays dont les économies ont été les plus durement touchées, selon le porte-parole du SIPRI, Sam Perlo-Freeman. Il poursuit en expliquant que « pour les grandes et moyennes puissances – comme les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil – les dépenses militaires représentent un choix stratégique à long terme qu’ils sont prêts à faire même dans une conjoncture économique difficile ».
La-la land: Le pétrole de BP et le gouvernement corrompu
Dans cette contrée du non-sens, les experts transforment la vérité en mensonges rapidement, sans cligner des yeux. Les images d’oiseaux imbibés de pétrole brut et de plages souillées, combinée à une méfiance générale vis-à-vis l’industrie et le gouvernement, font qu’il est difficile pour un public sceptique de croire qu’il n’y aura pas d’effet grave pour la santé provenant de la marée de pétrole dévastatrices dans le Golfe du Mexique, mais pourtant, les experts nous affirment que les dégâts auront des effets mineurs. Pour le prouver, BP se dépêche à dissimuler les animaux morts et à interdire les journalistes d’accéder aux endroits les plus touchés par le désastre. Une équipe de CBS s’est même vu menacée d’être mis sous arrestation s’il leur prenait l’étrange idée de filmer et de prendre des photos de la marée noire. La Garde côtière et BP travaillent à l’unisson dans ce travail édifiant de cacher la vérité à la population. Leur dernier accomplissement à être révélé est l’orchestration de la réponse suite à la fuite du geyser de pétrole qui impliquait de ne pas montrer au public les vidéos et les images qui démontraient une situation infiniment pire que ce qu’ils décrivaient devant les médias, dont une vidéo qui montrait un torrent de pétrole se déversant dans le golfe du Mexique.
Qu’à cela ne tienne, BP prévoit tout de même verser les dividendes de l’ordre de $10 milliards à ses actionnaires. Ce qui est frappant, c’est de se rendre compte à quel point l’histoire se répète, mais qu’on n’apprend toujours rien de nos erreurs du passé. En 1979, à peu près les mêmes acteurs étaient responsables de deux autres fuites de pétrole désastreuse, l’une sur les côtes de l’Alaska et l’autre au large du Mexique, Ixtoc, qui fut la plus grande catastrophe pétrolière jusqu’à aujourd’hui.
La-la land: L’OMS, le H1N1 et les compagnies pharmaceutiques
Un rapport conjoint sur le traitement de la grippe H1N1 a constaté que certains scientifiques qui ont conseillé aux gouvernements de stocker des vaccins et médicaments, avaient déjà été à la solde de grandes compagnies pharmaceutiques. Tandis que ceux qui avaient décidé de se servir de leur cerveaux, de faire leurs propres recherches et exercices de la pensée critique, le reste de la population les ridiculisait en les traitant de conspirationnistes. Pourtant, il s’avère aujourd’hui que ces recherches étaient fiables et légitimes:
Les scientifiques qui ont rédigé les directives essentielles de l’Organisation mondiale de la Santé pour conseiller les gouvernements à stocker des médicaments en prévoyance d’une pandémie de grippe, avaient dans le passé été payés par les compagnies pharmaceutiques qui allaient profiter de façon très lucrative de l’hystérie, selon un rapport publié aujourd’hui.
Une enquête menée par le British Medical Journal et le Bureau du journalisme d’enquête, […] montre que les recommandations de l’OMS publiées en 2004, ont été rédigées par trois scientifiques qui avaient déjà reçu un paiement pour d’autres travaux de Roche, qui fabrique le Tamiflu, et de GlaxoSmithKline (GSK), fabricant de Relenza. (Source)
Voici un autre dossier à lire dans la revue Protégez-vous de mai 2010. Un dossier québécois sur la collusion entre l’industrie pharmaceutique et le monde médical, sur les études bidons réalisées par des équipes de scientifiques financées par les compagnies elles mêmes, rédigées par des « écrivains fantômes » et cautionnées par des éminents scientifiques qui n’ont jamais participé aux études.
« Coïncidence troublante, 95 des 170 experts qui ont participé à l’édition la plus récente du DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) de l’Association américaine de psychiatrie, la « bible » des psychiatres en Amérique du Nord et en Europe, entretenaient des liens financiers avec l’industrie. »
« Il n’est donc pas étonnant, relève-t-il, que « certains nouveaux médicaments, notamment pour traiter l’hypertension et la schizophrénie, s’avèrent en fin de compte cliniquement moins efficaces que leurs prédécesseurs bien qu’ils soient vendus jusqu’à 10 fois plus cher. »
« Au total, les pharmas investissent plus de 60 000$ dans chacun des quelques 700 000 médecins étasuniens; au pays, ce montant serait de l’ordre de 20 000$. »
« Cela va du financement commercial des universités aux essais cliniques biaisés, des pseudo-publications scientifiques à l’abaissement régulier des seuils de facteurs de risque pour certaines maladies, de l’éducation continue des médecins aux visites incessantes des représentants pharmaceutiques, qui nous apportent des échantillons gratuits. Sans oublier le financement des congrès, les repas payés à l’hôpital ou au cabinet, les réunions commanditées et les soupers-conférences dans de grands restaurants. »
« Même le médecin le plus compétent n’est plus en mesure d’obtenir des informations neutres et objectives lui permettant de prescrire les produits les plus efficaces pour ses patients. » Marc-André Gagnon, Université McGill
« À l’arrivée, on finit donc par se retrouver avec une littérature biaisée ».
« Plusieurs études indiquent que les essais financés par l’industrie sont de trois à cinq fois plus susceptibles de fournir des résultats favorables que ceux qui sont réalisés avec des fonds indépendants. »
« Les abus sont si fréquents que la plupart des grandes pharmas doivent régulièrement répondre d’accusations de pratiques commerciales frauduleuses. En 2004, par exemple, Pfizer a accepté de payer 450 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites engagées à son encontre aux États-Unis. »
« De 2004 à 2009, Pfizer, Eli Lilly, Bristol-Myers Squibb et quatre autres compagnies ont ainsi déboursé plus de sept milliards en amendes et pénalités de toutes sortes. »
« Les pharmas débordent d’imagination. L’an dernier, à l’occasion d’un procès en Australie, on a découvert que pour faire mousser les ventes de son très controversé anti-inflammatoire Vioxx, Merck avait créé un faux journal médical, publié sous le label d’Elsevier, un éditeur scientifique réputé. »
Bienvenue à la-la land… le monde du n’importe quoi.
(Photographer: Pete Souza/The White House via Bloomberg)
François Marginean
La version hollywoodesque du Dalaï-lama a conduit des millions de personnes autour du monde à croire que cet homme est un Saint. Pourtant, la vérité est loin de là. Ce moine tibétain a participé et même dirigé un régime féodal répressif contre le peuple tibétain dans les années ’50, alors qu’il organisait une insurrection contre la Chine avec le soutient de la CIA. Il a avoué lui-même recevoir annuellement des millions de dollars de la CIA pour entrainer ses troupes de guérillas pour se séparer de la Chine. Il appartenait alors à la classe riche et dominante tibétaine, mais lorsqu’il s’aperçut que l’insurrection ne fonctionnerait pas dû au manque de soutien populaire de la masse, il décida de s’enfuir avec cette caste d’aristocrates tibétains en Inde en 1959.
Oui, un moine tibétain créé en partie par Allen Dulles qui est sur la liste de paye de la CIA, vous avez bien lu, sans oublier l’argent des George Soros de ce monde et de leurs révolutions colorées financées par le cheval de Troie de la CIA qu’est la NED, etc… Pas ce qu’il a de plus spirituel.
Dans le contexte où Obama a reçu le Dalaï-lama à Washington, cela sert de provocation directe à la Chine. Cela, combinée à l’affaire Google, des armes vendues à Taïwan par le Pentagone (114 missiles Patriot (2,81 milliards de dollars), de 60 hélicoptères Black Hawk (3,1 milliards), d’équipements de communication pour les chasseurs F-16 taïwanais et de navires chasseurs de mines sous-marines, pour un montant global de 6,4 milliards de dollars), des troubles au Xinjiang avec le mouvement séparatiste des Ouïgours, on peut s’apercevoir que les États-Unis ont peur de la Chine qui est en passe de devenir la plus grande puissance industrielle et économique du monde.
Les États-Unis n’y peuvent rien pour empêcher cette émergence et tentent donc de jouer la carte de la déstabilisation et essaient ainsi de contenir les efforts chinois de mettre la main sur les ressources et le pétrole des régions avoisinantes, dont le précieux pétrole iranien. Ils espèrent ainsi couper les routes d’alimentation en énergie, de briser et éviter les accords commerciaux que la Chine tisse avec plusieurs pays du monde ainsi que de ternir ses liens diplomatiques grandissants avec ses voisins.
Cela explique bien pourquoi les États-Unis sous Obama sont en train de déplacer la guerre afghane vers le Pakistan, le nouveau théâtre militaire américain, qui sert de transit au pétrole iranien vers la Chine. La même chose peut être dite du cas du Yémen, le nouveau front de la « guerre contre le terrorisme » du Pentagone, combiné à la guerre silencieuse menée en Somalie. Le but étant évidemment de contrôlerle détroit d’Ormuz, où 40% du pétrole transporté par voie maritime transige, ce qui représente 20% des échanges de pétrole mondiaux.
Voici un passage révélateur des enjeux dans la région du Xinjiang:
Le Xinjiang est limitrophe de six pays où l’on trouve une forte majorité musulmane: l’Afghanistan, le Pakistan, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. En compagnie du Turkménistan, ces quatre derniers pays forment le groupe de cinq pays de l’Asie centrale qui, jusqu’en 1991, ont fait partie de l’Union soviétique et constituent un pont entre la Chine et la Russie.
Depuis 1759, la province du Xinjiang a appartenu à la Chine sans interruption, sauf entre 1932 et 1934 et entre 1944 et 1948, quand, en raison de la guerre, le pays avait été frappé par le chaos.
Dans cette province du Xinjiang, les gens d’origine ouïgoure constituent 45 pour cent de la population. Les Chinois han, le plus important groupe de population de la Chine, représentent 40 pour cent. Les 15 pour cent restants sont composés d’autres groupes ethniques minoritaires, comme les Chinois hui.
Xinjiang est sans doute la province la plus vulnérable du pays. Elle a 5.000 kilomètres de frontières communes avec des pays qui sont tout, sauf stables. Depuis trente ans, les États-Unis essaient d’assurer leur contrôle sur cette région. C’est pourquoi, depuis 1979, la guerre y sévit en permanence. Celui qui dominera cette région dominera en même temps le bas-ventre de la Russie et, plus important encore, le chainon entre l’Europe et l’Asie. L’Afghanistan, le Pakistan, la province du Xinjiang et les cinq républiques de l’Asie centrale sont cruciales pour le contrôle de la région du monde la plus vaste, la plus riche et la plus peuple : l’Eurasie.
En 1997 est sorti aux États-Unis un bouquin qui a fait beaucoup de bruit. Il a été rédigé par Richard Bernstein et Ross Munro et s’intitule « The Coming Conflict with China » (Le conflit à venir avec la Chine). À la page 5, on peut lire ceci : « Depuis un siècle déjà, les États-Unis tentent d’empêcher qu’un seul pays asiatique puisse dominer la région. C’est précisément ce que la Chine est occupée à faire aujourd’hui. Les intérêts américains sont ici en jeu. »
Le vieux stratège américain Henry Kissinger déclarait, deux ans plus tard : « Le domination sur l’une des parties eurasiatiques – l’Europe et l’Asie – par un seul pays constitue un danger stratégique pour les États-Unis. Car, ainsi, ce pays aurait la capacité de dépasser les États-Unis économiquement et militairement. Et, quoi qu’il en soit, nous devons combattre ce danger. »
Un autre vieux briscard dans ce domaine n’est autre que Zbigniew Brzezinski. Il est aujourd’hui conseiller du président Barack Obama. Dans son fameux ouvrage, « Le grand échiquier », il écrit : « Tous les défis politiques et économiques potentiels de l’Amérique sont eurasiatiques. »
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, Brzezinski admettra en 1999 qu’en 1979, lui et le président Jimmy Carter avaient provoqué la guerre de l’Union soviétique en Afghanistan. Brzezinski : « C’était quand même une idée brillante ! Les Russes sont tombés dans le piège afghan et vous voudriez que j’en éprouve du regret ? »
Trente ans et des millions de morts plus tard, on peut regarder en arrière. La guerre contre l’Afghanistan a été le début d’une cascade de conflits : la guerre contre l’Union soviétique, la lutte post-djihadique pour le pouvoir en Afghanistan, la guerre civile au Tadjikistan, l’agitation terroriste en Asie centrale, dont la province chinoise du Xinjiang reçoit également sa part.
Le terrorisme, l’arme des Américains
L’«idée brillante» de Brzezinski consistait dans le soutien militaire et logistique de ceux qui, plus tard, deviendraient les Taliban et qui, aujourd’hui, s’appellent toujours «al-Qaïda». Le Nouvel Observateur posait à Brzezinski la question que voici : «Mais vous avez soutenu l’intégrisme musulman. Vous avez donné des armes à de futurs terroristes. Vous n’en éprouvez aucun regret ?» Réponse de Brzezinski : «Et pourquoi donc ? Qu’est-ce qui s’avérera comme la chose la plus importante, dans l’histoire : les Taliban ou l’effondrement de l’empire soviétique ?»
La tactique des Américains consistait donc à armer les intégristes musulmans. Non seulement en ne tenant pas que l’Afghanistan à l’œil. En 1999, l’écrivain et spécialiste de l’islam Dilip Hiro résume la chose dans le journal The Nation: «L’intention est de créer un mouvement qui, avec un mélange de nationalisme et d’extrémisme religieux, doit être en état de gagner toute l’Asie centrale.» À partir du milieu des années 80, pour accélérer ce processus, des unités de moudjahidine quittent l’Afghanistan pour gagner les républiques voisines de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan. On peut le lire à la page 170 de l’ouvrage très encensé, «L’ombre des Taliban», d’Ahmed Rashid. Les Américains confient la direction de cette opération à Gulbuddin Hekmatyar, un proche ami d’Osama Bin Laden.
Leur mission : déstabiliser via des attentats terroristes. Dès la fin des années 80, c’est ce qui se produit aussi dans la province chinoise voisine, le Xinjiang.
La déstabilisation via le terrorisme est une vieille arme politique utilisée par tous les empires que ce monde a connus pour faire avancer leur agenda. Elle est employée sans cesse par les États-Unis et Israël de nos jours.
La crise dans le Caucase est étroitement liée au contrôle stratégique des oléoducs de ressources énergétiques et les couloirs de transport. Il est évident que l’attaque géorgienne du 7 août 2008 en Ossétie du Sud avait été soigneusement planifiée. Des consultations de haut niveau ont été tenues avec les États-Unis et l’OTAN dans les mois qui ont précédé les attaques. Les attaques contre l’Ossétie du Sud sont survenues une semaine après que les États-Unis et la Géorgie aient terminé leurs imposants exercices militaires (du 15 au 31 juillet 2008). Les attaques ont également été précédées par d’importantes réunions au sommet organisées sous l’égide du GUAM, une alliance régionale militaire parrainée par les États-Unis et l’OTAN. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10025)
La Géorgie est un avant-poste des États-Unis et des forces de l’OTAN, aux frontières immédiates de la Fédération Russe et à proximité du théâtre de guerre du Moyen-Orient, en Asie Centrale. L’Ossétie du Sud est aussi au carrefour stratégique de l’itinéraire des pipelines pétrolier et gazier. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9798)
Dans un document confidentiel du Pentagone (Nuclear Posture Review) présenté au Sénat au début de l’année 2002, l’administration Bush a mis en place des plans pour une «première attaque offensive» avec des armes nucléaires, non seulement contre l’«axe du mal» (l’Irak, l’Iran, la Libye, la Syrie et la Corée du Nord), mais aussi contre la Russie et la Chine. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7146)
Est-ce que l’OTAN, Israël et les États-Unis pourraient mettre le feu aux poudres et ainsi déclencher une Troisième guerre mondiale? Cette menace est bien réelle, considérant que la Deuxième guerre mondiale a été issue d’une série de petites occupations culminant en une attaque sous faux pavillon sur la Pologne (false flag attack) et que la Première guerre mondiale démarra suite à un seul assassinat politique dans un contexte d’empires en compétition. Il se pourrait alors que les « joueurs d’échec » derrière la scène politique aient plus en tête qu’une simple visite entre le président Obama et un exilé religieux. Toutes les étapes de provocations sont en place.
Si une guerre était pour être initiée, une opération sous faux pavillon pour tuer des Américains et blâmée sur le dos de l’Iran serait un scénario fort probable. Ce scénario pourrait mener à une conflagration de tout le Moyen-Orient qui est déjà à feu et à sang, avec plusieurs pays sous occupations militaires. La question qui se pose est la suivante: combien faut-il de pays sous attaques militaires avant que l’on considère cela comme étant une guerre mondiale? Avec des fronts militaires contre l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie, le Pakistan, la Palestine, et l’occupation militaire d’Haïti, la question se pose de soi. Considérant le fait que des provocations et des plans d’attaques contre l’Iran, le Liban, la Syrie sont en place, que le Vénézuela soit dans la mire du Pentagone, que la Chine soit visée et que la Russie soit l’objet d’une menace directe par le déploiement de missiles Patriot américains en Pologne, à moins de 56 km de la frontière russe et de Kaliningrad, la question est hautement légitime et d’une importance particulière à considérer.
Encore une fois, les récentes positions de l’administration Obama refroidissent l’ardeur des cercles progressistes américains. Alors que les dernières semaines nous ont fait découvrir la réaction de la Maison Blanche face aux énormes difficultés que traverse l’économie américaine et mondiale, voilà que la stratégie envers l’Afghanistan se précise, provoquant encore une fois l’éloignement de cette gauche qui n’est pas nécessairement fidèle au parti démocrate.
Beaucoup de progressistes américains ont appuyé l’équipe Obama lors des élections de l’an dernier. Non seulement voulaient-ils couper définitivement les ponts avec le style néoconservateur, un grand nombre d’américains ont cru à de nouvelles idées, une nouvelle approche, la fin d’un mauvais rêve et l’apparition de tous les espoirs. Lorsqu’Obama s’est approché du pouvoir, on avait l’impression que le programme du « Project for a New American Century » serait relégué aux oubliettes, qu’on s’en inspirerait pour écrire un film d’horreur de série B, que les américians pouvaient maintenant passer à autre chose..
Cependant, Barack Obama ne trahit pas les positions qu’il avait confirmées lors de la campagne présidentielle. Il a toujours proposé d’augmenter les effectifs militaires en Afghanistan tout en poursuivant la lutte contre les mouvements terroristes. Les grands discours philosophiques en ont impressionnés plusieurs, on a peut-être manqué l’essentiel du message…
Après avoir très modestement célébré le cinquantième anniversaire de l’OTAN, Obama n’a pas réussi à convaincre l’Europe de participer plus activement aux opérations militaires. On peut comprendre que pour un bon nombre d’Afghans, c’est une occupation américaine plus importante que jamais et ce, sous l’égide dépassée d’une force inter-continentale qui n’a plus sa raison d’être. Pour des raisons politiques et, certes, des idéologies religieuses, plusieurs d’entre eux ont lutté contre l’envahissement de l’URSS. Aujourd’hui, pour des raisons similaires, d’autres se joignent à leurs frères et leurs pères pour résister aux américains.
Obama a donc décidé d’ajouter 20,000 soldats à la force de frappe américaine. Plusieurs activistes et analystes politiques, normalement sympatiques aux idées progressistes, ont interrogé la stratégie de l’administration américaine. Sur les ondes de Democracy Now!, Noam Chosky nous rappelait que le prestigieux Foreign Affairs suggérait récemment que « les États-Unis doivent réorienter leur stratégie afin d’impliquer sérieusement l’Iran, l’Inde, la Russie et la Chine afin qu’ils participent à la mise au point d’une solution régionale. » L’article de Barnett Rubin et Ahmed Rashid soulignait également que cette solution doit prévoir un espace dans lequel les Afghans pourront discuter et s’entendre sur l’avenir de leur pays et le partage des pouvoirs.
Dans une entrevue qu’il accordait au magazine The Nation, Lakhdar Brahimi, ancien représentant de l’ONU pour l’Afghanistan et le Pakistan, précise que « …les Afghans savent très bien faire la distinction entre une force militaire amie et une force d’occupation. Au début, la Force internationale de sécurité et d’assistance (ISAF) était perçue comme une force amie; la population la soutenait et elle n’était l’objet d’aucune attaque. Mais je crois que l’OTAN, depuis 2003, ne s’est pas très bien comportée, et un nombre croissant d’Afghans la considérent aujourd’hui comme une force d’occupation. »
L’Afghanistan n’est pas un pays avec une tradition islamiste homogène ou une culture prédominante. Nous sommes loin d’un consensus au sein de la population et les forces en présence sont nombreuses. Il faudra donc trouver un équilibre entre la soif de faire la promotion de la sacro-sainte démocratie et notre inconfort devant l’impopularité de notre mode de vie occidental. Comment pouvons-nous refuser aux Afghans le choix de vivre autrement? Nous devons d’abord assurer la paix et la tranquilité au peuple afghan. Lorsque la confiance sera gagnée, nous pourrons tenter de les convaincre que la charia ne fait aucun sens. En espérant que cette tendance gagne du terrain ailleurs sur la planète.
Si Obama ne fait laisse pas entrevoir de sérieux progrès prochainement, une autre partie de la gauche américaine pourrait sombrer dans le désespoir.
Puisque Pierre JC Allard, l`initiateur de ce nouveau blog, vous a proposé de «regarder ce que tout le monde regarde… et vous montrer que ce que personne ne voit », je me suis dit que je vais pour parler de ce que tout le monde regarde mais que personne ne voit. Original, n`est-ce pas?!
Facile à dire, mais dans la surabondance d`information ( et désinformation) qui règne de nos jours, il semble que peu y voient les contradictions, les deux poids deux mesures. J`ai en tête plus particulièrement le traitement de l`information par les médias de masse.
Ces dernières années, les médias traditionnels ont perdu beaucoup de plumes. Seulement qu`aux États-Unis, c`est des milliers de journalistes qui ont été mis à la porte, des dizaines de pages de coupé dans plusieurs journaux, couverture internationale gravement rétrécie et baisse jusqu`à 74% des revenus publicitaires. Pendant ce temps, les bloggeurs et l`Internet fait rage et les hausses d`utilisateurs sont exponentielles. En Angleterre et dans le pays de nos voisins américains, c`est plus de la moitié des gens qui utilisent maintenant l`Internet comme source première d`information.
Il ne faut pas chercher loin la raison de cette tendance lourde: la population n`aime pas se faire mentir par les médias corporatifs et au lieu de se faire mouler une vision du monde par ces grandes boîtes, les gens préfèrent le pouvoir de choisir et la liberté de faire leur propre démarche pour s`informer.
Mais voyons maintenant quelques exemples intéressants de ces contradictions.
Cette semaine il y a eu commémoration de l`anniversaire de l`écrasement du vol 111 de la Swiss Air dans l`océan Atlantique au Sud-Ouest d`Halifax à 8 km des côtes de la Nouvelle-Écosse survenu le 2 septembre 1998 faisant 229 victimes. Ce qui frappait dans le reportage qu`on nous montrait à la télévision, c`est la façon dont ils ont méticuleusement reconstitué l`avion qui a été récupéré à plus de 90%, et ce, pièce par pièce pour bien comprendre ce qui avait causé le feu dans la cabine de pilotage. La conclusion après plusieurs années d`enquête est qu`un court-circuit a eu lieu et ensuite un feu se déclara qui avait vite fait de prendre de l`ampleur, aidé par des matelas d`isolant thermique qui n`étaient pas assez ignifuges. Sidérant de voir toutes les petites pièces remises en place dans la reconstitution de l`avion. Il est crucial de comprendre comment ces tragédies se produisent pour en éviter d`autres.
Retournons maintenant à la fin 2005: un avion à Téhéran, en Iran, s`est écrasé dans un immeuble de dix étages. Le bâtiment ne s`est pas écroulé et personne n`en a même évoqué la possibilité. Pourtant, nous avons un sérieux précédent: trois édifices se sont écroulé le 11 septembre 2001, dont deux frappés par des avions et un autre de 47 étages à double structure d`acier qui n`avait pas été frappé par aucun avion, mais qui a subi des feux sur quelques étages.
Faut-il rappeler que ces trois édifices se sont effondré à la vitesse de la chute libre dans le chemin de la plus haute résistance. Plus de 3000 victimes.
Contradictions: Pourquoi un avion s`écrasant en emportant la vie de 229 personnes est reconstitué pièce par pièce pendant des années pour éviter qu`une telle tragédie se reproduise alors que dans un autre cas où nous avons deux avions s`écrasant dans deux édifices à New-York causant la désintégration de ces deux derniers en plus d`un troisième ainsi que la mort de 3000 personnes, mais que tous les débris furent expédiés après deux semaines seulement en Asie pour se faire recycler? Comment se fait-il que nos édifices en Amérique s`écroulent à la vitesse de la chute libre lorsque percutés par des avions ou à cause de feux seulement, alors qu`en Iran, des bâtiments bien plus petits résistent à l`impact des avions et des incendies? Pourquoi les médias ne posent-ils pas ces questions légitimes?
Voici un autre exemple éloquent. La mission canadienne en Afghanistan. Pourquoi est-ce que la mort des soldats canadiens, américains et des autres pays de l`alliance/OTAN en Afghanistan est t-elle représentée de façon si tragique et triste alors que tout récemment 90 Afghans furent tués par un bombardement aérien de l`alliance/OTAN, dont 50 enfants et la plupart du reste étant des femmes. Mais cela nous est présenté comme un accident regrettable mais nécessaire. Nous apportons la liberté. Appuyons les troupes… en les envoyant dans un pays étranger pour se faire tuer et causer des victimes innocentes dans le but réel de protéger des intérêts financiers et des ressources naturelles; sans compter le 94% de la production d`héroïne mondiale qu`est devenue l`Afghanistan depuis l`invasion américaine en 2001.
Économie: On s`en va en élections, on nous dit dans les médias que l`économie va bien et les politiciens n`en parlent même pas. Pourtant, c`est 53 000 Canadiens de plus qui ont perdu leur emploi le mois dernier. On annonce un tsunami financier, 9 banques ont déjà fait faillite aux États-Unis depuis le début de l`année et 117 autres sont sur le bord du gouffre. Personne ne réagit, tout roule comme si de rien n`était..
1.3 million d`Irakiens ont trouvé la mort depuis le début de la guerre d`invasion en mars 2003, mais les médias, Washington et les autres pays occidentaux sont en furie contre la Russie et l`accusent de crimes de guerre. Nous en reparlerons une autre semaine.
Voilà quelques exemples qui définissent la raison pour laquelle nous nous retrouvons tous ici chers lecteurs et éditeurs, navigateurs de l`Internet.
Puisque nous allons entrer en période électorale, je vais vous présenter un dossier spécial très bientôt sur l`Union nord-américaine, le PSP (Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité), cet agenda d`intégrer le Canada et le Mexique aux États-Unis que nos élus ont entamé depuis 2005. Voilà de réels enjeux dont les médias et les politiciens se gardent de vous informer. Comme disait l`autre, ne haïssez pas les médias, soyez les médias!