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Les JEUX OLYMPIQUES DE VANCOUVER, y pensez-vous encore?

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Bon, eh sicroche, barbez-moi! Londres, rah, rah, rah… Encore une de ces foutues années olympiques. La dernière, c’était en 2010. Vous vous souvenez? Les Jeux Olympiques de Vancouver (Canada), y pensez-vous encore? La bassinade les concernant est déjà vieille, elle, de trois ans, en fait. En effet, la couverture médiatique des Jeux Olympiques de Vancouver s’amorce dès octobre 2009, et on nous explique alors (vous en rappelez-vous?) que les athlètes canadiens devraient se faire vacciner contre la grippe H1N1. Des développements amphigouriques et soporifiques sont alors aussi servis sur le bilinguisme promis des Jeux. Puis, à partir de décembre 2009, on se met à suivre le trajet de la flamme olympique. Parfois, comme en Montérégie (au Québec), des résistants autochtones menacent de bloquer le parcours de ladite flamme olympique. On évoque le souvenir des Jeux Olympiques de Montréal, en 1976 (le maire du Montréal de 2009 affirme ne pas vouloir ravoir les Jeux) et on porte une attention particulière aux athlètes qui se blessent à l’entraînement et rateront ainsi les Olympiques. On analyse en long et en large les «espoirs» québécois. On évalue (et hypertrophie hyperboliquement) ce que les Jeux feront pour l’image mondiale du Canada. À partir de janvier 2010, on commence à solliciter l’attention des lecteurs et des auditeurs, beaucoup plus assidûment. On conditionne. On chauffe au rouge, on chauffe à blanc. La publicité emboîte alors le pas. La Société des Transports de Montréal parle de sa présence à Vancouver. Bell Canada utilise l’image d’athlètes olympiques dans ses encarts publicitaires. La Fondation David Suzuki donne une «médaille de bronze» environnementale aux préparatifs des Jeux. À partir du 7 février 2010, une chronique spéciale sur les Jeux Olympiques est ouverte dans la section des sports des principaux quotidiens canadiens. L’aspect touristique n’est pas négligé non plus. On décrit ostensiblement les atouts récréatifs et paysagers de Vancouver et de Whistler. Tout démarre officiellement au 14 février 2010. Le Canada apparaît vite comme un arriviste compétitif insensible, qui veut gagner à tous prix. Trente athlètes d’autres pays se font pincer pour du dopage avant que tout ne commence. Mort tragique d’un lugeur géorgien (pourriez-vous me dire son nom?) sur une piste trop rapide et insécuritaire. On le fera passer pour un maladroit et un inexpérimenté. Gloire d’Alexandre Bilodeau (dans quelle discipline déjà?). Drame du deuil et de la médaille de bronze de Joannie Rochette. Victoire de l’équipe masculine et de l’équipe féminine de hockey. On observe (sans trop l’analyser) la supériorité athlétique des femmes canadiennes, notamment des hockeyeuses et des patineuses de vitesse. Tout retombe abruptement, et sort vivement de l’actualité, aussitôt que les Jeux Olympiques d’hiver sont terminés. On nous annonce encore, le 16 mars 2011, que Joannie Rochette ne participera pas aux championnats du monde de patinage artistique. Notons, en toute impartialité critique, justement pour mémoire, que Mademoiselle Rochette a totalement eu raison de continuer sa quête olympique malgré un deuil. Je ne cite pas souvent Jésus, mais là, ça s’impose: Laisse les morts enterrer les morts et occupe toi des vivants. Aussi: Enfin cela introduisit un peu de vibrato dans ces Olympiques de Vancouver, autrement largement soporifiques (cette seconde citation est à considérer comme apocryphe)… Et… bon… pour ce qui en est de sa performance (sa médaille de bronze), ce serait un peu le temps de rappeler le fameux aphorisme des Olympiques de grand-papa: «L’important, c’est de participer». Oh, mais excusez-moi, faites excuses… L’Olympisme Stéroidal Néo-Libéral Contemporain a pulvérisé ce point de doctrine parcheminé. Il n’existe tout simplement plus. Tant pis pour nous tous, hein. Le deuil Rochette, c’est celui-là aussi… pourtant… Oh et, j’allais presque oublier, le 21 mars 2011, on mentionne discrètement trois médailles d’or canadiennes aux Jeux Paralympiques de Vancouver…

Bon, alors question. L’intox promotionnelle canadienne vous rejoint-elle encore, deux ans plus tard? Allons, admettez avec moi, quand on se repasse le ruban en accéléré, avec le recul, que c’est chiant en grande et que la magie de toc s’est quand même un peu pas mal racornie. La malhonnêteté des médias en matière de couverture des Jeux Olympiques n’est plus une nouveauté. Les Olympiques sont une foire ouverte de propagande que chaque pays utilise pour se faire mousser. Les médias canadiens n’ont pas couvert la chose autrement. Chauvinisme crasse et partialité veule. Gros titres pour les victoires canadiennes, entrefilets pour les défaites canadiennes et les victoires des autres. Promotion de soi. Mutisme sur les autres. Impossible de relativiser la position du Canada dans le concert musclé-dopé des nations, avec ce genre de couverture. Lyrisme et faux héroïsme, «courage», «persévérance», tous ces fallacieux mérites de l’industrie du sport-spectacle sont hypertrophiés. Il y a vraiment peu d’informations utiles pour une véritable compréhension critique du monde, des politiques sportives canadiennes, de l’impact social du sport professionnel et de l’industrie multinationale du sport, dans ces événements et leur couverture contemporaine. Il est passé dans quel goulot d’évacuation, le journalisme, bondance de la vie!

Et ce cirque inique et pharaonique se déploie désormais mécaniquement, aux deux ans (hiver, pause, été, pause, hiver, pause, été, etc). La barbe, la barbe, c’est reparti…

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Classé dans Actualité, Paul Laurendeau

Un système gangréné, du pain et des jeux…

Quand les dignitaires romains offraient au peuple les spectacles de l’arène, ils faisaient étalage de leur puissance et de leur richesse. Ils s’assuraient aussi une certaine paix sociale, en maintenant la plèbe hors du jeu politique. Juvénal résuma ce que le peuple de Rome demandait à ses dirigeants en deux mots: Du pain et des jeux (Panem et circensens).

2000 ans plus tard si le sanguinaire a laissé place au spectacle cette volonté de faire passer provisoirement un évènement sportif en premier plan de manière à occulter une certaine réalité reste la même. Les combattants de l’époque, ont laissé la place aux sportifs de haut niveau. Ballons ronds et maintenant ovales remplacent glaives et tridents

Offrir au peuple des divertissements fait toujours parti de la vie publique, la notion de propagande reste la même[…]

Du pain et des jeux

Comme en parlait notre collègue Pierre JC Allard dans son billet «Les hommes de confiance», le monde ordinaire souffre de ne plus faire confiance à personne. Je dirais même plus, le monde ordinaire se sent trahis par tout le système et ses représentants. Il n’y a plus de modèles, seulement des exemples d’échecsToute notre démocratie apparait comme un leurre, une entreprise de manipulation médiatique et de corruption pour garantir, sous couvert de choix vides de sens,  la pérennité de la dictature d’une certaine élite cooptée qui exploite tous ceux qui n’en sont pas.

Nous sommes entrés dans l’ère de l’éthique il y a quelque temps, ayant pour résultat de faire prendre conscience à la masse que la corruption a été érigée en système et que les repères du passé n’existent plus. C’est le moment de vérité. Nous sommes entourés de scandales. Il n’y a qu’à regarder ce qui tient les Québécois occupés de ces temps-ci: l’affaire Bastarache,  les gaz schistes, le refus de John James Charest d’ouvrir des enquêtes indépendantes publiques pour faire la lumière sur les contrats mafieux de la construction et sur les pertes faramineuses de la Caisse de dépôts et de placement.

La grogne et la frustration sont à leur paroxysme dans la population. Pour s’assurer une paix sociale et éviter la révolte générale, la classe dirigeante doit fournir du pain et des jeux, comme à l’époque de Rome. On n’a certainement pas réinventé la roue, ni les principes de la propagande. Le sport professionnel et le divertissement constituent la soupape de sécurité pour éviter que la population explose de rage.

Divertissement: 2. Au fig., littér. Élément qui détourne des choses sérieuses. Synon. mod. diversion. Spéc. [P. réf. à la conception pascalienne du divertissement] Occupation, ensemble de données qui détourne l’Homme de l’essentiel et l’éloigne des problèmes propres à sa condition. (Source)

À voir ce dont les médias et les Québécois parlent présentement, il semble qu’une des grandes préoccupations de l’heure ne soit pas la politique et la gangrène qui désagrège rapidement le Système, mais bien le sort des Canadiens de Montréal et de Carey Price! On dirait qu’une bonne frange de la population opère tranquillement un transfert psychologique de leur malaise vers le sport en en faisant une question démesurément importante. Les gens ont besoin de trouver des héros pour combler leur sentiment (injustifié) d’impuissance. Le peuple cherche une soupape pour relâcher un peu de frustration sous pression, mais comble du malheur, ils sont même privés de leur pain et leurs jeux.

Les héros n’existent plus au niveau politique ni judiciaire. Alors on se tourne vers le sport professionnel. Et comme le hockey est la religion du Québec, c’est de là que plusieurs cherchent le sauveur qui incarne ce qui reste des valeurs que le peuple chérit. Jaroslav Halak avait transporté les foules lors de la dernière série de la Coupe Stanley, incarnant le succès face à l’adversité. Le nouveau héros était trouvé. Mais dans la froideur d’un geste incompréhensible de l’organisation des Canadiens qu’on justifie comme étant un choix d’affaire dû au plafond salarial de la LNH, Halak fut échangé, venant ainsi frustrer une grande quantité de fans de hockey. Une grande indélicatesse de la part des dirigeants des Canadiens qui semblent souvent oublier que bien qu’ils sont les propriétaires du club de hockey, c’est les gens qui leur permettent de vivre. Encore une fois, on fait fi de la volonté du peuple. La soupape ne fonctionne plus et on s’en prend à Carey Price, le pauvre! La grande maladresse des Canadiens a été de ne pas reconnaitre qu’on ne peut pas ne pas tenir compte de ce que les gens ont dans le coeur. C’est le même problème avec la classe dirigeante au Québec qui ignore complètement ceux qui détiennent le pouvoir, mais qui l’ont oublié: le Peuple.

Ce n’est pas dans mes habitudes de parler de sport, mais je pense réellement qu’il y a beaucoup plus dans l’air qu’un simple mécontentement des partisans et de la population face à un gardien de but. Il n’est plus possible de se détourner des choses sérieuses et essentielles! Si seulement on pouvait canaliser cette énergie pour effectuer un grand ménage au Québec, mettre au chômage tous les politiciens véreux et corrompus, remettre à leur place le secteur privé et financier qui a opéré un coup d’État silencieux et contrôle la nation québécoise. Au lieu de chercher des héros dans le monde du sport, il serait opportun de remettre nos valeurs en place, de retrouver le sens de la vie et de réaliser que les héros, c’est tous et chacun. Le pouvoir, c’est le Peuple. Si on ne le représente plus, si on le trompe, le trahis, le vole et le ridiculise, et bien que ce peuple se défende. Que notre rage soit dirigée vers l’essentiel, l’important et que le sport redevienne une joie momentanée de se réjouir ensemble lorsque tout ira mieux dans notre nation québécoise.

François Marginean

Image Flickr par Guillaume Boisseau

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Classé dans Actualité, François Marginean

Christian Lemaître, Allain Jules, racisme et vérité

Bravo pour Lemaitre, le « diamant blanc » qui court comme un Noir… mais attention aux dérives racistes et ne disons pas de bêtises!  J’apprécie  beaucoup Allain Jules, qui dit avec intelligence bien des choses que j’aime… et même, parfois, certaines que je n’aime pas, ce qui n’a pas d’importance. Entre gens intelligents, il n’y a pas de contradictions,  il n’y a que des malentendus. Quand on est tous de bonne foi, bien sûr.

Mauvaise foi… n’éxagérons rien. Disons que Jules, dans un article sur Lemaître, part de prémisses vraies en passant par un raisonnement en clin d’oeil, pour arriver à une conclusion bien trompeuse.  Pour la bonne cause, bien sûr… mais sciemment trompeuse. Il parle de Lemaître, de  « ses genoux fixés à l’horizontale permettent à ses jambes de s’étendre… » et il en ajoute  sur la morphologie de Lemaître.  Vrai?  Je ne le sais pas, mais je le crois sans peine.

C’est quand il ajoute en passant « Qui a dit que seuls les sprinters noirs pouvaient courir vite ? » que je tique un peu. Comme si la performance de CL permettait d’en finir avec une croyance ridicule. Or ce n’est pas une croyance ridicule; c’est un fait. Je suis totalement convaincu que la morphologie de CL, comme celle des « Noirs qui courent vite » explique largement leurs succès, tout comme leur taille est une condition sine qua non des succès des champions de basketball. Dire le contraire est se moquer des gens.

Pourquoi est-on si réticent à admettre que les « Noirs » courent plus vite  que les « Blancs »  ? Parce qu’on ne veut admettre AUCUNE différence entre les haplogroupes – la nouvelle appellation correcte pour des sous-groupes ayant des similitudes génétiques – de peur d’encourager le racisme !   Accepter que la morphologie qui favorise la course à pied est plus fréquente chez des haplogroupes qui ont plus de mélanine fait frémir les bien-pensants.

Les trouble beaucoup, car est-ce qu’on ne risquerait pas d’en déduire que c’est la mélanine qui fait courir plus vite  – (même si les Pygmées ne sont pas si doués au 100 m !)  – ou d’en venir à croire que la mélanine pourrait inhiber le fonctionnement des neurones, même si Obama, quels que soient ses défauts, ne semble pas un attardé mental  ?   Danger… !

L’intention est pure, mais contreproductive, car la population est maintenant trop renseignée pour croire qu’il y a toujours une relation causale là où il y a coïncidence, mais elle l’est trop aussi pour croire n’importe quel bobard qu’on lui raconte « pour son bien ».

CL court vite, parce que sa morphologie de coureur  est à quelques écarts-types de la moyenne de son groupe et se situe même sans doute tout en haut sur l’échelle  globale des coureurs, tous haplogroupes confondus.   Quand on classe selon un facteur quelconque des individus ayant des différences entre eux,  il  y a des valeurs aberrantes.  Il serait plus raisonnable de voir si la morphologie de  Lemaître ne se rapproche pas de celle des Noirs, plutôt que de tirer de l’exception CL la conclusion probablement erronée que la moyenne des Noirs ne court pas plus vite que la moyenne des Blancs.  Tirer cette conclusion est trompeur.

Cette conclusion, d’ailleurs, n’est pas tant une manipulation, qu’un clin d’oeil à ceux qui savent, en leur enjoignant de la boucler et ne pas rire du Pere Noel devant les enfants. Les données anthropométriques des divers haplogroupes étant aujourd’hui bien faciles à connaître, n’importe quel étudiant de stats pourrait, en travail de vacances, trouver une corrélation forte entre la prévalence de certaines caractéristique morphologiques et la capacité de courir vite ou toute autre habileté physique.

Il pourrait hiérarchiser les haplogroupes et prédire avec rigueur ceux, en moyenne, où l’on court plus vite, où l’on a le plus d’endurance et où l’on saute plus haut. Il ne pourrait pas prédire les futurs  champions, puisque, pas définition, les champions sont des « valeurs aberrantes », mais il pourrait dire dans quels haplogroupes on a le plus de chances d’en trouver un. Il le pourrait sans difficulté.

Il le pourrait, mais ses travaux ne seraient pas publiés et il finirait sa carrière a mesurer les précipitation dans des seaux en bois au Tanezrouft, car nous sommes dans une société paradoxale qui a la culte des champions… mais insiste que nous sommes tous égaux. Pas seulement égaux en droits et en valeur humaines, ce qui devrait être une évidence, mais tous égaux en TOUT, ce qui est stupide.

On sait que c’est stupide – et on n’attelle pas des chihuahuas à un traineau esquimau – mais il est interdit d’en parler, tabou de mesurer les  différences et, même si le monde du sport en tire ostensiblement les conclusions, on jure la main sur le coeur que c’est une pure coincidence s’il y a plus de Camerounais que d’Annamites dans l’équipe de France. On dit des bêtises à des gens qui ne sont plus si bêtes.

On devrait renoncer à dire des bêtises.  À défaut de s’en tenir au vrai, on devrait s’en tenir au vraisemblable.  Au lieu  de gommer les différences – ou de les occulter quand elles s’entêtent à ne pas disparaitre –  on devrait apprendre à les valoriser.   Une société complexe ne peut se réaliser que dans la complémentarité, comme c’est le « travailleur-qui-doit-décider », remplaçant les « travailleurs-outils » interchangeables de l’ère industrielle, qui été le déclencheur e l’évolution sociale postindustrielle.

Ce n’est pas en trichant et en maquillant la réalité qu’on vaincra les préjugés, mais au palier du jugement lui-même, en comprenant que, selon les critères d’une société d’interdépendance, tous acquièrent respect et pouvoir dans la mesure où ils tendent à devenir indispensables.  Or, c’est la spécificité (la différence) qui rend indispensable.

Quand on donne sa véritable primauté à l’individu sur ses appartenances, on juge chacun pour ce qu’il est. On applaudit à la différence. On est agréablement surpris que CL coure si vite, sans devoir en déduire que la morphologie du Caucasien moyen s’est miraculeusement transformée pour devenir l’égale (!) de celle des Kényans ou des Jamaïcains…

Humanité et sociétés iront plus loin plus vite, si elles acceptent la dépendance du tout envers ses parties et la nécessités que celles-ci soient différentes. Complémentaires.  On peut, hélas, instrumenter ces différences au profit de quelques-uns – tous les fascismes s’y essayent – mais ce n’est pas la complimentarité qu’il faut nier; c’est l’instrumentation du faible pas le fort qu’il faut empêcher.

Dans une société de créativité et d’initiative, cette instrumentation devient heureusement moins facile, quand  le faible acquiert la force de son utilité… et disparait quand il devient irremplaçable.  Ne nions donc pas nos différences. Le progrès vient de leur optimisation pour le bien de chacun comme de tous. Mettons-les en valeur; ce sont nos « différences » qui nous sauveront.

Pierre JC Allard

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Le Stade à pitounes

Gaëtan Pelletier

Un stade avec une toiture fermée est une ineptie totale. On ne fait plus de sport dans un lieu totalement fermé […] Aucun stade dans le monde n’est fait pour recevoir un toit en acier de 5000 à 6000 tonnes. C’est fait pour recevoir des éléments plus légers.

Roger Taillibert, Architecte du stade

La fierté des Jeux de Pékin, qui a accueilli les grandioses cérémonies d’ouverture et de clôture des olympiades devrait bientôt se transformer, au moins partiellement, en centre commercial pour financer des coûts d’entretien élevés. Aujourd’hui la Chine

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À moins d’un revirement de situation spectaculaire, le nouveau toit du Stade olympique attendu depuis des années sera rigide, fixe et conçu en acier.

La Régie des installations olympiques (RIO) souhaite à cet effet confier à la firme québécoise SNC-Lavalin le contrat de remplacement de la toile du stade, un projet d’environ 300 millions $ Cyberpresse

Le facteur sonne toujours trois fois

Coût du Parc des Princes ( Paris)  : $18 millions.  Coût budgété – $12 millions.

Facteur d’augmentation – 1,5

Stade Olympique : Coût budgété – $71.06 millions (Stade seul) Facteur d’augmentation

17,5

Coût du Stade olympique seul – $1,244.6 millions

Nous en sommes à 1, 5 Milliards. Source: Claude Phaneuf, l’Ingénieur du stade

Le Stade et les cabanons

Des projets… On en connaît des projets à 300$ millions qui finissent à 600$ millions.

L’acier pour le projet était fixé à 200$ la tonne et est passé à 900$ la tonne en 6 mois, lors de la construction du Stade.

Il coûte aux alentours de 20$ millions par année à entretenir.

En passant, chez Rona, ils ne veulent même plus vous évaluer le coût d’un cabanon  au-delà de deux jours… Essayez.

Pour finir de payer cette 9e merveille du monde, on a financé jusqu’à 2006 la « dette » avec une taxe de 19% sur le tabac. On n’a pas cessé de passer des pubs à la télé pour avertir les gens de cesser de payer.

Que les vicieux payent, s’est-on dit.

Le nombre de fumeurs étant passé à environ 25%, il faudrait alors trouver d’autres vicieux pour payer un nouveau toit.

Selon ce document, la toile nécessite des réparations, parce qu’elle se déchire de 50 à 60 fois par année. Elle a perdu 45 % de sa résistance. Radio-Canada

Il est plus dangereux d’aller au Stade que de fumer…

À la recherche de « vicieux »…

Si vous passez de temps en temps loucher vers les actualités, ce ne sont pas les vicieux qui manquent. On court les cent maîtres aux enveloppes  brunes en d’innombrables  domaines. Si on passait une taxe de 19% sur les escrocs à cravates, on aurait suffisamment d’argent pour se payer un Stade en 300  jours, un cabanon, et effacer la dette du Québec. Les affaires, c’est un sport extrême et on se dope aux enveloppes pour devenir champion  à la ligne d’arrivistes.

Je vais vous laisser faire la liste d’épicerie…

N’oubliez pas les grosses légumes. Comme dirait le Dr Béliveau : les choux c’est anti cancérigène. Je veux bien croire, mais si les graines viennent de Monsanto, vous risquez d’être centenaire à 35 ans…

L’Histoire des Jeux olympiques

Ils prirent placent pour la première fois en 776 av. J.-C..

À cette date, les spectateurs sont déjà présents en nombre, formant un véritable village de tentes autour de l’enceinte sacrée. Les jeux sont en effet l’occasion d’une sorte de foire où les spectateurs peuvent se faire prédire l’avenir, acheter des babioles, admirer des tours de magie et des acrobaties[44]. Le public peut également contempler les œuvres de peintres et sculpteurs venus dans l’espoir de trouver des commanditaires, et écouter l’un des nombreux sophistes ou écrivains venant déclamer leurs dernières œuvres.(  Wiki)

Mais ça a grandement évolué depuis :

Mais sérieusement, là, honnêtement, y a-t-il une raison, une seule, pour garder le Stade en vie ? À quoi sert-il ? Il n’y a à peu près rien, dans les événements programmés au Stade, qui ne pourrait pas avoir lieu ailleurs, en ville. Au prix que ça coûte, entretenir la chose, la doter d’un nouveau toit aux (j’y vais au pif, ici) dix ans, j’ai beau fouiller, je ne vois aucune raison de ne pas le démolir…

Si au moins il servait à quelque chose. N’importe quoi. Si au moins, il y avait au Stade des événements qui, autrement, ne feraient pas escale à Montréal. Mais non. Même pas. Comme Rima le décrit, il sert de toile de fond aux photos de touristes. Ah oui, il y a un salon annuel de l’amour et de l’érotisme où on peut zieuter les plus récentes percées de la science dans le domaine du vibrateur. Méchant symbole… Ah, il y a la Coupe Grey, une fois de temps en temps, c’est vrai. Mais même là, est-ce une bonne raison de sauvegarder cette coquille vide ? Patrick Lagacé

Rocky 4  et les Happy Towns

Les Jeux olympiques d’antan étaient meilleurs… J’ignore ce qu’avalaient les athlètes pour arriver premiers, mais étant donné qu’ils observaient la nature, ils devaient, selon toute logique, s’inspirer d’un animal qui est fort ou qui coure vite. Ou les deux…  Alors, ils mangeaient  des carottes. J’ignore s’ils couraient vite, mais ça devait donner une famille de 12 enfants…

D’une médaille, deux coups : du monde pour payer le stade.

Pour faire une parenthèse, il me semble avoir entendu à la radio qu’on avait offert à un joueur de hockey 10$ millions par année sur 10 ans.  Aux premiers jeux olympiques, les femmes n’étaient pas admises. Maintenant, ce sont les pauvres… Ou les gens plus que bien nantis.

Je ne fais plus confiance aux « gladiateurs » actuels. Dans tous les sports, on fait appel aux tests antidopage. On en attrape quelques-uns de temps en temps, ils se confessent, se repentent, passent au confessionnal CNN…payés.

Et que dire de tout l’appareillage sophistiqué derrière le sport? On en est rendu à passer les costumes des skieurs par des tests de souffleries comme ceux dont on se sert pour évaluer la friction de l’air sur les structures des avions.

Dans Rocky IV , Rocky affronte un géant russe et sa machine à faire des athlètes pendant que le héros s’en va dans une cabane au Canada courir dans la neige et traîner des pitounes ( des billots de bois) .

Quant à Tiger Woods, on a découvert des   pitounes , (Québec) (parfois péjoratif) Belle fille ou jolie femme)    dans son sang.

Il devrait maintenant verser quelque 750$ millions à sa « femme ». La moitié d’un stade…

Quel rapport?

Tiger Woods et Rocky s’entraînaient, point.

D’ailleurs, les bienfaits de l’activité d’une pitoune ou d’une autre, ont les mêmes effets :

  • Amélioration de l’odorat cardio-vasculaire
  • Perte de poids, amélioration de la forme
  • Meilleure résistance à la dépression
  • Meilleure résistance à la douleur
  • Baisse des cas de rhumes et de grippe
  • Meilleur contrôle de la vessie.
  • Meilleure dentition:
  • Une meilleure prostate

Source : Les bienfaits du sexe

Bien plus encore. Instruisons-nous avec une chronique style  la Sécrétion du Reader’s Digest.

Pitoune vient de l’anglais happy  town, l’endroit où les bûcherons allaient voir de belles filles pendant leurs congés, à l’époque de la colonisation. Devenu « a pitoune » (une pitoune) à l’oreille des francophones.

En fouillant, un peu, toutefois, on peut dire que tout le système est entraîné pour confectionner des pitounes – sortes de péripatéticiennes ( quel beau mot, et poli en plus) mais une dérive malheureuse de la démarche  d’Aristote…

Et on leur donne un toit…

Que faire avec le stade?

Le dynamiter. C’est ce qu’on fait partout dans le monde… Le WTC Stadium aurait été démoli de cette manière…

Le vendre aux Chinois. Super! Le plus gros Dollorama du monde… On viendra pour admirer la structure et pour acheter des drapeaux canadiens fabriqués en Chine. En hiver? Laissez la neige entrer par l’ouverture et faites des glissades. Ou des concours de sculptures … Des  personnages de l’Histoire : comme Zeus et Bush.

En faire un OVNI : ( Objet de Voleurs Non Identifiés).

Mettre un moteur de Telsa et l’envoyer faire des « shows » dans tous les pays du monde.

Mais la meilleure solution est faire comme à Athènes : laissez-le décrépir pendant des milliers d’années. Et faites comme eux : investissez pour garder les ruines intactes afin d’attirer des visiteurs.

Quand je pense que le monde coure pour voir des ruines, en gardant le stade il n’y aura plus personne pour voir des ruinés.

Mais je me doute à quoi on pense : augmenter le nombre d’immigrants  pour redresser la pyramide des âges. Ainsi, nous aurons  suffisamment de jeunes pour faire vivre tous ces vieux qui « arrivent ».

Happy Town, Montreal!

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Classé dans Actualité, Gaëtan Pelletier