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Fukushima – L’effroyable mensonge

Par François Marginean

Image Flickr par dr_mike

On s’attend normalement à lire en arrivant ici, mais aujourd’hui, j’aimerais vous proposer ce segment de mon émission de radio L’Autre Monde traitant de la situation du nucléaire à Fukushima et ailleurs dans le monde, incluant le dossier de notre centrale nucléaire Gentilly-2, ici au Québec, qui a reçu le feu vert (insensé) pour sa rénovation et remise en service. Cet exposé dure à peine plus d’une heure et est beaucoup plus économique en temps que d’écrire ou de lire un article qui contiendrait toutes les informations partagées dans ce tronçon de l’émission.

Les médias corporatifs et les gouvernements, sans oublier tous les acteurs de l’industrie nucléaire, nous mentent et ne nous tiennent pas informés de la réelle situation. Le cas de Fukushima est foudroyant en ce sens. La couverture médiatique et informationnelle est de loin pire que lors de l’accident de Tchernobyl.

Un exemple frappant, parmi de nombreux autres, est qu’il aura fallu attendre DEUX MOIS pour admettre et entendre de la bouche de Tepco, du gouvernement japonais et américain et des autres autorités officielles compétentes en la matière, que les coeurs des réacteurs des unités no.1,2 et 3 avait fusionné, fondu, chose qu’ils savaient depuis le début, quelques jours seulement après le tremblement de terre et le tsunami. En fait, les coeurs avaient déjà commencé à fusionner quelques heures après l’arrêt des systèmes de refroidissement le 11 mars 2011.

Comment peut-on faire confiance à ces gens? C’est la même situation à la grandeur de l’industrie de l’énergie nucléaire.

Oui, l’énergie nucléaire est sécuritaire. Jusqu’à temps qu’un accident se produise. Après, c’est hors de contrôle et on a affaire à des déchets qui sont dangereux et radioactifs pour des périodes allant de quelques secondes à des milliards d’années.

Dire que Nikola Tesla avait découvert et fait fonctionner une technologie permettant de créer de l’énergie à partir des neutrinos, « du vide ». Une énergie vraiment propre et infinie, produisant de l’électricité qu’il pouvait transmettre à travers les airs sans fil électrique il y a plus de 100 ans!

Évidemment que les grands cartels de l’énergie et de sa distribution n’étaient pas très heureux de cela. Tesla, qui est de loin un des plus importants génies que la Terre ait portés, était multimillionnaire il y a 100 ans, de par ses créations géniales. Mais JP Morgan et d’autres l’ont ruiné, retiré ses fonds de recherches, et il a terminé sa vie comme un pauvre, ignoré. Un coup décédé, toutes ses inventions les plus importantes concernant la production d’énergie libre ont été rapidement mis sous clé, soustrait à l’héritage de l’humanité qui aurait dû vivre avec l’énergie libre depuis 100 ans maintenant. Mais non, nous sommes toujours esclaves du charbon, du pétrole, du nucléaire et des réseaux de distribution par les barons, les cartels, l’oligarchie de l’industrie de l’énergie.

Je vous laisse donc à l’écoute de ce compte rendu de la situation du nucléaire en général et de Gentilly-2 en particulier. Attention – contient un langage qui pourrait froisser certaines oreilles sensibles.

Pour trouver la source des informations discutée sur l’Autre Monde c’est ici :
http://lesnouvellesinternationales.blogspot.com/

L’Autre Monde du 11 Juillet 2011 découpé par sujets traités c’est ici :
http://www.youtube.com/playlist?list=PL6F9C5503AC2352E7

Télécharger l’émission intégrale du 07 Juillet 2011 pour une écoute audio au format mp3 ici :
http://archives.choq.fm/2011-07-11/128_129.mp3

Pour vous abonner en Podcast à l’Autre Monde, utilisez ce lien :
http://archives.choq.fm/xml/lautremonde.xml#

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Fukushima: informations et désinformation

Par François Marginean

Tel qu’annoncé la semaine passée par le Japon, Fukushima a été classé au niveau 7, le plus haut échelon de l’échelle en terme de gravité des accidents nucléaires civils. Les gens qui suivaient la situation de proche en étaient déjà conscients depuis des semaines, mais il aura fallu un mois aux autorités japonaises pour révéler au public ce qu’il savait depuis un mois.

En effet, les autorités japonaises ont été contraintes d’expliquer pourquoi il leur a fallu un mois pour rendre public les rejets à grande échelle de matières radioactives à la mi-mars, provenant de la centrale nucléaire de Fukushima. Lorsque le gouvernement a annoncé le 12 avril qu’il avait relevé le niveau de la gravité de l’accident dans le complexe nucléaire de Fukushima Daiichi à 7, le pire à l’échelle internationale, le Japon a fondé cette décision en grande partie sur des modèles informatiques montrant les lourdes émissions d’iode radioactif et le césium entre le 14 et le 16 mars, peu de temps après le séisme d’une magnitude de 9,0 et du tsunami qui a rendu les systèmes refroidissement d’urgence de l’usine inopérants. Ce retard de près d’un mois avant de reconnaitre publiquement l’importance de ces émissions est un nouvel exemple de données et d’analyses portant à confusion, ce qui a mis les autorités sur la défensive quant à savoir si elles ont retardé ou bloqué la diffusion de l’information pour ne pas alarmer le public. Seiji Shiroya, un commissaire de la Commission de la sûreté nucléaire du Japon, un groupe indépendant qui supervise l’industrie nucléaire du pays, a suggéré une raison d’ordre public pour avoir gardé le silence. « Certains étrangers ont fui le pays même s’il semblait y avoir que peu de risque, dit-il. Si nous avions immédiatement décidé d’annoncer que la situation était de niveau 7, nous pourrions pu déclencher une réaction de panique». Les émissions de particules radioactives ont atteint un sommet après les explosions d’hydrogène dans trois des réacteurs de Fukushima. (Seattle Times/New York Times)

La majorité des Japonais ne font pas confiance à ce que leur gouvernement et Tepco leur racontent concernant la situation à Fukushima, et avec raison. D’autant plus que le gouvernement du Japon vient officiellement d’émettre une ordonnance aux sociétés de télécommunications ainsi qu’aux webmestres de censurer les rapports qui contredisent les communiqués de presse de l’État selon lesquels la catastrophe nucléaire de Fukushima est terminée. La nation a officiellement donné l’ordre aux sociétés de télécommunications et aux webmestres de supprimer le contenu des sites Internet qui contrent la position officielle du gouvernement que la catastrophe est sous contrôle et qu’il n’y a plus de menace provenant des radiations.

Le gouvernement affirme que les dommages causés par les tremblements de terre et par l’accident nucléaire sont amplifiés par les rumeurs irresponsables, et qu’ils doivent prendre des mesures pour le bien du public. L’équipe du projet a commencé à envoyer des « lettres de requête » à des organisations comme les compagnies de téléphone, fournisseurs d’accès à l’Internet, chaînes de télévision par câble, ainsi qu’à d’autres, exigeant d’eux qu’ils « prennent les mesures appropriées, basées sur les lignes directrices, en réponse à des informations illégales ». Les mesures comprennent d’effacer toutes les informations provenant de sites Internet que les autorités jugent nuisibles au moral et à l’ordre public. (Asia Pacific Journal)

La Commission de la sûreté nucléaire du Japon a publié seulement deux simulations par ordinateur des estimations de la dispersion de substances radioactives depuis l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi, alors que plus de 2000 d’entre elles ont été réalisées, selon les déclarations de sources proches de ce dossier.

The Christian Science Monitor notait récemment que Iouli Andreev, un spécialiste russe dans le domaine des accidents nucléaires, qui en tant que directeur de l’agence de nettoyage Soviet Spetsatom ayant contribué il y a 25 ans aux efforts pour nettoyer Tchernobyl, a également accusé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’être trop près des entreprises. « Il ne s’agit que d’une fausse organisation parce que chaque organisation qui dépend de l’industrie nucléaire – et l’AIEA dépend de l’industrie nucléaire – ne peut pas fonctionner correctement. »

En fait, les gens de l’AIEA n’ont même pas eu le courage d’entrer sur les lieux de Fukushima pour se rendre compte de la situation et les grands patrons de Tepco se défilent sans cesse. À la fin de cette vidéo, on peut voir des images normalement dissimulées des braves travailleurs de Tepco qui sont envoyés à leur mort en différé, à bord d’un autobus, en route pour aller réparer les dégâts à Fukushima. Tout cela pendant que le grand patron de Tepco disparait en se plaignant de stress et d’être sous énorme pression, et que les gens de l’industrie de l’énergie nucléaire nous chantent qu’elle est propre et sécuritaire, comme ce fût le cas dernièrement encore, de la part du directeur de General Electric Jeffrey Immelt qui était en visite au Japon, suite à la déconfiture des réacteurs Mark-1 que GE a construits. Eux, ils engrangent des milliards de dollars en profits avec cette industrie nucléaire, mais lorsque ça tourne au vinaigre, ils ne vont jamais régler leurs désastres eux-mêmes. Bien sûr que non. Ils envoient de pauvres petits travailleurs qui ont un courage et une dignité qu’ils n’auront jamais. Des travailleurs ayant décidé de sacrifier leurs vies pour tenter d’éviter le pire. Pourquoi ne pas forcer ces patrons, ces gens du gouvernement et du lobby de l’industrie nucléaire aller constater les dégâts et les nettoyer eux-mêmes?

Et que dire de la dépendance de General Electric à l’égard des relations publiques pour couvrir leurs dégâts? De 1990 à 2005, General Electric a dépensé plus de $122 millions en relations publiques, lobbying et efforts juridiques « pour lutter contre les demandes de nettoyer trois sites contaminés aux biphényles polychlorés (BPC) » rapporte O’Dwyer’s. Les trois sites sont « une bande de 320 kilomètres de la rivière Hudson, Housatonic (Pittsfield, MA) et un centre de transformateurs (Rome, GA) ».

Bien que ce soit difficile à imaginer, Tepco avait prévu de construire deux réacteurs supplémentaires sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi, les n° 7 et 8 et en avait fait la demande officielle les jours suivant le début de la crise le 11 mars 2011. Les réacteurs de la centrale devaient entrer en opération en 2016 et 2017. Le président Masataka Shimizu a annoncé lundi que la société avait annulé leur plan de construire deux nouveaux réacteurs à sa centrale de Fukushima Daiichi, dans le nord du Japon. Ce n’est que la première fois depuis le 11 mars que la compagnie reconnait qu’elle abandonnera définitivement son projet de construire de nouveaux réacteurs. Shimizu a déclaré dans son témoignage devant le Parlement qu’il serait difficile de justifier la poursuite du projet d’ajouter ces deux réacteurs suite au tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé la centrale. Il a dit que Tepco présentera bientôt un nouveau plan au gouvernement, sans les nouvelles unités.

Lorsque c’est rendu que même Fox News accuse le gouvernement japonais d’agir de manière plus secrète que la CIA, c’est tout dire! Et cela se poursuit de plus belle: le Secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, a présenté ses excuses au public à propos des déclarations faites aux médias concernant les zones  autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi qui seraient inhabitables à long terme. Un conseiller du Cabinet, Kenichi Matsumoto, a déclaré aux journalistes hier que le Premier ministre a fait remarquer que des zones autour de la centrale nucléaire seraient inhabitables pendant une longue période. Plus tard, il est revenu sur ses commentaires et le Premier ministre a lui aussi nié avoir fait une telle déclaration. Mais les rapports ont mis en colère les dirigeants locaux, dont le gouverneur de Fukushima. Edano a déclaré qu’il est regrettable que les rapports aient suscité des inquiétudes pour les résidents ayant évacué la zone autour de la centrale nucléaire. (NHK)

C’est le langage orwellien: Kan déclare quelque chose qui est approximativement vrai, mais il est forcé de se rétracter!

Une chose semble assez claire pour certains, comme le géant bancaire Morgan Stanley, cependant: c’est que la situation au Japon est assez sérieuse pour partir de là, même si cela signifie de perdre beaucoup d’argent. Morgan Stanley a simplement décidé de plier bagage et de faire défaut sur la dette qu’il possédait pour un édifice situé à Tokyo. Morgan Stanley a remis les clés le 15 avril, sans tapage médiatique. Pourtant, il s’agit du plus important défaut de paiement de l’histoire du Japon: 3,3 milliards de dollars. Le bon sens nous dicte qu’ils savent quelque chose que nous ne savons pas, ou ils peuvent lire les signes. Tokyo reçoit une quantité importante de retombées nucléaires provenant de la fusion nucléaire de Fukushima. Ils ont décidé de quitter leurs investissements là-bas.

Mais pour le reste de la population, autant au Japon qu’ailleurs, une seule phrase résonne partout: « Il n’y a aucun risque pour la santé et la sécurité humaine ».

Ça va bien aller.

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Adieu, Japon

Par François Marginean

Le Japon ne sera plus jamais le même. Il y aura dorénavant un « avant Fukushima » et un « après Fukushima ». La ruine radioactive du Japon a commencé, entrainant le reste de la planète dans son sillon avec le relâchement des démons nucléaires de Fukushima par General Electric (GE) et la Tokyo Electric Power Company (TEPCO). La cruelle réalité est que cette sombre crise va durer des mois ou peut-être même des années et possiblement de longues nombreuses années étant donné que la demi-vie du plutonium 239 est de 24 000 ans.

««Malheureusement, nous n’avons pas de prévision concrète en ce moment pour nous permettre de dire dans combien de mois ou d’années (que la crise se terminée),» a déclaré Sakae Muto, le vice-président de TEPCO»

Il y a eu plus de 823 tremblements de terre qui ont suivi celui de 9.0 ayant frappé le 11 mars 2011, et ça tremble encore. La ville de Tokyo est située à environ 250 km de Fukushima et plus de 35 millions de personnes y vivent. Tokyo est l’un des trois plus importants centres financier du monde, aux côtés de Londres et New York. Avec trois coeurs nucléaires présentement en fusion, ainsi que les piscines d’entreposage de combustible irradié utilisé en danger, cumulant depuis autour de 40 ans plus de 1700 tonnes de déchets nucléaires entreposés, les retombées nucléaires ne vont que s’accentuer dans les temps à venir et se déposer sur la capitale. Déjà 25 gouvernements étrangers ont soit fermé leurs ambassades à Tokyo, ou ont évacué Tokyo et déplacé leurs ambassades à Osaka. Les banquiers internationaux sont en train de fuir en masse Tokyo et le Japon. La US Navy a annoncé le 17 mars qu’ils étaient prêts à évacuer autant que 87 000 personnes si nécessaire et la USO a annoncé deux jours plus tard, le 19 mars, que l’armée américaine a commencé l’évacuation volontaire de 200 000 militaires et leurs personnes à charge présentement au Japon.

Pendant que tout cela se déroule, le gouvernement japonais a également exhorté plus de gens à évacuer la zone de Fukushima et il a discrètement élargi la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima. En bon français, toute cette activité signifie que l’évacuation de Fukushima, du Japon et de Tokyo, a déjà commencé. Un grand nombre de personnes sont déjà « volontairement » en train de fuir le danger. Plus la crise s’éternisera, plus le nombre de personnes qui vont partir sera élevé.

L’ensemble de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi devrait être condamné, ce qui en fait le plus important des accidents nucléaires (devant l’accident nucléaire de Tchernobyl) en termes de conséquences techniques.

Les héros qu’on surnomme les « bio-robots », terme originellement donné aux travailleurs qui avaient sacrifié leur santé et leur vie pour contenir l’accident de Tchernobyl, en Ukraine, se sont battus pendant maintenant plus de deux semaines pour tout tenter dans le but de prévenir le pire scénario, soit une fusion incontrôlable des coeurs des réacteurs nucléaires et la combustion des déchets radioactifs contenus dans les piscines d’entreposage situées immédiatement au-dessus des réacteurs Mark 1, un design absolument génial de General Electric. Ils auront silencieusement et courageusement donné leur vie pour éviter le pire au reste des Japonais et du monde entier. Et très malheureusement, il semble que ce soit en vain. La bataille, à toute fin pratique, est perdue. Les taux de radiation sont si élevés qu’il sera bientôt simplement impossible d’envoyer quiconque sur les lieus de la centrale de Fukushima. Déjà, ces employés qui doivent payer le prix de leur santé de façon permanente et risque la mort pour les inepties, les mensonges, l’avarice, l’insouciance et la négligence criminelle de leurs patrons et de GE, ont subi des expositions à la radiation plusieurs fois la norme acceptable annuelle. Nul besoin de rappeler qu’il n’y a pas de dose sécuritaire dans le domaine de la radioactivité.

Dose radiative

Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l’exposition au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre (principe ALARA). Pour faciliter cette optimisation, les sites nucléaires français sont organisés en zones dont l’accès est plus ou moins restreint, et qui correspondent aux débits de doses suivants :

  • zone bleue : de 2,5 à 7,5 µSv⋅h-1 ;
  • zone verte : de 7,5 à 25 µSv⋅h-1 ;
  • zone jaune : de 25 µSv⋅h-1 à 2 mSv⋅h-1 ;
  • zone orange : de 2 à 100 mSv⋅h-1 ;
  • zone rouge : > 100 mSv⋅h-1.

Le débit de dose dont on est certain qu’il produit des effets biologiques dangereux se situe à partir de 1 mSv⋅h-1, c’est-à-dire en « zone jaune ». Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis. Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulées supérieures à 100 mSv, soit un stationnement de plus de 50 h (une semaine à plein temps) en zone jaune. Cette exposition peut être atteinte en 1 h en « zone orange ».

La dose cumulée d’une source radioactive artificielle devient dangereuse à partir de 500 mSv (ou 50 rem), dose à laquelle on constate les premiers symptômes d’altération sanguine. En 1992, la dose efficace (E) maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants était fixée à 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe (CERN et Angleterre) et à 50 mSv sur les 12 derniers mois aux États-Unis. Depuis août 2003, la dose efficace maximale est passée à 20 mSv sur les 12 derniers mois. En France, la réglementation fixe les limites annuelles de radiation à 20 mSv (2 rem) pour les travailleurs et à 1 mSv (0,1 rem) pour la population. (source)

La dose limite pour un travailleur du nucléaire en France est de 20 millisieverts pour une année. La limite réglementaire d’exposition en circonstances exceptionnelles est de 100 millisieverts, mais cette limite réglementaire a été exceptionnellement relevée à 250 millisieverts pour permettre aux travailleurs de continuer à travailler sur le site de Fukushima, ce qui signifie quand même que ces travailleurs nagent en pleine zone rouge quotidiennement.

Le 16 mars, aux alentours de 16 heures (heure locale), le niveau de radioactivité au-dessus de la centrale de Fukushima Daichi a atteint les 1 500 millisieverts par heure, empêchant ainsi les largages d’eau par hélicoptères[116].

Selon l’AIEA un niveau de radiation de 400 millisieverts par heure a été observé entre les unités 3 et 4[117]. À ce taux de radiation, un travailleur du nucléaire sur le site de Fukushima Daichi est exposé en 3 minutes à la dose limite admise en France pour une année.

Le 24 mars 2011, les équipes de l’AIEA ont enregistré des taux de 161 microsievert par heure dans les villes de Namie dans la préfecture de Fukushima, à 8 km au nord ouest de la centrale[122]. Une population exposée à ce taux pendant 5 jours accumule 20mSV, ce qui correspond à la dose autorisée en un an pour un travailleur du nucléaire en France. En 25 jours soumis à ce taux, la population exposée atteindrait la limite de 100mSV, seuil à partir duquel les risques de cancers dus à la radioactivité augmentent significativement.

Le 13 mars 2011, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité ambiante a été mesurée à 0,1 mSv/h[126],[127], soit un taux environ 800 fois supérieur à la radioactivité ambiante moyenne par heure : cela signifie qu’à quelques kilomètres de la centrale, on se trouve déjà en zone jaune.

Selon le Réseau Sortir du Nucléaire[128], des mesures effectuées à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi par six journalistes de l’association Japan Visual Journalist Association ont permis de constater un débit de dose s’élevant à 10 voire 100 milliröntgens par heure (soit 0,1 voire 1 millisievert par heure), débit selon eux « dramatiquement élevé ».

Des mesures indépendantes relevées dans la journée du 12 mars indiquent des niveaux de radioactivité très élevés sur toute la zone : jusqu’à 1 mSv à deux kilomètres de la centrale[129]. (source)

Les taux de radiation à 20 km de la centrale de Fukushima sont maintenant 1600 fois plus élevés qu’à la normale.

Radioactivité dans le site

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré «l’état d’alerte maximale», laissant entendre que trois des réacteurs nucléaires situés à Fukushima sont présentement en fusion. Le réacteur N°3 qui fonctionnait depuis peu avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, est fissuré et donc des fuites y sont présentes. D’ailleurs, des échantillons prélevés à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments ont décelé du plutonium, l’élément chimique le plus toxique connu de la science. Ils ont décelé du plutonium 238, 239 et 240. TEPCO a rapporté que des taux de radiation 100 000 plus élevés que la norme ont été mesuré dans de l’eau contaminée sous le réacteur N°2, dans des tunnels et qui se déverse maintenant dans l’océan adjacent. (source)

De l’eau dans un tunnel à l’extérieur du réacteur N°2 a un taux de radiation excédant 1 Sievert/heure, a rapporté un porte-parole de TEPCO, un niveau si élevé qu’un employé ne peut demeurer dans la zone affectée plus de 15 minutes, selon les normes d’exposition actuelles. Une exposition à cette dose pendant 30 minutes entrainera des nausées alors que quatre heures d’exposition pourrait mener à la mort, selon la U.S. Environmental Protection Agency (EPA).

Voici donc la situation en détail pour les six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima:

La société TEPCO a pompé de l’eau douce dans les réacteurs n°1, n°2 et n°3 , a rapporté l’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon. L’alimentation externe a été rétabli pour les six réacteurs en date du 22 mars, selon la Tokyo Electric Power.

Réacteur N°1: Le réacteur est très dégradé. De l’eau contaminée s’est rendue jusque dans les salles des machines, signifiant clairement que qu’il y a absence d’étanchéité de l’enceinte de confinement ou du circuit de refroidissement. Le combustible est endommagé. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement de l’eau de refroidissement régulière, selon l’agence NHK. La société a commencé à enlever l’eau contaminée provenant du sous-sol de la salle des machines et préparera plusieurs pompes pour évacuer l’eau, a indiqué l’agence. L’appareil a été endommagé depuis l’explosion d’hydrogène survenue le 12 mars qui a détruit les murs du bâtiment. La gravité de la menace que représente le réacteur envers la sécurité est évaluée au niveau cinq sur l’échelle internationale de 1-7.

Réacteur N°2: Tout comme le réacteur N°1, il est excessivement endommagé et de l’eau contaminée s’infiltre aussi dans les salles des machines. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 100 000 fois plus de rayonnement que l’eau de refroidissement normale, toujours selon l’agence japonaise de nouvelles, NHK. La société prévoit retirer l’eau contaminée, mais avec de tels rayonnements, la tâche sera très ardue et quasiment impossible. La société prévoyait commencer à utiliser de l’eau douce pour remplir la piscine de combustible à partir du 28 mars, a indiqué l’agence. L’enceinte de confinement a été endommagé dans une explosion du 15 mars et un câble d’alimentation a été reconnecté à l’unité le 19 mars. Le réacteur est noté à un niveau de cinq concernant la menace qu’il pose.

Réacteur N°3: Réacteur lui aussi très dégradé. Les barrières de confinement ne sont certainement plus étanches et le combustible est endommagé. Le New York Times rapporte qu’il y aurait une longue fissure verticale, sur le côté et jusqu’au bas de l’enceinte de confinement, laissant s’échapper des fluides et des gaz toxiques. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement normal et elle s’est infiltrée dans la salle des machines. La société est en train d’examiner des moyens d’éliminer l’eau contaminée. Une explosion survenue le 14 mars a endommagé la couverture de l’unité de combustible. La menace du réacteur est noté à un niveau de cinq. L’analyse de 5 échantillons de sols prélevés indique que du plutonium s’échappe du réacteur et est un signe qu’il y a fusion du coeur, qui rappelons-le, fonctionnait au MOX. Le pire est qu’aux dernières nouvelles, une grue se serait effondrée sur les barres de combustible MOX du réacteur N°3. Il s’agit d’une massive grue interne intégrée à la structure d’acier qui déplace les barres du réacteur vers la piscine de combustible usé, ce qui signifie que les tiges qui contenaient du plutonium sont endommagées.

Cette grue s’est effondrée il y a deux semaines. Le gouvernement japonais et TEPCO ont menti à ce sujet, sachant très bien que seul cet incident pourrait déclencher une catastrophe nucléaire aussi grave que Tchernobyl. Les gouvernements et les banquiers ne veulent pas de panique. Le Nikkei, Dow Jones, et le maintien de l’industrie de l’énergie nucléaire sont plus importants que la vie humaine et l’environnement.

Réacteur N°4: La société prévoit injecter de l’eau dans la piscine de refroidissement de combustible usé. L’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon a indiqué le 17 mars qu’il n’y a peut-être plus d’eau dans la piscine. Le réacteur est évalué à trois sur le niveau de menace. Ce réacteur était en cours de maintenance lors du tremblement de terre.

Réacteur N°5: Cette unité était inactive et en entretien avant le séisme. Le réacteur est correctement refroidi. La pompe alimentant le circuit de refroidissement s’est abruptement arrêté le 24 mars, mais elle a été réparé et elle fonctionne.

Réacteur N°6: Le réacteur est atteint et correctement refroidi depuis le 20 mars à 19h27, lorsque la température est tombée en dessous de 100 degrés Celsius, a indiqué la compagnie. Un générateur de secours a été réparé le 19 mars, selon un communiqué de presse de la société. L’unité était inactive et en entretien avant le séisme.

Ajoutant aux difficultés, l’augmentation du niveau de contamination dans la mer près de l’usine. De l’iode 131 radioactif atteignant une concentration 1850,5 fois la limite légale a été détectée dans un échantillon d’eau de mer prise samedi dernier, à environ 330 mètres au sud de l’usine, près d’un drainage à la sortie des quatre réacteurs en difficulté, par rapport à 1250,8 fois la limite qui fut mesuré la journée précédente, soit vendredi, a indiqué l’agence.

Le danger des piscines de refroidissement des combustibles utilisés

Après avoir été retirés du cœur d’un réacteur, les éléments combustibles usés continuent de dégager de la chaleur, et sont entreposés dans une piscine, l’eau servant à la fois pour les refroidir et de barrière aux rayonnements qu’ils émettent[69]. La température et le niveau d’eau de ces piscines doivent être constamment contrôlés ; la température de la piscine est normalement maintenue à 25 °C au maximum, ce qui demande un refroidissement constant[69].

Le défaut de renouvellement d’eau extérieure pour le refroidissement d’une piscine d’entreposage du combustible usagé entraîne au bout d’un certain temps l’évaporation (0,4 litre par seconde et par mégawatt)[70] et l’ébullition du liquide, occasionnant alors l’échauffement puis l’éclatement (lié à l’oxydation) des crayons de combustible hors d’eau[71]. En outre, les piscines d’entreposage sont extérieures à l’enceinte de confinement résistante des réacteurs (elles sont confinées dynamiquement en service normal) et sont ainsi plus facilement exposées à l’atmosphère[72].

Cette situation est potentiellement très grave : si l’eau des piscines s’évapore (ce qui peut prendre quelques jours), les éléments combustibles irradiés qu’elle contient peuvent fondre ou prendre feu, répandant leurs produits de fission directement dans l’atmosphère[73],[74].
Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent[75]. Un tel accident serait du niveau de gravité de celui de Tchernobyl. (source)

Conclusion

Ça va bien aller. Comme les autorités le répètent si souvent, il n’y a aucun risque pour la sécurité et la santé humaine, encore moins pour l’environnement et la chaine alimentaire.

Adieu, Japon

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Ça va bien aller…

Par François Marginean

Les autorités, les gouvernements et les médias sont d’un positivisme déconcertant. À les écouter, les pires catastrophes naturelles ou celles créées par l’homme n’ont que peu de conséquences, elles sont sous contrôle et on s’inquiète pour rien. Ou peut-être nous mentent-ils constamment, nous prenant soit pour des imbéciles ou des ignares infantilisés dont on veut éviter qu’ils paniquent, qu’on doit protéger car ils ne peuvent choisir par eux-même la meilleure marche à suivre afin de guider leur vie.

Voici un échantillon éducatif pour illustrer ceci:

Les gaz de schiste

L’industrie du gaz et du pétrole s’amuse allègrement à fracturer un peu partout le sous-sol québécois et nord-américain en quête de gaz de schiste. Pour y arriver, ils doivent injecter une mixture de plus de 400 produits chimiques sous pression pour faire remonter les gaz à la surface, polluant les nappes phréatiques et l’environnement au point tel que des gens arrivent à allumer leur eau du robinet. Ces fractures du sous-sol fragilisent et rendent instables les strates géologiques, causant de nombreux tremblements de terre. La petite ville américaine de Guy, en Arkansas, est devenue la capitale des séismes pour le fait unique de subir une douzaine de tremblements de terre quotidiennement. Les résidents de cette municipalité ont subi des milliers de séismes allant jusqu’à 4 sur l’échelle de Richter en tout juste six mois après que les forages aient apparemment déstabilisé le sol sous leurs pieds.

La zone sismique de New Madrid (en anglais New Madrid Seismic Zone), connue aussi sous le nom de rift de Reelfoot ou de ligne de faille de New Madrid, est une zone sismique majeure à la limite du Sud et du Middle West des États-Unis, s’étendant au sud-ouest de New Madrid dans le Missouri.

Le système de faille de New Madrid est responsable des tremblements de terre de New Madrid de 1811-1812 et a le potentiel pour produire des tremblements de terre destructeurs en moyenne tous les 300 à 500 ans. Depuis 1812 de fréquents petits tremblements de terre intraplaques (tremblements de terre à l’intérieur d’une plaque tectonique) furent enregistrés dans cette zone.

La zone sismique couvre des parties de cinq États américains : l’Illinois, le Missouri, l’Arkansas, le Kentucky et le Tennessee.

(Wikipédia)

La faille de New Madrid est plus importante et potentiellement plus dévastatrice que celle de la côte ouest, en Californie. Une recrudescence de séismes a été enregistré depuis quelques années dans cette zone sismique. Qu’à cela ne tienne, de nombreuses compagnies pétrolières et gazières s’amusent gaiement à percer le sol à cet endroit et tout autour, y injectant des liquides sous pression ce qui entraine une déstabilisation des strates géologiques. Pour avoir un aperçu de cette situation, voir cet extrait du film Gazland, sous-titré en français.

Mais selon l’industrie et le gouvernement, ne vous inquiétez pas, ça va bien aller…

Dans le golfe du Mexique

L’arnaque de BP et les puits qui n’ont jamais vraiment été colmatés et le fond marin poreux qui transpirait du pétrole de partout reviennent hanter BP et les résidents de la région du golfe du Mexique. Ce n’est pas parce que BP, les médias et le gouvernement US ont déclaré le dossier clos et réglé que c’est le cas. En effet, on a appris cette semaine qu’une importante nappe de pétrole est apparue, proche du site du Deepwater Horizon, à MC243, mesurant 160 kilomètres de long et une vingtaine de large. Elle est située à une quarantaine de kilomètres au sud de Grand Isle.

Mais la garde côtière américaine tente de rassurer la population en déclarant que ce ne serait que de larges quantités de sédiments et non pas du pétrole. Des sédiments (voir les images)? On nous prend pour qui? À cette distance des côtes, ils auraient déjà décanté au fond du golfe et s’ils s’agissait vraiment de sédiments, personne n’y aurait porté d’intérêt. C’est bien parce que cela sortait de l’ordinaire que des gens l’ont remarqué. Mais on nous prend pour des imbéciles et on nous répète que ça va bien aller, de ne pas s’en faire. Les puits ont été colmatés et il n’y a plus de fuites, bien sûr. Et Shell vient d’obtenir l’approbation pour forer de nouveaux puits en eaux profondes dans le golfe du Mexique.

Guerre humanitaire contre la Libye – Cadeau du prix Nobel de la paix Obama et des néocons sionistes

Que dire? Le prix Nobel de la paix a lancé avec ses complices, dont la France, l’Angleterre et le Canada, une nouvelle guerre d’agression, déguisée en guerre « humanitaire ». Une guerre humanitaire, quel oxymore incroyable de type orwellien. Une guerre humanitaire, ça n’existe pas. Une guerre, c’est sanglant, destructeur et c’est un drame pour la population civile qu’on dit vouloir « aider » et « sauver ». À coups de bombes et de missiles. $100 millions en missiles seulement que la première journée de bombardement humanitaire. On n’arrête pas le progrès. Les révolutions populaires doivent être détournées et canalisées, matées pour se plier à l’agenda impérialiste néocon/sioniste. Les États-Unis ont besoin d’un pied militaire sur le continent africain et veut le contrôle des ressources naturelles dont le pétrole tout comme l’Angleterre et la France et Israël a besoin de l’eau et du contrôle de la région. Les Libyens sont trop imbéciles pour se gouverner eux-mêmes et choisir leur destinée. Il faut intervenir pour les aider et mettre en place ou soutenir une marionnette tyrannique des pouvoirs occidentaux et sionistes. Les médias nous rapportent innocemment les images de cette agression immorale de la même manière qu’au moment du début de la guerre en Irak, en mars 2003, sans poser trop de questions gênantes.

Ça va bien aller, nous dit-on, tout est sous contrôle et on est satisfait du déroulement des bombardements aériens. Jamais une guerre n’a été gagnée des airs sans intervenir au sol directement, mais c’est un détail. L’occupation militaire suivra bientôt, juste le temps de justifier le tout.

« Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte écrasant – pour l’éternité- le visage d’un homme. »
George Orwell

Le bombardement de la Libye va commencer le jour – ou à un jour près – du huitième anniversaire du début de la destruction de l’Irak, le 19 mars, en Europe. La Libye aussi va être détruite – ses écoles, son système éducatif, son eau, ses infrastructures, ses hôpitaux, ses buildings municipaux. il y aura de nombreuses « erreurs tragiques » et autres « dommages collatéraux » de mères, pères, enfants, bébés, grands-parents, écoles pour les sourds et muets, etc… etc… Et les merveilleux vestiges romains et les ruines encore plus anciennes qui ont résisté au temps et à tous les remous de l’histoire et ont fait l’admiration de tant de monde comme ceux d’Irak, l’histoire de cette nation – et son humanité, à l’instar de l’Irak et de l’Afghanistan, disparaîtront pour toujours.

Les infrastructures vont être détruites. l’embargo restera en place ; et rendra la reconstruction impossible. L’Angleterre, la France et les USA décideront que le pays a besoin d’être « stabilisé », qu’il faut « l’aider à reconstruire ». Ils arriveront et prendront la direction des installations et des champs de pétrole ; au début les Libyens seront un problème accessoire puis ils deviendront vite « l’ennemi » des « insurgés », on leur tirera dessus, ils seront emprisonnés, torturés, victimes de toutes sortes d’abus -et un « gouvernement » fantoche ami des USA sera mis en place.

Les envahisseurs accorderont à leurs firmes des contrats pour la reconstruction, l’argent – qui sera sans doute prélevée sans compter sur les actifs gelés – disparaîtra et le pays restera largement en ruines.

Et ceux qui applaudissent de toute leurs forces, comme pour l’Irak, vont se mettre à courir d’un station de télévision ou de radio à une autre, à Londres, en Europe et aux USA, avant de retourner dans leurs maisons bien protégées et de retrouver la sécurité de leurs emplois bien payés en Europe, Grande Bretagne et USA, certains qu’aucune bombe ne risque de leur tomber sur la tête. Leurs enfants ne seront pas pris de tremblements incontrôlables et ne feront pas dans leurs culottes de terreur en entendant s’approcher les avions. (L’hypocrisie et la trahison de l’ONU : le cas de la Libye)

Des innocents meurent déjà par dizaines, mais c’est pas grave, c’est pour les aider. Ça va bien aller.

Une fuite d’eau déminéralisée (radioactive) d’une centrale nucléaire en Ontario

Le 16 mars dernier, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) rapportait que la centrale nucléaire de la Ontario Power Generation à Pickering, Ontario, a subi une fuite d’eau radioactive dans le lac Ontario provenant de la station Pickering A. Résultant de ce qui apparait avoir été un bris d’un joint d’étanchéité d’une pompe, la commission canadienne de sûreté nucléaire a rapporté que 73 000 litres d’eau « déminéralisée » s’était échappé de la station nucléaire de Pickering A pour se retrouver dans le lac Ontario qui est la source principale d’eau potable pour des millions de personnes. La commission a déclaré que  » le risque radiologique pour l’environnement et la santé des gens est négligeable « . Ça va bien aller. (source)

De la même manière, la Ontario Power Generation (OPG) et le gouvernement canadien ont préféré utiliser le terme d’eau  » déminéralisée  » au lieu de  » radioactive  » lorsqu’ils discutaient de la fuite. Aucun doute que cela constitue une tentative de diminuer les inquiétudes concernant un autre accident nucléaire alors que l’anxiété est à son paroxysme suite à la catastrophe  » déminéralisée  » au Japon.

Pourtant, bien que des experts aient tenté de rassurer les gens en déclarant que l’eau échappée n’était pas radioactive, un rapport de l’OPG et de Ted Gruetzner lors d’une interview sur CTV ont admis que l’eau était  » un peu radioactive « . (source)

La commission canadienne de sûreté nucléaire et Environnement Canada surveillent la situation. Ne soyez pas inquiet, ça va bien aller. Un peu de radioactivité ne peut pas faire de mal.

 

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Classé dans Actualité, François Marginean

Fukushima Daiichi – Le cauchemar nucléaire

Par François Marginean

Il semble que la leçon de 1986 avec l’accident de Tchernobyl n’a pas été apprise finalement. Il aura fallu une deuxième catastrophe nucléaire majeure pour faire passer le message et porter à la conscience planétaire que l’énergie nucléaire n’est pas sécuritaire, qu’elle n’est pas une solution viable ni propre. Le lobby nucléaire tente sans cesse de nous rassurer en nous disant que c’est une technologie bien contrôlée et propre, voire même « verte », comme se plaisent à dire plusieurs écologistes et réchauffistes, en passant par Al Gore qui a des intérêts dans le nucléaire. Jusqu’à ce que… un autre accident se produise, mettant en péril une population entière et le reste de la planète. Cette fois, c’est un tremblement de terre de 9,0 de magnitude, le quatrième plus puissant séisme depuis 1900 qui est venu déjouer les cartes et les assertions de l’industrie de l’énergie nucléaire tout en révélant la vanité de l’homme qui croit encore et toujours pouvoir contrôler et dominer la nature et sa force brute.

Le Titanic avait déclaré être si bon qu’il ne pouvait pas couler, ce qui pourtant se produisit dès le premier voyage. De la même manière, la vanité du lobby nucléaire et la courte mémoire des gens qui avaient déjà presque oublié Tchernobyl, l’épisode à Three Mile Island ainsi que les autres nombreux accidents nucléaires, nous ont fait croire que tout était sous contrôle et qu’une autre catastrophe avait infiniment peu de chance de se produire. En fait, l’industrie de l’énergie nucléaire était en pleine croissance ces dernières années et beaucoup de nouvelles centrales nucléaires ont été, ou devaient être construites partout dans le monde. Pour leur part, Hydro-Québec et le gouvernement québécois ont d’ailleurs toujours leur projet de rénover Gentilly-2 bien en tête. Dur, brutal, voire cinglant rappel à la réalité pour l’humanité et le lobby nucléaire.

Rien n’est infaillible, il y a toujours un « mais… » . L’impermanence de tout, que la cause soit humaine ou d’ordre des forces de la nature. Et du coup, nous voilà de nouveau en pleine catastrophe nucléaire potentiellement de portée mondiale. Le tout causé par ce massif séisme de 9,0 ayant frappé le Japon vendredi le 12 mars 2011, déclenchant un puissant tsunami qui lui a continué de dévaster les côtes du Japon et ravageant tout sur son passage. Autre conséquence fâcheuse – endommagement et l’arrêt de centrales nucléaires qui causera la perte de contrôle des systèmes de refroidissement des coeurs de réacteurs nucléaires à la centrale de Fukushima et donc d’une fusion en série de ceux-ci.

Par soucis de rassembler toutes les informations pertinentes au même endroit et de ne pas répéter ce qui a déjà été écrit depuis vendredi, cet article se fusionnera avec celui déjà publié et mise à jour quotidiennement sur CentPapiers et Les Nouvelles Internationales. La version sur Les 7 du Québec sera mise à jour en même temps que les deux autres versions nommés précédemment, mais toutes les vidéos seront disponibles dans les versions sur CentPapiers et Les nouvelles Internationales.

Cet article réunira donc toutes les informations pertinentes et de nombreuses vidéos pour bien suivre le déroulement de cette situation critique. Il y va de manière chronologique et toutes les mises à jour seront ajouté à la fin de cet article. Ne manquez donc pas d’y revenir à chaque jour.

Image: makitanaka on twitter

Le pire séisme de l’histoire moderne du Japon a frappé de plein fouet hier à 14h46 (heure locale). Le nord-est du pays a été le plus durement touché à la suite du séisme de magnitude de 8,9, ou de 9,0 selon les nouvelles estimations de la US Geological Survey. L’épicentre se trouvait à 125 km du littoral de l’île la plus populeuse du Japon, Honshu, et à environ 380 km de Tokyo. Il s’en est suivi d’un tsunami qui a balayé les côtes du Japon en inondant et emportant tout sur son passage.

Cliquez ici pour 30 images à voir et là pour une revue de 102 images de AP.

Comme on peut le voir sur cette image, ces évènements couvrent une large étendue de la croute terrestre:

Les points en rouge sont les derniers séismes des dernières heures, dont un de 6,6 sur l’échelle de Richter et un autre de 6,2 de l’autre côté d’Honshu. Le séisme a été si puissant qu’il a bougé la Terre de son axe d’environ 10 centimètres et déplacé l’ile principale du Japon de 2,4 mètres. Kenneth Hudnut, un géophysicien travaillant pour la U.S. Geological Survey (USGS) a déclaré ceci à ce propos:  » À ce moment-ci, nous avons qu’un des GPS de la station a bougé (2,4 m), et nous avons vu une carte provenant du GSI (Geospatial Information Authority) au Japon montrant que le pattern du déplacement sur une importante étendue est en corrélation avec environ le même déplacement de la masse terrestre « . (Source: CNN)

Plus de 1,4 million de foyers sont sans électricité et des milliers de personnes ont du mal à trouver un endroit se réfugier et à rejoindre leurs familles. Selon les dernières estimations officielles, il aurait plus de 1400 morts et disparus à la suite du tremblement de terre et du tsunami. De 200 à 300 corps ont été retrouvé sur les côtes aujourd’hui.

Mais le pire est à venir.

Le Japon a déclaré l’état d’urgence pour 5 réacteurs nucléaires situés dans deux centrales nucléaires distinctes après que le tremblement de terre ait coupé l’électricité alimentant les systèmes de refroidissements. Des milliers de résidents ont été évacués alors que des employés des centrales nucléaires ont essayé de contrôler les réacteurs nucléaires afin d’éviter une fusion du coeur des réacteurs nucléaires.

La fusion du cœur d’un réacteur nucléaire se produit lorsqu’un réacteur nucléaire cesse d’être correctement contrôlé et surtout refroidi, en raison d’une défaillance des systèmes de contrôle ou de sécurité. Les crayons de combustible nucléaire (qui contiennent l’uranium ou le plutonium ainsi que des produits de fission hautement radioactifs) commencent à surchauffer puis à fondre à l’intérieur du réacteur. La fusion du cœur est considérée comme un accident nucléaire grave en raison de la probabilité que des matières fissiles puissent franchir l’enceinte de confinement (si elle existe) et polluer l’environnement avec une émission de nombreux radioisotopes hautement radioactifs. (Source)

Plusieurs fusions du cœur se sont déjà produites dans des réacteurs nucléaires autant civils que militaires. Toutes les fusions de cœur se sont caractérisées par des dégâts très sérieux sur le réacteur nucléaire. Dans certains cas, il a fallu réaliser le démantèlement complet du réacteur et, dans les cas les plus graves, une évacuation de la population civile des environs a été nécessaire.

Mais il demeure présentement impossible de maintenir les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires en fonction et il y a un très réel risque de les voir fondre et exploser.

D’ailleurs, il y a quelques heures, il y a eu une puissante explosion dans l’une des centrales où les combustibles nucléaires radioactifs sont gardés. Le niveau des liquides refroidisseurs a baissé dans le réacteur de la centrale nucléaire N°1 Fukushima (9501) opéré par Tokyo Electric Power Co. dans la préfecture de Fukushima, exposant ainsi le coeur du réacteur nucléaire à de la surchauffe et les crayons de combustible nucléaire sont maintenant endommagées. Du césium, un sous-produit d’un réacteur hors de contrôle, a été détecté.

La salle de contrôle du réacteur de la centrale Fukushima N°1 a enregistré dans la matinée un niveau de radioactivité 1000 fois supérieur à la normale. Les fonctions de refroidissement étaient en outre inopérationnelles dans trois réacteurs d’un second site voisin, Fukushima N°2. Des milliers de personnes ont été évacuées, dans un rayon allant jusqu’à 10 kilomètres des centrales. (Source: Cyberpresse.ca)

Mais selon les dernières nouvelles provenant de CNN, les évacuations ont maintenant été élargies à 20 kilomètres de rayon autour de la centrale N°1. Selon Reuters, 20 000 personnes auraient déjà été évacuées.

TEPCO a perdu le contrôle de la pression dans le coeur d’un des réacteurs de la deuxième centrale est elle augmente dangereusement. Elle atteint, au moment d’écrire ces lignes, plus de deux fois la pression normale. Le directeur du cabinet Edano confirme qu’il y aurait une fuite de radiation à la centrale de Fukushima.

Espérons que la communauté internationale fait tout en son pouvoir présentement pour prévenir un désastre à ces deux centrales nucléaires et les autorités japonaises coopèrent pleinement pour résoudre la situation. Le Japon et les régions avoisinantes sont potentiellement sur le point de vivre une catastrophe sans précédent si cette situation n’est pas prise en charge convenablement. Tout cela commence à prendre les allures d’un nouveau Tchernobyl, 25 ans plus tard, mais potentiellement bien pire.

Aux dernières nouvelles, la centrale d’Onagawa est en feu, et il semble qu’il n’était plus possible d’empêcher la fusion du réacteur, bien que les informations soient manifestement filtrées afin de ne pas affoler les populations.

C’est toujours le même syndrome, celui de Tchernobyl, qui consiste à dissimuler le danger, afin de ne pas créer la panique.

Pour suivre les informations en direct, on peut utiliser ce lien. (Source)

Et comme si la situation n’était pas déjà assez dramatique, le volcan Sakurajima vient de faire éruption au Japon. C’est le quatrième volcan à faire éruption aujourd’hui, après deux en Russie et un en Indonésie.

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Dernières nouvelles – Mise à jour le 12-03-11, à 17:23

Le réacteur nucléaire qui fait défaut, le Fukushima Dai-ichi Unit 1, est construit par General Electric et est de type GE Mark I Boiling Water Reactor. Le diagramme schématique est disponible ici.

Les risques d’une catastrophe nucléaire augmentent rapidement au Japon, « pire que Tchernobyl ». L’expert nucléaire Kevin Kamp, du Institute for Public Accuracy, a déclaré ceci à propos des risques d’après tremblement de terre au Japon:  » Le réseau d’électricité ne fonctionne pas. Les générateurs diesels ont été endommagés. Les multi-réacteurs de la centrale électrique de Fukushima reposent désormais sur des batteries d’urgence qui n’ont qu’une autonomie de huit heures. Le danger est que les coeurs des réacteurs nucléaires thermiquement très chauds doivent être continuellement refroidi pendant 24 à 48 heures. Sans électricité, les pompes ne seront pas capables de pomper de l’eau à travers les coeurs des réacteurs pour les refroidir. Un coup que l’électricité est coupée, le combustible nucléaire irradié commence à fusionner. Si les systèmes de confinement échouent, un relâchement de radioactivité catastrophique dans l’environnement se produit.

Selon la Nuclear and Industrial Safety Agency (NISA), l’explosion survenue à la centrale Fukushima N°1 ne peut être qu’avoir été causé par la fusion du coeur de son réacteur. Des sous-produits d’une fusion d’un coeur de réacteur nucléaire, du césium et de l’iode, ont été détectés autour de la centrale. On peut donc assumer que le confinement protecteur du réacteur a probablement été atteint et endommagé.

Le Japon a donc appuyé sur le bouton de panique et a décidé d’utiliser de l’eau salée de l’océan pour essayer de refroidir le réacteur. Il s’agit du pire accident nucléaire de l’histoire de cette nation. Mais ce que cela signifie, c’est qu’ils ont abandonné tout espoir de récupérer et réparer le réacteur parce que l’eau salée va détruire le réacteur. Ainsi donc, ils sont seulement en train d’essayer de le fermer de n’importe quelle façon possible. Si ce plan ne fonctionne pas et que le coeur du réacteur fusionne, la seule chose qui restera à faire sera de le sceller avec du béton, ce qui revient à le coffrer comme dans une tombe.

Le Japon a annoncé son intention de distribuer de l’iode de potassium pour protéger la thyroïde des gens exposés à de la radioactivité.

Explosion at nuclear plant in Japan

Video of blast at Fukushima nuke plant, radiation leak reported

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Mise à jour le 13-03-11, à 18:17

Le titre a été corrigé et affiche maintenant 9,0 comme magnitude pour le tremblement de terre de vendredi, tel que confirmé par les agences de sismologie.

Le Japon a la distinction de vivre avec le plus de séismes que n’importe quel autre pays sur Terre. Si on inclus les secousses détectables seulement que par les sismographes les plus sensibles, environ 7500 tremblements de terre peuvent survenir n’importe quelle année au Japon et ses environs. De ceux-là, environ 1500 peuvent être ressentis par des humains. Autant que 40 ou 50 séismes ressentis par des humains se produisent annuellement dans la région de Tokyo uniquement. (source)

Depuis le tremblement de terre majeur de vendredi, il s’est produit plus de 300 séismes d’après choc, variant de 3,0 à 6,9 – tel que rapporté par CNN – au moins 4 majeurs entre 5 et 6,9 sur l’échelle de Richter.

 »Normalement, les séismes d’après choc se produisent à l’intérieur de quelques jours suivant le principal », a déclaré le directeur du Centre Sismologique Australien, Kevin McCue;  » la règle de base est qu’on doit s’attendre à un séisme d’après choc majeur d’une magnitude plus faible que le principal, alors on s’attendrait à un séisme de 7,9.

Vous trouverez dans cet article du Daily Mail une série d’images chocs qui commencent à émerger du désastre ayant frappé le Japon.

Images satellites AVANT-APRÈS le tsunami

Autres images AVANT-APRÈS tsunami

RAW, japan, The first moments of Tsunami as it reaches Kamaishi coast After Earthquake.

New dramatic video: Tsunami wave spills over seawall, smashes boats, cars

Emergency at Onagawa nuclear plant, radiation 700 times over normal

Des informations conflictuelles sont émises par le gouvernement japonais et les autorités en matières nucléaires. D’un côté on rassure la population en disant que la situation des coeurs de réacteurs nucléaires est sous contrôle, alors que de nouvelles alertes sont émises pour le réacteur numéro 2 et 3 qui sont en danger de fusion dû aux systèmes de refroidissement qui sont inopérants. De l’eau salée de l’océan est présentement utilisée comme solution de dernier recours pour abaisser la température des coeurs des réacteurs. On nous assure qu’il ne peut y avoir d’explosion, contrairement à Tchernobyl car les réacteurs utilisés au Japon ne contiennent pas de graphite. On rapporte que 180 000 personnes ont maintenant été évacuées de la région autour des deux centrales menacées, par « mesure de sécurité ».

Un sixième réacteur à Fukushima a perdu ses fonctions de refroidissement durant la journée du 13 mars, ont déclaré les opérateurs et propriétaires de la Tokyo Electric Power Co (TEPOC).

Alors que le Japon se dépêche pour éviter une fusion nucléaire dans ses réacteurs, un expert a averti dimanche que la radiation pourrait s’étendre aux États-Unis. Joe Cirincione, président de Ploughshares Fund, a déclaré à Fox News que « la crise nucléaire au Japon est sans précédent ». « Un réacteur a la moitié de son coeur exposé déjà. C’est celui qu’ils inondent de l’eau de l’océan dans un effort désespéré d’éviter qu’il ne fusion complètement. Ils ont perdu le contrôle d’un second réacteur situé directement à côté, une fusion partielle, et il y a en fait un troisième réacteur sur un site relié à 20 kilomètres de là sur lequel ils ont également perdu le contrôle. Nous n’avons jamais connu une pareille situation auparavant ».

Le Japon a déclaré l’état d’alerte pour une autre centrale nucléaire, celle d’Onagawa, après que des niveaux excessifs de radiation ont été enregistrés, annoncé la AIEA. Six millions de foyers sont sans électricité, soit plus de 10% de la population japonaise, alors que la terre continue de trembler aux deux heures depuis vendredi. (source)

Le volcan Shinmoedake entre en éruption au Japon. Les débris volent à 4 km dans les airs

Q: Is There A Meltdown? A: We Have To Be Very Careful About « Terminology » Nuclear Situation Update

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Mise à jour le 14-03-11, à 17:23

La situation se détériore… deux réacteurs seraient en fusion et un troisième sur le point de fusionner. On apprend qu’un de ces réacteurs fonctionne avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, ce qui la pire des choses. Le réacteur N°3 qui éprouve des problèmes fonctionne avec du plutonium ou l’un de ses dérivés (MOX), des substances extrêmement toxiques et radioactives.

Le MOX, combustible particulièrement toxique

Le réacteur N°3, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX.

Le MOX, combustible utilisé dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, […] est un matériau particulièrement toxique, a souligné le Réseau Sortir du nucléaire (RSN).

Le réacteur N°3 en particulier, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX – pour « mélange d’oxydes »- un combustible « extrêmement dangereux qui entre plus facilement en fusion que les combustibles classiques », indique RSN. Composé d’uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés, le MOX est « bien plus réactif que les combustibles standard », a expliqué à l’AFP Jean Marie-Brom, ingénieur atomique, directeur de recherche au CNRS.

« Le plutonium, qui n’existe pas à l’état naturel, est un poison chimique violent. Le mieux aurait été de ne pas en mettre du tout », explique-t-il. Selon RSN, sa « toxicité est redoutable: il suffit d’en inhaler une particule pour développer un cancer du poumon ».

Le mélange spécial de plutonium à été introduit en août 2010 dans le réacteur, rapporte le quotidien Japan Today:

« Tokyo Electric Power Co a chargé un mélange de combustible plutonium-uranium samedi dans un des réacteurs du site nucléaire de Fukushima afin de réaliser le premier et plus grand site de production d’énergie thermique au plutonium. Le réacteur no 3 du site de Fukushima sera la troisième usine du Japon à passer dans la génération dite «pluthermal». »

« Si un de ces réacteurs avec des noyaux de Plutonium parvient à un seuil critique et si l’enceinte est rompue, la libération d’à peine quelques kilogrammes de PU pourrait entraîner LA MORT D’UNE PARTIE SIGNIFICATIVE DE LA SURFACE DE LA TERRE.»

Ici un reportage en français sur l’explosion dans l’enceinte de la centrale nucléaire au Japon:
http://www.youtube.com/watch?v=N9eg8orD4U0&NR=1

Explosion dans la centrale nucléaire au Japon. 12-03-2011
http://www.dailymotion.com/video/xhkggx_explosion-de-la-centrale-nucleaire-au-japon-12-03-2012_news

Catastrophe de Fukushima : les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle que six journalistes indépendants de l’association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s’agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu’ils ont pris pour faire leur métier.

À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.

À l’aide d’un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu’un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l’espace de 10 heures)
. Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : « Quand j’ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h. » (1)

Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l’exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.

De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).

Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau « Sortir du nucléaire » alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l’environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l’industrie Éric Besson, la machine à étouffer l’information s’est déjà mise en marche, en France aussi.

Mise à jour le 16-03-11, à 00:00

Le commissaire européen à l’Energie Günther Oettinger a qualifié aujourd’hui l’accident nucléaire au Japon  » d’apocalypse « , estimant que les autorités locales avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima.

« On parle d’apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi », a-t-il déclaré devant une commission du Parlement européen à Bruxelles.  » Pratiquement, tout est hors de contrôle « , a-t-il ajouté.  » Je n’exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir « . (source)

À lire:

Japon : niveau de gravité 6, risque de fuite radioactive

– La crise nucléaire s’aggrave après une nouvelle explosion à l’aube liée à la présence d’hydrogène dans le réacteur 2 de la centrale de Fukushima 1, puis un incendie du réacteur 4, également à la suite d’une explosion. Légère hausse de température dans les réacteurs 5 et 6 de la centrale.

– « Le niveau de radioactivité a considérablement augmenté » sur le site (Premier ministre Naoto Kan). Son porte-parole annonce quelques heures plus tard que le niveau a commencé à baisser. Appel aux personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres à rester calfeutrées chez elles.

– L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) estime que l’enceinte de confinement du réacteur 2 a peut-être été « affectée ». L’enceinte de confinement « n’est plus étanche » et cet accident nucléaire a atteint un niveau de gravité 6 (sur une échelle de 7), selon l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN). Les autorités japonaises ont annoncé que l’explosion a endommagé l’enceinte, mais sans la percer.

– Le niveau de radiations consécutif à l’incendie « pourrait endommager la santé » des populations (ministre japonais des AE).

– Le taux de radioactivité à Tokyo dépasse légèrement la normale à la mi-journée, avant de redescendre.

– Bilan officiel du séisme et du tsunami: 3.373 morts, 6.746 disparus.

– Les 100.000 soldats mobilisés, épaulés par de nombreux secouristes étrangers, continuent de porter secours aux plus de 500.000 sinistrés.

Dans la soirée, fort séisme de magnitude 6 au sud-ouest de Tokyo.

Berlin annonce la fermeture provisoire de sept réacteurs. Moscou ordonne une étude du nucléaire. L’UE décide des tests de résistance de ses centrales.

Jonathan du blogue L’Éveil 2011 a ceci comme information:

L’accident nucléaire de Fukushima au Japon a atteint un niveau de gravité 6 sur l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, qui en compte 7, a estimé mardi le président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste.
«Le phénomène a pris une ampleur tout à fait différente d’hier (lundi). Il est clair qu’on est au niveau 6», a déclaré M. Lacoste au cours d’un point de presse. «Les ordres de grandeur ont changé», a-t-il ajouté.

L’évaluation de l’Autorité de sûreté nucléaire française s’appuie notamment sur la situation du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima. L’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 «n’est plus étanche», a ainsi déclaré André-Claude Lacoste. L’enceinte de confinement qui entoure le coeur du réacteur est destinée à le protéger et à l’isoler de son environnement, afin d’éviter toute contamination radioactive.

L’agence de sûreté nucléaire japonaise quant à elle n’a pas relevé le classement de l’accident au niveau 6, a déclaré mardi à l’AFP l’un de ses responsables.
Selon l’ASN, «deux explosions successives, à 06h10 et 10h00 (heures locales) ont probablement entraîné une dégradation de l’enceinte de confinement à l’origine de l’augmentation significative des rejets radioactifs détectés». «Nous sommes très clairement dans des doses extrêmement élevées» dans les environs immédiats de la centrale, a précisé M. Lacoste. (source)

Explication (en anglais) d’une fusion d’un coeur nucléaire

30km no-fly zone over Fukushima, meltdown fears as radiation leak confirmed

Les autorités japonaises ont déclaré que les crayons de combustibles nucléaires semblent fusionner les trois réacteurs les plus affectés. La situation se rapproche de la sévérité de Tchernobyl. Les explosions de mardi à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont élevé la situation à « sérieux accident », un niveau sous celui de Tchernobyl, a déclaré un expert nucléaire français.

Le spécialiste nucléaire russe Iouli Andreev, qui a été appelé à aider au nettoyage du site de Tchernobyl, a accusé l’avarice de l’industrie nucléaire et l’influence corporative sur l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’avoir contribué à ce que la situation se détériore au Japon en ignorant volontairement les leçons du pire accident nucléaire mondial il y a 25 ans pour protéger l’expansion de leur industrie.

Selon Kyoto News, les taux de radiation sont le double des niveaux qui avaient jusqu’alors été enregistrés par TEPCO. Les vents ont changé de direction et soufflent maintenant les retombées radioactives vers Tokyo, la capitale, faisant augmenter les taux de radioactivité rapidement.

Les retombées radioactives touchent Tokyo avec des taux de 10 à 80 fois la normale. Reuters et NHK rapportent que les taux de rayonnement sont détectées partout au Japon et Air China a décidé d’annuler tous ses vols vers Tokyo. La peur des retombées radioactives suite à une troisième explosion à la centrale de Fukushima a semé la panique à Tokyo, l’une des plus populeuses agglomérations du monde, déclenchant des évacuations spontanées de la ville et ses environs. Des images percutantes sont à voir dans cet article du Daily Mail.

Maintenant, un nouveau feu vient de se déclarer au réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiich, qui a déjà subi quatre explosions depuis vendredi. La quatrième explosion a tué deux personnes et a ouvert deux brèches dans l’enceinte de confinement et donc la structure est compromise. NHK rapporte des fissures dans les réacteurs #1 et #4 suivant l’explosion. L’admission de fusion des coeurs nucléaires signifie dorénavant qu’il y aura sans doute des effets sur la santé à la grandeur de la planète. Après le déni répété du gouvernement japonais insistant que les fuites de matériel radioactif n’étaient pas sérieuses, de récentes vidéos et évidences rapportées confirment l’horrible vérité. Le Japon se prépare maintenant pour le pire scénario en évacuant des centaines de milliers de personnes. Les retombées radioactives pourraient bientôt atteindre le Canada et les États-Unis, les expositions pouvant durer des mois.

Ce feu dans le site du quatrième réacteur de Fukushima (voir ce réseau de nouvelles en « live streaming ») est situé dans le lieu où sont entreposés les déchets de combustible nucléaire. Ce quatrième réacteur n’était pas en fonction lors du séisme de vendredi. Mais ces dépôts de crayons de combustible nucléaire utilisé sont importants car ils en contiennent moyenne de 3450 à 6291 assemblages de crayons, qui chacun d’eux contiennent 63 crayons. Donc, il pourrait se trouver plus de 600 000 crayons de combustible utilisés à la centrale de Fukushima, d’où l’importance et la gravité de la situation de l’explosion et du feu dans le bâtiment numéro 4. Les niveaux de radioactivité ont monté de façon significative, passant de 1000 microsieverts par heure à 400 millisieverts par heure, probablement relâchés par le feu rendu possible dû au manque de liquide refroidisseur. Ces niveaux de radioactivité vont causer du tort à la santé des gens, tel que stérilité chez les hommes et réduire les taux de globule blanc dans le sang.

Un vent de panique s’est emparé des marchés financiers et une vente de masse a fait perdre $287 milliards en valeur des marchés boursiers de Tokyo. La Nikkei Futures a baissé de plus de 16% depuis le séisme de vendredi dernier.

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Mise à jour le 17-03-11, à 14:40
Voici un extrait d’un puissant article publié par le Monde Diplomatique – Tout est sous contrôle – sur la situation au Japon et surtout à propos de l’état des médias et des autorités et de leur gestion de l’information en temps de crise. Un regard perçant et très révélateur que les lecteurs sont fortement conseillés de lire en entier:

Et comparons avec le « discours officiel » repris par les médias. Là encore, nous assistons dans les cinq jours à un hiatus énorme entre ce qui est dit et ce qui est fait. Dans la pratique, on instaure une zone d’évacuation, dont le diamètre va d’ailleurs grandir au fil du temps. On distribue de l’iode, on prépare les systèmes de mesure de la radioactivité… Dans le discours, nous aurons deux antiennes qui reviennent en permanence : « les doses reçues ne sont pas dangereuses pour les populations » et « on ne peut pas comparer avec Tchernobyl ». Sous une forme ou sous une autre, « experts », décideurs politiques et économiques et journalistes spécialisés vont s’efforcer de relayer ce message. Pour des raisons de court terme (au Japon notamment), mais surtout d’intérêts biens compris (éviter que l’accident n’ait des conséquences sur la filière en France et dans le monde). L’information qui va être délivrée ne sera jamais une image du réel impitoyable qui se met en place, mais une volonté permanente de « rassurer », au prix de tous les petits arrangements avec la réalité.

Quant à la comparaison avec Tchernobyl, essayons de mesurer ce qu’elle représente. L’explosion de la centrale ukrainienne, l’éjection dans la stratosphère du nuage radioactif, et les retombées sur un continent entier serait-elle la seule forme de la catastrophe nucléaire ? Dès lors, tant que l’explosion n’aurait pas eu lieu, il n’y aurait pas de catastrophe nucléaire, comme l’affirmait sans rire samedi Eric Besson, ministre français de l’industrie. Ou cette déclaration hallucinante d’Anne Lauvergeon, présidente d’Areva et à ce titre en responsabilité sur la filière nucléaire : « Je crois qu’on va éviter la catastrophe nucléaire. »

Pendant ce temps, l’accident grimpe régulièrement sur l’échelle de l’International Nuclear and Radiological Event Scale (INES), d’une position 4, signe d’une situation « maîtrisée » et d’un relâchement de matière radioactive important mais limité à l’échelle locale, à la position 6, accident grave… tout près du maximum 7, accordé à Tchernobyl. Pendant ce temps, nous voyons, sur des vidéos diffusées en direct, des explosions dans la centrale. L’un après l’autre, les bâtiments sont soufflés en nuages, qui à chaque fois ne sont pas le grand champignon qui seul serait signe de catastrophe. On nous parle de l’enceinte de confinement comme du dernier rempart, et nous devons être convaincus qu’elle tient encore et tiendra toujours. Là encore, le fossé entre le discours et les faits laisse pantois.

Mais réfléchissons à cette focalisation sur « l’explosion ». Il s’agit d’un double mouvement médiatique : l’attente garde le spectateur en haleine, et les médias, tout comme leurs spectateurs, croient toujours que le monde est un film hollywoodien, avec happy end obligatoire. Mais il s’agit aussi de masquer la réalité de la situation de catastrophe telle qu’elle est déjà en place. Car même si l’expulsion de matière radioactive sur une large distance est évitée — ce qui semble de moins en moins probable au moment où j’écris ces lignes, car les ingénieurs viennent de quitter leur poste compte tenu de l’intensité de la radioactivité —, les matières radioactives sont déjà propulsées sur une large zone. Tokyo, avec ses 35 millions d’habitants, connaît une augmentation rapide de la radioactivité. Alors même que le gouvernement japonais se veut rassurant envers les populations, lundi 14, le porte-avion américain Ronald Reagan, pourtant situé à 150 km, se déplace pour éviter un nuage radioactif. Car le maintien, quand il était encore possible, de la température du cœur passait par des relâchements volontaires ou explosifs de vapeurs chargées de radionucléides, ce qui est signe de catastrophe, avec à l’évidence des conséquences, sur la santé humaine, l’agriculture, l’alimentation…

Cela n’empêchait pas les « experts » de l’Organisation mondiale de la santé, cette même institution qui voyait dans la grippe H1N1 une menace pour la planète, de déclarer : « D’après ce que l’on sait pour l’instant sur les niveaux de radioactivité, le risque de santé publique est minime pour le Japon. » On est alors le lundi 14 mars, et c’est repris dans une dépêche AFP de 18 h. Gregory Hartl, porte-parole de l’OMS, ajoute sans rire : « Cela veut dire que si quelqu’un est touché, les risques ne sont pas très grands. »

Devant la naïveté tant des experts patentés que des médias, nous sommes en droit de soulever quelques questions essentielles pour la société qui émergera de cette catastrophe en cours.

Terminons en admirant la façon dont on suppute dorénavant sur l’imminence de la pluie, sur le sens du vent, sur la force des vagues pour déterminer les risques encourus par les populations du Japon (et des pays de la zone Pacifique). Comme des augures de l’Antiquité, la société techno-médiatique en est réduite à espérer des signes du ciel pour conjurer le sort… Si l’humanité dispose de plus de connaissances, il est clair qu’elle n’a pas beaucoup plus de sagesse.

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Les interventionnistes et quelques réflexions…

Le clan des néo-conservateurs, cette faction d’idéologie militariste pour l’imposition d’une hégémonie américaine mondiale, tel que décrit et illustré par dans leurs propres documents et projet comme le PNAC, réuni l’extrême droite, le complexe militaro-industriel, évangélistes chrétiens, sionistes, banquiers internationaux, et des gens de descendance idéologique nazie comme George H.W. Bush et de factions de la CIA.

Ce sont ces gens qui ont voulu prendre avantage du momentum de la configuration stratégique américaine présente à la fin Seconde guerre mondiale, cristallisée ensuite durant la guerre froide, pour imposer leur nouvel ordre mondial. Ils se retrouvaient avec l’armée la plus puissante de l’histoire et beaucoup pensaient qu’il était insensé de ne pas s’en servir pour assurer leur contrôle sur le monde. Pour ce faire, on devait utiliser cette puissance militaire qui selon eux était d’une tristesse à posséder sans pouvoir s’en servir réellement pour imposer cet ordre, en combinaison avec la sphère financière et bancaire à travers lesquelles ils dominaient et dominent encore le reste du monde. Ces nouveaux maîtres du monde ne pouvait se servir de cette incroyable machine de guerre parce que le peuple américain et la Constitution des États-Unis ne leur permettraient jamais.

Il fallait donc miner et éventuellement anéantir ce dernier bastion de la liberté et de la souveraineté du peuple et des individus, en finir avec cette expérience unique de quelques centaines d’années à peine où pour la première fois de l’Histoire, le Peuple est souverain et donc pas soumis, esclave, serf, sujet d’un quelconque tyran, dictateur, leader religieux ou d’une monarchie.

Alors, pour imposer une telle politique étrangère agressive et criminelle à tendance eugénique, ils comprenaient que la démocratie, ou en fait, la République des États-Unis, était pour les en empêcher. La souveraineté du peuple et la liberté sont le véritable ennemi de l’élite, de l’establishment, de l’ordre établi. Elles sont l’antithèse du darwinisme social.
C’est ce qui explique la motivation derrière le coup d’État avorté de justesse dans l’affaire Smedley Butler impliquant la famille Bush ainsi que de grands industriels et banquiers.

Il s’agit du même dessein en ce qui concerne le 9/11 et la descente rapide dans un état policier fasciste qu’on peut observer en Amérique. Nous sommes témoins de l’érosion brutale – et dans plusieurs cas la perte – de nos droits et libertés ainsi que la protection de notre vie privée, sans compter les multiples transgressions de la Constitution des É-U.

Il y a longtemps que les multinationales et le secteur bancaire ont opéré un coup d’État silencieux prenant contrôle de nos institutions civiles et gouvernementales. Les gens qu’on nomme nos « représentants » ne le sont plus en grande majorité, surtout aux plus hauts échelons. Les créditeurs et les multinationales dictent la loi, font la pluie et le beau temps. Ils sont le gouvernement de facto. Ils organisent les choses en leur faveur, pour leurs intérêts. Par exemple, ils sont le moteur qui propulse le Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité (PSP), ou plus simplement, l’Union nord-américaine. Une refonte du Canada, des États-Unis et du Mexique en un espace commun commercial favorable au secteur privé et financier, opéré via un nivellement vers le bas des conditions de travail, des salaires, des réglementations et protections des gens et de l’environnement.

Nous payons des impôts et des taxes, mais nous ne sommes plus représentés. Nous avons perdu $40 milliards de notre Caisse de dépôt et de placement et l’État de droit au Québec est en train de basculer vers la loi du plus fort et du crime organisé, mais les « autorités » refusent toute enquête publique! Ils parlent de monter la taxe de vente et votre compte d’électricité pour combler les déficits causés par leurs « erreurs », de dépenser des milliards de dollars pour investir dans la centrale nucléaire de Gentilly-2 et la remettre en marche avec tout ce que cela implique en terme de risque nucléaire et des matières radioactives, mais ne nous consultent jamais et ne font qu’à leur tête.

Le partenariat entre les compagnies et les forces armées/complexe militaro-industriel est l’axe essentiel par lequel l’élite anglo-saxonne pensait organiser leur collaboration pour créer une super-puissance dans le but d’imposer leur contrôle sur le monde et poursuivre l’expansion de l’emprise de l’empire anglo-saxon sur les ressources du monde et ainsi remplacer le colonialisme européen. La guerre contre le terrorisme est le parfait outil puisqu’elle est sans fin et permet de créer sans cesse de nouveaux ennemis qui eux sont là que pour justifier l’expansion de la plus grande économie militarisée que le monde est connu.

Il est un fait qui semble se dégager de plus en plus de l’histoire du régime nazi : ils avaient été appuyés en puissance par les banquiers de Londres et de Wall Street, et le 3e Reich de Hitler fut construit par les corporations des États-Unis et d’Angleterre dans le but de contrer la menace Communiste de l’Union Soviétique (financée et maintenue en place par les mêmes banquiers internationaux). Hitler s’est avéré un homme hors de contrôle et c’est les Soviétiques qui ont dû perdre entre de 20 à 40 millions d’hommes pour le défaire. Suite à la défaite du régime nazi, nous avons appris grâce à des documents américains déclassifiés, que sous le projet « Paperclip », des milliers de têtes nazis, dont des scientifiques, propagandistes, stratèges, hauts-gradés militaires, etc, furent rapatriés aux États-Unis, sous un chapeau nommé la CIA, nouvellement crée à cet effet.

George H.W. Bush est un des grand responsable de cette affaire, avec son père Prescott Bush qui amassa une fortune en aidant et finançant Hitler, blanchissant l’argent nazi et en investissant dans la machine de guerre nazie. Étaient aussi de fervents supporteurs: Henry Ford, IBM, JP Morgan, Rockefeller et la Standard Oil. Il est de plus en plus compris que la famille Bush et les gens qui leur sont reliés constituent la montée d’un 4e Reich aux États-Unis. Les nazis ont perdu une bataille en 1945, mais pas la guerre puisque les vrais architectes, constructeurs et profiteurs de la machine nazie et son idéologie n’ont jamais été publiquement identifiés, exposés et jugés pour leurs crimes.

Les médias sont lourdement concentrés entre les mains de quelques entités seulement. Il se trouve beaucoup d’actionnaires importants et propriétaires qui sont aussi investis et liés à des fabricants d’armement et des financiers de Wall Street. Ils répondent uniquement aux impératifs du marché et de la rentabilité, mais ils ont l’immense pouvoir de façonner notre perception de la réalité. Les médias n’accomplissent pas leur mission de chercher et rapporter la vérité, d’être les gardiens de la liberté et démocratie, de surveiller les gouvernements et les gens au pouvoir.

Nous savons maintenant que des milliards de dollars furent et sont dépensés par des gouvernements tels que celui des États-Unis ainsi que par des corporations pour produire de fausses nouvelles ayant toutes les apparences de nouvelles indépendantes produites par les médias. Il n’y a pas moyen de savoir si elles sont authentiques ou pas, ainsi que de connaître leur source de financement. Elles nous sont présentées dans les journaux ainsi qu’à la télévision comme si elles étaient authentiques, rapportées par de véritables journalistes.

Bien sûr qu’il ne s’agit pas de la totalité des nouvelles qui nous parviennent, ni probablement pas de la majorité, mais il est certain que cela s’est produit des centaines de fois seulement que dans la période avant le début de l’agression de l’Irak en mars 2003. On peut aussi penser à l’affaire des couveuses Koweït en 1991 alors que le gouvernement des États-Unis avaient engagé une firme de relation publique pour créer une fausse histoire de bébés jetés sur le sol froid par les soldats irakiens pour voler les couveuses des hôpitaux du Koweït. Cette campagne de désinformation avait pour but créer une indignation et un soutient chez les Américains et ainsi servir de justification pour attaquer l’Irak pour la première fois en 1991.

On peut penser au 11 septembre 2001, un domaine où les mensonges et fantaisies de la version officielle rapportés joyeusement par les médias sont si épais qu’ils n’arrivent plus à s’emboîter et former un tout compréhensible et logique, défiant les lois de la physique et de la nature.

Nous savons par les documents officiels maintenant déclassifiés aux États-Unis que les attaques de Pearl Harbor et du golfe de Tonkin qui ont mené les Américains à la Deuxième guerre mondiale et dans la guerre du Vietnam respectivement, ont été des évènements basés sur des mensonges: les États-Unis avaient délibérément provoqué les Japonais et savaient qu’ils étaient pour attaquer Pearl Harbor et n’ont rien fait pour les arrêter et prévenir leurs hommes en place; et dans l’autre cas, les Vietnamiens n’ont jamais attaqué la flotte américaine (qui elle se trouvait carrément dans leurs eaux territoriales), il s’agissait en fait d’un coup monté, une fausse attaque simulée par l’armée américaine.

Et ainsi de suite…

Il faut aussi comprendre le passé pour comprendre le présent: ceux qui ne connaissent pas ce que fut le programme Mockingbird de la CIA qui comptait plus de 3000 agents et journalistes sur leur liste de paye, et travaillant à travers tous les médias d’Amérique, auront du mal à comprendre à quel point l’information et la perception de la réalité peuvent être contrôlées et manipulées.

L’objectif étant de mener une guerre informationnelle et psychologique, de contrôler les informations transmises et pour la propagation de propagande. Les événements du 11 septembre 2001 ainsi que la version officielle du gouvernement américain de George Bush n’ont jamais fait l’objet d’enquête sérieuse de la part des médias. Ceci est d’autant plus grave que la guerre contre le terrorisme qui s’en est suivi, découle de ces tristes événements.

Cui bono?

Autour de mille architectes et ingénieurs demandent au Congrès américain une vraie enquête indépendante sur le 9/11, car les faits, la physique et les évidences dans le domaine de la chimie ne correspondent pas avec la version officielle; sans compter que les responsables mêmes de la Commission sur le 9/11 ont publiquement déclaré que leur enquête et analyse sont loin d’avoir révélé la vérité et qu’il y avait beaucoup d’inexactitudes et de mensonges dû à un « cover up » politique, un refus de coopérer de la part des autorités qui étaient responsables ce jour-là.

N’oublions pas ces deux faits plus que cocasses:

– Des enquêtes sur des fraudes fiscales majeures menant vers des poursuites judiciaires importantes concernant des compagnies comme Enron furent détruites lors de l’écroulement du Salomon Brother Building (WTC7), qui lui, ne fut jamais frappé par un avion et n’était la proie que de trois feux mineurs étant sous contrôle.

– Donald Rumsfeld avait annoncé la journée précédente au 11 septembre que le Pentagone avait perdu, écarté des livres de comptabilité, plus de $2.3 trillions ($2 300 000 000 000), un scandale de proportion historique. Le lendemain, un avion venait s’écraser en plein dans les bureaux du Pentagone où les enquêtes à ce sujet se déroulaient, après avoir pris le risque de faire une acrobatie sans pareil pour aller percuter ce côté précis du Pentagone.

Le Nouvel Ordre Mondial est composé principalement de deux clans: les socialistes/Société Fabienne d’Europe et les fascistes/capitalistes d’Amérique. Mais dans cette dernière, il y a une division Zbigniew Brzezinski/CFR/Commission Trilatérale/CIA/NED/Ford Foundation qui lui est en train de devenir spécialiste des révolutions colorées qu’on a pu observer dans différentes régions du monde. Ils se drapent d’une apparente révolution populaire/étudiante. Il semble que les derniers coups sont ceux qui nous ont apporté Barack Obama et le coup manqué contre l’Iran lors des dernières élections.

Il existe une sorte de continuum traversant les décennies et les générations, d’une idéologie interventionniste, colonialiste et de domination qui persiste jusqu’à nos jours. Elle vise l’imposition d’un ordre mondial à travers différentes crises pour faire émerger une solution commune: une gouvernance globale entre les mains de non élus. Que ce soit la crise du réchauffement climatique, la crise financière, la crise alimentaire, la crise A/H1N1, tous les chemins mènent à Rome, on nous dit que nous avons besoin d’une gouvernance mondiale pour nous sauver et sauver la planète.

Cela étant dit, ces autorités et leaders du monde ont l’air tout-puissants – et ils le sont dans une certaine mesure, tant il y a de gens qui acceptent de vivre leur vie à genoux – mais ils sont en fait extrêmement vulnérables, en petit nombre et complètement terrorisés face au peuple. La révolution de la façon dont circule l’information dans nos sociétés qu’a engendré la venue d’Internet et ensuite du mouvement pour la vérité qui y est né, animé par des millions de chercheurs de la vérité partout à travers la planète, est un facteur que l’élite n’a pas su prévoir et bien contrôler. Les menaces auxquels  l’Internet libre et neutre fait face s’intensifieront en nombres et en gravité. Nous serons de plus en plus sollicités, mais ultimement, la vérité et la vie triompheront. Il y a une lutte, une guerre pour contrôler et soumettre l’esprit humain, une guerre de l’information qui fait rage.

Nous sommes en train de développer des mécanismes de protection, tel qu’un « firewall » mental, un instinct pour détecter les mensonges et les manipulations. Les révolutions et les grandes avancées humaines ont toujours été le fait de quelques individus ou petits groupes d’individus. Il y a présentement des millions de personnes connectées ensemble, faisant circuler l’information instantanément et l’enregistrant partout. Nous sommes devenus une immense agence du renseignement civile. En l’espace d’une heure seulement, une information ou des images vidéo peuvent faire le tour du monde et être vues, enregistrées et copiées des millions de fois avant même que les médias n’aient eu le temps de réagir. Le contrôle de l’information est devenu beaucoup plus difficile. Avec le recul historique, cette révolution sera certainement perçue comme étant un évènement clef de la libération du savoir et de l’information, et ultimement, de la sagesse humaine qui sera notre seul salut, la seule solution pour éviter que l’humanité s’autodétruise.

Il ne faut pas tomber hypnotisé et paralysé par les évènements du passé et les horreurs de présent, il faut les interpréter comme étant des symptômes d’un mal de société, d’une maladie de civilisation, qui a pour origine le cœur des hommes et femmes, l’individu qui est psychologiquement malade de par ses valeurs fausses découlant d’une grave incompréhension du sens profond et essentiel de la vie, ou simplement de son oubli. Mais les défauts et les fausses motivations ne sont que des qualités et saines motivations perverties. Il est impératif que nous retrouvions une vision du futur, que nous ayons un projet de société réel pour et par le peuple.

« La lutte de l’homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l’oubli. » – Milan Kundera

« Celui qui ignore son passé est condamné à le revivre. » – Marc Bloch

François Marginean

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