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Radio L’Autre Monde : Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture


Par François Marginean

Image Flickr par zennon_11




Radio L’Autre Monde : Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture



Pour écouter, ou pour télécharger, simplement cliquer sur le lien ici:

L’Autre Monde 1er aout 2011

120 min / Radio de l’UQAM, CHOQ FM


Diffusion en direct : Lundi à 15:00h

Animation : François Marginean
Réalisation :François Marginean
Chronique : Stéphane Poutoire

Archives d’émission

Au programme cette semaine :

– Nos infrastructures s’effondrent et le programme spatial américain est terminé;

– L’impact des activistes et des médias alternatifs est grandissant et indéniable;

– Mise à jour des dossiers des attentats en Norvège et du scandale de Rupert Murdoch;

– Économie – Les États-Unis s’enfoncent dans la dépression et l’Europe coule elle aussi;

– Importantes informations concernant le 9/11 et la torture sont rapportées.

C’est en rendez-vous le lundi dès 15h pour l’émission la plus écoutée de CHOQ FM, la radio officielle de l’Université du Québec à Montréal !


***Cliquez sur les liens ci-bas pour trouver les sources d’informations discutées sur l’émission :

Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture – 1/2

Actualité mondiale, économie, banqueroute des nations, 9/11, torture – 2/2

Aussi disponible en vidéo sur YouTube:

http://www.youtube.com/user/Stef2892#g/c/1A6C31236385C96C

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Classé dans Actualité, François Marginean

RÉER obligatoire : la mauvaise idée de Claude Castonguay

L’État a toujours le beau jeu puisque le peuple ne se rend pas compte qu’il en est lui-même le maître.

(Phrase de mon cru en guise d’introduction.)

La réaction viscérale de certains face à l’idée de rendre obligatoire l’épargne pour la retraite est très compréhensible. C’est que cette idée de l’ex-ministre Claude Castonguay semble être la preuve que le système ne fonctionne pas, ou plutôt, mal, voire très mal, désastreusement. Et cela donne des munitions à ceux qui voudraient qu’on se débrouille tous par nous-mêmes, sans avoir à se fier aux bons soins que nous sommes en droit d’attendre de nos gouvernements, tous paliers confondus, étant donné que nous avons en masse payés et payons encore.

Mais, c’est en donnant en pâture notre pouvoir que nous en sommes arrivés là, cela dit avec en tête l’Histoire. D’autres diront qu’on nous l’a pris ce pouvoir. Soit, la vérité doit bien se trouver quelque part entre les deux. Parce que rétroactivement, nous pouvons dire que la situation actuelle est le résultat d’une suite de mollesses citoyennes et, bien sûr, de mensonges ou de travestissement de la réalité par les décideurs.

Voilà plus de vingt ans, il était clair que la retraite n’était pas une affaire personnelle. Et cela c’est désagrégé jusqu’à ce que le sigle RÉER soit devenu à la mode, et l’inquiétude qui est venue avec. Parler pour parler, on en vient même à penser que cette inquiétude a été inoculée pour amoindrir les chances d’une longue retraite (comme on se doute, le stress n’est pas bien compatible avec les records Guiness de longévité). C’est bien clair que c’est du domaine des élucubrations, ce qui est parfois le seul luxe de certains citoyens sous pression.

Pour revenir à un propos plus terre-à-terre, Michel Arsenault, le président de la FTQ :

s’oppose à la solution proposée par le rapport qui souhaite obliger les travailleurs et les travailleuses à cotiser à un REER en créant une nouvelle structure financière. En 2008, on a déjà vu ce que nos banquiers et boursicoteurs ont fait avec nos économies en nous entraînant dans une crise financière sans précédent […]

Le gouvernement du Québec a déjà en main tous les outils nécessaires pour assurer une meilleure retraite aux travailleurs et aux travailleuses avec la Régie des rentes du Québec. Le monde en a assez de voir leurs maigres épargnes se balader en montagne russe. Si on veut vraiment que la situation financière des futurs retraités s’améliore, ça prend une rente garantie, ce que la RRQ fournit à ses cotisants […]

Ce qu’il faut, entre autres, c’est hausser sur une période de sept ans les cotisations au Régime de rentes pour ainsi en arriver à doubler le revenu des futurs retraités, tout en maintenant la participation des employeurs. […]

Les citoyens n’ont pas à faire les frais de la mauvaise gestion qui prévaut depuis trop longtemps. Une bonne partie de la classe moyenne est déjà prise à la gorge, et c’est une bonne bouffée d’air qu’il lui faut, pas une idée aussi asphyxiante.

Et à l’Assemblée nationale, il semble y avoir consensus autour du refus de cette idée. Espérons que le problème ne sera pas tout simplement balayé par-devant comme on le voit trop souvent depuis longtemps.

Parce que c’est la raison, le pourquoi nous en sommes à ce triste résultat.

(Photo : nickpoulson4)

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Classé dans Actualité, Renart L'Eveillé

Vivement, la retraite à 67 ans

La retraite à 67 ans ? Bien sûr, faites donc, ça presse…  Autrement, que ferait-on de toute cette vie de trop… ?   Je charrie un peu, mais il reste que  le prolongement de la vie active est inévitable et on le sait.  En France, en Allemagne… partout.   Sinon, c’est la vie inactive qu’on prolonge… et ce n’est pas très motivant.

Querelle académique, de toute façon. Au Canada, il  y a bien une trentaine d’années que les actuaires nous ont prévenus que ce serait dur, le début de siècle. Ces décennies d’après-guerre où l’on a fait tellement enfants – suivies de celles où l’on en a fait tellement moins – nous ont bâti une drôle de pyramides des âges. Et le  secret de cette grande pyramide… c’est qu’elle n’en a pas !  Car la démographie est une science exacte: les premiers « baby boomers », nés en 1946, auront 65 ans  en 2011… et ils vont se présenter au guichet.

Nous avons aujourd’hui, au Québec, quatre (4) personne au travail pour une personne à la retraite. Nous allons tendre rapidement vers une situation où il n’y en aura plus que deux (2).   Ce sera dur… En France, ce n’est pas aussi grave… mais essentiellement on a le même problème. La solution démographique, c’est d’inviter plus de jeunes immigrants pour remodeler la pyramide. Disons, pudiquement, que les conséquences sociales peuvent être significatives et dérangeantes.

Y a-t-il une alternative ? Oui, refouler les pensionnés vers le marché du travail. Il n’est pas dit dans la Bible ni le Coran que la retraite est à soixante ans (soixante-cinq ans, au Canada) et, s’inspirant de la science qui a déjà prolongé la vie tout court de plus de 5 ans sans que personne ne s’insurge, on peut prolonger la vie active de 60 à 67 ans en France. C’est la bonne chose à faire.

Pourquoi, alors tant de résistance ? Parce que l’âge des retraites n’est qu’un volet d’un problème plus vaste qui est une mauvaise répartition de la richesse et du revenu et que le Capital – en parfaite connivence avec le Pouvoir – s’amuse comme un petit fou à faire déraper le débat vers la question des retraites où il a un bon argumentaire… Il en profite pour escamoter tout le dossier de la répartition de la richesse, où sa turpitude est totale !

Il ne faut pas se battre sur l’age de la retraite, c’est un mauvais combat. Il faut se battre pour l’équité dans la transition…  et en profiter pour remettre les pendules à l’heure. Toutes les forces qui luttent pour la justice sociale devraient lutter POUR la retraite universelle à 67 ans…. Mais  se mobiliser pour imposer quelques précautions.

D’abord, exiger le respect strict des droits acquis. Le temps de cotisation selon les normes en vigueur doit conférer le droit inaliénable de toucher la pension prévue au moment prévu.  On pourra inviter bien poliment les travailleurs qui ont ces droits acquis à rester au travail – ce qui est important pour la structure fiscale –  mais ce doit être sans le leur imposer et donc sans rien leur enlever des sommes qui leur sont dues.  Il faut leur offrir des avantages supplémentaires pour qu’ils acceptent cette proposition.

Ensuite,  pour tous ceux qui sont déjà au travail et et qui cotisent déjà, il faut recalculer les prime sur la base du temps qui leur reste à cotiser avec la nouvelle législation, de sorte que le sacrifice exigé soit équitable pour tous.    Seuls les nouveaux cotisants doivent payer intégralement la prime basée sur un départ en retraite a 67 ans.  Pour les autres, au prorata des temps passés et à venir. Une prime douce, peut-être négative, pour ceux en fin de carrière. Ce calcul actuariel est trivial.

Cette question actuarielle est incontournable, mais, toutefois, elle ne règle pas le débat; elle le lance, car c’est le moment de remettre les pendules à l‘heure, de deux (2) façons.

La première, c’est que oui, la durée de vie active doit augmenter, mais il ne s’agit pas de simplement ajouter des années è la vie active. Il faut structurer celle-ci autrement, pour qu’elle colle à la réalité d’un marché du travail où les travailleurs  sont de moins en moins interchangeables et où des recyclages périodiques seront indispensables.  Veut-on que chaque recyclage signifie chômage et assistanat ?

On ne peut pas espérer que, dans un marché du travail en constante mutation, la « main invisible » des penseurs libéraux interrompra sa délectation morose pour trouver des emplois  a tous et à chacun ; il va falloir que la société s’en occupe. Posons donc l’hypothèse d’un Plan de Carrière de l’individu. Un plan s’étalant sur 50 ans, de 17 ans, quand il termine le Cycle Général d’éducation que tout citoyen devrait compléter, à 67 ans, quand il a droit à la pension des aînés.

Ce « Plan de carrière » n’aura rien de contraignant, on pourra en changer en tout temps. Ce sera plutôt une esquisse, car la réalité y apportera continuellement des changements. Mais, durant ces cinquante ans, l’individu type devrait néanmoins pouvoir imaginer sa vie en y prévoyant des périodes de travail, des périodes de formation et des périodes de loisir. Durant toutes ces périodes, il doit jouir du droit à un revenu garanti.

Un revenu qui lui sera  garanti en fonction de sa « compétence reconnue », mais qui impliquera aussi un travail et une formation continue. Une formation professionnelle initiale, relativement courte, mais ensuite, tout au long de sa vie active, une formation complémentaire qui en marquera les étapes.

Le travailleur recevra d’abord des stages périodiques de mise à jour de ses connaissances qui maintiendront sa qualification de départ. Durant ces stages,  il sera considéré au travail  et sa rémunération demeurera  inchangée.  Ensuite, il aura accès aussi, pratiquement en tout temps, à des formations de perfectionnement à la mesure de son ambition comme de ses aptitudes.

Ce sont ces formations, gratuites, accessibles sur concours, qui lui permettront de poursuivre  son cheminement, en améliorant ses connaissances et en accédant à d’autres paliers professionnels pour lesquels il pourra obtenir une compétence reconnue. Il pourra ainsi, au cours de sa vie, développer tout son potentiel et accéder à des tâches de plus en plus rémunératrices.

Ces périodes de formation, entrecouperont des périodes de travail dans des fonctions en constante redéfinition.  Une carrière de 50 ans, avec retraite à 67 ans, soit… mais avec bien moins d’heures de travail par années et des périodes rémunérées fréquentes de formation et de loisir .  Ce schéma est le seul compatible avec l’évolution technologique annoncée; celui qui, dans ce marché du travail en furieuse activité, voudrait rester immobile et ne pas changer, sentirait vite  lui passer sur le corps le stampede de toute la société en mouvement.

La deuxième remise à l’heure qui doit accompagner  le prolongement de la vie active, c’est le rapport de la valeur du travail à celui du capital.    Il faut que la valeur relative du travail soit largement augmentée. Le défi immédiat n’est pas de produire davantage, mais de rendre la demande effective et mieux adaptée aux besoins, pour que le peuple puisse jouir de tout ce qu’il peut produire.

On discutera de la formule, mais prévoyons que la valeur du travail, en termes réels, devrait rapidement doubler.  C’est ainsi que doit se terminer la crise actuelle.  Cette discussion devrait être sereine, car le capital fixe est déjà sous contrôle des travailleurs et le capital monétaire ne vaut plus que ce que l’État décide qu’il vaut.  Les entêtés risqueraient d’être promptement étêtés…

Pour les détails, on pourra consulter, entre autres, les articles de la section Travail du site Nouvelle Société  http://nouvellesociete.wordpress.com-travail/

Pierre JC Allard

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