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Massive manipulation du prix des métaux précieux

Par François Marginean

Image Flickr par digitalmoneyworld, Uncle Kick-Kick et Heaven360

Ceci est une des plus grandes histoires de fraude économique de la décennie. Une autre de plus. Il y a eu Enron, l’affaire Bernard Madoff, la crise des saisies immobilières, l’assouplissement quantitatif et les autres, sans oublier le dollar US qui est manifestement mûr pour une dévaluation catastrophique.

Il s’agit de l’impressionnante fraude et la manipulation qui a lieu dans les marchés des métaux précieux, dont particulièrement l’or et l’argent, par des institutions financières majeures. Une histoire un peu complexe qui sera ici expliquée en termes simples et compréhensibles. C’est d’une importance capitale puisque cette fraude a le potentiel de causer un massif effondrement économique.

Depuis un bon moment déjà, plusieurs observateurs et experts aguerris avaient de sérieux doutes que les prix de l’or et de l’argent étaient vastement manipulés. Cependant, grâce à un témoignage d’un très courageux informateur, la manipulation éclatante des marchés mondiaux des métaux précieux est maintenant exposée publiquement. Elle révèle aux yeux de tous l’incroyable corruption du système financier mondial. La U.S. Commodity Futures Trading Commission (CFTC) est une agence indépendante du gouvernement américain qui est chargée de la régulation des bourses de commerce, où se traitent les matières premières et qui a pour mission de protéger les usagers des marchés ainsi que le public de la fraude, manipulation et pratique abusive.

Mais il se trouve que la Commodities Futures Trading Commission s’est assis sur de solides évidences que l’élite bancaire manipule grossièrement les cours du prix des métaux précieux depuis au moins quelques années. Bien qu’ils aient reçu des informations claires et sérieuses à ce propos, ils n’ont absolument rien fait avec celles-ci. En novembre 2009, Andrew Maguire, un ancien opérateur des marchés de l’argent métallique (trader) de Goldman Sachs, rattaché au bureau de Goldman Sachs à Londres, avait contacté la CFTC pour signaler une manipulation illégale du marché de l’argent par les opérateurs de marché de JPMorgan Chase.

Avant de poursuivre, il est important de comprendre comment le marché des métaux précieux fonctionne. Plus de 95% des transactions de métaux précieux sur les marchés mondiaux sont des échanges de titres en papier et non de métaux physiques en tant que tel. C’est-à-dire que moins de 5% des détenteurs d’or ou d’argent possèdent physiquement ces métaux, sous forme de barres, de pièces de monnaie ou autres, alors que les autres 95% ne détiennent que des titres, des documents attestant qu’ils possèdent une certaine quantité d’or ou d’argent dans les coffres-forts d’une banque quelconque à quelque part. Or, il a maintenant été révélé que la majorité de ces métaux précieux transigés ne sont pas appuyés par de véritables réserves physiques et tangibles. Depuis longtemps, la plupart des gens ont assumé que le London Bullion Market Association (LBMA), le plus vaste marché d’or au monde, possédait suffisamment de réserves réelles pour garantir les «dépôts d’or» pullulant les banques majeures de la LBMA.

Mais ce n’est pas le cas. En fait, les gens commencent à réaliser qu’il existe bien peu d’or réel dans le système de la LBMA. Lorsque les gens pensent qu’ils achètent de «l’or» ou de «l’argent», ils ne font qu’acheter des morceaux de papier attestant qu’ils possèdent ces métaux. Mais est-ce vraiment le cas? Il semble que non. Soutenant cela, Jeffrey Christian de CPM Group a confirmé lors d’audiences publiques de la CFTC que les banques de la LBMA ont effectivement émis cent fois plus de titres d’or qu’il n’existe réellement de lingots d’or physique.

Oups.

Qu’arriverait-il si tout le monde décidait de vendre ou de prendre possession de leur or? Cela pourrait s’avérer être une catastrophe. En même temps, cela pourrait aussi être une arme redoutable entre les mains de la population pour punir et envoyer un puissant message au cartel des banquiers privés qui sont les artisans et les profiteurs de cette crise économique mondiale. De véritables terroristes économiques. Mais on y reviendra plus tard.

Le fait est que, de nos jours, la plupart des transactions sur le London exchange ne sont que du papier contre du papier. Les petits et grands investisseurs le savent, les banques centrales qui sont les plus grands acheteurs nets ces derniers mois sont tout aussi conscients que ce papier ne vaut rien. Alors, on assiste présentement à une nouvelle ruée vers l’or et les autres métaux précieux qui enflamme la planète entière. Les gens achètent ces métaux parce qu’ils sont une vraie commodité, un lieu où traditionnellement les gens se réfugient lorsque l’économie s’effondre ou que le dollar américain chute en valeur. Plus la monnaie fiduciaire perd de sa valeur, plus les gens se précipitent vers ces valeurs sûres, entrainant un effet de domino dangereux. C’est la raison pour laquelle les prix des métaux précieux sont manipulés à la baisse: pour éviter cette course folle vers les portes de sortie et entrainer un effondrement catastrophique des monnaies fiduciaires, dont l’important dollar américain. Cette facette sera abordée plus en détails sous peu.

Pour l’instant, il serait nécessaire de souligner que ce n’est pas vraiment le prix des métaux précieux qui augmentent, mais bien la valeur de la monnaie fiduciaire qui chute. L’inflation est une taxe cachée, car elle est le résultat d’une dépréciation de la monnaie fiduciaire et de la contraction de la masse monétaire. Il faut donner davantage de ces billets de papiers pour acheter les mêmes produits.

Le constat est qu’il y a des milliers de clients autour du globe qui pensent détenir d’énormes dépôts en or et en argent métallique sur lesquels ils paient des frais d’entreposage et pourtant, ces dépôts ne sont qu’imaginaires – la seule chose qu’ils possèdent vraiment est une pile de documents en papier.

Andrew Maguire expliquait cette situation de cette façon: « sur 100 clients qui se présentent, il y en a seulement un qui pourra réellement mettre la main sur son or ou argent. En d’autres mots, il y en a aura 99 qui repartiront les mains vides; et sans de nouveaux fonds arrivant dans les marchés, le seul fait de demander possession de cet or ou argent va créer un défaut de paiement ». (Source)

Qu’est-ce qu’un défaut de paiement? Voici une définition assez claire:

Le défaut de paiement désigne le fait qu’une entreprise ou un pays (NDLA: ou une banque, institution financière) ne soit pas en mesure d’honorer une partie ou la totalité de ses engagements envers un tiers.

Le défaut de paiement de la part d’une entreprise peut entrainer la faillite de celle-ci.

Conséquemment, il est simplement impossible pour la LBMA de remettre tout cet or et argent qu’ils doivent aux propriétaires de ces contrats. Sans doute, cela représente un gigantesque problème. Le pire est que ce type de situation n’est pas sans précédent. Par exemple, Morgan Stanley a dû verser plusieurs millions de dollars en 2007 pour régler les poursuites judiciaires qui les accusaient d’avoir prélevé des frais de stockage auprès de 22 000 clients propriétaires de lingots d’argent qui n’existait pas.

Adrian Douglas, est l’éditeur de MarketForceAnalysis.com et membre du conseil d’administration du Gold Anti-Trust Action Committee (GATA). Il estime qu’il y a jusqu’à 50 000 tonnes d’or inexistant qui aurait été vendu. Ceci, explique-t-il, « est l’équivalent de toutes les réserves minières d’or à travers la planète qui reste à exploiter, ou encore, l’équivalent de 25 ans de production minière d’or». Le système fractionnaire bancaire est donc aussi à l’oeuvre dans les marchés des métaux précieux et cette fraude pourrait totaliser 5 trillions de dollars ($5000 milliards). Soudainement, la fraude de $50 milliards de Madoff parait minuscule.

Adrian Douglas analysait dans cet article les données de la LBMA provenant de leur propre site Internet et il a calculé qu’environ 20 millions d’onces d’or sont échangés à chaque jour. Il cite Paul Mylchreest qui a fait une analyse détaillée de ces données sur les échanges quotidiens d’or sur les marchés de Londres et il en est venu à la conclusion que 2134 tonnes d’or transigeaient par jour. Ce chiffre est énorme puisqu’il c’est 346 fois plus d’or qui est extrait quotidiennement dans le monde.

Et cela, c’est sans parler des faux lingots d’or découvert par des fonctionnaires à Fort Knox, aux États-Unis, qui est censé être l’or du Trésor américain. Des millions de lingots d’or se sont avéré être des faux! Ils contenaient des noyaux de tungstène avec seulement un revêtement externe d’or véritable. Ce phénomène de lingots d’or avec un coeur de tungstène ont fait leur apparition en Allemagne, tel que rapporté par les médias allemands et américains, mais aussi en Chine et en Angleterre. Et que dire de cet or qui rouille en Russie?

Est-ce que quelqu’un essaie de faire peur aux petits investisseurs dans le but de les tenir loin de l’or pour les pousser vers les marchés boursiers, maintenant que nous nous dirigeons vers une autre vague de cette crise économique mondiale?

Manipulation du prix des métaux précieux

William Murphy, le président du Gold Anti-Trust Action Committee (GATA), a été invité à témoigner. GATA a compilé des données sur la manipulation des marchés de l’or et de l’argent pendant un bon moment déjà.

Quand on lui a demandé une preuve solide de la manipulation, Murphy a publié une bombe bien gardée par un informateur qui avait envoyé des courriels à la CFTC en expliquant comment les traders de JPMorgan ont truqué le marché de l’or pour ensuite s’en vanter. Le dénonciateur, un commerçant de Londres de métaux précieux nommé Andrew Maguire, avait des preuves assez accablantes contre le cartel, mais le panel du CFTC était visiblement réticent à en apprendre plus et ne demandait rien d’autre à ce sujet.

Maguire a expliqué à la CFTC la manière dont s’y prenaient les commerçants d’argent chez JPMorgan Chase et leur a révélé qu’ils se vantaient ouvertement de leurs exploits – y compris la façon dont ils envoient un signal à l’avance au marché afin que d’autres négociants puissent réaliser un profit au cours des épisodes de compression des prix.

Les traders sauraient reconnaître ces signaux et faire de l’argent en misant sur la baisse du cours des métaux précieux, aux côtés de JPMorgan Chase. Maguire a expliqué à la CFTC qu’il existe des manipulations systématiques du marché au moment des expirations des contrats, ainsi que lors d’autres moments stratégiques.

Le 3 février dernier, Maguire a envoyé un avertissement deux jours à l’avance par courrier électronique à Eliud Ramirez, qui est le chercheur principal pour la CFTC, à propos d’un événement de manipulation des marchés qui était pour se produire.

Maguire a averti Ramirez que le prix des métaux précieux serait supprimés lors de la publication des données de paie non agricoles, le 5 février. Comme la manipulation des marchés des métaux précieux se déroulerait le 5 février, Maguire envoyé des courriels supplémentaires à Ramirez, lui expliquant exactement la nature de ce qui se passait.

Ce n’était pas seulement le fait que Maguire avait prédit que le prix de l’argent serait forcé à diminuer qui surprend le plus, c’est surtout le niveau de précision qu’il a été en mesure de communiquer à la CFTC qui a été le plus spectaculaire. Il avait averti la CFTC que le prix de l’argent, peu importe l’état du nombre d’emplois, se retrouverait en dessous de $15 l’once. Au cours des deux prochains jours, le prix de l’argent a chuté, partant de $16,17 l’once jusqu’à un creux de $14,62 l’once.

Grâce à l’alerte de Maguire, la CFTC a pu observer un crime se dérouler en temps réel, directement sous leurs yeux.

Alors qu’est-ce que la CFTC a fait à ce sujet?

Rien.

Absolument rien.

Les marchés ont été supprimées par les grandes institutions financières depuis des années, ce qui a créé un « étranglement » potentiel sur les marchés des métaux précieux qui pourrait envoyer le prix de l’or et l’argent dans la stratosphère.

La réalité est qu’il n’y aurait plus d’or dans le monde entier si tous les fonds indiciels cotés (Exchange Traded Funds – ETF) demandaient la livraison physique de leurs avoirs.

En fait, Maguire affirme que l’arnaque des ventes à découvert par les grandes institutions financières se chiffre en milliers de milliards de dollars, ce qui en fait une des plus grandes fraudes financières de l’histoire.

Maguire nomme cela du  « terrorisme financier  » et il accuse les institutions financières impliquées dans cette fraude de «trahison», mettant ainsi la sécurité nationale en péril.

La sécurité nationale est menacée.

Parce que si la véritable ampleur de cette fraude venait qu’à se savoir, elle pourrait provoquer l’effondrement du système financier dans son ensemble.

(Source, traduction par l’auteur)

Voici une entrevue avec Andrew Maguire. Il est aussi possible de consulter ces différentes sources pour complément d’information:

Andrew Maguire finally exposes systemic fraud by CFTC & JPMorgan

A London trader walks the CFTC through a silver manipulation in advance

Media Blackout – Wall Street Journal Hiding Andrew Maguire Revelation Of JP Morgan Chase Gold/Silver Manipulation

Bill Murphy of GATA Reveals Whistle-Blower in Gold Price Suppression


Une arme redoutable entre les mains de la population

Depuis trop longtemps, les banquiers privés ont fait la loi et sont demeurés insensibles aux aléas économiques de la population. Les financiers et banquiers privés sont maintenant coupables de crimes et de fraudes financières extrêmement graves et finalement, de terrorisme économique. Pourtant, rien ne semble pouvoir les empêcher de continuer et d’éviter la prison à vie.

Il ne reste qu’une guerre à mener – celle qui va opposer l’humanité aux banquiers privés. Beaucoup d’individus commencent à comprendre que le système fractionnaire bancaire est le coeur de leur système frauduleux, mais qu’il est aussi leur talon d’Achille. Cette arme pour s’enrichir sur le dos de la population devenue esclave économique pourrait bien se retourner contre eux, avec des effets dévastateurs. Et cette arme se retrouve maintenant dans les mains de la population mondiale.

Déjà, les Français parlent de retirer massivement leur argent des banques le 7 décembre 2010 et invite le reste du monde à y participer:

StopBanque c’est l’appel au retrait massif d’argent en banque et a la fermeture des comptes secondaires (épargnes) le 7 décembre 2010.
StopBanque c’est 14 000 participants, 61 000 personnes en attentes, première initiative citoyenne spontanée pour se défendre de la corruption médiatique et politique, et de l’esclavage de plus en plus précis que nous impose le grand capital…
StopBanque c’est aussi un écho mondial !!!

Notre démarche est Légale, Pacifique, laïque, non politisée et non syndicalisée.

Parce que visiblement, aujourd’hui, manifester ne sert plus à rien pour se faire entendre de nos élites et que le vrai pouvoir est aux mains des banques internationales,
ALLONS TOUS COMME UN SEUL HOMME RETIRER NOTRE ARGENT DES BANQUES LE 7 DÉCEMBRE 2010 !!!

« Ils sont grands car nous sommes à genoux ! » (Source et voir aussi cette page)

À voir absolument, cette vidéo de Éric Cantona qui propose clairement cette solution pour faire la révolution:

La Révolution se fera en s’attaquant au coeur même du système:
Lors d’une interview pour le Quotidien « PressOcéan » , en marge d’un tournage d’un film à Nante le 8 octobre 2010, le célèbre footballeur Eric Cantona explique clairement une méthode de faire la révolution en s’attaquant directement au moteur du système qui sont les banques.
Ce sera une Révolution sans arme dit-il…

D’après lui, le fait de manifester dans la rue en masse n’est pas assez efficace pour faire bouger les choses… Il nous dévoile sa méthode, écoutez:

Eric Cantona parle de la Révolution selon lui.

«La révolution est très simple à faire. Le système, c’est quoi? Le système tourne autour des banques. Le système est bâti sur le pouvoir des banques. Donc, il peut être détruit par les banques! Au lieu qu’il y ait 3 millions de personnes qui aillent dans la rue, il suffit qu’il y ait 3 millions de gens qui aillent retirer leur argent des banques et les banques s’écroulent, 3 millions, 10 millions de gens… Et là, il y a une vraie menace, une vraie révolution! Pas d’armes, pas de sang, une révolution à la Spaggiari. C’est pas compliqué». Eric Cantona, 44 ans (Source)

Max Keiser, a proposé une autre façon d’envoyer un message clair aux banquiers privés en faisant s’écrouler JP Morgan en se procurant tous et chacun une once d’argent métallique ou de prendre physiquement possession de ses avoirs en métaux précieux. Cela est facile, puisque JP Morgan et les autres ont vendu 100 fois plus d’or et d’argent qu’il n’en existe réellement, alors ce ne serait pas long avant qu’ils soient obligés de déclarer faillite. Au prix actuel de l’argent, il n’en couterait qu’environ $26 US pour déclarer la guerre! Ensuite, il n’y aura qu’à regarder les prix des métaux précieux monter en flèche, dont l’or qui pourrait facilement atteindre la barre des $3000, $5000 et peut-être même jusqu’à $8000 l’once d’ici 2015, en plus de voir les banquiers paniquer et faire faillite!

La balle est dans notre camp. À nous de jouer!

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Le mouvement juif Néo-conservateur : du trotskisme au bellicisme sioniste

Image Flickr par edesaintbon

Préambule

Pour mieux comprendre un mouvement, il faut retourner à sa base historique de manière objective. Derrière chaque mouvement politique, religieux ou idéologique se trouve des gens et une histoire. Par exemple, derrière l’islamisme se trouvent à l’origine des arabes. À la base du bouddhisme on retrouve à l’origine des asiatiques, alors que le mouvement souverainiste du Québec se compose principalement de Québécois. On ne saurait se faire taxer de racisme ou de tenir un discours haineux si on identifiait des Français à la base des Gaullistes ou bien des Allemands derrière le nazisme. Pourtant, c’est bien ce qu’on risque lorsqu’on parle des juifs. Personne ne se ferait condamner d’être anti-Allemand en mentionnant que des Allemands étaient derrière le mouvement nazi. Il s’agit de faits bien établis historiquement qu’il est possible de vérifier.

Le danger est toujours de généraliser et tout mettre les gens dans un même panier en combinaison avec des préjugés sans fondement; un piège évident à éviter. Ce n’est pas parce que les nazis étaient allemands que cela signifie que tous les Allemands étaient de méchants nazis. Il s’agit souvent en fait d’un groupe minoritaire, d’une classe dirigeante ou d’un groupe d’idéologues qui forme la tête d’un mouvement.

Or, dans le cas du mouvement Néo-conservateur qui est bien connu mais néanmoins très mal compris du public en général, on serait surpris d’y retrouver un grand nombre d’idéologues pro-Israël et/ou juifs. Ceci est un fait avancé et documenté par différentes sources crédibles dont certaines sont israéliennes, tel qu’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, qui nomme les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire« .

Les grands médias ont acclamé le nouveau livre Neoconservatism:  The Biography of a Movement de Justin Vaïsse, un spécialiste français de la politique étrangère américaine et membre de la Brookings Institution, comme étant le meilleur livre sur le mouvement Néo-conservateur. Les grands éloges à propos de ce livre, cependant, semble être dues en grande partie à sa minimisation de deux questions tabous: la nature juive du mouvement Néo-conservateur et sa focalisation sur Israël. Le livre brise ce qui était jusque-là largement un non-dit dans les médias, c’est-à-dire le rôle majeur joué par les Néo-conservateurs dans la mise en marche de la guerre en Irak. Cependant, même le fait de s’attarder sur les Néo-conservateurs pourrait être pris comme un signe «d’antisémitisme».

Antisémitisme versus anti-Gentil(isme)

Le cri de l’antisémitisme a été façonné et utilisé en 1847 pour détourner l’attention des hostilités chargées d’émotions invoquées par la mention d’un peuple qui a été initialement identifié comme ayant une désignation raciale hébreu, Israélites comme origine nationale et juive comme désignation tribale. L’antisémitisme, en tant que stratagème défensif, détourne l’attention de la charge émotionnelle négative dirigée contre l’approche individuelle et la redirige vers une fabrication impersonnelle intellectuelle utilisée pour communiquer et mouler les interactions sociales, les normes de comportement et la construction des valeurs. Ainsi, la notion fallacieuse l’antisémitisme peut plus précisément désormais être comprise pour représenter les personnages du monde réel qui donnent lieu à des sentiments anti-juifs. Dans la plupart des cas en réaction politique et éthique face à la politique tribale juive, le sionisme, Israël, lobbying israélien, des affaires du sionisme mondial, l’idéologie juive, la suprématie juive, les crimes de guerre israéliens et ainsi de suite. – Atzmon Gilad.

Pour ceux qui pensaient que la fin de l’administration Bush signifierait la fin pour le mouvement néo-conservateur, détrompez-vous.

Selon un rapport publié en mai (PDF) par la Brookings Institution, à Washington DC, les Néo-conservateurs associés avec des personnalités comme l’ancien secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz, l’éditeur du Weekly Standard Bill Kristol et l’expert Richard Perle sont encore largement actifs, malgré la politique manquée liées à l’invasion de l’Irak en 2003.

Justin Vaisse de la Brookings Institution, fait valoir que, parce que les néocons n’ont jamais eu le degré d’influence que leurs opposants leur attribuent, et aussi par méconnaissance générale de leur histoire, les observateurs ne comprennent pas pleinement la trajectoire du mouvement Néo-conservateur qui a commencé bien avant l’invasion de l’Irak et qui continue encore aujourd’hui.

«Le Néoconservatisme reste à ce jour une voix distincte et très significative de l’establishment à Washington», insiste Vaisse. Leur influence demeure grande même sous l’administration Obama. Stephen Walt, professeur de relations internationales à la Kennedy School de Harvard et co-auteur de The Israel Lobby and US Foreign Policy, déclare que l’endroit le plus évident où les néo-conservateurs sont toujours influents est dans la politique américaine envers l’Iran, où l’administration Obama «continue l’approche de base de l’administration Bush, mais avec un visage « plus gentil et plus doux». L’évaluation de Walt cadre avec un certain nombre de récents articles d’opinion dans les pages du Wall Street Journal par Richard Perle, Abram Shulsky, Douglas Feith et Danielle Pletka, cette dernière ayant également témoigné à propos de l’Iran devant le Comité sénatorial sur la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales au mois de juin 2010. (Source)

Alors, plus que jamais, à la lumière d’une autre guerre qui se pointe à l’horizon en Iran, il est important de retourner à la racine de ce mouvement, à son passé historique pour mieux comprendre la nature de ce mouvement. Pour ce faire, vous êtes invité à découvrir ce texte courageux écrit par pascasher.blogspot.com. Les lecteurs sont invités à vérifier les sources et les informations de ce texte pour se rendre compte de la validité de cette thèse.

Merci pour votre attention et votre lecture,

François Marginean

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VIDEO – NEO-CONS (s-t fr.)

VIDEO – Wolfowitz PNAC et 911 (st-fr.)

VIDEO – The Neocon Agenda

VIDEO – iraq war and zion power

VIDEO – Mossad Spies in Pentagon, Jewish Neocons Wolfowitz Perle Feith

VIDEO – Israel-Firsters: The Greatest Danger

Voir l’excellent documentaire The War PartyPlaylist pt1-5

Voir aussi Le lobby israélien et son influence sur la politique étrangère américaine

On entend souvent parler des néocons en lien avec Bush, Cheney et Rumsfeld. Or, ces sinistres individus sont loin d’être les véritables idéologues du néo-conservatisme. Ils n’en ont été que les porte-paroles et représentants les plus en vue à l’intérieur de l’administration Bush et Reagan, qui sont les deux administrations américaines au sein desquelles les néo-conservateurs ont eu le plus d’influence. Pour comprendre le phénomène des néo-conservateurs, il importe de mettre en lumière qui sont les penseurs et quels sont les fondements idéologiques de ce mouvement. Cette petite enquête sur le mouvement néo-conservateur nous fera découvrir un petit groupe d’idéologues juifs, puisant aux idéologies trotskiste et sioniste.

Du trotskisme au néo-conservatisme

Wikipedia identifie les premiers penseurs néo-conservateurs comme étant d’anciens trotskistes juifs:

Le premier grand néo-conservateur à avoir adopté ce mot et qui est considéré comme le fondateur de cette idéologie est Irving Kristol, un Américain juif né dans une famille juive orthodoxe et père de William Kristol, fondateur du think-tank néo-conservateur Project for the New American Century. Irving Kristol a été un militant trotskyste actif pendant sa jeunesse et a exposé ses vues néoconservatrices en 1979 dans l’article « Confessions of a True, Self-Confessed ‘Neoconservative.' » Les idées de Kristol sont influentes depuis les années 50 quand il a cofondé et édité le magazine Encounter. Un autre idéologue de ce mouvement était Norman Podhoretz, éditeur au magazine Commentary de 1960 à 1995. (…)
Les journaux néo-conservateurs prééminents sont Commentary et The Weekly Standard. Il existe aussi des think-tanks néo-conservateurs sur la politique étrangère dont notamment American Enterprise Institute (AEI), Project for the New American Century (PNAC), The Heritage Foundation et le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA).(…)
Le néo-conservatisme apparaît véritablement dans les années 1980, quoique l’on puisse trouver des éléments précoces de ce qui peut apparaître comme une école de pensée politique dans les années 1960, autour de personnalités comme Irving Kristol, Norman Podhoretz, Wilmoore Kendall, John M. Olin, James Burnham, Francis Fukuyama, ou Charles Krauthammer. (…) Ses adeptes sont souvent d’anciens démocrates, voire d’anciens trotskistes, déçus par l’évolution culturelle et intellectuelle depuis les années 1960. C’est le cas d’Irving Kristol, ou de Martin Diamond, spécialiste de la Constitution américaine. (…) Si de nombreux néoconservateurs sont de confession juive et catholique (Gerson, Mark: 1987 : 285), il serait faux de réduire cette vision politique à une approche communautaire. Il est plus juste de dire que les néoconservateurs sont le plus souvent des pro-israéliens proches du Likoud, la droite israélienne (…)

Mais qu’est-ce que le trotskisme? Pour le comprendre, il nous faut faire un bref retour sur l’idéologie communiste et la révolution bolchévique en Russie.


Léon Trotsky, un des plus grands bourreaux de l’histoire

La révolution bolchévique a été grassement financée par la haute finance capitaliste, celle de Wall Street, contrôlée par des milliardaires juifs talmudistes chapeautés par l’empire Rothschild, dont le coeur se situe depuis le début du 19e siècle dans la City de Londres (un État indépendant qui domine la Reine et le parlement britannique et qui régit ni plus ni moins que l’économie mondiale). (Plus de détails sur le Talmud: en anglais et en français)


Petit-fils de rabbin, Karl Marx a été formé à la pensée communiste par l’érudit talmudiste Moses Hess, qu’il surnommait « mon rabbin communiste » (Source: Judaism Discovered, Michael Hoffman).

Il faut aussi savoir que 95% des hauts fonctionnaires bolchéviques — les responsables de l’Holocauste des Russes et des Urkrainiens — étaient juifs et non pas Russes (vous trouverez ici une liste non exhaustive des plus importants dirigeants juifs du bolchévisme). La révolution bolchévique comptait dans sa première administration plus de 545 membres, dont au moins 447 juifs, ce qui permit à Lénine d’annoncer que: « Les juifs formeront les cadres principaux de la révolution et porteront la semence du socialisme dans les masses russes les plus arriérées. » Le bolchévisme est véritablement une révolution juive, dont l’élite avait pour langue officielle le Yiddish.

Enfin, selon les statistiques fournies par le Nobel de littérature et survivant des goulags Alexandre Soljenitsyne dans son livre L’archipel du goulag, plus de 66 millions de Russes ont été massacrés par les bolchéviques. Dans le second tome de L’archipel du goulag, il rappelle que les administrateurs des goulags étaient des juifs. C’est dire que même si l’on oublie les 120 millions de Chinois massacrés par le régime de Mao Tsé Tong, l’Holocauste communiste se révèle incomparablement pire que l’Holocauste nazi! Le fait est que pour vraiment rendre justice aux crimes communistes, il faudrait y consacrer une bibliothèque entière…

Selon Soljenitsyne: « les bolchéviques étaient dirigés par des non-Russes qui haïssaient le peuple russe. » D’où une telle haine peut-elle bien venir? Probablement du fait que les juifs (incluant des nombreux descendants des Khazars) ne l’ont jamais digéré d’avoir été évincés de Russie par les Chrétiens Russes.


Sur cette image de promotion du premier gouvernement bolchévique en Russie, on constate que quatre des cinq principaux dirigeants sont juifs (seul celui en haut à droite n’est pas juif). Nous avons donc les juifs Lénine (en haut), Zinoviev (Aaronovitch, en haut à gauche), Trotsky (centre), Kamenev (Rosenfeld, en bas à gauche) et Sverdlov (Solomon, en bas à droite). (Voir ici d’autres photos de juifs communistes soviétiques et d’oligarques capitalistes.)

Léon Trotsky, le militariste qui a fondé la police secrète de la Tchéka, était directement lié à la haute finance de Wall Street. Son vrai nom était Lev Bronstein et c’était un juif newyorkais ouvertement franc-maçon (de la loge maçonnique exclusivement juive du B’Nai Brith) qui n’avait rien de russe. C’est Jacob Schiff, un banquier juif newyorkais représentant les intérêts Rothschild, président de la banque Kuhn, Loeb & Co. (propriété des Rothschild), fondateur de l’American Jewish Committee et membre de la loge maçonnique juive du B’Nai Brith, qui a financé Trotsky pour faire la révolution en Russie.

Léon Trotsky et Jacob Schiff: une révolution téléguidée à partir de Wall Street.

L’agent des Rothschild Paul M. Warburg, de la fameuse famille de banquiers juifs, fut le premier président et ardent promoteur de la Réserve fédérale américaine, membre du CFR et l‘un des collaborateurs de Kuhn, Loeb & co. (de Jacob Schiff), en plus d’avoir été l’un des grands financiers de la révolution bolchévique. Son fils James Paul Warburg, qui fut le conseilleur financier de Franklin D. Roosevelt., est connu pour avoir déclaré publiquement devant le CFR du Sénat des États-Unis: « Nous aurons un gouvernement mondial que nous l’aimions ou pas. La question est seulement si nous l’aurons par consentement ou par conquête. » (Autres citations)

La division entre staliniens et trotskistes

Un conflit éclata entre Staline et Trotsky quant à l’avenir de l’état soviétique et du marxisme-léninisme. Staline était nationaliste et son communisme concernait la nation russe avant tout, à l’inverse du communisme de Trotsky qui était en mode international. Les trotskistes étaient les communistes les plus intimement liés aux grands financiers internationalistes de Wall Street. Les trotskistes prônent la révolution mondiale, internationale. Ils ont vite compris qu’il valait mieux prendre le contrôle du capitalisme de l’intérieur pour ensuite étendre la révolution à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu’ils ont pris d’assaut les centres de pouvoir américains pour en faire leur chien de combat, leur instrument de domination mondiale par lequel ils pourront fomenter des guerres afin de renverser des régimes partout dans le monde.

Les trotskistes américains ont vite rejoint l’empire américain contre les staliniens et l’Union soviétique. (En fait, de nombreux grands financiers favorisaient les communistes, comme par exemple le milliardaire juif Armand Hammer qui fut un grand ami de Lénine.) Au centre du complot pour assassiner Staline (tué en 1953 le jour de le fête juive de Pourim, exactement comme le légendaire ennemi des juifs, Haman, dans le Livre d’Esther) se trouvaient des médecins juifs (voir « le complot des blouses blanches ») et des agents liés à des organisations anti-fascistes, que Staline avait reconnues comme étant en réalité des façades des sionistes. Dès 1939, Staline a lancé des purges anti-juives et surtout antisionistes, en raison des liens évidents entre les capitalistes et les sionistes. C’est surtout à partir de ce moment que l’Union soviétique a été dépeinte dans les médias comme l’incarnation du mal et Staline comme le plus effrayant croque-mitaine après Adolf Hitler. Voici une citation surprenante de Staline, prononcée en août 1939: « Le Sionisme veut dominer le monde. Il se vengera de nos succès et accomplissements. Le Sionisme international, avec toute sa puissance, s’efforcera à détruire notre Union de sorte que notre pays ne puisse jamais se rétablir. »(« Zionism strives for world domination. It will take revenge for all our successes and achievements. International Zionism with all its power will strive to destroy our Union, so that our country would never recover. ») Il apparaît clairement que, à l’inverse des staliniens qui ont rejeté les sionistes, les trotskistes ont rallié les sionistes et l’empire mondialiste américain qui les ont accueilli à bras ouvert d’autant plus facilement qu’ils avaient en fait jamais été très loin l’un de l’autre.

Le néo-conservateur Nathan Sharansky fait partie de ces juifs qui ont dû fuir l’Union soviétique sous Staline et qui se sont vus refuser par Staline le « droit » de plier bagage pour aller s’établir en Israël (d’où le nom de « refuzniks »). (Staline avait plutôt créé le Birobijan, le premier état juif autonome, au Nord de la Chine, en 1934, bien avant la création d’Israël par l’ONU en 1948). La haine des trotskistes et des futurs néo-conservateurs vis-à-vis Staline et l’Union soviétique n’a cessé de croître depuis. Dès lors, les néo-conservateurs, ces anciens communistes trotskistes, se sont lancés dans une grande croisade contre l’Union soviétique et, hypocritement, contre le communisme. C’est la période de la guerre froide. L’influence anti-soviet de ces néo-conservateurs se fera sentir plus spécialement dans l’administration Reagan.

Il est hautement significatif que le président George W. Bush a déjà dit que le livre sur lequel se fonde sa pensée est le livre de Nathan Sharansky (The Case for Democracy: The Power of Freedom To Overcome Tyranny and Terror). Dans ce livre, Sharansky explique que c’est la mission consacrée des États-Unis de faire la guerre aux régimes tyranniques afin de porter le flambeau de « la démocratie et la liberté » aux quatre coins de la planète. Sharansky fut en fait le mentor intellectuel et conseiller secret de Bush.


Qui sont les néo-conservateurs?

Rappelons comment Wikipedia décrit le néo-conservatisme:

Le premier grand néo-conservateur à avoir adopté ce mot et qui est considéré comme le fondateur de cette idéologie est Irving Kristol, un Américain juif né dans une famille juive orthodoxe et père de William Kristol, fondateur du think-tank néo-conservateur Project for the New American Century. Irving Kristol a été un militant trotskyste actif pendant sa jeunesse et a exposé ses vues néoconservatrices en 1979 dans l’article « Confessions of a True, Self-Confessed ‘Neoconservative.' » Les idées de Kristol sont influentes depuis les années 50 quand il a cofondé et édité le magazine Encounter. Un autre idéologue de ce mouvement était Norman Podhoretz, éditeur au magazine Commentary de 1960 à 1995. (…)
Les journaux néo-conservateurs prééminents sont Commentary et The Weekly Standard. Il existe aussi des think-tanks néo-conservateurs sur la politique étrangère dont notamment American Enterprise Institute (AEI), Project for the New American Century (PNAC), The Heritage Foundation et le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA).(…)
Le néo-conservatisme apparaît véritablement dans les années 1980, quoique l’on puisse trouver des éléments précoces de ce qui peut apparaître comme une école de pensée politique dans les années 1960, autour de personnalités comme Irving Kristol, Norman Podhoretz, Wilmoore Kendall, John M. Olin, James Burnham, Francis Fukuyama, ou Charles Krauthammer. (…) Ses adeptes sont souvent d’anciens démocrates, voire d’anciens trotskistes, déçus par l’évolution culturelle et intellectuelle depuis les années 1960. C’est le cas d’Irving Kristol, ou de Martin Diamond, spécialiste de la Constitution américaine. (…) Si de nombreux néoconservateurs sont de confession juive et catholique (Gerson, Mark: 1987 : 285), il serait faux de réduire cette vision politique à une approche communautaire. Il est plus juste de dire que les néoconservateurs sont le plus souvent des pro-israéliens proches du Likoud, la droite israélienne (…)

Les penseurs néo-conservateurs américains les plus influents sont donc d’anciens trotskistes juifs: le gourou Leo Strauss, les Kristol père et fils, les Podhoretz père et fils, les Kagan père et fils, Perle, Ledeen, Pipes, Krauthammer, Peretz, etc., qui ont toujours été proches des juifs les plus radicaux de la branche fasciste du sionisme. La plupart d’entre nous l’ignorons pour la simple et bonne raison qu’ils ont l’habitude de mettre au pouvoir des façades non-juives (ex: Dick Cheney) qu’ils influencent à distance, en restant plus ou moins dans l’ombre.

Paul Wofowitz lors d’une conférence de l’AIPAC devant le Capitole

Le « think tank » néo-conservateur le plus connu est sans contredit le Project for the New American Century (PNAC, 1997). Sous la direction de William Kristol (éditeur du Weekly Standard, du magnat médiatique sioniste Rupert Murdoch=Fox/NewsCorp) et Robert Kagan (correspondant du Weekly Standard), le PNAC compte parmi ses membres : Paul Wolfowtiz (ancien président de la banque mondiale et secrétaire à la défense sous Reagan), Dick Cheney, Donald Rumsfeld (qui ont tous les trois servi sous les administrations Reagan et Bush père), Richard Perle (un directeur des Bilderberg, proche de Netanyahou et conseiller du secrétaire à la défense Wolfowitz sous Reagan), le rabbin Dov Zakheim (contrôleur des comptes du Pentagone quand 2.3 trillions$ ont disparu peu avant le 11 septembre, ex-PDG de System Planning Corporation qui offre des dispositifs de contrôle d’avions à distance), Lewis « Scooter » Libby (Liebowitz, ancien directeur du bureau du v-p Cheney, avocat du trafiquant d’armes israélien Marc Rich, emprisonné pour son rôle dans l’affaire Plame), Eliot Cohen, Donald Kagan (père de Robert Kagan), Jeb Bush, Max Boot (éditeur du Wall Street Journal de Murdoch), Elliott Abrams (impliqué dans le scandale Iran-contra), Steve Rosen (un espion de l’AIPAC emprisonné), Daniel Pipes (protégé de Perle et fils du théoricien anti-Soviet Richard Pipes), Robert Zoellick (nouveau président de la banque mondiale), etc., tous pro-sionistes et co-conspirateurs (sous l’égide de Wolfowitz, Feith et Libby) de la guerre en Irak — une guerre pour les intérêts d’Israël. Parmi eux, seuls Bush, Cheney, Rumsfeld et Boot ne sont pas juifs. Plusieurs d’entre eux — Perle, Wolfowitz, Kagan, Kristol, Feith, Boot — ont pris part à la réunion de Bilderberg en 2004.

Perle et Cheney, tous deux membres du Council on Foreign Relations (CFR), ont été tour à tour directeur du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), un puissant lobby sioniste similaire à l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) et tout aussi partisan de la guerre au terrorisme, de la guerre en Irak et de la prochaine guerre contre l’Iran. Perle est un ancien lobbyiste pour des vendeurs d’armes israéliens et il est très proche des juifs sionistes Michael Ledeen (le théoricien de la « destruction créatrice » du Moyen-Orient) et Elliott Abrams (le gendre du gourou belliciste néo-con Norman Podhoretz). Les liens un peu trop étroits de Perle avec Israël lui ont valu de faire l’objet d’une enquête en 1970 pour avoir passé des secrets à Israël, comme Wolfowitz l’a été en 1978.

Voici une liste un peu plus longue des principaux signataires du PNAC, tous néo-conservateurs, impliqués dans la politique américaine ou dans les médias américains. Les noms juifs sont marqués d’une astérisque.

Source: Pourquoi personne ne dit qu’ils sont juifs?

Le premier paragraphe d’un article paru dans Ha’aretz, intitulé White Man’s Burden, résume en une seul phrase qui sont les vrais responsables de la guerre en Irak: « La guerre en Irak a été conçue par 25 intellectuels néo-conservateurs, juifs pour la plupart, qui poussent le président Bush à changer le cours de l’histoire » (« The war in Iraq was conceived by 25 neoconservative intellectuals, most of them Jewish, who are pushing President Bush to change the course of history. ») C’est exactement cela qui s’est produit.

Il n’est donc pas surprenant que les promoteurs du « surge » (remontée en force, déferlante) aient été pratiquement tous juifs, comme le signalait l’édition du 24 août 2007 du journal israélien JTA: « Pro-‘surge’ group is almost all Jewish : Four of five members of the board of a campaign promoting President Bush’s policies in the Iraq war are Republican Jews ».

Le PNAC est, grosso modo, une réitération d’un document antérieur, intitulé « Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm« , écrit par Richard Perle, Douglas Feith et James Wurmser (tous juifs) et inspiré par la clique d’extrémistes de Benjamin Netanyahou, à la tête du Likoud (le parti israélien d’extrême-droite). Le document appelait les États-Unis à se rapprocher d’Israël et à envahir et détruire l’Irak pour le bien d’Israël, puisqu’il était forcément, selon eux, dans l’intérêt des États-Unis de se débarrasser de Saddam Hussein. Et le document Clean Break suivait la même ligne pensée que le plan de l’Organisation sioniste mondiale intitulé A Strategy for Israel in the 1980’s.

Le PNAC préparait donc la guerre en Irak. À la tête d’un pays très fort économiquement et politiquement, Saddam Hussein, un nationaliste qui soutenait activement la cause palestinienne et nouait des alliances économiques avec des puissances des quatre coins du monde, représentait une grande menace aux yeux des sionistes. Les néo-conservateurs et les sionistes ont même tenté de blâmer l’attentat d’Oklahoma City sur les Irakiens, mais le président Clinton s’y est fortement opposé, ce qui l’amena à privilégier la thèse du « fou solitaire » Tim McVeigh. (Un geste d’obstruction que les néo-conservateurs lui ont fait payer cher: Bill Kristol a « révélé » le premier aux médias les détails de l’affaire Lewinsky, une affaire qui allait entraîner la destitution de Clinton. Hillary Clinton parlait d’un « grand complot de la droite » contre son mari; peut-être voulait-elle parler de la droite israélienne?)

C’est dans le PNAC que les faucons de la guerre en Irak révèlent avoir besoin d’un événement révolutionnaire, un «nouveau Pearl Harbor», pour catalyser l’expansion hégémonique américaine et plus spécifiquement au Moyen-Orient: «Le processus de transformation, même s’il apporte un changement révolutionnaire, est susceptible d’être long, en l’absence d’un événement catastrophique catalyseur comme un nouveau Pearl Harbor». Le 11 septembre fut précisément ce «nouveau Pearl Harbor». L’analogie est d’autant plus pertinente que le traître Roosevelt savait pertinemment que le Japon allait attaquer la base de Pearl Harbor, mais il n’a rien fait l’empêcher, car l’objectif était de convaincre les Américains d’entrer en guerre.
VIDEO – Les fauteurs de guerres (discours de Lindbergh du 11 septembre 1941)

Comment s’est fait la subversion néoconservatrice (israélienne) du Pentagone et de l’administration Bush? Il fallait placer des hommes aux postes-clé afin de faciliter la tromperie et la déclaration de guerre à l’Irak. Dans les années 80, sous Reagan, les néocons ont pris soin d’infiltrer la CIA en constituant une « équipe B », destinée à remplacer et neutraliser la CIA (appelée « équipe A »). Plus récemment, et pour une très courte durée (2003-2004), Paul Wolfowitz et Douglas Feith ont constitué le Office of Special Plans (OSP), qui regroupait la plupart des plus importants agents israéliens néoconservateurs: Richard Perle (alors directeur du Defense Policy Board), Abram Shulsky (protégé de Perle) et Eliott Abrams. C’est l’OSP, plus précisément Perle et Shulsky, qui sont à l’origine des fausses informations sur les prétendues « armes de destruction massives irakiennes » qui allaient servir à justifier la guerre voulue par Cheney-Rumsfeld et Wolfowitz. L’OSP a aussi fondé le Committee fo the Liberation of Iraq (CLI) qui comptait parmi ses membres: Richard Perle, Rep. Newt Gingrich, James Woolsey de la CIA, Bill Kristol (Weekly Standard), John McCain et Bob Kerry.

Douglas Feith et Paul Wolfowitz, les numéros 2 et 3 au Pentagone à l’époque, se révèlent donc être les principaux responsables de la destruction de la nation irakienne.

À quand leur procès pour crimes de guerre?


Les juifs néocons qui ont tiré les ficelles pour faire la guerre en Irak:
William Kristol, Richard Perle, Paul Wolfowitz, Elliott Abrams, Douglas Feith
Mis à part Abrams, ils ont tous déjà été à la réunion de Bilderberg.

Paul Wolfowitz a quitté son poste au Pentagone lorsque ça a commencé à chauffer pour les néocons qui faisaient l’objet d’une enquête du FBI (pour plus de détails, voir le scandale d’espionnage israélien à l’AIPAC). Après avoir quitté son poste, Wolfowitz devint président de la Banque mondiale.

Dans cette affaire d’espionnage d’une ampleur sans précédent (en raison de l’importance de l’organisation AIPAC, qui représente le plus puissant lobby aux États-Unis et rallie des appuis aussi bien des démocrates que des républicains), seule une poignée de bouc émissaires (Libby, Rosen, Weissman) ont été inculpés, bien que les néocons les plus importants aient dû se soumettre à des entrevues avec le FBI. L’AIPAC et les principaux agents israéliens néocons (Perle, Feith, Wolfowitz, Shulsky) étaient sous surveillance et sous enquête  du FBI depuis des décennies. Il est possible que le scandale d’espionnage à l’AIPAC soit en quelque sorte une vengeance de la CIA contre ces néocons qui ont réussi à marginaliser la CIA et à faire en sorte que le gouvernement ignore ses mises en garde concernant les fausses informations sur les armes de destruction massive.

L’union maudite du fascisme sioniste et de l’anti-fascisme des ex-trotskistes

La position ultra-sioniste des néo-conservateurs est en droite ligne avec la pensée du fasciste juif Vladimir Jabotinsky (dénoncé par Einstein dans une lettre au New York Times), le fondateur du Bétar et l’inspiration de l’organisation terroriste Irgoun, qui a perpétré le massacre de Deir Yassin, qui a fait sauter l’hotel King David, sous la direction du futur PM Menachem Begin, pour enfin se métamorphoser en parti de droite extrémiste: le Likoud. (C’est ce même parti qui, sous le mandat d’Ariel Sharon, en 2002, érigera le Mur entourant la Palestine, réalisant ainsi le rêve du «Mur de Fer» imaginé en 1923 par Jabotinsky.) À l’inverse de la posture économique et communiste (matérialiste et athée) du penseur sioniste Theodor Herzl, la posture sioniste de Vladimir Jabotinsky était identitaire: raciste, ultra-religieuse et fasciste. Netanyahou, le dirigeant du Likoud et actuel premier ministre d’Israël, est le meilleur exemple de la continuité sans faille des Likoudniks avec la pensée des fascistes juifs: non seulement son père BenZion était secrétaire de Jabotinsky, mais en plus Netanyahou est un étudiant assidu de la pensée de Jabotinsky. Netanyahou est directement connecté aux néo-conservateurs et l’on reconnaît son influence dans le contenu du Clean Break, écrit principalement par son proche ami Richard Perle. En fait, toute l’idée de la guerre au terrorisme vient du livre de Netanyahou paru en 1986, intitulé «Terrorism: How the West Can Win». Il prédit jusqu’à la guerre en Irak et en Afghanistan et appelle l’Occident à combattre les ennemis d’Israël, les Palestiniens et les Arabes, qui ne sont pour lui que des terroristes à supprimer. Le jour même du 11 septembre, Netanyahou déclarait que le drame du 11 septembre était «très bon pour les relations entre les États-Unis et Israël» (New York Times). Il a répété cette affirmation scandaleuse en 2008.

Quelques exemples de fascistes juifs sionistes:

Certes, les néo-conservateurs sont liés aux fascistes sionistes, mais quand on remonte aux théoriciens néo-conservateurs, on constate qu’ils étaient des communistes trotskistes, anti-staliniens et anti-soviet. Le fait qu’ils se proclament « anti-communistes » relève de la pure hypocrisie, voire du mensonge.

Les trotskistes étaient les champions du mouvement et de la posture « anti-fasciste ». Historiquement, nul ne conteste que « l’anti-fascisme » est né du trotskisme. Mais avant de traiter d’anti-fascisme, il faut clarifier le sens du mot « fascisme ». Alors que les trotskistes épousaient la pensée libérale et promouvait démocratie comme vecteur de révolution internationale, en réaction au libéralisme – qu’il soit communiste ou capitaliste – s’est érigé une opposition: le fascisme. Le mouvement fasciste prônait le nationalisme, le patriotisme, la religion, les valeurs morales et un État fort qui prenne en main non seulement l’État de droit mais aussi la culture et surtout l’économie. Le nationalisme fasciste se voulait un rejet brutal, d’une part, de l’internationale libérale-capitaliste, c’est-à-dire la droite, et, d’autre part, de l’internationale communiste, c’est-à-dire la gauche. Plus tard, le terme « fasciste » servira à désigner globalement l’extrême-droite et servira aux trotskistes pour salir leurs ennemis. Toujours est-il que l’anti-fascisme des trotskistes a à ce point pénétré la psyché populaire que très peu de gens se souviennent de ses origines trotskistes.

Wikipedia rappelle que les néo-conservateurs sont juifs anti-fascistes et anti-nazis à la sauce « Plus Jamais Auschwitz »:  » Le néo-conservatisme se distingue du conservatisme traditionnel et du néolibéralisme. Anticommuniste et antifasciste, le néo-conservatisme est né sur le principe de « plus jamais Auschwitz ». «  (Rappelons ici que cet anti-communisme était en réalité un anti-soviétisme d’inspiration trotskiste et non pas seulement capitaliste.)

Le slogan « Plus Jamais Auschwitz » et la rhétorique ostensiblement « anti-fasciste » des néocons est décelable jusque dans leurs écrits. On remarque facilement que les néocons et autres agents sionistes sont toujours en train de traiter les musulmans et les groupes identifiés comme « terroristes » d’être des nazis et des fascistes, des hitlériens, des chemises brunes, des chemises noires, etc. Ils accusent systématiquement leurs ennemis d’être des fascistes et, tout comme ils ont traité Saddam de fasciste et de tyran, dépeignant le moyen-orient en entier comme étant le terreau de « l’islamofascisme », ils accusent la Chine de devenir un « régime fasciste ». Alors que nous sommes tous témoins de la chute du prétendu « monde libre » dans la dictature et la tyrannie la plus totale (exemple: Google utilisé comme outil de censure et de collecte de renseignements personnels pour les services secrets occidentaux), un tel niveau d’hypocrisie est proprement consternant. (Faut-il en rire ou en pleurer?) Les néocons en ont particulièrement contre la « vieille Europe », associée à l’émergence du nationalisme, du nazisme et du communisme. en fait ils en veulent surtout à l’Europe pour la même raison qu’ils en veulent à l’ONU: parce que ces entités politiques ne reculent pas devant la nécessité de condamner les exactions commises par Israël contre les Palestiniens (pour plus de détails, voir la conférence de Durban, qui s’est tenue 4 jours avant le 11 septembre 2001). On peut constater cette tendance anti-fasciste dans les articles de Michael Ledeen, néo-conservateur et théoricien de la destruction créatrice: Beijing Embraces Classical Fascism, paru dans le Far Eastern Economic Review, et Black Shirts in Red China, paru dans The Wall Street Journal. Autre exemple flagrant: « China is actually the world’s first mature fascist state. It was fascism not national socialism but the kind of fascism that people like Mussolini installed in Italy in the 1920’s that we’re talking about. The economy is a mixed economy; mixed public and private economy. And there is a certain degree of private initiative that’s left in the hands of entrepreneurs and business leaders and even trade unions.« (tiré de Michael Ledeen on Fascist China, Epoch Times) Ledeen a consacré ses 15 premières années de travail à l’étude du fascisme (Michael Ledeen on Fascism & War on Terror on National Review Online).

VIDEO –

En France, on dénombre aussi une bonne quantité de néo-conservateurs à la solde de l’atlanto-sionisme. Prenons par exemple Bernard Henri Lévy qui s’époumone à dénoncer le « fascislamisme » (voir les vidéos suivants: « Fascislamism » by Bernard-Henri Lévy et BHL contre le fascisme) C’est une constante évidente chez les néo-conservateurs: tous pro-fascistes en ce qui concerne Israël, mais anti-fascistes lorsque vient le temps de réclamer des guerres pour abattre « les bourreaux de la liberté et de la démocratie », c’est-à-dire tous ceux qui osent leur tenir tête!

Ouverture

S’il n’y a qu’une seule leçon à tirer de ce portrait peu enjôleur de la réalité néo-conservatrice, c’est bien celle-ci: gare aux anti-fascistes qui stigmatisent sans arrêt « l’islamo-fascisme » et les « tyrans » justifiant des guerres impérialistes qui n’en finissent plus sous prétexte de défendre la liberté et la démocratie, car il s’agit en fait pour eux de répandre aux quatre coins du globe la plus odieuse tyrannie que l’humanité ait jamais connu.

Pour plus de détails:

Edmund Connelly Naming Neocons (Jan 22 2008)

Prof. Kevin MacDonald, Neoconservatism as a Jewish Movement

Michael Collins Piper, The High Priests of War: How America’s “Neo-Conservative” Trotskyites Came to Power and Orchestrated the War Against Iraq as the First Step in Their Drive for Global Empire (lire l’intro et des extraits; section photo)

Michael Collins Piper, The New Babylon: A Panoramic Overview of the Historical, Religous and Economic Origins of the New World Order (2009)

Michael Collins Piper, The Judas Goats — The Enemy Within: The Shocking Story of the Infiltration and Subversion of the American Nationalist Movement (lire l’intro et des extraits; section photos) (scribd)

Michael Collins Piper, The New Jerusalem: Zionist Power in America (according to jewish sources) (lire l’intro et des extraits)

Derrière Northwoods: Israël et « l’équipe B » (néocons)

James Petras lève le voile sur les agents sionistes responsables de la guerre en Irak et du scandale d’espionnage à l’AIPAC

takeourworldback.com Ligne du temps du 11 septembre

takeourworldback.com Sionistes, psychopathes et 11 septembre

takeourworldback.com A Comprehensive History of Zionist Crimes

takeourworldback.com How to Achieve Total World Domination – over 1,250 to 6,000 Years / Concise version

VIDEO – Willis Carto explique la ploutocratie médiatique des Bronfman

VIDEO – War Made Easy: propagande guerrière

AUDIO Michael Collins Piper explique la nouvelle Babylone

AUDIOLes dessous de l’empire Rothschild, les nouveaux pharisiens. Entrevue avec Michael Collins Piper

« U.S. War on Iraq Timed To Coincide With Jewish Holiday Purim! »
–King Faysal University Professor

http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=-8153555086218873684&hl=fr&fs=true
Voir l’excellent documentaire The War PartyPlaylist pt1-4

http://video.google.ca/googleplayer.swf?docid=5838829577913530&hl=fr&fs=true=
Voir aussi Le lobby israélien et son influence sur la politique étrangère américaine

http://video.google.com/googleplayer.swf?docid=-8153555086218873684&hl=fr&fs=true
Voir l’excellent documentaire The War PartyPlaylist pt1-4

http://video.google.ca/googleplayer.swf?docid=5838829577913530&hl=fr&fs=true=
Voir aussi Le lobby israélien et son influence sur la politique étrangère américaine

Source: Le mouvement juif Néo-conservateur : du trotskisme au bellicisme sioniste

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Classé dans Actualité, François Marginean

Welcome to la-la land

Cliquez sur l’image pour agrandir.  Image Flickr de: Martin Beek

Par François Marginean

« Le monde à l’envers » dépeint la vie dans un village typique. Ce tableau de Pieter Brueghel est une illustration de la folie des hommes. Vous trouverez une note sur quelques-uns des près de 100 proverbes connus qui sont représentés dans ce travail complexe. Certains ne se traduisent pas parfaitement, mais on peut avoir une idée de ce qui se passe. Il semble que très peu de choses ont changé en quatre cents ans.

Bienvenue dans le la-la land. Un monde à l’envers où l’état d’esprit déconnecté de la réalité est la norme. Un état d’esprit caractérisé par des attentes irréalistes ou un manque de sérieux; un lieu réputé pour son activité frivole. Frivole: qui est superficiel et s’attache à des choses futiles. Futile: langage soutenu qui n’a pas beaucoup de valeur ou d’intérêt. Dans le la-la land, on y mène des guerres humanitaires, on attaque des convois d’aide humanitaire, les victimes sont des agresseurs et les agresseurs se transforment en victimes. Dans ce monde fantastique, on donne des Prix Nobel de la Paix à des criminels de guerre, des médailles à des massacreurs et les psychopathes gèrent le monde. Ce qui est toxique devient un remède et bon pour la santé. On y distribue des vaccins inutiles et dangereux à une population cobaye contre des pandémies inexistantes, mais il est interdit de se servir de la pharmacie de la nature.

Les mots. Ils servent non plus à communiquer et à informer, mais plutôt à manipuler la perception de la réalité et finir par créer des réalités virtuelles, un monde mental déconnecté de la réalité dans lequel sont engluées les masses. Pour ce qui est des quelques malheureux penseurs indépendants, activistes pour la paix et dissidents politiques qui demeurent, ils sont accusés d’être des ennemis d’État, terroristes, extrémistes politiques, fous, théoriciens du complot et de menace à l’ordre établi. Certains sont passés maitres dans la manipulation des mots et de la perception de la réalité. Ils sont les Rois du la-la land, les Pharisiens des temps modernes moyenâgeux. Le règne de la loi est à deux vitesses optionnelles où certains sont au-dessus d’elle et d’autres sont en-dessous.

Israël se défend contre la flottille du terrorisme en route vers Gaza: massacre humanitaire et acte de paix en eaux internationales

Dans ce monde merveilleux et irréel, un pays neutre comme le Canada, sous la gouverne de Stephen Harper, se métamorphose en « pauvre caniche de l’État sioniste d’Israël » et souligne la venue du premier ministre israélien en visite au Canada dans la foulée d’une autre tuerie d’Israël envers des militants d’une flottille de la liberté apportant de l’aide humanitaire à des citoyens emprisonnés dans un camp de concentration des temps modernes, la Bande de Gaza. Des personnes comme Stéphane Gendron s’en étonne peut-être, mais c’est la réaction normale d’un étranger lorsqu’il débarque à la-la land.

Bienvenue au Canada! C’est en ces termes que Stephen Harper a souligné la venue du premier ministre israélien […] Dégueulasse et répugnant. J’ai jamais eu honte à ce point d’être Canadien. […] Un gouvernement digne des plus grands criminels contre l’Humanité. Dix-neuf personnes tout juste exécutées, l’odeur de sang encore sur le bras d’Israël qui nous déverse depuis hier sa désinformation à travers les micros du monde entier : «Nous avons dû agir envers ces terroristes infiltrés par l’Iran et le Hamas». Mensonge et démagogie meurtrière.

Stephen Harper -au lieu de convoquer l’ambassadeur d’Israël à son bureau et lui demander des comptes -en rajoute : «Je suis désolé que cet événement porte ombrage à votre visite. Mais je suis ravi que nous ayons pu nous rencontrer dimanche soir et aujourd’hui. Nous avons eu des discussions importantes. Bienvenue au Canada encore une fois.» J’ai mal d’entendre ces paroles aussi stupides de la bouche d’un chef d’État comme le nôtre.

Ras-le-bol

Comment expliquer à Stephen Harper le triste sort d’un enfant emprisonné parce qu’il n’a d’autre arme que des pierres pour se défendre contre un État meurtrier digne des pires années de l’apartheid en Afrique du Sud? Ce même Israël qui a tué sa famille tout en le reléguant dans une prison à ciel ouvert autour d’un mur de 25 pieds de haut, dans les immondices et le manque de matières de première nécessité ? Et on s’étonne que le germe du terrorisme puisse prendre racine à Gaza ?

Qui sème le vent récolte la tempête. Voilà la devise de l’état illégitime d’Israël. Et je ne suis pas le seul à le penser. Plusieurs juifs en ont ras le bol de cet État guerrier qui utilise la Shoah pour faire taire toutes les critiques et qui nous plante le pseudo-terrorisme qu’il a lui-même attisé pour justifier ses actes de barbarie. Israël possède l’arme nucléaire, mais on s’émeut que l’Iran puisse en faire autant. On a pendu Saddam Hussein pour son crime envers les Kurdes, mais on a passé l’éponge sur le massacre de populations palestiniennes au nom de la sécurité nationale. (Source)

Trois points importants: armes nucléaires israéliennes, l’Iran et Saddam Hussein. Il en sera question dans un instant. À cela, un quatrième point s’ajoutera: la Corée du nord et le nucléaire. Mais pour le moment, Israël, l’intouchable.

Puisque le blocus israélien contre la bande de Gaza viole la loi internationale, Israël a perpétré un acte illégal de guerre en attaquant la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales, peut importe qui a attaqué en premier. Donc si l’état de siège médiéval est illégal, chaque action qu’Israël entreprend pour faire respecter ce blocus est nécessairement un crime.

La Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU affirme que le blocus israélien imposé à la bande de Gaza est « illégal et doit être levé ». La fonctionnaire des Nations Unies, Navi Pillay, a déclaré « qu’il est interdit par le droit international humanitaire d’affamer des civils comme méthode de guerre, et…  qu’il est également interdit d’imposer une punition collective contre les civils ». (Source)

La loi internationale

Mais dans le la-la land, cela ne tient pas la route. La loi internationale n’est qu’une illusion, un mirage holographique. Punition collective, un crime de guerre? Pour qui? Si les tribunaux de Nuremberg ont monté chapiteau pour juger les crimes de guerre et contre l’humanité des nazis, les beaux rideaux cachaient les ficelles du vainqueur pour produire un beau spectacle de poudre aux yeux et travestir ce qui aurait pu devenir une vraie loi internationale uniformément appliquée. Bien sûr, quelques individus durent être torturés pour les aider à avouer leurs crimes, alors que les plus éminents cerveaux de la machine nazis furent rapatriés tranquillement aux États-Unis sous le projet Paperclip pour fourbir les rangs de la future CIA et de la Nasa et que les plus grands crimes de la guerre commis par les Alliés étaient simplement ignorés: le massacre par le feu et les bombes des civils de Dresde et l’anéantissement par deux bombes atomiques de deux villes japonaises (largement chrétiennes) remplies de civils .

Loi internationale? Voici d’autres valeureux exemples de son application dans le monde du la-la land:

• L’Irak fut attaquée en 2003 sous le prétexte que Saddam Hussein y cachait des armes de destruction massive, alors les inspecteurs de l’ONU savaient déjà qu’il n’y en avait plus depuis 1991, date de la première guerre contre l’Irak sous George H.W. Bush père. Le fils Bush a dû d’ailleurs admettre publiquement qu’il n’y avait effectivement aucune arme chimique ni biologique en Irak. Cependant, Saddam Hussein devait être pendu rapidement, après un procès bâclé et organisé de A à Z par les conquérants, d’après des allégations selon lesquelles Saddam Hussein aurait commis des crimes de guerre et des exactions contre son peuple. Mais les raisons principales expliquant la précipitation pour le pendre rapidement étaient d’éviter qu’il révèle au monde qu’il était un homme de la CIA et qu’il fut mis en place avec l’aide de celle-ci, mais aussi que dans les années 80, au sommet de la guerre Iran-Irak alors que ces deux pays faisaient l’utilisation d’armes biologiques et chimiques, c’était l’américain Donald Rumsfeld qui était à Bagdad pour serrer la main de Saddam et lui apportait de l’aide militaire et stratégique en vendant des armes biologiques et chimiques à l’Irak. Le but des États-Unis était alors de déstabiliser l’Iran. Le résultat est qu’environ 3 millions d’Irakiens ont trouvé la mort depuis 1991, tué directement et indirectement par les guerres et les sanctions internationales contre ce pays. (Source)

• La guerre « humanitaire » de 1999 en Yougoslavie: le « médiamensonge » était que les Serbes commettaient un génocide sur les Albanais du Kosovo, alors qu’on apprendra plus tard que c’était une invention pure et simple de l’OTAN, comme le reconnut Jamie Shea, son porte-parole officiel. Le véritable objectif fut d’imposer la domination de l’Otan sur les Balkans et sa transformation en gendarme du monde, incluant l’installation d’une base militaire US au Kosovo. Les conséquences: deux mille victimes des bombardements de l’OTAN, pollution de plusieurs régions à l’uranium appauvri et nettoyage ethnique du Kosovo par l’UCK, protégée de l’OTAN. Le Kosovo est maintenant le lieu de transit pour la drogue Afghane et les mercenaires de la guerre, les profiteurs de la mort Dyncorp et Halliburton, se font prendre à gérer un réseau d’esclaves du sexe, d’enfants et de femmes en Yougoslavie suite à la guerre « humanitaire » de 1999 et rien n’a encore été fait contre ses compagnies et les rayer les contrats que ces compagnies ont avec le gouvernement américain.

Slobodan Milosevic, qui se défendait depuis quatre ans au Tribunal international de la Haye contre 66 chefs d’accusations de génocide en Yougoslavie, était une menace embarrassante pour l’OTAN et les Américains qui ont réellement commis des crimes de guerres durant leur guerre « humanitaire » de 1999. C’est que l’OTAN et les É-U ont bombardé des centaines d’installations civiles, des infrastructures publiques telles que des ponts, des écoles, des médias, des stations de traitement des eaux, sans compter l’utilisation d’uranium appauvri, tandis que seulement quelques installations militaires furent touchées. Milosevic était sur le point de témoigner de ces crimes, à l’aide Milan Babic qui était dû pour apparaitre en Cour, mais dans la même semaine Milosevic sera trouvé mort et Milan Babic se suicidera, chacun dans leur cellule de la Haye. L’avocat de Milosevic découvrira une lettre écrite par ce dernier la journée précédant sa mort, déclarant que les docteurs tentaient de l’empoisonner en le traitant avec des mauvais médicaments, lui qui souffrait de problèmes cardiaques. Il demandait son transfert vers Moscou pour être traité. Le sang de Milosevic contenait effectivement des traces de médicaments qui n’étaient pas recommandés pour lui.

Comme on peut le voir, la loi internationale et le bon sens prennent un drôle de sens au la-la land. Dans ce monde à l’envers bizarroïde et paradoxal, les plus forts sont protégés et on frappe sur les plus faibles. Les terroristes sont les gentilles victimes et les victimes sont les méchants à anéantir. Un génocide devient une libération démocratique et humanitaire.

Comment y arrive-t-on? Facile: par la manipulation des mots et des images, par la désinformation et la propagande.

La falsification de la réalité

Similairement au fantastique monde orwellien de 1984, si les faits du passé ne concordent pas avec la version édulcorée de la réalité qu’on veut façonner dans la tête des gens, il suffit de les truquer et de les contrôler. Dans le cas d’Israël, nul besoin de se gêner de fabriquer de faux enregistrements des communications radio entre les commandos israéliens et le Mavi Marmara pour faire mal paraitre les activistes humanitaires, de produire de fausses photos d’armes saisies et de faux liens avec l’Al-Qaïda pour faussement incriminer sa victime et justifier son terrorisme alors que ces photos datent de 2006, même si tout cela doit être admis plus tard par le Tsahal.

Dans cette folle contrée, Israël peut posséder clandestinement des armes nucléaires depuis les années ’60s et en faire la prolifération auprès de l’élite tyrannique imposant jadis l’apartheid à l’Afrique du Sud, alors que les articles suivants sont bannis d’entrer à Gaza parce que jugés dangereux et susceptibles d’être utiles au terrorisme:

Articles interdits: la sauge, la cardamome, le cumin, la coriandre, le gingembre, confiture, halva, le vinaigre, la muscade, le chocolat, conserves de fruits, graines et noix, des biscuits et des bonbons, des croustilles, du gaz pour les boissons gazeuses, fruits secs, viande fraîche, du plâtre, le goudron, le bois de construction, ciment, fer, glucose, sel industriel, plastique / emballages en verre / métal, de la margarine industrielle, bâches pour des huttes, tissus pour vêtements, cannes à pêche, filets de pêche, des bouées, des cordes pour de pêche, des filets en nylon pour les serres, les couveuses et les pièces de rechange pour les couveuses, les laiteries pour les étables, les systèmes de tuyaux d’irrigation, cordes pour attacher les serres, les planteurs pour les jeunes arbres, appareils de chauffage pour élevages de poules, des instruments de musique, du papier de format A4, matériel pour écrire, carnets, journaux, jouets, rasoirs, machines à coudre et pièces de rechange pour automobile. (Source)

Clairement, il est inutile de se fier à Israël pour acheminer l’aide humanitaire vers Gaza. D’ailleurs, l’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, reprochait à Israël de bloquer la majorité de l’aide humanitaire et les implorait de laisser celle-ci se rendre à bon port. Mais en vain. Stationner trois sous-marins israéliens munis d’armes nucléaires le long de la côte iranienne risquant de déclencher une 3e guerre mondiale est acceptable, mais acheminer du matériel scolaire et médicale est diabolique dans le la-la land.

Il suffit d’en parler avec ce jeune Américain de 19 ans, Furkan Dogan, qui a sommairement été exécuté par les commandos israéliens à bord de la flottille de la liberté de quatre balles dans la tête et une dans le dos, à bout portant. Selon le résultat des autopsies pratiquées sur les neuf Turques tués, cinq d’entre eux ont été abattus à bout portant, de projectiles dans la tête et les autres dans le dos. Tout ce que les États-Unis trouvent à dire, c’est « d’exhorter Israël à faire preuve de prudence et de retenue avec des bateaux d’aide en direction de Gaza« . Six de ces neuf passagers tués l’ont été par un seul commando israélien qui lui, attend déjà une médaille d’honneur pour sa bravoure incontestée.

Israël, l’Iran, la Corée du Nord et les armes nucléaires

Au la-la land, les États-Unis peuvent oblitérer deux villes japonaises avec des bombes atomiques et augmenter la prolifération nucléaire en aidant le Pakistan et l’Inde à se procurer un tel arsenal. Israël peut posséder son propre arsenal nucléaire sous les radars depuis des décennies et vendre sa technologie à des États tyranniques. Mais l’Iran, qui se soumet aux inspections internationales, qui est signataire de l’Accord de non-prolifération nucléaire et qui se plie aux exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ne peut même pas espérer produire de l’électricité sans être menacé d’être attaqué militairement dû à des doutes qu’elle chercherait à produire des armes nucléaires sous son programme nucléaire civil pacifique. Les deux poids deux mesures sont la norme dans ce monde.

Le président Barack Hussein Obama a donné l’ordre à l’armée américaine de se préparer à l’éventualité d’un conflit avec la Corée du Nord et envoie tout un contingent pour mener des exercices navals et anti-sous-marins avec la Corée du Sud. Pourtant, la belligérance nucléaire nord-coréenne est presque exclusivement une création du gouvernement américain en ce sens qu’ils ont armé l’État stalinien à la fois directement et indirectement, par l’intermédiaire de marchands d’armes mondiaux sous leur contrôle, à savoir le Dr Abdul Qadeer Khan. Bien qu’ils aient étiqueté la Corée du Nord comme faisant partie de « l’axe du mal », le gouvernement américain a financé avec enthousiasme le programme nord-coréen d’armement nucléaire à toutes les étapes. Tant les administrations Clinton que celle de Bush ont joué un rôle clé en aidant Kim Jong-Il à développer les forces nucléaires nord-coréennes à partir du milieu des années 1990.

Tout comme pour les armes chimiques et l e programme d’armes biologiques de Saddam Hussein, Donald Rumsfeld et les États-Unis ont joué un rôle clé dans l’armement de Kim-Jong-Il. Rumsfeld était l’homme qui a présidé à la signature d’un contrat de 200 millions de dollars pour fournir des équipements et des services de construction de deux stations à réacteurs à eau en Corée du Nord dès janvier 2000, alors qu’il était directeur général d’ABB (Asea Brown Boveri). Wolfram Eberhardt, un porte-parole d’ABB, a confirmé que Rumsfeld était à presque toutes les réunions du conseil au cours de sa participation à la société.

Rumsfeld prenait simplement le relais de l’administration Clinton qui, en 1994, avait décidé de remplacer les réacteurs nucléaires construit par la Corée du Nord par des réacteurs nucléaires à eau légère. Les soi-disant «experts» financés par le gouvernement ont fait valoir que les réacteurs à eau légère ne pouvaient pas être utilisés pour fabriquer des bombes. Mais selon Henry Sokolski, directeur du Non-proliferation Policy Education Center à Washington, «les REL peuvent être utilisés pour produire des dizaines de bombes au plutonium de qualité militaire en Corée du Nord et en Iran. Cela est vrai de tous les réacteurs à eau légère – un triste fait que les décideurs américains ont réussi à dissimuler ».

[…] Le Département d’État américain a affirmé que les réacteurs à eau légère ne pouvait pas être utilisés pour produire du matériel de qualité militaire et pourtant, en 2002 ils exhortaient la Russie de mettre fin à sa coopération nucléaire avec l’Iran pour la raison qu’il ne voulait pas voir l’Iran avec des armes de destruction massive. À l’époque, la Russie construisait des réacteurs à eau légère en Iran. Selon le Département d’État, les réacteurs à eau légère en Iran peuvent produire des bombes nucléaires, mais en quelque sorte, la même règle ne s’applique pas à la Corée du Nord.

En avril 2002, l’administration Bush a annoncé qu’il libérerait 95 millions de dollars de dollars des contribuables américains pour commencer la construction de réacteurs à eau légère «sans danger» en Corée du Nord. Bush a soutenu que d’armer le dictateur mégalomane Kim Jong-Il d’une capacité de produire une centaine de têtes nucléaires était « vital pour les intérêts de la sécurité nationale des États-Unis ».

La construction des réacteurs a finalement été suspendue, mais la Corée du Nord avait une autre source à travers laquelle ils pouvaient obtenir les secrets nucléaires essentiels pour bâtir un arsenal de bombes atomiques – un agent de la CIA et contrebandier international d’armement: AQ Khan.
En 2004, le Dr Abdul Qadeer Khan, le père du programme pakistanais de la bombe atomique, a admis avoir partagé la technologie nucléaire par l’intermédiaire d’un réseau de contrebande dans le monde entier qui comprenait des installations en Malaisie et qui a fabriqué des éléments clés pour les centrifugeuses.

Collaborateurs de Khan, la B.S.A. Tahir dirigeait une entreprise de façade (front company) à Dubaï qui livrait des composantes de centrifugeuses à la Corée du Nord. Malgré le fait que les autorités néerlandaises se méfiaient des activités de Khan, la CIA les a empêché de conduire son arrestation à deux reprises depuis 1975. […] (Source)

Washington est soupçonné d’avoir autorisé les activités de Khan, parce que le Pakistan était un allié clé dans la lutte contre les Soviétiques dans le tournant des années 70 et 80.  À l’époque, le gouvernement américain a financé et armé les moudjahidines, comme Oussama bin Laden (Tim Osman), qui deviendront plus tard l’Al-Qaïda. Ils ont été formés par de renseignement pakistanais pour combattre les troupes soviétiques en Afghanistan. En 2005, l’ancien président pakistanais Pervez Musharraf reconnu que Khan avait fourni des centrifugeuses et de leurs plans de conceptions à la Corée du Nord. Donc grâce à leur politique D’aider la Corée du Nord à construire des réacteurs à eau légère, et grâce à la CIA et son agent AQ Khan qui a été protégé à chaque étape du processus, ils ont aidé la Corée du Nord à développer les moyens de construire un arsenal nucléaire et donc, le gouvernement américain lui-même est directement complice dans l’armement nucléaire du dictateur nord-coréen Kim Jong-Il qui menace maintenant de les utiliser contre l’allié américain de la Corée du Sud.

La-la land: Bin Laden, Saddam Hussein et la CIA

Oui, c’est comme cela dans ce monde à l’envers. L’élite mondiale se rencontre en Espagne dans leur cercle privé des Bilderberg pour discuter de leurs misères avec la population qui devient sans cesse plus au courant de leurs manigances, de la manière dont les Américains devraient être désarmés et dépendants de leur gouvernement, de donner le feu vert à une confrontation militaire contre l’Iran, de saigner à blanc la classe moyenne et d’abaisser leur niveau de vie et de la chute de l’euro suite aux désastre financier en Europe. Pendant ce temps, on apprend d’un article du Washington Post que deux anciens officiers de la CIA ont admis avoir créé des fausses vidéos d’Osama Bin Laden en se déguisant et se faisant passer pour lui dans le but de le diffamer à travers le Moyen-Orient. Des plans similaires avaient été développés pour ternir l’image de Saddam Hussein en déguisant un agent de la CIA qui prétendrait avoir des relations sexuelles avec un jeune garçon, mais ceux-ci n’ont pas été mis en exécution. Il faut perpétuer la légende d’ennemis (morts) chimériques pour terroriser les foules.

Ces stupides guerres d’agression coûte une fortune ainsi que de nombreuses vies, mais aucune fin n’est en vue. En effet, le coût des guerres colonialistes américaines en Irak et en Afghanistan viennent de passer la cap du trillion de dollars ($1 000 000 000 000) et le Canada se prépare à demeurer en Afghanistan passé la date butoir de 2011, malgré la volonté de la majorité des Canadiens. Le pays de la justice et de la liberté, les États-Unis, a été identifié par l’ONU le n°1 mondial de l’utilisateur d’assassinats ciblés, essentiellement en raison de sa dépendance à l’égard des attaques de drones sans pilote au Pakistan et en Afghanistan.

Malgré la crise financière mondiale, les dépenses militaires mondiales ont presque doublées au cours des dix dernières années, pour atteindre 1,53 trillions de dollars en 2009, selon un think-tank suédois. Dans son édition 2010 Annuaire, le Stockholm International Peace Research Institute, ou SIPRI, a déclaré que les dépenses entre 2008 et 2009 ont augmenté de 5,9 pour cent. Les États-Unis demeurent les plus grands dépensiers, eux qui représentent environ 54 pour cent de l’augmentation, selon le rapport. Les données montrent également que l’Asie et l’Océanie sont en rapide augmentation dans leurs dépenses militaires. Les turbulences financières mondiales ont peu d’effet sur les gouvernements qui continuent de vouloir moderniser leurs forces armées, même dans les pays dont les économies ont été les plus durement touchées, selon le porte-parole du SIPRI, Sam Perlo-Freeman. Il poursuit en expliquant que « pour les grandes  et moyennes puissances – comme les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil – les dépenses militaires représentent un choix stratégique à long terme qu’ils sont prêts à faire même dans une conjoncture économique difficile ».

La-la land: Le pétrole de BP et le gouvernement corrompu

Dans cette contrée du non-sens, les experts transforment la vérité en mensonges rapidement, sans cligner des yeux. Les images d’oiseaux imbibés de pétrole brut et de plages souillées, combinée à une méfiance générale vis-à-vis l’industrie et le gouvernement, font qu’il est difficile pour un public sceptique de croire qu’il n’y aura pas d’effet grave pour la santé provenant de la marée de pétrole dévastatrices dans le Golfe du Mexique, mais pourtant, les experts nous affirment que les dégâts auront des effets mineurs. Pour le prouver, BP se dépêche à dissimuler les animaux morts et à interdire les journalistes d’accéder aux endroits les plus touchés par le désastre. Une équipe de CBS s’est même vu menacée d’être mis sous arrestation s’il leur prenait l’étrange idée de filmer et de prendre des photos de la marée noire. La Garde côtière et BP travaillent à l’unisson dans ce travail édifiant de cacher la vérité à la population. Leur dernier accomplissement à être révélé est l’orchestration de la réponse suite à la fuite du geyser de pétrole qui impliquait de ne pas montrer au public les vidéos et les images qui démontraient une situation infiniment pire que ce qu’ils décrivaient devant les médias, dont une vidéo qui montrait un torrent de pétrole se déversant dans le golfe du Mexique.

Qu’à cela ne tienne, BP prévoit tout de même verser les dividendes de l’ordre de $10 milliards à ses actionnaires. Ce qui est frappant, c’est de se rendre compte à quel point l’histoire se répète, mais qu’on n’apprend toujours rien de nos erreurs du passé. En 1979, à peu près les mêmes acteurs étaient responsables de deux autres fuites de pétrole désastreuse, l’une sur les côtes de l’Alaska et l’autre au large du Mexique, Ixtoc, qui fut la plus grande catastrophe pétrolière jusqu’à aujourd’hui.

Peut-être est-ce plus facile d’oublier le passé lorsque la moitié des juges fédéraux ont des conflits d’intérêts dans les poursuites judiciaires traitant de déversement de pétrole. Cela aide aussi surement le gouvernement à approuver de nouveaux puits en haute-mer, tout juste après qu’un désastre se produit, lorsqu’on apprend que les officiels se font payer des repas, des voyages pour aller voir des ours polaires dans le grand nord. Cela fait moins mal au coeur et à la conscience après, lorsqu’on doit entreprendre de cacher l’étendue du désastre dans le golfe, à l’aide du Corexit, qui est un pesticide neurotoxique quatre fois plus mortel, si absorbé, que le pétrole et onze fois plus toxique lorsqu’utilisé pour disperser le pétrole dans l’eau. C’est à se demander si cette catastrophe avait même été prévue, étant donné l’empressement de Goldman Sachs à vendre massivement 44% ses actions de BP seulement trois semaines avant le début de la catastrophe, et de Halliburton d’acheter Boots & Coots – qui se spécialise dans le nettoyage du pétrole – pour le coût de $232 millions, une semaine précédente.

La-la land: L’OMS, le H1N1 et les compagnies pharmaceutiques

Un rapport conjoint sur le traitement de la grippe H1N1 a constaté que certains scientifiques qui ont conseillé aux gouvernements de stocker des vaccins et médicaments, avaient déjà été à la solde de grandes compagnies pharmaceutiques. Tandis que ceux qui avaient décidé de se servir de leur cerveaux, de faire leurs propres recherches et exercices de la pensée critique, le reste de la population les ridiculisait en les traitant de conspirationnistes. Pourtant, il s’avère aujourd’hui que ces recherches étaient fiables et légitimes:

Les scientifiques qui ont rédigé les directives essentielles de l’Organisation mondiale de la Santé  pour conseiller les gouvernements à stocker des médicaments en prévoyance d’une pandémie de grippe, avaient dans le passé été payés par les compagnies pharmaceutiques qui allaient profiter de façon très lucrative de l’hystérie, selon un rapport publié aujourd’hui.

Une enquête menée par le British Medical Journal et le Bureau du journalisme d’enquête, […] montre que les recommandations de l’OMS publiées en 2004, ont été rédigées par trois scientifiques qui avaient déjà reçu un paiement pour d’autres travaux de Roche, qui fabrique le Tamiflu, et de GlaxoSmithKline (GSK), fabricant de Relenza. (Source)

Voici un autre dossier à lire dans la revue Protégez-vous de mai 2010. Un dossier québécois sur la collusion entre l’industrie pharmaceutique et le monde médical, sur les études bidons réalisées par des équipes de scientifiques financées par les compagnies elles mêmes, rédigées par des « écrivains fantômes » et cautionnées par des éminents scientifiques qui n’ont jamais participé aux études.

« Coïncidence troublante, 95 des 170 experts qui ont participé à l’édition la plus récente du DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) de l’Association américaine de psychiatrie, la « bible » des psychiatres en Amérique du Nord et en Europe, entretenaient des liens financiers avec l’industrie. »

« Il n’est donc pas étonnant, relève-t-il, que « certains nouveaux médicaments, notamment pour traiter l’hypertension et la schizophrénie, s’avèrent en fin de compte cliniquement moins efficaces que leurs prédécesseurs bien qu’ils soient vendus jusqu’à 10 fois plus cher. »

« Au total, les pharmas investissent plus de 60 000$ dans chacun des quelques 700 000 médecins étasuniens; au pays, ce montant serait de l’ordre de 20 000$. »

« Cela va du financement commercial des universités aux essais cliniques biaisés, des pseudo-publications scientifiques à l’abaissement régulier des seuils de facteurs de risque pour certaines maladies, de l’éducation continue des médecins aux visites incessantes des représentants pharmaceutiques, qui nous apportent des échantillons gratuits.  Sans oublier le financement des congrès, les repas payés à l’hôpital ou au cabinet, les réunions commanditées et les soupers-conférences dans de grands restaurants. »

« Même le  médecin le plus compétent n’est plus en mesure d’obtenir des informations neutres et objectives lui permettant de prescrire les produits les plus efficaces pour ses patients. »  Marc-André Gagnon, Université McGill

« À l’arrivée, on finit donc par se retrouver avec une littérature biaisée ».

« Plusieurs études indiquent que les essais financés par l’industrie sont de trois à cinq fois plus susceptibles de fournir des résultats favorables que ceux qui sont réalisés avec des fonds indépendants. »

« Les abus sont si fréquents que la plupart des grandes pharmas doivent régulièrement répondre d’accusations de pratiques commerciales frauduleuses.  En 2004, par exemple, Pfizer a accepté de payer 450 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites engagées à son encontre aux États-Unis. »

« De 2004 à 2009, Pfizer, Eli Lilly, Bristol-Myers Squibb et quatre autres compagnies ont ainsi déboursé plus de sept milliards en amendes et pénalités de toutes sortes. »

« Les pharmas débordent d’imagination.  L’an dernier, à l’occasion d’un procès en Australie, on a découvert que pour faire mousser les ventes de son très controversé anti-inflammatoire Vioxx, Merck avait créé un faux journal médical, publié sous le label d’Elsevier, un éditeur scientifique réputé. »

Bienvenue à la-la land… le monde du n’importe quoi.

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Classé dans Actualité, François Marginean

Dalaï-lama: Un moine de la CIA & Relations US-Chine qui dégénèrent

(Photographer: Pete Souza/The White House via Bloomberg)

François Marginean

La version hollywoodesque du Dalaï-lama a conduit des millions de personnes autour du monde à croire que cet homme est un Saint. Pourtant, la vérité est loin de là. Ce moine tibétain a participé et même dirigé un régime féodal répressif contre le peuple tibétain dans les années ’50, alors qu’il organisait une insurrection contre la Chine avec le soutient de la CIA. Il a avoué lui-même recevoir annuellement des millions de dollars de la CIA pour entrainer ses troupes de guérillas pour se séparer de la Chine. Il appartenait alors à la classe riche et dominante tibétaine, mais lorsqu’il s’aperçut que l’insurrection ne fonctionnerait pas dû au manque de soutien populaire de la masse, il décida de s’enfuir avec cette caste d’aristocrates tibétains en Inde en 1959.

Oui, un moine tibétain créé en partie par Allen Dulles qui est sur la liste de paye de la CIA, vous avez bien lu, sans oublier l’argent des George Soros de ce monde et de leurs révolutions colorées financées par le cheval de Troie de la CIA qu’est la NED, etc… Pas ce qu’il a de plus spirituel.

Dans le contexte où Obama a reçu le Dalaï-lama à Washington, cela sert de provocation directe à la Chine. Cela, combinée à l’affaire Google, des armes vendues à Taïwan par le Pentagone (114 missiles Patriot (2,81 milliards de dollars), de 60 hélicoptères Black Hawk (3,1 milliards), d’équipements de communication pour les chasseurs F-16 taïwanais et de navires chasseurs de mines sous-marines, pour un montant global de 6,4 milliards de dollars), des troubles au Xinjiang avec le mouvement séparatiste des Ouïgours, on peut s’apercevoir que les États-Unis ont peur de la Chine qui est en passe de devenir la plus grande puissance industrielle et économique du monde.

Les États-Unis n’y peuvent rien pour empêcher cette émergence et tentent donc de jouer la carte de la déstabilisation et essaient ainsi de contenir les efforts chinois de mettre la main sur les ressources et le pétrole des régions avoisinantes, dont le précieux pétrole iranien. Ils espèrent ainsi couper les routes d’alimentation en énergie, de briser et éviter les accords commerciaux que la Chine tisse avec plusieurs pays du monde ainsi que de ternir ses liens diplomatiques grandissants avec ses voisins.

Cela explique bien pourquoi les États-Unis sous Obama sont en train de déplacer la guerre afghane vers le Pakistan, le nouveau théâtre militaire américain, qui sert de transit au pétrole iranien vers la Chine. La même chose peut être dite du cas du Yémen, le nouveau front de la « guerre contre le terrorisme » du Pentagone, combiné à la guerre silencieuse menée en Somalie. Le but étant évidemment de contrôler le détroit d’Ormuz, où 40% du pétrole transporté par voie maritime transige, ce qui représente 20% des échanges de pétrole mondiaux.

Voici un passage révélateur des enjeux dans la région du Xinjiang:

Le Xinjiang est limitrophe de six pays où l’on trouve une forte majorité musulmane: l’Afghanistan, le Pakistan, le Kazakhstan, la Kirghizie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. En compagnie du Turkménistan, ces quatre derniers pays forment le groupe de cinq pays de l’Asie centrale qui, jusqu’en 1991, ont fait partie de l’Union soviétique et constituent un pont entre la Chine et la Russie.

Depuis 1759, la province du Xinjiang a appartenu à la Chine sans interruption, sauf entre 1932 et 1934 et entre 1944 et 1948, quand, en raison de la guerre, le pays avait été frappé par le chaos.

Dans cette province du Xinjiang, les gens d’origine ouïgoure constituent 45 pour cent de la population. Les Chinois han, le plus important groupe de population de la Chine, représentent 40 pour cent. Les 15 pour cent restants sont composés d’autres groupes ethniques minoritaires, comme les Chinois hui.

Xinjiang est sans doute la province la plus vulnérable du pays. Elle a 5.000 kilomètres de frontières communes avec des pays qui sont tout, sauf stables. Depuis trente ans, les États-Unis essaient d’assurer leur contrôle sur cette région. C’est pourquoi, depuis 1979, la guerre y sévit en permanence. Celui qui dominera cette région dominera en même temps le bas-ventre de la Russie et, plus important encore, le chainon entre l’Europe et l’Asie. L’Afghanistan, le Pakistan, la province du Xinjiang et les cinq républiques de l’Asie centrale sont cruciales pour le contrôle de la région du monde la plus vaste, la plus riche et la plus peuple : l’Eurasie.

En 1997 est sorti aux États-Unis un bouquin qui a fait beaucoup de bruit. Il a été rédigé par Richard Bernstein et Ross Munro et s’intitule « The Coming Conflict with China » (Le conflit à venir avec la Chine). À la page 5, on peut lire ceci : « Depuis un siècle déjà, les États-Unis tentent d’empêcher qu’un seul pays asiatique puisse dominer la région. C’est précisément ce que la Chine est occupée à faire aujourd’hui. Les intérêts américains sont ici en jeu. »

Le vieux stratège américain Henry Kissinger déclarait, deux ans plus tard : « Le domination sur l’une des parties eurasiatiques – l’Europe et l’Asie – par un seul pays constitue un danger stratégique pour les États-Unis. Car, ainsi, ce pays aurait la capacité de dépasser les États-Unis économiquement et militairement. Et, quoi qu’il en soit, nous devons combattre ce danger. »

Un autre vieux briscard dans ce domaine n’est autre que Zbigniew Brzezinski. Il est aujourd’hui conseiller du président Barack Obama. Dans son fameux ouvrage, « Le grand échiquier », il écrit : « Tous les défis politiques et économiques potentiels de l’Amérique sont eurasiatiques. »

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, Brzezinski admettra en 1999 qu’en 1979, lui et le président Jimmy Carter avaient provoqué la guerre de l’Union soviétique en Afghanistan. Brzezinski : « C’était quand même une idée brillante ! Les Russes sont tombés dans le piège afghan et vous voudriez que j’en éprouve du regret ? »

Trente ans et des millions de morts plus tard, on peut regarder en arrière. La guerre contre l’Afghanistan a été le début d’une cascade de conflits : la guerre contre l’Union soviétique, la lutte post-djihadique pour le pouvoir en Afghanistan, la guerre civile au Tadjikistan, l’agitation terroriste en Asie centrale, dont la province chinoise du Xinjiang reçoit également sa part.

Le terrorisme, l’arme des Américains

L’«idée brillante» de Brzezinski consistait dans le soutien militaire et logistique de ceux qui, plus tard, deviendraient les Taliban et qui, aujourd’hui, s’appellent toujours «al-Qaïda». Le Nouvel Observateur posait à Brzezinski la question que voici : «Mais vous avez soutenu l’intégrisme musulman. Vous avez donné des armes à de futurs terroristes. Vous n’en éprouvez aucun regret ?» Réponse de Brzezinski : «Et pourquoi donc ? Qu’est-ce qui s’avérera comme la chose la plus importante, dans l’histoire : les Taliban ou l’effondrement de l’empire soviétique ?»

La tactique des Américains consistait donc à armer les intégristes musulmans. Non seulement en ne tenant pas que l’Afghanistan à l’œil. En 1999, l’écrivain et spécialiste de l’islam Dilip Hiro résume la chose dans le journal The Nation: «L’intention est de créer un mouvement qui, avec un mélange de nationalisme et d’extrémisme religieux, doit être en état de gagner toute l’Asie centrale.» À partir du milieu des années 80, pour accélérer ce processus, des unités de moudjahidine quittent l’Afghanistan pour gagner les républiques voisines de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan. On peut le lire à la page 170 de l’ouvrage très encensé, «L’ombre des Taliban», d’Ahmed Rashid. Les Américains confient la direction de cette opération à Gulbuddin Hekmatyar, un proche ami d’Osama Bin Laden.

Leur mission : déstabiliser via des attentats terroristes. Dès la fin des années 80, c’est ce qui se produit aussi dans la province chinoise voisine, le Xinjiang.

(Source: http://www.infochina.be/fr/node/318)

La déstabilisation via le terrorisme est une vieille arme politique utilisée par tous les empires que ce monde a connus pour faire avancer leur agenda. Elle est employée sans cesse par les États-Unis et Israël de nos jours.

La crise dans le Caucase est étroitement liée au contrôle stratégique des oléoducs de ressources énergétiques et les couloirs de transport. Il est évident que l’attaque géorgienne du 7 août 2008 en Ossétie du Sud avait été soigneusement planifiée. Des consultations de haut niveau ont été tenues avec les États-Unis et l’OTAN dans les mois qui ont précédé les attaques. Les attaques contre l’Ossétie du Sud sont survenues une semaine après que les États-Unis et la Géorgie aient terminé leurs imposants exercices militaires (du 15 au 31 juillet 2008). Les attaques ont également été précédées par d’importantes réunions au sommet organisées sous l’égide du GUAM, une alliance régionale militaire parrainée par les États-Unis et l’OTAN. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=10025)

La Géorgie est un avant-poste des États-Unis et des forces de l’OTAN, aux frontières immédiates de la Fédération Russe et à proximité du théâtre de guerre du Moyen-Orient, en Asie Centrale. L’Ossétie du Sud est aussi au carrefour stratégique de l’itinéraire des pipelines pétrolier et gazier. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9798)

La rhétorique pour une guerre contre l’Iran provenant des États-Unis et d’Israël augmente en crescendo, à laquelle font écho les médias corporatifs occidentaux, alors que l’Iran est considérée comme étant la principale source de pétrole pour la Chine. Les préparatifs de guerre en Israël ont été en cours depuis la fin 2004 et les États-Unis, eux, ont un plan militaire déjà préparé depuis longtemps, baptisé du nom de code TIRANNT, «Theater Iran Near Term» («Échéance proche théâtre Iran»), par ses planificateurs militaires US. Ce plan a déjà identifié des milliers de cibles en Iran dans le cadre d’un Blitzkrieg (guerre-éclair) du type «Shock and Awe» («choc et effroi») qui en est à sa phase finale de préparation. (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=4905) Les préparatifs et les pratiques militaires sont continuellement mises à jour depuis au moins 2007.

Dans un document confidentiel du Pentagone (Nuclear Posture Review) présenté au Sénat au début de l’année 2002, l’administration Bush a mis en place des plans pour une «première attaque offensive» avec des armes nucléaires, non seulement contre l’«axe du mal» (l’Irak, l’Iran, la Libye, la Syrie et la Corée du Nord), mais aussi contre la Russie et la Chine.  (Source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7146)

Est-ce que l’OTAN, Israël et les États-Unis pourraient mettre le feu aux poudres et ainsi déclencher une Troisième guerre mondiale? Cette menace est bien réelle, considérant que la Deuxième guerre mondiale a été issue d’une série de petites occupations culminant en une attaque sous faux pavillon sur la Pologne (false flag attack) et que la Première guerre mondiale démarra suite à un seul assassinat politique dans un contexte d’empires en compétition. Il se pourrait alors que les « joueurs d’échec » derrière la scène politique aient plus en tête qu’une simple visite entre le président Obama et un exilé religieux. Toutes les étapes de provocations sont en place.

Si une guerre était pour être initiée, une opération sous faux pavillon pour tuer des Américains et blâmée sur le dos de l’Iran serait un scénario fort probable. Ce scénario pourrait mener à une conflagration de tout le Moyen-Orient qui est déjà à feu et à sang, avec plusieurs pays sous occupations militaires. La question qui se pose est la suivante: combien faut-il de pays sous attaques militaires avant que l’on considère cela comme étant une guerre mondiale? Avec des fronts militaires contre l’Irak, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie, le Pakistan, la Palestine, et l’occupation militaire d’Haïti, la question se pose de soi.  Considérant le fait que des provocations et des plans d’attaques contre l’Iran, le Liban, la Syrie sont en place, que le Vénézuela soit dans la mire du Pentagone, que la Chine soit visée et que la Russie soit l’objet d’une menace directe par le déploiement de missiles Patriot américains en Pologne, à moins de 56 km de la frontière russe et de Kaliningrad, la question est hautement légitime et d’une importance particulière à considérer.


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Obama: le bilan après un an

« Yes we can » – Barack Obama, slogan de sa campagne électorale, automne 2008

« Au cours de périodes où règne le mensonge et la manipulation, dire la vérité devient un acte révolutionnaire » – George Orwell

« Vous pouvez avoir du pouvoir sur autrui tout aussi longtemps que vous ne leur enlevez pas tout ce qu’il possède. Mais lorsque vous avez tout volé à un homme, il n’est désormais plus sous votre pouvoir – il est libre de nouveau » – Aleksandr Solzhenitsyn

Voilà déjà une année d’écoulée depuis l’élection de Barack Obama. Comme je le prédisais à l’automne dernier, ce nouveau gouvernement élu sur un vent de changement, se révèlera n’être qu’une vaste illusion, une campagne de promesses vides et de faux espoirs. L’administration Obama n’est rien de plus que la continuité de celle de Bush. L’illusion du paradigme de la gauche et la droite, des Républicains et des Démocrates s’effondre. Il n’y a qu’UN parti politique aux États-Unis: Le parti de la guerre et de Wall Street, le tout orchestré par les banquiers privés de la banque centrale, la Federal Reserve Bank (Fed). Que les Américains votent pour un parti ou l’autre, l’agenda est le même. Il y a longtemps que les États-Unis sont tombés sous un coup d’État silencieux, probablement depuis la mort de JFK.

Voici de nombreux exemples de ce bilan négatif de l’administration Obama:

– L’administration Obama tente d’étouffer le dossier des courriels manquants de la Maison Blanche

Obama avait promis à l’Amérique plus de transparence. Cela ne s’est jamais vraiment concrétisé. Nombreux sont les exemples. L’administration Obama a décidé de suivre les pas de l’ancien président George W. Bush en tentant d’étouffer une poursuite judiciaire visant récupérer des millions de courriels manquants liés à la Maison Blanche pouvant contenir des informations importantes quant à la gestion de l’administration Bush, effaçant ainsi potentiellement des évidences de crimes.

– L’argument identique du « secret d’État » utilisé par Bush est mis de l’avant par l’administration Obama pour empêcher la divulgation d’informations troublantes et incriminant.

Le département de la Justice imite l’administration Bush en invoquant le privilège du « secret d’État » face à des poursuites judiciaires dans le dossier du programme de capture extraordinaire de la CIA (rendition program), mis en place par Bush, Cheney et Rumsfeld. La raison évoquée pour éviter que les poursuites judiciaires se poursuivent contre ce programme d’enlèvement de suspects à travers le monde, transportés secrètement vers des prisons non identifiées publiquement pour se faire torturer, est que ces poursuites pourraient révéler des informations secrètes relatives à la sécurité nationale.

– Barack Obama avait promis que les États-Unis ne torturerait pas sous sa garde.

Mais tout comme Bush, Obama se bat pour empêcher des milliers de photos documentant la torture made by America, alors que Guantanamo n’a toujours pas fermé ses portes et que la torture se poursuit inlassablement sous son administration, tel que rapporté par une enquête espagnole. Cette dernière explique différentes techniques pratiquées comme l’écrasement de testicules, la détention dans des cellules souterraines dans un les ténèbres totales avec privation de sommeil et de nourriture pour une durée de trois semaines, inoculation à l’aide d’injections de maladies canines, torture à l’eau (waterboarding), etc. Tout cela sous l’autorité de personnel militaire américain, parfois conduit en présence de professionnels médicaux.

Le président Obama refuse de rendre public les photos de torture parce qu’il « croit que leur publication pourrait mettre en danger les troupes ».

En réalité, non seulement Obama ne poursuivra pas les responsables de la torture en justice, mais en fait, il planifie donner de l’expansion à cette torture et continuer sa pratique. Des centres de détention secrets pour des suspects terroristes seront ouverts en Mauritanie, en Éthiopie, dans quelques pays de l’Afrique du nord, du Moyen-Orient et en Asie.

Obama a passé outre le Congrès américain pour permettre la détention de suspects terroristes pour une durée de temps illimitée, sans qu’aucune accusation formelle ne soit déposée. Dans d’autres pays du monde, on appelle cela des pouvoirs dictatoriaux.  Cela permet au président de détenir unilatéralement des « ennemis combattants » sans habeas corpus, un terme légal qui signifie que les plaignants sont forcés de vous accuser formellement d’un crime pour justifier la détention d’un suspect. Le terme « ennemi combattant » qui faisait en sorte que les Accords de Genève sur les prisonniers de guerre ne s’appliquaient plus, a été abandonné par Obama dans le cas des détenus de Guantanamo, mais il a gardé le terme pour les autres prisons à l’étranger, s’assurant ainsi encore une fois de conserver des pouvoirs exécutifs impérialistes.

– Obama est du même avis que Bush: les prisonniers de Bagram, Afghanistan n’ont pas de droits constitutionnels. Pourtant, les droits ne sont pas donnés par la Constitution, ils sont reconnus. Lorsque les droits peuvent être retirés, ce ne sont pas des droits, mais bien seulement des indulgences octroyées par un maître inspirant la crainte à des esclaves qui se comportent particulièrement bien.
Obama Sides With Bush: No Rights for Bagram Prisoners

– Obama est allé jusqu’à menacer l’Angleterre de cesser leur coopération d’échange du renseignement pour éviter que des évidences de torture soient révélées.

Trois provisions controversées du Patriot Act instauré Bush reçoivent l’appui d’Obama.

Le département de la Justice a indiqué que l’administration Obama donne son soutien pour le renouvellement de trois sections controversées du USA Patriot Act qui expire en décembre. La première est la Section 206 qui permet au FBI de faire de l’écoute électronique des lignes téléphoniques ou des ordinateurs des Américains. La suivante est la Section 215 qui permet aux enquêteurs d’obtenir les archives médicales, d’affaires, de librairie, bancaires et autres de quiconque, avec l’approbation de la Foreign Intelligence Surveillance Court. La dernière, surnommée le « loup solitaire », permet d’accumuler des renseignements à propos de personnes qui ne sont pas suspectées d’être part d’un gouvernement étranger ou d’une organisation terroriste.

– Toutes les pièces de législation adoptées sous l’administration Bush qui étaient profondément liberticides et allant à l’encontre de la transparence, de la Constitution et de la démocratie, sont maintenant embrassées par le régime de continuité d’Obama, qui a brisé une fois de plus une importante promesse électorale. Il en est de même pour le Commissions militaires (Military Commissions Act), qui permet de juger des détenus dans des tribunaux militaires établis à Guantanamo Bay, Cuba.

La NSA a filtré toutes les communications des Américains et a ciblé des journalistes depuis l’instauration de ces mesures draconiennes par Bush, dans le cadre de sa guerre bidon au terrorisme. Tout le trafic de ces communications transigeant par de grandes firmes privées de communication comme AT&T étaient directement reliées à la NSA, agence d’espionnage américaine. Depuis que les Démocrates sont au pouvoir, rien n’a changé. Obama ne veut pas tenir Bush et ses acolytes responsables de leurs crimes et violations de la Constitution parce qu’il veut conserver ces pouvoirs. Idem pour l’enlèvement d’individus étrangers, leur transport vers des nations étrangères pour ensuite être torturés.

Ainsi, l’administration Obama bloque les poursuites judiciaires contre les écoutes électroniques illégales, donne de l’expansion à la défense légale de Bush en ce domaine et invoque constamment le « secret d’État » pour défendre le programme envahisseur et criminel de surveillance de Bush.

– Le parti de guerre est toujours l’oeuvre. L’industrie de la mort poursuit ses bonnes affaires sous Obama

Les États-Unis planifient déployer 25 000 troupes militaires en Géorgie d’ici 2015, à la frontière de la Russie. Les Américains ont l’intention de construire deux bases militaires sur le territoire de la Géorgie et une base navale. Ce déploiement fait suite à la provocation de la Russie en août 2008 par les États-Unis et Israël, via l’Ossétie du sud. Une guerre contre l’Iran signifierait une confrontation contre la Russie qui a déclaré qu’elle considèrerait une attaque contre l’Iran comme une attaque personnelle.

Quoi de mieux que d’avoir le prix Nobel de la Paix pour plaider en faveur du recrutement de mineurs pour l’armée? Obama veut son armée, il entend lever une armée de jeunes qui ne serviraient pas la Constitution, mais le président directement. Le plan d’Obama se nomme le « Generations Invigorating Volunteerism and Education Act», ou plus simplement, le « GIVE Act ». Ce projet de loi a été voté, à 321 contre 105, le 18 mars 2009. Ce projet de loi H.R. 1388 est donc présentement « à l’étude » au Sénat américain.

Obama a d’ailleurs annoncé, de pair avec Rahm Emanuel, qu’il comptait avoir un corps de volontaires de type milice paramilitaire aux États-Unis aussi bien financé et équipé que l’armée US elle-même.
Heil Obama! Des enfants-soldats sur tout le territoire américain…

La guerre est toujours une option sur la table, comme on a pu le voir toute l’année dans le cas de l’Iran., quitte à nommer un anti-iranien pour gérer cette situation.

L’administration Obama continue la doctrine américaine de dominance militaire globale.

Obama n’a pas diminué le budget militaire, au contraire. Il n’y aura pas de renversement de l’agenda militaire ni de la politique étrangère des États-Unis. Surtout pas avec Hillary Clinton, Robert Gates et Rahm Emanuel et son frère. Les États-Unis viennent de briser son record de la guerre du Vietnam en étant en Afghanistan depuis plus de 8 ans. Cela n’est pas près de se terminer, au contraire de ce Obama avait promis durant sa campagne électorale.

– Obama, son administration et différentes agences gouvernementales comme la NSA reçoivent d’ailleurs leurs instructions et conseils par la même élite dirigeante, dont fait partie Henry Kissinger, la Ford Fondation, et la quatrième branche du gouvernement, Goldman Sachs et les banquiers et financiers de Wall Sreet qui pullulent au sein du gouvernement Obama, comme Geithner.

– Obama refuse toujours de toucher à la Fed. Tant qu’il ne forcera pas une reforme entière de la Fed pour récupérer le pouvoir de la création de la monnaie, au lieu de le laisser entre les mains de banquiers la créant de nulle part et la prêtant à crédit au gouvernement (lire le peuple) avec intérêts, l’économie entière sera sous l’étroit contrôle des banquiers privés qui ont ruiné les États-Unis depuis 1913, date de la création de la Fed.

– Obama avait promis que les lobbyistes ne se retrouveraient pas dans son organisation. Une autre fausse promesse lamentablement vendue au public américain. Une douzaine de lobbyistes ont trouvé un poste au sommet de l’administration Obama. On y trouve des gens nommés au département de la Défense ayant travaillé pour Raytheon, un manufacturier d’armement, un ancien VP de Monsanto à la FDA, des anciens généraux et du Pentagone partout dans le gouvernement, et ainsi de suite.

– Obama agit de manière similaire à Bush dans le domaine des pétrolières, des énergies et est même allé jusqu’à approuver la décapitation des montagnes pour y retirer du charbon, une politique qui fut sévèrement condamnée lorsque Bush s’y adonnait. L’étroite collaboration entre les exécutifs du pétrole et Washington se poursuit de plus belle.

Il y a fort à parier qu’avec un tel bilan, les Américains ne seront pas dupes très longtemps et qu’Obama sera un président d’un terme seulement. En attendant le prochain poulain de l’establishment, du parti de la guerre et de Wall Street, nous pouvons aussi parier que l’Amérique aura le temps de s’appauvrir énormément, au point où la classe moyenne aura pratiquement disparue et où le pays sera complètement ruiné et en banqueroute, affligé d’hyperinflation et de la plus grande dépression depuis les années 30. On annoncera alors l’arrivée d’un autre président… sauveur de tous, charismatique au sourire charmeur.

« Yes we can »

« Change we can believe in »

François Marginean

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Une seule crise, deux réalités bien différentes

Jean Gagnon Dossier Actualité économique

Lundi dernier, jour de l’Action de grâce, deux textes, l’un provenant du quotidien anglais The Telegraph, l’autre de l’organisme américain National Association for Business Economics (NABE) ont retenu mon attention par leur caractère incongru l’une versus l’autre.

Celui du NABE faisait part des résultats d’un sondage auprès de 44 économistes d’affaires américains sur leurs perspectives quant à la reprise économique. Sur le plan de l’emploi spécifiquement, l’avenir ne semble pas être très encourageant. Depuis le début de la récession aux États-Unis, le nombre de travailleurs ayant perdu leur emploi atteint 7,2 millions. Ces économistes sondés par la NABE prédisent que ce n’est pas avant 2012 que ces emplois seront retrouvés totalement. Il faudra donc trois années entières pour que ceux qui furent frappés le plus durement par le déraillement de l’économie, ce déraillement causé principalement par la voracité des banques et des gens qui les dirigent, ne retrouve une situation financière qui s’apparente à ce qu’ils connaissaient antérieurement. Et c’est sans compter les séquelles morales, physiques et financières qu’auront laissé ces années sans emploi.

Au même moment, The Telegraph révélait que la banque d’affaires américaine Goldman Sachs étudiait la façon dont elle versera les bonis à ses employés pour l’année 2009. C’est que la banque accumule les profits encore plus rapidement aujourd’hui qu’il y a 2 ans avant que n’éclate la crise financière. Pour la période de 3 mois terminée le 30 septembre, les diverses activités de Goldman Sachs ont généré des revenus de 12 milliards de dollars. Environ la moitié de cette somme s’en va directement dans un compte qui servira à la fin de l’année à rémunérer les employés. On prévoit que le compte atteindra alors 22 milliards. Ceci se traduira par une compensation moyenne de 700 000 $ par employé. Pour un certain nombre, cela veut dire plusieurs millions de dollars, et pour les dirigeants, probablement plusieurs dizaines de millions.

La crise

Il y a à peine un an, les économies des pays industrialisés entraient dans la pire crise économique depuis la grande dépression des années 30. Et sans une intervention divine, le système financier allait s’écrouler, du moins nous disait-on. Force est de croire, si l’on se fit aux résultats de Goldman Sachs, que cette intervention divine s’est produite. Ou bien était-ce celle des gouvernements ?

Les gouvernements américain, canadien et européens ont mis en place deux types de programmes pour répondre à la crise. Bien sûr, les deux vont faire exploser les déficits des gouvernements, avec les conséquences négatives sur les générations futures que l’on peut aisément imaginer. Mais ça, on y pensera plus tard.

D’abord le sauvetage financier. Il consistait à prêter de l’argent aux banques tout en garantissant leurs mauvais prêts. Les payeurs de taxes venaient donc épauler les banques. Goldman Sachs a profité de ce programme, recevant un prêt de 10 milliards du gouvernement américain. Ce prêt n’était peut-être pas vraiment nécessaire, car il a été remboursé à peine 6 mois plus tard, les dirigeants de Goldman Sachs préférant probablement ne pas avoir le gouvernement dans les pattes. Toutes les banques n’ont pas eu le même succès que Goldman Sachs, mais toutes se retrouvent aujourd’hui dans une situation nettement plus confortable que l’an dernier.

L’autre type de programmes consistait pour les gouvernements à effectuer des dépenses en infrastructures afin de créer de l’emploi. Il est clair que ces programmes n’ont pas suffi à enrayer la vague de licenciements qui frappait à peu près tous les secteurs industriels, car au moment d’écrire ces lignes le taux de chômage aux États-Unis s’approche de 10 %.

La justesse des politiques

On débattra longtemps de l’a-propos du sauvetage financier. Il était nécessaire, dit-on, pour sauver le fonctionnement de l’économie. Malheureusement, ce n’est pas la première fois que l’on nous sert cette excuse. Ce fut le cas lors la crise asiatique en 1997, suivie par la crise causée par l’insolvabilité de la Russie en 1998. Le gouvernement américain et la Réserve fédérale était alors intervenu directement en prenant le contrôle du fonds de couverture Long Term Capital Management qui croulait sous les pertes.

C’est arrivé également à la suite des attentats terroristes de septembre 2001 qui venait exacerber le ralentissement économique que causait l’éclatement de la bulle technologique l’année précédente. Les banques centrales avaient alors inondé de liquidités les marchés financiers. Il fallait préserver à tout prix le système financier. Évidemment, les banques en ont été les premières bénéficiaires.

Peut-être qu’un jour, lors d’une prochaine crise, décidera-t-on de mettre tous les deniers publics dans les programmes visant à soutenir l’emploi et de laisser les banques réparer elles-mêmes leur bilan financier. Peut-être réalisera-t-on que le système financier ne s’écroulera pas, mais plutôt se régénèrera de lui-même. Mais il se pourrait alors que les salaires chez Goldman Sachs soient moins élevés.

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Agent nobelisant pour Obama

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La guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et… la paix est la guerre

Ce qui est important pour les jeunes qui seront les piliers de notre société de demain, c’est de posséder de bonnes et solides valeurs, en plus d’avoir de clairs points de référence éthiques et moraux. Savoir prendre des décisions sensées et développer une lucidité, une certaine finesse dans l’exécution du calcul psychologique de satisfaction, représentent des objectifs louables pour s’assurer de maximiser le potentiel humain et le bonheur des individus qui composeront cette société. Rappelons-leur l’importance du cœur, de la paix et d’un esprit sain.

Cela étant dit, heureusement, nous avons la fantastique chance de recevoir de tels modèles et repères moraux pour donner en admiration à cette belle jeunesse qui ne demande que d’avoir comme guides moraux des figures, que dis-je, des héros des temps modernes en pleine ascension. Pratique pour nous y retrouver, parce que nous sommes noyés de novlangue où le noir est blanc, la vérité est mensonge et le mensonge devient vérité, le mercure, le squalène, le fluorure, les OGM, le MSG, l’aspartame sont bons pour la santé, le réchauffement du climat est plus froid, la guerre est la paix et l’endettement est la reprise économique.

Je lisais cette semaine que David Letterman a reçu le Prix Fidélité du Time magazine. Inspirant. Il y a aussi le Prix Greenpeace de l’environnement qui fut remis aux compagnies pétrolières pour souligner leurs efforts incroyables pour protéger la planète. J’ai eu une larme à l’œil. C’est important les repères moraux et les valeurs bien placées, vous savez.

Tournons les projecteurs vers quelques autres modèles sociaux pour notre tendre jeunesse assoiffée d’idoles à émuler. Que dites-vous du Prix Nobel de la diversité biologique pour Monsanto ou du Prix HEC de l’intégrité fiscale à Vincent Lacroix? Il faut savoir être fier de ses guides spirituels et propagateurs de valeurs positives. À ce sujet, il y a le Vatican qui vient tout juste d’annoncer qu’il est premier en prévention de la pédophilie avec sa nouvelle escouade tactique SOS-VAT. Power Corporation remporte le Prix Intégrité Médiatique pour sa qualité d’information, son travail acharné dans la défense des droits et libertés des Québécois et pour sa promotion désintéressée de l’indépendantisme au Québec.

Un autre exemple légendaire pour toutes les nations du globe est honoré: le Prix Nobel de la guerre humanitaire et de la protection des civils innocents sera octroyé à l’armée la plus morale du monde, celle d’Israël ainsi qu’à Olmert et Netanyahu pour leur excellent travail dans la bande de Gaza, spécifiquement en ce qui a trait à leur impressionnante précision balistique. Ils recevront une fois de plus le prestigieux Prix du Bulldozer d’Or pour leur très robuste structure – et son architecture unique – qui entoure la Palestine, assurant un état de siège en toute tranquillité d’esprit et en propreté.

Il ne faudrait pas oublier le prix Nobel de la Santé que les compagnies pharmaceutiques ont eu le plaisir d’accepter récemment pour leur dévouement désintéressé, leur altruisme gratuit et sans égal dans la lutte contre le maléfique virus exterminateur A/H1N1.

Mais pourquoi écrivais-je cet article déjà? Mais oui, voilà, qu’est-ce que je suis bouleversé! Barack Obama vient de se voir attribuer le prix Nobel de la Paix! C’est absolument génial. Le voilà sur les mêmes chemins que Nelson Mandela et mère Teresa, une place que même Gandhi n’avait pas réussi à atteindre. Impressionnant accomplissement pour Barack. Voici enfin un phare, une référence durable et stable pour la paix dans le monde. Le comité qui lui a attribué ce prix Nobel a justifié sa décision en indiquant que Obama avait donné au monde « un espoir pour un meilleur futur ».

Voulant célébrer cet évènement, le président américain s’est empêché de rencontrer son Conseil de guerre afghan qui avait été soigneusement planifié pour coïncider avec celui du Comité Nobel norvégien. Parmi les invités présents à la bamba derrière les portes closes de la Situation Room de la Maison Blanche se trouvaient Joe Biden, Hillary Clinton, Robert Gates, et des conseillers politiques et militaires clefs. Le Général Stanley McChrystal a aussi participé via un lien vidéo de Kaboul.

McChrystal aurait offert au Commandant en chef, Barack Obama, différentes alternatives, incluant l’injection de 60 000 troupes supplémentaires pour l’Afghanistan. Limpide reflet de l’intensification des opérations militaires dans le théâtre de guerre en Irak et en Afghanistan, rendu possible par l’heureuse augmentation massive du budget militaire depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir. Le noble objectif étant la paix.

Sous les ordres du président Obama, agissant à titre de Commandant en Chef, le Pakistan est maintenant l’objet de bombardements aériens routiniers en pleine violation de sa souveraineté territoriale. De nouvelles bases militaires permanentes sont construites partout au Moyen-Orient et autour de la Russie et de la Chine. La construction de nouvelles bases militaires est envisagée en Amérique du Sud, incluant la Colombie qui est voisine du Venezuela qui est sous la griffe du terrible et dangereux terroriste Hugo Chavez. L’aide financière et militaire américaine pour Israël augmente en dépit des atrocités commises dans la bande de Gaza et du refus de cesser de bâtir des colonisations sur des territoires occupés et volés aux descendants sémites Palestiniens. Les deux quartiers généraux militaires AFRICOM et SOUTHCOM ont tous deux été renforcés. Des menaces d’attaque militaires ont été renouvelées encore une fois contre l’Iran, pour son programme inexistant d’armes nucléaires, tout comme on l’avait fait pour l’Irak en 2003. C’est bien d’avoir la mémoire courte. Les Etats-Unis semblent être enclins à amplifier et enflammer les divisions entre le Pakistan et l’Inde, ce qui pourrait mener à un nouveau conflit régional ainsi qu’à l’utilisation indirecte des armes nucléaires de l’Inde pour menacer la Chine.

Le Comité Nobel norvégien a décidé que le Prix Nobel de la Paix pour 2009 doit être remis au président de Barack Obama pour ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples. Le comité a attaché une importance particulière à la vision d’Obama et le travail pour un monde sans armes nucléaires. ( Source)

Un prix Nobel soulignant le travail pour un monde sans armes nucléaires à la nation qui en possède la plus grande quantité sur la planète et la seule nation à les avoir utilisées sur une population civile. C’est pour ces raisons évidentes qu’on a cru bon d’ennobeliser Obama pour la paix. On augmente ainsi, par ricochet, la nobelité générale nominale des États-Unis et de sa politique étrangère, vous comprenez?

Ce qui est important pour les jeunes qui seront les piliers de otre société de demain, c’est… la guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et… la paix est la guerre, la force est l’esclavage  et l’ignorance est la liberté…

François Marginean

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Mort d’un système

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La guerre est la paix, la liberté est l’esclavage, l’ignorance est la force et l’endettement est la reprise économique

Le Japon vient de choisir Yukio Hatoyama comme nouveau Premier ministre. C’est un choc pour les États-Unis car c’est le premier parti politique à être élu qui ne marchera pas de pair avec les Américains depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Hatoyama a déjà menacé de faire chemin à part avec les États-Unis. Il blâme l’Amérique pour la crise économique globale et tient les Etats-Unis responsables «de la destruction de la dignité humain». Il a remis en question les bases militaires américaines en sol japonais et le droit d’accoster à des ports avec des navires militaires. Il a aussi promis durant sa campagne électorale de protéger les activités économiques traditionnelles du Japon et de réduire la globalisation menée par les États-Unis. (Source)

L’Asie abandonne l’Amérique

Mais il existe une menace encore plus importante et destructrice qui pèse sur l’économie américaine. Il s’agit de l’éventualité où la Chine et le Japon cesseraient d’acheter la dette étasunienne, comme ils l’ont laissé entendre à quelques reprises. Cela fait déjà l’objet de discutions en Chine, au Japon, en Taïwan et en Korée du Sud. La Chine est le premier en terme de détenteur de devises et de la dette étrangère américaine, suivi du Japon. Selon Robertson, un officiel américain, «Ce serait presque l’Armageddon si les Japonais et les Chinois n’achetaient plus notre dette», «j’ignore où nous irions trouver l’argent».

Le Moyen-Orient emboîte le pas

Et ce n’est pas tout. Sur un fond de changement financier profond de l’Histoire récente du Moyen-Orient, les Arabes du Golfe persique sont à planifier – avec l’aide de la Chine, la Russie, le Japon et la France – de cesser les transactions de pétrole en dollars américains pour plutôt utiliser un panier de monnaies incluant le Yen japonais, le Yuan chinois, l’euro, l’or et une nouvelle monnaie unifiée planifiée par les nations membres du Gulf Co-operation Council regroupant l’Arabie Saoudite, le Koweït et le Qatar.

Cela représente la moitié de la demande pour le dollar US.

Souvenez-vous que le gouvernement américain est coincé dans trou de dettes incroyablement profond. Leur économie a brutalement trébuché.

Vous êtes du bétail en gage de garantie

Une grande réalité mal connue de la population est que les investissements étrangers et les prêts consentis à nos gouvernements sont garantis par une seule chose, un seul type de collatéraux: VOUS!

La garantie pour tous ces prêts et investissements aux États-Unis et ici au Canada est votre labeur d’une vie entière. Nos gouvernements et corporations vous considèrent comme du bétail à être utilisé, vendu et lorsque le besoin est, envoyé à la mort dans des guerres. Tel que démontré dans le cas de la crise des S&L des années 1980 et des présents plans de sauvetage, le gouvernement américain (et le nôtre) promet que VOUS allez être forcés de travailler toute votre vie pour rembourser de mauvaises dettes engendrées par le gouvernement et les corporations. Lorsque nous empruntons pour acheter une maison ou une voiture, les collatéraux ou la garantie est votre bien matériel. Mais lorsqu’un gouvernement emprunte de l’argent des banquiers privés (au lieu de le créer soi-même sans intérêts), les collatéraux sont les citoyens de ce pays; leur labeur présent et futur.

Lorsque les gens se tiendront debout et diront «nous refusons de payer», les nations étrangères vont cesser de prêter de l’argent à nos gouvernements, et les investisseurs étrangers vont commencer à chercher une nouvelle place plus sécuritaire pour leur argent.

Il n’y a pas de liberté sans la liberté de dire «non».

Est-ce que la finance islamique est la réponse?

Telle est la question posée par le correspondant malaisien pour la BBC, Robin Brant, dans son article publié au mois de mai 2009. Pourquoi poser la question? C’est que les finances des pays islamiques n’ont pas été véritablement touchées par la crise capitaliste que nous vivons.

Quelle est donc cette différence significative entre leur façon de faire de la finance et la façon conventionnelle occidentale? Charger des intérêts n’est pas permis dans la finance islamique. Il en est de même pour la plupart des formes d’investissements spéculatifs, tels que les fonds de couvertures (Hedge Funds) et le marché des produits dérivés, explique le Dr Bambang Brodjonegoro de la Banque de développement islamique. «Dans le concept islamique, la monnaie est strictement utilisée dans le but d’échanges ou d’emmagasinage de valeur, mais non pas pour la transaction orientée vers d’excessifs profits», a-t-il noté.

Le système est basé sur des valeurs tangibles et est constitué d’échanges entre acheteurs et vendeurs. Il n’y a pas de prêteurs ni d’emprunteurs. Dans notre système occidental, pour acheter une voiture pour laquelle nous n’avons pas suffisamment d’argent, nous irions à la banque qui nous en prêterait, avec les intérêts accrus sur le prêt. Dans un système islamique, le consommateur irait à une banque islamique et signerait un contrat avec eux pour acheter une voiture de cette banque. La banque ne prêterait pas d’argent, mais achèterait plutôt la voiture elle-même. Elle la vendrait ensuite au consommateur avec une certaine marge de profit. Ce dernier accepterait de repayer le coût réparti sur une période régulière.

Un des principes qui se trouvent au cœur de l’économie islamique est le partage des risques. La banque et les gens qui décident d’investir leur argent partagent les profits ou les pertes résultant de ces investissements.

Le temps est venu

Le système fractionnaire bancaire ayant comme  principe l’argent basé sur la dette, est un cul-de-sac économique destiné à concentrer les richesses entre les mains de quelques joueurs et à exploiter et appauvrir le reste de l’humanité. Dès qu’il entre en fonction, ce système pyramidal produit plus de dettes qu’il n’existe d’argent dans la masse monétaire entière. Prenez le cas du Canada par exemple: nous devons autour de TROIS trillions de dollars, mais il n’existe environ qu’UN trillion au grand total, en devise physique et électronique canadienne.

Comment peut-on espérer rembourser trois fois ce dont disposons en terme d’argent disponible?

Si nous remboursions tout ce que nous avons en masse monétaire canadienne, il ne resterait plus un dollar en circulation et encore le 2/3 de notre dette à payer!

Le temps est venu de saisir les opportunités qui jaillissent d’un écroulement d’un système qui ne fonctionne plus. Maintenant est la chance unique d’instaurer un système monétaire qui sert les humains au lieu d’en être les esclaves.

Il est temps de réapprendre à dire «NON!»

François Marginean

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C’est la fin de la récession (!?!) ;-)

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Ceux qui ont dénié jusqu’en septembre 2008 que nous étions en récession et qui disaient ne pas l’avoir vu venir, nous assurent maintenant que la récession touche à sa fin. Alors ne paniquez pas, vous pouvez maintenant respirer, recommencer à aller magasiner et dépenser de l’argent que vous n’avez pas. Endettez-vous, nom de Dieu. Soyez patriotes. Dans un système de Ponzi basé sur la création de l’argent en tant que dette, nous avons toujours besoin de plus de dettes pour que ce système puisse continuer de fonctionner. Comme toute bonne arnaque financière pyramidale. Mais cette fois, nous en avons fait notre nouveau Dieu. L’argent. Celui qui ne vaut plus rien et qui est basé sur rien de valeur ou de tangible, qui plus est. On y reviendra plus loin.

Ainsi donc, au Canada, les canaris de la Banque du Canada se sont mis à chanter à qui veut l’entendre que l’économie canadienne est voie de sortir de la récession dès cet automne. J’aimerais bien y croire. Mais le problème est qu’une économie ne se relève pas tant qu’il n’y a pas création d’emplois, donc plus de travailleurs qui gagnent de l’argent qu’ils peuvent ensuite dépenser, payer des impôts et faire rouler l’économie réelle locale. Nous vivons la pire récession depuis la Deuxième guerre mondiale, coutant aux Canadiens plus de 369 000 emplois et anéantissant presque $40 milliards en valeur immobilière et boursières (1.3 trillion pour les Américains), sans compter le profond déficit budgétaire de $172 milliards sur les 5 prochaines années que le gouvernement Harper vient de nous creuser pour «sauver» l’économie en transférant notre argent à des banques privées (pour qu’elles puissent aller acheter d’autres banques en difficultés aux États-Unis et vous prêter votre argent avec intérêts!) et des compagnies sur l’assistance sociale comme General Motors. Il s’agit de la plus sérieuse crise de la dette publique dans l’histoire du Canada. Dire qu’on se permet quand même des investissements de cinq milliards de dollars dans le secteur de la défense, tel que dévoilé par le ministre Peter Mackay le 8 juillet dernier, comme si c’était une priorité financière pour le peuple canadien.

Aux États-Unis, Ben Bernanke, le patron de la banque centrale privée nommée la Federal Reserve, parle de «pousses vertes» et de possiblement de chants de sirènes. Des pousses vertes, c’est joli, mais encore là, il faudrait bien s’assurer que vue de proche, elles ne soient pas d’une autre couleur. En juin, 465 000 emplois furent perdus et le nombre d’heures travaillées chute pareillement à la période de chute libre de l’économie d’octobre à avril dernier. Les taux de chômage dépassent les 10% en moyenne à l’échelle du pays et jusqu’à 15% dans certains états comme celui du Michigan. Les magasins ferment partout, faute de consommateurs. Des plans pour bulldozer des villes ou des parties d’elles sont élaborés dans le but d’arrêter la perte de valeur des hypothèques des autres maisons, protégeant ainsi encore une fois les institutions financières qui sont prises avec ces centaines de milliers de reprises de finance.

La grande contraction du crédit va commencer et le système ne va pas s’effondrer, il va s’évaporer. Le prospect de voir toutes les banques fermer pour une certaine période de temps se pointe à l’horizon, possiblement à l’automne, évoquant la mesure prise par Franklin Roosevelt qui déclara un «bank holiday» durant la Grande dépression de 1929, un jour férié pour les banques pour éviter l’effondrement du système financier tout entier. L’accès au crédit s’évapore. Les emplois et les revenus s’évaporent, qui en retour causent la perte de valeur des propriétés. Ensuite, la valeur réelle s’évapore au moment même où les plans de sauvetage pour les larges corporations ou individus lancent de l’argent dans un trou noir et l’allume en feu. Ceci résulte en l’évaporation des revenus du gouvernement en parallèle avec l’augmentation de ses dépenses, qui mène à une explosion exponentielle des déficits budgétaires. Cela fait paraitre les poussent vertes pour des racines rouges.

Ce serait une bien terrible erreur que de confondre la solvabilité temporaire du secteur financier – achevée à grands coups d’assouplissement quantitatif et par l’appropriation massive d’argent public –  et la santé à long terme de nos économies. La seule chose qui s’est réellement passée est un massif transfert des obligations des banques privées vers le public avec des dettes montantes pour les générations futures. Un baume temporaire qui ne fait que repousser l’inévitable écroulement du système financier et du système fractionnaire bancaire basé sur la dette. Un tiers des emplois du secteur manufacturier ont disparus en une décennie et cela ne manquera pas d’alimenter ces pousses vertes qui se nourrissent d’encre rouge. Même les gros joueurs tels que Warren Buffett ne voit pas de nouvelles pousses à l’horizon, que des herbes jaunes. C’est que dans le désert, n’importe quoi a l’air de pousses vertes, nous disent ces économistes et experts; et le prix du baril de pétrole qui tend à la hausse risque de les anéantir. Est-ce pour cela que les géants de la finance tels que JP Morgan Chase ont commencé à emmagasiner des réserves de pétrole? Et avec l’argent de qui?

La Californie qui a un plus gros PIB à elle seule que la Russie, le Brésil, le Canada ou l’Inde, est en train de faire banqueroute et de s’effondrer. Si cet effondrement ne peut être évité en Californie, avec sa plus grande population et base manufacturière des États-Unis, le reste du pays va inéluctablement suivre. L’activité économique dans le secteur manufacturier est en déclin depuis 16 mois consécutif.

Serait-ce qu’on manipule les marchés boursiers pour faire croire aux petits investisseurs que l’économie va mieux dans le but de les faire réinvestir leurs dernières billes dans le système avant que le tout ne s’écroule de nouveau, pour ainsi minimiser leurs pertes encourus depuis le début de la crise en revendant rapidement leurs titres momentanément artificiellement surévalués? C’est qu’il ne faut pas oublier que la plus grande des bulles financières de l’histoire n’a pas encore véritablement éclatée, celle du marché des produits dérivés qui totalise environ 700 000 milliards de dollars selon la Banque des règlements internationaux (BRI), de quoi faire réfléchir quand on sait que la valeur totale de tous les marchés boursiers du monde ne dépassent pas les 50 000$ milliards, selon la World Federation of Exchanges.

Le rapport du LEAP/E20202 prévoit que l’Angleterre et les États-Unis pourrait faire défaut de paiement sur leurs dettes publiques dès la fin de l’été. Le groupe anticipe une massive vague de chômage qui va continuer de frapper l’Amérique, l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique; une série de banqueroutes de compagnies, banques, provinces et états, municipalités et dans le secteur immobilier, et une vague terminale de la crise du dollar US, des US Treasury Bonds et le retour de l’inflation. Même les normalement très polis et respectueux Chinois ont rit en plein visage du secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, alors qu’il essayait de les rassurer à propos de la sécurité de leurs investissements et financement de la dette des États-Unis. Plusieurs pays commencent à songer à diversifier leur investissement loin de l’économie et du dollar américain, comme le Brésil, la Chine, la Russie, le Japon, quitte à créer une nouvelle monnaie internationale comme celle annoncée et présentée par le président russe Dmitry Medvedev lors du dernier sommet du G8.

Comment les blâmer? La Fed s’est enfoncée dans un trou financier gigantesque d’environ 13.9 trillions de dollars sur le dos des payeurs de taxes américains pour financer ses plans de sauvetage de l’économie en moins d’un an (Rapport financier de la FDIC en PDF). Cela a eu pour effet de doubler la dette extérieure des États-Unis en moins d’un an! Sous l’administration Obama, cette dette nationale risque fortement de doubler encore, selon leurs propres projections.

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Imaginez maintenant que les taux d’intérêts doublent eux aussi – pas difficile puisqu’ils sont si bas – et voyez ce qu’il adviendra de la capacité de rembourser des États-Unis et de leur conséquente solvabilité. Ce n’est que la pointe de l’iceberg, puisque le montant total des dettes américaines, incluant celles des entreprises, des particuliers, des états et municipalités, des cartes de crédit et hypothèques et autres, pourrait se chiffrer dans les centaines de trillions de dollars.

Le dernier facteur à prendre en compte est l’érosion phénoménale du pourvoir d’achat du dollar américain. À force de créer de l’argent en terme de crédit, on fini par doubler plusieurs fois la masse monétaire et conséquemment nait l’inflation qui est due à la dépréciation équivalente de chaque dollar de plus en circulation. Ainsi, cette charte ci-bas vous montre ce qu’on voudrait que vous ne voyiez pas: le pouvoir d’achat du dollar sur les 76 dernières années a décliné de 94%. Situation identique pour le dollar canadien. Et au rythme avec lequel nos gouvernements dépensent, en combinaison avec nos politiques financières et monétaires actuelles, nous risquons de perdre un autre 94%, mais en 76 mois cette fois-ci. (Source)

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Alors, la prochaine fois que vous entendrez que l’économie est en train de sortir de la récession, vous pourrez peut-être vous permettre de vous esclaffer et demander l’économie de quelle minorité s’améliore; parce que pour la grande majorité de la population, si on se sort de la récession, c’est surement parce que nous sommes en train d’entrer en dépression!

😉

François Marginean

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Harper embrasse Israël et son hostilité envers l’Iran

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Décidément, le Canada n’a pas fini de se rapprocher idéologiquement d’Israël. Tout d’abord, le Canada s’est particulièrement distingué en étant le seul pays sur 47 à refuser une motion condamnant les attaques d’Israël du mois de janvier, se rendant ainsi complice de crimes de guerre. Le Canada a décidé de ne pas reconnaitre le Hamas qui a été démocratiquement élu par les Palestiniens au profit de Fatah que les Palestiniens considèrent trop proche d’Israël et corrompu. Le Vénézuela a chassé les diplomates israéliens en réaction aux attaques de la bande de Gaza, mais l’ambassade du Canada va désormais représenter Israël dans le pays de Hugo Chavez, effectif depuis le 29 janvier dernier. Donc au Vénézuela, le Canada est Israël.

Cette semaine, le Wall Street Journal rapportait que le gouvernement de Stephen Harper donnait un fort appui à l’État d’Israël et qu’il considérait la menace iranienne comme étant absolument inacceptable,  allant jusqu’à déclarer que le gouvernement iranien a de mauvaises (evil) intentions avec le développement de sa centrale nucléaire de production d’électricité de 1000 mégawatt à Bushehr.

En 1995, la Russie signa un contrat d’un milliard de dollars pour fournir un réacteur à eau légère sur le site de la centrale. Mais les États-Unis soupçonnèrent alors l’Iran de vouloir obtenir du plutonium, pour fabriquer la bombe atomique, grâce à ce réacteur.

Le 5 février 2009, Sergueï Kirienko, le directeur de l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom), qui gère l’industrie et les sites nucléaires russes, a annoncé le lancement technique du réacteur, avant la fin de l’année.

Enfin, le 25 février 2009, Sergueï Kirienko a déclaré officiellement que la centrale était terminée. (Source)

Ce n’est pas que les États-Unis qui accusent l’Iran de vouloir développer des armes nucléaires, mais aussi Israël, le Canada et leurs alliés européens. L’Iran rejette les accusations disant qu’ils vont prouver que l’enrichissement de l’uranium est de nature civile dans de futures négociations. Israël est particulièrement ouverte dans ses déclarations aux médias et à de nombreuses reprises s’est dit prête à attaquer militairement l’Iran pour l’empêcher de développer un hypothétique programme militaire nucléaire. En fait, les attaques sournoises et campagnes d’assassinats de scientifiques nucléaires sont déjà en marche.

En réalité, il n’y aucune preuve qui justifie ces accusations.  Dennis Blair, le nouveau directeur des services du renseignement américain, affirme que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires ni de programme militaire pour y parvenir. Il se base sur le rapport du National Intelligence Estimate (NIE), remis en novembre 2007 par les 16 agences du renseignement américain, clarifiant que l’Iran ne poursuit pas de programme de développement d’armes nucléaires.  L’ancien directeur de la CIA, Micheal Hayden, a affirmé le 15 janvier 2009 qu’il n’y avait aucune preuve que l’Iran tente de construire une bombe nucléaire. Même son de cloche de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui surveille très étroitement le développement nucléaire de l’Iran depuis 2003 avec plusieurs inspections régulières et surveillance par caméra des installations iraniennes. Selon le dernier rapport de l’AIEA, ils ont trouvé aucune composante d’arme nucléaire ou d’études en physique nucléaire reliée à un tel programme militaire en Iran. Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a déclaré aux médias que l’Iran est un signataire et se conforme aux lois et au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et que sa centrale nucléaire est légale sous ces mêmes principes pour la production d’électricité. Selon ce Traité (TNP) dont l’Iran et les États-Unis sont signataires,  l’Iran opère de façon complètement légale et les États-Unis sont même obligés de les assister! C’est donc les États-Unis qui sont en violation de ses obligations internationales.

Suite à un rapport de l’AIEA, plusieurs médias occidentaux ont récemment publié que l’Iran possédait assez d’uranium enrichi pour produire une bombe nucléaire. La vague de peur s’est propagées aux pages du LA times,  New York Times, FOX news, Daily Telegraph, Daily Mail et quelques médias au Canada. Les grands médias ont joué sur les mots et l’Agence internationale de l’énergie atomique a dû clarifier ses propos et corriger les médias qui ont présenté l’information de façon tendancieuse. Ce qui n’est jamais expliqué clairement par les médias, c’est que le niveau d’enrichissement de l’uranium requis pour produire de l’électricité est beaucoup plus bas que celui nécessaire pour produire des armes nucléaires. De plus, cette étape à franchir pour enrichir l’uranium à de hauts niveaux est extrêmement difficile et laborieuse. Elle ne peut pas non plus passer inaperçue par l’AIEA et les centaines scientifiques russes qui travaillent à la centrale nucléaire de Bushehr et Natanz.

L’ambassadeur iranien Alireza Moaiyeri, en s’adressant à la Conférence sur le désarmement des Nations Unies à Genève, a pressé la communauté internationale d’éliminer toutes les armes nucléaires.

Il se trouve qu’Israël joue le même jeu qu’en 1981 alors que les Israéliens accusaient l’Irak de vouloir développer des armes nucléaires sous le couvert de leur programme civil de production d’énergie à la centrale d’Osiraq, en Irak. La destruction, en peu de minutes, du réacteur nucléaire irakien par huit F-16 n’a toujours pas été remboursée par Israël, même après que leurs accusations furent démontrées fausses puisque aucune preuve n’a jamais été trouvée dans les décombres de la centrale par la suite. L’histoire se répète. On se rappelle tous du tapage médiatique avant le début de l’agression de l’Irak par les forces anglo-saxonnes  alors que nos gouvernements et les médias accusaient l’Irak de vouloir se procurer l’arme nucléaire. Un grand mensonge qui ne perdit pas de temps à tomber à plat. Maintenant, on espère que la population sera trop endormie pour se rappeler ces faits et on se sert de la même tactique pour nous vendre cette nouvelle guerre contre l’Iran basée sur aucune preuve tangible que l’Iran est une menace pour la sécurité au reste de la communauté internationale.

Mohamed ElBaradei déclare que c’est le statu d’Israël comme seule puissance nucléaire au Moyen-Orient et de non-signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui est un obstacle majeur aux efforts de désarmement nucléaire. C’est évidemment ce deux poids deux mesures qui est insupportable et ridicule. Israël possède un programme nucléaire clandestin et refuse de signer le TNP de laisser les inspecteurs de l’AIEA à Dimona. Ce programme est connu par la CIA depuis 1974 et les documents de la librairie de Nixon montrent que les États-Unis savaient depuis les depuis les années soixante. L’Angleterre participa au développement du programme nucléaire israélien. Mordechai Vanunu fut condamné à des années de prison pour avoir pris des photos de la centrale à Dimona. Et franchement, on se demande de quelle autorité morale est-ce que les États-Unis et Israël se prévalent pour pouvoir jouer aux policiers nucléaires alors que le premier est le seul pays au monde à avoir utilisé des bombes atomiques sur des populations civiles et l’autre à avoir un programme nucléaire clandestin depuis 50 ans ayant résulté en la production estimée d’environ 400 têtes nucléaires.

Alors, en conclusion, allons-nous risquer une autre guerre avec l’Iran, un pays pacifique qui ne menace pas ses voisins d’attaques militaires, qui remplit ses obligations et est en droit face à son programme civil de production d’énergie nucléaire selon toutes les lois et traités internationaux? Il faut aussi considérer qu’une attaque contre l’Iran sera considérée comme une attaque contre la Russie, selon les dires de Vladimir Poutine. La Chine possède aussi d’étroites relations avec l’Iran, tout comme pour d’autres pays comme le Vénézuela. Donc ceci est un conflit qui pourrait potentiellement impliquer de gros joueurs et dégénérer rapidement en un conflit mondial. Est-ce bien cela qu’on veut? Pourquoi éviter le dialogue direct avec l’Iran, respecter ses droits et imposer la loi et les inspections à tous les pays nucléaires, comme les États-Unis et Israël?

Si Stephen Harper veut appuyer Israël dans sa folie guerrière, pourquoi ne pas lui donner fusil, un casque, quelques grenades et le parachuter en Iran pour qu’il puisse mettre en action ses propres paroles? Car honnêtement, je ne pense pas qu’il représente l’opinion de la majorité des Canadiens quand vient le temps de soutenir Israël dans ses projets de guerres avec l’Iran, surtout pas après avoir vu les horreurs qu’Israël a causé Gaza.

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