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Le Manuel du Sceptique – Réchauffement climatique et CO2

Suite à l’article de mon collègue Yan Barcelo – Et la vérité fut : la Terre n’est pas plate! – et des nombreux autres que j’ai publié dans le passé – Climategate – La fraude à propos du climat s’effondreMaurice, Al & le Chicago Climate ExchangeÇa donne froid…Réchauffement ou refroidissement du climat ?De la documentation sur les changements climatiquesLe culte du réchauffement climatique et les 31 000 scientifiques qui s’y opposent – j’aimerais vous présenter le Manuel du Sceptique qui résume fort bien où nous en sommes dans cet épineux dossier du réchauffement climatique. Vous pouvez trouver ce document en cliquant sur ce lien:

Manuel du Sceptique

Par Joanne Nova (pdf 4,7 Mo)

Ce document est fort bien présenté et va droit au but, en plus du mérite d’avoir été traduit en français. Je vous laisse donc le soin de le lire par vous-mêmes. Mais j’ai quand même cru bon en extraire les plus importants passages pour vous simplifier encore plus la tâche, dans le cas où vous n’auriez pas le temps de lire ce court manuel de 16 pages. Donc, tout le crédit revient à l’auteur Joanne Nova qui a produit ce manuel portant le titre original de The Skeptic’s Handbook, dont 200 000 copies ont déjà été distribuées et traduit en dix langues.

François Marginean

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Il temps de dépasser les arguments de bas étage dans le débat sur le réchauffement climatique pour éviter les fausses pistes et les pièges. Être sceptique n’a rien à voir avec la folie ou la maladie mentale, ni le déni. Un sceptique est une personne non disposée à accepter qu’une majorité ou une autorité quelconque ait le pouvoir de déclarer une opinion comme étant une vérité.

Ne nous laissons pas prendre par l’argument de la « complexité » et n’acceptons pas de réponse vague. Certe, le climat est complexe et c’est aussi la raison pour laquelle nous sommes encore loin d’avoir tout élucidé dans les balbutiements de notre science météorologique. L’argument central auquel nous sommes confrontés par les réchauffistes repose sur l’hypothèse que l’ajout de CO2 dans l’atmosphère rendra la planète beaucoup plus chaude.

Tout dépend de cette question. Si le CO2 n’est pas une cause déterminante, alors il n’y a pas lieu de démoniser le carbone, les taxes sur celui-ci est les accords sur le climat sont une inutile perte d’argent et de temps.

Quelle est donc la preuve que davantage de CO2 conduira à des températures encore plus élevées? Un VRAI débat est nécessaire pour notre environnement. Les non-croyants n’ont rien à prouver. Les sceptiques ne demandent pas au reste du monde de l’argent ou du pouvoir. Les croyants doivent expliquer leur cause et ils doivent répondre aux questions qu’on leur pose..

Ne nous laissons pas berner et confondre par deux phénomènes différents: d’une part le réchauffement global et d’une autre, les gaz à effet de serre. Un réchauffement climatique attesté n’est pas la preuve que des gaz à effet de serre sont à l’origine de ce réchauffement.

Dans les discussions scientifiques, aucune théorie n’est sacro-sainte. Les dogmes appartiennent aux religions.

Principalement, il y a quatre points importants à retenir:

1- La signature des gaz à effet de serre est inexistante

Les ballons-sondes météo ont parcouru l’atmosphère pendant ces dernières années, mais n’ont mis en évidence aucun des points chauds qui devaient résulter des gaz à effet de serre. Même pas l’ombre d’un seul … Le réchauffement vient d’ailleurs.

Ceci est l’argument massue. Si la Terre est bien réchauffée par les gaz à effet de serre, on devrait en voir les premiers signes à 10 kilomètres au-dessus des tropiques. Mais ce »point chaud » n’est tout simplement pas là.

2- La principale preuve reposait sur les carottes de glace, mais les analyses plus récentes et détaillées ont inversé la théorie

Durant les 500 000 dernières années, ce n’est plus le CO2 qui a fait monter les températures mais l’accroissement des températures qui a précédé le niveau du dioxyde de carbone. Et ce, en moyenne 800 ans avant le pic de CO2. Cela annule complètement la relation initiale de cause à effet.

…Le réchauffement vient d’ailleurs.

Les carottes glaciaires montrent que les taux de CO2 suivent les changements de température plusieurs centaines d’années après. VOIR LES GRAPHIQUES DE VOSTOK.

En 1985, les carottes glaciaires extraites au Groenland ont permis d’établir des courbes de température et de CO2 depuis 150 000 ans. Température et CO2 semblaient être liés. Ce fut déterminant : l’effet de serre attira l’attention.

Mais, en 1999, il devint clair que le carbone augmentait ou diminuait après la température.

En 2003, des données de meilleure qualité ont montré que le décalage est de 800 ans plus ou moins 200 ans. Le CO2 suit la température.

Les pro-réchauffement répliquent que ce décalage est approximativement de 800 ans, mais que même si le CO2 n’initie pas le réchauffement, il l’amplifie.

Cependant, si le CO2 était une cause majeure, alors les températures devraient s’emballer. Rien de tel ne s’est produit durant les 500 derniers millions d’années, donc, soit un mystérieux facteur bloque cet effet d’emballement, soit le CO2 joue très peu.

Autrement dit, soit le CO2 est négligeable, soit les modèles ignorent la

cause principale. L’amplification par le CO2 reste de la spéculation ; c’est une théorie qui n’est pas confirmée par la réalité.

3- Les températures n’augmentent pas

Les satellites qui font deux fois par jour le tour de la planète montrent que le monde n’a PAS subi de réchauffement depuis 2001.Combien d’années sans réchauffement supplémentaire cela va-t-il durer ?

Alors que les températures sont restées stables, le CO2 a continué à augmenter. MAIS quelque chose a changé la tendance.

Les modèles informatiques ne peuvent pas dire quoi.

4- Tout le réchauffement que le CO2 peut générer est déjà là

Doubler le CO2 dans l’atmosphère ne doublera pas la différence de température.

Les faibles teneurs en CO2 ont beaucoup d’effet, mais son accumulation a peu de conséquences.

En fait, les taux de CO2 ont été dix fois plus élevés dans le passé alors que la planète allait en se refroidissant. Le Carbone est aujourd’hui un acteur négligeable dans le climat.

Quelque chose d’extérieur agit sur notre climat plus que ne le fait le CO2 et aucun des modèles climatiques ne sait ce que c’est.

Voici pourquoi le doublement de la teneur en CO2 ne changera pas grand chose:

Le carbone présent dans l’atmosphère absorbe presque toute la lumière qu’il peut absorber : il n’absorbe que certaines longueurs d’onde et il en absorbe presque la totalité.. Il peut certes en capter un peu plus dans des longueurs d’onde proches des bandes optimales mais il ne fera guère plus, parce qu’il reste très peu de photons disponibles dans ces longueurs d’onde.

L’effet de serre naturel existe, il réchauffe, mais il est à son maximum. Le carbone supplémentaire dans l’atmosphère ainsi que les autres gaz n’ont quasiment pas d’effet.

Les pro-réchauffement disent que les modèles climatiques intègrent la courbe logarithmique d’absorption et l’utilisent. Mais les sceptiques répondent que les modèles climatiques sont erronés et produisent des valeurs incorrectes. Le « Réchauffement de laboratoire » ne se retrouve pas nécessairement au niveau de la planète. Il n’y a pas de courants océaniques, de glaciers ou de nuages dans les tubes à essais. La vapeur d’eau domine le spectre infrarouge, et les nuages sont notoirement difficiles à prédire et modéliser: selon le type de nuage, il peut y avoir réchauffement ou refroidissement.

Personne ne se soucie de savoir si les nuages génèrent une contre réaction positive ou négative. (Les modèles postulent que celle-ci est positive, et cela fait plus que de doubler l’effet du CO2). Chaque molécule de CO2 en plus augmente le réchauffement d’une très faible quantité, « ad infinitum », mais avec au total moins d’effet que le CO2 déjà présent.

L’effet est tellement faible qu’il n’est pas mesurable. Si le fait ajouter du CO2 dans l’atmosphère jouait, on le verrait dans les carottes de glace et avec les températures. Or on ne voit rien. L’effet du carbone est donc probablement mineur.

Des croyants qui deviennent sceptiques

Ces personnes renommées ont toutes adhéré au fait que le réchauffement global était un problème jusqu’à ce que de nouveaux éléments les fassent changer d’avis. En voici quelques exemples.

Voici un effet collatéral curieux et potentiellement amusant. Quelle que soit leur compétence, leur sensibilité verte ou leur implication, leurs noms et leurs opinions ne prouvent rien car ”l’argument d’autorité » ne prouve rien en soi. Mais cela montre que le débat a évolué car en plus du groupe des “réchauffistes” et du groupe des “sceptiques”, il y a désormais un nouveau groupe, celui d’anciens pro-réchauffement qui ont changé d’avis. Et leur nombre ne cesse d’augmenter.

Ivar Giaever, Prix Nobel de physique, a dit : « Je suis un sceptique… Le réchauffement global est devenu une nouvelle religion. »

Le géophysicien Claude Allègre, auteur de plus de 100 articles scientifiques et l’un des premiers scientifiques à avoir annoncé les dangers du changement climatique, il y a 20 ans, dit maintenant que la cause du changement climatique est « inconnue ».

Le géologue Bruno Wiskel de l’Université d’Alberta avait commencé à construire une « Maison de Kyoto », en l’honneur du Protocole du même nom, mais a écrit récemment un livre intitulé « Le Climat Neuf de l’Empereur: démystification du réchauffement global. »

L’astrophysicien Nir Shaviv, un des jeunes scientifiques les plus récompensés d’Israël, pense que de plus en plus de scientifiques se convertiront au scepticisme lorsqu’ils découvriront l’absence de preuve. »

La spécialiste de l’atmosphère Joanna Simpson, première femme au monde docteur en météorologie : « Maintenant que je ne fais plus partie d’aucune organisation et que je ne reçois plus de financements, je peux parler franchement ». Anciennement à la NASA, elle a écrit plus de 190 études.

Le mathématicien et ingénieur David Evans a consacré six ans à la comptabilisation des émissions de carbone, et à élaborer des modèles pour le Bureau de l’Effet de Serre Australien. Il a écrit le modèle (FullCAM) qui évalue le respect des obligations par l’Australie au regard du Protocole de Kyoto pour les secteurs « occupation des sols et forêts ». Evans est devenu sceptique en 2007

Le météorologue Reid Bryson, considéré comme un des « Pères de la Météorologie », est devenu un des leaders du scepticisme sur le Réchauffement Global dans les dernières années avant son décès en 2008.

Le botaniste David Bellamy, environnementaliste anglais connu, ancien maître assistant à l’Université de Durham, et animateur de séries TV populaires sur la vie sauvage, dit : « le réchauffement global est pour une large part un phénomène naturel. Le monde est en train de dépenser d’énormes sommes d’argent en essayant de stabiliser quelque chose qui ne peut l’être”.

Le chercheur climatologue Tad Murty, professeur de Sciences de la Terre à l’Université de Flinders, a dit: « Au début, je croyais fermement au réchauffement global, jusqu’à ce que je travaille dessus moi-même« .

Le climatologue Chris de Freitas de l’Université d’Auckland, Nouvelle-Zélande, de croyant au réchauffement global anthropique, est devenu sceptique.

Le Docteur Kiminori Itoh, docteur ès sciences ayant reçu de nombreuses récompenses en physique et chimie de l’environnement, a déclaré que la peur du réchauffement est « le pire scandale de l’histoire. Lorsque les gens connaîtront la vérité, ils se sentiront trompés par la science et les scientifiques. »

Andrei Kapitsa, géographe russe et spécialiste des carottes de glace en Antarctique, a dit : « Les théoriciens de Kyoto ont mis la charrue avant les boeufs. C’est le réchauffement global qui déclenche de hauts niveaux de CO2 dans l’atmosphère,non l’inverse… »

Le physicien de l’atmosphère James A. Peden note que « Beaucoup de [scientifiques] sont en train de chercher un moyen de revenir doucement en arrière [après avoir répandu la peur du réchauffement], sans ruiner leur carrière. »

Le Docteur Richard Courtney, relecteur expert du GIEC et consultant en science du climat et de l’atmosphère basé en Angleterre : « Jusqu’à maintenant, aucune preuve convaincante du RCA (réchauffement climatique anthropique) n’a été découverte« .

Qu’est-ce qu’une preuve?

La science repose sur des observations, faites par des gens à différents moments et à différents endroits. Des choses qui peuvent être vues, touchées, entendues et notées.

Il y aurait des preuves que le carbone est la cause principale du réchauffement global:

Si les températures suivaient les teneurs en CO2 dans le passé (ce n’est pas le cas), si l’atmosphère montrait la signature thermique caractéristique d’un accroissement du réchauffement par effet de serre (ce n’est pas le cas).

Pourquoi les modèles informatiques ne prouvent-ils RIEN ?

Ils sont complexes, créés par des experts, et s’améliorent tout le temps. Mais même s’ils pouvaient correctement prédire le climat (mais ils ne le peuvent pas), même s’ils étaient basés sur des théories solides (ce qu’ils ne sont pas), ils n’en seraient pas plus une preuve.

Les modèles de systèmes complexes sont basés sur un grand nombre de postulats de départ et des estimations reposant sur des dizaines de théories. Aucun des modèles actuels n’a pu prédire que les températures cesseraient de s’élever entre 2001et 2008. Donc, il y a au moins un autre facteur qui compte plus que le CO2 et les modèles ne l’ont pas identifié.

Beaucoup de scientifiques ne se trompent pas, mais en fait, ils ne travaillent pas sur la question centrale. Au contraire, ils font des recherches sur les effets du réchauffement, pas sur les causes. Que les orangs-outangs de Bornéo soient face à une perte d’habitat, ne nous dit rien sur ce qui influence la météo. De même : l’efficacité des fermes éoliennes, la séquestration du carbone, et les épidémies transmises par les insectes. Un temps plus chaud change ces choses, mais ces choses ne changent pas le temps qu’il fait.

Le consensus ne prouve rien. Il suffit d’un seul scientifique pour prouver qu’une théorie est fausse. Les théories correspondent aux faits ou non. Au lieu de dire « De quel côté y a-t-il le plus de diplômes ?  » il vaut mieux demander : « Où est la preuve ? ». Il fut un temps où les gens pensaient que le monde était plat, qu’aucune machine ne pourrait voler et que le soleil tournait autour de la Terre…

Là est TOUTE la question. Toute variation naturelle, ou tout bruit, a une cause. Et en ce moment, quelle qu’elle soit, cette cause est plus importante que les gaz à effet de serre.

Dans le cas actuel, ce bruit n’est pas magique, il affecte le climat de la planète. Si on pouvait mettre ceci en évidence, et l’intégrer dans les modèles informatiques, ceux-ci pourraient peut-être être plus fiables.

Le dioxyde de carbone nourrit les plantes. C’est un engrais puissant. Nous pouvons remercier le CO2 supplémentaire dans notre atmosphère pour l’amélioration de 15 % de la croissance des plantes au cours du dernier siècle. (Quinze pour cent !). Les producteurs ajoutent du CO2 dans leur serres pour accroître la production, et nous ne parlons pas de 2 minuscules ppm en plus par an. C’est plutôt : « Allons-nous doubler le CO2 ou le multiplier par cinq ? » En d’autres mots, il y a des gens qui vivent grâce à ce carbone supplémentaire dans l’atmosphère.

Il est scientifiquement exact de dire: Le dioxyde de carbone peut aider à nourrir ceux qui ont faim.

Le carbone atmosphérique est à des niveaux plus élevés qu’à n’importe quel moment des derniers 650 000 ans. Oui. Mais revenez 500 millions d’années en arrière.

Là, les teneurs en CO2 n’étaient pas juste 10 à 20% plus élevées, elles étaient 10 à 20 fois plus élevées . La Terre a testé à fond l’effet de serre, et rien n’est arrivé. En fait, la Terre est entrée dans une période glaciaire alors que le CO2 était à des niveaux bien plus élevés que ceux d’aujourd’hui. Quel que soit l’effet réchauffant d’un CO2 super-concentré, il n’a pas pesé par rapport aux autres forces du climat. En outre, que le CO2 soit d’origine anthropique ou océanique n’a pas d’importance. Il s’agit de la même molécule.

Au siècle dernier, les températures sont montées de 0,7 °C (et la plus grande partie de ce gain vient d’être perdue au cours de ces 12 derniers mois). Mais vers 1700, il y a eu une montée de 2,2 °C en seulement 36 ans. (Telle qu’elle a été enregistrée dans la Série des Températures d’Angleterre Centrale, l’une des seules séries d’enregistrements fiables de cette période).

Elle a été trois fois plus forte et plus rapide que celle du siècle passé. Cette variation naturelle a été bien plus forte que ce que l’humanité aurait (ou n’aurait pas) provoqué récemment. Pendant la plus grande partie du dernier 1,5 million d’années, le monde était couvert de glace et environ 10°C plus froid qu’aujourd’hui.

Voilà ce qui était extrême.

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Agent nobelisant pour Obama

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La guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et… la paix est la guerre

Ce qui est important pour les jeunes qui seront les piliers de notre société de demain, c’est de posséder de bonnes et solides valeurs, en plus d’avoir de clairs points de référence éthiques et moraux. Savoir prendre des décisions sensées et développer une lucidité, une certaine finesse dans l’exécution du calcul psychologique de satisfaction, représentent des objectifs louables pour s’assurer de maximiser le potentiel humain et le bonheur des individus qui composeront cette société. Rappelons-leur l’importance du cœur, de la paix et d’un esprit sain.

Cela étant dit, heureusement, nous avons la fantastique chance de recevoir de tels modèles et repères moraux pour donner en admiration à cette belle jeunesse qui ne demande que d’avoir comme guides moraux des figures, que dis-je, des héros des temps modernes en pleine ascension. Pratique pour nous y retrouver, parce que nous sommes noyés de novlangue où le noir est blanc, la vérité est mensonge et le mensonge devient vérité, le mercure, le squalène, le fluorure, les OGM, le MSG, l’aspartame sont bons pour la santé, le réchauffement du climat est plus froid, la guerre est la paix et l’endettement est la reprise économique.

Je lisais cette semaine que David Letterman a reçu le Prix Fidélité du Time magazine. Inspirant. Il y a aussi le Prix Greenpeace de l’environnement qui fut remis aux compagnies pétrolières pour souligner leurs efforts incroyables pour protéger la planète. J’ai eu une larme à l’œil. C’est important les repères moraux et les valeurs bien placées, vous savez.

Tournons les projecteurs vers quelques autres modèles sociaux pour notre tendre jeunesse assoiffée d’idoles à émuler. Que dites-vous du Prix Nobel de la diversité biologique pour Monsanto ou du Prix HEC de l’intégrité fiscale à Vincent Lacroix? Il faut savoir être fier de ses guides spirituels et propagateurs de valeurs positives. À ce sujet, il y a le Vatican qui vient tout juste d’annoncer qu’il est premier en prévention de la pédophilie avec sa nouvelle escouade tactique SOS-VAT. Power Corporation remporte le Prix Intégrité Médiatique pour sa qualité d’information, son travail acharné dans la défense des droits et libertés des Québécois et pour sa promotion désintéressée de l’indépendantisme au Québec.

Un autre exemple légendaire pour toutes les nations du globe est honoré: le Prix Nobel de la guerre humanitaire et de la protection des civils innocents sera octroyé à l’armée la plus morale du monde, celle d’Israël ainsi qu’à Olmert et Netanyahu pour leur excellent travail dans la bande de Gaza, spécifiquement en ce qui a trait à leur impressionnante précision balistique. Ils recevront une fois de plus le prestigieux Prix du Bulldozer d’Or pour leur très robuste structure – et son architecture unique – qui entoure la Palestine, assurant un état de siège en toute tranquillité d’esprit et en propreté.

Il ne faudrait pas oublier le prix Nobel de la Santé que les compagnies pharmaceutiques ont eu le plaisir d’accepter récemment pour leur dévouement désintéressé, leur altruisme gratuit et sans égal dans la lutte contre le maléfique virus exterminateur A/H1N1.

Mais pourquoi écrivais-je cet article déjà? Mais oui, voilà, qu’est-ce que je suis bouleversé! Barack Obama vient de se voir attribuer le prix Nobel de la Paix! C’est absolument génial. Le voilà sur les mêmes chemins que Nelson Mandela et mère Teresa, une place que même Gandhi n’avait pas réussi à atteindre. Impressionnant accomplissement pour Barack. Voici enfin un phare, une référence durable et stable pour la paix dans le monde. Le comité qui lui a attribué ce prix Nobel a justifié sa décision en indiquant que Obama avait donné au monde « un espoir pour un meilleur futur ».

Voulant célébrer cet évènement, le président américain s’est empêché de rencontrer son Conseil de guerre afghan qui avait été soigneusement planifié pour coïncider avec celui du Comité Nobel norvégien. Parmi les invités présents à la bamba derrière les portes closes de la Situation Room de la Maison Blanche se trouvaient Joe Biden, Hillary Clinton, Robert Gates, et des conseillers politiques et militaires clefs. Le Général Stanley McChrystal a aussi participé via un lien vidéo de Kaboul.

McChrystal aurait offert au Commandant en chef, Barack Obama, différentes alternatives, incluant l’injection de 60 000 troupes supplémentaires pour l’Afghanistan. Limpide reflet de l’intensification des opérations militaires dans le théâtre de guerre en Irak et en Afghanistan, rendu possible par l’heureuse augmentation massive du budget militaire depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir. Le noble objectif étant la paix.

Sous les ordres du président Obama, agissant à titre de Commandant en Chef, le Pakistan est maintenant l’objet de bombardements aériens routiniers en pleine violation de sa souveraineté territoriale. De nouvelles bases militaires permanentes sont construites partout au Moyen-Orient et autour de la Russie et de la Chine. La construction de nouvelles bases militaires est envisagée en Amérique du Sud, incluant la Colombie qui est voisine du Venezuela qui est sous la griffe du terrible et dangereux terroriste Hugo Chavez. L’aide financière et militaire américaine pour Israël augmente en dépit des atrocités commises dans la bande de Gaza et du refus de cesser de bâtir des colonisations sur des territoires occupés et volés aux descendants sémites Palestiniens. Les deux quartiers généraux militaires AFRICOM et SOUTHCOM ont tous deux été renforcés. Des menaces d’attaque militaires ont été renouvelées encore une fois contre l’Iran, pour son programme inexistant d’armes nucléaires, tout comme on l’avait fait pour l’Irak en 2003. C’est bien d’avoir la mémoire courte. Les Etats-Unis semblent être enclins à amplifier et enflammer les divisions entre le Pakistan et l’Inde, ce qui pourrait mener à un nouveau conflit régional ainsi qu’à l’utilisation indirecte des armes nucléaires de l’Inde pour menacer la Chine.

Le Comité Nobel norvégien a décidé que le Prix Nobel de la Paix pour 2009 doit être remis au président de Barack Obama pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples. Le comité a attaché une importance particulière à la vision d’Obama et le travail pour un monde sans armes nucléaires. ( Source)

Un prix Nobel soulignant le travail pour un monde sans armes nucléaires à la nation qui en possède la plus grande quantité sur la planète et la seule nation à les avoir utilisées sur une population civile. C’est pour ces raisons évidentes qu’on a cru bon d’ennobeliser Obama pour la paix. On augmente ainsi, par ricochet, la nobelité générale nominale des États-Unis et de sa politique étrangère, vous comprenez?

Ce qui est important pour les jeunes qui seront les piliers de otre société de demain, c’est… la guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et… la paix est la guerre, la force est l’esclavage  et l’ignorance est la liberté…

François Marginean

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Chronique environnementale

Le 28 juillet dernier, Michel Monette demandait : « Sommes-nous vraiment coupables du réchauffement climatique? » Pour ma part, comme je le dis toujours, différemment, je m’en fous un peu, là n’est pas le problème, ce sont les pollutions qui le sont, même en se basant seulement sur le principe de précaution. N’empêche, regardons les choses en face : « un nombre croissant de scientifiques remettent en question les idées reçues sur le changement climatique ».

Rendu là, je comprends tout à fait qu’on en vienne à avoir peur qu’un renversement du paradigme environnemental actuel — où le réchauffement causé par l’activité humaine est une vérité immuable — donne le OK à un laisser-aller encore plus grand. Pour ma part, je suis assez optimiste. Malgré le caractère torrentiel des critiques antiécolos, la conscience environnementale a fait des petits, les entreprises s’y sont mises, même si, comme l’indique en conclusion de son billet Michel, il faut maintenant se méfier comme de la peste de l’écoblanchiment

Et optimiste, je le suis aussi parce que le progrès peut provenir des endroits les plus insoupçonnés. En effet, j’ai appris via « La terre va trembler » qu’un adolescent de 16 ans a fait la preuve qu’un sac de plastique pouvait se biodégrader en trois mois en présence d’un cocktail de microbes et de bactéries. Comme quoi, en fin de compte, il n’y a pas de « dommages » qui soient irréversibles.

Par contre, pour ce qui est du climat, personne ne peut nier qu’il y a des changements : mais seront-ils seulement irréversibles? En tout cas, ils sont palpables. Ma conjointe me faisait remarquer dernièrement que de plus en plus, avec les années, l’été arrive tard, et ainsi de suite. Alors, si cette tendance se poursuit, il faudra peut-être déplacer le moment des vacances pour les écoliers et étudiants, par exemple (pour ce qui est des travailleurs, j’ai entendu que les vacances de la construction avaient été déplacées). Il y a pire comme conséquence d’un changement… Cela dit sans pour autant amoindrir les répercussions extrêmes où il y en a. Mais pourquoi s’autoflageller quand tout fait en sorte de pointer qu’il s’agit d’une fatalité?

Le message que je veux transmettre est : je ne veux pas être écolo simplement, je veux qu’on me donne les moyens de l’être le plus facilement et le plus véritablement possible.

(Image : Jude Buffum)

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Réchauffement climatique et santé publique: où en sommes-nous?

Les évidences s’enlignent les unes derrière les autres et pourtant nous sommes lents à réagir: le réchauffement climatique est devenu un problème de santé publique. La sociologue américaine Sabrina McCormick soutient, dans un texte récent, qu’il est grand temps que toute la chaîne d’intervention en santé publique de son pays s’éveille avant qu’il ne soit trop tard. On peut se demander où nous en sommes au Québec.

Selon des données de 2003, environ 160 000 décès annuels dans le monde sont dus au réchauffement climatique. Certains meurent de chaleur, mais il y a aussi les catastrophes naturelles et des maladies induites ou renforcées par le réchauffement.

Ce chiffre ne semble pas très élevé, quand on le compare au nombre de décès prématurés dus à d’autres causes. L’Organisation mondiale de la santé estimait, en 2006, que 1,7 million de personnes mourraient prématurément à cause d’une eau insalubre, 1,3 à cause de la pollution de l’air.

Les maladies cardiovasculaires tuent 2,6 millions de personnes par année, les cancers en emportent 1,4 million, les accidents de la route, quelque 470 000.

Malgré ce poids relativement peu élevé dans le bilan des décès prématurés, l’impact du réchauffement climatique ne doit pas être pris à la légère. Plus la température globale de l’atmosphère va s’élever, plus le nombre de maladies et de décès va augmenter.

Des chercheurs de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) avaient sonné l’alarme en février 2007, prévoyant une augmentation des décès dus au réchauffement de l’ordre de 3 % à 9 % en 2050, et de 6 % à 24 % en 2080. L’INSPQ précisait même que ses prévisions étaient conservatrices, car elles ne tenaient « pas compte du vieillissement prévu de la population tandis que les plus de 65 ans sont particulièrement sensibles à la chaleur ».

Les vagues de chaleur ne sont qu’une des conséquences du réchauffement climatique. Dans le cas des États-Unis, McCormick s’attarde sur trois cas exacerbés par le réchauffement: le virus du Nil occidental dans l’État de New York, l’accroissement des risques toxicologiques chez les populations autochtones de l’Alaska et les problèmes de santé causés par l’accroissement de la chaleur dans la région urbaine de Philapelphie

Sans entrer dans les détails de son analyse, disons qu’il est troublant de constater, à la lecture de son texte, que des obstacles institutionnels empêchent de percevoir l’urgence de la situation. Posez la question autour de vous, combien croient que leur santé ou celle de leurs proches est menacée par le réchauffement climatique?

Pour McCormick, il faut agir comme si nous étions déjà en situation de crise et s’ajuster en conséquence. À Chicago en 1995, l’isolement dans lequel vivaient plusieurs personnes âgées en a fait des victimes toutes désignées de la vague de chaleur qui s’est abattue sur la ville. Que se passerait-il en 2008?

L’article de février 2007 rapportant le cri d’alarme de l’INSPQ se concluait par une affirmation qui se voulait rassurante: les autorités d’ici prennent les choses au sérieux. L’auteur donnait comme exemple la sensibilisation des autorités municipales aux mesures à adopter en cas de canicule estivale et les interventions que prône Santé Canada en lien avec la santé et les changements climatiques.

J’ai pour ma part de sérieux doutes sur le degré de préparation relativement aux années difficiles que nous allons traverser. Dites-moi que je me trompe.

Sabrina McCormick, Hot or Not? Recognizing and Preparing for Climate-Induced Illness.

Texte d’abord paru sur ecolonovo.com

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