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Discrimination, racisme, xénophobie et autres confusions

Par Renart Léveillé

[Avertissement : lorsque vous lisez un texte, si vous n’êtes pas assez intelligent pour l’analyser et en comprendre les sens et les subtilités, comme l’ironie et le sarcasme, abstenez-vous donc de le commenter…]

 

C’est bien connu, je suis le pire des racistes. Puisque « pro-laïcité » et « athée » en sont des synonymes avérés, paroles de quelques génies autoproclamés. Dans son habitat naturel, qu’il voit sombre alors qu’il est en vérité rose nanane sucé longtemps, le raciste remet en question maladivement tout ce qui touche à la religion, ce qui est mal, par définition. Le Mal.

La preuve, je trouve vraiment très drôle l’image qui suit (en fait, je ne la trouve pas juste drôle) :

(Traduction maison, sujette à caution : La religion, c’est comme un pénis. C’est bien d’en avoir un. C’est bien d’en être fier. Mais S’IL VOUS PLAÎT, ne le sortez pas en public pour le montrer à tout le monde, et, DE GRÂCE, ne tentez pas de le faire avaler de force à mes enfants.)

Aussi, à la place d’écrire que quelqu’un est pour la défense du français au Québec, on peut écrire qu’il est raciste, ça va plus vite. Ça va moins vite d’écrire « xénophobe », mais ça fonctionne aussi. Petit tuyau, les chasseurs de racistes devraient regarder du côté de Charles Castonguay, un traître anglophone ontarien, qui avoue bien candidement qu’au Québec le français dégringole! alors qu’en vérité il n’y a vraiment, mais vraiment aucun problème (ce que je suis incapable de me rendre compte, comme tout bon xénophobe, ça va de soi).

En plus, je suis pour la discrimination (ici, il faut vraiment bien suivre). Je serais d’accord pour qu’on écrive « une loi qui prohibe la discrimination » arbitraire (Arbitraire : « Qui provient de la volonté, du caprice, du bon plaisir de qqn. » « Qui ne tient pas compte de la réalité, de la raison. » « Qui est choisi sans règles précises; qui ne relève d’aucune règle. »). Donc, pour ce qui est du marché du travail, je suis d’accord qu’à l’embauche il y a toujours lieu de faire de la discrimination, puisqu’il faut faire des choix et y aller par élimination. Par exemple, je crois que le critère de beauté est acceptable pour un patron de bar lorsqu’il a à choisir une nouvelle serveuse, et même de choisir exclusivement des femmes pour ce travail, comme des hommes pour le travail de « bussboy ». Et encore, et c’est là que ça rejoint le racisme comme c’est pas possible, je crois que « cela justifierait d’emblée le refus par l’État d’engager des gens incapables de ne pas arborer des signes religieux ostentatoires pendant qu’ils travaillent », dans le sens où l’État choisirait la laïcité stricte (mais bon, il serait raciste, alors…). Je sens vos regards froids en direction de ma turpitude.

Afin de finir de mettre la table à l’opprobre général en ma direction, je vous avoue avoir lu un article relatant une étude qui indique que l’adolescence (le règne de l’impulsivité) se termine à l’âge de 22 ans, et de tout de suite avoir fait un lien avec le sujet des permis de conduire délivrés à partir de l’âge de 16 ans. J’ai aussi pensé à la petite Bianca Leduc, fauchée par un testostéroné adolescent en 2007. Qu’est-ce que c’est si ce n’est pas un heureux mélange de discrimination et de xénophobie, alors qu’en plus j’entame la quarantaine? Et, si on pouvait trouver le moyen de classer les tranches d’âge par races, je serais encore plus raciste!

Mais le comble de mon ignominie, c’est d’avoir le goût d’acheter le livre du scientifique Stephen Hawking, « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers? », qui explique sans rire que « L’Univers n’a pas besoin de Dieu pour exister ». C’est raciste parce qu’il a des gens de toutes les races, la mienne incluse, qui croient le contraire et qui ne veulent surtout pas se faire contrarier, ce qui est bien normal. C’est aussi de la xénophobie parce qu’il y a des étrangers qui sont croyants. C’est discriminatoire, parce qu’en m’acoquinant de cet avis (minoritaire en plus!), je fais une séparation entre un groupe social et un autre, j’ostracise les croyants.

Je ne devrais même pas avoir le droit d’offrir gratuitement mes écrits sur le web.

(Image du haut trouvée là : http://www.webdesigncore.com/2009/12/15/30-unusual-and-incredible-surreal-artworks/)

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Les partis politiques comme freins à la démocratie

Par Renart Léveillé

Ce que la crise au Parti Québécois a bien fait ressortir, ce sont les problèmes qui viennent avec les partis politiques et la question de la ligne du parti. Encore plus avec un parti comme le PQ où ce qui cimente les membres est le parti-pris pour la souveraineté du Québec. Alors, il est bien normal qu’à tous les autres sujets ils ne fassent pas bloc (sans jeu de mots…).

Parce qu’un parti, quel qu’il soit, reste une difficile tentative d’équilibre entre des individus dissemblables, malgré les points de convergences. Et le fait de son système hiérarchique n’est pas sans ajouter au problème. L’opinion d’un chef de parti est toujours possiblement discutable et c’est à sa discrétion d’en discuter ouvertement, voilà dans quoi se plongent ces femmes et ces hommes chez qui l’opinion est aussi importante (cela va de soi).

Alors, amusons-nous à détruire les partis politiques pour qu’il ne reste que des députés indépendants. À la place des partis, il pourrait y avoir des coalitions, destinées surtout à afficher les couleurs des candidats lors des élections. Ensuite, les députés seraient évidemment libres de voter lors des travaux et de se regrouper à leur guise selon leurs affinités, selon les questions soulevées.

Et j’y pense, pourquoi ne pas aussi abolir le poste de chef du gouvernement? De toute façon, comme partout, il y aura des députés qui réussiront à se démarquer pour être des meneurs pendant de courtes ou de longues périodes, selon les sujets. Et les élections se tiendraient à date fixe, bien sûr. Sans oublier qu’il faudrait que les coûts qui touchent à tout le processus démocratique soient partagés par tous, donc du domaine public.

Pour ce qui est de la finalité du processus de votation des lois, c’est là où la démocratie directe entrerait en jeu. Le peuple ferait office de Sénat. Chaque loi à adopter aurait à passer par un référendum. Et bien sûr, le processus devrait reposer sur une utilisation judicieuse, rapide, peu coûteuse et sécuritaire de la technologie (et tout citoyen devrait pouvoir exercer son droit de vote; donc, le gouvernement devrait aider le plus possible les analphabètes du numérique). Le pourcentage de participation ne serait pas important dans le sens où la décision appartiendrait à ceux qui se sont donné la peine d’y participer (et donc de s’y intéresser assez pour vouloir y participer — il n’y a pas très loin aussi l’idée du permis de voter). Ce qui de toute façon devrait être la même chose pour ce qui est des élections…

Je n’entrerai pas dans les détails du fonctionnement d’un tel gouvernement, cela donnerait un bouquin et le temps me manque, mais je crois que les talents des députés élus pourraient être mis à contribution de la meilleure manière possible par un processus hautement démocratique. Il me semble qu’un gouvernement de la sorte travaillerait pour (et avec) le peuple. Il me semble aussi que l’opportunisme n’y ferait pas son nid, comme on le voit actuellement.

Si la politique est le royaume du possible et n’a pas toute évacué sa part de créativité, il devrait être concevable de faire évoluer le système qui supporte la pratique, et ce, en phase avec les perspectives actuelles. La crise au Parti Québécois n’est qu’un symptôme du cynisme qui est aussi une crise en soi. C’est la preuve qu’il faut que les choses changent radicalement.

Je ne veux lire personne me dire que c’est impossible, puisque l’impossible est le dernier retranchement du cynisme.

(Photo : mcgraths)

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RÉER obligatoire : la mauvaise idée de Claude Castonguay

L’État a toujours le beau jeu puisque le peuple ne se rend pas compte qu’il en est lui-même le maître.

(Phrase de mon cru en guise d’introduction.)

La réaction viscérale de certains face à l’idée de rendre obligatoire l’épargne pour la retraite est très compréhensible. C’est que cette idée de l’ex-ministre Claude Castonguay semble être la preuve que le système ne fonctionne pas, ou plutôt, mal, voire très mal, désastreusement. Et cela donne des munitions à ceux qui voudraient qu’on se débrouille tous par nous-mêmes, sans avoir à se fier aux bons soins que nous sommes en droit d’attendre de nos gouvernements, tous paliers confondus, étant donné que nous avons en masse payés et payons encore.

Mais, c’est en donnant en pâture notre pouvoir que nous en sommes arrivés là, cela dit avec en tête l’Histoire. D’autres diront qu’on nous l’a pris ce pouvoir. Soit, la vérité doit bien se trouver quelque part entre les deux. Parce que rétroactivement, nous pouvons dire que la situation actuelle est le résultat d’une suite de mollesses citoyennes et, bien sûr, de mensonges ou de travestissement de la réalité par les décideurs.

Voilà plus de vingt ans, il était clair que la retraite n’était pas une affaire personnelle. Et cela c’est désagrégé jusqu’à ce que le sigle RÉER soit devenu à la mode, et l’inquiétude qui est venue avec. Parler pour parler, on en vient même à penser que cette inquiétude a été inoculée pour amoindrir les chances d’une longue retraite (comme on se doute, le stress n’est pas bien compatible avec les records Guiness de longévité). C’est bien clair que c’est du domaine des élucubrations, ce qui est parfois le seul luxe de certains citoyens sous pression.

Pour revenir à un propos plus terre-à-terre, Michel Arsenault, le président de la FTQ :

s’oppose à la solution proposée par le rapport qui souhaite obliger les travailleurs et les travailleuses à cotiser à un REER en créant une nouvelle structure financière. En 2008, on a déjà vu ce que nos banquiers et boursicoteurs ont fait avec nos économies en nous entraînant dans une crise financière sans précédent […]

Le gouvernement du Québec a déjà en main tous les outils nécessaires pour assurer une meilleure retraite aux travailleurs et aux travailleuses avec la Régie des rentes du Québec. Le monde en a assez de voir leurs maigres épargnes se balader en montagne russe. Si on veut vraiment que la situation financière des futurs retraités s’améliore, ça prend une rente garantie, ce que la RRQ fournit à ses cotisants […]

Ce qu’il faut, entre autres, c’est hausser sur une période de sept ans les cotisations au Régime de rentes pour ainsi en arriver à doubler le revenu des futurs retraités, tout en maintenant la participation des employeurs. […]

Les citoyens n’ont pas à faire les frais de la mauvaise gestion qui prévaut depuis trop longtemps. Une bonne partie de la classe moyenne est déjà prise à la gorge, et c’est une bonne bouffée d’air qu’il lui faut, pas une idée aussi asphyxiante.

Et à l’Assemblée nationale, il semble y avoir consensus autour du refus de cette idée. Espérons que le problème ne sera pas tout simplement balayé par-devant comme on le voit trop souvent depuis longtemps.

Parce que c’est la raison, le pourquoi nous en sommes à ce triste résultat.

(Photo : nickpoulson4)

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Le syndrome du larbin et la révolution islandaise

Par Renart Léveillé

Deux trucs inédits pour moi voilà quelques heures encore, et que je me dois d’imprimer ici. À défaut d’être journaliste, et donc seulement blogueur (et d’aimer adorablement ce passe-temps ingrat), je peux au moins faire ça…

Le syndrome du larbin

Définition sommaire :


Chez un individu, le syndrome du larbin est un comportement pathologique visant à prendre systématiquement la défense des classes les plus favorisées au détriment de celles dont il est issu. Ce syndrome diminue les capacités d’analyse du larbin et se traduit par un blocage psychologique l’incitant à agir préférentiellement contre ses propres intérêts au profit de ceux qui l’exploitent.

Ne vous lancez pas sur votre téléphone pour conseiller à votre beau-frère un bon psychologue, c’est plus humoristique que sérieux, même s’il semble exister de véritables cas de ce syndrome. Il ne manque qu’un scientifique pour s’y pencher, mais je doute fort qu’il reçoive des subventions privées ou gouvernementales, alors c’est déjà mort dans l’oeuf…

En fait, si c’était vrai, ou plutôt avéré, la presque totalité des gens penchants à droite en serait, étant donné qu’il y a un très petit pourcentage de droitistes très riches. Mais je ne passerai pas trop de temps là-dessus, parce que dans le fond, ce sujet est seulement un clin d’oeil pour introduire le prochain.

La révolution islandaise

Visiblement, la population islandaise aurait un taux de syndrome du larbin assez bas si on regarde ce qui s’y passe depuis 2008.

C’est vraiment une histoire incroyable et pourtant, il n’y a vraiment pas eu beaucoup d’écho depuis ce qu’on a appelé « la révolution des casseroles », que relatait Le Figaro le 4 février 2009 :

Le tintamarre des casseroles et des poêles à frire, chaque samedi devant le Parlement, a fini par avoir raison du premier ministre islandais […] Geir Haarde, chef d’un Parti conservateur qui dominait la scène islandaise depuis l’indépendance du pays en 1944 […] Mais la «révolution des casseroles», comme on l’appelle à Reykjavik, n’est pas terminée : ce samedi, pour la 17e fois depuis le début de la crise [financière] en octobre, ils étaient encore plusieurs centaines à crier leur colère. «Rendez-nous notre argent !», proclament des pancartes. «On veut de nouvelles têtes dans les banques et au gouvernement » […]

Une coalition de partis de gauche ainsi qu’une première femme au poste de premier ministre, Jóhanna Sigurðardóttir, ont été portées au pouvoir, mais assez rapidement, le peuple a pris les choses en main en refusant par référendum à 93% le remboursement de la dette et en élisant une Assemblée citoyenne chargée de rédiger une nouvelle constitution (« Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. »). Leurs travaux commenceront en février pour se terminer à la fin du printemps.

Le reste de l’Histoire est à écrire.

*

Avouez que c’est assez inspirant! C’est quelques crans au-dessus d’une pétition demandant la démission de notre premier ministre John James Charest, quand même… (Ce n’est surtout pas pour dénigrer la chose, si seulement c’est le début de quelque chose de plus vaste, espérons-le!)

Voilà la preuve qu’il y a plus grand et plus profond que la démocratie comme on la voit théoriquement. Les supposés chiens de garde de cette démocratie molle sont apathiques, il n’en tient qu’à moi, qu’à vous, citoyens, d’y fouetter les sangs!

Voilà mon humble contribution. Ne vous gênez surtout pas pour faire suivre.

*

(Merci à Eric Bondo de m’avoir pointé ces sujets.)

 

(Peinture : Pierre Marcel, « Bringing democraty », Acrylique sur toile, 150 x 150 cm, France 2001.)

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Des tests d’urine pour recevoir son chèque de B.S.?

 

NDLR: ARTICLE PUBLIÉ LE 22 JUILLET 2010.

***

J’ai reçu ce « témoignage » par courriel la semaine dernière :

LETTRE D’UN TRAVAILLEUR

Cette lettre a été écrite par un travailleur de la construction à Fort MacMurray.

Très bon sujet.

Je travaille, je suis payé.

Je paie mes impôts et le gouvernement distribue mes impôts comme il se doit.

Afin de gagner mon chèque de paie, je travaille sur une plateforme flottante pour le projet de Fort MacMurray Construction.

Je suis tenu de passer un test d’urine, sans avertissement soit au hasard, avec lequel je n’ai aucun problème.

La chose avec laquelle j’ai un problème est la distribution de mes impôts aux gens qui n’ont pas à passer de test d’urine.

Ces gens ne devraient-ils pas avoir à passer un test d’urine pour avoir leur chèque de bien-être parce que moi je dois en passer un pour le gagner pour eux.

Veuillez comprendre que je n’ai aucun problème à aider les gens qui sont dans le besoin à se prendre en main.

Par contre, j’ai un problème à aider quelqu’un assis sur son cul – buvant de la bière et fumant de la dope.

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

S’il vous plaît,  faites circuler ce courriel si vous êtes d’accord ou supprimez-le si vous n’êtes pas d’accord.

J’espère que vous le ferez circuler, parce que les choses doivent changer dans ce pays et ça presse !!!!

Un travailleur tanné de travailler pour faire vivre les autres qui ne font rien !!!

Ça me fait beaucoup penser à une petite réflexion que j’ai élaborée dans un court billet, nommé : « Être à la remorque de sa vie ». Qui va comme suit :

Être à la remorque de sa vie, c’est se construire en réaction. C’est réagir en animal blessé, c’est se bâtir une armure avec nos blessures, petites ou grandes, tout en pensant utiliser du solide.

C’est regarder les événements fâcheux, qui sont souvent seulement des petites broutilles que l’on a le choix de considérer sérieusement ou non, et en faire des preuves, des arguments de notre colère dirigée.

Je ne peux pas écrire que j’en suis totalement vierge, mais je tends, ouvertement, à fuir ce réflexe. C’est un filtre sur la conscience au monde, un empêcheur de tourner autour des problématiques pour en extraire le plus large possible.

C’est le contraire d’être ouvert au point de vue des autres, même si cela ne veut pas dire d’accepter tout facilement.

Quelque chose comme tenir en équilibre.

Ce travailleur croit avoir trouvé par son exemple du test d’urine un argument solide, mais il ne fait qu’éclabousser son propre mal-être. S’il était heureux dans son travail et dans sa vie, il ne sentirait pas le besoin de jalouser le peu de bonheur que sont capables de se payer les « B.S. » avec sa mince contribution à l’impôt, parce qu’en fait le pourcentage de son impôt qui sert à ça, c’est tellement pas grand chose! (Pour s’étourdir, il devrait plutôt calculer le pourcentage qui va à l’armée et considérer combien sont d’accord avec ça!) Et en plus, si ça se trouve, c’est seulement une mince minorité des « B.S. » qui boivent et se droguent. Et même si c’était la majorité! Si j’en suis réduit un jour à attendre un chèque du gouvernement pour survivre, je n’ai même pas de doute que l’alcool et la drogue seront un baume sur ma peine… Toute autre réaction serait héroïque, et les héros ne vivent pas de l’aide sociale!

Pouvez-vous imaginer combien d’argent les Provinces sauveraient si les personnes qui reçoivent de l’aide gouvernementale devaient elles aussi, passer un test d’urine ?

C’est drôle, mais moi je m’imagine plus le nombre de personnes de plus à la rue et l’augmentation de la criminalité qui irait avec. Puisque ce n’est pas parce qu’un « génie » a trouvé une manière de faire économiser « les Provinces » que ces gens-là vont arrêter du jour au lendemain de faire tout en leur pouvoir pour survivre! Et quand tu es en mode « survie », dans la rue ou sur le « B.S. », c’est bien difficile de penser plus loin que son nez! C’est bien beau le concept de « se prendre en main », mais c’est tellement facile de se prendre pour un génie de l’analyse sociale quand tu vis dans le luxe, bien que tu travailles fort fort fort pour te le payer! Et ce génie-là sera le premier à chialer — après que son idée se soit retrouvée récupérée par le Parti Conservateur ou un autre avec une vue tout aussi basse — qu’il y a trop de quêteux dans les rues quand il sera en vacances de sa plateforme…

Et il reste les autres, ceux qui n’ont pas le choix, pour plusieurs raisons : est-ce qu’eux aussi passeraient le test d’urine? Une autre question : combien ça coûterait faire ces tests?

C’est bien ça qui m’énerve avec ce raisonnement : ça semble se tenir au premier abord (et je suis généreux!), mais ça s’écroule aussitôt qu’on en fait le tour. Parlez-moi de créativité pour aider ces gens à se sortir de ce cercle vicieux, parlez-moi de tout sauf de profiteurs, parce que pour trouver des profiteurs, c’est beaucoup plus facile en pointant n’importe où ailleurs! Parlez-moi d’améliorer la société pour amoindrir la possibilité que des gens préfèrent se laisser mourir plutôt que de participer. Parlez-moi intelligemment, et de grâce, débarrassez-vous de vos frustrations avant de vouloir refaire le monde!

 

(Photo : Monyart)

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Le dilemme Marois

Au niveau provincial, l’ambiance politique actuelle oscille entre une possibilité de renouveau, qu’un gouvernement les deux pieds dans les plats n’arrête jamais de suggérer, et un quasi statu quo, puisque le parti capable d’en récolter les fruits pour l’instant n’y arrive pas assez. Il faut se le dire, Pauline Marois, malgré sa bonne volonté, n’arrive pas à cristalliser la grogne autour de sa personnalité. Peut-être que ses mauvais coups du passé l’enrobent comme des spectres assombrissant pour une partie de l’électorat, peut-être est-ce simplement ce qu’elle dégage, ce que je pourrais appeler son aura aristocratique. En tout cas, si c’est beaucoup pour la première raison, cela remettrait en cause la réflexion maintes fois soulevée au Québec comme quoi les gens oublient vite… (Et tout cela donne encore plus le signal de l’omnipotence et de l’importance actuelle des chefs sur leurs partis, ce qui n’est pas la preuve d’une démocratie tellement saine, avouons-le.)

Alors, il faut l’exprimer franchement (et moi je le peux, puisque je ne suis pas impliqué dans ce parti — ni dans d’autres d’ailleurs), si le Parti Québécois veut un gouvernement majoritaire aux prochaines élections, il lui faudrait une nouvelle personne à sa tête. Mais les questions qu’il faut poser sont : est-ce que Madame Marois est dans le déni de la réalité ou non, et est-ce qu’elle met au devant son parti ou sa carrière (puisque bien sûr cela serait beau dans un curriculum vitae : première Première Ministre du Québec — même dans un gouvernement minoritaire…)? Si j’étais elle, je ferais un tour de passe-passe du genre à Bernard Landry qui a démissionné pour cause d’un vote de confiance totalisant 76,2 % à un prochain congrès du parti. Mais elle n’est pas moi.

Et pour brouiller les cartes, il y a la possible formation d’un nouveau parti politique de droite, qui se présente pour l’instant comme un mouvement : Force Québec. Jean-François Lisée croit que cet hypothétique parti nuirait « davantage aux libéraux qu’aux péquistes », mais je n’en suis tellement pas certain, étant donné que la question constitutionnelle semble devenir, à mon grand dam, de plus en plus flottante, et surtout, non prioritaire. Le PQ ne semble pas vraiment moins à droite que le PLQ alors, ultimement, être certain aujourd’hui de la tendance que prendrait l’ajout d’une nouvelle « force » politique me semble encore du domaine de l’inattendu.

Dans ce cas, est-ce que Pauline Marois devrait suivre la logique de Jean-François Lisée et se dire qu’elle risque fort bien de se retrouver majoritaire grâce à Force Québec (qui se rendrait alors jusqu’à une case sur les prochains bulletins de vote électoral) ou, devant l’impossibilité de faire des prédictions aussi importantes, est-ce qu’elle devrait mettre toutes les chances du côté de son parti en trouvant le moyen de se retirer?

La balle est dans son camp.

Si la notion de stratégie est importante en politique, cela serait une bonne occasion de le montrer.

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Le Manuel du Sceptique – Réchauffement climatique et CO2

Suite à l’article de mon collègue Yan Barcelo – Et la vérité fut : la Terre n’est pas plate! – et des nombreux autres que j’ai publié dans le passé – Climategate – La fraude à propos du climat s’effondreMaurice, Al & le Chicago Climate ExchangeÇa donne froid…Réchauffement ou refroidissement du climat ?De la documentation sur les changements climatiquesLe culte du réchauffement climatique et les 31 000 scientifiques qui s’y opposent – j’aimerais vous présenter le Manuel du Sceptique qui résume fort bien où nous en sommes dans cet épineux dossier du réchauffement climatique. Vous pouvez trouver ce document en cliquant sur ce lien:

Manuel du Sceptique

Par Joanne Nova (pdf 4,7 Mo)

Ce document est fort bien présenté et va droit au but, en plus du mérite d’avoir été traduit en français. Je vous laisse donc le soin de le lire par vous-mêmes. Mais j’ai quand même cru bon en extraire les plus importants passages pour vous simplifier encore plus la tâche, dans le cas où vous n’auriez pas le temps de lire ce court manuel de 16 pages. Donc, tout le crédit revient à l’auteur Joanne Nova qui a produit ce manuel portant le titre original de The Skeptic’s Handbook, dont 200 000 copies ont déjà été distribuées et traduit en dix langues.

François Marginean

*****

Il temps de dépasser les arguments de bas étage dans le débat sur le réchauffement climatique pour éviter les fausses pistes et les pièges. Être sceptique n’a rien à voir avec la folie ou la maladie mentale, ni le déni. Un sceptique est une personne non disposée à accepter qu’une majorité ou une autorité quelconque ait le pouvoir de déclarer une opinion comme étant une vérité.

Ne nous laissons pas prendre par l’argument de la « complexité » et n’acceptons pas de réponse vague. Certe, le climat est complexe et c’est aussi la raison pour laquelle nous sommes encore loin d’avoir tout élucidé dans les balbutiements de notre science météorologique. L’argument central auquel nous sommes confrontés par les réchauffistes repose sur l’hypothèse que l’ajout de CO2 dans l’atmosphère rendra la planète beaucoup plus chaude.

Tout dépend de cette question. Si le CO2 n’est pas une cause déterminante, alors il n’y a pas lieu de démoniser le carbone, les taxes sur celui-ci est les accords sur le climat sont une inutile perte d’argent et de temps.

Quelle est donc la preuve que davantage de CO2 conduira à des températures encore plus élevées? Un VRAI débat est nécessaire pour notre environnement. Les non-croyants n’ont rien à prouver. Les sceptiques ne demandent pas au reste du monde de l’argent ou du pouvoir. Les croyants doivent expliquer leur cause et ils doivent répondre aux questions qu’on leur pose..

Ne nous laissons pas berner et confondre par deux phénomènes différents: d’une part le réchauffement global et d’une autre, les gaz à effet de serre. Un réchauffement climatique attesté n’est pas la preuve que des gaz à effet de serre sont à l’origine de ce réchauffement.

Dans les discussions scientifiques, aucune théorie n’est sacro-sainte. Les dogmes appartiennent aux religions.

Principalement, il y a quatre points importants à retenir:

1- La signature des gaz à effet de serre est inexistante

Les ballons-sondes météo ont parcouru l’atmosphère pendant ces dernières années, mais n’ont mis en évidence aucun des points chauds qui devaient résulter des gaz à effet de serre. Même pas l’ombre d’un seul … Le réchauffement vient d’ailleurs.

Ceci est l’argument massue. Si la Terre est bien réchauffée par les gaz à effet de serre, on devrait en voir les premiers signes à 10 kilomètres au-dessus des tropiques. Mais ce »point chaud » n’est tout simplement pas là.

2- La principale preuve reposait sur les carottes de glace, mais les analyses plus récentes et détaillées ont inversé la théorie

Durant les 500 000 dernières années, ce n’est plus le CO2 qui a fait monter les températures mais l’accroissement des températures qui a précédé le niveau du dioxyde de carbone. Et ce, en moyenne 800 ans avant le pic de CO2. Cela annule complètement la relation initiale de cause à effet.

…Le réchauffement vient d’ailleurs.

Les carottes glaciaires montrent que les taux de CO2 suivent les changements de température plusieurs centaines d’années après. VOIR LES GRAPHIQUES DE VOSTOK.

En 1985, les carottes glaciaires extraites au Groenland ont permis d’établir des courbes de température et de CO2 depuis 150 000 ans. Température et CO2 semblaient être liés. Ce fut déterminant : l’effet de serre attira l’attention.

Mais, en 1999, il devint clair que le carbone augmentait ou diminuait après la température.

En 2003, des données de meilleure qualité ont montré que le décalage est de 800 ans plus ou moins 200 ans. Le CO2 suit la température.

Les pro-réchauffement répliquent que ce décalage est approximativement de 800 ans, mais que même si le CO2 n’initie pas le réchauffement, il l’amplifie.

Cependant, si le CO2 était une cause majeure, alors les températures devraient s’emballer. Rien de tel ne s’est produit durant les 500 derniers millions d’années, donc, soit un mystérieux facteur bloque cet effet d’emballement, soit le CO2 joue très peu.

Autrement dit, soit le CO2 est négligeable, soit les modèles ignorent la

cause principale. L’amplification par le CO2 reste de la spéculation ; c’est une théorie qui n’est pas confirmée par la réalité.

3- Les températures n’augmentent pas

Les satellites qui font deux fois par jour le tour de la planète montrent que le monde n’a PAS subi de réchauffement depuis 2001.Combien d’années sans réchauffement supplémentaire cela va-t-il durer ?

Alors que les températures sont restées stables, le CO2 a continué à augmenter. MAIS quelque chose a changé la tendance.

Les modèles informatiques ne peuvent pas dire quoi.

4- Tout le réchauffement que le CO2 peut générer est déjà là

Doubler le CO2 dans l’atmosphère ne doublera pas la différence de température.

Les faibles teneurs en CO2 ont beaucoup d’effet, mais son accumulation a peu de conséquences.

En fait, les taux de CO2 ont été dix fois plus élevés dans le passé alors que la planète allait en se refroidissant. Le Carbone est aujourd’hui un acteur négligeable dans le climat.

Quelque chose d’extérieur agit sur notre climat plus que ne le fait le CO2 et aucun des modèles climatiques ne sait ce que c’est.

Voici pourquoi le doublement de la teneur en CO2 ne changera pas grand chose:

Le carbone présent dans l’atmosphère absorbe presque toute la lumière qu’il peut absorber : il n’absorbe que certaines longueurs d’onde et il en absorbe presque la totalité.. Il peut certes en capter un peu plus dans des longueurs d’onde proches des bandes optimales mais il ne fera guère plus, parce qu’il reste très peu de photons disponibles dans ces longueurs d’onde.

L’effet de serre naturel existe, il réchauffe, mais il est à son maximum. Le carbone supplémentaire dans l’atmosphère ainsi que les autres gaz n’ont quasiment pas d’effet.

Les pro-réchauffement disent que les modèles climatiques intègrent la courbe logarithmique d’absorption et l’utilisent. Mais les sceptiques répondent que les modèles climatiques sont erronés et produisent des valeurs incorrectes. Le « Réchauffement de laboratoire » ne se retrouve pas nécessairement au niveau de la planète. Il n’y a pas de courants océaniques, de glaciers ou de nuages dans les tubes à essais. La vapeur d’eau domine le spectre infrarouge, et les nuages sont notoirement difficiles à prédire et modéliser: selon le type de nuage, il peut y avoir réchauffement ou refroidissement.

Personne ne se soucie de savoir si les nuages génèrent une contre réaction positive ou négative. (Les modèles postulent que celle-ci est positive, et cela fait plus que de doubler l’effet du CO2). Chaque molécule de CO2 en plus augmente le réchauffement d’une très faible quantité, « ad infinitum », mais avec au total moins d’effet que le CO2 déjà présent.

L’effet est tellement faible qu’il n’est pas mesurable. Si le fait ajouter du CO2 dans l’atmosphère jouait, on le verrait dans les carottes de glace et avec les températures. Or on ne voit rien. L’effet du carbone est donc probablement mineur.

Des croyants qui deviennent sceptiques

Ces personnes renommées ont toutes adhéré au fait que le réchauffement global était un problème jusqu’à ce que de nouveaux éléments les fassent changer d’avis. En voici quelques exemples.

Voici un effet collatéral curieux et potentiellement amusant. Quelle que soit leur compétence, leur sensibilité verte ou leur implication, leurs noms et leurs opinions ne prouvent rien car ”l’argument d’autorité » ne prouve rien en soi. Mais cela montre que le débat a évolué car en plus du groupe des “réchauffistes” et du groupe des “sceptiques”, il y a désormais un nouveau groupe, celui d’anciens pro-réchauffement qui ont changé d’avis. Et leur nombre ne cesse d’augmenter.

Ivar Giaever, Prix Nobel de physique, a dit : « Je suis un sceptique… Le réchauffement global est devenu une nouvelle religion. »

Le géophysicien Claude Allègre, auteur de plus de 100 articles scientifiques et l’un des premiers scientifiques à avoir annoncé les dangers du changement climatique, il y a 20 ans, dit maintenant que la cause du changement climatique est « inconnue ».

Le géologue Bruno Wiskel de l’Université d’Alberta avait commencé à construire une « Maison de Kyoto », en l’honneur du Protocole du même nom, mais a écrit récemment un livre intitulé « Le Climat Neuf de l’Empereur: démystification du réchauffement global. »

L’astrophysicien Nir Shaviv, un des jeunes scientifiques les plus récompensés d’Israël, pense que de plus en plus de scientifiques se convertiront au scepticisme lorsqu’ils découvriront l’absence de preuve. »

La spécialiste de l’atmosphère Joanna Simpson, première femme au monde docteur en météorologie : « Maintenant que je ne fais plus partie d’aucune organisation et que je ne reçois plus de financements, je peux parler franchement ». Anciennement à la NASA, elle a écrit plus de 190 études.

Le mathématicien et ingénieur David Evans a consacré six ans à la comptabilisation des émissions de carbone, et à élaborer des modèles pour le Bureau de l’Effet de Serre Australien. Il a écrit le modèle (FullCAM) qui évalue le respect des obligations par l’Australie au regard du Protocole de Kyoto pour les secteurs « occupation des sols et forêts ». Evans est devenu sceptique en 2007

Le météorologue Reid Bryson, considéré comme un des « Pères de la Météorologie », est devenu un des leaders du scepticisme sur le Réchauffement Global dans les dernières années avant son décès en 2008.

Le botaniste David Bellamy, environnementaliste anglais connu, ancien maître assistant à l’Université de Durham, et animateur de séries TV populaires sur la vie sauvage, dit : « le réchauffement global est pour une large part un phénomène naturel. Le monde est en train de dépenser d’énormes sommes d’argent en essayant de stabiliser quelque chose qui ne peut l’être”.

Le chercheur climatologue Tad Murty, professeur de Sciences de la Terre à l’Université de Flinders, a dit: « Au début, je croyais fermement au réchauffement global, jusqu’à ce que je travaille dessus moi-même« .

Le climatologue Chris de Freitas de l’Université d’Auckland, Nouvelle-Zélande, de croyant au réchauffement global anthropique, est devenu sceptique.

Le Docteur Kiminori Itoh, docteur ès sciences ayant reçu de nombreuses récompenses en physique et chimie de l’environnement, a déclaré que la peur du réchauffement est « le pire scandale de l’histoire. Lorsque les gens connaîtront la vérité, ils se sentiront trompés par la science et les scientifiques. »

Andrei Kapitsa, géographe russe et spécialiste des carottes de glace en Antarctique, a dit : « Les théoriciens de Kyoto ont mis la charrue avant les boeufs. C’est le réchauffement global qui déclenche de hauts niveaux de CO2 dans l’atmosphère,non l’inverse… »

Le physicien de l’atmosphère James A. Peden note que « Beaucoup de [scientifiques] sont en train de chercher un moyen de revenir doucement en arrière [après avoir répandu la peur du réchauffement], sans ruiner leur carrière. »

Le Docteur Richard Courtney, relecteur expert du GIEC et consultant en science du climat et de l’atmosphère basé en Angleterre : « Jusqu’à maintenant, aucune preuve convaincante du RCA (réchauffement climatique anthropique) n’a été découverte« .

Qu’est-ce qu’une preuve?

La science repose sur des observations, faites par des gens à différents moments et à différents endroits. Des choses qui peuvent être vues, touchées, entendues et notées.

Il y aurait des preuves que le carbone est la cause principale du réchauffement global:

Si les températures suivaient les teneurs en CO2 dans le passé (ce n’est pas le cas), si l’atmosphère montrait la signature thermique caractéristique d’un accroissement du réchauffement par effet de serre (ce n’est pas le cas).

Pourquoi les modèles informatiques ne prouvent-ils RIEN ?

Ils sont complexes, créés par des experts, et s’améliorent tout le temps. Mais même s’ils pouvaient correctement prédire le climat (mais ils ne le peuvent pas), même s’ils étaient basés sur des théories solides (ce qu’ils ne sont pas), ils n’en seraient pas plus une preuve.

Les modèles de systèmes complexes sont basés sur un grand nombre de postulats de départ et des estimations reposant sur des dizaines de théories. Aucun des modèles actuels n’a pu prédire que les températures cesseraient de s’élever entre 2001et 2008. Donc, il y a au moins un autre facteur qui compte plus que le CO2 et les modèles ne l’ont pas identifié.

Beaucoup de scientifiques ne se trompent pas, mais en fait, ils ne travaillent pas sur la question centrale. Au contraire, ils font des recherches sur les effets du réchauffement, pas sur les causes. Que les orangs-outangs de Bornéo soient face à une perte d’habitat, ne nous dit rien sur ce qui influence la météo. De même : l’efficacité des fermes éoliennes, la séquestration du carbone, et les épidémies transmises par les insectes. Un temps plus chaud change ces choses, mais ces choses ne changent pas le temps qu’il fait.

Le consensus ne prouve rien. Il suffit d’un seul scientifique pour prouver qu’une théorie est fausse. Les théories correspondent aux faits ou non. Au lieu de dire « De quel côté y a-t-il le plus de diplômes ?  » il vaut mieux demander : « Où est la preuve ? ». Il fut un temps où les gens pensaient que le monde était plat, qu’aucune machine ne pourrait voler et que le soleil tournait autour de la Terre…

Là est TOUTE la question. Toute variation naturelle, ou tout bruit, a une cause. Et en ce moment, quelle qu’elle soit, cette cause est plus importante que les gaz à effet de serre.

Dans le cas actuel, ce bruit n’est pas magique, il affecte le climat de la planète. Si on pouvait mettre ceci en évidence, et l’intégrer dans les modèles informatiques, ceux-ci pourraient peut-être être plus fiables.

Le dioxyde de carbone nourrit les plantes. C’est un engrais puissant. Nous pouvons remercier le CO2 supplémentaire dans notre atmosphère pour l’amélioration de 15 % de la croissance des plantes au cours du dernier siècle. (Quinze pour cent !). Les producteurs ajoutent du CO2 dans leur serres pour accroître la production, et nous ne parlons pas de 2 minuscules ppm en plus par an. C’est plutôt : « Allons-nous doubler le CO2 ou le multiplier par cinq ? » En d’autres mots, il y a des gens qui vivent grâce à ce carbone supplémentaire dans l’atmosphère.

Il est scientifiquement exact de dire: Le dioxyde de carbone peut aider à nourrir ceux qui ont faim.

Le carbone atmosphérique est à des niveaux plus élevés qu’à n’importe quel moment des derniers 650 000 ans. Oui. Mais revenez 500 millions d’années en arrière.

Là, les teneurs en CO2 n’étaient pas juste 10 à 20% plus élevées, elles étaient 10 à 20 fois plus élevées . La Terre a testé à fond l’effet de serre, et rien n’est arrivé. En fait, la Terre est entrée dans une période glaciaire alors que le CO2 était à des niveaux bien plus élevés que ceux d’aujourd’hui. Quel que soit l’effet réchauffant d’un CO2 super-concentré, il n’a pas pesé par rapport aux autres forces du climat. En outre, que le CO2 soit d’origine anthropique ou océanique n’a pas d’importance. Il s’agit de la même molécule.

Au siècle dernier, les températures sont montées de 0,7 °C (et la plus grande partie de ce gain vient d’être perdue au cours de ces 12 derniers mois). Mais vers 1700, il y a eu une montée de 2,2 °C en seulement 36 ans. (Telle qu’elle a été enregistrée dans la Série des Températures d’Angleterre Centrale, l’une des seules séries d’enregistrements fiables de cette période).

Elle a été trois fois plus forte et plus rapide que celle du siècle passé. Cette variation naturelle a été bien plus forte que ce que l’humanité aurait (ou n’aurait pas) provoqué récemment. Pendant la plus grande partie du dernier 1,5 million d’années, le monde était couvert de glace et environ 10°C plus froid qu’aujourd’hui.

Voilà ce qui était extrême.

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Classé dans Actualité, environnement, François Marginean