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« le Québec n’a pas besoin d’immigration »

 

Depuis belle lurette, quant à l’immigration, le mot d’ordre au Québec est que cela va nous sauver économiquement et démographiquement. J’ai toujours eu un doute. Et en plus ça tombe que c’est un doute très suspect…

Alors, j’ai appris des plumes de Joseph Facal et de Mathieu Bock-Côté (même Jean-François Lisée en parle) qu’un livre qui vient de paraître, « Le remède imaginaire, pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec », transformera certainement mon doute en une certitude (pour plus de détails, lisez les trois auteurs hyperliés plus haut) :

« économiquement et démographiquement, le Québec n’a pas besoin d’immigration »

Alors, il reste plein d’autres bonnes raisons d’accepter des immigrants ici, et de ne plus privilégier la quantité serait un bon point de départ pour une politique d’immigration plus en phase avec nos réels besoins et notre capacité d’intégration.

Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que notre bon parti libéral devait bien aussi se douter de toute cette inutilité. Et que son optimisme débridé cachait en réalité son véritable but, enfin, un de ses buts (conspirationnisme, quand tu nous tiens!).

Je n’apprendrai rien à personne en déclarant que plus ils sont fraîchement arrivés, plus les immigrants sont grandement attirés, pour ne pas dire aveuglés, par le PLQ, les gardiens du statu quo. C’est plus efficace qu’une campagne électorale ça, même pas besoin de convaincre pour gagner des votes!

Et ne parlons même pas du sujet de la souveraineté du Québec qui vient avec, c’est encore plus suspect…

En tout cas, si le PLQ fait l’autruche à partir d’aujourd’hui dans ce dossier, et ce, jusqu’aux prochaines élections, cela sera incontestablement louche.

Mais bon, ce parti au gouvernement n’est surtout pas en reste, question soupçon.

On pourrait même dire qu’il en fait collection.

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

Gaz de schiste : un libertarien notoire d’accord pour un moratoire

J’ai bien l’impression que la mâchoire de quelques droitistes va tomber lorsqu’ils vont apprendre que le libertarien Martin Masse est pour un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste. Cela aura au moins l’avantage de séparer le grain de l’ivraie…

Et je mentirais si j’écrivais que ça ne m’a pas surpris. Mais en lisant l’argumentaire, j’ai constaté que c’est tout à fait logique. Si le libertarianisme est tout à fait contre l’État, il faut bien qu’il soit pour les citoyens, et pas seulement quand il s’agit des questions économiques. Et il est limpide que la question de l’exploitation des gaz de schiste n’est pas qu’économique, a contrario de ce que le gouvernement actuel et ses copains gazants essayent de nous faire croire.

Je vais me permettre ce citer l’auteur avant de continuer :

Le «développement économique» n’est pas une valeur en soi, il doit toujours se faire dans le respect de la propriété et des droits individuels de chacun. C’est ce point de vue qui différencie le libertarianisme d’une droite affairiste et corporatiste qui vise uniquement à engranger les recettes en exploitant tout ce qui s’offre à elle et par n’importe quel moyen, y compris en s’acoquinant avec l’État. C’est justement ce qui semble se produire dans cette industrie.

Donc, ici, l’État devient le contraire de ce que j’appellerais le « syndicat général des citoyens » (je le nomme ainsi même si je sais que cette formulation donnera pour certains l’impression d’être le son des ongles grattant fortement sur un tableau noir…). Pour le formuler autrement, les retombées positives pour les citoyens semblent être dans le bas de la liste du gouvernement, puisqu’on ne prend pas au sérieux la peur légitime de retombées négatives, alors qu’il n’est pas dit lesquelles retombées pèseraient le plus dans la balance, et s’il est acceptable qu’il y en ait des négatives, globalement ou en partie.

Et, comme il est soulevé dans le texte au niveau de l’exploitation des ressources naturelles dans le sous-sol, la réglementation ne fait pas de différence entre un sous-sol en région sauvage, peu peuplée ou habitée, voilà où le bât blesse! Le gouvernement n’a qu’à décider de fermer ou d’ouvrir l’oreille selon ses désirs, selon ce que lui dicte la boule de cristal de l’électoralisme. Et en ce moment, avec un parti libéral en train d’imploser, est-ce que ce seront les décisions de la dernière chance? (« Take the money and go, Johnny go! »)

Quant à la question de la pollution versus les industries que Martin Masse soulève, je suis tout à fait d’accord, même que j’ai toujours considéré les pollutions comme étant liberticides :

avec la nationalisation non seulement du sous-sol, mais de l’environnement dans son ensemble, la pollution, qui devrait être considérée comme une atteinte à un droit de propriété, est devenu un problème d’«externalité» géré par l’État au moyen d’une réglementation. Dans les faits, l’État donne depuis plus d’un siècle des permis de polluer à des industries et empêche les victimes de poursuivre les pollueurs. On ne peut ainsi s’opposer au «développement économique» si ça fait l’affaire du gouvernement et de ses copains du secteur privé qui finance sa caisse électorale, même si ce développement nous agresse, détériore notre environnement et notre propriété et tue notre qualité de vie.

Par contre, j’ai un peu de difficulté avec l’idée du « droit de propriété » dans ce contexte, que je remplacerais par une formulation plus proche du « droit au respect », ce qui serait plus global. Je pense par exemple à un respect égal, à un endroit donné, des propriétaires et des locataires, ce que le « droit de propriété » ne suggère pas.

Autre bémol, j’en ai contre cette vision, détaillée en conclusion :

Voilà un bon dossier où les libertariens doivent absolument se démarquer de la droite affairiste et corporatiste et défendre les citoyens ordinaires pour rester crédibles, même si ça signifie qu’on se range pour une fois du côté des bien-pensants étatistes.

Je ne crois vraiment pas que l’expression « bien-pensants étatistes » ait tellement de prise sur la réalité. Combien de citoyens impliqués se réclament clairement et réellement de l’étatisme? Pour la plupart des gens, l’État est un (bien ou un) mal nécessaire, qui en soi relève plus de la tradition que du désir. Il est (supposément) utile et s’il s’avère franchement un jour ne plus l’être, j’espère bien que ce ne sera pas la tradition qui le maintiendra en vie…

Si les citoyens, même les artistes, se dressent pour contester le chemin qu’emprunte l’industrie gazière et le gouvernement, ce n’est assurément pas pour glorifier la pensée étatiste! Il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes!

(Photo : Shandchem)

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Un Québec comme on l’aime… Hélas !

Après quelques bruyants défilés, les Français sont rentrés dans leurs casernes.  La Sarkosie est en paix, les scandales se font oublier, les grandes crises continuent de faire leur mise en place pour une Dernière Cène, mais qui se tiendra plus tard…  En attendant, pour le barreur, c’est « à  droite, toute ! »  Ça va et ça vient… Ca ira…

Mais ça, c’est à la française…   Au Québec il fait trop froid pour manifester, alors c’est aussi «  à droite toute ! »,  mais sans le moindre éclat.  Ce qui est normal, car le Québec n’a aucun effort à faire pour aller vers la droite, juste être lui-même et se laisser porter par une puissante vague qui enfle depuis des générations et qui ne cassera pas en déferlante, mais nous mènera à un parfaite intégration dans la société états-unienne.

Je ne suis pas étonné… j’en parle depuis des années. Quand Mario Dumont a laissé l’ADQ a elle-même pour qu’elle entre en dormance dans la zizanie, il y a deux ans, j’ai écrit :

“ il n’y a pas que la conjoncture qui importe. Il y a la réalité sous-jacente de la structure de l’électorat québécois et de ce que veut cet électorat. Or, cette structure favorise l’ADQ. Pas tellement l’ADQ vue comme comme un chef et un programme, que le parti, quel qu’il soit, qui est là où est aujourd’hui l’ADQ dans l’éventail des options politiques qui s’offrent aux Québécois. L’ADQ incarne un centre-droit nationaliste – mais nationaliste plus de l’association que de la souveraineté – autonomiste, donc, plutôt qu’indépendantiste, traditionaliste et bien enraciné dans le pays réel.

http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/07/13/adequistes-surprenez-nous/

L’an dernier, auand Francois Legault a quitté le Parti Québécois, je n’ai pas été surpris, plutôt l’impression de déjà qu’on a plus souvent quand on vieillit.  Il n’avait pas encore fermé la porte que j’écrivais:

“François Legault m’apparaît aujourd’hui une tête au-dessus de tous les autres dans l’arène politique provinciale : il n’y a personne pour lui barrer la route. Pourtant, il se retire… et, dans la conjoncture actuelle, je crois qu’il a raison.” Il était si évident qu’il devenait « en réserve » .

http://nouvellesociete.wordpress.com/2009/06/25/francois-legault-en-reserve-de-…-on-verra-bien/

Aujourd’hui, nous y sommes.  On en est à faire  les derniers arrangements pour qu’un “Nouveau Québec” naisse qui sera exactement semblable à l’ancien.  Avec les mêmes vrais pouvoirs financiers, les même syndicats pour donner la réplique, les même intellectuels pour nous dire dans Vigile que nous voulons l’indéoendqnce, les memes Anglophones pour nous dire que nous sommes une grande famille et de plus en plus d’immigrants qui donneront de plus en plus à Montréal cette couleur internationale apatride qui n’a vraiment d’équivalent nulle part aileurs.

Nous aurons avec Legault un Québec de droite-centre-droite. Comme toujurs.  Pourquoi en serait-il autrement, puisque c’est ÇA que le Québécois veut ?   Les derniers arrangements ?  METTRE LA DROITE AU CENTRE !

Crucial, car il n’est pas politiquement porteur de se dire de Droite. Être de Droite ?  Bien sûr.  Se dire de Droite ?… Hmm pas vraiment.  Que faire ?  Déplacer des pieces sur l’échiquier. Il est bien connu quee, de trois (3) propositions un peu sensées  à prix différents,  le consommateur va très largement choisir celle qui est “entre les deux”.  On sait aussi que l’électeur – sauf en cas de crise grave perçue – fuit les extrêmes et vise le Centre.

Comment faire en sorte que la Droite devienne le Centre ? …. En créant quelque chose qui soit CARICATURALEMENT à Droite. Quelque chose qui ne soit pas une option sérieuse de  gouvernance – et ne puisse donc enlever des voix à un parti de droite bona fide au moment de vérité dans isoloir – mais qui prouve, par sa seule existence, que la “Droite”, celle qu’on exècre et dont on peut faire peur aux enfants, c’est  ELLE !

Elle, car si c’est elle, la Droite, la Droite n’est pas le parti que créera ou investira Legault.   Le Parti de Legault, lui, sera “centriste”, regroupeur de toutes les bonnes volontés, de gauche à droite de la bien pensance… et c’est lui qui sera élu.  Un parti centriste qui menera une politique de Droite… comme le veulent les Québécois.

Qui jouera le rôle de s’affubler du vocable “Droite” pour en preserver le Parti de Legault  ?    On ne peut proposer de facon credible au Québec un parti qui soit ostensiblement fasciste ou raciste: le marché n’est pas là.  Ce qu’on peut vendre, c’est du “libertaire”. Dangereux, cependant, car l’option libertaire pourrait être asez populaire pour couper fraiment dans le vote de droite traditionnel et priver Legault qui DOIT être plébiscité pour faire toutes ces choses désagréables qu’il devra faire.

On  a donc confié le rôle de réunir en un étrange bidule – le Réseau Liberté-Québec, sous la gouverne de Joanne Marcotte – toute une mouvance de “un-peu-plus-à-droite” appâtés par l’idéal libertaire, mais  au sein de laquelle il suffira de susciter quelques extrémistes, au moment opportun, pour que l’immense majorté d’entre eux, qui sont des gens raisonnables, viennent vite se refugier  sous l’étendard de Legaul. La population aura été parfaitement manipulée.

Pourquoi suis-je toujours à parler du “Parti de Legault”, sans autre precision ?  Parce que les jeux ne sont pas encore faits.  Je crois tout aussi plausible qu François Legault pernne la succession de Pauline Marois au PQ, celle de Jean Charest au Parti LIbéral  … ou lance un autre parti.   Je suis persuadé que des gens habiles sont présentement à comparer les mérites de ces trois (3) possibilités.

Quel que soit le résultat de cette reflexion, il en résultera un François Legault au pouvoir, ce qui n’est pas  un mauvaix choix… Mais il dirigera un parti de droite-centre-droite.  Même programme, même principes, mêmes commanditaires. Tout aura changé… pour que rien ne change.

Pierre JC Allard

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Madame Irma et les extralucides

J’ai écrit, il y a quelques années, une petite ode à la lucidité qui m’a valu à l’époque quelques critiques. Mauvais citoyen, j’étais, et cynique, avec ça, qu’on m’a dit … Pourtant, c’était le temps  où j’étais plein d’espoir. Progres. Enrichissement.  Éducation. Réconciliation nationale…  Tout commençant par la lucidité.

La lucidité était la première vertu : il vaut mieux voir les choses comme elles sont que comme elles ne sont pas, n’est-ce pas ?  Lisez mon petit billet, il était bien amusant.

http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/03/10/097-ombelix-au-pays-des-chimeres/

Amusant et vrai… à l’époque. Mais, manque de pot, le progrès au Québec s’est arrêté, l’enrichissement aussi. L’education est devenue un mauvaise plaisanterie et, au lieu de se réconcilier entre Québécois, on a ajouté des joueurs…. dont on ne s’accommode pas toujours.  Et la lucidité… ?  La lucidité a changé de sens, comme le mot collaboration en France, qui a ses hauts et ses bas…

La « lucidité », comme on se la souhaite maintenant, est devenue  synonyme de défaitisme et de trahison.  Une catastrophe à deux paliers. Catastrophe d’abord, parce que les lucides ont choisi de devenir extra lucides. Comme Madame Irma, la voyante, ils ne regardent plus la réalité, mais son reflet dans un boule de cristal où on ne voit que les illusions qu’on choisit d’y projeter.

Ils ne voient plus une réalité de besoins à satisfaire et de gens qui ne travaillent pas – et qu’on pourrait donc affecter a produire pour satisfaire ces  besoins – mais une extra-réalité d’occasions d’affaires et surtout de spéculation. Ils voient des chiffres dans un ordinateur, qu’on cherche prétexte à remplacer par d’autres chiffres, selon des règles et des critères dont on a convenu de façon tout arbitraire dans un monde irréel.

Car croyez vous qu’on « prévoit » les investissements de l’État, les taux d’intérêts, la croissance de l’économie, et donc le chomage et l’inflation ?  Pas du tout, on FIXE ces variables, créant une extra-réalité discrétionnaire, bâtie pour le seul profit des « gagnants ».  Les clairvoyants  ne prévoient rien; ils préviennent ceux qui doivent savoir, chacun à la hauteur de l’information dont il a besoin, afin qu’arrive sans surprise ce qui été « prévu ». On dit crise et il y a crise. On dit reprise et il y a reprise

Pour les extra-lucides n’y a plus des travailleurs, mais des bénéficiaires de conventions collectives et de programmes d’assistanat qu’il faut gérer sans trop de dégât.   Les consommateurs ont pour raison d’être de mastiquer et de faire disparaître au rythme adéquat la production nécessaire pour garantir la rentabilité du capital-fixe, celui-ci minuscule apex matériel  sur lequel repose précairement une colossale pymamide de monnaie, de crédit et de richesse imaginaire.

Les extra lucides ne voient pas des choses et leur valeur d’usages. Dans l’extra réalité, ils voient des ectoplasmes evanescents qu’ils appellent milliards ou trillions de dollars ou d’euros.  Les extra lucides ne voient plus des malades a traiter et a soigner, mais des usines de pilules et de vaccins, des brevets, des diplomes, des privilèges corporatistes à défendre.

Que les lucides ne voient plus qu’en extra-lucides est déjà une catastrohe, mais il y a pire. Au deuxième palier, dans la situation de crise récurrente d’un monde qui se casse la gueule, le bon augure est celui qui se gagne un succes d’estime en préyoyant que tout ira de mal en pis.  C’est le choix du plus probable, la prévision sure à faire  pour celui qui est payé à la prophétie réalisée.

Être lucide, c’est donc aujourd’hui, entre deux illusions, de choisir la plus perverse, la plus déprimante. Or, dans un monde de imaginaire, où faire des prophéties c’est faire aussi qu’elles se réalisent, la lucidité qui prévoit le pire est aussi la principale cause du malheur.

La lucidité, aujourd’hui, c’est de voir que la corruption est partout et qu’il ne reste pas trace dans la société d’un désir sincère et efficace de justice et de solidarité. Pas une chance raisonnable de changer les choses.  C’est la triste vérité lucide…

Il ne faut donc pas confier l’avenir du Québec à Madame Irma, à Monsieur Lucien ni à ses lucides. Ceux qui nous disent que les oiseaux ne voleront pas, leur couperont au besoin les ailes pour avoir raison.

Plutôt chercher un merveilleux toqué qui fera du déraisonnable. D’extraordinaires folies. Comme mettre tout le monde au travail.  Comme enseigner ce qui est utile. Comme soigner les malades.  Comme  nettoyer la société de ses éléments criminels. Comme réparer ce qui est brisé et mettre en place ce qui manque.  Comme  rendre les services qui doivent être rendus. Comme envoyer la facture également a tous, en proportion de leur richesse.

Vivement un toqué qui marchera sur les eaux –  parce qu’il saura où est le gué –  et  qui tranchera les nœuds gordiens… ou la gorge de ceux qui font des noeuds. Il n’y a aucune raison pour qu’ayant les ressources et le travail on ne puisse pas produire ce dont on a besoin. Aucune. Il n’y a que des « lucides » qui barrent la route.

Pierre JC Allard

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Bastarache : le nom d’une rupture

Qui aurait pensé que le Juge Bastarache passerait à l’Histoire ? Enfin, son nom, plutôt, mais qu’est-on dans l’Histoire sauf un nom !  Oświęcim serait une petite ville industrielle de Pologne sans histoires, si ce n’était  de la mauvaise réputation qu’elle traîne et qui en a fait plus qu’un détail de l’Histoire…

Important un nom. Dans un siècle, au Québec, on confondra peut-être les 2 ou 3 Johnson et même les 2 Bourassa – et qui sait, « les » Trudeau –  mais Bastarache est un nom qui ne s’oubliera pas. C’est le nom d’une rupture.

Pour ceux hors Québec, un mot d’explication. On a tiré le Juge Bastarache de sa retraite pour qu’il préside une Commission d’enquête sur le processus de nomination des juges, processus dont on a contesté l’intégrité.  Important, mais encore bien plus qu’on ne le pensait, car on s’aperçoit  que cette Commission arrive comme la proverbiale paille, pour craquer le dos du chameau.

Il y a longtemps que la confiance se perdait, mais c’est cette Commission en trompe l’œil qui a poussé les citoyens à faire un bilan.  75%  des Québécois ne croient plus  la parole du Premier Ministre; on croit son accusateur.  C’est un seuil dans le rejet du pouvoir. On dira désormais « Bastarache »,  pour marquer la ligne de partage des eaux de l’Histoire du Québec.

Avant, il y aura eu une population jocrisse qui croyait en tous et en n’importe quoi. Ses curés, ses élites, ses journalistes, ses  politiciens, ses syndicats, une affirmation  nationale  progressive et un enrichissement constant dans une économie prospère.

Après, la religion sera apparue une affaire d’enfants ou d’étrangers, les élites comme des intellectuels déphasés ou des bourgeois profiteurs. Les journalistes – à de rares exceptions près – auront été perçus comme les larbins des groupes de presse ou d’inoffensifs protestataires qu’on aura mis au trottoir quand ils refusaient de le faire.  Politiciens et syndicats ? Une même omniprésente corruption. Affirmation nationale ?  En veilleuse.  Enrichissement constant dans une économie prospère ?  Parlons d’autre chose…

Avant, le citoyen lambda, malgré les rumeurs qui volaient parfois de-ci de là, croyait encore qu’il existait un havre  d’honnêteté dans la structure de la société ; une justice rendue par des juges.  Il voyait les avocats comme des exploiteurs sans conscience, mais il croyait fermement qu’il y avait, dans toute cour de justice, un juge  qui agissait de bonne foi. Un homme incorruptible qui cherchait la vérité et voulait la justice. Il pensait que, même accablé par l’argent et le pouvoir, le bon droit pouvait prévaloir.  Il avait des doutes, mais il le croyait. Maintenant, il ne le croit plus.

Maintenant, le citoyen lambda a déjà porté son verdict, avec ce total désintérêt pour les procédures qui est le propre de la justice populaire : il croit que les juges sont nommés arbitrairement par le gouvernement, sur l’avis de gens peu recommandables et qu’ils jugent en fonction des intérêts de ceux qui les ont nommés ou fait nommer. Des preuves ? Le citoyen se contrefiche des preuves formelles.

Il regarde autour de lui et il voit un monde de totale injustice où règne aussi la corruption.  Il fait des liens et des rapports  entre l’injustice qui est partout  et une Justice qui ne semble plus être là.  Il ne donne pas le bénéfice du doute ; il n’a plus de doutes.  Peu lui importe que les trafics d’influence, en supposant qu’il y en ait, ne s’appliqueraient que dans des dossiers « importants ».   Il est maintenant persuadé que même « ses » petites causes à lui ne sont pas jugées impartialement elles non plus.  Il découvre que le type en robe noire qui en décide du sort est un être humain qui a des amis, des parents, des intérêts… peu-têtre des faiblesses.

On vient de tuer ce qui restait de confiance dans l’esprit et le cœur du monde ordinaire. En élargissant l’enquête à la période péquiste – en soi un geste équitable –  Bastarache ne dédouane pas les Libéraux ; il  fait seulement qu’après avoir dit au peuple  « je t’ai trompé », le pouvoir  – qui reste UN, dans l’esprit des gens, quelle que soit sa couleur – lui ajoutera perfidement « …et je t’ai toujours trompé ! », rendant le divorce inévitable.  Bastarache va présider à un divorce.

Quel divorce ?  Le divorce entre  la population – qui prend le nom de peuple dans les grandes occasions – et  une certaine caste dirigeante qui la contrôle, la manipule et l’exploite sous couvert d’une pseudo démocratie qui n’est qu’un leurre. La désacralisation du pouvoir judiciaire qui résulte de l’inouïe stupidité qu’est cette enquête vient compléter, dans l’esprit des gens, la fusion des trois pouvoirs de l’État dans une même turpitude.   Si notre « démocratie », demain, était attaquée, qui prendrait sa défense ?

Dommage pour Bastarache, qui n’a rien à y voir ou si peu, mais il a eu la mauvaise fortune d’être celui dont on a choisi le nom pour désigner cet événement qui marque la rupture.  Dommage.   C’est sérieux, un nom et ça dure.  Monsieur le Juge devrait peut-être en changer …  comme cette petites ville des années quarante – Auschwitz – qui n’avait pas choisi les « industries » qu’on y avait installées.

Pierre JC Allard

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La passion selon JJC

Gaëtan Pelletier

(Québec) Le premier ministre Jean Charest renonce à la prime annuelle de 75 000 $ que lui donne son parti pour faire débloquer les négociations avec l’opposition et permettre l’adoption de son projet de loi sur l’éthique.

«Mon salaire du Parti libéral du Québec de 75 000 $, j’ai toujours cru que c’était légitime pour un parti politique de pouvoir poser ce geste-là», a-t-il expliqué ce matin à l’entrée d’une réunion de son caucus. Mais cette prime, même si elle ne pose pas un problème éthique à ses yeux, est devenue un «obstacle» à l’adoption du projet de loi 48. «Je pense que le projet est important à ce point que je suis prêt à renoncer aux 75 000 $ pour faire adopter ce projet de loi», a affirmé M. Charest. Cyberpresse

Si vous cherchez le salaire du premier ministre du Québec, bonne chance! J’ai trouvé des chiffres datant de 2008 qui présentent un salaire de 182,000$. En continuant ainsi, calculez, et vous retrouverez les premiers ministres du Québec sur le BS en 2026. En même temps que les bus électriques à Montréal…. Car en deux ans, il aurait perdu 7,000$… Selon les chiffres « officiels », le salaire du premier ministre serait de 175,000$.

À qui ou à quoi le comparer? Le salaire annuel total du premier ministre du Canada est de 315 000 $. Celui de la sous-ministre du ministère québécois de la Famille et des Aînés, Louise Pagé, est de 187 865 $. L’an dernier, le grand patron d’Hydro-Québec, Thierry Vandal, a encaissé une rémunération totale de 546 000 $. Un député fédéral gagne 157 000 $. Le revenu moyen au Québec est de moins de 40 000    .   Jean Marc Salvet, Le Soleil

La déconfiture des  tartes

Ou M. Charest aime la politique, ou il déteste l’argent… Ou les deux… Quant à la sainteté convoitée, c’est de la frime.

La politique est le seul endroit où on ne suit pas la règle logique : le patron gagne moins cher que l’employé.

Mais le peuple est d’accord : selon un sondage, 63% (3,800 répondants) jugent que M. Charest devrait renoncer à sa prime.

Voici un vieil article datant de  l’an 2000 , par M. Lucide  Bouchard :

Les sous-ministres, qui gagnaient entre 93 000 $ et 131 000 $, verront donc leur salaire grimper entre 104 000 $ et 158 000 $. Il en sera de même des différents dirigeants d’organismes publics.

À titre de comparaison, M. Bouchard a rappelé qu’à Ottawa, un sous-ministre peut gagner annuellement jusqu’à 224 000 $ et que dans la province voisine de l’Ontario, le salaire d’un sous-ministre peut atteindre 193 000 $.

Si on compare avec le secteur privé, les écarts sont encore plus prononcés.

Le salaire de base des cadres supérieurs des grandes entreprises peut aller jusqu’à 485 000 $, et même atteindre 542 000 $ avec les diverses primes de rendement, selon une étude de 1999 tirée du Hay Executive Compensation Survey. Canoe

En dix ans, les salaires des sous-ministres ont presque doublé au Québec. La prime au rendement? Une hypocrisie instaurée pour ne pas majorer les salaires. Encore le coup de la main sous la marionnette.

Cannelle et pruneau font une chanson

Cannelle dit les mots, Pruneau fait les sons

Si quelqu’un comprend cette philosophie (sic) d’un chef d’État presque au bénévolat, expliquez-moi.

Selon la logique syndicale, mieux on est payé, plus on a une reconnaissance « sociale »  qui porte au respect. Direct du syndicalisme… Les profs, les infirmières, les médecins, bref, tous ces crémés devraient avoir un salaire selon leurs compétences. On serait, prétend-t-on, moins avili, discrédité, selon son salaire.

M. Charest se déclare-t-il incompétent?

Une blague! …

Mais combien vaut un premier ministre d’une province?

Je dirais 599,999$. Un peu plus que le dirigeant d’Hydro-Québec… Avec un chiffre qui ressemble à une étiquette de Wal-Mart, mais en grand.

Le plan B : le pompier en feu

Ne reste qu’à payer le premier ministre avec prime au rendement… Un PM qui nous met dans le trou, nous enfonce financièrement de dettes,  devrait être sabré de son salaire. Dans le cas  contraire, on devrait le « primer » selon une norme de pourcentage collé à la réussite financière du Québec.

Je propose une échelle salariale basée sur le principe du pompier : grimper dans l’échelle sociale à partir du parlement. Le feu fait courir et les sirènes hurlent.

Premiers mois en poste : salaire minimum.

3e mois : salaire d’un soudeur : 18,30$ l’heure.

6e mois : salaire d’un plombier : 29,99$ l’heure.

9e mois : salaire employé de la construction : inconnu ( because tout mêlé et occulte)

1 an : salaire d’un enseignant avec 19 ans de scolarité .Environ 69,000 $

2 ans : salaire d’un député.

3 ans : salaire d’un sous-ministre

Réélection,  si possible, après  analyse d’un comité de vérificateurs généraux, avec à la tête un juge impartial provenant de la Grèce ou de l’Espagne , ou ailleurs, tiré au hasard par la firme  indépendante  Bon an, mal an.

Réussite : 175,000$ de prime. Et c’est parti… En plus du salaire de 599,000$.

Bon! Ne  mangez pas de craquelins pendant que vous lisez, vous risquez de vous étouffer.

C’est gros?

Le chapiteau de Cannelle et Pruneau

Sur le site du nouveau député fédéral de notre région, Bernard Généreux, on annonce une subvention  de 1 239 750 $, pour un projet de 1 800,000. Un chapiteau? Saint-Jean-Port-Joli est une municipalité d’à peine 3,5000 habitants. C’est vrai qu’il y a beaucoup de festivals… En plus, c’est la capitale de la sculpture au Canada. C’est écrit dans les vieux livres d’Histoire. J’y suis passé il y a une semaine. La marina est jolie, et j’ai pu admirer une sculpture. D’ailleurs, j’avais l’intention d’aller uriner dans cette boule bleue en carton-pâte – car il y avait deux personnes en file – du moins, c’est ce que je croyais. C’est Juliette qui m’a dit qu’il s’agissait d’une sculpture.

Mais je m’écarte un peu… Mais pas tout à fait. Si vous allez visiter le lien de M. Généreux, vous noterez la présence du député provincial  Norbert Morin, député de Montmagny-L’Islet à l’Assemblée nationale.

Pour remercier le député libéral de l’endroit, Norbert Morin, les présidents bénévoles des quatre fêtes locales, dont ceux des Chants de marins et des Violons d’automne, ont donné 500 $ chacun au PLQ. Radio-Canada

Tassez votre biscuit…

C’est un peu, pour moi, un retour d’ascenseur pour service rendu, ce que je calcule assez intéressant de la part du député du coin. (Pier Lepage, président du festival Les Violons d’automne). Radio-Canada

Mangez votre biscuit.

Vous auriez dû voir la tête (sic) du député dépité. Après le «  pétage » de bretelles en mitraillette d’AK 47, il avait l’air d’un Pruneau qui était allé uriner dans une sculpture…

Comment un député peut-il être incapable de voir que la subvention en provenance du peuple « mérite » un pourboire au parti en place?

Je sais, Monsieur est un saint. À voir sa bonté qui déborde comme un forage de BP, on le sait. Si le citoyen ne doit pas ignorer la loi, le député devrait se renseigner un peu…

Et pour M. Généreux : Depuis le début de son mandat, plusieurs investissements ont été annoncés dans le comté de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup. 55 millions en 100 jours, voilà la nouvelle réalité du comté.

Je vous passe la recette de récupération des vieux projets… Voilà quelqu’un qui risque de s’autoflageller de bretelles, se « ramasser » à l’hôpital pour blessures au torse, et plus tard aux entorses.

Si c’est cher 599,000$, je me demande combien nous pourrions épargner en pourboires.

Baptême

Je viens de me rappeler le rituel  du baptême.

Et ce signe de la sainte Croix X  que nous traçons sur son front, toi, démon maudit, n’aie jamais l’au­dace de le profaner, nous te l’ordonnons par le Christ Notre Seigneur. Salve-Regina.

Dans l’isoloir du vote, quand on voit que quelqu’un a manqué d’eau à son baptême, on comprend pourquoi les bouffeurs de X ont perdu la trace du renoncement à Satan.

Les Québécois ont une expression : C’est un bon diable!

Ce qui définit assez bien le déchirement et la capacité d’absorption du québécois…

L’avenir des PM

On finirait peut-être par faire des chefs d’État, des penseurs en vrais père de famille qui grattent pour boucler NOTRE budget. Certains couples ont ce 40,000$ en travaillant à deux, élevant des enfants pour fournir des travailleurs à l’état, au lieu de les importer, de les flanquer sur le BS ou d’en faire des chauffeurs de taxi Dr., et  de leur donner des cours de français pour les québécoiser.

Si ça ne fonctionne pas- je parle  des aspirants PM –   ils feront comme tous les pauvres : ils s’achèteront des billets  de Loto-Québec pour essayer d’échapper à leur misère et à l’État de bons diables nous siphonnant.

Et pour le portrait, rien de mieux que San-Antonio :

Il a des taches d’encre bleue sur ses revers, et il va si souvent à la messe que son pantalon reste agenouillé quand bien même le type qui se tient à l’intérieur reste droit.

San-Antonio, Si ma tante en avait, Éditions Fleuve Noir, p.43 ( 1978).

Le financement des partis

Tant qu’à jouer aux pauvres, autant délaisser les « levées de fonds » avec des couverts à 300$. Beaucoup d’invités ne se présentent pas, mais payent leur repas. Ils ont faim de quoi?

Que Loto-Québec cesse de créer le Dingo pour remplacer le Bingo. Que celle-ci crée une nouvelle loterie : La Bravo. But Réel Aux Volontaires Ouverts.

Les prix seront passibles d’impôt pour caisses de levées de fonds. 30% iront dans un coffre géré par un comptable Néo-Zélandais. Les chiffres n’ont pas de langues…

Cette nouvelle structure en action permanente  par la CDR, La Caisse de Repos, constituée d’une majorité de personnes âgées désintéressées du Bingo, mais se voulant actives.

Sous le thème Les foyers en action, cet ensemble de constructeurs de pays, soi-disant dépassés, retrouveraient une certaine énergie dans un jeu réel.

Le réel bénévolat en serait un d’action. Je suis certains qu’ils renonceraient à leur prime de 75$ par mois.

Mais pour faire « éthique », qu’on leur impose les revenus de telles activités.

Le vieux, c’est bon à quoi?

Justement! On ne sait pas leur donner ce qui est bon. On les tasse, car les vieux en savent trop. Même quand ils sont ignorants, de cette ignorance dont se vautrent  les bons diables.

Et qui sait si sur le plan de la santé et de la prise de médicaments, s’ils ne préféraient pas s’en abstenir pour participer et continuer de le faire dans une chose éternelle qui fait vivre avec un grand bonheur jusqu’à la fin?

La passion…

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Budget Bachand : remède de cheval par une équipe d’ânes

Gaëtan Pelletier

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Le Québec a longtemps vécu au-dessus de ses moyens. Sa situation financière est intenable. Le ministre des Finances pouvait-il faire autrement ? Et si oui, comment ? Sybelpresse

Le parti libéral a tenté de trouver tout l’amidon  disponible pour recoller les grands morceaux de leur vase grec échappé au ralenti pendant sept ans.

Les politiques à court terme, ou pas de politique du tout – sauf celle de l’asphalte et du serpent keynésien qui se ronge la queue avec l’argent des québécois –  le parti libéral est vraisemblablement le meilleur coureur de fonds aux olympiques de l’auvent couvert. ( Bon! Un petit jeu de mots de temps en temps, ça relaxe un peu…)

Le parti « rouge » porte bien son nom. On en est rendu à cracher le sang de nos portefeuilles.

Un parti de cireurs de souliers de coins de rue…

On frotte la cuirette jusqu’à s’en faire un miroir de Narcisses qui se vautrent dans le pouvoir pour noyer le citoyen.

Du nid de poule au Grand Canyon

Si le parti libéral avait pour tant soit peu voulu être sérieux dans sa démarche, telle que stipulée en 2003, il aurait lentement évité ces « vieilles manières de faire »  tout au long de ses 7 années de « règne ». Comme les garderies à 7$ et le dossier du financement des universités, et des cadres moins « peinturés ». Une œuvre d’art au Louvre des SS… Comme dans tsutt! Silence on tourne.

Il a lancé le Québec dans un vaste programme de « mise en chantier »… Au point tel, ou l’offre était plus forte que la demande. De sorte que les ouvriers et les « ensembles » de l’industrie de la déconstruction se sont gavés du plat à en avoir les babines rouge-à-lèvre.

Comme un petit air sournois de vampires dont les canines sortent même la bouche fermée.

On avait un nid de poule… On a un Grand Canyon.

Et là, on cherche la terre et les camions pour remplir cette béance. Pour faire pire, il ne reste plus qu’un météorite frappant la Terre.

Mais essayez donc de faire un film avec un budget?

Le pas fait et  « l’à faire » …

Le résultat de la brique  reçue avec tous ces fanaux, c’est qu’elle  aurait due être fragmentée avant d’être lancée. En ce sens, tous les gouvernements qui passent ont la manie de sauter la réalité en se disant que pour un mandat, bof!  À force de laisser moisir l’eau et le ciment, ça fossilise un État et le fige.

Et dans le collier de perles de ces mandats, les successifs gouvernements  se renvoient leurs erreurs, leurs lichettes, comme des bouviers en mal de se faire aimer. Et Dieu sait qu’ils ont la langue longue et la gueule d’une grue de chantier.

On se lègue et relègue des chantiers abandonnés.

C’est le peuple qui ramasse les morceaux.

Quant aux « coupures » dans la fonction publique, on verra. Mais il n’y a jamais eu quelque chose à voir dans ces mesures de pastiche de morale. La chorale des petits chanteurs  à voix de bois aurait besoin de cesser de faire du lip-synch…

À vouloir rouler au dessus de la limite permise, M. Charest a pris le clos. Le voilà à tenter de recoller les morceaux du véhicule  accidenté qu’est le Québec.

Les politiciens sèment, les citoyens récoltent.

Mais il n’y a jamais assez de blé pour nourrir un enclos de cowboys pour qui nous sommes des vaches.

La hache 1 du parti Passe-Partout

Et les 220 $ Millions pour l’escouade de l’aiguille? Et toutes ces publicités pour nous annoncer une Shoah québécoise? Et ces salles louées non utilisées? Et les bavures cachées?

Il faudrait se trouver une « Truth One One . Le camouflage est le mensonge gris des ânes a recouvert un énorme tapis avec sept années de poussière.

Oublions la petite balayeuse à succions (budget) pour déloger la crasse. Je ne fais pas que le procès du parti libéral, mais d’une succession de déculottés qui mignardent un peuple au lieu de le respecter. Car le percevoir incapable de comprendre ce qu’il faut pour un Québec en santé financière, c’est faire preuve d’irrespect. Ne rien faire pour le rendre fier et fort, c’est le considérer comme bas et à la hauteur d’un petit représentant de la race canine à dresser.

Un tort à partager

Il n’y a pas que M. Charest de frisé au Québec. Les ânes ont hélas bien des moutons!  Et une filière de journaux et de postes de télévision qui ont la peau épaisse comme un ballon de fête. Avec un petit ruban rose… Même Radio-Canada nous a présenté une barbe-à-papa dans le dossier de ce célèbre H1N1. De quoi se méfier des autres dossiers traités   par la suite.

L’agenouisme (sic)  commence à coûter cher au peuple.

Ne reste plus qu’à trouver un vaccin pour les hachoirs de nos avoirs. Du moins ce qu’il en reste…

On a la tête sur le billot…

On a un passé de bûcherons…

***

Ce qui me rappelle une chanson :

Laissons-les

Laissons-les

Laissons-les s’aimer…

Je veux bien, mais les rejetons de ces aventures de lit sont bardés de trop de préservatifs pour enfanter.

Au Québec, on fait la culture des fœtus depuis des décennies.

On se croirait dans cirque des années 20 – de l’autre siècle – mais c’est nous qui regardons les fêtards,  recroquevillés dans le bocal.

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Ça dérape à droite

Par lutopium – Je ne vous apprendrai évidemment rien en disant que les militants et sympathisants de la droite politique se cherchent… Depuis le départ de Mario Dumont et le rendez-vous manqué de la course à la chefferie de l’ADQ, les québécois qui se sentent attirés vers les idées un peu mal définies de ce courant politique semblent perdus. Un jour, ils se rallient à un renouveau de leur parti et le lendemain, ils explorent d’autres options sans que rien de concret ne se dessine devant eux. Cependant, même si aucune structure sérieuse ne rallie la droite politique ces jours-ci, on sent tout de même l’influence de ses idées. Des économistes ayant un petit penchant vers la droite sont recrutés par le gouvernement afin de préparer le terrain pour des réformes néolibérales. Des chroniqueurs de radio, de la télévision et de certains journaux répètent inlassablement le même discours qui suggère d’abolir certains services (sans jamais les nommer spécifiquement), d’en explorer la privatisation tout en exigeant une tarification supplémentaire pour d’autres. Le Conseil du Patronat, l’Institut Économique de Montréal et les chambres de commerce se montrent évidemment fort sympathiques à ces idées tout en unissant leurs voix pour répéter inlassablement que les fonctionnaires sont des paresseux, leur refusant ainsi toute augmentation de salaire. Les héros de la croissance économique savent exactement ce qui doit être fait et s’approprient ce qu’ils considèrent comme une nouvelle révolution: réduction de la taille de l’état, introduction du privé dans la prestation de services essentiels et protection des privilèges fiscaux pour les mieux nantis. Si le monde était complètement privé, tout serait pour le mieux, nous disent-ils…

Alors que le débat qui fut lancé récemment par le gouvernement libéral nous amenait à se questionner sur le financement des services publics, voilà que la droite recadre le débat, non pas pour proposer des solutions concrètes, mais surtout pour lancer des constats populistes afin de gagner la sympathie de ceux qui succombent aux discours des radios-poubelles et des chroniqueurs démagogiques. Cette semaine par exemple, le nouveau chef de l’ADQ, Gérard Deltell, lançait la question magique: « est-ce que la sécurité d’emploi protège l’incompétence? » Les membres de l’opposition de l’Assemblée nationale devant normalement critiquer le gouvernement ou, dans le meilleur des mondes, collaborer avec lui pour trouver des pistes de solutions, voilà que l’ADQ préfère détourner le débat et, se comportant comme un André Arthur, préfère soulever l’opinion publique contre cette sécurité d’emploi en l’associant donc à l’incompétence de quelques-uns.  L’incompétence, est-il nécessaire de le souligner, se retrouve partout, fruit de la nature humaine. Des incompétents, il y en a partout et même à l’Assemblée nationale!

La prochaine fois que vous rencontrerez un professeur d’école, remerciez-le pour son excellent travail, dites-lui de ne pas trop sans faire avec l’épuisement et la fatigue et profitez-en pour lui dire qu’il ne mérite pas d’augmentation de salaire cette année parce que quelques-uns de ses collègues sont incompétents. Lorsque vous visiterez un de vos proches à l’hôpital, prenez donc la peine de remercier l’infirmière pour les bons soins qui lui sont donnés mais dites lui qu’elle ne mérite pas un modeste ajustement de ses revenus car l’incompétence règne partout autour d’elle…

Ces jours-ci, tout ce que la droite cherche à accomplir c’est de faire peur au monde et de les soulever contre la fonction publique. Les ténors de la droite n’ont aucune solution concrète. On commence même à admirer le mouvement réactionnaire Tea Party en vantant les principes de liberté individuelle et la richesse de la constitution américaine. Entre vous et moi, ce que les partisans de la droite souhaitent réellement, c’est de payer moins d’impôt, point à la ligne.

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La soumission tranquille

Par lutopium – Certains disent que la récente crise économique a été causée par une spéculation excessive, un manque de responsabilité des institutions financières, voire une certaine corruption. D’autres prétendent qu’elle a été causée par un interventionnisme démesuré des états occidentaux et de leurs banques centrales. Peu importe le diagnostic qu’on puisse en tirer, une chose est certaine : les citoyens québécois les moins fortunés et ceux de la classe moyenne seront les plus durement touchés par les réformes proposées par le gouvernement Charest qui profite de cet état de crise pour, dit-on, assainir les finances publiques.

De leur côté, les gens d’affaires ont la possibilité de se regrouper afin de faire pression sur le gouvernement et leur faire part de leurs revendications. Dans de telles situations, le moins qu’on puisse dire, c’est que les entrepreneurs et les gens les plus fortunés sont solidaires devant les solutions qu’ils préconisent. À l’unisson, grâce aux interventions des chambres de commerce, des lobbies économiques, des éditorialistes et des influences politiques au sein du Parti Libéral et du Parti Québécois; les plus riches d’entre nous refusent toute hausse d’impôt et toute modification à leurs avantages fiscaux. Pourtant, avec un peu d’effort et un sens de solidarité envers le Québec, les québécois les mieux nantis et les grandes entreprises pourraient facilement permettre à l’État de récupérer quelques milliards par année simplement en acceptant quelques resserrements sur certains avantages fiscaux (plafond des REERs, déductions sur la capital, subventions, etc…) et une indexation temporaire de l’impôt sur le revenu. Les derniers gouvernements ayant accepté de leur faire cadeau d’allègements fiscaux au cours de 20 dernières années, ils pourraient bien faire un petit effort, non?

Pour faire face à ce discours des riches québécois, des banques et des grandes entreprises, on pourrait espérer que les travailleurs cherchent à unir leurs efforts afin de faire valoir leurs droits et exprimer leurs revendications. Force est de constater que nous sommes divisés. Pire encore, certains d’entre nous – les travailleurs – sont devenus les meilleurs ambassadeurs des chambres de commerce et méritent un abonnement au St.James Club. On a qu’à visiter les blogues de la droite politique, écouter certains enragés des ondes radiophoniques ou lire quelques journalistes au discours populiste pour constater qu’une portion non-négligeable du « monde ordinaire » semble adhérer à des concepts de privatisation encore flous tout en blâmant les travailleurs de la fonction publique – des travailleurs comme eux – de tous les maux qui frappent l’organisation gouvernementale.

« Lors de la révolution de février 1848, les prolétaires sont des deux côtés de la barricade; la garde mobile, qui réprime au nom du pouvoir, est composée de très jeunes gens, souvent chômeurs. L’analyse de la situation permet de conclure à l’existence d’un lumpenproletariat, un sous-prolétariat prêt à se ranger du côté du pouvoir au gré des circonstances… » (source: Sylvie Aprile, historienne). Aujourd’hui, au Québec, les militants de la droite n’hésitent pas à endosser l’anti-syndicalisme d’un Pierre-Karl Péladeau, souhaitent la privatisation de ses hôpitaux et exigent la compétition entre les écoles! Lorsque la popularité de George W. Bush et du Parti Républicain semblait intouchable quelques mois avant l’élection de 2004, l’essayiste Thomas Frank a posé un constat fort intéressant sur ce phénomène :

Dans le comté le plus pauvres des États-Unis, situé dans les Grandes Plaines, Bush l’a emporté en 2000 avec plus de 80% des voix. En quoi consiste ce tour de prestidigitation qui voit les ouvriers acclamer ceux qui les martyrisent ? « Votez pour faire la nique à ces universitaires politiquement corrects et vous aurez la déréglementation de l’électricité. Votez pour résister au terrorisme et vous aurez la privatisation de la sécurité sociale. Votez pour interdire l’avortement et vous aurez une bonne réduction de l’impôt sur le capital. Votez pour que votre pays redevienne fort et vous aurez la décentralisation. » Et le tour, pas éventé pour l’instant, est joué. Plus on se révolte, plus on va à droite. La politique, c’est lorsque les habitants des petites villes regardent autour d’eux les dégâts causés par Wal-Mart puis décident de se lancer dans une croisade contre le darwinisme. Pour le Kansas profond, un type qui roule en Volvo est un gauchiste. Si en plus il mange des “ French fries ”, c’est le diable incarné!

Il n’y a pas si longtemps, les ouvriers n’hésitaient pas à unir leurs efforts pour équilibrer le rapport de forces avec le patronat. Selon ce qu’on peut voir ces jours-ci, le coup de poignard peut arriver de n’importe quelle direction… surtout de la droite… À suivre.

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L’habitude du baîllon

Par lutopium – À l’automne 2008, notre premier ministre a demandé aux québécois de lui donner un gouvernement majoritaire afin, disait-il, de lui permettre de prendre le volant et de permettre au Québec de traverser la crise économique qui se pointait à l’horizon. Un peu plus tard, lors d’un caucus du Parti Libéral, il promettait de consulter le plus grand nombre de québécois afin d’entâmer un dialogue sur les finances publiques. Par la suite, le ministre des Finances lança une consultation prébudgétaire bidon sur un site web où les choix sont à sens unique. Depuis hier, ce gouvernement a décidé de discuter avec une poignée d’intervenants afin de tracer le parcours que doit prendre notre pays afin de retrouver la voie de l’équilibre budgétaire et bien préparer le Québec pour les 20 prochaines années. Le philosophe Leo Strauss doit être fier, lui qui était convaincu que seule une élite peut contrôler le peuple, trop ignorant pour participer à la gouvernance…

Il est essentiel que les citoyens soient consultés sur ces enjeux. Lors des dernières élections, il n’a jamais été question de hausser les tarifs et la taxe de vente, d’abolir des services publics, d’exiger des contributions supplémentaires ou de privatiser une partie du patrimoine québécois. Le gouvernement libéral n’a pas ce mandat. Même si les économistes de l’Université de Sherbrooke ou les penseurs de Cirano essaient de nous vendre leur salade subventionnée, on ne peut affirmer qu’il y a consensus au sein de la population. Même si un sondage biaisé nous apprend aujourd’hui que les québécois sont plutôt favorables à couper les subventions aux écoles privées, au concept d’un ticket modérateur lors des visites chez le médecin ou à l’ouverture du réseau de la santé au secteur privé, il est inacceptable que le premier ministre s’engage dans une série de réformes sans un mandat clair et précis. Si des mesures drastiques sont nécessaires afin de réduire le déficit et assurer le bien-être de la population, Jean Charest doit retourner devant les électeurs et présenter les choses clairement. Les enjeux sont trop importants pour prendre des décisions en vase clos.

Les seules propositions qui sont sur la table présentement visent essentiellement à réduire les dépenses gouvernementales ou à augmenter la contribution de tous les québécois, quelle que soit leur capacité de payer. Pourquoi le Parti Libéral ne considère-t-il pas une hausse des impôts des plus fortunés, ne serait-ce temporairement? Pourquoi ne suit-on pas la recommandation de l’Institut Économique de Montréal qui suggère de couper les subventions aux entreprises, ce qui permettrait d’économiser 6 milliards par année? Pourquoi ne pas analyser la possibilité de centraliser l’achat des médicaments et viser des économies qui pourraient atteindre un autre milliard annuellement?

Peu importe notre vision de l’économie et des solutions que nous privilégions, nous avons le droit fondamental d’accepter ou de refuser les réformes qui seront proposées. Mais que dis-je? Il faudrait d’abord se donner une démocratie…

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