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Manger pour vivre ou pour mourir

 

 


Parce que notre société technologique et moderne nous apporte l’abondance, et qu’une grande variété d’aliments de toutes sortes (fruits, légumes, poissons, viandes) sont à notre portée douze mois par année, peut-être croyons-nous, bien naïvement ou distraitement – car prenant pour acquis notre évolution sur nos ancêtres qui devaient se plier aux caprices des saisons pour se nourrir – que ces aliments sont bons pour notre santé. Faux! Il y a, en tout cas, deux aliments qui peuvent nuire grandement à notre corps : le sucre et le gluten. Surtout parce que nous les retrouvons dans presque tous les produits commercialisés. Cet article ne fera qu’un bref survol sur les insidieux dommages que fait le sucre dans l’organisme. Le sucre serait procancer.

 Le sucre est perçu comme une récompense, d’où notre assuétude

Le sucre est doux, fondant dans la bouche. L’enfant est très vulnérable aux publicités sur les gâteries sucrées. Les mauvaises habitudes ont fait que les sucreries et les desserts sont devenus un moyen de récompenser l’enfant. En effet, trop souvent, pour calmer un enfant ou lui faire plaisir, ou le remercier, on lui présente un bonbon, une sucrerie, un cornet, une boite de smarties. Son goût s’habitue à ces saveurs. Devenu adulte, l’enfant se récompense en mangeant du sucre.

Notre consommation de sucre augmente constamment depuis la Deuxième Guerre mondiale

Notre consommation de sucre serait passée de 30 kg par personne par année, en 1940, à 70 kg à la fin du XXe siècle. Le sucre est-il si bon que nous ne pouvons plus nous en passer? Du sucre, il y en a partout! Dans les aliments raffinés et transformés, les boissons gazeuses, les yaourts sucrés, les plats préparés, les additifs, les préservatifs, les résidus d’engrais chimiques, d’herbicides et d’insecticides, et, bien sûr, la malbouffe. Nous ne nous en apercevons pas, mais la majorité des Occidentaux sont trop enflés; cette enflure serait une conséquence de l’abus du sucre.

Le sucre, un produit détaxé

Saviez-vous que la vente des produits sucrés n’est absolument pas régulée, et que le sucre en tant que matière première est détaxé? Une sournoise relation de confiance s’établit avec le consommateur, dans le silence, lorsque le gouvernement endosse une situation. Les gens seront portés à croire que c’est pour leur bien. Ce qui me rappelle l’endoctrinement de la compagne cubaine de mon frère pour le sucre qui croyait très sincèrement que cet aliment était hautement nutritif pour la santé.

Depuis son jeune âge, cette jeune femme entendait à la télévision le président du pays, Fidel Castro, encourager son peuple à consommer du sucre, car c’était très bon pour la santé, proférait-il. Le président leur disait aussi qu’ils avaient la chance de vivre dans un pays qui en produisait! Cette croyance était si forte chez elle qu’elle causa des tensions entre mon frère et elle, parce qu’elle se sentait atteinte dans ses croyances les plus profondes. Est-elle jamais parvenue à se défaire de cette croyance, je n’en sais rien, puisque la relation s’est arrêtée par la suite.

Le sucre nourrirait les cellules cancéreuses et en favoriserait la croissance

Le Dr David Servan-Schreiber faisait il y a un certain temps cette révélation-choc : «Le cancer se nourrit de sucre.» Le biologiste allemand Otto Heinrich Warburg a découvert que le métabolisme des cellules cancéreuses était dépendant du sucre. Le scanner PET (ou TEP en français) pour détecter le cancer dans l’organisme, mesure les régions qui consomment le plus de glucose. Si, dans une région, on note une consommation excessive de glucose, il est fort probable qu’il s’agit d’un cancer. Pour que le sucre soit absorbé par les cellules, le corps secrète de l’insuline. Cette sécrétion d’insuline s’accompagne de la libération d’une molécule appelée Insulin-like growth factor-1 (IGF) qui, à son tour, participerait à la croissance des cellules cancéreuses ainsi qu’à leur invasion sur les tissus voisins. L’IGF augmenterait également l’inflammation, un autre facteur qui contribuerait à stimuler la croissance des cellules cancéreuses. Le sucre a un impact négatif sur la prise de poids, la carie dentaire et les maladies cardiovasculaires.

Quelques dangers de l’abus du sucre à relativement court terme

L’OBÉSITÉ

Il y a de plus en plus de personnes obèses, et des personnes qui font de l’embonpoint dans notre société, même chez les enfants. Ce qui m’attriste. Plusieurs personnes constatant une prise de poids font l’erreur de couper le gras animal, croyant ainsi rectifier la situation, tout en continuant à boire un coca-cola et à consommer des desserts. Or, le gras animal contiendrait plusieurs éléments qui protègent contre le cancer et les maladies cardiaques. Le taux élevé de cancer et de maladies cardiaques est plutôt associé à la consommation élevée d’huile végétale (Fred Pro July 1976 37 :9).

De plus, les enfants qui suivent une diète faible en gras souffrent de problèmes de croissance, problèmes d’apprentissage et troubles de lecture (Food Chem News 10/-3/94).

Un mot sur la consommation du bœuf dont certains disent qu’elle cause le cancer du colon. L’Argentine avec la plus haute consommation de bœuf, possède un plus bas niveau de cancer du colon que les Etats-Unis. Les Mormons ont un plus bas niveau de cancer du colon que les Adventistes du Septième Jour qui sont végétariens (Cancer Res 35 :3513 1975).

LE DIABÈTE

Sans être la seule cause du diabète, la consommation du sucre en est un facteur important. Il y aurait près de 10 000 personnes décédées chaque année à cause du diabète. Il est étonnant que les politiciens ne parlent jamais de ces statistiques. On estime que la courbe des décès dus au diabète suit la courbe de consommation de sucre par an et par habitant.

MALADIE CHRONIQUE

Le sucre crée une acidité importante dans l’estomac (et les remontées acides irritent les parois de la gorge et de l’appareil digestif en général). En consommant régulièrement du sucre, l’organisme développe des carences en nutriments essentiels, tels vitamines, sels minéraux, fibres. L’organisme, affaibli, est plus vulnérable aux infections et aux maladies de type des angines, rhumes, etc.

LES ENFANTS AGITÉS

Il y a une incidence entre manger trop de sucre et avoir un comportement agité chez l’enfant.

L’HYPOGLYCÉMIE

Il est presque devenu banal d’entendre une personne dire qu’elle souffre d’hypoglycémie. On appelle cette maladie le «mal du sucre», une maladie de civilisation de notre siècle. Ce syndrome fut identifié en 1924 à Birmingham (Alabama, Etats-Unis) par le Dr Seale Harris, et présenté et admis comme maladie fonctionnelle auprès de l’Association médicale américaine par le Dr Stephen Gyland en 1957. Neuf personnes sur dix seraient hypoglycémiques!

L’hypoglycémie regroupe un ensemble de symptômes et de problèmes de santé associés à une glycémie instable ou trop basse. Une anomalie reliée, dans la plupart des cas, à un déséquilibre glandulaire et à un pancréas hyperactif qui produit trop d’insuline. Le rôle de l’insuline, comme on le sait, est d’introduire le glucose présent dans le sang à l’intérieur des cellules. Les cellules vont transformer le glucose et l’oxygène en énergie pour assurer le bon fonctionnement des organes vitaux. La surproduction d’insuline peut entraîner une diminution dramatique de la glycémie, du niveau d’énergie.

Des aliments qui nous tuent à petits feux

Les farines blanches, le sirop de maïs élevé en fructose, le pain blanc, le riz instantané, les céréales sucrées, les pâtes trop cuites, et autres, ont aussi un impact majeur sur la production d’insuline parce qu’ils ont un index glycémique élevé et qu’ils sont encore très présents dans le régime alimentaire des Occidentaux.

Pour pallier la situation, voici une liste d’aliments excellents pour la santé

  • l’huile de coco – riche en acide laurique que l’organisme transforme en monolaurine, qui va protéger les cellules de l’attaque de virus et de bactéries;
  • l’artichaut – il possède des vertus diurétiques et digestives;
  • chou kale – Légume #1 sur l’échelle ORAC 1770, capacité d’absorption des radicaux oxygénés, (les épinards arrivent 2e avec 1260). Composés qui préviennent la formation de cellules cancéreuses. Détoxifiant. Rempli de calcium, fer, vitamines A , D et K;
  • les germinations – très riches en enzymes, vitamines et acides aminés;
  • les algues marines, dont le varech – riche en iode;
  • le gingembre – aide à la digestion. Améliore la circulation. Agit comme anti-viral et anti-microbes et booste le système immunitaire. Aide à diminuer le mauvais cholestérol;
  • vinaigre de cidre de pomme – empêche le développement de bactéries et de levures indésirables dans le système digestif. Antioxydants qui aident à prévenir le cancer. Contient de la pectine, une fibre qui se dissout dans l’eau et peut absorber l’eau, la graisse, les toxines et le cholestérol. La pectine améliore le métabolisme du glucose, baisse la tension artérielle, améliore la santé cardiaque. Potassium;
  • l’eau pure, bien sûr en remplacement des jus sucrés, des boissons gazeuses;

Chaque repas devrait être composé d’une assiette équilibrée

Si vous ne voulez pas vous priver complètement de sucre, à tout le moins, diminuez quelque peu sa consommation. Surtout, respectez l’équilibre entre PROTÉINES, GLUCIDES ET LIPIDES à chaque repas. C’est très facile.

À titre d’exemple, une assiette équilibrée contient environ :

  • 45 % de glucides (légumes, fruits, grains entiers)
  • 40 % de protéines (œufs, viandes, volailles, poissons, fruits de mer, légumineuses, graines)
  • 15 % de lipides (olives, fromages, noix, gras de cuisson, huiles)

Notre homme des cavernes ne manquait pas d’une nourriture variée

Hum! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, notre homme des cavernes, et les peuples primitifs, mangeaient une grande variété d‘aliments : le gras de poisson et crustacé, gibier d’eau, mammifère marin, oiseaux, insectes, reptiles, ours, chien, porc, bœuf, mouton  chèvre, œufs, noix et lait gras (ADAMS Food and Evolution 1987.) Est-ce que l’eau vous vient à la bouche?

J’ai décidé hier de commencer à manger du gruau le matin

Me faire cuire un bon gruau le matin, ce qui prend de deux à trois minutes, en faisant revenir dans un chaudron à haute chaleur ¼ tasse de gruau avec ¾ tasse d’eau, ½ c. à thé de sel et ¼ c. à thé de bicarbonate de soude. Il s’agit de brasser continuellement jusqu’à la consistance désirée. Cela me rappelle les odeurs de la maison quand j’étais jeune et que ma mère nous préparait chaque matin un gruau avant de partir pour l’école.

Et puis, pourquoi pas des galettes de sarrasin?

Je n’ai jamais mangé de galettes de sarrasin. Elles signifiaient pour moi une nourriture fade et insipide. Ma sœur m’assure que c’est délicieux. On les fait cuire comme des crêpes. Bon, je vais m’y mettre! D’autant plus que le sarrasin est riche en fibres solubles et composés antioxydants et offre une des meilleure source de protéines de qualité. Ne contient aucun gluten.

Après tout, je mange pour vivre et non pour mourir.

CAROLLE ANNE DESSUREAULT

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Questions d’habitudes

Hier, ma conjointe m’a posée une question et il s’en est suivi une bonne discussion à laquelle je me réfère pour écrire ce billet. À la base, cela est en lien avec une dame de l’âge d’or que l’on connaît bien, et qui a de gros problèmes de santé. Elle souffre de maux en rapport avec ses poumons et elle est branchée continuellement sur une machine à oxygène. Son médecin lui a sommé d’arrêter de fumer, elle a tenu le coup pendant un certain temps, a recommencée, mais hier elle est repartie à l’hôpital pour une deuxième fois depuis qu’elle a recommencée…

Alors, la question c’est de savoir si on devrait commencer à faire payer les gens pour les soins de santé, dans le cas où ce sont de mauvaises habitudes qui les rendent malades. Subjectivement, nous avons arrêté de fumer et changeons nos habitudes alimentaires, entre autres, pour améliorer nos chances d’être en santé le plus longtemps possible, et pour minimiser les chances d’être un poids pour la société, etc., mais objectivement, on ne peut pas le regarder de cette manière.

Ce que j’ai toujours pensé, c’est que le tabagisme est un problème culturel, point. Alors, comment pointer du doigt quelqu’un qui est pris par une addiction physique et psychologique, même si aujourd’hui les campagnes de dénigrement de cette culture vont bon train? Il n’y a que la bonne volonté comme moteur de changement, et ce n’est pas donné à tout le monde de voir le changement d’habitude comme un défi positif. Et encore moins de voir d’un bon oeil l’hypothétique, l’incertitude, dans cette quête de l’amélioration de sa santé.

Ça me fait penser à un reportage au Téléjournal. On y présentait une étude scientifique qui démontre un « lien entre la consommation de viande rouge et l’accroissement du risque de mortalité. » Au début, on voit un homme, bien joufflu, répondre à une vox populi :

— La viande rouge c’est bon en maudit. Je pense que ça fait partie de notre quotidien. Je changerai pas à cause des études… c’est plein d’études anyway astheure!

C’est écrit dans le ciel que cette personne avec cette attitude — et possiblement fumeur, se gavant sûrement de sel et de sucre — va nous coûter la peau des fesses collectivement pour ses soins de santé à la brunante de sa vie — et peut-être même bien avant. Et c’est à la vue de ce genre d’individu que me vient le désir de le voir payer de sa poche, de nous voir donner complètement le système public de santé aux dents du loup privé!

Mais non, on ne peut pas se baser là-dessus pour faire cette réflexion, parce que, tout comme le tabagisme, ces habitudes sont très culturelles, surtout ici, en Amérique, dans le cas de la viande rouge. Si on extrapole, est-ce que c’est trop fort de penser que toutes ces habitudes, qui nous paraissent aujourd’hui majoritairement mauvaises, viennent du fait de la conservation des aliments qui, anciennement, passait par le sel, le sucre et le gras? Sans oublier les traditionnels repas hyper caloriques qui servaient bien nos ancêtres ruraux. Donc, des habitudes qui étaient bonnes et qui sont devenues mauvaises avec le temps. Et même, encore plus que la donnée culturelle, que ces goûts sont inscrits en nous génétiquement? Surtout quand on remarque les avancées scientifiques dans le domaine de la génétique et les preuves que les gènes sont modifiées en cours de vie par les interactions avec l’environnement, tant du côté physique que psychologique.

C’est comme si notre culture, nos moeurs n’étaient pas en phase avec la réalité, qui est aussi le résultat d’un amalgame d’évolution culturelle. En regard de tout ça, toute la propagande en matière de santé me semble plus acceptable malgré le fait qu’elle est irritante, autant pour ceux qui l’acceptent positivement que négativement : quand tu fais déjà des efforts, ça devient lassant de te le faire répéter, et encore plus quand tu t’en contrefous… Sinon, comment s’y prendre personnellement, comme avec l’homme cité plus haut, pour influer sur l’attitude? Pour le cas de la dame dont je parle en début de billet, nous n’y sommes jamais résolus… En espérant que l’espoir de moins de souffrances lui donnera le coup de pouce pour suivre les conseils de son médecin. S’il n’est pas déjà trop tard.

(Image : David Asch)

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Un peu de sucre avec OGM dans votre café ? Non merci

Un peu de sucre avec OGM ? Non merci

Le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies a lancé une campagne de sensibilisation au risque d’introduction de sucre fait à partir de betteraves transgéniques. Ces betteraves viennent d’être autorisées au Canada. Sur le site du réseau, on suggère de faire parvenir à Lantic (le plus gros producteur de sucre au Canada) un message lui demandant de ne pas utiliser des betteraves transgéniques pour produire du sucre. Voici la version de mon cru que j’ai fait parvenir à monsieur Edward Makin, président et chef de la direction de Lantic inc.:

Monsieur Makin,

J’aime mon sucre sans OGM. C’est pour cela que je demande à Lantic inc. de se tenir loin des betteraves à sucre transgéniques.

Autant vous prévenir, je n’achèterai aucun produit Lantic qui contiendrait du sucre provenant de betteraves génétiquement modifiées. En fait, seul les produits indiquant clairement “sans OGM” trouveront grâce à mes yeux. La bonne vieille devise «en cas de doute, abstenez-vous» sera désormais suivie la lettre.

En ce jour de la Saint-Valentin 2009 et toutes les autres années subséquentes, je vais me sucrer le bec sans OGM.

Je vous remercie à l’avance de la réponse que vous me ferez parvenir et vous transmets, Monsieur Makin, mes salutations les meilleures.

Faites-en autant !

PS.: depuis que j’ai signé et fait parvenir cette lettre à propos des betteraves transgéniques, nous apprenons que du saumon transgénique va bientôt se retrouver dans nos assiettes. Une bonne chose les OGM?

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Classé dans Actualité, Michel Monette