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Maire Jean Tremblay : quand la religion est une sangsue

Par Renart Léveillé

Quand le maire d’une ville fait tout pour donner l’impression qu’il fait passer sa religiosité devant ses responsabilités d’élu, il est une bonne chose de le ramener à l’ordre. Et c’est ce que le Tribunal des droits de la personne a fait en ordonnant « à la ville de Saguenay de retirer le crucifix de son hôtel de ville en plus d’interdire la tenue de la prière avant le Conseil municipal ».

Selon Mathieu Bock-Côté, « ce n’est pas aux juges de décider à la place de nos élus de la bonne manière de trancher cette question ». Le sociologue qualifie de « despotisme éclairé » le travail des juges et pourtant il est clair qu’à ce jeu, le despotisme politico-religieux du maire Jean Tremblay ne gagnerait même pas le qualificatif « éclairé ». Et, je me serais attendu à une analyse un peu plus « éclairée » de la part du doctorant… Mais bon, avec des prémisses comme les siennes, aussi teintées du conservatisme, il fallait bien s’attendre à une architecture idéationnelle de la sorte qui actualise, comme par gêne, une volonté de soutenir, coûte que coûte, la tradition.

Encore plus, je crois qu’il faudrait faire ressortir à l’attention de Bock-Côté que les électeurs de la ville de Saguenay ont élu un homme politique et non un homme de foi, même si pour certains électeurs, être religieux est une qualité appréciable, j’en conviens (comme des électeurs votent pour un politicien parce qu’ils le trouvent agréable à regarder — et ça tombe plutôt bien, Jean Tremblay a une bien belle et bonne bouille télévisuelle, photogénique). Mais, revenons à nos moutons (!), faudrait-il laisser le fin mot de l’histoire à un élu qui mélange les choses à ce point? Au moins, un juge n’appuie pas son jugement sur ses propres élucubrations, mais bien sur des textes de loi! (Mais que diantre! quel hasard! qui vote les lois?) On peut toujours critiquer les lois, mais la position du maire encourage encore plus : la raillerie.

Et tenir mordicus à imposer son goût personnel pour la religiosité en public et utiliser les institutions juridiques pour y arriver (avec les frais collectifs qui viennent avec), c’est pour le moins louche, et cela manque cruellement de sérieux (et qu’il soit obligé de faire une levée de fonds pour poursuivre sa croisade me semble un juste retour des choses). Pour cette raison, j’avoue d’emblée que je ne suis pas tellement regardant quant à qui lui tape sur les doigts… Dans un monde politiquement idéal, la laïcité serait respectée par tous, et c’est bien là où se trouve la base de la problématique. (Et je ne veux lire personne déclamer que la laïcité est un complot de la religion athée…)

Et Mathieu Bock-Côté tente de faire un rapprochement entre l’idée des accommodements raisonnables et le « plaignant » qui a porté cette « cause » devant les tribunaux pour dénigrer la décision prise contre la ville de Saguenay. Ça me semble un terrain très glissant dans l’optique où la laïcité est en quelque sorte le terrain d’entente pour ce qui est de la question religieuse, la base sur laquelle on se réfère pour « accommoder raisonnablement » ensuite (hypothétiquement : il me semble qu’une demande d’accommodement pour obtenir le droit d’imposer une prière catholique — ou de toute autre confession — de vive voix dans une réunion municipale ne serait pas très bien vue…). Et, dans toute cette problématique, il faut remarquer que les administrations municipales sont les dernières à résister à la séparation du religieux et des affaires publiques. Vers où peut bien se tourner un citoyen qui se sent lésé (avec raison) par la dictature de la prière et de la tradition, sinon du côté des tribunaux? De toute façon, dans le cas qui nous concerne, l’élu Jean Tremblay ne semble pas « raisonnable »…

En passant, je ne suis pas le plus grand apôtre de la Charte des droits et libertés de la personne. Mais pour avoir la légitimité de refuser le religieux d’où il vient et où il se trouve, il faut bien d’abord remettre à leur place les hurluberlus de la trempe de ce maire«-là là » pour qu’ils cessent de se justifier du passé où la religion catholique faisait la pluie et le beau temps au Québec. C’est plutôt difficile de mettre le doigt aujourd’hui sur ce que seraient les valeurs communes des Québécois, mais il y a belle lurette que ce n’est plus la religion catholique qui en est le ciment, n’en déplaise aux gens du « bel âge », enfin à ceux qui ne se sont pas rendu compte que la Terre n’a pas arrêté de tourner depuis leur endoctrinement forcé.

S’agripper à cette époque révolue c’est carrément jouer le jeu des guerres de religion. Et la laïcité est justement une manière de désarmer tout le monde.

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Non, vous n’êtes pas à Cayo Coco…

À Cayo Coco, il n’y a pas de glace sur les routes.

Pas de blizzard, pas de verglas. Pas de tempêtes de neige, pas de bancs de neige.

En fait, y’a pas de neige. Ce qui fait qu’à Cayo Coco, ils n’ont aucune raison, mais vraiment aucune raison de poser quatre pneus d’hiver sur leur véhicule avant le 15 décembre.

Mais ça… c’est à Cayo Coco.

– Un message du gouvernement du Québec

Écoutez la publicité radiophonique:

C’est le moins qu’on puisse dire, vous n’êtes pas à Cayo Coco, c’est bien la conclusion à laquelle semble vouloir en venir la publicité radiophonique de Transport Québec qu’on peut entendre sur les ondes depuis un certain temps. C’est que vous êtes au Québec, une place dans le monde où l’on ressent le besoin de traiter la population comme des enfants et gérer leurs vies entières avec des lois et pénalités. Un État de plus en plus policier avec des nuances de fascisme ou de communisme. Ou peut-être que je rêve et que tout est normal.

On n’est pas à Cayo Coco, c’est bien vrai. Ici, on a de la neige et de la glace. Ces conditions font de nous les meilleurs conducteurs tout-terrain du monde. Croyez-moi, ça vient d’une expérience empirique à bord d’un Land Cruiser loué, avec une équipe de dix chauffeurs de nationalités différentes, à conduire sur des pistes difficiles et des bancs de sable d’une île australienne. Devinez quelle nationalité savait le mieux conduire avec des conditions glissantes, boueuses et d’embourbements? Enfin, je tergiverse.

Ici, on a de la neige et de la glace. C’est le Québec, pas Cayo Coco. J’espère que vous avez bien saisi la morale. Vous êtes désormais obligé par la loi de chausser votre voiture avec quatre pneus d’hivers avant le 15 décembre, sous peine d’amendes et tout le reste des ennuis bureaucratiques dispendieux. Le gouvernement dit toujours prendre ces difficiles décisions par amour du peuple et pour mieux le protéger. Mais je ne peux m’enlever de l’idée qu’à quelque part, les compagnies de caoutchouc noir doivent se frotter les mains en voyant leur chiffre d’affaire monter en flèche dans la Belle Province. Mais ça doit être mon petit côté conspirationniste qui me joue de sales tours…

Fichtre! C’est si facile pour ces politiciens de passer une loi obligeant les gens d’acheter des pneus d’hiver tout en ramassant un peu de capital pour vouloir protéger la peuplade du nord que nous sommes. J’imagine qu’il est un détail insignifiant que les fabricants de pneus se vantaient, il y a à peine quelques années encore, que les pneus quatre saisons étaient pratiquement aussi bons que les pneus d’hivers. J’imagine que nos hivers sont maintenant beaucoup plus sérieux que dans le passé, avec tout ce réchauffement climatique causé par l’homme…

Alors quoi qu’il en soit, le gouvernement se sent dans le droit et le devoir de passer une loi pour obliger tous les québécois à poser quatre pneus d’hiver sur leur voiture, parce qu’ici, ce n’est certainement pas Cayo Coco. Mon problème avec tout ça, c’est que je me dis que si un gouvernement est assez effronté pour commencer à nous dicter comment vivre nos vies et nous obliger à acheter des pneus d’hivers en masse, pourquoi ne prend-t-il pas son entière responsabilité et forcer des ententes spéciales avec les fabricants pour obtenir des rabais substantiels pour la population qui doit toujours payer la grande facture pour toutes ces décisions politiques qui tendent à toujours profiter au secteur privé, d’une manière ou d’une autre.

Parce que vous savez, même si ce n’est pas Cayo Coco ici, ça ne veut pas dire qu’il ne se trouve pas des familles qui sont dans les marges de la pauvreté, ou qui ont un budget serré, et pour lesquelles, des pneus quatre saisons étaient amplement suffisants, surtout pour les citadins. Il est facile de voter des lois à saveur fasciste, mais c’est bien moins facile pour une famille de se voir obligée de dépenser des centaines de dollars pour quelque chose qui n’est pas de la nourriture ou un loyer. Pourquoi ne pas mettre sur pied un programme d’aide et de subvention pour apporter un remède à ces obligations gouvernementales?

Les gens au Québec sont en général assez intelligents et sympathiques. Si vous leur expliquez intelligemment les avantages de chausser leur voiture avec des pneus d’hivers et que vous leur donniez des incitatifs, vous aurez de bien meilleurs taux de succès que vous ne pouvez l’espérer. Mais pourquoi toujours leur tomber dessus avec des lois et pénalités financières et venir encore piger dans leurs poches? Vous avez déjà perdu 40 milliards de notre Caisse de dépôts et de placement, l’État Desmarais est en train de tout privatiser la province et Hydro-Québec s’apprête à enfoncer encore plus profondément ses crocs dans notre cou pour satisfaire la soif capitaliste de ses dirigeants qui semblent avoir oublié qu’il s’agit de NOTRE société d’État, un bien public pour le bien public. Quand allez-vous en avoir assez? Combien de plus avez-vous besoin de prendre de nos poches?

Non, asti*, vous n’êtes pas à Cayo Coco. Vous êtes au Québec, gérés par des bureaucrates vendus au secteur privé qui n’en ont pas grand-chose à cirer du peuple, du vrai peuple, des gens qui n’ont pas $500 dans leurs poches pour acheter quatre pneus d’hiver, en plus de posséder une carte de crédit déjà bien « loadée » et des petits à nourrir.

Qu’est-ce que j’aimerais être à Cayo Coco…

François Marginean

*Asti: Adv. Invariable. Expression québécoise exprimant surprise, mêlée à du mécontentement et un certain cynisme neigeux et froid. S’emploie facilement avec des noms, verbes, adjectifs et autres morceaux du langage. Ex. « Tient, regarde l’asti de politicien. » ou « Asti drôle cette nouvelle loi!? »

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UNE SOCIÉTÉ AU PAS MOONWALK

Le pas moonwalk de Michael Jackson

Dans ce mouvement de danse, le danseur se déplace à reculons tout en créant l’illusion par ses mouvements corporels qu’il est en train de marcher vers l’avant. Ce paradoxe visuel (individu marchant vers l’avant, mais se déplaçant en arrière) donne l’impression qu’il flotte. Wiki.

Moonwalker

Les sociétés occidentales manquent d’argent…mais davantage  de lucidité et  d’imagination. Elle ne se questionne plus sur son fonctionnement, sur ses ratés, sur ses manières de faire.

Depuis combien de décennies ne sommes-nous pas dans une ère de faire du surplace avec l’illusion d’avancer? Et ce, dans toutes les sphères gouvernementales.  Si l’industrie invente, la machine étatique est devenue statique. Dangereusement statique.

En fait, elle ne crée que l’illusion de mouvement.

Mesures et changements

La presse est de plus en plus inquiète de cette bicyclette stationnaire qu’est devenu l’appareil gouvernemental envasé dans des procédures arides et grippées.

Dans un billet intitulé Les maux des mots, Mario Roy de la Presse souligne que  faire des choses est de plus en plus difficile, de sorte qu’il ne reste alors qu’à les dire. C’est la première tendance: le mot remplace de plus en plus le geste.

L’exemple que donne M. Roy est la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale», adoptée par l’Assemblée nationale en 2002.

C’est un exemple parfait du surplace dans lequel nous sommes rivés. Nous faisons des observations sur les faits, nous rédigeons des avis, des rapports, des recommandations. Or,  rien ne change.

Les seules actions – comme un mode bien installé – sont d’injecter de l’argent, très souvent dans d’autres comités ou autres rapports pour essayer de cerner les problèmes.

Ce qui nourrit justement ceux qui nous contrôlent et VEULENT que nous fassions : faire rouler de l’argent pour… l’argent.

Et encore faut-il s’interroger sur ceux qui ramassent les «dépenses» de cet immobilisme qui rapporte. Ainsi que leurs buts…

L’argent et les nids de poules

Le «concept» du «plus de la même chose» est celui-là par lequel on s’acharne à vouloir prolonger une manière de faire même si celle-ci s’avère totalement inefficace. Le diagnostic que l’on pose dans le système médical et la « médecine» que l’on propose se résume ainsi : s’il existe un problème, c’est qu’il manque d’argent.

C’est exactement cette «philosophie» qui  dans plusieurs domaines nous cloisonne dans des solutions toujours fugaces et précaires.

Aux rythmes où changent  les gouvernements et les hauts fonctionnaires, avec cette manie de cultiver le croc-en-jambe – dans une démocratie désuète et convulsive –  nous en sommes venus à vivre dans une société  qui dépense plus au «rien faire» qu’à faire.

Les coqs sont plus nombreux que les poules…

La brochette de Califes

La sempiternelle recette du bipartisme – on se croirait à l’ère de Duplessis – a rendu le système visqueux et gluant : des lutteurs dans la boue. Les batailles internes du parlement ne sont plus que des esclandres de bandes dessinées où un Calife veut devenir Calife à la place du Calife. Depuis quelques décennies, nous n’avons droit qu’à un défilé  Iznogoud

Où sont les grands projets? Où sont les changements nécessaires à ce cafouillis? Où sont les vraies réformes? Où est ce véritable humanisme qu’on nous a promis?

On a l’impression que nous sommes passés d’une autoroute à un vaste entrepreneuriat de  calfeutrages  de cicatrices de nids de poules.

L’énergie dépensée – et l’argent du contribuable – dans ces luttes intra-muros, finit par ne léguer au peuple qu’une politique dormante, anesthésiée.

L’obsession de la prise de pouvoir est une pandémie.

Et le virus se promène d’un parti à l’autre.

L’Éducation Ford-T

Le gouvernement du Québec a décidé d’investir  quelque 5 millions de dollars de plus dans le système d’éducation pour contrer le décrochage scolaire.

Si nos dirigeants se paient des études pour évaluer la complexité des facteurs, ils ne s’interrogent pas,  hélas! sur maints aspects vieillots du système.

Le responsable est le décrocheur, le milieu pauvre (encore de l’argent), et une multitude de facteurs incluant la nutrition.

Bel essai!

Mais on écarte toute ouverture sur d’autres modes et d’autres facteurs. Ces grands oncles  à monocle ont un œil sur eux,  et le mauvais : le myope.

Et si le décrochage scolaire avait pour cause principale le système scolaire lui-même?  Mais qui donc dans le système scolaire est intéressé à remettre en cause une «machine si bien huilée»?

Question d’intérêt.

Dans une lettre au journal Le Devoir, intitulée Le symptôme du décrochage Pierre Demers écrit :

Les causes du décrochage sont multiples, mais une qui ne peut plus être ignorée, c’est que les jeunes s’ennuient à mourir dans nos écoles. Les pédagogies dépassées de même que l’organisation scolaire elle-même sont des sources intarissables de problèmes qui ne peuvent se résoudre d’eux-mêmes.(…) Nous pouvons continuer à injecter de l’argent de cette façon, mais tant que nous nous soucierons aussi peu des jeunes qui y vivent, rien ne changera et ils continueront de décrocher ce qui, dans le système actuel, est souvent un signe de santé mentale, un refus global d’être assimilé à un système social qui n’a aucun sens avec ses valeurs déshumanisantes. Ils risquent aussi de ne pas participer au renouvellement de la société, ce dont nous souffrirons tous.

Auteur d’un livre, Élever la conscience humaine par l’Éducation,  il propose une révolution éducative afin de libérer les jeunes par une éducation qui les humanise. C’est en leur offrant une expérience profondément spirituelle, qui fait opposition au matérialisme ambiant, que tout jeune apprendra enfin à découvrir, à savourer et à cultiver sa vie intérieure.

Il n’est pas le seul à faire le constat de cet échec. Pierre JC Allard,  dans son projet Nouvelle Société, a présenté pendant des décennies son «chapitre» consacré à une transformation de l’éducation : Une école humaine.

Je l’ai imprimé et analysé. Et je n’arrive pas à comprendre pourquoi on se refuse à traiter le mal à la racine et à le considérer comme sérieux et novateur.

Sans doute parce que l’intérêt s’arrête encore à une vision étriquée ainsi qu’à une absence totale de volonté de «changer les choses».

Qui donc se soucie de l’humain? Qui donc se soucie d’un mieux-être? Et pourquoi?

Pour la simple raison que le citoyen est devenu une sorte de produit dérivé et que la constante – à des fins d’exploitation – consiste à le garder dans une mouture étalée et sans risques dans un savoir canalisé.

Le but?

La peur que l’automate se mette à penser.

De  peur que la «nourriture» de sang bleu finisse par se révolter.

La nourriture à Morlocks

Nous vivons dans un cauchemar, je ne vois pas en quoi un essai de changement pourrait nuire à l’évolution de notre société. Sauf que les acteurs ne subissent pas le cauchemar : c’est le spectateur qui est en train de regrette son billet.  Oui, les jeunes s’ennuient à l’école.  Même les enseignants s’ennuient. Le taux de décrochage des nouveaux enseignants est aussi élevé que celui des élèves.

De plus, ils sont devenus les outils de technocrates pétris à la pâte de savoirs boursoufflés et filandreux. Des technocrates qui sculptent des programmes et des «projets» dont  la réalité de terrain  est si pauvre  que  leur noble intention a la  consistance de barbe à papa. Et, souvent, ils  préfèrent se faire un lampion de leur égo plutôt que d’allumer les autres.

Combien en avons-nous comme cela éparpillés dans d’autres domaines?  Combien serions-nous prêts à dépenser pour le savoir et corriger les lacunes?

L’humain est devenu une sorte fast-food à croquer dans une cuisine  que nous ne contrôlons plus.

Une fois repus – des besoins primaires et de quelques luxes –  nous ne soucions  plus des  nègres que nous sommes devenus ou de ceux en devenir…

Les G bidonvilles

Depuis près de quarante ans, les sociétés dites riches, en arrachent. On a beau faire partie d’un G7 ou d’un G20, on s’échine à tenir la tête hors de l’eau.

Normal?

Non.

La cause est la même qui garde dans la pauvreté les sociétés dites du tiers-monde. La racaille financière draine les fonds publics de manière détournée. La crise économique est considérée – par la «presse» –  comme étant une crise passagère. Quand on connaît les sources véritables, on sait que la crise est une opération de longue date  et  d’arnaques dues à des procédures bien campées : on nous piège dans ce qu’ Ellen Brown nomme la «toile de dette»  Web of Debt.

J’en ai traduit ( sans trop fignoler)  quelques passages pour vous démontrer ce qui se passe aux États-Unis. Mais il est évident que ces «manœuvres» affectent tous les pays de la planète.

–         La Réserve fédérale n’est pas fédérale, il s’agit d’un cartel bancaire privé, appartenant à la banque par ses membres dans 12 districts de la Fed;

– Sauf pour les pièces de monnaie, ils ont « créé » l’argent que l’on appelle «Notes  de la Réserve fédérale, en violation de la Constitution en vertu de l’article I, section 8, qui donne au  Congrès seulement de  d’émettre  de l’argent  de règlementer la valeur de celle-ci … .  »
–  » L’argent tangible (pièces de monnaie et le papier-monnaie comprise) est de moins de 3 pour cent de la masse monétaire des États-Unis, « le reste est dans des entrées d’ordinateurs  pour les prêts;

 » – L’argent que les banques  prêtent  est de  «l’argent neuf» qui n’existait pas auparavant;

– 30% de l’argent crée par les banques est investi dans leur propre compte; « 

– Les banques ont déjà  réalisé des es prêts productifs pour le développement industriel;  aujourd’hui, ce sont  » de géantes machines à paris  » utilisant d’innombrables milliards pour des opérations à haut risques de type «casino» par le biais de dispositifs comme l’escroquerie des  produits dérivés et la titrisation.

Aussi longtemps que les banquiers contrôlent  notre argent, nous allons rester dans une « toile de dette » et de l’expérience des cycles de boom, de creux, d’’inflation et de  déflation, d’instabilité et de crises.

Nous sommes maintenus en dettes, donc sciemment appauvris. Et cet appauvrissement nous paralyse, car cloue notre pouvoir de développement et de libération. Besoins primaires, État primaire. Plus le loisir de réfléchir, de penser, de transformer.

On garde le citoyen dans l’inquiétude, cette paire de menottes invisible qui esclave le cerveau et l’être.

Ventre affamé…

C’est là tout le drame des sociétés au pas  «moonwalker» : on ne peut pas développer et humaniser une société clouée sur une croix qu’on nous cache. Ni les clous qui nous rivent et nous empêchent de bouger.

Appauvrissement monétaire, soit. Mais le plus grave est que nous sommes cloîtrés dans une sorte de bidonville intellectuel : il n’existe pas – ou alors on fait la sourde oreille – de moyens ou d’ouvertures pour qu’un pouvoir réel du peuple participe à la démocratie.

Le Canada n’est ni plus ni moins que 30 millions de Christs qui n’ont d’autre choix qu’un X pour les Pinocchio de l’État se livrant au jeu politique. Le citoyen est une sorte de Lazare en  fauteuil roulant.

Le ministère de l’inertie.

Il faut bien dire les choses telles qu’elles le  sont : si nous dépensions autant d’argent à creuser les causes de l’inertie par des études sur nos dirigeants et  les parlements, nous y gagnerions sûrement en actifs sur la qualité de nos vies.

Ne nous mèprenons pas sous la couverture et les fragments d’humains qui semblent habiter nos appareils étatiques, ou les structures pseudo-savantes,  les  prémisses ossifiées ou les  propos savonneux; l’entièreté de la politique peut se résumer en un seul ministère : l’inertie.

Nous marchons à reculons sur la lune.

Le problème est que nous ne vivons pas sur la lune.

Ceux qui sont en état d’apesanteur,  eux, flottent sur leurs cellules de cerveaux pas encore dégrisées.

L’État  n’est-il qu’un concessionnaire d’autos? Il fournit – sans le savoir – de l’argent à des actionnaires invisibles. La gravité reste que les citoyens  devraient être propriétaires de LEUR pays.

En cela, la démocratie est la «tempête parfaite» ( Merci à M. PHR, quoique la phrase nous a coûté cher).

Alors, attendons-nous à ce que la prochaine étape soit une crise qui, espérons-le, nous ramènera de la Lune à la Terre.

Le parcours nous coûtera encore une fortune, mais nous aurons cessé de «nous faire apprendre» cette fausse marche qui nous roule gaiement mais ne nous mène nulle part.

Les politiciens se vantent d’avoir le volant, mais c’est nous qui fournissons la voiture.

Je vous fais part d’un constat d’Ellen Brown :

L’histoire dépeint le Moyen Âge comme une période rétrograde,  et une forme d’appauvrissement et d’esclavage que seulement la révolution industrielle a changé. En fait, l’époque est entièrement différente, décrite  par l’historien du 19e siècle Thorold_Rogers comme un temps où «une manœuvre» pouvait  subvenir  à tous les besoins de sa famille pendant un an en travaillant 14 semaines,  lui laissant près de neuf mois pour pouvoir travailler pour lui-même,  étudier, pêcher, voyager, ou faire ce qui lui plaisait, quelque chose qu’aujourd’hui les gens surchargés de travail, stressés,  sous-payés ne peuvent pas imaginer.

Envieux?

Il est tout à fait incompréhensible et illogique que nous soyons réduits à ne plus pouvoir améliorer nos conditions de vie par d’autres moyens que celui des «sommes monétaires».

L’argent est un moyen, pas une fin. Dans un article L’usine à fous: l’industrie de la guérison, je voulais démontrer que nos sociétés dites évoluées créent un mode de vie qui accroît ces «maladies de sociétés» nécessitant  des investissements colossaux comme correctifs.

Nous dansons sur place…

Ce qui me rappelle une anecdote des années 60, alors que le monde était plein de promesses, que l’Homme allait être enfin délivré des tâches ingrates…

À un élève qui n’avait pas de loisirs ni de passions, l’enseignant, éberlué, lui demanda :

– Mais qu’est-ce que tu vas faire quand la société des loisirs va arriver?

– Je vais jouer à la chaise musicale…

Toute la classe l’a trouvée drôle.

Il doit être dans un parlement… Là où il n’y a que deux chaises. Et toutes deux au centre…

Beau jeu!

* * * * *

Ce texte est une gracieuseté de Gaëtan Pelletier, en remplacement de François Marginean. Vous êtes tous invités cordialement à visiter son site personnel LA VIDURE et y découvrir une panoplie de billets tout aussi intéressants pour les réflexions qu’ils suscitent que pour le style d’écriture unique de ce poétique auteur.

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Amir sur la défensive

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Après un Temps des Fêtes assez chargé personnellement, mais beaucoup moins au niveau politique (et mes jours de publication sont tombés en plein le jour de Noël et le Jour de l’An!), je reviens en douceur ici avec une caricature. Bien sûr, comme vous pouvez le voir, cela est en lien avec la défense d’Amir Khadir face à la plainte qu’a déposée un enseignant du cégep Ste-Foy, en banlieue de Québec, s’il faut le spécifier…

Pour ma part, je crois que cette plainte aurait eu plus de sens si elle était apparue dans le comté de Mercier, où le politicien de Québec Solidaire a été élu. Mais bon, cet enseignant a le droit de faire une plainte, les instances qui la regardent feront leur boulot. J’espère qu’elle se retrouvera à la poubelle.

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Stéphane Gendron : futur roi de l’ADQ?

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À y regarder de plus près, à mon avis, le projet de Stéphane Gendron de briguer la direction de l’ADQ ne semble pas si loufoque, cela en considérant que le précédent chef s’est lui-même projeté dans un projet de pipolariser la figure traditionnelle du politicien sur son trône élitiste. Et qui dit peuple, dit ville, alors quoi de mieux qu’un ancien maire pour donner l’impression qu’un chef de parti (ou hypothétiquement un chef de gouvernement) peut venir souper chez soi!

Je vais essayer de regarder le phénomène sans mettre devant moi le voile gauchiste qui, en passant, m’apparaît de moins en moins confortable (pour ce qui est de celui de la droite, je le trouve trop criard…). Stéphane Gendron « dit avoir réfléchi à des pistes de réforme pour l’ADQ, dont à une rupture nette avec les obsessions identitaires », et rien ne me fait lever les cheveux sur la tête, quand je les regarde une à une. Justement, pour ce qui est de cette « obsession identitaire », moi aussi je crois qu’« être Québécois est une notion géographique », mais je rajouterais « premièrement » entre « québécois » et « est », parce qu’être côte à côte dans un territoire provoque des dommages collatéraux que l’on nomme communément « culture »… et que cette culture a un véhicule linguistique dont il faut tenir compte.

Je crois donc que le débat québécois se déroulerait beaucoup mieux en lui coupant le boulet identitaire, propice à la xénophobie, aux positions extrêmes. Donc, je vois dans cette position de Gendron une lueur encourageante, mais pas autant que son « idéal d’une société laïque, où il n’y aurait aucun accommodement raisonnable dans la gestion de l’État. »

Pour ce qui est de l’« abolition des commissions scolaires », je n’ai vraiment jamais compris le but de tout ça, surtout si cela repose seulement sur l’idée de couper dans les dépenses. Je n’arrive pas à croire que tous les gens qui travaillent dans ces commissions scolaires ne font absolument rien d’utile, qu’ils sont payés à tourner à vide.

Et son idée de ramener le « vouvoiement obligatoire dans les écoles » ne me semble pas si mal, mais le problème c’est que le vouvoiement ne semble plus vouloir rien dire à partir de la génération Y…

Encore, il poursuivrait avec cette fixation de limiter à « deux années les prestations d’aide sociale pour les personnes aptes au travail ». Le pire, c’est que je serais d’accord avec cette idée si notre société était tout autre, s’il y avait le plein emploi, etc. En plus, quoi de plus arbitraire que de proposer le chiffre magique de deux ans! Si quelqu’un ne s’est pas retrouvé sur le marché du travail après deux ans, permettez-moi de douter qu’il réussisse un jour… À part quelques exceptions, être sur l’aide sociale n’est surtout pas un cadeau, il faut être mal en point. Au lien de pointer le temps, il faudrait miser sur la réhabilitation globale de ces gens qui sont dans une période creuse.

Pour ce qui est de ramener la semaine de travail à 40 heures, je suis tout à fait contre. L’économie devrait s’ajuster à la vie des citoyens et non le contraire, surtout qu’on nous promet depuis quelque part au début du siècle dernier la société des loisirs, il serait temps qu’on lui voie le bout du nez! Il y a des ordinateurs, des machines, des robots, il serait temps que ça paraisse!

Autre sujet, je suis d’accord avec son idée d’abolir « les libérations conditionnelles dans les prisons ». Tant que la société n’aura pas assez évoluer pour que la Justice soit caduque, il y aura des prisons et des détenus pour y compléter leurs peines, point à la ligne. Si les prisons coûtent trop cher, investissons dans la prévention pour qu’il y ait moins de crimes et donc moins de prisonniers.

À la question de demander « au gouvernement du Canada d’abroger la Loi sur les Indiens et de transformer les réserves en municipalités sous juridiction provinciale », je me sens ambivalent. D’un côté, je crois que les réserves sont seulement des ghettos, et je ne vois rien de bon dans l’idée de ghetto. De l’autre, je comprends qu’historiquement les blancs sont redevables de la situation dans laquelle se retrouvent ces peuples, mais il serait peut-être temps de sortir de cette dynamique revancharde. Moi, aujourd’hui, j’ai des ancêtres blancs et, je suis certain, des ancêtres amérindiens, alors comment culpabiliser seulement une partie de moi?

J’ai lu quelque part que Stéphane Gendron aime le pouvoir, mais il ne doit pas l’aimer à un point absolu puisqu’il « imposerait des élections à date fixe » et il proposerait que les « élus provinciaux et municipaux seraient (sic) limités à deux mandats de quatre ans ». Mais bon, il aurait bien le temps de changer d’idée, rendu sur son trône…

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Ça donne froid…

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Je ne suis pas un climatologue, météorologue, géologue, ni un scientifique. Mais j’ai un cerveau, des facultés pour penser de façon critique et je pense savoir m’en servir. Je n’ai pas besoin d’autrui pour me dicter quoi penser et croire. Donnez-moi les bonnes informations, laissez-moi observer et j’en viendrai à mes propres conclusions. Je peux me tromper et si c’est le cas, je corrige le tir. Avec les années de recherches et de lectures intensives, on vient qu’à développer un bon flair.

Je prends pour acquis que vous êtes pareils puisque vous êtes ici. Nous sommes tous conscients que les médias nous roulent dans la farine et encore plus les politiciens. Dès qu’on essaie de nous vendre une nouvelle idée, encore plus lorsqu’elle sous-tend une justification pour nous demander de l’argent ou une taxe, nous sommes extrêmement sceptiques. Nous questionnons et sommes prudents. Et avec raison. Nous savons aussi que les scientifiques ont tendance à ne pas avoir trop de morale, d’éthique. Ils ont tendance à être subordonnés aux subventions et capitaux privés. Pensez à tous ces produits chimiques, médicaments nocifs, OGM et les armes nucléaires. Trop rares sont les esprit vraiment indépendants et intègres.

Mais pourquoi est-ce si différent lorsqu’on parle d’environnement? La vision cauchemardesque du futur climatique causé par le CO2 produit par l’homme est pourtant avancée par ces mêmes acteurs. Beaucoup seraient surpris d’apprendre d’où vient la majeure partie du financement des groupes environnementaux et du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Parmi eux se trouve certainement la Fondation Rockefeller. Et oui, des intérêts pétroliers. Tout comme certains ardents personnages qui se disaient en désaccord avec le fait même qu’il y avait un réchauffement et qu’on avait pris à accepter de l’argent des pétrolière.

Quoi? Les mêmes personnes financent les deux côtés qui s’opposent sur la question de la responsabilité de l’homme dans les changements climatiques? Ceci n’a rien de surprenant. Durant les deux guerres mondiales du siècle dernier, tout comme dans la majorité des guerres importantes des derniers siècles d’ailleurs, ce sont les mêmes banquiers et financiers qui ont financé tous les opposants. On ne peut pas réécrire l’histoire. Mais on peut l’ignorer.

Nous sommes pris avec un faux débat qui fait perdre son temps et énergie aux vrais amoureux de la vie et environnementalistes. Ces efforts et argents pourraient être investis à régler de véritables problèmes sur lesquels nous avons, ou pouvons avoir une influence certaine; problèmes dont nous portons souvent une responsabilité entière. Je pense aux OGM, le fluorure, les armes radioactives comme l’uranium appauvri, le ridicule pétrole dont nous n’avons pas besoin depuis des décennies, Charest et l’Institut Économique de Montréal.

Ce qui éveille ma prudence, avant de croire à la catastrophe et de lancer mon argent par les fenêtres, ou plus précisément, dans les poches des véritables artisans de ce scénario de réchauffement climatique tels que financiers, banquiers et gouvernements, c’est de voir que les médias ne présentent que les nouvelles qui corroborent la version selon laquelle le CO2 est responsable du réchauffement climatique, et rarement, sinon jamais, celles qui montrent le contraire. Très louche.

Le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) nous annonçait au début de l’année que l’hivers 2007-08 avait été le plus froid depuis 2001. Pendant qu’on apprenait sans grande fanfare que la glace en Arctique couvrait 30% plus de superficie qu’à la même période l’an passé, une superficie de la taille de l’Allemagne, chose pas vue depuis 1979, certains scientifiques alliés avec le GIEC ont été pris à manipuler les données météorologiques et nous mentir en déclarant que nous venions de connaitre le mois d’octobre le plus chaud, un record, ce qui constituait un signe de l’accélération du réchauffement climatique. Le Goddard Institute for Space Studies (GISS), dirigé par Dr. James Hansen, le chef scientifique et allié de Al Gore, fut à l’origine de cette annonce. Mais comme le London Telegraph le rapportait, il a dû admettre avoir utilisé les températures du mois de septembre, un mois naturellement plus chaud. La réalité est que ce mois dernier se classait au 70e plus chaud octobre en 114 ans. Qui plus est, M. Watts et McIntyre l’ont forcé à réviser ses données publiées pour les températures de surface aux É-U qui prétendaient que la plus chaude décennie du 20e siècle était celle des années 1990 au lieu de la vraie, celle des années 1930. Il me semble qu’on n’a pas besoin de mentir lorsqu’on a la vérité de son côté…

Un astrophysicien de l’Angleterre raconte comment tous les modèles élaborés sur ordinateur par le GIEC n’ont pas réussi dans leur scénarios et prédictions depuis l’an 2000.

En fait, il fait froid partout et il neige. Le Tibet a connu sa pire chute de neige de l’histoire: 1,5 mètre! Il a neigé et fait froid à Londres, aux États-Unis, 63 chutes de neige record et 115 records de froid battus depuis le début de l’automne-hiver. Pareil en Chine et en Nouvelle-Zélande. Il vient de tomber une tempête de neige en Australie, au début de l’été! Des experts canadiens et britanniques déclarent dans le Daily Mail que nous nous dirigeons vers un refroidissement climatique. Même son de cloche des chercheurs de la Société Astronomique de l’Australie. Les tâches solaires montrent une corrélation parfaite avec les changements climatiques enregistrés sur Terre, sur Mars et les autres planètes du système solaire. Nous sommes dans un creux d’inactivité solaire.

Comme vous pouvez le constater sur les graphiques, nous n’avons pas connu de réchauffement net depuis 1998, mais plutôt un léger refroidissement, s’accentuant depuis 2007. Pourtant, la concentration de CO2 a continué d’augmenter dans l’air. Il n’y a pas de corrélation entre le CO2 et les changements climatiques. Et ce CO2 est purgé de l’atmosphère plus rapidement qu’on le pensait.

Alors, vous me pardonnerez pour être prudent et sceptique par rapport à cette hystérie du réchauffement climatique causé par l’homme. De tous les problèmes que nous engendrons sur cette planète, les changements climatiques n’en sont pas. Cessez de culpabiliser les enfants avec cela. La géologie et les connaissances que nous retirons des carottes glacières qui sont les témoins de centaines de milliers d’années de météorologie nous indiquent que les changements climatiques sont naturels, cycliques et que le climat a déjà été beaucoup plus froid et plus chaud que maintenant. Que le CO2 a déjà été beaucoup plus élevé que maintenant, qu’il favorise la croissance et la santé des végétaux et qu’il augmente en moyenne 800 ans après un réchauffement climatique, et non avant. De plus, historiquement, l’humanité a toujours su tirer avantage d’une période plus chaude, alors que les ères glacières nous ont jeté dans une misère épouvantable.

Mais par-dessus tout, nous savons que l’argent des taxes donné aux financiers, banquiers et gouvernements n’est jamais bien géré pour le bien du peuple et l’environnement. Ce n’est pas en payant une taxe sur le CO2 que nous allons faire cesser les changements climatiques qui se perpétuent depuis 4,5 milliards d’années.

Par contre, nous pouvons cesser notre pollution. Mais nous ne changeront jamais les cycles climatiques. La lutte aux changements climatiques est une diversion. Un faux débat pour vous tenir occupés tandis que les artisans de cette diversion sont en train de saigner l’économie mondiale et mènent leurs guerres impériales pour les ressources naturelles de ce monde.

Attaquons-nous aux vrais problèmes.

François Marginean

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Du Viagra pour notre démocratie?

Après la défaite à ces dernières élections de Michael Fortier, l’ancien ministre conservateur non élu représentant Montréal, je ne cesse de me dire que cela devrait servir de leçon aux politiciens qui tiennent le système parlementaire en otage. Oui, je sais que le terme « otage » grafigne peut-être un peu fort, mais comment décrire autrement ce statu quo qui fait en sorte de nous exposer à répétition à des gouvernements logiquement illégitimes?

Comme l’expose bien Josée Legault du Voir :

Le PC reste au pouvoir grâce à seulement 37 % des voix, alors que 63 % des Canadiens ont tourné le dos à la vision néo-conservatrice de Stephen Harper. […] Résultat, compte tenu du taux de participation, le soutien réel au PC n’est que de 21%, et ce, même si le PC a augmenté son nombre de députés. Constatation incontournable: la démocratie canadienne sort de cette élection avec un méchant œil au beurre noir.

Et d’un autre côté, on a entendu un peu partout que Michael Fortier a fait du bon travail pour Montréal. Ce qui cloche, c’est que les électeurs de Vaudreuil-Soulanges avaient à choisir aussi pour l’élection d’un parti et ils ont choisi de voter pour le Bloc, certain pour s’assurer de ne pas participer à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire. Et c’était bien là l’enjeu principal de cette élection.

Alors, il n’est pas absurde de penser que tout autre système de scrutin aurait moins nui à cet ancien sénateur que notre système de scrutin majoritaire uninominal. Ce système qui laisse de plus en plus en plan aux yeux des électeurs les compétences des individus sur le terrain, pour ne se concentrer que sur l’importance et la prestance du chef, médecine à laquelle Stéphane Dion a goûté bien amèrement.

Je souhaite donc qu’un des partis de l’opposition mette sur la table un projet de modification du système de scrutin et que les autres partis s’y joignent. Un peu de nouveauté ne ferait pas de tort à notre démocratie qui s’amollit…

(Photo : dragonsteelmods)

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Le contraire de vert se nomme Harper

Dans cette campagne, le sujet environnemental semble important, mais quand on sait que Stephen Harper a refusé, selon une dépêche de Radio-Canada, de se joindre aux autres chefs de parti en payant « afin de compenser pour [ses] émissions carbone », il y a un signal contradictoire, et malheureusement, en même temps très clair.

Celui qui voudrait que son parti se fasse réélire majoritaire sait très bien que cette position je-m’en-foutiste ne lui fera pas de tort auprès de son électorat déjà gagné, et on se doute qu’il pense que cela sera bon aussi pour ses candidats du côté des indécis, enfin ceux qui penchent plus de son côté idéologique. Surtout, nous le savons assez calculateur pour avoir bien réfléchi au désaveu que représenterait son adhésion à un système de crédit carbone, le désaveu étant bien entendu en lien avec sa position sur Kyoto. Est-ce que je froisserais quelqu’un si j’écrivais que rien n’est quand même impossible avec un politicien?

Mais encore plus, ce qui pourrait faire changer la donne, et rendre caduque mon analyse précédente, c’est qu’on apprend aussi, via Cyberpresse, qu’en plus d’enquêter sur la légalité du groupe Facebook «Anti-Harper Vote Swap Canada» («Echange de votes anti-Harper»), que Élections Canada enquête « sur les achats par les partis de crédits d’émissions de gaz à effet de serre. [… ] M. Mayrand a indiqué que les crédits de carbone pourraient être enregistrés comme dépenses de campagne et entrer dans l’équation des dépenses limites d’environ 20 millions $ par parti. »

Quelle ironie du sort si ces partis étaient obligés de déduire ces dépenses comme étant électorales! Ça ferait cher pour appuyer une importance marquée envers l’environnement… Si je puis me permettre, si j’avais à juger de cette problématique, je la rangerais plus du côté technique, dans le sens où ça devrait être « normal » de compenser pour la pollution qu’une campagne provoque dans un si grand pays comme le Canada. (Petite pensée parallèle : juste pour cette raison, un Québec souverain serait électoralement beaucoup moins polluant…)

Alors, en somme, est-ce que cela serait trop prétendre d’écrire ici, au-delà du choix idéologique, que le Parti Conservateur était peut-être au courant du risque que représentaient ces dépenses « vertes »? Nous le verrons bien, dans le cas où ces dépenses ne sont finalement pas handicapantes pour les autres, si effectivement le chef du PC s’y inscrit sur le tard. Calcul, calcul et encore calcul!

Aussi, pour terminer, encore au sujet de l’environnement, je vous suggère grandement de consulter le nouveau site Materre.ca que j’ai découvert récemment et qui regroupe des nouvelles environnementales de différents médias (c’est là-bas que j’ai trouvé la première dépêche relatée plus haut), un blogue, des opinions et des initiatives.

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