Ainsi donc, les dirigeants des centrales syndicales semblent être très concernés par la montée d’une droite de plus en plus « provocante » au Québec. Claudette Carbonneau de la CSN, en particulier est grandement inquiète de l’effet créé par le mouvement Réseau Liberté-Québec, un groupuscule naissant fondé par 6 personnes qui ont mit $500 de leur poche et ont organisé un colloque au mois d’octobre dernier qui a attiré 500 participants et qui a dû refuser des inscription. Mme Carbonneau semble s’être juré de livrer un combat sans merci contre ce mouvement, parce que, mes chers concitoyens, il faut qu’elle vous sauve de leurs idées dangereuses de liberté et de responsabilisation individuelle.
Mais, détrompez-vous! Super Claudette ne fait pas ça par altruisme. Les syndicats ont gros à perdre si les idées de la méchante droite venaient à prendre la faveur populaire . Ça fait maintenant 50 ans que les syndicats font la pluie et le beau temps dans la sphère politique québécoise. Avec un taux de syndication dans les 40%, il est indéniable que les syndicats ont un certain poids dans notre société. Mais ce poids devient de plus en plus lourd à supporter pour les contribuables. Les québécois commencent tout juste à réaliser à quel point et c’est bien ça qui doit faire peur à Super Claudette. Les syndicats n’ont en réalité aucun intérêt en la justice sociale, ils ne sont intéressés que par leur propre pouvoir. Celui qui leur permet de littéralement contrôler la province. Ils peuvent contrôler qui est élu lors d’élections, et même s’ils n’arrivent pas à faire élire qui ils veulent, ils arrivent toujours à obtenir ce qu’ils veulent quand même grâce à leur contrôle de la main d’oeuvre dans les services publics, dans la construction, dans l’industrie agricole, etc. Il est difficile d’exagérer quand une centrale syndicale est capable de paralyser des pans complets de l’économie ou des services publics, le pouvoir que ça leur confère. Alors iles est également très facile de s’imaginer qu’ils défendront agressivement leurs privilèges.
Le problème est que le RLQ n’est qu’un messager. Ce qu’il véhicule transcende l’organisation elle-même, qui est minuscule. Une souris à côté d’un éléphant. Et pourtant, l’éléphant a peur de la souris. Pourquoi? Parce que le message a commencé à résonner chez le québécois ordinaire qui paie ses impôts et qui se rend bien compte que les services qu’il reçoit en retour ne sont pas à la hauteur des montants confisqués par le fisc. Il se rend également compte le trou béant que nous sommes en train de creuser pour nos enfants.
Super Claudette s’amuse à dire que la plupart des québécois n’ont pas les moyens de se payer les libertés que le RLQ cherchent à promouvoir. Mois je crois plutôt que les québécois n’ont plus les moyens de se payer le 30% de plus que ça coûte au Québec pour construire des infrastructures, grandement dû au monopole syndical sur la main d’oeuvre dans le domaine de la construction. Nous n’avons plus les moyens d’avoir 100 000 administrateurs dans notre système de santé pour 108 000 dans le personnel soignant. Nous n’avons plus les moyens d’une fonction publique obèse. Nous n’avons plus les moyens des plans de retraite dorés de nos fonctionnaires, alors que la plupart de ceux qui paient pour cette retraite risquent de se retrouver dans la pauvreté dans leur vieillesse. Nous n’avons plus les moyen de payer des denrées agricole plus chères que tous nos voisins pour maintenir un système de gestion de l’offre et un monopole syndical dans le domaine agricole. Nous n’avons plus les moyens des quelques 224 milliards de dettes que notre gouvernement a accumulé jusqu’ici parce que nos politiciens sont incapables de tenir tête aux Claudette Carbonneau et Réjean Parent de ce monde.
Leur héritage aux générations futures sera celui d’une plaie de sauterelles sur les récoltes d’Égypte au temps de Moïse, alors qu’ils auront tout consommé et laissé que des miettes à ceux qui suivront. C’est ça qu’ils appellent la « solidarité ». Ils ont raison de s’inquiéter. Les québécois ne sont pas dupes et commencent à flairer leur petit jeu. C’est pourquoi Super Claudette voudrait bien tuer le débat dans l’oeuf. Malheureusement pour elle et ses acolytes, c’est déjà trop tard. Le chat est sorti du sac et le message commence à se répandre. Même si par chance, les syndicats arrivaient à faire taire le RLQ, ce dont je doute fort, d’autres récupéreraient le flambeau, parce que de toute façon, ce virage est nécessaire et inévitable.