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Les médias traditionnels sont maintenant obsolètes 2/2

Traduction par François Marginean

Première partie: Les médias traditionnels sont maintenant obsolètes 1/2

Texte original de Giordano Bruno

Les nouvelles Internet représentent les grands espaces ouverts, celles des médias traditionnels sont une prison stérile

Un facteur qui effraie certains lecteurs de nouvelles lorsqu’ils rencontrent l’Internet est son manque de plafonds de clôtures; sa négation complète des frontières traditionnelles et des filtres toujours présents dans les médias traditionnels. Quand il s’agit de consommation de l’information, de nombreux Américains sont agoraphobes; lorsqu’ils sont exposés à de grands espaces ouverts, ils paniquent. En même temps, beaucoup de gens trouvent la circulation effrénée des nouvelles sur l’Internet libératrice.

Certaines sources de nouvelles sur le Web, comme la plupart des points de vente des grands médias, ne sont pas fiables, alors que d’autres sont incroyablement précises. L’Internet vous oblige, le lecteur et le chercheur, à vérifier la viabilité de l’information que vous rencontrez. Vous n’êtes plus un observateur passif faisant frire vos synapses en face d’une boîte parlante, mais plutôt un participant dans le domaine des nouvelles, recherchant et séparant ce qui est un fait, de ce qui ne l’est pas. Les utilisateurs de nouvelles sur le Web doivent faire des efforts individuels dans leur apprentissage, ce qui est, franchement, la façon dont cela devrait être.

Les médias télévisés et la presse écrite ne vous offrent pas différentes avenues d’information à explorer, ils vous disent ce qu’il faut croire et comment vous sentir, ou bien ils ne font que renforcer les fausses hypothèses que vous aviez déjà adoptées sur le monde, au lieu de vous pousser à réfléchir au-delà de votre bulle de confort moelleux. Il est beaucoup plus facile de s’assoir et vous alimenter de ce que vous donnent les médias traditionnels, même si cela est tout à fait insatisfaisant et intellectuellement déstabilisant. Les gens dont l’exposition à l’information provient exclusivement à travers les canaux traditionnels de nouvelles semblent littéralement régresser en tant qu’êtres humains au point d’atteindre l’instinct machinal de base. Étrangement, de cette manière, les médias d’entreprise créent un sentiment collectif d’isolement personnel dans la populace. Nous nous sentons attirés par les médias de masse, car ils offrent l’illusion de la communauté, de la connexion à ceux qui nous entourent, mais en réalité, cela dégrade en fait notre capacité à penser clairement et honnêtement, cela rend impossible de faire des connexions avec autrui. Le résultat est une masse de l’humanité en compote, tous avec la même vision du monde faussée, mais, ironiquement, sans camaraderie et terrain d’entente.

Les nouvelles sur le Web offre une participation, une communauté, et cela nous presse à non seulement tout remettre en question, mais en fait à sortir et répondre à nos propres questions au lieu d’attendre que quelqu’un d’autre, ayant possiblement un agenda, le fasse pour nous. Les médias de masse ne peuvent simplement pas rivaliser avec cette dynamique.

Biais, mensonges et le statu quo

Les grands médias n’ont jamais été des «fournisseurs» de nouvelles. En fait, ils sont plutôt des «nettoyeurs» des nouvelles, une turbine de papier abrasif et de mousse à savon conçus pour éliminer les morceaux d’informations «sales» qui contredisent le statu quo. Les fils de nouvelles comme AP ou Reuters suppriment environ 90% de la vérité de leurs rapports, ou combinent la vérité à l’opinion biaisée dans une tentative de minimiser son effet. Les nouvelles traditionnelles prennent alors cette information et la tamise encore davantage de données encore plus précieuses. Le zombie moyen de la pop culture suivant les grands médias n’est probablement exposé qu’à environ 1% la vérité quotidiennement, même s’il porte attention à autant que cela. Pour ceux qui s’en foutent éperdument de tout ce qui est au-delà de leur existence immédiate, 1% est plus que suffisant. Toutefois, un bon nombre d’entre nous sommes conscients de notre environnement et très insatisfaits de cette situation.

L’erreur que de nombreux Américains font, c’est d’assumer que les nouvelles corporatives sont un «service», un service au public. Ce n’est pas le cas. Les médias de masse s’occupent des intérêts de leurs actionnaires et leur PDG, rien de plus. Les grands médias ne sont même pas obligés par la loi d’être factuels dans leur présentation de l’information, mis à part se cela implique la diffamation, et même ces freins et contrepoids sont progressivement mis de côté. La saga des journalistes Jane Akre et Steve Wilson concernant leur lutte contre la suppression qu’on fait Fox et Monsanto de leur histoire sur les effets cancérigènes des hormones de croissance rBGH, a prouvé que les échelons supérieurs de notre système juridique coopèrent complètement avec les tentatives des médias pour censurer les informations pertinentes, voire même de mentir de façon éhontée:

http://www.inmotionmagazine.com/fox.html

Ces analystes alternatifs qui en quelque sorte passent à travers les mailles du filet des nouvelles corporatives semblent être traités et couverts de ridicule et de mépris pour les faits qu’ils rapportent. Dans la vidéo ci-dessous, Peter Schiff tente de prévenir le public en 2006 de l’effondrement du marché à venir et de la crise immobilière à venir, expliquant exactement comment l’effondrement hypothécaire commencerait. Au lieu d’examiner sa logique rationnelle, les experts de Fox News rient de lui et l’enterrent en parlant plus fort que lui. On se demande si ces clowns rient toujours aujourd’hui:

http://www.youtube.com/watch?v=_HFNJw7xGSA

Les attaques incessantes par les médias traditionnels (de Fox en passant par MSNBC) de tout mouvement ou organisation constitutionnaliste, des Tea Party aux Oathkeepers, ou toute autre idéologie anti-establishment, ont révélé un mépris total de l’objectivité par les journalistes qui sont censés être leur fierté. Les accusations ridicules et totalement sans fondement contre les candidats du mouvement libertaire comme Ron Paul et Rand Paul, allant du racisme à l’extrémisme et le terrorisme, sont maintenant la norme. Et ils se demandent pourquoi tout le monde est en train d’éteindre leur poste de télévision!? Combien de temps pouvez-vous regarder un gang de grands enfants en habits lancer des railleries d’écolier de satellite à satellite contre les hommes honorables qui ont à peine eu la chance de se défendre dans un forum égalitaire? Peut-être que ma capacité d’attention est courte, ou peut-être que certains sont facilement divertis, mais la plupart d’entre nous tombons dans l’ennui assez rapidement avec ce genre de comportement pathétique.

L’essentiel est que les médias travaillent avec l’objectif de suppression, non pas de révélation, et les Américains commencent à comprendre cela. Pourquoi prendre la peine de regarder une interview 10 minutes entre MSNBC et Ron Paul ou Paul Rand,  avec les délais satellites, les montages vidéo, les tactiques Alinsky, ou la logique circulaire? Nous n’apprenons rien parce que l’entrevue n’a pas été conçue par MSNBC pour découvrir la vérité, elle  a été conçue pour l’affaiblir. De manière risible, c’est l’establishment médiatique qui a réclamé des régulations ainsi que des gardiens pour contrôler les médias alternatifs en raison d’un manque de «responsabilité» dans les nouvelles du Web:

http://www.youtube.com/watch?v=N8ecPidqeNs

Mais qu’en savent les grands médias, de cette responsabilité et des comptes à rendre? Ou même des reportages basés sur des faits? Ces gens sont une honte pour le journalisme et ils ont l’audace d’exiger le professionnalisme de la part des médias alternatifs?! Il m’est impossible de compter le nombre d’histoires inexactes ou fabriquées que j’ai couvert et disséqué dans mes années à écrire pour le mouvement libertaire. Où sont l’indignation et la colère à propos de ces erreurs? Quelle source de nouvelles est vraiment coupable de duplicité?

Les médias alternatifs sur le Web n’ont pas besoin de «gardiens» pour choisir les informations les plus informatives et pertinentes. Nos lecteurs doivent être capables de vérifier nos informations et de décider par eux-mêmes si elles sont fiables ou de mauvaise foi. Dans le cas des médias de masse, nous sommes les gardiens! Il est évident qu’ils ne tiennent pas leurs propres reportages à quelconque critère de sincérité…

Journalistes citoyens, justice citoyenne

Les médias alternatifs représentent un changement de paradigme incroyable, non seulement dans la façon dont nous prenons part à la diffusion de l’information, mais aussi dans la façon dont nous percevons notre rôle dans les événements mondiaux. Nous ne sommes plus limités aux lignes directrices et règles du système élitiste, un système qui est finalement destiné à nous nuire, et non pas nous aider. Aujourd’hui, nous avons des outils à notre disposition qui rendent les anciennes méthodes restreignantes de distribution de nouvelles complètement obsolètes. Aujourd’hui, à la portée du bout de leurs doigts, chaque Américain a la chance de contribuer activement à la plus grande somme de connaissances qui conduit finalement les tromperies à la mort, mais d’un autre côté, à la promotion du progrès social.

Rien n’est parfait, y compris le Web. Il y aura toujours de la désinformation à trier, indépendamment de toute nouvelle technologie ou de tout règlement. Cela fait partie de la vie dans une société libre. Nous ne comptons pas sur les entités gouvernementales ou les entreprises pour fixer les normes de la vérité, nous fixons ces normes pour nous-mêmes, et si nous échouons, ce sera uniquement parce que nous les aurons fixées trop bas.

Il est intéressant de voir les promoteurs de l’establishment toujours utiliser la proclamation du «plus grand bien commun» comme prétexte pour réprimer tout ce qui menace leur structure de pouvoir. Mais réfléchissons à cela pendant une seconde, quel est ce plus grand bien commun dans ce cas? Est-ce dans l’intérêt du plus grand bien commun que de contrôler et censurer l’Internet parce que de fausses nouvelles POURRAIENT se répandre là? Ou d’imposer des «protections» sur le dos des gens parce qu’on les pense être trop paresseux ou trop stupides? Ou, au contraire, pouvons-nous trouver le plus grand bien commun dans l’information libre, et à travers l’élaboration d’un public assez mature pour partir à la recherche des faits par lui-même? Est-il vraiment préférable de maintenir un système monopolistique de nouvelles qui a été démontré à maintes reprises comme étant défectueux, carburant à la propagande, sans vergogne et simpliste? Ou alors, est-il est à notre avantage de fournir une autre avenue, une concurrence plus équitable et de voir que l’on répond mieux aux besoins de la population? Lorsque nous nous arrêtons un instant pour considérer ce qu’est le réel «plus grand bien commun» pourrait être, nous constatons que cela ne coïncide pas du tout avec les désirs de l’establishment.

Si nous avons besoin de quoi que ce soit à cette conjoncture dans l’histoire, c’est du journaliste citoyen. Nous n’avons pas besoin d’un message sponsorisé par les intérêts corporatifs, mais plutôt de millions de voix indépendantes, toutes à la recherche de la vérité de leur propre manière unique. Seulement alors pourrons nous récupérer notre identité et d’atteindre un sentiment légitime de justice dans ce pays. De grands changements commencent par une révolution des idées, une volonté individuelle, et par une multitude d’yeux ouverts. L’Internet est un catalyseur pour l’avènement d’un tel événement, le type qui ne se produit peut-être qu’une seule fois par millénaire. Nous ne pouvons pas permettre qu’il soit vilipendé par des escrocs ou dominé par des tyrans, en aucune circonstance, sinon, nous perdrons notre initiative, et avec elle, notre voix.

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Classé dans Actualité, François Marginean

Les médias traditionnels sont maintenant obsolètes 1/2

Voici la première partie d’un excellent article écrit par Giordano Bruno à propos de la situation précaire dans laquelle se retrouvent les médias traditionnels et corporatifs depuis plusieurs années versus la montée en flèche des médias alternatifs. Le texte original est en anglais. Mais il s’agit d’une telle précise et claire analyse que cela demandait d’être traduit et rendu disponible aux lecteurs francophones, ce que j’entreprends ici avec la pleine permission et les chaleureux encouragements de l’excellent auteur, Giordano Bruno. Elle vous sera présentée en deux partie vu sa longueur pour en facilité la digestion. La situation décrite concerne la scène médiatique aux États-Unis, mais elle reflète parfaitement ce qui se déroule partout à travers la planète.

Alors sans plus tarder…

Traduction par François Marginean

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Les médias traditionnels sont maintenant obsolètes 1/2

La progression de la société humaine repose sur la distribution régulière de l’information. La qualité de cette information, sa précision et son honnêteté, détermine la santé générale des cultures que nous créons. Quand une source d’information est compromise par l’ambition politique malsaine, le dogme social, ou par les mains étrangleuses de l’élitisme, c’est comme un puits empoisonné, répandant la peste et la pestilence dans tout le pays, voire dans monde. La diffusion massive de mensonges inspire le délire et la folie des masses plus vite que la fièvre typhoïde.

Dans l’Amérique d’aujourd’hui, la personne recherchant une source pure de vérité dans les médias trébuche inévitablement sur de nombreux puits empoisonnés.

Même s’ils ne sont pas encore activement à poursuivre des sources alternatives d’informations, beaucoup de gens sont au courant, au moins intuitivement, lorsque quelqu’un essaie de les rouler. Vous pouvez nous présenter avec assurance de délicieux steaks de surlonge sur des plateaux en argent orné, mais si nos visages sont frappés par l’odeur nauséabonde de pourriture, nous ne mordrons pas. Grâce à sa malhonnêteté et son manque flagrant de substance, les médias traditionnels ont repoussé plus de nez que n’importe quel tranche de viande putride laissé à pourrir. Les données brutes sont impitoyables en ce qui concerne l’implosion des médias…

Les plus grands fournisseurs de presse écrite (journaux), y compris les figures de proue tels que le Washington Post et le New York Times, ont vu leur lectorat plonger au cours des dernières années. L’année dernière, l’ensemble de la diffusion quotidienne des journaux a chuté de 10.6%, suivie par une autre baisse de 8.7% jusqu’à maintenant cette année:

http://www.wired.com/epicenter/2009/04/top-25-newspapers-lose-1-million-readers-since-last-march/

http://finance.yahoo.com/news/US-newspaper-circulation-apf-436809869.html?x=0

Les journaux ont perdu environ un quart de leurs employés depuis 2001, et leurs revenus devraient plonger jusqu’en 2012:

http://www.editorandpublisher.com/Headlines/forecast-more-pain-ahead-for-publishers-through-2012-61677-.aspx

Parler de faillite a été hantise de nombreux médias imprimés depuis 2008. L’argument commun ici est que la technologie a rendu l’impression obsolète et non pas la qualité de leur nouvelles, et que lorsque les journaux feront enfin la transition vers le Web, ils seront couronnés de succès à nouveau. Toutefois, ces journaux qui ont jeté leur poids et de l’argent derrière les nouvelles sur le Web ont jusqu’ici échoué lamentablement. L’empire de nouvelles de Rupert Murdoch, qui inclut le Wall Street Journal, Fox News, le New York Post, et Hulu, a été incapable d’attirer suffisamment de lecteurs et de recettes publicitaires à ses sites Web pour maintenir ses profits. La réponse de Murdoch a été de blâmer Google et d’autres de «lui voler son contenu, menaçant de retirer ses sites des moteurs de recherche au complet et d’ériger des «paywalls» (frais à payer pour voir les sites):

http://news.cnet.com/8301-31001_3-10393209-261.html

Les «paywalls» de Murdoch ont été une catastrophe financière pure et simple, sans mentionner l’embarras journalistique que cela a causé:

http://www.techdirt.com/articles/20100903/16545310903.shtml

De nombreux autres sites de médias ayant institué des «paywalls» ont eut des résultats similaires.

Les sources de nouvelles télévisées ne s’en sortent pas mieux. Les programmes de nouvelles du soir de ABC et CBS perdent de plus en plus de téléspectateurs chaque trimestre:

http://www.businessinsider.com/nbc-abc-cbs-evening-news-continue-to-lose-viewers-2010-4

CNN a perdu environ 50% de ses téléspectateurs au total au cours de la dernière année. Larry King et Anderson Cooper en particulier sont devenus des poids morts faisant glisser le réseau dans les profondeurs suffocante:

http://tvbythenumbers.com/2010/08/31/cnns-primetime-viewership-hits-10-year-low-in-august-as-ratings-woes-continue/61722

MSNBC, la croûte visqueuse au fond de la fosse des médias traditionnels, se classe maintenant au 25e rang des nouvelles télévisées. Son petit auditoire est éclipsée par de nombreuses sources internet de nouvelles alternatives.

Keith Olbermann, par exemple, a perdu environ 50% de ses téléspectateurs dans la tranche démographique des 25-54 ans au cours de la dernière année:

http://www.businessinsider.com/quarterly-ratings-keith-olbermann-is-slipping-in-the-key-25-54-age-demographic-2010-6

MSNBC a diminué globalement, parmi les téléspectateurs âgés de 25 à 54 ans. «Hardball» de Chris Matthews a perdu environ 46% par rapport à l’année écoulée:

http://tvbythenumbers.com/2010/04/09/msnbc-declines-broadly-among-adults-25-54-vs-2009-q1/47859

L’âge moyen des téléspectateurs de CNN est de 63. MSNBC est de 59. ABC est de 51, et NBC est de 49.

Ce n’est pas une question d’un faux parti politique surpassant un autre faux parti politique. Les deux côtés du faux paradigme médiatique sont rejetés par toute personne assez jeune pour être exposée aux nouvelles alternatives provenant du web, et de nombreux lecteurs plus âgés commencent à se tourner vers l’Internet aussi. Essentiellement, les médias alternatifs sur l’Internet sont maintenant en phase de remplacer les médias traditionnels. Non seulement cela, mais au fur et à mesure que la récession se fait sentir, il est de plus en plus évident que les consommateurs devant réduire leurs coûts sont beaucoup plus disposés à débrancher leur câble qu’ils ne le sont de déconnecter de leur service Internet. Le nombre d’abonnés au câble commencent maintenant à décliner à mesure que les utilisateurs d’Internet continuent d’augmenter:

http://www.digitaljournal.com/article/296624

http://www.nypost.com/p/news/business/tw_cable_concern_i3sdnOb6y9p9PQy1o0V89H

Cela ne veut pas dire pour autant que les médias traditionnels sont morts. De toute évidence, ils fonctionnent encore aujourd’hui et ils sont toujours ancrés dans l’un des piliers vieillissants de notre société, même si le modèle qu’ils suivent va finalement les conduire à la désintégration. Nous, dans les médias alternatifs, faisons encore référence à l’occasion à des sources provenant des grands médias, car ils représentent l’idéologie de l’establishment (et souvent des  mondialistes). Si cette idéologie se contredit elle-même dans ses propres lieux d’informations, ceux qui animent les médias alternatifs doivent être prêts à le souligner.

Où est-ce que les médias traditionnels ont-ils commencé à faire fausse route? Il y a quinze ans, ils semblaient absolument imparables. Leur capacité à dominer le flux d’information a été sans pareil! Comment un tel mastodonte a-t-il pu être paralysé par un groupe de journalistes amateurs et (*soupir*) de blogueurs? Examinons les raisons pour lesquelles tant d’Américains ont dorénavant placé leur confiance en des sources de nouvelles underground plutôt qu’en les divagations d’experts corporatifs.

La vérité est un droit, non pas un produit

Les nouvelles sont d’abord et avant tout une fonction du progrès social, elles ne sont pas conçues pour être un produit préemballé construit de manière générique sur une ligne d’assemblage et vendu aux masses avec une marge de profit scandaleuse. La philosophie mécanique corporatiste dominante ne fait pas bon ménage avec la distribution naturelle et organique de l’information. Elle va tout simplement contre tout ce qui engendre la communication humaine. Notre capacité à partager des connaissances ne peut être empêchée sans causer une anxiété culturelle. Cette anxiété se traduit souvent par un besoin désespéré d’un point de vue alternatif, même si nous ne reconnaissons pas ce qui a inspiré notre besoin en premier lieu.

Les médias corporatifs ont connu un grand succès dans le passé, alors qu’il tout aussi corrompus, donc pourquoi est-ce que les Américains ne se sont pas détournés d’eux il y a de cela des décennies? Ce n’est pas parce que les Américains ne le voulaient pas. Les médias traditionnels ont des bailleurs de fonds mondiaux avec des milliards de dollars de capitaux à leur disposition. Ils ont budgets publicitaires de la taille de certains petits pays ainsi que des armées de professionnels en marketing. Ces chaînes se font de la promotion elles-mêmes et réciproquement même s’ils prétendent représenter différentes idéologies, s’alimentant les unes les autres dans une frénésie de parrainage consanguine. Mais rien de cela ne signifie beaucoup à la fin. Le seul avantage que les médias traditionnels ont vraiment eux au fil des temps, c’est qu’ils n’avaient pas de concurrence! (Rappelez-vous, que lorsque vous regardez Fox News, ou CNN, vous ne recevez qu’un point de vue, celui des mondialistes) Et, comme pour toute entreprise qui n’a pas de concurrence, le public est obligé de consommer son produit sans le bénéfice d’une comparaison. L’internet offre un milieu exempt de domination des entreprises, et ainsi donc, une opportunité. Remarquez la vitesse à laquelle les Américains ont abandonné les grands médias le moment même qu’il s’est finalement présenté une autre option sur la table, une option que les journalistes et les analystes alternatifs étaient bien équipés pour offrir.

Les méthodes «Copyleft» des médias alternatifs ont également laissé l’establishment perplexe. Les médias traditionnels ont toujours perçu les nouvelles comme étant une source de revenus, un produit, quelque chose à être surveillé et mis en cage. Observez comment Rupert Murdoch à misé hâtivement sur l’instauration de «paywalls» sur ses sites Web. Les médias alternatifs, en revanche, ont traité les nouvelles comme un droit de premier et comme une source de revenus en second lieu. L’objectif des nouvelles alternatives sur le Web n’est pas nécessairement faire de l’argent, son but est d’obtenir la vérité aussi rapidement que possible, de la partager avec le plus grand nombre de gens que possible, aussi précisément que possible, et c’est pourquoi nous dominons les médias traditionnels. Nous permettons le partage et la re-partage de nos articles, analyses et vidéos. Nous invitons nos sceptiques à vérifier nos informations, à mettre nos idées sous microscope (et ils le font toujours, pour ne trouver que rarement des fautes concrètes dans nos reportages, recourant souvent à des arguments vides attaquant le messager). Nous explorons les faits et les possibilités que les grands médias sont conçus pour éviter.

La «méthode de partage» apparaît en contradiction avec le capitalisme de marché libre traditionnel, mais en réalité, il complimente le capitalisme parfaitement. Comme il a été dit précédemment, l’information n’est pas un produit, mais une idée peut l’être. Aujourd’hui, le public ne cherche pas des «nouvelles», il recherche une analyse intelligente et concise des nouvelles. Il recherche une présentation honnête des faits, ainsi que la capacité à montrer les liens pertinents entre ces faits. Il veut toute la vérité et non pas des bouchées préfabriquées et emballée. Le public ne veut pas de présentateurs lisant un prompteur. Si les médias traditionnels savaient le faire, ou même s’ils avaient voulu faire cela, ils pourraient facilement faire de l’argent à la manière américaine, mais ils évitent de donner aux gens ce qu’ils veulent à tout prix, malgré les bénéfices potentiels. Pourquoi est-ce ainsi?

C’est ce que nous découvrirons la semaine prochaine, dans la deuxième partie de ce reportage…

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Documentaire: Le temps de cerveau disponible

François Marginean

«  Il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation (…) de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. « 

Patrick Le Lay, PDG de TF1, interrogé parmi d’autres patrons dans un livre Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour) affirme [1] :

 » Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (…).

Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (…).

Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. « 

France 2 a diffusé le documentaire « Le temps de cerveau disponible » dans le cadre des documentaires « Infrarouge » lors du 18 mars dernier. Un documentaire qui ne laisse pas indifférent. Il aurait facilement pu être nommé « Ce que la TV fait à votre cerveau », ou encore « Comment la TV joue dans votre cerveau et vous manipule ». Mais le titre colle bien de toute façon, puisqu’une des analyses de cette émission est l’influence de la télévision sur ce que nous sommes et aussi sur la manière dont les images nous façonnent. Il y a carrément une dérive de la télévision présentement. Elle tente de nous dicter ce que nous devrions penser, de modeler nos comportements, nos goûts et notre vision du monde et de soi-même. Elle prépare le cerveau pour que les annonceurs puissent vous vendre une image ou créer un besoin artificiel en vous. Elle vend du temps de cerveau disponibles à des corporations, votre cerveau.

On joue de façon destructive avec les émotions et les ficelles psychologiques des gens à travers des émissions de plus en plus dépravées et vulgaires. La télé-réalité en est un exemple frappant. Les bas instincts sont stimulés au maximum au même rythme que notre humanité s’effrite. La dignité humaine est monnayable. Elle est aussi rentable et, semble-t-il, la seule manière de rentabiliser la télévision commerciale ainsi que publique. C’est un nivellement par le bas. Elle ne s’améliore pas et ne contribue pas à l’émancipation et l’élévation des individus, mais bien à la destruction des valeurs et de la culture. Pourtant, elle pourrait être un outil incomparable. Mais nos valeurs sont mal orientées et produisent le résultat qu’on connait aujourd’hui.

Ce n’est donc pas la télévision en soi qui est mauvaise, mais bien l’utilisation qu’on en fait. Si l’Internet connait un tel essor, alors que les journaux et les médias télévisés perdre de leur auditorat constamment depuis quelques années, c’est que la population réalise progressivement ce qu’elle est devenue: la grande télévision poubelle. Et le fait que le but principal est de vous attirer à tout prix avec ce qui fait appel à nos pulsions primaires en jouant avec votre cerveau par des techniques de marketing mêlées à de la psychologie de masse seulement que pour vendre du temps de cerveau disponible à des compagnies privées, devrait tous nous faire réfléchir. Plusieurs études ont d’ailleurs démontrées que la télévision porte préjudice au développement du cerveau en bas âge.

Bon visionnement!

Documentaire « Le temps de cerveau disponible » (France 2):

France 2: Cruauté, violences psychologiques et sexuelles, humiliations…, la télé-réalité devient folle. Son arrivée au début des années 2000 ouvrait une nouvelle ère dans l’histoire de l’audiovisuel. 50 ans d’archives retracent l’évolution du divertissement : comment la mise en scène de l’intime, dans les années 80, a ouvert un nouveau champ, comment la privatisation des plus grandes chaînes a modifié le rapport au téléspectateur. A l’aide de spécialistes, dont le philosophe Bernard Stiegler, ce réquisitoire démontre comment l’émotion a fait place à l’exacerbation des pulsions les plus destructrices

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