Archives de Tag: pharmaceutique

Campagne de vaccination Gardasil; conséquences et effets secondaires

  

 

Lisa Melia DOSSIER Gardasil Vaccination et effets secondaires et Sexualité

Depuis septembre 2008, les jeunes Québécoises sont vaccinées en 4e année et en 3e secondaire contre le cancer du col de l’utérus. Or, plusieurs, dont des professionnels de la santé, remettent en cause le bien-fondé d’une campagne de vaccination qui a le soutien financier des gouvernements québécois et canadien. Les premières demandes d’indemnisation contre le vaccin Gardasil ont maintenant débuté.

Mise à jour: Pas de sexe sans le vaccin Gardasil nous dit Québec!

gardasil-vaccination-consequences-effets-secondaires Annabelle Morin avait 14 ans, vivait à Laval et était en parfaite santé. Le 24 octobre 2008, elle est sortie de sa chambre complètement perdue, incapable de parler ni de se souvenir de son nom ou de sa date de naissance. Ses parents s’inquiètent: «Ma première réaction a été de lui demander si elle avait pris des médicaments. On aurait dit une overdose. Ma fille ne prenait pas de drogues, mais, à 14 ans, on ne sait jamais», raconte Linda Morin, la mère d’Annabelle.

À l’hôpital, elle passe des tests et reste une nuit en observation. Les médecins concluent à une migraine basilaire (induisant des problèmes de coordination des mouvements). Ses parents doutent du diagnostic. La mère d’Annabelle insiste alors pour faire passer un scanner à sa fille, sans résultat concluant. Six semaines après, Annabelle rentre chez elle et va prendre son bain. Linda  Morin retrouve le corps sans vie de sa fille dans la baignoire trente minutes plus tard.

La première autopsie montre qu’elle ne s’est pas noyée, mais n’identifie pas la cause du décès. Les parents attendent encore la seconde autopsie. «Il ne s’est rien passé entre les deux incidents, explique sa mère. Quand je l’ai vue dans la baignoire, ça a été un choc.» Linda Morin a ensuite pris connaissance du retrait d’un lot de Gardasil en Espagne, en février dernier, suite au malaise de deux jeunes filles ayant reçu le vaccin contre le papillomavirus humain. Elle s’est renseignée et a appris qu’Annabelle avait été vaccinée à l’école. À partir de 14 ans, les élèves sont en effet libres d’accepter ou non un traitement médical, incluant la vaccination.

Les premiers troubles et la mort sont survenus à chaque fois deux semaines après l’administration d’une dose de vaccin. Janelle Marquis, l’infirmière qui a suivi la famille pendant plusieurs années, croit que le lien est plausible. Une réaction allergique suite à l’administration d’un vaccin peut prendre deux semaines avant d’atteindre son pic. «Je ne peux pas totalement exclure le vaccin comme cause du décès, mais je ne suis sûre de rien», dit pour sa part Linda Morin.

La famille d’Annabelle tente maintenant de prévenir les autres jeunes filles des dangers potentiels de la vaccination. Selon Mme Morin, celles qui auraient voulu refuser le vaccin ont été convaincues par les médecins et les infirmières scolaires de la nécessité de l’accepter.

Un virus qui fait peu de victimes

gardasil-vph-virus-papillome-humain-vaccination Le papillomavirus humain (PVH) est une maladie transmissible sexuellement (MTS) qui peut provoquer un cancer du col de l’utérus. Abby Lippman, chercheure au département d’épidémiologie de l’Université McGill, explique que le PVH est l’une des MTS qui s’attrapent le plus facilement: à peu près toutes les femmes ont été infectées au moins une fois. La probabilité d’être touchée par les souches de la maladie qui provoquent des cancers est cependant de moins de 3 %. De plus, cette infection est l’une de celles dont on guérit le plus facilement. «Dans 90 % des cas, même pour les formes les plus dangereuses, le système immunitaire élimine spontanément la maladie», explique Abby Lippman.

Le gynéco-oncologue Philippe Sauthier explique que le nombre de cancers du col de l’utérus est stable dans les pays développés, voire en baisse, grâce au frottis (test Pap), un examen gynécologique généralement pratiqué. Toutefois, une situation de pauvreté et un système immunitaire affaibli augmentent considérablement les risques que l’infection aboutisse à un cancer. «Le problème en est un de conditions socioéconomiques, explique-t-il. C’est le deuxième tueur dans le tiers-monde. Si l’on cessait tout ce qui existe maintenant, du vaccin au dépistage, il reviendrait au premier plan.» D’où l’intérêt du vaccin, car c’est le moyen de prévention susceptible de toucher le plus grand nombre de femmes.

Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes estime au contraire que le vaccin peut s’avérer nuisible car celles qui le reçoivent peuvent avoir un faux sentiment de sécurité. Les jeunes filles qui ont reçu une dose de Gardasil penseraient alors pouvoir cesser de se protéger lors de relations sexuelles. Or, le vaccin ne protège que contre 70 % des formes du virus pouvant causer un cancer et n’est d’aucune utilité contre d’autres MTS ou une grossesse non désirée.

Effets secondaires controversés

Par ailleurs, les effets secondaires du vaccin soulèvent des questions: un rapport du National Vaccine Information Center américain estime que plus de 5 000 vaccinées ont dû consulter en urgence à cause de troubles cardiaques, convulsions ou vertiges. À ce jour, 29 décès de jeunes filles dans le monde pourraient être reliés au Gardasil.

Jointe par Reflet de Société, Merck Frosst, la firme qui commercialise le vaccin, s’en tient à la décision de Santé Canada, en juillet 2006, d’autoriser le Gardasil et refuse de faire davantage de commentaires. «Que le vaccin entraîne des discussions et des controverses, c’est normal. Ça a été le cas pour tous les vaccins. Mais il n’y a pas d’effets secondaires graves», affirme Philippe Sauthier, qui est membre de l’Association des gynécologues du Québec, une organisation dont le «partenaire officiel» est la firme Merck Frosst. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec appuie cette affirmation et rappelle que la décision de mener une campagne de vaccination n’a pas été prise à la légère mais dans un but de prévention.

Abby Lippman souligne la nécessité d’une «collecte de données fiables pour évaluer les risques liés au Gardasil». Elle estime que pour réduire la transmission du VPH, il faut considérer d’autres solutions que le vaccin et travailler sur la prévention et l’éducation sexuelle. «Le vaccin peut jouer un rôle, mais il ne peut pas être le seul acteur.»

Silence, on vaccine

Devant la caméra de Lina B. Moreco, réalisatrice du documentaire Silence, on vaccine (2008), plusieurs médecins s’interrogent sur les impacts négatifs potentiels des 48 doses de vaccins que reçoivent, avant l’âge de six ans, les enfants nord-américains. Des éléments chimiques comme le thimérosal et l’aluminium auraient des effets néfastes très importants sur la santé. Serge Rivest, chercheur au CHU de Québec, explique que la réponse à un vaccin est différente selon les personnes. Il faudrait donc prendre systématiquement en compte l’historique médical des vaccinés.

Lina B. Moreco ne rejette pas les aspects positifs de la vaccination mais met en garde contre la fermeture du milieu médical à reconnaître leurs dangers. Une situation accentuée par l’influence des firmes pharmaceutiques. Le député américain Dan Burton, qui a enquêté sur les vaccins, affirme que «c’est probablement le groupe de pression le plus puissant à Washington.»

Merck Frosst omniprésente

La multinationale Merck Frosst, qui commercialise le Gardasil, dirige toute la chaîne d’informations, de la rémunération des experts à la tenue des colloques, selon Lina B. Moreco, et empêche les chercheurs indépendants de mener des recherches.

Ken Boessenkool, lobbyiste de Merck Frosst, est l’ancien conseiller à la santé du premier ministre canadien Stephen  Harper, dont le gouvernement a débloqué 300 millions de dollars pour la campagne de Gardasil. 70 millions$ ont été alloués au Québec. Pour Lina B. Moreco, les pharmaceutiques ont fabriqué une peur sociale de mourir si l’on n’a pas été vacciné, en plus de renvoyer une image d’irresponsable à ceux qui refusent un vaccin.

Pour en savoir plus sur les effets secondaires et les conséquences du vaccin Gardasil

Quand un homme accouche

quand-un-homme-accouche-roman-cheminementRoman de cheminement. Le personnage principal accouche de son enfant intérieur qui devient son ami et son thérapeute tout au long du roman. Ce livre est le premier d’une trilogie qui a été reprise dans L’amour en 3 Dimensions. 9,95$

Disponible Par téléphone: (514) 256-9000, en région: 1-877-256-9009
Par Internet: http://www.editionstnt.com/livres.html
Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4

Autres livres pouvant vous intéresser:

38 Commentaires

Classé dans Actualité, Raymond Viger, santé

Front commun pour les vaccins A/H1N1

Swine Flu Mortality

Rendons à César ce qui lui appartient. Nous devons nous incliner bien bas de respect et d’admiration devant une des plus impressionnante campagne de relation publique menée au Québec. Ce n’est plus qu’une simple campagne de vaccination que nous vivons, mais bel et bien un moment historique hors pair. Tel qu’annoncé partout dans les médias du Québec, nous sommes témoins de LA plus grande campagne de vaccination de l’histoire du Québec, un évènement à célébrer, un moment historique magique à vivre. D’ailleurs, apparemment que le comité qui rédige le Livre de record Guinness ait été contacté pour homologuer ce record inédit qui nous rend si fier.

Bien que le gouvernement du Québec se disait inquiet des très bas taux d’intention des gens de se faire vacciner il y a quelques semaines, ce problème est dorénavant chose du passé grâce à cette campagne de relation publique du tonnerre. Il aura suffit de montrer à la population toujours proie facile de la peur et la panique quelques images d’un jeune garçon de 13 ans qui aurait été foudroyé par le virus H1N1. Génial. Peut importe si le garçon n’était pas réellement mort du virus H1N1, mais bien d’une méningite, comme le rapportait le Dr Alain Poirier quelques jours plus tard, lors de l’émission 24 heures en 60 minutes, animée par Anne-Marie Dussault.

Superbe travail encore une fois de la part des médias qui ont été rapides pour semer la panique, mais bien lents à rectifier la réelle cause de la mort. Peut importe, comme le disait le père des relations publiques et de la publicité, Edward Bernays, on ne convainc pas les gens avec des discours rationnels, mais bien par les émotions, ce qui est de loin le plus efficace. Un coup l’image imprimée dans l’esprit des gens, entourée d’une aura de peur et de panique, même une admission de la part des médias que le garçon n’était pas mort du H1N1, mais bien d’une méningite, n’arrivera pas à déloger la première impression qui est pourtant fausse.

Résultat: plus de 80% de la population québécoise dit maintenant vouloir se faire vacciner. Cela ne s’appelle pas du contrôle des masses, mais bien une campagne de protection de la population par des autorités extrêmement soucieuse de notre santé. Nous devrions en être reconnaissant. Devant l’ennemi, nous devons être des patriotes et prendre une injection au nom de la nation, peut importe nos soucis et préoccupations concernant l’innocuité de ces vaccins.

De toute façon, merci encore une fois aux médias et aux autorités, nous savons maintenant que la question de l’innocuité et de l’efficacité des vaccins A/H1N1 est réglée une fois pour toute. Si on nous dit qu’ils sont sécuritaires et la seule façon de combattre le virus extrémiste, nous devrions nous la fermer et faire tout ce que les autorités nous disent de faire.

Qui suis-je pour décider de ma propre santé et celle des autres? Je ne suis pas un médecin, ni un expert. Je n’ai pas un mot à dire concernant ce qui entre dans mon corps. Si le gouvernement et l’OMS disent qu’il y a urgence, il est bien normal que le bien public passe en premier de tout, quitte à devoir injecter des substances toxiques dans mon corps, sans mon consentement et octroyer des pouvoirs inédits aux autorités, allant même jusqu’à contrevenir à la Charte des droits et libertés. C’est pour notre bien, pour nous protéger. C’est par amour des autres qu’on doit prendre une chance de jouer à la roulette russe avec sa santé. Il serait bien narcissique, ultra individualiste et égoïste de refuser. Et j’aime jouer. Surtout qu’avec les vaccins H1N1, nous avons 14 fois plus de chance de gagner qu’à la 6/49! On peut se mériter un superbe syndrome Guillain Barré à cette loterie toute spéciale. À gagner: effets secondaires RARES dû à des ingrédients de vaccin que les autorités ont approuvés.

En fait, la question cruciale dont on devrait tous se préoccuper jour et nuit est de savoir comment mettre les mains sur une de ces doses de super protection contre le virus envahisseur. Mais Yves Bolduc, a déclaré qu’il n’y aurait plus de passe droit au Québec, il faudra attendre son tour. À nous de gérer notre sentiment d’insécurité si on a la sensation de rareté des vaccins et d’avoir à attendre son tour. C’est un mal pour un bien; cela augmente notre désir d’avoir notre dose. Notre tour viendra. C’est comme si c’était « une chance », de gagner le gros lot. L’effet de « rareté » est donc une autre superbe facette de cette campagne de vaccination (la plus grande de l’histoire du Québec, faut-il le répéter). Peu importe que le Globe and Mail ait révélé que des millions de doses du vaccin H1N1 dorment dans des entrepôts.

Et des chanceux, il va y en avoir. Rien à voir, cependant, avec le fait qu’on vaccine les gens depuis environ deux semaines puis que tout d’un coup, comme par enchantement, les urgences sont débordées de cas de grippe H1N1. Ne soyons pas paranoïaques et comme les complotistes, que nous suspectons d’ailleurs d’être des extrémistes affiliés avec l’Al Qaïda.

Si vous entendez de la bouche d’un de ces extrémistes anti-vaccins que les effets secondaires du vaccin H1N1 commencent à sortir suite aux débuts de la vaccination de masse, nous pouvons nous rassurer car les autorités nient que le vaccin puisse être en cause. Ils nous expliquent que c’est le virus A/H1N1 qui tue, puisque le vaccin n’est pas effectif avant au moins 10 jours. Cela n’est pas une raison de croire que c’est une manière de masquer les effets dévastateurs qui pourraient survenir après vaccination.

Ne croyez pas à tout ce qui est écrit sur Internet. Ce n’est pas parce qu’on vous montre des vidéos YouTube d’une jeune meneuse de claques, par exemple, qui a eu des effets secondaires graves après la vaccination contre la grippe, que cela signifie que ce sera pareil pour nous ou que ce soit réellement relié aux vaccins. Notre confrère a dû se méprendre lui aussi; il n’y a certainement pas lieu de s’inquiéter.

Il faut le faire pour protéger la santé des autres.

Ce n’est pas les morts et les effets secondaires qui se multiplient en Suède qui vont nous arrêter dans cette campagne historique de vaccination de masse dont nous sommes si fiers.

Nous devons aussi souligner l’effort extraordinaire que cette centaine d’employés d’un centre d’hébergement ont déployé pour la protection du public, en dépit d’avoir été victimes d’une erreur dans la préparation du vaccin qu’ils ont reçu qui contenait deux doses d’adjuvant. Deux fois plus de squalène que la dose admise. Sans broncher, ces employés seront revaccinés avec le mélange adéquat pour protéger leur santé et celles des autres.

L’erreur est humaine. C’est exactement ce que les onze enfants de l’Ontario qui ont reçu le double d’une dose recommandée de vaccin H1N1 par une infirmière devront comprendre. Cette dernière continue toujours à ce jour de « protéger » la population.

Voilà que de bonnes nouvelles.

Et il a été confirmé, une fois qu’il a été documenté que ce virus A/H1N1 avait un taux très bas de mortalité, que l’OMS a changé sa définition d’une « pandémie » au mois de mai 2009, pour laisser tomber le besoin d’avoir un haut taux de mortalité et ainsi déclarer la pandémie de toute façon un mois plus tard, en juin. Et oui, cela leur donne le pouvoir de donner des ordres aux autorités de la santé de tous les pays membres de l’ONU pour des vaccinations obligatoires avec des amendes punitives et des quarantaines pour les extrémistes anti-vaccins. Mais ce n’est que par amour, pour nous forcer à protéger notre santé. Quel autre motif un organisme comme l’OMS pourrait possiblement avoir? Au lieu d’être parano, on devrait être plein de gratitude, cesser tout ce questionnement et faire tout ce qu’ils disent.

Et lorsqu’en janvier dernier, un manufacturier officiellement désigné pour fabriquer des vaccins contre le H1N1 admettait avoir fait une erreur ayant résulté en la production et livraison de larges quantités de matériel pour fabriquer des vaccins contre la grippe saisonnière qui s’était avéré mortel dans des tests sur animaux et contenait des virus vivants hautement contagieux, cela n’était qu’un exemple isolé d’une erreur. Il n’y a absolument rien là d’inquiétant. Il n’y a pas de temps à perdre pour se demander comment une telle « erreur » a pu se produire sous le protocole de sécurité le plus avancé qui existe, mis en place exactement pour rendre ce type d’erreur complètement impossible. On fait tous des erreurs, n’est-ce pas? Pardonner et oublier. Je suis certain que rien de tel ne se reproduira.

D’accord, peut-être bien que les gouvernements ont octroyé une complète immunité juridique aux manufacturiers pharmaceutiques, les protégeant de toutes poursuites judiciaires en cas de dommages et d’effets secondaires indésirables, les ont laissé utiliser des additifs non testés et les ont exemptés des tests usuels d’innocuité. Mais ils ne prennent de tels risques que parce qu’ils nous aiment tellement et qu’ils veulent se précipiter pour nous protéger contre cet horrible virus de l’influenza terroriste que la vaste majorité du monde prend quelques jours d’inconfort pour s’en remettre.

Si le seul moyen de nous protéger est de nous exposer à tous ces ingrédients qui peuvent nous endommager de façon permanente et même nous tuer, et bien, les autorités ne vont pas laisser ces inquiétudes pour la vie humaine être dans le chemin de notre protection. On est prêt à prendre la chance de nous rendre malade et nous tuer pour nous sauver la vie.

Alors, quelle différence cela fait-il de savoir ce qu’il y a dans ces vaccins ou pas; ou s’ils ont été testés ou pas? L’important est d’avoir une entière confiance envers le gouvernement pour prendre soin de nous.

Cela rend humble de savoir que tant de personnes puissantes sont si intensément concernées à propos de notre santé et notre bien-être qu’ils ne laisseront aucune loi les empêcher d’assurer notre protection.

Donc, entre les pouvoirs confiés à l’OMS durant une pandémie déclarée et les pouvoirs spéciaux conférés à la branche exécutive du gouvernement durant un « état d’urgence » déclaré, la population du monde entier a toutes les raisons de se sentir *super en sécurité*. Je partage certainement ce sentiment.

Pas même besoin de savoir que la vitamine D se révèle être la pierre angulaire pour combattre les rhumes et grippes saisonnières. Santé Canada va probablement perdre son temps à enquêter sur le rôle de la vitamine D dans la protection contre ces problème de la santé qui nous affectent tous chaque hivers, alors que nous sommes majoritairement déficient en vitamine D, qui est produite dans la peau avec l’action du soleil.

Je ne peux qu’espérer et prier, alors que cette merveilleuse machine de protection nationale et globale pour « prendre soin de nous » se met en route, que les hurluberlus de théoriciens du complot ne vont pas tout ruiner avec leurs outrageuses fantaisies paranoïaques. Donc, sentez-vous libres de faire circuler ce message rassurant autant que possible.

Nous sommes tous ensembles dans cette galère!

François Marginean

Image Flickr: Michæl Paukner

171 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean, santé

Métier: Dealer de drogue et manipulateur professionnel

gambling_with_health_600

Il vient un temps où il faut savoir nommer les choses par leur nom et cessez d’avoir peur d’affronter la réalité.

Avant d’engager qui que ce soit, un individu ou une entreprise prendra le temps de prendre connaissance du curriculum et les accomplissements passés de cette personne ou entité avec qui on veut faire affaire pour savoir si elle est digne de confiance et fiable.

S’il en est ainsi pour la plupart des achats et transactions que nous effectuons, il en est certainement de même pour tout ce qui concerne la santé. Nous n’irions pas consulter un charlatan ou un dealer de drogue obscure pour trouver remède à nos maux et pour faire de la prévention visant à maintenir un état de santé optimal. Nous laisserions-nous berner si ce charlatan à la cure miracle facile mais dispendieuse ou notre sympathique mais louche dealer de drogue portaient un sarrau blanc, brassaient des milliards de dollars et se donnaient un air officiel?

Voici une partie de ce qui pourrait apparaître dans le curriculum du complexe pharmaceutique, celui qui demande notre confiance et nos dollars pour prendre soin de notre santé. Je vous demande si cela vous inspire vraiment confiance, si cela leur donne quelque crédibilité que ce soit et si cela représente que quelques incidents rares et isolés, ou s’il s’agit d’un court,  mais non moins éloquent échantillon d’une façon d’opérer et de pratiquer qui est digne du plus pur charlatanisme et de manipulation.

Une glorieuse histoire pharmaceutique et de la mafia médicale

Le géant pharmaceutique Pfizer est condamné à payer $75 millions pour avoir causé la mort d’enfants  lors d’essais de médicaments expérimentaux non approuvés au Nigeria

L’histoire remonte à 1966 alors que Pfizer avait besoin d’un essai sur des humains pour l’approbation de son nouvel antibiotique Trovan. Lorsqu’il y a eu une épidémie de méningite, de choléra et de rougeole éclata à Kano, Nigeria, la compagnie décida de rapidement monter une équipe de recherche et les envoya dans ce pays. Pfizer monta une tente non loin du centre médical où des Docteurs sans Frontières donnaient des soins gratuitement, et recruta 200 enfants pour participer à un essai médical non approuvé. Les parents n’avaient apparemment pas été avertis que des médicaments approuvés étaient distribués quelques mètres plus loin, que leurs enfants étaient inscrits à des essais de médicaments, ou que des études sur animaux avaient suggéré que le Trovan pouvait causer des dommages au foie et aux articulations. Onze de ces enfants en mourront et d’autres subiront des dommages cervicaux et autres effets secondaires débilitants.

Pfizer bat tous les records mondiaux et reçoit la plus haute amende criminelle attribuée à une compagnie pharmaceutique: $1.3 milliard

Ce montant fait partie d’une entente acceptée par la compagnie de dédommagement total de l’ordre de $2.3 milliards, rapporte le Département de la justice américain. Pfizer a été reconnue coupable de « off-label marketing », c’est-à-dire d’avoir vendu quatre de ses médicaments pour des usages différents de ce qui était affiché et approuvé sur les étiquettes de leurs produits. L’enquête a trouvé des évidences démontrant que Pfizer était engagée dans des opérations de pots de vin distribués à des docteurs pour mousser les ventes de neuf médicaments, incluant Viagra et Lipitor. Une raison pour laquelle l’amende est si élevée est que la compagnie avait contrevenu de façon répétitive la loi fédérale avec sa promotion de médicaments pour des usages non autorisés.

Merck créé un faux journal médical académique

Merck a inventé un journal à l’apparence réelle, revue par les pairs, dans lequel la compagnie publiait des données et rapports favorables de ses produits. C’est The Scientist qui a le premier rapporté que le Australasian Journal of Bone and Joint Medicine n’était qu’une façade servant les intérêts de la compagnie pharmaceutique pour faire la promotion frauduleuse de ses médicaments comme le Fosamax qui était ainsi brandi comme étant le plus performant sur le marché.

Quand les labos pharma essaient de dissimuler les effets secondaires de leurs médicaments

Le British Medical Journal revenait récemment sur le scandale du Seroxat en Angleterre et la dissimulation par GlaxoSmithKline des études 329 et 377 qui mettaient en évidence l’inefficacité et surtout la dangerosité du Seroxat pour les enfants de moins de 18 ans. Le labo américain avait dissimulé pendant plusieurs années les résultats de ces études mettant en danger la vie de milliers d’enfants.

Très récemment et dans le même genre, un article du St Petersburg Times révèle comment AstraZeneca essaie de garder secret des documents concernant les effets secondaires du Seroquel, documents qui devraient être rendus publics lors d’audiences à venir devant un tribunal de Floride. Ces documents sont des résultats d’essais cliniques jamais publiés et des lettres de la FDA, l’agence américaine de commercialisation des médicaments.

L’entreprise explique qu’il serait plus prudent pour la santé publique que les patients n’aient pas accès à ces documents. Selon AstraZeneca, la publicité de ces documents mettrait en effet en danger la santé publique en créant une confusion et une inquiétude chez les patients qui pourraient alors interrompre leur traitement sans avoir consulté de praticiens médicales.

Les arguments avancés par AstraZeneca rappellent malheureusement ceux déjà avancés par Eli Lilly lorsque des documents compromettants sur le Zyprexa avaient fui au New York Times et avaient été rendus publics en 2007.

Pour certains observateurs comme le Professeur à l’Université de Brown, David Egilman, les arguments d’AstraZeneca ne sont pas recevables et selon lui le labo ne veut simplement que personne ne soit au courant des effets secondaires de son médicament, ni les patients, ni les docteurs et ni la FDA.

Dans une réponse de AstraZeneca au St Petersburg Times, l’entreprise explique que ces documents n’ont tout d’abord aucune pertinence quant au cas pour lequel ils sont devant le tribunal et explique que les rendre publics pourrait perturber le processus délibératif de la FDA. Des arguments très convaincants…

Ces affaires entament sérieusement l’image et avant tout la confiance que les patients peuvent avoir dans les laboratoires pharmaceutiques. De telles pratiques sont inacceptables et dissimuler les effets secondaires de médicaments reste de toute façon une stratégie à court terme puisque comme ces exemples le montrent les documents compromettants finissent toujours par sortir.

Sources:

Seroquel Trial : Allegations of Sex-for-Secrets ; AZ Wants Papers Sealed”, 17 février 2009

AstraZeneca Wants To Hide Evidence Of Seroquel Problems From Patients, World”, 17 février 2009

Les décès découlant d’erreurs médicales évitables ont plus que doublés durant la dernière décennie

Des erreurs médicales et des infections qui auraient pu être évitées sont responsables de la mort de 200 000 personnes annuellement uniquement aux États-Unis, selon une enquête effectuée par Hearst media corporation.

Eli Lilly & Co. vend des médicaments sachant qu’ils ne peuvent aider

Lilly a poussé certains docteurs à prescrire Zyprexa à des personnes âgées affectées de sénilité, un usage qui n’est pas approuvé pour ce médicament, même si le fabricant avait des preuves qu’il ne fonctionnait pas pour de tels patients, selon des documents internes de la compagnie même.

Merck possédait une liste noire de docteurs critiques

Cette compagnie internationale tenait une liste de docteurs qui devaient être « neutralisés », ou discrédités pour avoir critiqué Vioxx, un médicament maintenant retiré du marché pour avoir causé la mort de plus de 100 000 personnes.

Les pharmaceutiques achètent des docteurs pour mettre vos enfants sous médicaments

Lors de procédures judiciaires, nous avons appris que des docteurs sont financés et achetés par des compagnies comme Johnson & Johnson pour faire la promotion de médicaments destinés aux enfants, tel que le Risperdal.

Wyeth Pharmaceuticals a payé pour de faux articles glorifiant la thérapie d’hormones de remplacement

Wyeth a utilisé des auteurs fantômes (ghostwriters) pour produire au moins 26 articles, et possiblement plus, puisque des sources en ont répertorié jusqu’à 40, dans des journaux médicaux respectés. Les faux articles appuyaient tous l’utilisation des thérapies d’hormones de remplacement chez les femmes et d’autres.

Cette thérapie a été interdite par la suite, dû à la grande augmentation des risques de développer un cancer du sein.

Des scientifiques trouvent des agents stérilisants dans les Vaccins contaminés contre la polio de l’UNICEF

En 2004, il était rapporté par Haruna Kaita, un scientifique en pharmacologie et directeur de la Faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université d’Ahmadu Bello à Zaria, Nigéria, que la campagne de l’UNICEF pour vacciner les jeunes contre la polio était une façade pour stériliser la nation. Il a pris des échantillons pour les faire analyser dans des laboratoires en Inde. Utilisant des technologies recommandées par l’OMS, le docteur Kaita a trouvé des évidences que certains ingrédients contenus dans les vaccins étaient toxiques et dangereux, au grand choc des Indiens présents dans les laboratoires.

Firmes d’assurance-vie et santé investissent dans le tabac

Des compagnies d’assurances américaines, canadiennes et britanniques possèdent des milliards de dollars investis dans des compagnies de tabac, comme le rapporte une étude du New England Journal of Medicine. L’étude a trouvé qu’elles ont plus de $4.4 milliards investis dans des compagnies ayant des affiliés qui produisent des cigarettes, cigares et tabac à mâcher.

La FDA a l’audace d’affirmer que le mercure est complètement sans danger

Joshua Sharfstein de la FDA a donné son sceau approbation pour une exposition majeure des enfants américains au mercure, ainsi que pour dissimuler les risques neurologiques pour le cerveau en développement et les défaillances du processus d’évaluation.

A/H1N1 – La grande campagne de vaccination de masse

Le très respecté journal médical The Lancet, revu par les pairs, s’est récemment fait l’avocat de la prudence en regard de la campagne bâclée de vaccination contre le A/H1N1. Étrangement, The Lancet mentionne les adjuvants contenus dans les vaccins, mais n’en fait pas cas au niveau des effets secondaires possibles. Bien sûr, plusieurs ingrédients mériteraient d’être analysés, incluant le mercure sous forme de thimérosal, le squalène et les virus vivants. Malgré les assurances qu’on nous donne à l’effet que le thimérosal serait sans danger, il y a une quantité grandissante d’évidences revues par les pairs qui décrivent les effets pervers de ce préservatif. L’aluminium est associé à des dommages neurologiques et l’adjuvant squalène est associé à des pathologies arthritiques et le Syndrome de la guerre du Golfe. (Source)

Références:

1. Supply and safety issues surrounding an H1N1 vaccine
Lancet. 2009 Aug 1;374(9687):358.
http://download.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS01406736096139…

This study investigated the association between vaccination with the Hepatitis B triple series vaccine prior to 2000 and developmental disability in children aged 1-9 years (n = 1824), proxied by parental report that their child receives early intervention or special education services (EIS).
National Health and Nutrition Examination Survey 1999-2000 data were analyzed and adjusted for survey design by Taylor Linearization using SAS version 9.1 software, with SAS callable SUDAAN version 9.0.1. The odds of receiving EIS were approximately nine times as great for vaccinated boys (n
= 46) as for unvaccinated boys (n = 7), after adjustment for confounders. This study found statistically significant evidence to suggest that boys in United States who were vaccinated with the triple series Hepatitis B vaccine, during the time period in which vaccines were manufactured with thimerosal, were more susceptible to developmental disability than were unvaccinated boys.

3.  Effects of aluminum on the nervous system and its possible link with neurodegenerative diseases
Kawahara M. J Alzheimers Dis. 2005 Nov;8(2):171-82.

Aluminum is environmentally abundant, but not an essential element. Aluminum has been associated with several neurodegenerative diseases, such as dialysis encephalopathy, amyotrophic lateral sclerosis and Parkinsonism dementia in the Kii peninsula and Guam, and in particular, Alzheimer’s disease. Although this association remains controversial, there is increasing evidence which suggests the implication of metal homeostasis in
the pathogenesis of Alzheimer’s disease. Aluminum, zinc, copper, and iron cause the conformational changes of Alzheimer’s amyloid-beta protein. Al causes the accumulation of tau protein and amyloid-beta protein in experimental animals. Aluminum induces neuronal apoptosis in vivo as well as in vitro. Furthermore, a relationship between aluminum and the iron-homeostasis or calcium-homeostasis has been suggested. Based on these findings, the characteristics of aluminum neurotoxicity are reviewed, and
the potential link between aluminum and neurodegenerative diseases is reconsidered.

4. Excellent source materials:

4a. Squalene: The Swine Flu Vaccine’s Dirty Little Secret Exposed
by Joseph Mercola, D.O.
http://tinyurl.com/lh57v8

4b. Extensive documentation about squalene’s adverse effects in:
Vaccine A: The Covert Government Experiment That’s Killing Our Soldiers–And Why GI’s Are Only The First Victims
Gary Matsumoto; 2004, Basic Books.

Bookfinder for used copies of Vaccine A:
http://tinyurl.com/m46n33

Amazon:
http://www.amazon.com/Vaccine-Government-Experiment-Killing-Soldiers/…

B&N
http://search.barnesandnoble.com/Vaccine-A/Gary-Matsumoto/e/978046504…

Comment Monsanto tue les nouvelles

http://www.brasschecktv.com/page/648.html

La presse libre en Amérique est menacée. Lorsqu’il s’agit de nourriture, il serait dans notre meilleur intérêt de réaliser qu’on nous ment sur une base quotidienne. Voici une petite vidéo qui illustre la manière dont les nouvelles sont manufacturées derrière la scène et pourquoi les médias et les grandes corporations ne sont pas fiables.

Une question de confiance et de crédibilité

Mais voilà, malgré tout cela, on nous demande de faire confiance à ce complexe pharmaceutique si peu crédible. On nous demande de tendre le bras sans inquiétude ni questionnement et se faire injecter des produits miraculeux qui sont supposés nous protéger des virus, nous dit-on.

Parfois je me dis qu’on joue avec notre santé comme au casino, mais d’une autre part, je vois souvent des compagnies pharmaceutiques se comporter comme des dealers de drogue obscurs et des manipulateurs professionnels qui jouent avec notre santé pour un rapide gain financier.

François Marginean

35 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean, santé

Prohibition et cannabis

3690467504_19c802bd5a

Ils ne vous enseignent pas comment penser, ils vous enseignent quoi penser.

On écrivait récemment dans les journaux locaux que la production de cannabis ne s’essoufflait pas. On se félicite d’éradiquer des dizaines de milliers de plants de cannabis qui sont plantés dans les champs d’agriculteurs de la région et de saisir des centaines de kilo de cannabis en vrac, mais il demeure que le constat est décourageant pour eux: « On ne sent pas de baisse de la production sur notre territoire », a déclaré le coordonnateur de la Coalition Stop Cannabis et directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska, Donald Martel. « C’est pourquoi on souhaite mobiliser un maximum de personnes et d’organisations autour de cette problématique ».

L’objectif de la Coalition est de rendre le territoire hostile à la culture du cannabis, nous informe le journal local en question. Selon le directeur de la Coalition, plus les producteurs de cannabis subiront de répression et évolueront dans un milieu hostile à leurs activités, plus ils seront contraints de quitter le territoire. On fait appel à la population et la société en général pour « mettre l’épaule à la roue afin d’obtenir de meilleurs résultats ».

Mais voilà, devant tant d’effort et d’argent déployé sans réussir véritablement à décourager les « mariculteurs », n’y aurait-il pas lieu de questionner ses prémisses et interprétations à propos d’un problème perçu, particulièrement avec l’expérience acquise sur plusieurs décennies allant dans le même sens, démontrant que la guerre à la drogue ne va nulle part? Est-ce que notre expérience avec la prohibition de l’alcool, ayant eu cour aux États-Unis et au Canada il y a moins d’un siècle, fut concluante? Il ne faut pas une longue recherche pour trouver que la réponse est négative et qu’en fait, ce fut une vraie catastrophe. Les gens n’arrêtent pas pour autant de consommer ce qu’ils veulent et vont commencer à faire eux-mêmes leurs produits, ou les acheter d’autres sources, au risque et péril de leur santé et vie. De plus, en rendant une substance illégale, on ne fait que donner davantage de pouvoir et d’argent au crime organisé tout en poussant inévitablement les consommateurs dans leurs bras.

Si les résultats de la guerre contre la drogue sont médiocres, serait-ce parce que quelque part, il y a un problème fondamental avec la perception du dit « problème » et les solutions qui s’y rattachent?

Une guerre à la drogue qui s’apparente à la chasse aux sorcières

Avez-vous déjà remarqué que tout ce à quoi les gouvernements et autorités font la guerre se détériore davantage? Pensez à la guerre contre la pauvreté, la guerre au terrorisme, celle contre la prolifération des armes nucléaires, ou encore la guerre contre le crime organisé. La guerre à la drogue ne diffère en aucun point en ce qui a trait aux résultats: aucune de ces guerres n’a atteint son objectif; bien pire, la situation s’est détériorée chaque fois. Plus on y investit d’argent et qu’on augmente le niveau de répression, plus la situation se dégrade. N’y voyez-vous pas un pattern, une tendance?

La réalité est que vous n’allez jamais arrêter quoi que ce soit avec un accroissement de répression et à grand coup de prohibition. Al Capone et Seagram de la famille Bronfman sont devenus riches exactement parce que nos gouvernements avaient décrété la prohibition de l’alcool. La même chose aujourd’hui se poursuit avec la prohibition de la drogue et dans le cas qui nous intéresse ici, le cannabis.

En 1991, un éditorial dans le British Journal of Addiction condamnait la quantité effarante de ressources dévouées pour faire appliquer les lois sur la drogue et comparait la guerre à la drogue à la chasse aux sorcières d’antan.

C’est une bonne comparaison puisque les guerriers de la drogue autour du monde sont plus influencés par des mythes, stéréotypes et propagande que par de solides évidences. Et lorsque confrontés par des évidences qui entrent en conflit avec les mythes, stéréotypes et propagande de la guerre à la drogue, les guerriers cherchent à les enterrer plutôt que d’en prendre compte. (Source: The Vancouver Sun)

Le Projet Cocaïne 1995, un effort conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Institut inter-régional de recherche sur les crimes et la justice des Nations Unies, en est un parfait exemple.

Le Projet Cocaïne 1995

Si vous n’avez jamais entendu parlé du Projet Cocaïne 1995 depuis qu’il a été complété, il y a de cela quatorze ans, c’est parce que l’OMS n’a jamais cru bon le publier ni même d’admettre son existence. Ce n’est que tout récemment que le rapport fut publié par le Transnational Institute, un groupe d’idéologues politiques basé en Hollande. Cette étude sur l’utilisation de la cocaïne était la plus grande du genre conduite, réalisée à l’échelle globale, de l’Australie au Zimbabwe.

Il suffit de jeter un regard sur les conclusions et recommandations de l’étude pour comprendre pourquoi elle a été gardée loin de l’attention du public durant quatorze années.

Par exemple, le rapport condamne la « trop grande dépendance envers les mesures policières » et recommande que des programmes « d’éducation, de traitement et de réhabilitation » soient plus nombreux pour balancer de nouveau notre approche à la problématique de l’utilisation des drogues. On peut se demander si l’utilisation abusive de la force policière et de l’État n’est pas un peu le résultat d’avoir enterré ce rapport qui n’avait encore jamais vu le jour jusqu’à aujourd’hui.

On peut être en désaccord sur la meilleure manière de gérer l’abus des drogues, mais les faits sont une tout autre chose. Ce qui a le plus ennuyé les guerriers de la drogue n’était pas les recommandations, mais bien le fait d’énoncer des faits dérangeants en ce qui a trait aux effets de l’utilisation de la cocaïne. Le rapport indique « que les problèmes de santé reliés à l’utilisation de substances légales telles que l’alcool et le tabac sont supérieurs que ceux occasionnés par la consommation de cocaïne ».

Comme si cela n’était pas suffisant, on peut lire dans ce rapport que « peu d’experts décrivent la cocaïne comme étant invariablement dommageable pour la santé », et que les problèmes « sont principalement limités aux utilisateurs qui en font de hautes doses ».

Bien sûr, « typiquement, l’utilisation occasionnelle de cocaïne ne mène pas à des problèmes sévères ni mineurs tant au niveau physique que social… une minorité d’individus commencent à utiliser la cocaïne ou de ses produits dérivés, l’utilise de temps à autre sur une courte ou longue période de temps et n’en souffre que peu ou pas de conséquences négatives, même après des années de consommation ». (Source: The Vancouver Sun)

Le rapport va jusqu’à mentionner que l’utilisation des feuilles de coca remplissent des fonctions positives thérapeutiques, sociales et sacrées pour les populations indigènes des Andes qui les ont utilisées depuis des milliers d’années.

L’auteur du Vancouver Sun posait une réflexion importante en guide de conclusion de son article:

Maintenant, peu importe comment politiquement correctes sont les conclusions du rapport, soit qu’elles sont correctes ou incorrectes. Si elles sont incorrectes, elles doivent être rebutées vigoureusement; mais si c’est le contraire, elles doivent informer notre politique concernant la drogue.

Mais au lieu de cela, l’OMS a enterré le rapport, largement dû à la pression des États-Unis.

Le cannabis et le chanvre, une plante ancestrale

Tous les historiens, archéologues, anthropologistes sont d’accord pour dire que le cannabis est une des plus anciennes plantes que l’humanité ait cultivé. Nous avons commencé à enfiler des fibres de chanvre il y a 10 000 ans, approximativement à la même période que les débuts de la poterie et avant les débuts de l’utilisation du métal. On a même découvert du cannabis enterré avec son défunt propriétaire dans une tombe en Chine, datant de 2 700 ans.

La fibre de chanvre est si résistante et la plante si facile à cultiver qu’elle fut utilisée autant pour la fabrication du papier, des vêtements, cordages, voiles de bateau, sans compter les multiples propriétés médicinales de la plante en soi. Nous savons que si nous n’utilisions que de la fibre de chanvre pour produire le papier, nous n’aurions presque plus besoin de couper nos forêts puisque le cannabis pousse très rapidement, pratiquement partout et à bon marché. Sans chanvre, probablement que les empires britanniques, français, hollandais, portugais, espagnols et chinois n’auraient pu explorer le monde, et les Amériques appartiendraient encore au Amérindiens.

Le cannabis versus la cigarette et l’alcool

Il serait possible de comparer la nocivité et dangerosité de différentes substances en étudiant les statistiques officielles les concernant. Il n’y a jamais eu de décès relié directement à la consommation de cannabis. Les effets négatifs ne sont que temporaires et réversibles. Par contre, la cigarette et l’alcool, qui eux sont vendus légalement, causent beaucoup plus de dommages tout en nous coûtant énormément plus financièrement et socialement.

– L’alcool:

« …une des études publiées en appui à la prise de position estime que plus de 6 % des décès annuels chez les hommes sont attribuables à l’alcool (2 % pour les femmes).

En plus, une série d’impacts sociaux ont un coût mal estimé sur les finances publiques, selon les collaborateurs de The Lancet. La facture pourrait équivaloir à plus ou moins 1 % du PIB, donc plus de 15 milliards $ par année au Canada. Les frais s’accumulent : système de justice criminelle, productivité perdue, violence, perte de motivation pour l’école… » (Source: Le Soleil)

En 1999, il a été estimé par MADD Canada qu’au moins 1 247 décès sur la route sont attribuables à la conduite avec facultés affaiblies et qu’environ 243 000 véhicules motorisés ont été impliqués dans des incidents causant des dommages matériels au Canada.

– La cigarette:

Santé Canada a réalisée en 1998 sur les décès attribuables au tabagisme au pays. L’étude indique une hausse constante de la mortalité depuis 1989. Le nombre de décès, évalué à 45 000 en 1996, a augmenté de plus de 2 500, passant à 47 581. Vingt-deux pour cent de tous les décès au Canada étaient attribuables au tabagisme (1998). (Source: Santé Canada)

Le cannabis, la prohibition – son origine et son efficacité

La prohibition de l’alcool est terminée depuis longtemps, mais celle qui frappe le cannabis, pourtant bien moins dommageable que l’alcool et la cigarette et ne créant aucune dépendance physique, se poursuit malgré tout. Le Comité spécial sur les drogues illégales du Canada a fait une révision de ses politiques et législations anti-drogues et a rapporté en 2002 que le cannabis n’était pas une porte d’entrée vers les drogues dures et qu’il devrait plutôt être traité comme étant dans la catégorie du tabac ou de l’alcool plutôt qu’aux drogues dures.

Cette politique archaïque nous coûte une fortune ($500 millions chaque année), fait perdre du temps précieux aux autorités, forces policières et cela engorge le système de justice inutilement. À cela s’ajoute le fait que le crime organisé hérite malheureusement du marché illégal et très lucratif ainsi créé. Cela résulte en un renforcement des criminels et des fléaux de plantations de cannabis dans les champs d’agriculteurs dont se plaignent tant nos camarades de la Coalition Stop Cannabis Nicolet-Yamaska.

On peut ainsi donc se rendre compte qu’on tourne en rond, causé par une profonde erreur de calcul dû à une incompréhension de la situation, de la réalité et de ce qu’on perçoit être un « problème ». On se butte à des mythes, préjugés, stéréotypes et de la propagande.

Le cannabis a été banni au Canada en 1923 sous la Loi sur l’opium et autres drogues, adoptée en 1911, suite à une campagne de diabolisation en règle des drogues. Depuis 1997, le cannabis est légiféré par la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRDS). Officieusement, le cannabis est illégal au Canada. Cependant, une décision rendue par la Cour provinciale de l’Ontario le 13 juillet 2007 (R. v. Long), indiquait que les lois criminelles concernant la possession de cannabis sont inconstitutionnelles. La police de Toronto avait indiqué que rien ne changerait dans leur façon de traiter les cas de possession de cannabis pour les temps à venir, en dépit du jugement de la Cour. Pourtant, la possession de cannabis est légale au Canada selon Justice Edmonson de la Cour de l’Ontario dans le dossier de R. v. Bodnar/Hall/Spasic : « Il n’y aucune offense connue à la loi commise par l’accusé ». (Source)

Il est évident que si ce n’était de la pression énorme des États-Unis, le cannabis serait fort probablement déjà décriminalisé au Canada. Mais il ne faut pas oublier les puissants lobbys des corporations qui façonnent souvent nos politiques gouvernementales et nos politiciens qui en sont devenus des acquisitions au fil des ans. À l’origine de la prohibition du cannabis et du chanvre – le chanvre qui était pourtant extrêmement utilisé et populaire à l’époque – se trouve des intérêts financiers. Certains attribuent les pressions pour la prohibition et criminalisation du chanvre à la compagnie DuPont, en 1937, à travers des intermédiaires privés et gouvernementaux. Le but aurait été d’éliminer le chanvre comme source de fibre, un des marchés les plus lucratifs de DuPont  de l’époque. Le papier fait de chanvre menaçait le monopole de DuPont sur les produits chimiques pour fabriquer le papier à partir d’arbres et le Nylon, une fibre synthétique, sera brevetée la même année que le chanvre sera rendu illégal. La compagnie a toujours dénié ces allégations. (Source)

Histoire du chanvre au Canada – 1922-1923: La folie de la marijuana

Jusqu’aux années 20, les extraits de cannabis étaient utilisés dans des médicaments brevetés pour traiter près de vingt maladies. Au cours de cette période, trois États américains avaient interdit le cannabis et ce, sans expertises scientifiques. Ces lois furent mises en place pour intimider et déporter les groupes minoritaires (hispaniques, noirs) qui consommaient des drogues différentes de celles prisées par la population de souche européenne.

Ces lois racistes et non-fondées ont fait leur chemin au Canada avec l’aide du magazine Maclean’s qui, au début des années 20, publia une série d’articles sur le commerce de drogues illicites au Canada. Ces articles furent écrits par Mme Emily Murphy sous le pseudonyme Janey Canuck et furent plus tard compilés dans un livre intitulé The Black Candle. Mme Murphy fut la première femme juge en matière criminelle au Canada et fut également chef de l’Ordre d’Orange d’Ulster (Irish Orange Order), un groupe religieux qui voulait à cette époque une race canadienne blanche et pure.

Les articles de Mme Emily Murphy étaient biaisés et sensationnalistes. Dans un des chapitres, un chef de police d’un comté de Los Angeles est cité ainsi:

Les personnes utilisant ce narcotique fument les feuilles séchées de la plante, ce qui a pour effet de les rendre complètement démoniaques. Les personnes qui s’adonnent à cette drogue perdent toute morale et tout sens de responsabilité. Les consommateurs sous l’influence de cette drogue sont immunisés contre la douleur. Dans cette condition, ils deviennent des maniaques fanatiques capables de tuer ou d’infliger à n’importe qui toutes les formes de violence imaginables, en utilisant les méthodes les plus sauvages sans jamais, comme mentionné auparavant, ressentir le moindre remords.

Lorsque The Black Candle (La Chandelle noire) fut publié en 1922, son principal objectif était de fausser l’opinion publique et de faire ainsi pression sur le gouvernement pour qu’il adopte des lois plus sévères contre la drogue. La GRC utilisa ce livre pour augmenter son pouvoir rendant par le fait même le cannabis illégal, sous le nom de marihuana, dans la Loi sur l’opium et autres drogues de 1923. (Source: Bloc Pot)

Une chose est certaine, c’est que nous pouvons observer si les résultats de la prohibition remplissent les objectifs supposés la justifier. Est-ce que la criminalisation du cannabis prévient son utilisation? Une étude menée par Don Weatherburn et Craig Jones en 2001, concernant la prohibition du cannabis qui existe sur la majorité du territoire australien, indique que la peur d’être mis sous arrestation, peur d’être incarcéré, le coût du cannabis ou sa disponibilité ne semble pas exercer beaucoup d’effets sur la prévalence de l’utilisation du cannabis, bien qu’elle puisse exercer un certain effet de frein dans la consommation des utilisateurs fréquents. (Source)

L’expérience et attitude d’autres pays face au cannabis

Plusieurs estimations variées place la valeur du marché du cannabis au Canada à plus de $7 milliards en ventes annuelles, ce qui représente deux fois plus que l’élevage de porcs et presque trois fois plus que ce que la culture du blé peut rapporter. Même l’industrie du bœuf y est inférieure avec ses $5,2 milliards générés annuellement.

En 2001, la vérificatrice générale Sheila Fraser a déclaré que le gouvernement fédéral déboursait près de $500 millions annuellement dans sa guerre contre le trafic de drogue. Environ 95% de ce montant va à l’application des lois anti-drogues et les deux tiers des 50 000 arrestations relatives à la drogue effectuées par an sont des offenses liées au cannabis. (Source: « A Case For Marijuana Inc.« – Maich, Steve, 2004)

Ceci représente beaucoup d’argent et d’effectifs pour une substance qui est bien moins dangereuse et toxique que la cigarette et l’alcool alors qu’on pourrait utiliser cet argent à meilleur escient, pour de l’éducation populaire, des cliniques d’aide, de prévention et de réhabilitation par exemple.

Bien que le Canada soit dans une position légale particulière par rapport à la possession de cannabis puisque la loi canadienne sur les drogues a été jugée inconstitutionnelle, il serait approprié de porter notre attention à ce qui se fait ailleurs.

Belgique

L’utilisation individuelle ou solo par des adultes reçoit la plus basse priorité par la police et le gouvernement, si l’utilisation ne cause pas de problème à leur environnement. Cela signifie en pratique que seule l’utilisation en public, la possession de plus de 3 grammes, ou la vente de cannabis sera punissable par la loi. L’utilisation en présence de mineurs est strictement défendue. La culture d’une plante femelle de cannabis pour consommation personnelle est décriminalisée.

Espagne

La consommation personnelle et la culture maison de cannabis a été décriminalisée. Vendre ou acheter demeure une offense criminelle, tout autant que la consommation ou la possession à des endroits publics. L’usage thérapeutique est permis et il est réglementé par prescription dans les hôpitaux.

Conclusion

La production de cannabis ne s’essoufflera pas de si tôt et tous ceux qui persistent à croire qu’ils participent à une divine entreprise en essayant d’éradiquer la culture de cannabis dans les champs des agriculteurs du Québec et en augmentant la répression n’ont malheureusement rien compris de la réalité et des tenant et aboutissants du problème perçu. Ils participent tous à la détérioration de la situation et leurs efforts sont en vain. Tant qu’on n’ira pas à la source du problème – la prohibition insensée et ridicule du cannabis –  on aura des réseaux du crime organisés forts et riches et des champs pleins de cannabis.

Pourquoi ne pas simplement décriminaliser officiellement la possession simple de cannabis et la culture de quelques plants pour consommation personnelle? Chaque dollar qui ne se retrouvera pas ainsi dans la poche du crime organisé en sera un de moins pour augmenter leur pouvoir; et probablement un autre de plus qui sera économisé en évitant de déployer nos forces policières et légales pour un problème qui n’en est pas véritablement un. Attention par contre, je ne parle  pas de légaliser, car il y a toute une différence et un pas que je ne souhaiterais pas franchir en légalisant une autre substance qui apportera encore plus de contrôle à l’État avec son lot de taxes. Il suffit seulement d’observer ce qu’ils ont fait de la cigarette et de l’alcool.

Pourquoi ne pas recommencer à cultiver à l’échelle provinciale et nationale du chanvre pour la fibre de papier et les vêtements? Cela nous éviterait de devoir couper nos superbes forêts québécoises et canadiennes. Nous pourrions le faire aussi pour l’utilisation des propriétés médicinales bien connue du cannabis que plusieurs compagnies pharmaceutiques commencent à considérer sérieusement.

« L’Histoire de la liberté est une histoire de la résistance. L’Histoire de la liberté est une histoire de limitations du pouvoir gouvernemental, non pas l’augmentation de celui-ci. » – Woodrow Wilson, Discours prononcé à New York, 9 septembre 1912

François Marginean

Image Flickr par Federacion de asociaciones cannabicas

36 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean

Projet de loi C-6 – Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation

2590434432_1dded106a0

Nos bons mandarins à Ottawa travaillent fort pour notre bien et ils ont plusieurs manières de le manifester. Cette fois, cela prend la forme du projet de loi C-6 ou Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation. Selon la présentation que Santé Canada en fait sur son site officiel, ce projet de loi C-6 «est une proposition législative qui aiderait à protéger les familles canadiennes contre les produits de consommation dangereux.»

«Le gouvernement du Canada a déposé le projet de loi C-6 le 29 janvier 2009. La Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation remplacerait la partie I de la Loi sur les produits dangereux et instaurerait un nouveau régime règlementaire. Elle a pour but de moderniser et de renforcer les lois sur la sécurité des produits en modifiant les règles actuelles pour mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens. La nouvelle loi permettrait d’adopter les mesures concrètes nécessaires pour rendre les produits de consommation plus sécuritaires pour les Canadiens et leur famille grâce à l’interdiction de fabriquer et d’importer des produits dangereux. La nouvelle loi donnerait en outre au gouvernement le pouvoir d’ordonner le rappel de produits dangereux.»

C’est toujours une bonne nouvelle de savoir que notre gouvernement veille à notre sécurité et qu’il travaille ardemment pour nous protéger. Alors pourquoi ce fait-il que des personnes comme Shawn Buckley, avocat constitutionnel et président de la Natural Health Products Protection Association, sont inquiets?

C’est que le projet de loi C-6, se trouve à être l’ancien projet de loi C-52, mais sous un nouveau nom. Ce dernier avait été rejeté en juin 2008, suite aux énormes pressions de plusieurs Canadiens et de groupes de pression qui sont montés aux barricades contre les projets de loi C-51 et C-52. Le ministre de la Santé, Tony Clement, avait dû accepter les demandes de modification de la part de l’industrie des produits naturels pour la santé qui avait alors organisé des campagnes contre les restrictions sur la médecine homéopathique et des herbes médicinales. C’est que lorsque Clement avait proposé des amendements à la Loi sur les aliments et drogues en avril 2008, les herbes médicinales avait été placées sous la même catégorie que les produits pharmaceutiques, soulevant des inquiétudes qu’ils deviendraient ainsi sujets au même type de surveillance qu’eux.

La Natural Health Products Protection Association avait alors lancé une campagne pour dénoncer les pouvoirs de type «État policier» qui permettaient aux agents de Santé Canada de fouiller à leur gré des propriétés privées pour chercher et perquisitionner des produits illégaux. Il y avait des préoccupations quant au manque perçu d’absence de garanties pour protéger nos droits et libertés et la propriété privée dans l’exercice des nouveaux pouvoirs prévus par les inspecteurs. Le gouvernement avait alors été forcé de modifier ses amendements pour clarifier les termes dans lesquels les inspecteurs peuvent saisir des produits et des biens et la durée de temps permise parce que ces confiscations ont évidemment des impacts financiers potentiellement significatifs dans le cas particulier des petites compagnies.

Maintenant, nous avons ce projet de loi C-6 qui est introduit au nom de la «sécurité publique». S’il est finalement adopté, il va créer un dangereux précédent en ce qui a trait au type de pouvoirs que les inspecteurs de Santé Canada auront à leur disposition ainsi que la façon dont ils seront appliqués.

Pour le moment, il est à noter que sous la loi C-6, les médicaments et la nourriture sont spécifiquement exemptés de cette juridiction. Mais il n’y a pas de mention spécifique quant aux produits de santé naturels. En regard de la règlementation, les produits de santé naturels sont considérés comme une sous-catégorie de «médicaments». S’agirait-il d’une échappatoire sémantique délibéré? Pour éviter la confusion, nous devons insister que les produits de santé naturels soient spécifiquement exemptés. De ne pas le faire pourrait mettre en péril et éliminer des milliers de ces produits naturels.

De plus, le gouvernement peut à tout moment passer un nouveau règlement, sans qu’il soit nécessaire d’être débattu au Parlement ou que la population soit consultée, et y inclure les produits de santé naturels.

Mais attention, le projet de loi C-36 ratisse large, très large. Son nom l’indique bien: Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation. Cela revient à dire que tous les produits de consommation dans votre domicile sont concernés par cette loi. Il donne le pouvoir aux inspecteurs gouvernementaux de bloquer l’importation ou la vente de produits, de saisir des propriétés et des documents et tout cela, basé sur «des motifs raisonnables de croire qu’un produit de consommation présente un danger pour la santé ou la sécurité humaines» (section 30. (1)).

Il n’y a aucune exigence pour l’inspecteur de produire quelconque preuve documentée ni d’évidence scientifique appuyant son jugement. Par contre, il y a exigence de se procurer un mandat de perquisition si les biens et évidences qui sont l’objet de la saisie se trouvent dans un domicile personnel; mais ce mandat peut être obtenu par téléphone, d’un juge qui baserait sa décision entièrement sur les présomptions de l’inspecteur.

L’inspecteur qui saisit une chose en vertu de la présente loi peut :

Entreposage

a) l’entreposer dans le lieu où elle a été saisie ou dans un autre lieu, sur avis et aux frais de son propriétaire ou de la personne qui en avait la possession, la responsabilité ou la charge au moment de la saisie;

b) ordonner à son propriétaire ou à une telle personne de l’entreposer à ses frais dans le lieu où elle a été saisie ou dans un autre lieu. (section 23. a) & b))

Les amendes exorbitantes peuvent atteindre jusqu’à $5 000 000 et un emprisonnement de deux ans.

Les inspecteurs auront aussi un droit de passage sur votre propriété privée, ce qui est contraire au fondement de la loi depuis des centaines d’années en plus d’obtenir le droit de vous épier chez vous. Sommes-nous en danger à un point tel avec les produits de consommation que nous devons abolir la loi ancestrale sur le droit de passage sur les propriétés privées?

L’inspecteur qui agit dans l’exercice de ses attributions et toute personne qui l’accompagne peuvent pénétrer dans une propriété privée et y circuler, et ce, sans encourir de poursuites à cet égard. (section 20.(4))

Le propriétaire ou le responsable du lieu visité, ainsi que quiconque s’y trouve, sont tenus d’accorder à l’inspecteur toute l’assistance possible dans l’exercice de ses attributions et de lui fournir les renseignements qu’il peut valablement exiger. (section 20.(5))

Le projet de loi C-36 donne aussi à Santé Canada le pouvoir de prélever des pénalités criminelles pour ce qui n’est ni plus ni moins des allégations de violations de règlements départemental. La seule chose qu’une personne a à faire pour commettre une «violation» est de contrevenir à un «ordre» bureaucratique. Que la violation soit non-intentionnelle ou qu’aucun dommage n’ai été causé à personne n’importe plus. C’est le fondement de notre système judiciaire qui est jeté par la fenêtre. La présomption d’innocence est changé en présomption de culpabilité jusqu’à preuve du contraire et les principes de l’état de droit qui nous protègent contre les confiscations arbitraires de nos biens et propriétés par gouvernement disparaissent soudainement. Les personnes accusées de violations règlementaires et présumées coupables ne pourront plus se prémunir des deux défenses légales de base, soit le plaidoyer de diligence raisonnable et de croyance erronée mais sincère.

Les agents gouvernementaux pourront ainsi confisquer ces biens et propriétés et les garder pour un temps indéterminé ou même dans certains cas les détruire, sans ordre spécifique de la cour et sans avoir à les déclarer. Tout cela à vos frais. Si vous êtes jugé coupable de violations aux règlements bureaucratiques par des agents du gouvernement, qui conservera les biens et propriétés confisqués? Ce même ministère gouvernemental. N’y a-t-il pas conflit d’intérêt important ici?

À la lumière de toutes ces informations, est-ce que vous vous sentez plus en sécurité que:

-l’État puisse abolir la loi sur les droits de passage sur votre propriété?

-l’État puisse obtenir un mandat pour entrer dans votre domicile sans évidence de crime?

-que le gouvernement puisse saisir votre maison sans mandat et la conserver sans le déclarer à une cour de justice?

-que le gouvernement puisse détruire vos biens ou votre propriété sans ordre de la cour?

Selon l’avocat constitutionnel Shawn Buckley, il s’agit de la pièce de législation la plus dangereuse qu’il n’ait jamais vu, et avec raison. Nous sommes dans un nouveau paradigme où nous ne pouvons plus assumer que le gouvernement protégera nos droits et libertés.

Je vous invite à voir cette éloquente présentation de cet avocat canadien qui explique comment le gouvernement passe des lois pouvant limiter la liberté des gens. (En anglais, mais l’essentiel des informations sont reproduites dans ce billet).

François Marginean

Partie 1

Partie 2

Image Flickr: archer10 (Dennis)

20 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean, santé

La salve des virus de la grippe porcine, aviaire et de la bêtise humaine – partie II

2474259813_de0fcb062d1 Photo: sage_anne – (Flickr)

Cet article est la suite de: La salve des virus de la grippe porcine, aviaire et humaine – partie I.

Dans cette deuxième partie, nous traiterons des mesures d’urgences telles que les vaccinations de masse, les enjeux et motivations politiques d’avoir une nouvelle crise de la sorte et nous terminerons avec une certaine analyse du secteur privé des compagnies pharmaceutiques qui profitent énormément d’une peur de pandémie, quelle soit réelle ou pas; ainsi que du secteur industriel de l’élevage intensif d’animaux.

L’industrie du porc mexicaine et américaine s’est opposé à ce qu’on utilise le terme «grippe porcine», sous prétexte que celle-ci n’est pas transmise par les porcs, mais directement de personne à personne. Ainsi donc, le virus est maintenant nommé A-H1N1. Leur préoccupation majeure est bien sûr le marché du porc qui est en train de s’écrouler à cause de l’image négative qui lui est associée. Mais est-elle la victime du traitement des médias, ou si elle est aussi responsable dans cette histoire? Nous y reviendrons.

Ce qui est certain, c’est que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les médias aiment bien aller chercher des cotes d’écoute énormes en dramatisant, en jouant sur la peur et l’insécurité des gens. Les drames, c’est vendeur. Beaucoup plus que de raconter la vérité. Les grands médias ne vous informent pas vraiment, ils vous disent comment vous devriez vous sentir; et dans le cas présent, on vous dit d’avoir peur, d’être «inquiet».

Mais quand est-il réellement? Où en sommes-nous après une dizaine de jours d’hystérie médiatique?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle samedi l’existence de 615 cas confirmés de grippe A (H1N1) dans le monde. Elle dénombre plus d’une quinzaine de pays touchés, dont le Mexique, au premier chef, avec 454 cas confirmés par l’OMS et 19 décès.

Les bilans ci-dessous ont été établis en croisant les données disponibles les plus récentes. Pour le Canada, nous avons indiqué les données confirmées par les autorités du pays. (Source)

• 159 cas aux États-Unis, dont 1 mortel
• 85 au Canada
• 20 en Espagne
• 15 au Royaume-Uni
• 6 en Allemagne
• 4 en Nouvelle-Zélande
• 2 en France
• 3 en Israël
• 4 au Costa Rica
• 1 en Autriche
• 1 au Danemark
• 1 en Suisse
• 1 aux Pays-Bas
• 1 Hong Kong
• 1 Danemark
• 1 en Corée du Sud
• 1 en Italie
• 1 en Irlande

Se pourrait-il qu’il y ait eu mensonge politique et désinformation médiatique concernant la pandémie porcine? Il semble bien que ce soit le cas puisque plusieurs médias se sont rétractés, vu l’exagération de la menace. Il faut mettre les choses en perspective.

L’OMS a augmenté l’alerte à cinq sur une échelle maximum de six, avec seulement 19 morts. Cela est bien peu en comparaison avec les 36,000 cas de mortalité causée par l’influenza à chaque année, aux États-Unis. N’ont-ils pas un peu paniqué ici?

La ministre de la Santé, José Angel Cordova, a par ailleurs fait valoir que la maladie était «moins mortelle» que la grippe aviaire ou le SRAS, apparu à la fin 2002. Il assure que les malades s’en sortaient bien s’ils étaient traités rapidement. (Source)

Il apparait que la machine médiatique s’est emballé un peu trop rapidement et plusieurs d’entre eux ont dû se calmer:

La grippe porcine commence à prendre des allures moins menaçante, rapporte Associated Press;

L’ambassadeur mexicain: la grippe a été exagérée, rapporte The Hill;

Le Mexique commence à relâcher ses restrictions, rapporte la BBC;

– Le Los Angeles Times explique que 5% à 20% de la population américaine contracte l’influenza et que 36,000 Américains en meurent annuellement, ce qui constitue un taux de mortalité de 0,06% à 0,24%.

Le taux d’infection de la grippe porcine se situe en deçà de 0,005%. Pourquoi donc tout ce tapage d’hystérie médiatique?

Une diversion pour faire oublier les vrais enjeux politiques et économiques

Au niveau politique, il est indéniable que les scandales de la torture, de la crise économique et d’espionnage israélien à travers le lobby de l’AIPAC aux États-Unis prennent de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que les gens commencent à comprendre ce qui s’est réellement passé et qui sont les responsables. Le pays a été mené à la ruine financièrement – et cela se poursuit toujours sous Obama, mené en guerre d’agression contre Irak et l’Afghanistan sous de faux prétextes, mensonges et à coup d’extractions de faux aveux par la torture pour «prouver» le lien entre Saddam Hussein et l’Al Qaïda.

D’un autre côté, nous avons l’écroulement financier des États-Unis orchestré par les banquiers et autres institutions financières qui ont tout fait pour dérèglementer le secteur bancaire et financier pour ensuite jouer et tout perdre au grand casino mondial des produits dérivés et exotiques toxiques. Plusieurs de ces mêmes acteurs se retrouvent maintenant dans le gouvernement Obama, qui lui, vient de passer un budget catastrophique pour le futur des États-Unis:

À première vue, la proposition budgétaire (2009-10) a toutes les apparences d’un programme expansible, d’un «Second New Deal» axé sur la demande, la création d’emploi, la restauration des programmes sociaux démolis et la relance de l’économie réelle.

La réalité est tout autre. L’espoir de M. Obama est basé sur un gigantesque programme d’austérité. Toute la structure fiscale est anéantie, sens dessus dessous.

En vérité, il s’agit de la réduction la plus radicale des dépenses publiques de l’histoire des États-Unis, menant à la dévastation sociale et à l’appauvrissement potentiel de millions de personnes.

L’espoir de Barack Obama sert largement les intérêts de Wall Street, des entrepreneurs oeuvrant dans la défense et des conglomérats du pétrole. En revanche, les «sauvetages» bancaires de MM. Bush et Obama conduisent les États-Unis dans une crise accélérée de la dette publique et les bouleversements économiques et sociaux qu’ils provoquent sont potentiellement dévastateurs.

Soumis au Congrès le 26 février 2009, le budget du président Obama envisage des dépenses de 3,94 billions de dollars pour l’exercice financier 2010 (débutant le 1er octobre 2009), une hausse de 32 pour cent. Selon les estimations préliminaires de l’Office of Management and Budget, les revenus totaux pour ce même exercice sont de l’ordre de 2,381 billions de dollars.

Le déficit prévu (selon le discours du président) atteint les 1,75 billions, soit presque 12 pour cent du produit intérieur brut (PIB) américain.

La guerre et Wall Street

Il s’agit d’un «budget de guerre». Les mesures d’austérité frappent tous les principaux programmes de dépenses fédéraux à l’exception 1) de la Défense et la guerre au Moyen-Orient ; 2) du sauvetage bancaire de Wall Street ; 3) des paiements d’intérêts sur l’exorbitante dette publique.

Le budget détourne les recettes fiscales vers le financement de la guerre et légitime leur transfert frauduleux à l’élite financière par le biais des «sauvetages bancaires». (Source: La débâcle fiscale des États-Unis, par Michel Chossudovsky)

Voilà qui risque de rendre bien des gens furieux. Crise économique, pandémie, peu importe, les plans sont prêts pour l’implosion sociale et l’imposition de la loi martiale avec son lot de camps d’internement et la suspension des droits et libertés. Il en était question dans l’article «Camps d’internement du Homeland Security & du FEMA en cas troubles civils» et celui de Michel Chossudovsky «Les États-Unis se préparent pour l’implosion sociale».

La débâcle financière a déclenché l’émergence d’une crise sociale latente à travers les États-Unis.

La confiscation frauduleuse d’épargnes de toute une vie et de fonds de pension, ainsi que l’appropriation des recettes fiscales pour financer les «sauvetages bancaires» de billions de dollars sont en jeu, et servent ultimement à remplir les poches des plus riches des États-Unis.

Cette crise économique est en grande partie le résultat de manipulation financière et de fraude délibérée au détriment de populations entières, ce qui mène à une nouvelle vague de faillites corporatives, de chômage et de pauvreté généralisés.

La criminalisation du système financier mondial, caractérisé par un «réseau bancaire fantôme», a entraîné la centralisation du pouvoir bancaire et une concentration sans précédent de richesses personnelles.

Au Mexique, le président Felipe Calderon a été élu dans la controverse et possiblement par fraude électorale. Le Mexique est en train de verser dans une guerre civile entre les cartels de la drogue qui contrôle le tiers du pays et le gouvernement corrompu qui leur mène une lutte armée sans précédent. On a besoin d’une diversion pour justifier l’imposition d’un État répressif par des mesures draconiennes dans l’espoir de conserver l’ordre établit.

Donc, il y a beaucoup de raisons de vouloir faire oublier les vrais enjeux actuels, de créer une diversion à l’aide d’une peur soudaine d’épidémie de virus dangereux. C’est une diversion politique très utile pour ceux qui sont présentement sous les projecteurs et dans la mire du public.

Mais ce qui est encore plus préoccupant, c’est que dans le cas où nous ferions face à une réelle épidémie ou pandémie de grippe porcine, aviaire ou autre, des plans bien réels ont été élaborés par les gouvernements du Canada, des États-Unis et du Mexique. Des plans qui ont de quoi laisser pantois lorsqu’on les examine de plus près. Il s’agit de mesures d’urgences, de vaccinations de masse et quarantaines restreignant nos libertés. L’utilisation de camps d’internement est envisagée et préparée, ainsi que l’utilisation de pouvoirs accrus par la police et l’intervention des forces armées. Étant donné que ce volet à lui seul mérite un article au complet, j’y reviendrai plus en détail dans la troisième partie qui clôturera cette série spéciale.

L’industrie mondiale de la viande & le complexe pharmaceutique

«Une fois de plus, l’industrie mondiale de la viande semble être au centre de l’histoire, s’obstinant à nier toute responsabilité, alors que le poids de l’évidence concernant son rôle ne cesse de s’accroitre», rapporte le groupe GRAIN.

Un aspect de cette «crise» qui quasiment passé sous un silence total par les médias et les politiciens, c’est l’épineuse question du rôle de l’industrie de l’élevage d’animaux. Épineuse parce qu’elle touche le très puissant lobby des multinationales qui veulent protéger leurs revenus, mais aussi parce qu’il s’agit de la salubrité et la sécurité de notre chaine alimentaire qui est en question. L’industrie porcine s’est plaint du fait que leurs ventes avaient dramatiquement baissées depuis qu’on a nommé le nouveau virus de l’influenza de «grippe porcine», minant ainsi la confiance des consommateurs. On peut apprécier l’influence et les moyens que ce puissant lobby possède lorsqu’on constate qu’il peut amener l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations unies à changer le terme de «grippe porcine»:

Par ailleurs, l’OMS a cessé jeudi de parler de grippe porcine, pour reprendre le terme scientifique de virus H1N1 de type A (A/H1N1), afin d’éviter la confusion sur un risque lié aux porcs.

Dans un autre article, on apprend que des porcs de l’Alberta ont été infectés par la grippe A(H1N1), mais encore une fois, nous pouvons voir la main du lobby des producteurs de porcs à l’action pour nous rassurer immédiatement:

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’aucune preuve ne permettait de croire que des porcs transmettaient le virus aux humains ou que la consommation de viande de porc posait un risque.

Des tests génétiques ont révélé que les porcs de l’Alberta ont été infectés par le virus responsable de cas de grippe en Californie, au Mexique et ailleurs dans le monde.

Le porte-parole d’Alberta Pork, un groupe de producteurs de porc albertain, a affirmé qu’il était principalement préoccupé par l’impact que cela pourrait avoir sur l’exportation d’animaux vivants aux États-Unis. «C’est notre grande préoccupation», a affirmé Herman Simons.

Plus tôt cette semaine, l’OMS a délaissé le terme «grippe porcine», après que les producteurs de porcs eurent fait part de leur mécontentement et à la suite d’une baisse des ventes de porc. La grippe porte désormais le nom scientifique «grippe A(H1N1)».

En Alberta, l’industrie du porc se chiffre autour de 50 millions de dollars. Mangez du porc, tout va bien, nous dit l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA):

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) juge dans un communiqué que «les risques que ces porcs transmettent le virus à des personnes est très faible».

Craignant que la découverte ne porte un coup dur aux producteurs de porc canadiens, elle a aussi affirmé que «la salubrité de l’approvisionnement alimentaire n’est pas menacée, et que le porc canadien est toujours sûr».

Pourtant, il se trouve que l’industrie de la viande a été à de maintes reprises le foyer d’épidémies et de mutations dangereuses de virus.

Je vous recommande fortement la lecture de cet article du groupe GRAIN, si ce n’est pas déjà fait: Un système alimentaire qui tue: La peste porcine, dernier fléau de l’industrie de la viande.

En voici un important extrait:

Ce n’est pas la première fois, et ce n’est sans doute pas la dernière, que les agro-industriels dissimulent des épisodes de maladies infectieuses, mettant ainsi des vies en péril.

Cela fait des années que les experts avertissent que le développement des grandes fermes d’élevage industriel en Amérique du Nord ont créé un foyer idéal pour que puissent émerger et se répandre de nouvelles souches de grippe extrêmement virulentes. «Parce que les élevages fortement concentrés ont tendance à rassembler d’importants groupes d’animaux sur une surface réduite, ils facilitent la transmission et le mélange des virus», expliquaient des scientifiques de l’agence nationale des instituts de santé publique américaine (NIH). Trois ans plus tôt, Science Magazine avait sonné l’alarme en montrant que la taille croissante des élevages industriels et l’usage répandu des vaccins qui y est fait accéléraient le rythme d’évolution de la grippe porcine. C’est la même chose avec la grippe aviaire: l’espace surpeuplé et les conditions insalubres qui règnent dans ces élevages permettent au virus de se recombiner et de prendre de nouvelles formes très aisément. Quand on en est à ce stade, la centralisation inhérente à l’industrie garantit que la maladie est disséminée partout, par l’intermédiaire des matières fécales, de la nourriture animale, de l’eau ou même des bottes des ouvriers. Et pourtant, si l’on en croit les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), «il n’existe pas de système national officiel de surveillance pour déterminer quels sont les virus les plus répandus dans la population porcine américaine.» La situation est la même au Mexique.

Les élevages industriels sont souvent pires que les petits éleveurs, comme nous l’explique GRAIN:

Les élevages industriels sont de véritables bombes à retardement pour les épidémies mondiales. Et pourtant, il n’existe toujours pas de programmes qui permettent d’y faire face, ni même de programmes indépendants de surveillance des maladies. Personne parmi les gens haut placés ne semble s’en soucier et ce n’est sans doute pas un hasard que ces fermes soient souvent situées parmi les communautés les plus pauvres, qui paient très cher pour faire entendre la vérité. Pis encore, nous dépendons tellement de ce système aux limites de l’explosion pour une bonne part de notre alimentation que la tâche principale des agences gouvernementales de sécurité alimentaire semble être désormais de calmer les peurs et de s’assurer que les gens continuent à manger.

C’est exactement le cas au Mexique où il est suspecté que le foyer de contamination soit dans des élevages industriels d’animaux d’abattoir.

Peut-être le savez-vous déjà, mais le premier cas de grippe porcine rapporté au Mexique est celui d’un gamin de quatre ans de La Gloria, un gros village proche de la ville de Perote, dans l’État mexicain de Veracruz. Or il se passe des choses terribles à La Gloria depuis qu’un gigantesque élevage de porcs, Granjas Carroll, s’est installé sur place. Il s’agit d’une filiale du géant de l’Américain Smithfield Foods, plus gros producteur mondial de porcs.

Ce qui est proprement insupportable, c’est que les habitants de La Gloria – 3 000 habitants – se plaignent depuis des années des pollutions de la porcherie et depuis des mois d’un syndrome grippal qui défie l’entendement. Le quotidien La Jornada a même publié le 4 avril un article apocalyptique (ici), donc près d’un mois avant l’alerte en cours.

À cette date, trois enfants étaient morts, et 60% de la population locale souffraient d’affections respiratoires diverses, souvent atypiques. 60 % ! Commentaire du journaliste de La Jornada : «Les habitants, qui ont d’excellentes raisons de le penser, attribuaient l’origine de leurs infections à la présence de la porcherie industrielle Granjas Carroll». (Source)

Voici une vidéo illustrant l’ampleur du problème de salubrité.

Entre temps, l’industrie pharmaceutique fait fortune avec la crise. C’est une excellente nouvelle pour Roche, Gilead et Glaxo Smithkline qui détiennent le monopole sur les médicaments «choisis» par les gouvernements pour lutter contre l’épidémie, tels que les antiviraux Tamiflu et Relaxin.

Comme par magie, dans un rapport annuel de 2008 remis à ses actionnaires et investisseurs la compagnie pharmaceutique Chugai Pharmaceutical Co., LTD, a prédit que les ventes du Tamiflu augmenteraient de 531% in 2009 (Rapport annuel 2008 – Chugai Pharmaceutical). Comme vous le savez probablement déjà, les médias et les gouvernements ont fait la promotion du Tamiflu comme étant la médecine numéro un pour combattre la grippe porcine. Pourtant, le Times of London rapportait le témoignage d’un docteur et expert en grippe aviaire que le Tamiflu ne fonctionne pas et selon cette revue qui a effectué des tests avec le Tamiflu, il n’est pas efficace contre le même virus aviaire et contre plusieurs autres. Le Times magazine et le Wall Street Journal rapportaient des études qui jetaient le doute sur l’efficacité du Tamiflu. Il possède des effets secondaires affectant le comportement. Selon le respecté journal d’Australie, le Sydney Morning Herald, 18 décès juvéniles seraient survenus après l’utilisation du Tamiflu. Le Japon a interdit son usage sur des adolescents.

On demande à la population de faire confiance au gouvernement et aux compagnies pharmaceutique, et de se plier à de potentiels programmes de vaccinations de masse, dans le but du bien commun. Mais d’un autre côté, on observe des compagnies comme Baxter qui veut bien profiter de la crise en prétendant vouloir nous sauver, alors qu’il y a quelques mois ils avaient mélangé des virus vivants de la grippe aviaire H5N1 à du matériel pour fabriquer des vaccins contre la grippe saisonnière et qui fait présentement l’objet de poursuites judiciaires pour avoir utilisé des ingrédients dangereux dans ses vaccins pour maximiser ses profits.

Que dire de ces campagnes de propagande et de peur de 1976 qui suite à l’apparition de la première contamination de grippe porcine (H1N1) provenant de la base militaire de Fort Dix, New Jersey, entrainera une campagne de vaccination forcée et discutable de 40 millions d’Américains par le gouvernement américain? Les compagnies pharmaceutiques ont fait une fortune avec les ventes de vaccins, mais 500 personnes subiront des dommages neurologiques permanents et 50 autres vont en décéder. Tout cela pour 200 soldats infectés par la grippe porcine et un décès.

L’industrie pharmaceutique devrait être considérée comme étant une partie des soins de santé qui eux, devraient être considérés comme un service de base et essentiel avec tout ce qui s’y rattache. L’idée de nationaliser les compagnies pharmaceutiques est surement une piste de réflexion et un choix de société qui risque de s’imposer dans le but d’éviter les abus, les surcharges et brevets qui font en sorte qu’en bout de ligne, nous dépensons beaucoup trop d’argent pour satisfaire la logique capitaliste du profit à tout prix que nous payons de notre santé dû à des médicaments trop souvent dommageables et même mortels. Comment, en effet, espérer qu’il n’y aura pas de dérape éventuelle du système étant donné qu’il profite beaucoup plus lorsque les gens sont malades qu’en santé? De plus, le système de santé moderne tend à ignorer la médecine alternative qui ne peut être contrôlée par les intérêts privés, qui rapporte peu puisque l’utilisation des plantes et de la nature sont à la portée de tous et ce, quasiment gratuitement.

Conclusion

En conclusion, il semble que les intérêts des compagnies pharmaceutiques, des laboratoires militaires, du gouvernement, des compagnies d’élevage industriel et des médias sont contradictoires au bien de la population en général. Il y a un amalgame d’intérêts qui profitent directement d’une peur d’une pandémie, quelle soit réelle ou pas, que ce soit au niveau politique, corporatif ou médiatique. Mais peu d’intérêts réels existent pour protéger et informer adéquatement la population.

Pourquoi ne pas profiter de cet évènement pour entreprendre des débats et choix de société dans le but corriger les failles énormes de nos systèmes? Profitons-en pour s’informer véritablement, question de développer une résistance immunitaire contre la bêtise humaine, les campagnes de peur, de manipulation et de désinformation.

• Pour lire la troisième partie: Pandémie et restrictions des libertés individuelles – partie III

François Marginean

23 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean, santé

L’industrie pharmaceutique est malade

Par lutopium – Le réputé New England Journal of Medicine déclarait l’an dernier que les études scientifiques ne font aucune mention de presque la totalité – 89% – des résultats négatifs obtenus en laboratoire. Dans l’édition du Devoir du 18 janvier 2008, on reprenait la nouvelle et on nous rappelait que « … les antidépresseurs ne seraient pas aussi efficaces que ce qui est rapporté dans la littérature scientifique, où ne sont publiées en général que les études ayant abouti à des résultats favorables au médicament… ». Les manufacturiers sont montrés du doigt, les impacts sont considérables : « …il s’agit d’une forme de désinformation trompeuse qui peut inciter les cliniciens à prescrire en toute confiance un médicament alors qu’ils devraient demeurer très vigilants… ». Les experts de la Food and Drug Agency ne sont pas les seuls coupables dans cette néglicence. Est-il nécessaire de rappeler que les lobbyistes du monde pharmaceutique ont une très grande influence auprès de l’agence de réglementation? Entre 1997 et 2002 seulement, le monde pharmaceutique et médical a dépensé près d’un demi-milliard de dollars en activités de lobbying à Washington…

Du même coup, la Commission européenne a lancé une enquête sur les grands laboratoires pharmaceutiques « …soupçonnés d’entraver la concurrence afin de retarder la commercialisation de produits novateurs et génériques. L’enquête vise à déterminer si les entreprises n’ont pas outrepassé l’interdiction faite par le traité, de pratiques commerciales restrictives. Sont notamment visés les règlements de litiges liés aux brevets. L’enquête vise également à s’assurer qu’aucun obstacle artificiel à l’entrée sur le marché, n’a été érigé. La commission soupçonne enfin l’utilisation abusive des droits de brevet, par des procédures contentieuses passibles d’un abus de position dominante.».

Pendant ce temps au Québec, les grands défenseurs du libre-marché ne cessent d’exiger l’amaigrissement de l’état et le transfert de la réglementation du commerce directement vers l’entreprise privée. Certains penseurs de la droite croient effectivement que le marché peut se surveiller lui-même et apporter des normes qui encadreraient judicieusement les activités du commerce libre. Certains ne sont jamais à cours d’arguments pour défendre une économie forte et responsable, complètement autonome devant un état réduit au maximum. Sur les pages d’un blogue libertarien, on affirme que « …ce contrôle étatique a toujours été inefficace… les bureaucrates planificateurs n’ont tout simplement pas à leur disposition toutes les informations dispersées dans l’esprit de millions d’acteurs économiques qui leur permettraient de prendre les décisions appropriées… »

C’est justement ce que la Commission européenne et le plus grand journal médical reprochent à l’industrie pharmaceutique : le manque de transparence. On imagine fort bien l’importance des excès si les agences publiques ne seraient pas impliquées dans le processus de certification et de mise en marché des médicaments! C’est de la santé des citoyens dont il est question ici, pas de distribution de spiritueux ou de billets de loterie!

Les enjeux économiques autour de cette industrie sont plus grands que nature. Depuis plusieurs années, les grands manufacturiers avalent les plus petits et on ne sait pas quand va s’arrêter la vague de fusions des principaux laboratoires. Si ça continue comme ça, il ne restera que deux ou trois grands joueurs qui contrôleront la presque totalité des brevets pharmaceutiques! On me répondra peut-être que cette industrie occupe une place privilégiée dans l’industrie boursière, car elle génère – année après année – des profits faramineux qui font le bonheur des investisseurs. Je veux bien croire qu’il faut créer de la richesse, mais lorsqu’une industrie aussi importante que celle-là ne semble pas se précoccuper des effets néfastes de ses produits ou qu’elle ne veut pas coopérer à la distribution de médicaments dans les pays en voie de développement, il est primordial que les gouvernements s’en mêlent! Grâce à ses profits extraordinaires, l’industrie pharmaceutique contribue à faire fructifier les avoirs de ses dirigeants et des grands investisseurs, mais la rationalisation de ses opérations n’apportent absolument rien à la richesse collective. Est-il normal que les profits de 10 entreprises pharmaceutiques équivalent ceux dégagés par les 500 plus grandes compagnies américaines? Des dizaines de milliers d’emplois ont disparu depuis les dernières années et pendant ce temps, les dirigeants s’en mettent plein les poches : en 2002, le président de Bristol-Myers-Squibb récolte un salaire de 75 millions et celui de Wyeth empoche 40 millions. Les travailleurs et les citoyens n’y gagnent absolument rien.

Je ne suis pas un économiste ou un expert des lois du libre-marché. Mais j’en connais suffisamment pour être très inquiet du comportement des entreprises pharmaceutiques et je suis convaincu que des instances neutres, dirigées adéquatement par les gouvernements, doivent surveiller et règlementer les activités de ce secteur. Je ne comprend pas pourquoi l’idée de Pharma-Québec n’a pas encore trouvé preneur dans la société civile québécoise. Comment peut-on être contre le principe de négocier avec les manufacturiers de médicaments afin de réduire les coûts du système de santé? Surtout lorsqu’on apprend que les canadiens ont dépensé plus de 30 milliards en médicaments en 2008…

Comme le mentionnait l’économiste John Kenneth Galbraith en s’adressant aux disciples de Milton Friedman : « …nous vivons une époque où les allégations d’incompétence publique vont de pair avec une condamnation générale des fonctionnaires, à l’exception, on ne le dira jamais assez, de ceux travaillant pour la défense nationale. La seule forme de discrimination toujours autorisée – pour être plus précis, encore encouragée – aux Etats-Unis est la discrimination à l’endroit des employés du gouvernement fédéral, en particulier dans les activités relevant de la protection sociale. Nous avons de grandes bureaucraties d’entreprises privées, regorgeant de bureaucrates d’entreprise, mais ces gens-là sont bons. La bureaucratie publique et les fonctionnaires sont mauvais… »

J’imagine que M. Galbraith n’y connaît rien en économie de marché…

Photo: body parts – Flickr

5 Commentaires

Classé dans Actualité, économie, Lutopium, santé