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La venue des grandes révoltes et du nouvel ordre mondial

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Voilà enfin le chat qui sort du sac: le gouvernement Harper a finalement admis publiquement qu’il va encourir de forts déficits budgétaires pendant au moins les quatre prochaines années, à commencer avec des prédictions de déficits de $30 milliards dès le budget 2009-10. Ça ne prenait pas une tête à Papineau pour prévoir cela. Avec ces $75 milliards octroyés aux banquiers canadiens par Harper, il est évident qu’un trou noir abyssal serait créé dans les finances publiques. C’est entre autres ce que je vous rapportais lors de mes deux derniers billets et c’est aussi la réalité que mes confrères collaborant à ce site ont essayés de vous convier (Voir 1, 2, 3, 4, 5). Ne comptez pas sur les Libéraux et leur nouveau chef Michael Ignatieff pour vous aider parce qu’il vient de proposer de remonter la TPS pour aider à financer tout ce gâchis.

À ce massif $75 000 000 000 que Harper a accordé aux banques à charte canadienne – sans nous consulter avant de donner notre argent à ces banquiers – se rajoutera maintenant autour de $4 milliards pour les constructeurs automobiles… jusqu’au mois de mars après quoi ils auront besoin d’un autre $4 milliards. Et ensuite d’un autre. Et un autre. Et un autre…

Les constructeurs automobiles

Il reste que nous tenons pour acquis que de prendre de l’argent d’une partie de la population pour la donner à une autre soit louable. Certains diront que nous ne pouvons pas laisser les trois géants Chrysler, Ford et GM faire faillite dans le but de protéger les emplois, mais si nous avons cessé de consommer leurs produits, c’est qu’il y a bien une raison. Même si nous leur lançons tout notre argent alors que personne n’achète leur produit, ne sont-ils pas condamnés de toute façon? Combien d’argent leur avons-nous donné ces dernières décennies? Si nous sommes pour décider de les «sauver», ne devrions-nous pas leur imposer certaines conditions, comme de prendre part aux futurs profits ainsi que les forcer à produire des véhicules qui fonctionnent avec d’autres sources d’énergie que du pétrole, chose que nous savons parfaitement faire depuis assez longtemps?

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Source. (Thanks, Richard Metzger) http://buffalobeast.com/133/bigthree.jpg

Les fonds de pension capitalisés

Parce que vous savez, cet argent, c’est vous qui le payez en fin de compte. Ces multichiffres dans la stratosphère des milliards seront payés à même vos fonds de pension, qui eux, sont carrément menacés de disparaitre. Le reste sera siphonné par les fonds de couverture (hedges funds) dans lesquels notre système spécial de fonds de pension capitalisés est investi en grande partie. 92% des avoirs de la Caisse de dépôt et placement du Québec sont investis à l’extérieur du Québec dont plus de 40% dans ces fonds de couvertures qui sont littéralement en train de s’écrouler. C’est la prochaine bulle financière qui va éclater. Mais attention, si vous pensiez que la bulle des hypothèques à risques était maligne, attendez de voir celle des dérivatifs. Nous parlons d’une bulle de 1,5 quadrillion de dollars ($1 500 000 000 000 000).

Nous faisons partie des quelques pays qui risquent de souffrir le plus de l’effondrement des fonds de pension capitalisés avec les États-Unis, le Japon l’Angleterre, la Hollande et le Danemark. Seulement qu’en 2008, ces fonds de pension ont perdu de $1500 à 4000 milliards et il est estimé qu’ils perdront au moins un autre $3000 milliards au courant de 2009. Ces gouvernements devront éventuellement nationaliser ces fonds de pension comme l’a fait l’Argentine dernièrement.

Ceci s’accompagnera de coupures importantes dans les services sociaux et autres dépenses publiques, de mises à pied massive qui mènera à l’effondrement des finances publiques tant au niveau fédéral que provincial, entrainant une accentuation et accélération de la privatisation de l’état laissant une plus grande emprise des créanciers sur l’appareil politique et un appauvrissement général de la population.

Terrorisme économique

Nous assistons ainsi à une forme pernicieuse de terrorisme économique. Henry Paulson, le Secrétaire du Trésor américain, a menacé plusieurs congressistes américains lors des débats sur le plan de sauvetage en septembre au Congrès: s’ils ne votaient pas pour le passage du plan de sauvetage de $700 milliards (qui se chiffre maintenant plutôt autour des $8500 milliards), alors ils verraient l’économie américaine s’effondrer la semaine suivante et la loi martiale serait imposée sur le territoire américain en suspendant la Constitution. Voilà ce que j’appelle du terrorisme économique. Ils ont d’ailleurs instauré une procédure spéciale qui accélère le passage de lois urgentes au Congrès qui est nommée «loi martiale», qui, celle-là, n’a rien à voir avec le déploiement de troupes dans les rues. À titre de comparaison, le programme lunaire Apollo des États-Unis pour aller sur la lune aurait couté 267 milliards en dollars ajustés d’aujourd’hui.

Bien sûr, un coup que l’argent fut approuvé, l’urgence disparue et l’argent fut distribué secrètement par la FED à divers amis banquiers et financiers de Wall Street qui en profitèrent pour se payer de gras bonus et salaire de l’ordre de $1.6 milliards en gage de récompense pour avoir si mal géré ces institutions financières en jouant au grand casino mondial, entrainant ainsi la crise que nous vivons présentement. D’ailleurs, une grande partie de cet argent servira au rachat d’autres institutions financières et autres compagnies et infrastructures publiques alors que le reste demeurera entre les mains des banques privées qui ont décidé de s’asseoir dessus en attendant de nous prêter plus tard cet argent qui nous appartient, en prenant soin d’y rajouter les intérêts.

La FED refuse de dévoiler comment et à qui elle a distribué plus de 2 trilliards de dollars provenant de… la poche des contribuables américains. Mais il semble que ce soit «business as usual» aux États-Unis, car même Donald Rumsfled avait annoncé la journée précédente des attaques du 11 septembre 2001 que le Pentagone avait écarté $2.3 trilliards de ses livres comptables. Heureusement, tous les documents relatifs à cette histoire seront détruits par les attaques dès le lendemain. Ah, c’est fou ce qu’on peut accomplir quand ces terroristes se décident de donner un coup de main…

Ce que 2009 nous réserve

Déjà plusieurs experts s’entendent pour dire que les États-Unis approchent l’insolvabilité et risquent de voir les finances du pays complètement s’effondrer d’ici l’été 2009 et commencer à faire défaut sur sa dette extérieure qui dépasse de loin 100% de son PIB.

Il est à prévoir que le déroulement de la crise systémique globale va atteindre un nouveau sommet vers mars 2009. À cette période de l’année, le public en général va devenir conscient de trois forces majeures déstabilisatrices qui sont à l’oeuvre dans l’économie globale:

– La durée de la crise qui ne se stabilisera pas avant la fin de 2010 et pas de croissance réelle avant 2018 selon le rapport LEAP/E2020 produit par GEAB;

– L’explosion du chômage à travers la planète;

– Le risque d’un soudain effondrement de tout le système des fonds de pension capitalisés.

Cela aura des conséquences. Dans le domaine de la prédiction des tendances du monde futur et des évènements économiques, Gerald Celente, le directeur du Trends Research Institute, est l’homme le plus respecté pour son exactitude. C’est celui qui a prédit le crash des marchés boursiers en 1987, l’éclatement de la bulle des hypothèques à risques (subprime) et la chute de l’Union Soviétique; et qui prédit maintenant qu’il y aura révolution aux États-Unis, des émeutes pour la nourriture et une rébellion contre les impôts et taxes d’ici les quatre prochaines années. Vers la fin de l’an 2012, il annonce que les États-Unis seront devenus un pays sous-développé. C’est que les gens seront furieux lorsqu’ils prendront conscience que les mauvaises décisions prises par leur gouvernement, industries et par la communauté financière les ont complètement ruinés. Ceci est corroboré par un mémo interne de la Citibank (autre responsable de la débâcle économique) qui prévoit que la création massive de nouvel argent par la FED et les autres banques centrales du monde mènera à un ou plusieurs de ces scénarios: une résurgence catastrophique de l’inflation et/ou à une profonde dépression suivit de troubles d’ordre civil et possiblement de guerres.

Mais il y a fort à parier que ces manifestations légitimes de la part du public seront attendues de pied ferme par les autorités. Il y a plus de 20 000 troupes de combat qui se trouvaient en Irak qui seront déployées graduellement sur le territoire américain pour maintenir l’ordre en cas de troubles civils. Le U.S. Army War College parle dans son dernier rapport d’utiliser des ressources et troupes du Pentagone dans le cas où la crise économique mènerait à des troubles civils, comme des protestations contre des corporations et le gouvernement ou contre des banques assiégées. Donc, on ne va pas protéger la population, mais bien les riches possédants de corporations et les banquiers.

Ce type de révolte a déjà commencé en Grèce et dans plusieurs autres pays en Europe et on s’attend à ce que cette révolte de la population se manifeste un peu partout dans le monde. (23/12/08 12h00 – Note: Les incidents en Grèce témoignent d’un malaise beaucoup plus profond que la simple mort d’un adolescent. Ce que les médias refusent de vous laisser comprendre, c’est que cette mort ne fut que l’élément déclencheur. Mais les Grecques en ont eu assez de ce système financier et le résultat est que plusieurs banques et institutions financières ont été attaquées par les manifestants. Ces derniers pourraient laisser à penser que ce n’est qu’une bande d’anarchistes qui se défoulent, mais la vérité est qu’une large majorité de la population les soutient et est d’accords avec leurs actions, comme révélé par un sondage mené là-bas. C’est sur la base de la manifestation contre la globalisation qui fait en sorte que ces révoltes s’étendent à plusieurs autres pays européens ainsi que possiblement aux États-Unis.)

Le nouvel ordre mondial annoncé

De ce grand chaos dont l’élite est volontairement responsable viendra la possibilité de faire émerger leur grand rêve d’une gouvernance mondiale. La venue de ce gouvernement global, aussi connu sous l’appellation du nouvel ordre mondial, est maintenant admise et annoncée par le prestigieux journal de Londres, The Financial Times, dans cet article nommé «And now for a world government». L’élite ne se cache plus et leur but est annoncé publiquement. À vous d’en prendre note. Ils ont déterminé que ce nouvel ordre mondial sera imposé par la force, ou encore mieux, sera demandé et accepté par la population mondiale qui, trop terrorisée par le chaos engendré par la crise financière, se rendra à cette élite pour être sauvée.

François Marginean


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Coup d’état monarchique et bancaire au Canada

800px-royal_standard_of_canadasvg2Si je vous demande qui est le chef d’État du Canada, plusieurs répondront que c’est le Premier ministre du Canada. En réalité, c’est la reine Élisabeth II qui est notre chef d’État. Vous, vous êtes ses sujets. C’est à travers le gouverneur général du Canada que son pouvoir est représenté  et ce pouvoir est plus important que celui du Premier ministre lui-même. Présentement, c’est son Excellence la très honorable Michaëlle Jean, gouverneure générale et commandante en chef du Canada qui assume le pouvoir le plus élevé au pays et qui maintient un lien direct avec la monarque. On vous dira que ce n’est que cérémonial et figuratif. Mais si vous lisez les chartes du Commonwealth, vous constaterez que c’est les parlements des pays membres du Commonwealth qui sont cérémonials.

Gilles Duceppe et les autres ministres ainsi que ceux à la Chambre des communes du Québec, sans oublier les membres des forces armées, doivent porter allégeance et loyauté à la reine avant d’entrer en fonction.

Nous ne sommes pas réellement propriétaires de ce pays en tant que Canadiens. Environ 89% du territoire canadien (8,886,356 km²) constitue ce qu’on appelle les Terres de la Couronne du Canada, ce qui signifie que personne ne possède les terres (à part le 11% restant qui sont entre des mains privées). De ce fait, elles appartiennent à la reine du Canada. Dans les monarchies constitutionnelles, la sanction royale est un acte par lequel le monarque ou son représentant approuve une législation adoptée par le Parlement. Ensuite, nous avons la Gendarmerie royale du Canada. La face royale de la reine est partout sur notre argent. Toutes ces appellations et faits ne sont pas là pour des raisons sentimentales. Vous êtes la propriété, ainsi que tout ce pays, de Élisabeth II, par la grâce de Dieu, reine du Royaume-Uni, du Canada et de ses autres royaumes et territoires, chef du Commonwealth, défenseur de la foi.

Nous pouvons trouver la preuve de cela avec le «coup d’état monarchique» récent au Canada où le Parlement a été prorogé, c’est-à-dire fermé, ce qui met un terme à la session parlementaire et donc à tous les travaux en cours. Tout ceci pour permettre au gouvernement Harper d’éviter un vote de confiance qu’il aurait vraisemblablement perdu.

La conséquence d’une prorogation:

«Toutes les affaires non complétées sont abandonnées ou expirent au Feuilleton et tous les comités perdent leur mandat, permettant ainsi un nouveau départ à la session suivante.» – Source: La procédure et les usages de la Chambre des communes, des auteurs Robert Marleau et de Camille Montpetit.

Un autre exemple éloquent remonte au temps de Brian Mulroney alors qu’il faisait face à un Sénat dominé par les Libéraux qui refusaient de faire passer la loi sur la TPS et qui s’opposaient à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). Mulroney utilisa une provision constitutionnelle peu connue pour augmenter temporairement le nombre sénateurs de huit ainsi donnant la majorité au Conservateurs dans la haute chambre. C’est Élisabeth II qui les nommera. Démocratie de façade. La reine du Canada a décidé qu’elle voulait garder Harper car il soutient et implémente  l’Union nord-américain et l’expansion de l’ALÉNA appelé à devenir la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA).

Lorsque cela compte réellement et que les gens qui se tiennent derrière la reine d’Angleterre et du Canada n’aiment pas ce qui se passe au Canada, ils peuvent suspendre le Parlement et apposer leur véto contre n’importe quelle loi par simple décret de son représentant, le gouverneur général. La reine représente beaucoup plus que la simple royauté. Elle est la représentante de la Cité de Londres – que l’on nomme aussi la City – et ses intérêts financiers. La Cité est principalement composée de plus de 500 banques comme le Crédit Suisse, Barclays Bank, Bank of America, Citigroup et HSBC, de la Bourse de Londres, de compagnies d’assurance tel que la Lloyd’s of London, de grandes entreprises et de journaux. Nous pouvons donc dire que la reine est en quelque sorte la porte-parole et représentante de cette oligarchie.

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Ceci étant dit, ce système de gouverneurs  dans cette monarchie constitutionnelle canadienne et québécoise coûte excessivement cher aux contribuables canadiens. Selon les estimations du gouvernement fantoche, c’est plus de $30 millions que nous devons dépenser chaque année, soit environ le même montant que Harper voulait couper dans le financement des partis politiques dernièrement. Nous pouvons constater les priorités.

Donc, ce à quoi nous assistons est en quelque sorte un coup d’état monarchique et bancaire. N’oubliez pas que dans tout ce tourbillon politique, Harper a octroyé $75 milliards aux banques privées, dont une grande quantité de cet argent finira dans les mains de quelques banquiers à Londres. Un coup d’état silencieux et sans effusion de sang. Par contre, c’est notre économie et nos finances personnelles qui vont saigner. En effet, avec ce montant qui se rajoutera à la dette nationale et qui devra être remboursé avec les intérêts, nous pouvons nous attendre à subir un sérieux coup très bientôt.

Cela prendra forme de:

– Coupures importantes dans les services sociaux et autres dépenses publiques
– Mises à pied massive
– Effondrement des finances publiques autant au niveau fédéral que provincial, ce qui mènera à une accentuation et accélération de la privatisation de l’état laissant une plus grande emprise des créanciers sur l’appareil politique
– Un appauvrissement de la population dû à l’épargne qui est anéanti ainsi que les fonds de pension de l’état qui seront nettoyés, car le gouvernement va aller piger directement dans ces fonds de pension pour financer les opérations de sauvetage financier, argent qui sera ensuite utilisé pour faire des acquisitions dans le secteur financier et réel de l’économie.
– Tiers-mondialisation des pays développés.

Certaines banques canadiennes comme la Banque Royale du Canada (oui, Royale) sont en train de magasiner pour racheter des institutions financières en difficulté aux États-Unis. D’où viendra l’argent nécessaire? Des poches des contribuables, par l’octroi de ce $75 milliards aux banques à charte par le gouvernement fédéral.

Le seul moyen d’arrêter cette trahison serait de voir un front commun s’organiser à la grandeur du Canada et au moyen de grève générale. Nous avons maintenant la certitude que nous ne sommes pas représentés par ces politiciens ce qui se traduit par une perte de démocratie et de liberté grave. En de tel cas, nous ne sommes plus obligés de payer nos impôts, nos taxes ni de payer les factures encourues par ces gouvernements qui ne sont plus que les CEO d’une économie fasciste. Je dirais même plus, il est de notre DEVOIR de résister et de dissoudre ces gouvernements dangereux et criminels.

François Marginean

LES ENJEUX DE LA CRISE FINANCIÈRE: Une conférence de Michel Chossudovsky – 1:13:01

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