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La déchéance d’Israël & l’indécente partialité des médias

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« Je veux vous dire ceci très clairement, ne vous en faites pas à propos de la pression américaine sur Israël, nous, les Juifs, contrôlons les États-Unis, et les Américains le savent. » – Ariel Sharon parlant à  Shimon Peres, le 3 octobre 2001, rapporté à la radio Kol Yisrael.

Comme dans le passé, les conflits du Moyen-Orient sont rapportés par les médias occidentaux et commentés par les politiciens en suivant la ligne des points de presse d’Israël. Ceci a été une composante essentielle du succès d’Israël dès ses débuts et aussi de son habilité à prolonger les hostilités sans devoir faire face à des pressions des États-Unis. Découlant de cette compréhension de l’importance de la guerre de la propagande, Israël combat sur ce front de façon aussi vigoureuse et disproportionnée qu’elle s’engage sur le champs de bataille.

Voici comment ils s’y prennent: si vous définissez les termes du débat, vous le gagnerez. Très tôt, les Israéliens travaillent pour définir le contexte, le point de départ et la ligne narrative qui vont former et mouler la compréhension du conflit. Si les informations ne coïncident pas avec le narratif désiré, déniez, déniez, déniez. En dernier recours, lorsque toutes les autres options ne fonctionnent pas, on peut toujours blâmer la critique d’être antisémite. La technique peut être répugnante et trop utilisée, mais elle peut imposer le silence et mettre les critiques sur la défensive. La machine de propagande sioniste est très bien huilée. Il faut savoir faire la distinction entre l’antisémitisme qui est la haine de ce que les gens sont et la critique légitime de leurs actions.

Dans le présent cas qui nous concerne, à Gaza, ils ont essayé d’établir par répétition constante que le point de départ du conflit était le 19 décembre, soit la fin du cessez-le-feu de six mois, qu’Israël a décrit comme « unilatéralement terminé par le Hamas ». Ce faisant, ils ont ignoré le fait qu’ils ont brisé le cessez-le-feu en premier le 4 novembre 2008 en tuant six militants palestiniens, fait confirmé par l’ONU et CNN, alors qu’ils ont admis que le Hamas avait respecté en tous points les termes, qu’aucune roquette ne fut lancée pendant les six mois de la trêve. Les autorités israéliennes ont bien sûr ignoré leur refus d’honorer les termes du cessez-le-feu et d’ouvrir les frontières de Gaza qui est sous un véritable état de siège, créant ainsi une catastrophe humanitaire sans pareil tout en gardant à genoux les Palestiniens dans une dépendance totale pour tout ce qui entre et sort de Gaza, incluant médicaments, pétrole, électricité, nourriture.

Ce processus a débuté bien avant le retrait des Israéliens de la bande de Gaza en 2005 et s’est poursuivit jusqu’à maintenant. On ignore aussi le fait que le Hamas dans ses débuts fut une création du Mossad, que plusieurs de leurs agents ainsi que des soldats israéliens se font passer pour des « terroristes » du Hamas et que finalement, le Hamas n’a pas pris le pouvoir de force par un coup d’état, mais fut bel et bien démocratiquement élu par les Palestiniens qui les perçoivent comme étant les seuls capables de les protéger.

Il faut reconnaitre que les stéréotypes fonctionnent bien. Pendant des générations, le conflit israélo-palestinien a été définit avec des images culturelles positives d’Israël et des stéréotypes négatifs des Palestiniens. Cette histoire a depuis longtemps été perçue comme « l’humaine et morale Israël confrontant le problème palestinien » avec la couverture médiatique qui montre tout conflit commençant avec la façon dont « le problème » affecte les israéliens. Comme Golda Meir le décrivait: « Nous pouvons pardonner les Arabes de tuer nos enfants, mais nous ne pouvons jamais leur permettre de nous forcer à tuer leurs enfants« .

Ainsi donc, il n’est pas surprenant que malgré la souffrance sans parallèle des Palestiniens, la couverture médiatique a essayé de « balancer » le récit, accordant un vaste traitement dramatique à la situation des Israéliens « terrifiés » et aux impacts que cette « guerre » a sur eux. Depuis le début, lorsque le traitement des médias comptait le plus, les Palestiniens furent réduit, comme toujours, à de simples nombres, ou objectivés comme « dommages collatéraux ».

Comme nous le voyons, dans ce conflit, comme dans toute guerre moderne, la propagande joue un rôle majeur. Le ratio de la disparité des forces entre l’armée israélienne – avec ses avions de guerre, hélicoptères de combat, drones (ASV), bateaux de guerre, artillerie, chars d’assaut, sous-marins et sans oublier ses 400 bombes nucléaires – et les quelques milliers de combattants légèrement armés du Hamas est de l’ordre d’un à mille, ou peut-être même d’un à un million. Dans l’arène politique, l’écart est encore plus grand. Mais dans la guerre de propagande, cet écart est à toute fin pratique infini. Presque tous les médias occidentaux ont initialement répété la ligne de propagande officielle israélienne. Ils ont quasiment ignoré entièrement la version de l’histoire des Palestiniens, sans compter les démonstrations quotidiennes du camps pour la paix chez les israéliens et juifs dans le monde.

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La raison du gouvernement israélien (« l’État doit défendre ses citoyens contre les roquettes Qassam« ) a été acceptée comme étant l’entière vérité. L’autre face de la médaille, celle qui explique que les roquettes sont une forme de résistance et de révolte contre l’état de siège qui a carrément affamé un million et demi d’habitants de la bande de Gaza (sans oublier les dizaines de patients qui sont morts dans les hôpitaux sans médicaments et électricité) qui est sous occupation militaire depuis 60 ans, n’a pas été mentionné du tout. C’est seulement lorsque les scènes horribles de Gaza ont commencé à apparaitre sur les écrans de TV que l’opinion publique a graduellement changée.

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Les planificateurs de cette agression israélienne de 22 jours dans la bande de Gaza, causant la mort de plus de 1300 personnes et blessant plus de 6000 autres, majoritairement des civils dont des enfants et femmes, avait pour but de faire cesser les tirs de roquettes et renverser le Hamas en pensant que d’imposer l’enfer sur les Palestiniens les feraient renoncer à supporter le Hamas. C’est une hypothèse erronée, car au contraire, cette violence gratuite ne fera qu’unifier la population derrière le Hamas et va renforcer leur détermination de résister à l’agresseur. Celui qui donne l’ordre d’attaquer un espace si dense en population avec de telles méthodes barbares sait très bien qu’elles entraineront la mort terrible de nombreuses innocentes victimes. Apparemment que cela n’a pas touché ce commandant. Ou bien il a cru que cela ferait en sorte « qu’ils vont changer leur façon de faire » et « leur faire prendre conscience » que dans le futur il n’oseront pas résister à Israël.

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Ces mêmes planificateurs pensaient qu’ils pouvaient empêcher le monde de voir ces images en interdisant les journalistes et la couverture de presse de la bande de Gaza. Mais dans la guerre moderne, une vue stérilisée et manufacturée de la sorte ne peut exclure totalement toutes les autres – les nombreuses caméras et téléphones cellulaires, à l’aide d’Internet ne peuvent pas être contrôlés. Aljazeera a fait un effort notable de transmission de ces images depuis le début de la crise qui ont atteint tous les foyers du monde.

Dans cette guerre, hommes politiques et généraux ont cité à plusieurs reprises les mots suivants : « Le patron est devenu fou ! » crié à l’origine par les vendeurs de légumes sur le marché, dans le sens de « Le patron est devenu fou et il vend les tomates à perte ! » Mais, le temps passant, la plaisanterie s’est transformée en une doctrine meurtrière implacable qui apparaît souvent dans le discours public israélien. Pour faire reculer nos ennemis, nous devons nous comporter comme des fous, tout saccager, tuer et détruire sans merci.

Dans cette guerre, c’est devenu un dogme politique et militaire : ce n’est que si nous « les » tuons disproportionnellement – mille d’entre « eux » pour dix des « nôtres » – qu’ils comprendront qu’il vaut mieux ne pas se frotter à nous. Ce sera « marqué dans leur conscience » (phrase israélienne favorite ces temps-ci). Après quoi, ils réfléchiront à deux fois avant de lancer d’autres roquettes Qassam contre nous, même pour riposter à ce que nous ferons, quoi que nous fassions.

Il est impossible de comprendre la brutalité de cette guerre sans prendre en compte son arrière-plan historique : le sentiment d’être des victimes après tout ce qui a été fait aux Juifs à travers les âges, et la conviction qu’après l’Holocauste ceux-ci ont le droit de tout faire, absolument tout, pour se défendre, sans aucune restriction légale ou morale. (Source: Le patron est devenu fou)

Noam Chomsky écrit aussi dans un texte intitulé « Exterminer toutes les brutes: Gaza 2009 » qu’Israël a fait le calcul qu’il serait avantageux d’avoir l’air de devenir « fou », causant une terreur largement disproportionnée, une doctrine remontant aux années 1950. Jonathan Cook décrit comment, après avoir rapidement manqué de nouvelles cibles à attaquer dans les premiers jours de l’agression de Gaza, la définition des cibles reliées au Hamas a été élargie pour inclure mosquées, universités, cours de justice, écoles, ambulances, hôpitaux, ponts, routes, station de production d’électricité, égouts, manufactures, boutiques et endroits de travail. Mieux encore, selon le Jerusalem Post, le président israélien Shimon Peres a déclaré lors d’une rencontre avec une mission de l’AIPAC en visite en Israël que « l’objectif des attaques était de livrer un dur coup aux habitants de Gaza pour leur faire passer le gout de tirer sur Israël« . Ceci explique la joie de Shimon Peres à propos du déroulement du processus: « La mise en place des opérations courantes ont procédé à 90% en accord avec les plans« . Dans un article publié dans le journal israélien Haaretz en octobre 2008, les militaires israéliens ont exposé leur plan « d’utiliser une force disproportionnée » contre tous les villages qui résisteront dans une prochaine guerre prévue contre le Liban, de « causer d’immenses dommages et destruction« . (Source)

Une nation folle, mais tout de même aux commandes d’armes nucléaires, faut-il le rappeler, avec l’appui financier et militaire des États-Unis et le consentement des médias.

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Un nouveau « cessez-le-feu »

Un nouveau cessez-le-feu a été établit entre le Hamas et Israël,  exigé à temps pour ne pas gêner l’inauguration magistrale de Barack Obama, mais déjà Israël se retient pas de le violer avec des attaques aériennes et navales, utilisant encore des armes chimiques telles que le phosphore blanc. Israël empêche encore les équipes médicales et la nourriture d’entrer à Gaza, continuant ainsi la punition collective des Palestiniens. On ne se prive pas d’arrêter et incarcérer des jeunes de 12 ou 13 ans pour lancer des roches. C’est la répétition: Israël déclare un arrêts des hostilités question de soigner son image internationale tout en continuant d’attaquer les Palestiniens, gardant les points de surveillances fermés et en bloquant l’assistance humanitaire. (voir cette vidéo pour bien saisir tout le paradoxe de la situation)

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Les médias sont rapides et persistants pour dénoncer le terrorisme comme dans le cas des attaques à Mumbai, en Inde, plaçant hâtivement le blâme sur le dos large de l’Al Qaïda (création de la CIA), mais lorsqu’il s’agit des crimes de guerre et du terrorisme des États-Unis ou d’Israël, un silence assourdissant se fait entendre, si ce n’est pas un flot de désinformation et de propagande pour les justifier. 195 personnes massacrées à Mumbai est terrible et constitue du terrorisme, mais 1300 Palestiniens massacrés ou 1191 Libanais tués par Israël en 2006 avec des armes et équipement militaire made in USA est complètement normal, justifiable et constitue non pas du terrorisme, mais des « dommages collatéraux inévitables » qui nous brisent le coeur. Les roquettes artisanales Qassam du Hamas qui ont tué une vingtaine d’Israéliens la dernière décennie en résistance contre l’occupation militaire et le vol de plus de 80% du territoire palestinien est classifié comme du terrorisme. D’accord. Par contre, pourquoi ne pas nommer les actes de Barack Obama qui a décidé d’autoriser le bombardement d’un village au nord du Pakistan, tuant d’un coup 22 personnes, de terrorisme? Pourquoi est-ce qu’Israël peut tuer autour de 300 bébés et enfants impunément en clamant se défendre sans être accusé de terrorisme? (Ils sont même allés jusqu’à accuser le Hamas de tuer leurs propres enfants pour faire mal paraitre Israël dans les médias) Est-ce que ces jeunes êtres humains étaient une menace terroriste pour Israël? Jusqu’où devons-nous descendre avant de frapper le fond de la faillite mentale humaine? Jusqu’à quand accepterons-nous que des psychopathes courent en liberté et contrôlent des armées et pire, on le doigt sur le commandes des bombes nucléaires?

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Les mensonges, les deux poids deux mesures, sont la norme de nos médias traditionnels qui se rendent ainsi aussi coupables et responsables que les agresseurs en ne rendant pas une image de la réalité objective. Heureusement que certains journalistes commencent à redévelopper un peu de courage et d’intégrité et osent nommer les choses par leur nom en nommant la ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, de terroriste. La Belgique pourrait aussi la placer sous mandat d’arrêt pour crime de guerre. Le journal britannique The Times a été un des rares à interpeler l’utilisation du phosphore blanc dès le début par Israël, dans des zones populeuses de Gaza, dont sur une école de l’ONU connue d’Israël, causant la mort d’une quarantaine d’enfants venus se réfugier en lieu « sûr ». La trame de mensonges et de déni de la part d’Israël serait comique si elle n’était pas aussi tragique:

Le 5 janvier, l’équipe du journal The Times rapporte des trainées de fumée trahissant l’utilisation de phosphore blanc en milieu urbain. Israël nie tout.

Le 8 janvier, des évidences photographiques émergent montrant des obus de PB, mais l’armée répond qu’il s’agit « d’obus silencieux » ne contenant rien d’explosif ni de phosphore blanc à l’intérieur.

Le 12 janvier, The Times rapporte que 50 victimes brulées à vif sont traitées à l’hôpital Nasser. Un porte-parole de l’armée israélienne nie catégoriquement l’utilisation de phosphore blanc.

Le 15 janvier, des carcasses d’obus à phosphore blanc sont retrouvées; l’armée refuse de discuter des spécifications précises de armes utilisées mais nous assure que le tout est à l’intérieur de ce qui est permis par la loi internationale.

Le 16 janvier, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient est la proie de munitions au phosphore blanc, 1000 tonnes de nourriture d’urgence sont détruites; Israël continue de nier l’utilisation de telles armes.

Le 17 janvier, c’est au tour d’une école de l’ONU. Israël va ouvrir une enquête concernant « cet incident unique et spécifique« .

Le 21 janvier, Avital Leibovich, porte-parole de l’armée israélienne admet que du phosphore blanc est employé, mais « en accord avec les lois internationales« .

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Israël s’est justifié d’affamer la population entière de Gaza pendant des mois (punition collective, crime de guerre) en accusant le Hamas d’être armé par l’Iran. Après un carnage sans répit de 22 jours, où sont ces armes iraniennes? On a pu voir régulièrement, grâce à des caméras branchées sur la toile Internet, des hélicoptères Apaches voler à basse altitude au-dessus de différents quartiers dans la bande de Gaza, démontrant qu’ils ne craignaient pas être atteints par des missiles surface-air sophistiqués; aucun chars d’assaut n’a été détruit et une poignée seulement de soldats israéliens furent tués, dont quelques-uns par le tir accidentel de leur propre confrères. Qu’à cela ne tienne, Israël annonce déjà une attaque prochaine de Gaza dans les mois à venir et continue de confisquer des terres palestiniennes en Cisjordanie pendant que l’attention médiatique est détournée ailleurs.

Israël a essayé de déshumaniser le Hamas en les accusant de se cacher parmi la population et de s’en servir comme bouclier humain. Les médias rapportent cette propagande comme une réalité sans effectuer de réelles  vérifications (un représentant de l’ONU explique que c’est un mensonge). Le Hamas est le gouvernement élu des Palestiniens et ils sont vus comme étant les seuls défenseurs du peuple. Ils ont un bras armé, mais ils sont largement impliqués au niveau social, éducatif et aident plusieurs familles à se vêtir et se nourrir. Ce qui n’est jamais vraiment rapporté dans ces médias est le refus d’Israël de se plier aux exigences de leur Cour suprême israélienne leur défendant d’utiliser des Palestiniens comme boucliers humains.

Cette campagne de déshumanisation est aussi vielle que le mouvement sioniste lui-même; qui fut articulée par Golda Meir ( ancienne premier ministre israélienne) qui déclara: « La paix viendra lorsque les Arabes vont plus aimer leurs enfants que de nous haïr« . Ce commentaire raciste et désobligeant est souvent propagé dans les médias occidentaux sans arrière pensée quant à ses conséquences déshumanisantes, peignant une image des Arabes comme étant des créatures sous-humaines qui n’ont ni affection, ni amour pour leurs propres enfants.

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Le biais flagrant des médias

Les grands médias sont en général très biaisés dans leur couverture des évènements au Moyen et Proche-Orient. La BBC vient de s’embourber dans une sale affaire en refusant de diffuser une annonce ayant pour but d’amasser des fonds pour venir en aide aux victimes de la bande de Gaza sous prétexte « de ne pas vouloir être impartial« . Vous pouvez voir cet appel que la BBC ne veut pas présenter sur son réseau ici. Nous commençons à voir clairement la main sioniste qui manipule les grands réseaux d’information et plusieurs gouvernements comme ceux des États-Unis et du Canada. Le Canada s’est d’ailleurs particulièrement distingué en étant le seul pays sur 47 à refuser une motion condamnant les attaques d’Israël se rendant ainsi complice de crimes de guerre.

Cette étude de la couverture médiatique en 2004 de Associated Press Newswire (AP), du journal The New York Times et des majeurs réseaux de télévision ABC, NBC et CBS, a été effectuée par le groupe If Americans Knew. C’est aussi la source des graphiques et statistiques qui vont suivre.

Ils ont choisi d’étudier le cas de AP parce qu’il s’agit d’une  source principale de nouvelles pour les Américains. Selon les informations disponibles sur leur site Internet, Associated Press Newswire est une des plus vieilles et plus grosses agences d’information dans le monde. Plusieurs journaux dépendent d’eux pour leurs nouvelles internationales. Une corrélation significative a été trouvée entre les chances qu’une mort reçoive une couverture médiatique et la nationalité de la personne tuée.

En 2004, il y a eu 141 rapports de mortalité israélienne dans les titres ou dans les premiers paragraphes de l’agence AP. Durant cette période, il y a eu en réalité 108 Israéliens tués (la différence venant du fait que certains décès furent rapportés plus qu’une fois)

Dans la même période de temps, le décès de 543 de Palestiniens furent rapportés dans les titres ou premiers paragraphes, alors que 821 Palestiniens perdaient la vie. En d’autres mots, 131% des Israéliens et 66% des Palestiniens tués ont été rapportés dans les titres de AP, ou dans les premiers paragraphes. C’est donc dire que AP rapporte la mort d’Israéliens deux fois plus souvent que celle des Palestiniens. En réalité, 7,6 fois plus de Palestiniens furent tués que d’Israéliens en 2004.

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La situation est pire lorsqu’on observe les mortalités d’enfants (« enfants » est défini comme des jeunes de 17 ans et moins). La mort de 8 enfants israéliens fut rapporté 9 fois en 2004, alors que durant la même période, la mort de seulement 27 enfants Palestiniens sur 179 fera les titres de AP. Dans cette année, 22 fois plus d’enfants palestiniens trouveront la mort que les israéliens. AP a donc rapporté 113% des enfants israéliens tués dans leurs titres ou dans les premiers paragraphes de leur articles alors qu’un maigre 15% des enfants palestiniens l’étaient: un taux de 7,5 fois moins.

De plus, la proportion des enfants palestiniens par rapport au nombre total des Palestiniens tués est notablement plus élevée, se chiffrant à 21,8% contrairement aux proportions du côté israélien avec 7,4% durant la même période de 2004.

Sommaire des données (Compilation de If Americans Knew)

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2004

Israelien

Palestinien

Nombre réel de personnes tuées (Tout âge)

108

821

Nombre de morts rapporté

141

543

Pourcentage de mortalité rapporté

130.6%

66.1%

Ratio (Israelien % : Palestinien %)

2.0 : 1

Nombre réel d’enfants tués

8

179

Mortalité d’enfants rapportée

9

27

Pourcentage de mortalité d’enfants rapporté

112.5%

15.1%

Ratio (Israélien % : Palestinien %)

7.5 : 1

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ABC World News Tonight, CBS Evening News, and NBC Nightly News

La couverture des israéliens tués par ABC, CBS, et NBC sont respectivement 4, 3,8, et 4,4 fois plus fréquentes que pour les Palestiniens tués. Encore une fois, les statistiques des décès d’enfants sont encore plus tordues avec ABC, CBS, et NBC rapportaient les enfants tués du côté israélien respectivement 9, 12,8, et 9,9 fois les taux d’enfants palestiniens tués. Le fait qu’en 2004 il y a eu 22 fois plus d’enfants palestiniens tués que d’israéliens, cette catégorie a une signification particulière. Aucune base explicative peut justifier cette inégalité de couverture médiatique.

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Figure 11

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Ensemble, les trois réseaux de nouvelles ont rapporté la mort d’Israéliens en moyenne 4,1 fois plus souvent que celle des Palestiniens.

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Figure 13

En moyenne, ces mêmes réseaux ont rapporté 83% des enfants israéliens tués contre 8% des enfants palestiniens. donc, la mort d’un Israélien a 9,9 plus de chance d’être rapporté que celle d’un Palestinien.

Une représentation visuelle de ce pattern d’omission donne un sens quant à la taille de cette disparité de traitement médiatique.

Couverture médiatique du New York Times

En 200, le New York Times publia 159 items concernant des décès d’Israéliens dans ses titres ou dans les premiers paragraphes de ses articles. Durant cette période, 107 Israéliens furent tués (la différence vient encore du fait de la répétition du traitement de certaines victimes). Pendant ce temps, la mort de 334 Palestiniens furent rapportées alors que 818 Palestiniens perdirent la vie.

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Chart showing that 107 Israelis and 818 Palestinians were killed during 2004.

En d’autres termes, 149% des victimes israéliennes et 41% de celles des Palestiniens seront rapportées par le New York Times, donc 3,6 fois plus souvent pour les Israéliens tués alors que qu’il y avait 7,6 fois plus de Palestiniens tués dans cette période.
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Chart showing that <i>The New York Times</i> reported 149% of Israeli deaths and 41% of Palestinian deaths in 2004.

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Chart showing that 8 Israeli children and 176 Palestinian children were killed during 2004.

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Durant cette même année 2004, le journal The Times rapportait 50% des enfants israéliens tués contre seulement 7% des enfants Palestiniens.

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Chart showing that <i>The New York Times</i> reported 50% of Israeli children's deaths and 7% of Palestinian children's deaths during 2004.

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Encore une fois, comme c’était le cas pour les autres grands médias, une grande inégalité de la couverture médiatique est observée: The Times rapportera la mort d’enfants israéliens 7,3 fois plus souvent que la mort d’enfants palestiniens alors que 22 fois plus d’entres eux ont été tués.

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Chart showing that 4 Israeli children's deaths and 164 Palestinian children's deaths were omitted from <i>New York Times</i> coverage in 2004.

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Israël prétend avoir gagné la « guerre » contre Gaza. La réalité est qu’ils ont perdu cette guerre de relations publiques et le contrôle de l’information, en grande partie grâce au travail chevronné d’activistes pour la vérité sur Internet, de protestants qui sont descendu par centaines de milliers dans les rues du monde entier pour manifester contre la violence d’Israël et de plusieurs médias alternatifs. Des survivants de l’holocauste qualifient les attaques d’Israël de semblables aux tactiques employées par les nazis.

Israël a perdue son masque de victime menacée et apparait maintenant pour ce qu’elle est, l’image d’un monstre taché de sang, prêts à tout instant à commettre des crimes de guerre et qui refuse de respecter quelques principes moraux que ce soit. Ceci aura de sérieuses conséquences à long terme.

François Marginean

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Classé dans Actualité, François Marginean

Gaza: lorsque la vie et la vérité sont sacrifiées

Phosphore blanc - arme chimique utlisé par Israël (Photo AP)

On dit que la première victime de la guerre est la vérité.  Comme Sun Tzu le disait: tout l’art de la guerre est fondé sur la duperie.  La devise du Mossad se traduit par à peu près ceci: « Au moyen de la tromperie, tu feras la guerre« .

Le Mossad est né d’une petite organisation clandestine sioniste nommée Mossad Le’aliyah Bet qui avait pour mission d’assurer la sécurité des habitants juifs en terre de Palestine depuis le début du XXe siècle et de faciliter le retour des juifs vers Israël. Cela vient de l’idéologie sioniste qui est l’aspect politique des enseignements judaïques prônant l’existence d’un État juif en Palestine. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l’Antiquité, à savoir celui d’un peuple regroupé au sein d’un même État.

Le mouvement sioniste est né à la fin du XIXe siècle, parmi les communautés ashkénazes d’Europe centrale et orientale. Les Ashkenazis n’ont aucun lien génétique avec les Hébreux bibliques. Ils ont été convertis par les juifs en cour de route, mais ne sont pas de descendance sémite, comme le sont les arabes juifs en Palestine. Ils ont eu besoin de créer un mythe justifiant l’existence du peuple Juif d’Israël pour justifier la réalisation de leur rêve biblique désigné sous « le nom d’Eretz Israël (terre d’Israël) la terre promise par Dieu au peuple juif, terre des deux royaumes israélites (voir Royaume d’Israël et Royaume de Juda). »

Au cours du XXe siècle, la question de l’appartenance de la Jordanie (surtout de sa partie occidentale) à Eretz Israël a fait débat au sein du mouvement sioniste (voir le chapitre La scission des sionistes révisionnistes (1925-1935)).

Au début du XXIe siècle, ce terme désigne généralement l’État d’Israël + Les territoires palestiniens occupés durant la guerre des Six Jours en 1967: la Cisjordanie + Jérusalem-Est + la Bande de Gaza.

Par principe, la plupart des tendances politiques du mouvement sioniste considèrent que Eretz Israël appartient de droit au peuple juif (pour des raisons au moins historiques, voire pour des raisons religieuses chez les sionistes religieux).
Mais toutes les tendances du mouvement sioniste ne revendiquent pas un État juif sur la totalité de Eretz Israël : certaines sont favorables à un certain degré de partage avec les Palestiniens, d’autres y sont hostiles. (Source)

Au début du sionisme, le terme prendra une dimension plus politique que religieuse et il vise le territoire revendiqué pour la création d’un État juif.

Alors, pour revenir à notre Mossad, ils étaient là pour faciliter le retour des juifs en Palestine avant la création de l’État d’Israël en 1948. Dès lors, le but des sionistes était de créer le mythe du peuple Juif en tant que nation, alors que les vrais juifs étaient unis par leur religion et non en tant que peuple. Les vrais descendants sémites des Hébreux bibliques vivaient déjà en terre promise. L’idée sioniste va à l’encontre du Judaïsme qui enseigne que cet État sera apporté par Dieu et non par la force et la violence. En attendant, Dieu leur a commandé de vivre amicalement et en paix parmi les autres peuples du monde et de s’y intégrer, ce qu’ils furent en parfaite harmonie pendant des siècles. Pensez seulement qu’en Iran où les juifs vivent très bien avec leur confrères iraniens. Les juifs en général ne voulaient pas nécessairement aller vivre en Palestine puisqu’ils étaient relativement bien en Europe aussi. Donc il fallut les y pousser un peu… et la Shoah est apparue.

Pourquoi est-ce que le seul génocide de l’histoire à propos duquel il est interdit de faire des recherches, de façon légitime et non-partisane par les meilleurs historiens du monde, soit la Shoah? Pourquoi est-ce le plus important, alors que le Congo a vu le sien en plein 21e siècle avec deux millions de morts, côte-à-côte avec celui en Irak et ses trois millions de mort depuis 1991 ou celui des Palestiniens sous occupation militaire depuis 60 ans, ayant perdu plus de 80% de leur territoire dans cette période? Parce que des sionistes, dont l’éminent banquier privé de Londres nommé Rothschild (qui figure sur la monnaie israélienne) et d’autres banquiers de Wall Street comme Prescott Bush, le grand-père de l’autre criminel de guerre qui a reçu des chaussures par la tête par un irakien, ont énormément financé et appuyé le régime nazi de Hitler. Tout comme IBM, Ford, Standard Oil des Rockefeller et les autres. Rappelez-vous de ceci: on ne peut parler de fascisme sans parler de capitalisme.

En s’appuyant sur les ambitions coloniales britanniques au Moyen-Orient, le mouvement sioniste obtient par la déclaration Balfour (1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922) un « Foyer national juif » en Palestine, contre l’avis des Arabes palestiniens qui craignent d’être à terme dépossédés. La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ». Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme : le mandat de la SDN.

De 1918 à 1948, au cours de l’Aliyah, la population juive en Palestine passe de 83 000 personnes à 650 000. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due à l’antisémitisme en Europe, lequel culmine dans la Shoah.

À compter de 1939, la Grande-Bretagne prend une orientation plus pro-arabe, et arrête l’immigration juive. Après un conflit violent entre 1944 et 1947, les britanniques abandonnent la Palestine. (Source)

Ce violent conflit fut généré pour chasser les Britanniques de la Palestine. En 1944, le groupe Stern qui comprenait Itzhak Shamir et Menachem Begin essaya de tuer Lord Moyne. En 1946, la pression juive urgeait d’ouvrir les frontières contrôlées par les Britanniques pour laisser entrer plus de 100,000  immigrants juifs. La même année, le groupe Stern tue 6 hommes du Sixth Airborne britannique. Le tout culmine le 22 juin 1946 à l’ Hotel King David qui fut attaqué à la bombe par des juifs terroristes du groupe Stern et de l’Irgoun, tuant un peu moins d’une centaine de personnes dont plusieurs britanniques et diplomates. Ce massacre prémédité fut piloté par l’Irgoun en accord avec les plus hautes autorités juives en Palestine, l’Agence Juive ayant à sa tête David Ben Gourion.

Le 22 juillet 1946, Menahem Begin coordonne l’attaque de l’hôtel King David à Jérusalem. Des membres de l’Irgoun, déguisés en Arabes, font sauter la partie de l’hôtel abritant le Secrétariat Britannique, le Commandement Militaire et une branche de la Division d’Investigation Criminelle. Malgré le coup de téléphone prévenant de l’attaque les britanniques ne firent pas évacuer le bâtiment. Quatre-vingt-onze personnes sont tuées, la plupart employées du Secrétariat ou de l’hôtel: 28 Britanniques, 41 Arabes, 17 Juifs et 5 non répertoriés. Environ 45 personnes sont plus ou moins grièvement blessées. (Source)

Oui, vous avez bien lu l’Irgoun, ce groupe terroriste dont faisait partie le papa de Rahm Emanuel, que Barack Obama a nommé au poste de chef de cabinet. Si vous vous souvenez de l’article que j’ai publié sur Obama, vous vous rappellerez  que ce dernier possède une double nationalité israélienne et américaine et que son père fut impliqué dans le groupe terroriste sioniste Irgoun. J’expliquais que les liens de Rahm Emanuel avec le Mossad, agence des services secrets du renseignement israélien, était tellement évidents que Bill Clinton a dû l’écarter de la Maison Blanche en 1998, après quoi il est retourné en Israël pour servir dans les forces armées en tant qu’espion durant la guerre du Golfe en 1991.

Alors voilà, après avoir subi de lourdes pertes, les Britanniques ont abandonné leur mandat en mai 1948 et retirent leurs troupes. Le chaos s’en suit. Count Bernadotte, un officiel de l’ONU sera assassiné. Le 9 avril 1948, un brutal massacre de Palestiniens, hommes, femmes et enfants se produit aux mains des terroristes du Stern et de l’Irgoun, tuant une centaine de personnes et jetant leur corps dans des puits.

Voici ce qu’on dit du groupe Stern, ou Lehi:

Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israel, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח »י – לוחמי חירות ישראל) fut un groupe armé radical créé en septembre 1940 et n’hésitant pas à se décrire comme terroriste[1], qui se fixait notamment pour but l’éviction par la force du Mandat britannique sur la Palestine afin de permettre une immigration sans restriction des Juifs en Palestine et la formation d’un État juif sur toute la Palestine et l’actuelle Jordanie.

Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tentera sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies[2],[3]. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures »[4].

L’organisation commettra de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948.

Ce pattern de terrorisme causant d’énormes pertes de vies est une partie normale de l’histoire des sionistes: un acte criminel est commis, apparemment par des groupes isolés, mais ils sont en réalité autorisés par les plus hautes autorités sionistes, que ce soit l’Agence Juive durant la période de Palestine mandataire ou par le gouvernement d’Israël qui la remplacera après 1948.

En novembre 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine entre un État juif (sur 55 %) et un État arabe.

Le nouvel État est proclamé le 14 mai 1948 avec à sa tête David Ben Gourion. Le 13 décembre 1949, Ben Gourion autorise l’établissement du Mossad, cet institut de coordination s’occupant du département politique et coordonnant les services de sécurité intérieure de renseignement militaires.

Entre la fin 1947 et le début 1949, l’État d’Israël est en guerre contre cinq États arabes qui contestent son existence et envoient leurs armées dans le territoire attribué par le plan de partage de novembre 1947 : c’est la Guerre israélo-arabe de 1948. (Source)

Le 7 mai 1967, le US Navy Intelligence Ship USS LIBERTY est attaqué par Israël en eaux internationales, tuant 34 Americains. Il y a aussi l’affaire Lavon. Le 7 juin 1989, Israël bombarde le réacteur nucléaire d’Osirak en Irak sous prétexte qu’ils craignent que le pays cherche à se procurer la bombe nucléaire. Sachant cela, il devient moins surprenant d’apprendre que la semaine passée, Israël a attaqué un bateau de secours qui tentait d’apporter des médicaments dans la bande de Gaza, malgré le blocus israélien. Ce bateau qui porte le nom de Dignity fut attaqué par des navires militaires de l’armée israélienne qui l’ont percuté à trois reprises – un accident selon les autorités israéliennes. Sur le Dignity se trouvait une représentante américaine Cynthia McKinney qui elle, n’a pas manqué de faire le parallèle avec le USS Liberty. Ces médicaments auraient été très utiles puisqu’ils sont presque tous épuisés et Israël refuse de laisser entrer des nouveaux dans Gaza; en plus du fait que Israël a détruit le seul entrepôt majeur de médicaments qui restait dans la bande de Gaza. À voir dans le reportage de la CBC. Il n’y a plus de médicaments.

L’histoire des massacres perpétré par Israël ne s’arrête pas là. Vous pouvez voir la longue liste sur ce site.

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Élargir la guerre à l’Iran et le Liban

Aujourd’hui, le cas de l’Iran n’est seulement qu’un remake de l’histoire du réacteur d’Osirak. D’ailleurs, il y a plusieurs indices qui nous permettent de croire que les sionistes d’Israël voudraient bien élargir le conflit présent à Gaza pour inclure l’Iran et le Liban. Est-ce que de violer l’espace aérien libanais avec leurs avions de guerre n’est pas de la provocation en bonne et due forme? Et que dire de ces roquettes qui furent découvertes par les forces libanaises proche de leur frontière, avec des commandes à distance et enlignée sur Israël: un autre fausse attaque blâmée sur le Liban et le Hezbollah pour prendre revanche pour l’humiliante défaite d’aout 2006? Ce ne serait pas la première fois que certains éléments israéliens montent de fausses attaques contre eux-mêmes pour justifier leur agenda militaire.

Israël a besoin d’eau et de combustible. Est-ce un hasard qu’on veut détruire le Hamas qui est le propriétaire de larges réserves de gaz naturel dans les eaux territoriales palestiniennes et qui a signé une entente d’exploitation avec l’Égypte et une compagnie britannique? Surtout que les pays musulmans viennent de proposer de couper le pétrole acheminé vers Israël. On ne voudra certainement pas que l’argent puisse aller dans les coffres des Palestiniens et du Hamas, élu démocratiquement par les Palestiniens qui en avaient marre de la corruption et de la collaboration du Fatah sous Mahmoud Abbas avec Israël. Et après on dira aux États-Unis que le Hamas s’est hissé au pouvoir par un coup d’état!

Malgré la campagne de propagande israélienne pour se justifier, nous avons eu la confirmation, cette fois par CNN, que c’est Israël qui a brisé le cessez-le-feu en premier le 5 novembre dernier en tuant six militants palestiniens.

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Les vrais enjeux et motivations d’Israël

Un article d’analyse de Michel Chossudovsky sur les vrais enjeux et motivations se cachant derrière cette campagne d’extermination montre que cette  «Opération plomb durci» meurtrière n’est pas fortuite et en réponse aux roquettes, mais bien le produit d’un agenda militaire israélien de longue date, remontant à 2001 en fait, sous Ariel Sharon. Non seulement Israël a brisé le cessez-le-feu en premier le 5 novembre dernier en tuant des airs six militants du Hamas, provoquant inévitablement une réponse de celui-ci qui justifiera ensuite l’attaque de Gaza, mais pendant ce temps, Israël préparait tranquillement ses plans d’invasion depuis le début même des discutions sur le cessez-le-feu, il y a six mois. Pire, un camps d’entrainement ressemblant à Gaza fut construit et veillait à préparer cette future attaque terrestre depuis plus de 18 mois.

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C’est la mort d’une nation et ce processus se poursuit depuis 60 ans.

Les Palestiniens perdent dans tous les cas: s’ils acceptent un cessez-le-feu, ils sont victimes d’un état de siège où l’électricité, le carburant, les vivres et les médicaments sont restreints; et lorsqu’ils sont en conflit armé complètement asymétrique avec Israël,  ils se font dévaster. Ensuite, nous lisons des articles à tendance raciste publiés dans différents journaux, tel que le Yedioth Ahronoth, le journal numéro un d’Israël, qui raconte qu’on ne devrait pas prendre en pitié la population vivant à Gaza. La pitié est une émotion naturelle, nous dit-on candidement, mais elle n’est pas éthique ni morale. Israël refuse un cessez-le-feu et déclare vouloir continuer la guerre sous prétexte que cela donnerait de la légitimité au Hamas. La stratégie qu’on voit à l’oeuvre est de faire le maximum de dégâts à l’infrastructure palestinienne et au potentiel opérationnel du Hamas pour ensuite accepter destructionun cessez-le-feu plus tard. Durant la prochaine trêve, Israël continuera la préparation de ses troupes pour l’attaque suivante tout en prenant soin d’étouffer la bande de Gaza sous le même siège médiéval, question d’affaiblir et ramollir leur cible davantage. Prenez le dernier cessez-le-feu : l’état de siège a été tellement dévastateur que des patients dans les hôpitaux mourraient par manque de médicaments et d’électricité pendant qu’Israël se préparait à attaquer depuis six mois.

Oui, la vérité est la première victime d’une guerre et la propagande effrontée se montre le nez partout.

Le contrôle de l’information

Le contrôle de l’information par Israël est crucial pour gagner la bataille de l’opinion publique et pour imposer l’image du pays qui se défend. C’est kid-en-sang4pourquoi ils mènent la guerre de l’information sur Internet, dans les médias tout en empêchant les journalistes avec leur caméra ainsi que la Croix-Rouge d’entrer dans la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Les infrastructures de communication sont détruites. C’est que comme le chef de l’Assemblée générale de l’ONU le décrivait, il s’y passe des « monstruosités« . La situation à Gaza est effectivement à deux doigts de devenir une catastrophe humanitaire.

Ce n’est pas que des civils tels que femmes, hommes et enfants qui meurent par centaines ou obligés de fuir: les infirmiers et ambulanciers sont aussi la cible ainsi que des mosquées, des journalistes en passant par des installations de médias gérées par le Hamas.

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Armes de destruction massive et crimes de guerre

Mais voilà la pièce de résistance résistance que Israël voulait donner aux Palestiniens sans que la population mondiale soit mise au parfum, expliquant ainsi la suppression des médias à Gaza: une bonne dose d’arme de destruction massive dans le nez.

20090104elpepuint_13En effet, nous avons appris cette semaine par différents médias comme le journal conservateur du Times of London que l’armée israélienne fait usage de phosphore blanc et certains niveaux de contamination à l’uranium ont été détectés chez les victimes palestiniennes par des médecins norvégiens . Pour ce qui est de l’uranium appauvri radioactif, pas besoin d’en reparler ici puisque je l’ai fait de façon détaillée dans cet article.

Pour ce qui est du phosphore blanc, il agit comme une bombe incendiaire phosphore-2du même type que le Napalm et est considéré illégal par la majorité de la communauté internationale. Lancé du haut des airs, il tombe comme une pluie de feu et d’épaisse fumée. Lorsque utilisé sur des quartiers où la population se trouve, il constitue un crime de guerre car il blesse et tue de façon aléatoire en brulant la peau des victimes gaza_new_weapon_molten_headjusqu’aux os comme l’ont découvert aussi les libanais (dont des enfants encore) en 2006. C’est une arme chimique qui est illégale selon le Traité de Genève de 1980. Ceci vient détruire complètement les dires des politiciens et généraux d’Israël qui nous assuraient vouloir cibler que les militants du Hamas et non la population. Israël se défend en déclarant que cette arme chimique est utilisée pour créer un écran de fumée. Observez bien les photos et vous vous rendrez compte qu’il est impossible d’être précis (même avec les bombes et missiles) avec le phosphore blanc dans ces quartiers très denses. La population est simplement visée par les attaques. Israël a une longue histoire de possession et d’utilisation d’armes de destruction massive.

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Qu’à cela ne tienne, les autorités américaines condamnent le Hamas et appose leur véto contre une résolution de l’ONU, comme ils le font toujours parce qu’ils « jugent » que le Hamas ne la respectera pas de toute façon, ignorant complètement le fait que c’est Israël qui a un lourd passé d’ignorer des dizaines et des dizaines de résolutions de l’ONU. C’est avec un grand sourire que le pays de l’oncle Sam et ses fabriquants d’armements continuent de vendre des armes à Israël avec une aide financière de plus trois milliards de dollars par année. Le groupe d’influence israélien/lobby JINSA a des influences partout dans ce gouvernement américain et à travers tout le complexe militaro-industriel et c’est une des raisons probables pourquoi Obama et le reste des leaders ne peuvent pas trop critiquer Israël. JINSA cherche aussi à étendre ce conflit à l’Iran. Le nombre de représentants dans le gouvernement américain qui possèdent une double nationalité israélienne et américaine est plutôt déconcertant et soulève la question de la partialité du gouvernement dans ses positions et politiques étrangères, surtout en ce qui concerne la Palestine et Israël. Pas d’argent pour les vétérans américains qui reviennent d’Irak et d’Afghanistan qui finissent en grands nombres comme dans les rues de l’Amérique en tant que sans-abris, mais des milliards pour la machine de guerre israélienne. Même le Soudan a donné plus d’argent en aide aux Palestiniens avec 123$ millions que les États-Unis avec leur maigre 85$ millions.

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Juifs en colère contre Israël

Plusieurs compagnies, pays et célébrités commencent à boycotter Israël et les compagnies israéliennes qui aident et finance l’entité sioniste. Si cela a pu fonctionner avec l’apartheid en Afrique du Sud, pourquoi par pour l’apartheid israélien? Mais ce qui frappe le plus, c’est le silence des médias à propos des nombreux Israéliens et rabbins juifs qui ne sont pas d’accord avec les agissements des sionistes aux commandes d’Israël et qui questionnent l’existence même d’Israël.

Il est absolument crucial de voir ces deux vidéo: UN et DEUX. Les juifs comprennent que ce qu’Israël, entre les mains des sionistes, fait aux Palestiniens ne peut que créer plus de haine et d’antisémitisme dans le monde contre eux, alors qu’ils sont tout aussi scandalisés et totalement contre ce massacre. Ils expliquent aussi que leur religion les interdisent d’avoir un pays et que donc Israël est un pays illégitime à leurs yeux.

Des objecteurs de conscience, dont le neveu de Benjamin Netanyahu, 3159766726_b4760d6958refusent de servir dans l’armée IDF et d’aller se battre en Palestine. L’aspect des nombreux juifs et Israéliens qui s’opposent aux agissements illégitimes et immoraux de l’État d’Israël est très occulté dans nos médias. Pourtant, plusieurs vont devoir faire de la prison en Israël parce qu’ils sont des objecteurs de conscience qui refusent de participer au génocide à petit feu des Palestiniens. Ils sont très courageux et courageuses.

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Au moins 6000 personnes ont manifesté à Montréal pour appuyer la résistance palestinienne ainsi que pour dénoncer le régime Moubarak, israélien et américain. La semaine dernière, chacun des principaux partis politiques nationaux du Canada a rendu publique sa position sur la violence israélienne à Gaza. Nos partis politiques sont tous aussi pourris les uns que les autres: aucun d’eux n’approchent la question de l’occupation militaire et oppressive de la Palestine depuis 60 ans, alors qu’ils soutiennent le droit de légitime défense d’Israël qui se trouve à être le réel agresseur et criminel de guerre. Les Canadiens pour la Justice et le Paix au Moyen-Orient vous invitent à cliquer ici pour exprimer votre frustration à l’égard de la prise de position du Parti conservateur, là pour le Parti libéral, le Bloc Québécois et là pour le NPD pour demander d’aller plus loin dans leur condamnation et insister pour un cessez-le-feu immédiat des deux côtés et la levée immédiate du siège psychopathe de la bande de Gaza, destruction sans délais du mur de la honte et la restitution du territoire palestiniens volé et le retour des réfugiés selon la Ligne verte de 1967.

Le seul parti politique, en fait, qui s’est positionné de façon intègre est le trop peu connu Parti Action Canadienne, maintenant sous la gouverne de Andrew Moulden MD, PhD.

Voici une partie de leur déclaration:

Le Parti d’Action Canadienne condamne fortement l’agression des Israélites contre les Palestiniens et urge Israël de retenir leur force militaire vers une invasion des territoires Palestiniens qui menace la vie de plusieurs citoyens sans défense.

Même si nous condamnons aussi le lancement des missiles par le Hamas contre les citoyens d’Israël, nous comprenons que les Palestiniens sont essentiellement impuissants contre la machine de guerre des Israélites et sont au bord de la famine et de l’extermination.

Nous ne considérons pas que les actions du gouvernement d’Israël servent les citoyens d’Israël, et ne représentent non-plus le point de vue des communautés Juives autour du monde.

Ces assauts sont en dehors de toute proportion considérant les menaces du Hamas envers Israël, la Palestine étant un peuple souverain mais emprisonné. Une opération militaire d’information dans Gaza ne changera en rien l’habileté du Hamas de lancer des missiles.

Nous condamnons aussi les partis et leaders politiques du Canada et des États-Unis qui expriment leur loyauté sans frontière pour Israël, peu importe les atrocités qu’ils commettent tout en déguisant ces agressions comme nécessaires pour la sécurité d’Israël.

En conclusion, la question centrale qui est évitée comme la peste autant des politiciens que les médias traditionnels est la suivante:

QUAND EST-CE QUE L’ÉTAT D’ISRAËL VA METTRE FIN À SON OCCUPATION DE LA PALESTINE ET RETOURNERA AUX PALESTINIENS LEUR TERRITOIRE  ET LEUR LIBERTÉ?


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Classé dans Actualité, François Marginean