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Fukushima – L’effroyable mensonge

Par François Marginean

Image Flickr par dr_mike

On s’attend normalement à lire en arrivant ici, mais aujourd’hui, j’aimerais vous proposer ce segment de mon émission de radio L’Autre Monde traitant de la situation du nucléaire à Fukushima et ailleurs dans le monde, incluant le dossier de notre centrale nucléaire Gentilly-2, ici au Québec, qui a reçu le feu vert (insensé) pour sa rénovation et remise en service. Cet exposé dure à peine plus d’une heure et est beaucoup plus économique en temps que d’écrire ou de lire un article qui contiendrait toutes les informations partagées dans ce tronçon de l’émission.

Les médias corporatifs et les gouvernements, sans oublier tous les acteurs de l’industrie nucléaire, nous mentent et ne nous tiennent pas informés de la réelle situation. Le cas de Fukushima est foudroyant en ce sens. La couverture médiatique et informationnelle est de loin pire que lors de l’accident de Tchernobyl.

Un exemple frappant, parmi de nombreux autres, est qu’il aura fallu attendre DEUX MOIS pour admettre et entendre de la bouche de Tepco, du gouvernement japonais et américain et des autres autorités officielles compétentes en la matière, que les coeurs des réacteurs des unités no.1,2 et 3 avait fusionné, fondu, chose qu’ils savaient depuis le début, quelques jours seulement après le tremblement de terre et le tsunami. En fait, les coeurs avaient déjà commencé à fusionner quelques heures après l’arrêt des systèmes de refroidissement le 11 mars 2011.

Comment peut-on faire confiance à ces gens? C’est la même situation à la grandeur de l’industrie de l’énergie nucléaire.

Oui, l’énergie nucléaire est sécuritaire. Jusqu’à temps qu’un accident se produise. Après, c’est hors de contrôle et on a affaire à des déchets qui sont dangereux et radioactifs pour des périodes allant de quelques secondes à des milliards d’années.

Dire que Nikola Tesla avait découvert et fait fonctionner une technologie permettant de créer de l’énergie à partir des neutrinos, « du vide ». Une énergie vraiment propre et infinie, produisant de l’électricité qu’il pouvait transmettre à travers les airs sans fil électrique il y a plus de 100 ans!

Évidemment que les grands cartels de l’énergie et de sa distribution n’étaient pas très heureux de cela. Tesla, qui est de loin un des plus importants génies que la Terre ait portés, était multimillionnaire il y a 100 ans, de par ses créations géniales. Mais JP Morgan et d’autres l’ont ruiné, retiré ses fonds de recherches, et il a terminé sa vie comme un pauvre, ignoré. Un coup décédé, toutes ses inventions les plus importantes concernant la production d’énergie libre ont été rapidement mis sous clé, soustrait à l’héritage de l’humanité qui aurait dû vivre avec l’énergie libre depuis 100 ans maintenant. Mais non, nous sommes toujours esclaves du charbon, du pétrole, du nucléaire et des réseaux de distribution par les barons, les cartels, l’oligarchie de l’industrie de l’énergie.

Je vous laisse donc à l’écoute de ce compte rendu de la situation du nucléaire en général et de Gentilly-2 en particulier. Attention – contient un langage qui pourrait froisser certaines oreilles sensibles.

Pour trouver la source des informations discutée sur l’Autre Monde c’est ici :
http://lesnouvellesinternationales.blogspot.com/

L’Autre Monde du 11 Juillet 2011 découpé par sujets traités c’est ici :
http://www.youtube.com/playlist?list=PL6F9C5503AC2352E7

Télécharger l’émission intégrale du 07 Juillet 2011 pour une écoute audio au format mp3 ici :
http://archives.choq.fm/2011-07-11/128_129.mp3

Pour vous abonner en Podcast à l’Autre Monde, utilisez ce lien :
http://archives.choq.fm/xml/lautremonde.xml#

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Fukushima: informations et désinformation

Par François Marginean

Tel qu’annoncé la semaine passée par le Japon, Fukushima a été classé au niveau 7, le plus haut échelon de l’échelle en terme de gravité des accidents nucléaires civils. Les gens qui suivaient la situation de proche en étaient déjà conscients depuis des semaines, mais il aura fallu un mois aux autorités japonaises pour révéler au public ce qu’il savait depuis un mois.

En effet, les autorités japonaises ont été contraintes d’expliquer pourquoi il leur a fallu un mois pour rendre public les rejets à grande échelle de matières radioactives à la mi-mars, provenant de la centrale nucléaire de Fukushima. Lorsque le gouvernement a annoncé le 12 avril qu’il avait relevé le niveau de la gravité de l’accident dans le complexe nucléaire de Fukushima Daiichi à 7, le pire à l’échelle internationale, le Japon a fondé cette décision en grande partie sur des modèles informatiques montrant les lourdes émissions d’iode radioactif et le césium entre le 14 et le 16 mars, peu de temps après le séisme d’une magnitude de 9,0 et du tsunami qui a rendu les systèmes refroidissement d’urgence de l’usine inopérants. Ce retard de près d’un mois avant de reconnaitre publiquement l’importance de ces émissions est un nouvel exemple de données et d’analyses portant à confusion, ce qui a mis les autorités sur la défensive quant à savoir si elles ont retardé ou bloqué la diffusion de l’information pour ne pas alarmer le public. Seiji Shiroya, un commissaire de la Commission de la sûreté nucléaire du Japon, un groupe indépendant qui supervise l’industrie nucléaire du pays, a suggéré une raison d’ordre public pour avoir gardé le silence. « Certains étrangers ont fui le pays même s’il semblait y avoir que peu de risque, dit-il. Si nous avions immédiatement décidé d’annoncer que la situation était de niveau 7, nous pourrions pu déclencher une réaction de panique». Les émissions de particules radioactives ont atteint un sommet après les explosions d’hydrogène dans trois des réacteurs de Fukushima. (Seattle Times/New York Times)

La majorité des Japonais ne font pas confiance à ce que leur gouvernement et Tepco leur racontent concernant la situation à Fukushima, et avec raison. D’autant plus que le gouvernement du Japon vient officiellement d’émettre une ordonnance aux sociétés de télécommunications ainsi qu’aux webmestres de censurer les rapports qui contredisent les communiqués de presse de l’État selon lesquels la catastrophe nucléaire de Fukushima est terminée. La nation a officiellement donné l’ordre aux sociétés de télécommunications et aux webmestres de supprimer le contenu des sites Internet qui contrent la position officielle du gouvernement que la catastrophe est sous contrôle et qu’il n’y a plus de menace provenant des radiations.

Le gouvernement affirme que les dommages causés par les tremblements de terre et par l’accident nucléaire sont amplifiés par les rumeurs irresponsables, et qu’ils doivent prendre des mesures pour le bien du public. L’équipe du projet a commencé à envoyer des « lettres de requête » à des organisations comme les compagnies de téléphone, fournisseurs d’accès à l’Internet, chaînes de télévision par câble, ainsi qu’à d’autres, exigeant d’eux qu’ils « prennent les mesures appropriées, basées sur les lignes directrices, en réponse à des informations illégales ». Les mesures comprennent d’effacer toutes les informations provenant de sites Internet que les autorités jugent nuisibles au moral et à l’ordre public. (Asia Pacific Journal)

La Commission de la sûreté nucléaire du Japon a publié seulement deux simulations par ordinateur des estimations de la dispersion de substances radioactives depuis l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi, alors que plus de 2000 d’entre elles ont été réalisées, selon les déclarations de sources proches de ce dossier.

The Christian Science Monitor notait récemment que Iouli Andreev, un spécialiste russe dans le domaine des accidents nucléaires, qui en tant que directeur de l’agence de nettoyage Soviet Spetsatom ayant contribué il y a 25 ans aux efforts pour nettoyer Tchernobyl, a également accusé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’être trop près des entreprises. « Il ne s’agit que d’une fausse organisation parce que chaque organisation qui dépend de l’industrie nucléaire – et l’AIEA dépend de l’industrie nucléaire – ne peut pas fonctionner correctement. »

En fait, les gens de l’AIEA n’ont même pas eu le courage d’entrer sur les lieux de Fukushima pour se rendre compte de la situation et les grands patrons de Tepco se défilent sans cesse. À la fin de cette vidéo, on peut voir des images normalement dissimulées des braves travailleurs de Tepco qui sont envoyés à leur mort en différé, à bord d’un autobus, en route pour aller réparer les dégâts à Fukushima. Tout cela pendant que le grand patron de Tepco disparait en se plaignant de stress et d’être sous énorme pression, et que les gens de l’industrie de l’énergie nucléaire nous chantent qu’elle est propre et sécuritaire, comme ce fût le cas dernièrement encore, de la part du directeur de General Electric Jeffrey Immelt qui était en visite au Japon, suite à la déconfiture des réacteurs Mark-1 que GE a construits. Eux, ils engrangent des milliards de dollars en profits avec cette industrie nucléaire, mais lorsque ça tourne au vinaigre, ils ne vont jamais régler leurs désastres eux-mêmes. Bien sûr que non. Ils envoient de pauvres petits travailleurs qui ont un courage et une dignité qu’ils n’auront jamais. Des travailleurs ayant décidé de sacrifier leurs vies pour tenter d’éviter le pire. Pourquoi ne pas forcer ces patrons, ces gens du gouvernement et du lobby de l’industrie nucléaire aller constater les dégâts et les nettoyer eux-mêmes?

Et que dire de la dépendance de General Electric à l’égard des relations publiques pour couvrir leurs dégâts? De 1990 à 2005, General Electric a dépensé plus de $122 millions en relations publiques, lobbying et efforts juridiques « pour lutter contre les demandes de nettoyer trois sites contaminés aux biphényles polychlorés (BPC) » rapporte O’Dwyer’s. Les trois sites sont « une bande de 320 kilomètres de la rivière Hudson, Housatonic (Pittsfield, MA) et un centre de transformateurs (Rome, GA) ».

Bien que ce soit difficile à imaginer, Tepco avait prévu de construire deux réacteurs supplémentaires sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi, les n° 7 et 8 et en avait fait la demande officielle les jours suivant le début de la crise le 11 mars 2011. Les réacteurs de la centrale devaient entrer en opération en 2016 et 2017. Le président Masataka Shimizu a annoncé lundi que la société avait annulé leur plan de construire deux nouveaux réacteurs à sa centrale de Fukushima Daiichi, dans le nord du Japon. Ce n’est que la première fois depuis le 11 mars que la compagnie reconnait qu’elle abandonnera définitivement son projet de construire de nouveaux réacteurs. Shimizu a déclaré dans son témoignage devant le Parlement qu’il serait difficile de justifier la poursuite du projet d’ajouter ces deux réacteurs suite au tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé la centrale. Il a dit que Tepco présentera bientôt un nouveau plan au gouvernement, sans les nouvelles unités.

Lorsque c’est rendu que même Fox News accuse le gouvernement japonais d’agir de manière plus secrète que la CIA, c’est tout dire! Et cela se poursuit de plus belle: le Secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, a présenté ses excuses au public à propos des déclarations faites aux médias concernant les zones  autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi qui seraient inhabitables à long terme. Un conseiller du Cabinet, Kenichi Matsumoto, a déclaré aux journalistes hier que le Premier ministre a fait remarquer que des zones autour de la centrale nucléaire seraient inhabitables pendant une longue période. Plus tard, il est revenu sur ses commentaires et le Premier ministre a lui aussi nié avoir fait une telle déclaration. Mais les rapports ont mis en colère les dirigeants locaux, dont le gouverneur de Fukushima. Edano a déclaré qu’il est regrettable que les rapports aient suscité des inquiétudes pour les résidents ayant évacué la zone autour de la centrale nucléaire. (NHK)

C’est le langage orwellien: Kan déclare quelque chose qui est approximativement vrai, mais il est forcé de se rétracter!

Une chose semble assez claire pour certains, comme le géant bancaire Morgan Stanley, cependant: c’est que la situation au Japon est assez sérieuse pour partir de là, même si cela signifie de perdre beaucoup d’argent. Morgan Stanley a simplement décidé de plier bagage et de faire défaut sur la dette qu’il possédait pour un édifice situé à Tokyo. Morgan Stanley a remis les clés le 15 avril, sans tapage médiatique. Pourtant, il s’agit du plus important défaut de paiement de l’histoire du Japon: 3,3 milliards de dollars. Le bon sens nous dicte qu’ils savent quelque chose que nous ne savons pas, ou ils peuvent lire les signes. Tokyo reçoit une quantité importante de retombées nucléaires provenant de la fusion nucléaire de Fukushima. Ils ont décidé de quitter leurs investissements là-bas.

Mais pour le reste de la population, autant au Japon qu’ailleurs, une seule phrase résonne partout: « Il n’y a aucun risque pour la santé et la sécurité humaine ».

Ça va bien aller.

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Adieu, Japon

Par François Marginean

Le Japon ne sera plus jamais le même. Il y aura dorénavant un « avant Fukushima » et un « après Fukushima ». La ruine radioactive du Japon a commencé, entrainant le reste de la planète dans son sillon avec le relâchement des démons nucléaires de Fukushima par General Electric (GE) et la Tokyo Electric Power Company (TEPCO). La cruelle réalité est que cette sombre crise va durer des mois ou peut-être même des années et possiblement de longues nombreuses années étant donné que la demi-vie du plutonium 239 est de 24 000 ans.

««Malheureusement, nous n’avons pas de prévision concrète en ce moment pour nous permettre de dire dans combien de mois ou d’années (que la crise se terminée),» a déclaré Sakae Muto, le vice-président de TEPCO»

Il y a eu plus de 823 tremblements de terre qui ont suivi celui de 9.0 ayant frappé le 11 mars 2011, et ça tremble encore. La ville de Tokyo est située à environ 250 km de Fukushima et plus de 35 millions de personnes y vivent. Tokyo est l’un des trois plus importants centres financier du monde, aux côtés de Londres et New York. Avec trois coeurs nucléaires présentement en fusion, ainsi que les piscines d’entreposage de combustible irradié utilisé en danger, cumulant depuis autour de 40 ans plus de 1700 tonnes de déchets nucléaires entreposés, les retombées nucléaires ne vont que s’accentuer dans les temps à venir et se déposer sur la capitale. Déjà 25 gouvernements étrangers ont soit fermé leurs ambassades à Tokyo, ou ont évacué Tokyo et déplacé leurs ambassades à Osaka. Les banquiers internationaux sont en train de fuir en masse Tokyo et le Japon. La US Navy a annoncé le 17 mars qu’ils étaient prêts à évacuer autant que 87 000 personnes si nécessaire et la USO a annoncé deux jours plus tard, le 19 mars, que l’armée américaine a commencé l’évacuation volontaire de 200 000 militaires et leurs personnes à charge présentement au Japon.

Pendant que tout cela se déroule, le gouvernement japonais a également exhorté plus de gens à évacuer la zone de Fukushima et il a discrètement élargi la zone d’évacuation autour de la centrale de Fukushima. En bon français, toute cette activité signifie que l’évacuation de Fukushima, du Japon et de Tokyo, a déjà commencé. Un grand nombre de personnes sont déjà « volontairement » en train de fuir le danger. Plus la crise s’éternisera, plus le nombre de personnes qui vont partir sera élevé.

L’ensemble de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi devrait être condamné, ce qui en fait le plus important des accidents nucléaires (devant l’accident nucléaire de Tchernobyl) en termes de conséquences techniques.

Les héros qu’on surnomme les « bio-robots », terme originellement donné aux travailleurs qui avaient sacrifié leur santé et leur vie pour contenir l’accident de Tchernobyl, en Ukraine, se sont battus pendant maintenant plus de deux semaines pour tout tenter dans le but de prévenir le pire scénario, soit une fusion incontrôlable des coeurs des réacteurs nucléaires et la combustion des déchets radioactifs contenus dans les piscines d’entreposage situées immédiatement au-dessus des réacteurs Mark 1, un design absolument génial de General Electric. Ils auront silencieusement et courageusement donné leur vie pour éviter le pire au reste des Japonais et du monde entier. Et très malheureusement, il semble que ce soit en vain. La bataille, à toute fin pratique, est perdue. Les taux de radiation sont si élevés qu’il sera bientôt simplement impossible d’envoyer quiconque sur les lieus de la centrale de Fukushima. Déjà, ces employés qui doivent payer le prix de leur santé de façon permanente et risque la mort pour les inepties, les mensonges, l’avarice, l’insouciance et la négligence criminelle de leurs patrons et de GE, ont subi des expositions à la radiation plusieurs fois la norme acceptable annuelle. Nul besoin de rappeler qu’il n’y a pas de dose sécuritaire dans le domaine de la radioactivité.

Dose radiative

Le principe retenu en radioprotection est de maintenir l’exposition au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre (principe ALARA). Pour faciliter cette optimisation, les sites nucléaires français sont organisés en zones dont l’accès est plus ou moins restreint, et qui correspondent aux débits de doses suivants :

  • zone bleue : de 2,5 à 7,5 µSv⋅h-1 ;
  • zone verte : de 7,5 à 25 µSv⋅h-1 ;
  • zone jaune : de 25 µSv⋅h-1 à 2 mSv⋅h-1 ;
  • zone orange : de 2 à 100 mSv⋅h-1 ;
  • zone rouge : > 100 mSv⋅h-1.

Le débit de dose dont on est certain qu’il produit des effets biologiques dangereux se situe à partir de 1 mSv⋅h-1, c’est-à-dire en « zone jaune ». Les effets varient selon le temps auquel on y est soumis. Les effets statistiquement observables apparaissent pour des doses cumulées supérieures à 100 mSv, soit un stationnement de plus de 50 h (une semaine à plein temps) en zone jaune. Cette exposition peut être atteinte en 1 h en « zone orange ».

La dose cumulée d’une source radioactive artificielle devient dangereuse à partir de 500 mSv (ou 50 rem), dose à laquelle on constate les premiers symptômes d’altération sanguine. En 1992, la dose efficace (E) maximale pour une personne travaillant sous rayonnements ionisants était fixée à 15 mSv sur les 12 derniers mois en Europe (CERN et Angleterre) et à 50 mSv sur les 12 derniers mois aux États-Unis. Depuis août 2003, la dose efficace maximale est passée à 20 mSv sur les 12 derniers mois. En France, la réglementation fixe les limites annuelles de radiation à 20 mSv (2 rem) pour les travailleurs et à 1 mSv (0,1 rem) pour la population. (source)

La dose limite pour un travailleur du nucléaire en France est de 20 millisieverts pour une année. La limite réglementaire d’exposition en circonstances exceptionnelles est de 100 millisieverts, mais cette limite réglementaire a été exceptionnellement relevée à 250 millisieverts pour permettre aux travailleurs de continuer à travailler sur le site de Fukushima, ce qui signifie quand même que ces travailleurs nagent en pleine zone rouge quotidiennement.

Le 16 mars, aux alentours de 16 heures (heure locale), le niveau de radioactivité au-dessus de la centrale de Fukushima Daichi a atteint les 1 500 millisieverts par heure, empêchant ainsi les largages d’eau par hélicoptères[116].

Selon l’AIEA un niveau de radiation de 400 millisieverts par heure a été observé entre les unités 3 et 4[117]. À ce taux de radiation, un travailleur du nucléaire sur le site de Fukushima Daichi est exposé en 3 minutes à la dose limite admise en France pour une année.

Le 24 mars 2011, les équipes de l’AIEA ont enregistré des taux de 161 microsievert par heure dans les villes de Namie dans la préfecture de Fukushima, à 8 km au nord ouest de la centrale[122]. Une population exposée à ce taux pendant 5 jours accumule 20mSV, ce qui correspond à la dose autorisée en un an pour un travailleur du nucléaire en France. En 25 jours soumis à ce taux, la population exposée atteindrait la limite de 100mSV, seuil à partir duquel les risques de cancers dus à la radioactivité augmentent significativement.

Le 13 mars 2011, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité ambiante a été mesurée à 0,1 mSv/h[126],[127], soit un taux environ 800 fois supérieur à la radioactivité ambiante moyenne par heure : cela signifie qu’à quelques kilomètres de la centrale, on se trouve déjà en zone jaune.

Selon le Réseau Sortir du Nucléaire[128], des mesures effectuées à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi par six journalistes de l’association Japan Visual Journalist Association ont permis de constater un débit de dose s’élevant à 10 voire 100 milliröntgens par heure (soit 0,1 voire 1 millisievert par heure), débit selon eux « dramatiquement élevé ».

Des mesures indépendantes relevées dans la journée du 12 mars indiquent des niveaux de radioactivité très élevés sur toute la zone : jusqu’à 1 mSv à deux kilomètres de la centrale[129]. (source)

Les taux de radiation à 20 km de la centrale de Fukushima sont maintenant 1600 fois plus élevés qu’à la normale.

Radioactivité dans le site

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a déclaré «l’état d’alerte maximale», laissant entendre que trois des réacteurs nucléaires situés à Fukushima sont présentement en fusion. Le réacteur N°3 qui fonctionnait depuis peu avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, est fissuré et donc des fuites y sont présentes. D’ailleurs, des échantillons prélevés à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments ont décelé du plutonium, l’élément chimique le plus toxique connu de la science. Ils ont décelé du plutonium 238, 239 et 240. TEPCO a rapporté que des taux de radiation 100 000 plus élevés que la norme ont été mesuré dans de l’eau contaminée sous le réacteur N°2, dans des tunnels et qui se déverse maintenant dans l’océan adjacent. (source)

De l’eau dans un tunnel à l’extérieur du réacteur N°2 a un taux de radiation excédant 1 Sievert/heure, a rapporté un porte-parole de TEPCO, un niveau si élevé qu’un employé ne peut demeurer dans la zone affectée plus de 15 minutes, selon les normes d’exposition actuelles. Une exposition à cette dose pendant 30 minutes entrainera des nausées alors que quatre heures d’exposition pourrait mener à la mort, selon la U.S. Environmental Protection Agency (EPA).

Voici donc la situation en détail pour les six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima:

La société TEPCO a pompé de l’eau douce dans les réacteurs n°1, n°2 et n°3 , a rapporté l’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon. L’alimentation externe a été rétabli pour les six réacteurs en date du 22 mars, selon la Tokyo Electric Power.

Réacteur N°1: Le réacteur est très dégradé. De l’eau contaminée s’est rendue jusque dans les salles des machines, signifiant clairement que qu’il y a absence d’étanchéité de l’enceinte de confinement ou du circuit de refroidissement. Le combustible est endommagé. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement de l’eau de refroidissement régulière, selon l’agence NHK. La société a commencé à enlever l’eau contaminée provenant du sous-sol de la salle des machines et préparera plusieurs pompes pour évacuer l’eau, a indiqué l’agence. L’appareil a été endommagé depuis l’explosion d’hydrogène survenue le 12 mars qui a détruit les murs du bâtiment. La gravité de la menace que représente le réacteur envers la sécurité est évaluée au niveau cinq sur l’échelle internationale de 1-7.

Réacteur N°2: Tout comme le réacteur N°1, il est excessivement endommagé et de l’eau contaminée s’infiltre aussi dans les salles des machines. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 100 000 fois plus de rayonnement que l’eau de refroidissement normale, toujours selon l’agence japonaise de nouvelles, NHK. La société prévoit retirer l’eau contaminée, mais avec de tels rayonnements, la tâche sera très ardue et quasiment impossible. La société prévoyait commencer à utiliser de l’eau douce pour remplir la piscine de combustible à partir du 28 mars, a indiqué l’agence. L’enceinte de confinement a été endommagé dans une explosion du 15 mars et un câble d’alimentation a été reconnecté à l’unité le 19 mars. Le réacteur est noté à un niveau de cinq concernant la menace qu’il pose.

Réacteur N°3: Réacteur lui aussi très dégradé. Les barrières de confinement ne sont certainement plus étanches et le combustible est endommagé. Le New York Times rapporte qu’il y aurait une longue fissure verticale, sur le côté et jusqu’au bas de l’enceinte de confinement, laissant s’échapper des fluides et des gaz toxiques. L’eau contaminée dans la structure de turbine contient 10 000 fois le rayonnement normal et elle s’est infiltrée dans la salle des machines. La société est en train d’examiner des moyens d’éliminer l’eau contaminée. Une explosion survenue le 14 mars a endommagé la couverture de l’unité de combustible. La menace du réacteur est noté à un niveau de cinq. L’analyse de 5 échantillons de sols prélevés indique que du plutonium s’échappe du réacteur et est un signe qu’il y a fusion du coeur, qui rappelons-le, fonctionnait au MOX. Le pire est qu’aux dernières nouvelles, une grue se serait effondrée sur les barres de combustible MOX du réacteur N°3. Il s’agit d’une massive grue interne intégrée à la structure d’acier qui déplace les barres du réacteur vers la piscine de combustible usé, ce qui signifie que les tiges qui contenaient du plutonium sont endommagées.

Cette grue s’est effondrée il y a deux semaines. Le gouvernement japonais et TEPCO ont menti à ce sujet, sachant très bien que seul cet incident pourrait déclencher une catastrophe nucléaire aussi grave que Tchernobyl. Les gouvernements et les banquiers ne veulent pas de panique. Le Nikkei, Dow Jones, et le maintien de l’industrie de l’énergie nucléaire sont plus importants que la vie humaine et l’environnement.

Réacteur N°4: La société prévoit injecter de l’eau dans la piscine de refroidissement de combustible usé. L’Agence de la sécurité nucléaire et industrielle du Japon a indiqué le 17 mars qu’il n’y a peut-être plus d’eau dans la piscine. Le réacteur est évalué à trois sur le niveau de menace. Ce réacteur était en cours de maintenance lors du tremblement de terre.

Réacteur N°5: Cette unité était inactive et en entretien avant le séisme. Le réacteur est correctement refroidi. La pompe alimentant le circuit de refroidissement s’est abruptement arrêté le 24 mars, mais elle a été réparé et elle fonctionne.

Réacteur N°6: Le réacteur est atteint et correctement refroidi depuis le 20 mars à 19h27, lorsque la température est tombée en dessous de 100 degrés Celsius, a indiqué la compagnie. Un générateur de secours a été réparé le 19 mars, selon un communiqué de presse de la société. L’unité était inactive et en entretien avant le séisme.

Ajoutant aux difficultés, l’augmentation du niveau de contamination dans la mer près de l’usine. De l’iode 131 radioactif atteignant une concentration 1850,5 fois la limite légale a été détectée dans un échantillon d’eau de mer prise samedi dernier, à environ 330 mètres au sud de l’usine, près d’un drainage à la sortie des quatre réacteurs en difficulté, par rapport à 1250,8 fois la limite qui fut mesuré la journée précédente, soit vendredi, a indiqué l’agence.

Le danger des piscines de refroidissement des combustibles utilisés

Après avoir été retirés du cœur d’un réacteur, les éléments combustibles usés continuent de dégager de la chaleur, et sont entreposés dans une piscine, l’eau servant à la fois pour les refroidir et de barrière aux rayonnements qu’ils émettent[69]. La température et le niveau d’eau de ces piscines doivent être constamment contrôlés ; la température de la piscine est normalement maintenue à 25 °C au maximum, ce qui demande un refroidissement constant[69].

Le défaut de renouvellement d’eau extérieure pour le refroidissement d’une piscine d’entreposage du combustible usagé entraîne au bout d’un certain temps l’évaporation (0,4 litre par seconde et par mégawatt)[70] et l’ébullition du liquide, occasionnant alors l’échauffement puis l’éclatement (lié à l’oxydation) des crayons de combustible hors d’eau[71]. En outre, les piscines d’entreposage sont extérieures à l’enceinte de confinement résistante des réacteurs (elles sont confinées dynamiquement en service normal) et sont ainsi plus facilement exposées à l’atmosphère[72].

Cette situation est potentiellement très grave : si l’eau des piscines s’évapore (ce qui peut prendre quelques jours), les éléments combustibles irradiés qu’elle contient peuvent fondre ou prendre feu, répandant leurs produits de fission directement dans l’atmosphère[73],[74].
Dans un tel cas, les rejets radioactifs correspondants seraient bien supérieurs aux rejets survenus jusqu’à présent[75]. Un tel accident serait du niveau de gravité de celui de Tchernobyl. (source)

Conclusion

Ça va bien aller. Comme les autorités le répètent si souvent, il n’y a aucun risque pour la sécurité et la santé humaine, encore moins pour l’environnement et la chaine alimentaire.

Adieu, Japon

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Ça va bien aller…

Par François Marginean

Les autorités, les gouvernements et les médias sont d’un positivisme déconcertant. À les écouter, les pires catastrophes naturelles ou celles créées par l’homme n’ont que peu de conséquences, elles sont sous contrôle et on s’inquiète pour rien. Ou peut-être nous mentent-ils constamment, nous prenant soit pour des imbéciles ou des ignares infantilisés dont on veut éviter qu’ils paniquent, qu’on doit protéger car ils ne peuvent choisir par eux-même la meilleure marche à suivre afin de guider leur vie.

Voici un échantillon éducatif pour illustrer ceci:

Les gaz de schiste

L’industrie du gaz et du pétrole s’amuse allègrement à fracturer un peu partout le sous-sol québécois et nord-américain en quête de gaz de schiste. Pour y arriver, ils doivent injecter une mixture de plus de 400 produits chimiques sous pression pour faire remonter les gaz à la surface, polluant les nappes phréatiques et l’environnement au point tel que des gens arrivent à allumer leur eau du robinet. Ces fractures du sous-sol fragilisent et rendent instables les strates géologiques, causant de nombreux tremblements de terre. La petite ville américaine de Guy, en Arkansas, est devenue la capitale des séismes pour le fait unique de subir une douzaine de tremblements de terre quotidiennement. Les résidents de cette municipalité ont subi des milliers de séismes allant jusqu’à 4 sur l’échelle de Richter en tout juste six mois après que les forages aient apparemment déstabilisé le sol sous leurs pieds.

La zone sismique de New Madrid (en anglais New Madrid Seismic Zone), connue aussi sous le nom de rift de Reelfoot ou de ligne de faille de New Madrid, est une zone sismique majeure à la limite du Sud et du Middle West des États-Unis, s’étendant au sud-ouest de New Madrid dans le Missouri.

Le système de faille de New Madrid est responsable des tremblements de terre de New Madrid de 1811-1812 et a le potentiel pour produire des tremblements de terre destructeurs en moyenne tous les 300 à 500 ans. Depuis 1812 de fréquents petits tremblements de terre intraplaques (tremblements de terre à l’intérieur d’une plaque tectonique) furent enregistrés dans cette zone.

La zone sismique couvre des parties de cinq États américains : l’Illinois, le Missouri, l’Arkansas, le Kentucky et le Tennessee.

(Wikipédia)

La faille de New Madrid est plus importante et potentiellement plus dévastatrice que celle de la côte ouest, en Californie. Une recrudescence de séismes a été enregistré depuis quelques années dans cette zone sismique. Qu’à cela ne tienne, de nombreuses compagnies pétrolières et gazières s’amusent gaiement à percer le sol à cet endroit et tout autour, y injectant des liquides sous pression ce qui entraine une déstabilisation des strates géologiques. Pour avoir un aperçu de cette situation, voir cet extrait du film Gazland, sous-titré en français.

Mais selon l’industrie et le gouvernement, ne vous inquiétez pas, ça va bien aller…

Dans le golfe du Mexique

L’arnaque de BP et les puits qui n’ont jamais vraiment été colmatés et le fond marin poreux qui transpirait du pétrole de partout reviennent hanter BP et les résidents de la région du golfe du Mexique. Ce n’est pas parce que BP, les médias et le gouvernement US ont déclaré le dossier clos et réglé que c’est le cas. En effet, on a appris cette semaine qu’une importante nappe de pétrole est apparue, proche du site du Deepwater Horizon, à MC243, mesurant 160 kilomètres de long et une vingtaine de large. Elle est située à une quarantaine de kilomètres au sud de Grand Isle.

Mais la garde côtière américaine tente de rassurer la population en déclarant que ce ne serait que de larges quantités de sédiments et non pas du pétrole. Des sédiments (voir les images)? On nous prend pour qui? À cette distance des côtes, ils auraient déjà décanté au fond du golfe et s’ils s’agissait vraiment de sédiments, personne n’y aurait porté d’intérêt. C’est bien parce que cela sortait de l’ordinaire que des gens l’ont remarqué. Mais on nous prend pour des imbéciles et on nous répète que ça va bien aller, de ne pas s’en faire. Les puits ont été colmatés et il n’y a plus de fuites, bien sûr. Et Shell vient d’obtenir l’approbation pour forer de nouveaux puits en eaux profondes dans le golfe du Mexique.

Guerre humanitaire contre la Libye – Cadeau du prix Nobel de la paix Obama et des néocons sionistes

Que dire? Le prix Nobel de la paix a lancé avec ses complices, dont la France, l’Angleterre et le Canada, une nouvelle guerre d’agression, déguisée en guerre « humanitaire ». Une guerre humanitaire, quel oxymore incroyable de type orwellien. Une guerre humanitaire, ça n’existe pas. Une guerre, c’est sanglant, destructeur et c’est un drame pour la population civile qu’on dit vouloir « aider » et « sauver ». À coups de bombes et de missiles. $100 millions en missiles seulement que la première journée de bombardement humanitaire. On n’arrête pas le progrès. Les révolutions populaires doivent être détournées et canalisées, matées pour se plier à l’agenda impérialiste néocon/sioniste. Les États-Unis ont besoin d’un pied militaire sur le continent africain et veut le contrôle des ressources naturelles dont le pétrole tout comme l’Angleterre et la France et Israël a besoin de l’eau et du contrôle de la région. Les Libyens sont trop imbéciles pour se gouverner eux-mêmes et choisir leur destinée. Il faut intervenir pour les aider et mettre en place ou soutenir une marionnette tyrannique des pouvoirs occidentaux et sionistes. Les médias nous rapportent innocemment les images de cette agression immorale de la même manière qu’au moment du début de la guerre en Irak, en mars 2003, sans poser trop de questions gênantes.

Ça va bien aller, nous dit-on, tout est sous contrôle et on est satisfait du déroulement des bombardements aériens. Jamais une guerre n’a été gagnée des airs sans intervenir au sol directement, mais c’est un détail. L’occupation militaire suivra bientôt, juste le temps de justifier le tout.

« Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte écrasant – pour l’éternité- le visage d’un homme. »
George Orwell

Le bombardement de la Libye va commencer le jour – ou à un jour près – du huitième anniversaire du début de la destruction de l’Irak, le 19 mars, en Europe. La Libye aussi va être détruite – ses écoles, son système éducatif, son eau, ses infrastructures, ses hôpitaux, ses buildings municipaux. il y aura de nombreuses « erreurs tragiques » et autres « dommages collatéraux » de mères, pères, enfants, bébés, grands-parents, écoles pour les sourds et muets, etc… etc… Et les merveilleux vestiges romains et les ruines encore plus anciennes qui ont résisté au temps et à tous les remous de l’histoire et ont fait l’admiration de tant de monde comme ceux d’Irak, l’histoire de cette nation – et son humanité, à l’instar de l’Irak et de l’Afghanistan, disparaîtront pour toujours.

Les infrastructures vont être détruites. l’embargo restera en place ; et rendra la reconstruction impossible. L’Angleterre, la France et les USA décideront que le pays a besoin d’être « stabilisé », qu’il faut « l’aider à reconstruire ». Ils arriveront et prendront la direction des installations et des champs de pétrole ; au début les Libyens seront un problème accessoire puis ils deviendront vite « l’ennemi » des « insurgés », on leur tirera dessus, ils seront emprisonnés, torturés, victimes de toutes sortes d’abus -et un « gouvernement » fantoche ami des USA sera mis en place.

Les envahisseurs accorderont à leurs firmes des contrats pour la reconstruction, l’argent – qui sera sans doute prélevée sans compter sur les actifs gelés – disparaîtra et le pays restera largement en ruines.

Et ceux qui applaudissent de toute leurs forces, comme pour l’Irak, vont se mettre à courir d’un station de télévision ou de radio à une autre, à Londres, en Europe et aux USA, avant de retourner dans leurs maisons bien protégées et de retrouver la sécurité de leurs emplois bien payés en Europe, Grande Bretagne et USA, certains qu’aucune bombe ne risque de leur tomber sur la tête. Leurs enfants ne seront pas pris de tremblements incontrôlables et ne feront pas dans leurs culottes de terreur en entendant s’approcher les avions. (L’hypocrisie et la trahison de l’ONU : le cas de la Libye)

Des innocents meurent déjà par dizaines, mais c’est pas grave, c’est pour les aider. Ça va bien aller.

Une fuite d’eau déminéralisée (radioactive) d’une centrale nucléaire en Ontario

Le 16 mars dernier, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC) rapportait que la centrale nucléaire de la Ontario Power Generation à Pickering, Ontario, a subi une fuite d’eau radioactive dans le lac Ontario provenant de la station Pickering A. Résultant de ce qui apparait avoir été un bris d’un joint d’étanchéité d’une pompe, la commission canadienne de sûreté nucléaire a rapporté que 73 000 litres d’eau « déminéralisée » s’était échappé de la station nucléaire de Pickering A pour se retrouver dans le lac Ontario qui est la source principale d’eau potable pour des millions de personnes. La commission a déclaré que  » le risque radiologique pour l’environnement et la santé des gens est négligeable « . Ça va bien aller. (source)

De la même manière, la Ontario Power Generation (OPG) et le gouvernement canadien ont préféré utiliser le terme d’eau  » déminéralisée  » au lieu de  » radioactive  » lorsqu’ils discutaient de la fuite. Aucun doute que cela constitue une tentative de diminuer les inquiétudes concernant un autre accident nucléaire alors que l’anxiété est à son paroxysme suite à la catastrophe  » déminéralisée  » au Japon.

Pourtant, bien que des experts aient tenté de rassurer les gens en déclarant que l’eau échappée n’était pas radioactive, un rapport de l’OPG et de Ted Gruetzner lors d’une interview sur CTV ont admis que l’eau était  » un peu radioactive « . (source)

La commission canadienne de sûreté nucléaire et Environnement Canada surveillent la situation. Ne soyez pas inquiet, ça va bien aller. Un peu de radioactivité ne peut pas faire de mal.

 

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Classé dans Actualité, François Marginean

Fukushima Daiichi – Le cauchemar nucléaire

Par François Marginean

Il semble que la leçon de 1986 avec l’accident de Tchernobyl n’a pas été apprise finalement. Il aura fallu une deuxième catastrophe nucléaire majeure pour faire passer le message et porter à la conscience planétaire que l’énergie nucléaire n’est pas sécuritaire, qu’elle n’est pas une solution viable ni propre. Le lobby nucléaire tente sans cesse de nous rassurer en nous disant que c’est une technologie bien contrôlée et propre, voire même « verte », comme se plaisent à dire plusieurs écologistes et réchauffistes, en passant par Al Gore qui a des intérêts dans le nucléaire. Jusqu’à ce que… un autre accident se produise, mettant en péril une population entière et le reste de la planète. Cette fois, c’est un tremblement de terre de 9,0 de magnitude, le quatrième plus puissant séisme depuis 1900 qui est venu déjouer les cartes et les assertions de l’industrie de l’énergie nucléaire tout en révélant la vanité de l’homme qui croit encore et toujours pouvoir contrôler et dominer la nature et sa force brute.

Le Titanic avait déclaré être si bon qu’il ne pouvait pas couler, ce qui pourtant se produisit dès le premier voyage. De la même manière, la vanité du lobby nucléaire et la courte mémoire des gens qui avaient déjà presque oublié Tchernobyl, l’épisode à Three Mile Island ainsi que les autres nombreux accidents nucléaires, nous ont fait croire que tout était sous contrôle et qu’une autre catastrophe avait infiniment peu de chance de se produire. En fait, l’industrie de l’énergie nucléaire était en pleine croissance ces dernières années et beaucoup de nouvelles centrales nucléaires ont été, ou devaient être construites partout dans le monde. Pour leur part, Hydro-Québec et le gouvernement québécois ont d’ailleurs toujours leur projet de rénover Gentilly-2 bien en tête. Dur, brutal, voire cinglant rappel à la réalité pour l’humanité et le lobby nucléaire.

Rien n’est infaillible, il y a toujours un « mais… » . L’impermanence de tout, que la cause soit humaine ou d’ordre des forces de la nature. Et du coup, nous voilà de nouveau en pleine catastrophe nucléaire potentiellement de portée mondiale. Le tout causé par ce massif séisme de 9,0 ayant frappé le Japon vendredi le 12 mars 2011, déclenchant un puissant tsunami qui lui a continué de dévaster les côtes du Japon et ravageant tout sur son passage. Autre conséquence fâcheuse – endommagement et l’arrêt de centrales nucléaires qui causera la perte de contrôle des systèmes de refroidissement des coeurs de réacteurs nucléaires à la centrale de Fukushima et donc d’une fusion en série de ceux-ci.

Par soucis de rassembler toutes les informations pertinentes au même endroit et de ne pas répéter ce qui a déjà été écrit depuis vendredi, cet article se fusionnera avec celui déjà publié et mise à jour quotidiennement sur CentPapiers et Les Nouvelles Internationales. La version sur Les 7 du Québec sera mise à jour en même temps que les deux autres versions nommés précédemment, mais toutes les vidéos seront disponibles dans les versions sur CentPapiers et Les nouvelles Internationales.

Cet article réunira donc toutes les informations pertinentes et de nombreuses vidéos pour bien suivre le déroulement de cette situation critique. Il y va de manière chronologique et toutes les mises à jour seront ajouté à la fin de cet article. Ne manquez donc pas d’y revenir à chaque jour.

Image: makitanaka on twitter

Le pire séisme de l’histoire moderne du Japon a frappé de plein fouet hier à 14h46 (heure locale). Le nord-est du pays a été le plus durement touché à la suite du séisme de magnitude de 8,9, ou de 9,0 selon les nouvelles estimations de la US Geological Survey. L’épicentre se trouvait à 125 km du littoral de l’île la plus populeuse du Japon, Honshu, et à environ 380 km de Tokyo. Il s’en est suivi d’un tsunami qui a balayé les côtes du Japon en inondant et emportant tout sur son passage.

Cliquez ici pour 30 images à voir et là pour une revue de 102 images de AP.

Comme on peut le voir sur cette image, ces évènements couvrent une large étendue de la croute terrestre:

Les points en rouge sont les derniers séismes des dernières heures, dont un de 6,6 sur l’échelle de Richter et un autre de 6,2 de l’autre côté d’Honshu. Le séisme a été si puissant qu’il a bougé la Terre de son axe d’environ 10 centimètres et déplacé l’ile principale du Japon de 2,4 mètres. Kenneth Hudnut, un géophysicien travaillant pour la U.S. Geological Survey (USGS) a déclaré ceci à ce propos:  » À ce moment-ci, nous avons qu’un des GPS de la station a bougé (2,4 m), et nous avons vu une carte provenant du GSI (Geospatial Information Authority) au Japon montrant que le pattern du déplacement sur une importante étendue est en corrélation avec environ le même déplacement de la masse terrestre « . (Source: CNN)

Plus de 1,4 million de foyers sont sans électricité et des milliers de personnes ont du mal à trouver un endroit se réfugier et à rejoindre leurs familles. Selon les dernières estimations officielles, il aurait plus de 1400 morts et disparus à la suite du tremblement de terre et du tsunami. De 200 à 300 corps ont été retrouvé sur les côtes aujourd’hui.

Mais le pire est à venir.

Le Japon a déclaré l’état d’urgence pour 5 réacteurs nucléaires situés dans deux centrales nucléaires distinctes après que le tremblement de terre ait coupé l’électricité alimentant les systèmes de refroidissements. Des milliers de résidents ont été évacués alors que des employés des centrales nucléaires ont essayé de contrôler les réacteurs nucléaires afin d’éviter une fusion du coeur des réacteurs nucléaires.

La fusion du cœur d’un réacteur nucléaire se produit lorsqu’un réacteur nucléaire cesse d’être correctement contrôlé et surtout refroidi, en raison d’une défaillance des systèmes de contrôle ou de sécurité. Les crayons de combustible nucléaire (qui contiennent l’uranium ou le plutonium ainsi que des produits de fission hautement radioactifs) commencent à surchauffer puis à fondre à l’intérieur du réacteur. La fusion du cœur est considérée comme un accident nucléaire grave en raison de la probabilité que des matières fissiles puissent franchir l’enceinte de confinement (si elle existe) et polluer l’environnement avec une émission de nombreux radioisotopes hautement radioactifs. (Source)

Plusieurs fusions du cœur se sont déjà produites dans des réacteurs nucléaires autant civils que militaires. Toutes les fusions de cœur se sont caractérisées par des dégâts très sérieux sur le réacteur nucléaire. Dans certains cas, il a fallu réaliser le démantèlement complet du réacteur et, dans les cas les plus graves, une évacuation de la population civile des environs a été nécessaire.

Mais il demeure présentement impossible de maintenir les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires en fonction et il y a un très réel risque de les voir fondre et exploser.

D’ailleurs, il y a quelques heures, il y a eu une puissante explosion dans l’une des centrales où les combustibles nucléaires radioactifs sont gardés. Le niveau des liquides refroidisseurs a baissé dans le réacteur de la centrale nucléaire N°1 Fukushima (9501) opéré par Tokyo Electric Power Co. dans la préfecture de Fukushima, exposant ainsi le coeur du réacteur nucléaire à de la surchauffe et les crayons de combustible nucléaire sont maintenant endommagées. Du césium, un sous-produit d’un réacteur hors de contrôle, a été détecté.

La salle de contrôle du réacteur de la centrale Fukushima N°1 a enregistré dans la matinée un niveau de radioactivité 1000 fois supérieur à la normale. Les fonctions de refroidissement étaient en outre inopérationnelles dans trois réacteurs d’un second site voisin, Fukushima N°2. Des milliers de personnes ont été évacuées, dans un rayon allant jusqu’à 10 kilomètres des centrales. (Source: Cyberpresse.ca)

Mais selon les dernières nouvelles provenant de CNN, les évacuations ont maintenant été élargies à 20 kilomètres de rayon autour de la centrale N°1. Selon Reuters, 20 000 personnes auraient déjà été évacuées.

TEPCO a perdu le contrôle de la pression dans le coeur d’un des réacteurs de la deuxième centrale est elle augmente dangereusement. Elle atteint, au moment d’écrire ces lignes, plus de deux fois la pression normale. Le directeur du cabinet Edano confirme qu’il y aurait une fuite de radiation à la centrale de Fukushima.

Espérons que la communauté internationale fait tout en son pouvoir présentement pour prévenir un désastre à ces deux centrales nucléaires et les autorités japonaises coopèrent pleinement pour résoudre la situation. Le Japon et les régions avoisinantes sont potentiellement sur le point de vivre une catastrophe sans précédent si cette situation n’est pas prise en charge convenablement. Tout cela commence à prendre les allures d’un nouveau Tchernobyl, 25 ans plus tard, mais potentiellement bien pire.

Aux dernières nouvelles, la centrale d’Onagawa est en feu, et il semble qu’il n’était plus possible d’empêcher la fusion du réacteur, bien que les informations soient manifestement filtrées afin de ne pas affoler les populations.

C’est toujours le même syndrome, celui de Tchernobyl, qui consiste à dissimuler le danger, afin de ne pas créer la panique.

Pour suivre les informations en direct, on peut utiliser ce lien. (Source)

Et comme si la situation n’était pas déjà assez dramatique, le volcan Sakurajima vient de faire éruption au Japon. C’est le quatrième volcan à faire éruption aujourd’hui, après deux en Russie et un en Indonésie.

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Dernières nouvelles – Mise à jour le 12-03-11, à 17:23

Le réacteur nucléaire qui fait défaut, le Fukushima Dai-ichi Unit 1, est construit par General Electric et est de type GE Mark I Boiling Water Reactor. Le diagramme schématique est disponible ici.

Les risques d’une catastrophe nucléaire augmentent rapidement au Japon, « pire que Tchernobyl ». L’expert nucléaire Kevin Kamp, du Institute for Public Accuracy, a déclaré ceci à propos des risques d’après tremblement de terre au Japon:  » Le réseau d’électricité ne fonctionne pas. Les générateurs diesels ont été endommagés. Les multi-réacteurs de la centrale électrique de Fukushima reposent désormais sur des batteries d’urgence qui n’ont qu’une autonomie de huit heures. Le danger est que les coeurs des réacteurs nucléaires thermiquement très chauds doivent être continuellement refroidi pendant 24 à 48 heures. Sans électricité, les pompes ne seront pas capables de pomper de l’eau à travers les coeurs des réacteurs pour les refroidir. Un coup que l’électricité est coupée, le combustible nucléaire irradié commence à fusionner. Si les systèmes de confinement échouent, un relâchement de radioactivité catastrophique dans l’environnement se produit.

Selon la Nuclear and Industrial Safety Agency (NISA), l’explosion survenue à la centrale Fukushima N°1 ne peut être qu’avoir été causé par la fusion du coeur de son réacteur. Des sous-produits d’une fusion d’un coeur de réacteur nucléaire, du césium et de l’iode, ont été détectés autour de la centrale. On peut donc assumer que le confinement protecteur du réacteur a probablement été atteint et endommagé.

Le Japon a donc appuyé sur le bouton de panique et a décidé d’utiliser de l’eau salée de l’océan pour essayer de refroidir le réacteur. Il s’agit du pire accident nucléaire de l’histoire de cette nation. Mais ce que cela signifie, c’est qu’ils ont abandonné tout espoir de récupérer et réparer le réacteur parce que l’eau salée va détruire le réacteur. Ainsi donc, ils sont seulement en train d’essayer de le fermer de n’importe quelle façon possible. Si ce plan ne fonctionne pas et que le coeur du réacteur fusionne, la seule chose qui restera à faire sera de le sceller avec du béton, ce qui revient à le coffrer comme dans une tombe.

Le Japon a annoncé son intention de distribuer de l’iode de potassium pour protéger la thyroïde des gens exposés à de la radioactivité.

Explosion at nuclear plant in Japan

Video of blast at Fukushima nuke plant, radiation leak reported

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Mise à jour le 13-03-11, à 18:17

Le titre a été corrigé et affiche maintenant 9,0 comme magnitude pour le tremblement de terre de vendredi, tel que confirmé par les agences de sismologie.

Le Japon a la distinction de vivre avec le plus de séismes que n’importe quel autre pays sur Terre. Si on inclus les secousses détectables seulement que par les sismographes les plus sensibles, environ 7500 tremblements de terre peuvent survenir n’importe quelle année au Japon et ses environs. De ceux-là, environ 1500 peuvent être ressentis par des humains. Autant que 40 ou 50 séismes ressentis par des humains se produisent annuellement dans la région de Tokyo uniquement. (source)

Depuis le tremblement de terre majeur de vendredi, il s’est produit plus de 300 séismes d’après choc, variant de 3,0 à 6,9 – tel que rapporté par CNN – au moins 4 majeurs entre 5 et 6,9 sur l’échelle de Richter.

 »Normalement, les séismes d’après choc se produisent à l’intérieur de quelques jours suivant le principal », a déclaré le directeur du Centre Sismologique Australien, Kevin McCue;  » la règle de base est qu’on doit s’attendre à un séisme d’après choc majeur d’une magnitude plus faible que le principal, alors on s’attendrait à un séisme de 7,9.

Vous trouverez dans cet article du Daily Mail une série d’images chocs qui commencent à émerger du désastre ayant frappé le Japon.

Images satellites AVANT-APRÈS le tsunami

Autres images AVANT-APRÈS tsunami

RAW, japan, The first moments of Tsunami as it reaches Kamaishi coast After Earthquake.

New dramatic video: Tsunami wave spills over seawall, smashes boats, cars

Emergency at Onagawa nuclear plant, radiation 700 times over normal

Des informations conflictuelles sont émises par le gouvernement japonais et les autorités en matières nucléaires. D’un côté on rassure la population en disant que la situation des coeurs de réacteurs nucléaires est sous contrôle, alors que de nouvelles alertes sont émises pour le réacteur numéro 2 et 3 qui sont en danger de fusion dû aux systèmes de refroidissement qui sont inopérants. De l’eau salée de l’océan est présentement utilisée comme solution de dernier recours pour abaisser la température des coeurs des réacteurs. On nous assure qu’il ne peut y avoir d’explosion, contrairement à Tchernobyl car les réacteurs utilisés au Japon ne contiennent pas de graphite. On rapporte que 180 000 personnes ont maintenant été évacuées de la région autour des deux centrales menacées, par « mesure de sécurité ».

Un sixième réacteur à Fukushima a perdu ses fonctions de refroidissement durant la journée du 13 mars, ont déclaré les opérateurs et propriétaires de la Tokyo Electric Power Co (TEPOC).

Alors que le Japon se dépêche pour éviter une fusion nucléaire dans ses réacteurs, un expert a averti dimanche que la radiation pourrait s’étendre aux États-Unis. Joe Cirincione, président de Ploughshares Fund, a déclaré à Fox News que « la crise nucléaire au Japon est sans précédent ». « Un réacteur a la moitié de son coeur exposé déjà. C’est celui qu’ils inondent de l’eau de l’océan dans un effort désespéré d’éviter qu’il ne fusion complètement. Ils ont perdu le contrôle d’un second réacteur situé directement à côté, une fusion partielle, et il y a en fait un troisième réacteur sur un site relié à 20 kilomètres de là sur lequel ils ont également perdu le contrôle. Nous n’avons jamais connu une pareille situation auparavant ».

Le Japon a déclaré l’état d’alerte pour une autre centrale nucléaire, celle d’Onagawa, après que des niveaux excessifs de radiation ont été enregistrés, annoncé la AIEA. Six millions de foyers sont sans électricité, soit plus de 10% de la population japonaise, alors que la terre continue de trembler aux deux heures depuis vendredi. (source)

Le volcan Shinmoedake entre en éruption au Japon. Les débris volent à 4 km dans les airs

Q: Is There A Meltdown? A: We Have To Be Very Careful About « Terminology » Nuclear Situation Update

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Mise à jour le 14-03-11, à 17:23

La situation se détériore… deux réacteurs seraient en fusion et un troisième sur le point de fusionner. On apprend qu’un de ces réacteurs fonctionne avec du MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, ce qui la pire des choses. Le réacteur N°3 qui éprouve des problèmes fonctionne avec du plutonium ou l’un de ses dérivés (MOX), des substances extrêmement toxiques et radioactives.

Le MOX, combustible particulièrement toxique

Le réacteur N°3, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX.

Le MOX, combustible utilisé dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, […] est un matériau particulièrement toxique, a souligné le Réseau Sortir du nucléaire (RSN).

Le réacteur N°3 en particulier, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX – pour « mélange d’oxydes »- un combustible « extrêmement dangereux qui entre plus facilement en fusion que les combustibles classiques », indique RSN. Composé d’uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés, le MOX est « bien plus réactif que les combustibles standard », a expliqué à l’AFP Jean Marie-Brom, ingénieur atomique, directeur de recherche au CNRS.

« Le plutonium, qui n’existe pas à l’état naturel, est un poison chimique violent. Le mieux aurait été de ne pas en mettre du tout », explique-t-il. Selon RSN, sa « toxicité est redoutable: il suffit d’en inhaler une particule pour développer un cancer du poumon ».

Le mélange spécial de plutonium à été introduit en août 2010 dans le réacteur, rapporte le quotidien Japan Today:

« Tokyo Electric Power Co a chargé un mélange de combustible plutonium-uranium samedi dans un des réacteurs du site nucléaire de Fukushima afin de réaliser le premier et plus grand site de production d’énergie thermique au plutonium. Le réacteur no 3 du site de Fukushima sera la troisième usine du Japon à passer dans la génération dite «pluthermal». »

« Si un de ces réacteurs avec des noyaux de Plutonium parvient à un seuil critique et si l’enceinte est rompue, la libération d’à peine quelques kilogrammes de PU pourrait entraîner LA MORT D’UNE PARTIE SIGNIFICATIVE DE LA SURFACE DE LA TERRE.»

Ici un reportage en français sur l’explosion dans l’enceinte de la centrale nucléaire au Japon:
http://www.youtube.com/watch?v=N9eg8orD4U0&NR=1

Explosion dans la centrale nucléaire au Japon. 12-03-2011
http://www.dailymotion.com/video/xhkggx_explosion-de-la-centrale-nucleaire-au-japon-12-03-2012_news

Catastrophe de Fukushima : les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle que six journalistes indépendants de l’association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s’agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu’ils ont pris pour faire leur métier.

À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.

À l’aide d’un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu’un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l’espace de 10 heures)
. Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : « Quand j’ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h. » (1)

Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l’exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.

De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).

Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau « Sortir du nucléaire » alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l’environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l’industrie Éric Besson, la machine à étouffer l’information s’est déjà mise en marche, en France aussi.

Mise à jour le 16-03-11, à 00:00

Le commissaire européen à l’Energie Günther Oettinger a qualifié aujourd’hui l’accident nucléaire au Japon  » d’apocalypse « , estimant que les autorités locales avaient pratiquement perdu le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima.

« On parle d’apocalypse et je crois que le mot est particulièrement bien choisi », a-t-il déclaré devant une commission du Parlement européen à Bruxelles.  » Pratiquement, tout est hors de contrôle « , a-t-il ajouté.  » Je n’exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir « . (source)

À lire:

Japon : niveau de gravité 6, risque de fuite radioactive

– La crise nucléaire s’aggrave après une nouvelle explosion à l’aube liée à la présence d’hydrogène dans le réacteur 2 de la centrale de Fukushima 1, puis un incendie du réacteur 4, également à la suite d’une explosion. Légère hausse de température dans les réacteurs 5 et 6 de la centrale.

– « Le niveau de radioactivité a considérablement augmenté » sur le site (Premier ministre Naoto Kan). Son porte-parole annonce quelques heures plus tard que le niveau a commencé à baisser. Appel aux personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres à rester calfeutrées chez elles.

– L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) estime que l’enceinte de confinement du réacteur 2 a peut-être été « affectée ». L’enceinte de confinement « n’est plus étanche » et cet accident nucléaire a atteint un niveau de gravité 6 (sur une échelle de 7), selon l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN). Les autorités japonaises ont annoncé que l’explosion a endommagé l’enceinte, mais sans la percer.

– Le niveau de radiations consécutif à l’incendie « pourrait endommager la santé » des populations (ministre japonais des AE).

– Le taux de radioactivité à Tokyo dépasse légèrement la normale à la mi-journée, avant de redescendre.

– Bilan officiel du séisme et du tsunami: 3.373 morts, 6.746 disparus.

– Les 100.000 soldats mobilisés, épaulés par de nombreux secouristes étrangers, continuent de porter secours aux plus de 500.000 sinistrés.

Dans la soirée, fort séisme de magnitude 6 au sud-ouest de Tokyo.

Berlin annonce la fermeture provisoire de sept réacteurs. Moscou ordonne une étude du nucléaire. L’UE décide des tests de résistance de ses centrales.

Jonathan du blogue L’Éveil 2011 a ceci comme information:

L’accident nucléaire de Fukushima au Japon a atteint un niveau de gravité 6 sur l’échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, qui en compte 7, a estimé mardi le président de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste.
«Le phénomène a pris une ampleur tout à fait différente d’hier (lundi). Il est clair qu’on est au niveau 6», a déclaré M. Lacoste au cours d’un point de presse. «Les ordres de grandeur ont changé», a-t-il ajouté.

L’évaluation de l’Autorité de sûreté nucléaire française s’appuie notamment sur la situation du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima. L’enceinte de confinement du réacteur numéro 2 «n’est plus étanche», a ainsi déclaré André-Claude Lacoste. L’enceinte de confinement qui entoure le coeur du réacteur est destinée à le protéger et à l’isoler de son environnement, afin d’éviter toute contamination radioactive.

L’agence de sûreté nucléaire japonaise quant à elle n’a pas relevé le classement de l’accident au niveau 6, a déclaré mardi à l’AFP l’un de ses responsables.
Selon l’ASN, «deux explosions successives, à 06h10 et 10h00 (heures locales) ont probablement entraîné une dégradation de l’enceinte de confinement à l’origine de l’augmentation significative des rejets radioactifs détectés». «Nous sommes très clairement dans des doses extrêmement élevées» dans les environs immédiats de la centrale, a précisé M. Lacoste. (source)

Explication (en anglais) d’une fusion d’un coeur nucléaire

30km no-fly zone over Fukushima, meltdown fears as radiation leak confirmed

Les autorités japonaises ont déclaré que les crayons de combustibles nucléaires semblent fusionner les trois réacteurs les plus affectés. La situation se rapproche de la sévérité de Tchernobyl. Les explosions de mardi à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont élevé la situation à « sérieux accident », un niveau sous celui de Tchernobyl, a déclaré un expert nucléaire français.

Le spécialiste nucléaire russe Iouli Andreev, qui a été appelé à aider au nettoyage du site de Tchernobyl, a accusé l’avarice de l’industrie nucléaire et l’influence corporative sur l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’avoir contribué à ce que la situation se détériore au Japon en ignorant volontairement les leçons du pire accident nucléaire mondial il y a 25 ans pour protéger l’expansion de leur industrie.

Selon Kyoto News, les taux de radiation sont le double des niveaux qui avaient jusqu’alors été enregistrés par TEPCO. Les vents ont changé de direction et soufflent maintenant les retombées radioactives vers Tokyo, la capitale, faisant augmenter les taux de radioactivité rapidement.

Les retombées radioactives touchent Tokyo avec des taux de 10 à 80 fois la normale. Reuters et NHK rapportent que les taux de rayonnement sont détectées partout au Japon et Air China a décidé d’annuler tous ses vols vers Tokyo. La peur des retombées radioactives suite à une troisième explosion à la centrale de Fukushima a semé la panique à Tokyo, l’une des plus populeuses agglomérations du monde, déclenchant des évacuations spontanées de la ville et ses environs. Des images percutantes sont à voir dans cet article du Daily Mail.

Maintenant, un nouveau feu vient de se déclarer au réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiich, qui a déjà subi quatre explosions depuis vendredi. La quatrième explosion a tué deux personnes et a ouvert deux brèches dans l’enceinte de confinement et donc la structure est compromise. NHK rapporte des fissures dans les réacteurs #1 et #4 suivant l’explosion. L’admission de fusion des coeurs nucléaires signifie dorénavant qu’il y aura sans doute des effets sur la santé à la grandeur de la planète. Après le déni répété du gouvernement japonais insistant que les fuites de matériel radioactif n’étaient pas sérieuses, de récentes vidéos et évidences rapportées confirment l’horrible vérité. Le Japon se prépare maintenant pour le pire scénario en évacuant des centaines de milliers de personnes. Les retombées radioactives pourraient bientôt atteindre le Canada et les États-Unis, les expositions pouvant durer des mois.

Ce feu dans le site du quatrième réacteur de Fukushima (voir ce réseau de nouvelles en « live streaming ») est situé dans le lieu où sont entreposés les déchets de combustible nucléaire. Ce quatrième réacteur n’était pas en fonction lors du séisme de vendredi. Mais ces dépôts de crayons de combustible nucléaire utilisé sont importants car ils en contiennent moyenne de 3450 à 6291 assemblages de crayons, qui chacun d’eux contiennent 63 crayons. Donc, il pourrait se trouver plus de 600 000 crayons de combustible utilisés à la centrale de Fukushima, d’où l’importance et la gravité de la situation de l’explosion et du feu dans le bâtiment numéro 4. Les niveaux de radioactivité ont monté de façon significative, passant de 1000 microsieverts par heure à 400 millisieverts par heure, probablement relâchés par le feu rendu possible dû au manque de liquide refroidisseur. Ces niveaux de radioactivité vont causer du tort à la santé des gens, tel que stérilité chez les hommes et réduire les taux de globule blanc dans le sang.

Un vent de panique s’est emparé des marchés financiers et une vente de masse a fait perdre $287 milliards en valeur des marchés boursiers de Tokyo. La Nikkei Futures a baissé de plus de 16% depuis le séisme de vendredi dernier.

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Mise à jour le 17-03-11, à 14:40
Voici un extrait d’un puissant article publié par le Monde Diplomatique – Tout est sous contrôle – sur la situation au Japon et surtout à propos de l’état des médias et des autorités et de leur gestion de l’information en temps de crise. Un regard perçant et très révélateur que les lecteurs sont fortement conseillés de lire en entier:

Et comparons avec le « discours officiel » repris par les médias. Là encore, nous assistons dans les cinq jours à un hiatus énorme entre ce qui est dit et ce qui est fait. Dans la pratique, on instaure une zone d’évacuation, dont le diamètre va d’ailleurs grandir au fil du temps. On distribue de l’iode, on prépare les systèmes de mesure de la radioactivité… Dans le discours, nous aurons deux antiennes qui reviennent en permanence : « les doses reçues ne sont pas dangereuses pour les populations » et « on ne peut pas comparer avec Tchernobyl ». Sous une forme ou sous une autre, « experts », décideurs politiques et économiques et journalistes spécialisés vont s’efforcer de relayer ce message. Pour des raisons de court terme (au Japon notamment), mais surtout d’intérêts biens compris (éviter que l’accident n’ait des conséquences sur la filière en France et dans le monde). L’information qui va être délivrée ne sera jamais une image du réel impitoyable qui se met en place, mais une volonté permanente de « rassurer », au prix de tous les petits arrangements avec la réalité.

Quant à la comparaison avec Tchernobyl, essayons de mesurer ce qu’elle représente. L’explosion de la centrale ukrainienne, l’éjection dans la stratosphère du nuage radioactif, et les retombées sur un continent entier serait-elle la seule forme de la catastrophe nucléaire ? Dès lors, tant que l’explosion n’aurait pas eu lieu, il n’y aurait pas de catastrophe nucléaire, comme l’affirmait sans rire samedi Eric Besson, ministre français de l’industrie. Ou cette déclaration hallucinante d’Anne Lauvergeon, présidente d’Areva et à ce titre en responsabilité sur la filière nucléaire : « Je crois qu’on va éviter la catastrophe nucléaire. »

Pendant ce temps, l’accident grimpe régulièrement sur l’échelle de l’International Nuclear and Radiological Event Scale (INES), d’une position 4, signe d’une situation « maîtrisée » et d’un relâchement de matière radioactive important mais limité à l’échelle locale, à la position 6, accident grave… tout près du maximum 7, accordé à Tchernobyl. Pendant ce temps, nous voyons, sur des vidéos diffusées en direct, des explosions dans la centrale. L’un après l’autre, les bâtiments sont soufflés en nuages, qui à chaque fois ne sont pas le grand champignon qui seul serait signe de catastrophe. On nous parle de l’enceinte de confinement comme du dernier rempart, et nous devons être convaincus qu’elle tient encore et tiendra toujours. Là encore, le fossé entre le discours et les faits laisse pantois.

Mais réfléchissons à cette focalisation sur « l’explosion ». Il s’agit d’un double mouvement médiatique : l’attente garde le spectateur en haleine, et les médias, tout comme leurs spectateurs, croient toujours que le monde est un film hollywoodien, avec happy end obligatoire. Mais il s’agit aussi de masquer la réalité de la situation de catastrophe telle qu’elle est déjà en place. Car même si l’expulsion de matière radioactive sur une large distance est évitée — ce qui semble de moins en moins probable au moment où j’écris ces lignes, car les ingénieurs viennent de quitter leur poste compte tenu de l’intensité de la radioactivité —, les matières radioactives sont déjà propulsées sur une large zone. Tokyo, avec ses 35 millions d’habitants, connaît une augmentation rapide de la radioactivité. Alors même que le gouvernement japonais se veut rassurant envers les populations, lundi 14, le porte-avion américain Ronald Reagan, pourtant situé à 150 km, se déplace pour éviter un nuage radioactif. Car le maintien, quand il était encore possible, de la température du cœur passait par des relâchements volontaires ou explosifs de vapeurs chargées de radionucléides, ce qui est signe de catastrophe, avec à l’évidence des conséquences, sur la santé humaine, l’agriculture, l’alimentation…

Cela n’empêchait pas les « experts » de l’Organisation mondiale de la santé, cette même institution qui voyait dans la grippe H1N1 une menace pour la planète, de déclarer : « D’après ce que l’on sait pour l’instant sur les niveaux de radioactivité, le risque de santé publique est minime pour le Japon. » On est alors le lundi 14 mars, et c’est repris dans une dépêche AFP de 18 h. Gregory Hartl, porte-parole de l’OMS, ajoute sans rire : « Cela veut dire que si quelqu’un est touché, les risques ne sont pas très grands. »

Devant la naïveté tant des experts patentés que des médias, nous sommes en droit de soulever quelques questions essentielles pour la société qui émergera de cette catastrophe en cours.

Terminons en admirant la façon dont on suppute dorénavant sur l’imminence de la pluie, sur le sens du vent, sur la force des vagues pour déterminer les risques encourus par les populations du Japon (et des pays de la zone Pacifique). Comme des augures de l’Antiquité, la société techno-médiatique en est réduite à espérer des signes du ciel pour conjurer le sort… Si l’humanité dispose de plus de connaissances, il est clair qu’elle n’a pas beaucoup plus de sagesse.

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Priorité: Guerre contre l’Iran ou Israël?

Le mois dernier, l’Iran a commencé à enrichir de l’uranium à sa nouvelle centrale nucléaire, Boushehr, construite en coopération avec la Russie. Israël s’est aussitôt dépêché à déclarer que l’utilisation du réacteur nucléaire est « totalement inacceptable« . Après que les États-Unis aient affirmé que le réacteur nucléaire iranien ne présentait aucun risque de prolifération, le ministre israélien des affaires étrangères tout de même soutenu publiquement que l’Iran « violait de façon flagrante » les résolutions de l’ONU, les décisions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et que donc, elle devrait pas profiter des fruits de l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Pourtant, l’Iran a signé le Traité sur la non-prolifération nucléaire et admet les inspecteurs sur ses installations alors qu’Israël, qui est largement reconnue pour être la seule puissance nucléaire militaire du Moyen-Orient, refuse non seulement de signer le Traité, mais aussi de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires et ce, jusqu’à tout récemment. Si Israël se permet d’accuser l’Iran de « flagrantes violations » de résolutions de l’ONU, qu’en est-il de l’impunité hypocrite de l’État d’Israël?

Résolutions de l’Onu non respectées par Israël
Au mépris du droit. 1947-2009 : une impunité qui perdure

Assemblée générale (ayant alors fonction d’organe décisionnaire)

(Source: Le Monde Diplomatique)

Résolution 181 (29 novembre 1947). Adoption du plan de partage : la Palestine est divisée en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et Jérusalem est placée sous administration des Nations unies.

Résolution 194 (11 décembre 1948). Les réfugiés qui le souhaitent doivent pouvoir « rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et vivre en paix avec leurs voisins » ; les autres doivent être indemnisés de leurs biens « à titre de compensation ». Création de la commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine.

Résolution 302 (8 décembre 1949). Création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Conseil de sécurité

Résolution 236 (11 juin 1967). Au lendemain de la guerre de juin 1967, le Conseil de sécurité exige un cessez-le-feu et un arrêt immédiat de toutes les activités militaires dans le conflit opposant l’Egypte, la Jordanie et la Syrie à Israël.

Résolution 237 (14 juin 1967). Le Conseil de sécurité demande à Israël d’assurer « la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu » et de faciliter le retour des réfugiés.

Résolution 242 (22 novembre 1967). Le Conseil de sécurité condamne l’« acquisition de territoire par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ». Il affirme « l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique » de chaque Etat de la région.

Résolution 250 (27 avril 1968). Israël est invité à ne pas organiser le défilé militaire prévu à Jérusalem le 2 mai 1968 considérant que cela aggraverait les « tensions dans la région ».

Résolution 251 (2 mai 1968). Le Conseil de sécurité déplore la tenue du défilé militaire de Jérusalem « au mépris » de la résolution 250.

Résolution 252 (21 mai 1968). Le Conseil de sécurité déclare « non valides » les mesures prises par Israël, y compris l’« expropriation de terres et de biens immobiliers », qui visent à « modifier le statut de Jérusalem », et demande à celui-ci de s’abstenir de prendre de telles mesures.

Résolution 267 (3 juillet 1969). Le Conseil de sécurité censure « toutes les mesures prises [par Israël] pour modifier le statut de Jérusalem ».

Résolution 340 (25 octobre 1973). A la suite de la guerre de Ramadan ou de Kippour, création de la deuxième Force d’urgence des Nations unies (FUNU-II) qui vise à « superviser le cessez-le-feu entre les forces égyptiennes et israéliennes » et à assurer le « redéploiement » de ces mêmes forces.

Résolution 446 (22 mars 1979). Le Conseil de sécurité exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 », déclare que ces pratiques « n’ont aucune validité en droit » et demande à Israël de respecter la convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.

Résolution 468 (8 mai 1980). Le Conseil de sécurité déclare « illégales » les expulsions à l’étranger de notables palestiniens de Hébron et de Halhoul par les autorités militaires israéliennes et demande à Israël de les annuler.

Résolution 592 (8 décembre 1986). Le Conseil de sécurité rappelle que la convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre « est applicable aux territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967 ». Il condamne « l’armée israélienne qui, ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants » de l’université Bir Zeit.

Résolution 605 (22 décembre 1987). Après le déclenchement de la première Intifada, le Conseil de sécurité condamne les pratiques d’Israël « qui violent les droits de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens ».

Résolution 607 (5 janvier 1988). Israël doit « s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés » et respecter les obligations que lui impose la convention de Genève.

Résolution 608 (14 janvier 1988). Le Conseil de sécurité demande à Israël « d’annuler l’ordre d’expulsion des civils palestiniens et d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité » de tous ceux déjà expulsés.

Résolution 636 (6 juillet 1989). Le Conseil de sécurité demande à Israël, en conformité avec ses précédentes résolutions et avec la convention de Genève, de « cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens » et d’assurer le retour en toute sécurité de ceux déjà expulsés.

Résolution 641 (30 août 1989). Le Conseil de sécurité « déplore qu’Israël, puissance occupante, continue d’expulser des civils palestiniens » et lui demande d’assurer le retour de tous les expulsés.

Résolution 672 (12 octobre 1990). Après les violences de l’esplanade des Mosquées – le mont du Temple, le Conseil de sécurité condamne « les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes » à Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints de Jérusalem et demande à Israël de « s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités qui lui incombent » vis-à-vis des civils des territoires occupés.

Résolution 673 (24 octobre 1990). Le Conseil de sécurité condamne le refus d’Israël d’appliquer la résolution 672.

Résolution 681 (20 décembre 1990). Israël est sommé d’appliquer la convention de Genève.

Résolution 694 (24 mai 1991). Le Conseil de sécurité déclare que l’expulsion de quatre nouveaux civils palestiniens en mai 1991 par les forces israéliennes constitue une violation de la convention de Genève.

Résolution 799 (18 décembre 1992). Le Conseil de sécurité condamne les quatre cents expulsions de décembre 1992, soulignant qu’elle est contraire aux obligations internationales imposées à Israël par la convention de Genève. Le Conseil réaffirme l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban.

Résolution 904 (18 mars 1994). A la suite du massacre de la mosquée de Hébron, le Conseil de sécurité demande à Israël de prendre les mesures nécessaires « afin de prévenir des actes de violence illégaux de la part des colons israéliens » envers les civils palestiniens.

Résolution 1322 (7 octobre 2000). A la suite du début de la seconde Intifada, le Conseil de sécurité déplore les violences et condamne le « recours à la force excessif contre les Palestiniens ». Il demande à Israël de respecter ses obligations relatives à la convention de Genève.

Résolution 1397 (12 mars 2002). Le Conseil de sécurité demande la « cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions », et réclame la coopération des Israéliens et des Palestiniens visant à la reprise des négociations.

Résolution 1402 (30 mars 2002). Après la réoccupation totale de la Cisjordanie, le Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu immédiat et le « retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes ».

Résolution 1405 (19 avril 2002). Le Conseil de sécurité déclare qu’« il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne ».

Résolution 1435 (24 septembre 2002). Le Conseil de sécurité exige « le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes ». Il demande à l’Autorité palestinienne de « faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes ».

Résolution 1515 (19 novembre 2003). Le Conseil de sécurité se déclare « attaché à la vision d’une région dans laquelle deux Etats, Israël et la Palestine, vivent côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues », et demande en conséquence aux parties en conflit de s’acquitter des obligations relatives à la « feuille de route » du Quartet.

Résolution 1544 (19 mai 2004). Le Conseil de sécurité demande qu’Israël respecte « les obligations que lui impose le droit humanitaire international » et « l’obligation qui lui est faite de ne pas se livrer aux destructions d’habitations ».

Résolution 1850 (16 décembre 2008). Le Conseil de sécurité soutient le processus d’Annapolis, et demande aux parties de « s’abstenir de toute mesure suceptible d’entamer la confiance » et de ne pas « remettre en cause l’issue des négociations ».

Résolution 1860 (8 janvier 2009). Après l’incursion de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité exige « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu durable et pleinement respecté menant au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza ». Il demande de ne pas entraver l’entrée des organisations médicales dans Gaza et d’empêcher le trafic illégal d’armes.

Pour une liste complète de toutes les résolutions de l’ONU contre Israël, consulter: Les résolutions de l’ONU qu’Israël ne respecte pas, ainsi que ces références:

[1] ONU, Résolutions du Conseil de sécurité, http://www.un.org/french/documents/…

[2] Israel Law Resource Center, http://israellawresourcecenter.org/

Ce comportement d’État voyou, combiné au fait qu’Israël possède un des plus importants arsenal nucléaire du monde, ne fait-il pas d’Israël une menace nucléaire globale encore plus inquiétante que le programme nucléaire civil de l’Iran? Si une guerre est pour être lancée contre l’Iran, basée sur des accusations sans fondement de vouloir développer des armes nucléaires, ne faudrait-il pas alors lancer une guerre contre Israël aussi?

Une réalité orwellienne

Comme cette perspective de la réalité ne cadre pas avec l’agenda israélien de domination du Moyen-Orient, le Novlangue sioniste est appliqué généreusement pour détourner l’attention et les médias se font acheter (et manipuler) à coups de millions de dollars pour diffuser de la propagande pro-Israël.

En fait, il n’est pas difficile d’être une presstitué d’Israël et ainsi obtenir sa part des millions de dollars dépensés en désinformation et propagande.

Voici ce qu’il faut faire:

1. Ne jamais mentionner qu’Israël n’a jamais ratifié le Traité sur la non-prolifération nucléaire et qu’elle ne permet pas à l’AIEA d’inspecter ses installations nucléaires.

2. Ignorer le fait qu’Israël produit clandestinement des armes nucléaires sous Dimona.

3. Ignorer le fait qu’Israël possède un arsenal nucléaire depuis le début des années 1960 et que des tentatives de les vendre à l’Afrique du Sud au moment de l’apartheid ont eu lieu.

4. Ignorer le fait qu’au printemps dernier, Rose Gottemoeller, assistante secrétaire d’État, aussi nommée par Washington comme responsable des négociations sur l’armement nucléaire avec Moscou, a officiellement demandé à Israël de signer le Traité sur la non-prolifération nucléaire. Chose qu’Israël a refusé.

5. Ignorer le fait que les Nations Unies ont passé une résolution demandant qu’Israël signe le Traité sur la non-prolifération nucléaire et de se soumettre à des inspections. Choses qu’Israël a refusé de faire.

6. Ignorer le fait que l’AIEA a demandé à Israël signe le Traité sur la non-prolifération nucléaire et de se soumettre à des inspections. Choses qu’Israël a aussi refusé de faire.

7. Ignorer le fait que l’Iran avait formellement averti l’AIEA de la construction planifiée de la centrale nucléaire, ce qui souligne le fait que l’Iran suit les règles du Traité sur la non-prolifération nucléaire qu’elle a signé.

8. Ignorer le fait que l’Iran permet l’inspection de toutes ses installations nucléaires par l’AIEA. Ceci, c’était jusqu’à maintenant, car malheureusement, l’ayatollah Ali Khamenei vient tout juste de refuser l’accès aux inspecteurs désignés de l’AIEA suite à des doutes survenus de la part de l’Iran. Ce développement ne pouvait pas se produire au plus mauvais moment parce que les États-Unis et Israël ne demandent pas mieux d’utiliser cette excuse pour tenter de prouver que l’Iran possède un programme d’armement nucléaire. Ce qui n’est pas nécessairement le cas. D’ailleurs, tout juste avant le début de la guerre en Irak mené par les Américains, l’Irak avait expulsé les inspecteurs de l’AIEA qui étaient alors accusés d’espionnage. Ultimement, après toutes les effusions de sang et l’argent dépensé, il était clair que l’Irak n’avait jamais, à aucun moment, possédé une bombe nucléaire.

Si l’Iran a des problèmes avec les inspecteurs auxquels elle a retiré sa désignation, le monde a besoin de savoir quels sont les problèmes qu’a le gouvernement iranien avec ces inspecteurs, et ce, dès maintenant.

9. En 1981, Israël avait pareillement accusé l’Irak des mêmes accusations qu’elle porte présentement contre l’Iran alors qu’elle se préparait à attaquer la station d’électricité à Osirak. Suivant l’invasion de 2003, des experts internationaux ont examiné les ruines de la station d’Osirak et n’ont trouvé aucune évidence de manufacture clandestine d’armement dans les débris.

10. Ignorer le fait que l’AIEA ainsi que toutes les 16 agences du renseignement des États-Unis, d’un rare accord unanime, ont déclaré que l’Iran ne possédait pas d’armes nucléaires.

11. Ignorer le fait qu’en 1965, Israël a volé plus de 90 à 275kg d’uranium de qualité militaire.

L’occident a besoin d’un nouveau bouclier anti-missile contre la menace nucléaire iranienne, déclare l’OTAN

Anders Fogh Rasmussen a déclaré au journal britannique The Sunday Telegraph qu’il avait le total soutient des Américains pour mettre en place un « bouclier » défensif qu’il espère voir accepté lors de la prochaine rencontre des membres de l’OTAN en novembre, à Lisbonne. C’est le délire. Le gouvernement iranien est peut-être plusieurs choses, mais il n’est pas stupide. Le Parlement iranien comprend très bien, sans aucune question, que d’attaquer n’importe quel membre de l’OTAN signifierait un suicide instantané.

Selon un rapport de l’AIEA datant du 6 septembre 2010:

« Un rapport de l’AIEA indique que les scientifiques nucléaires iraniens ont produit au moins 22 kilogrammes d’uranium enrichi jusqu’à un maximum de 20% de pureté, une difficulté technique qui est le plus difficile à accomplir pour plus tard en arriver au niveau nécessaire pour l’armement. Les experts estiment que 20kg est une étape significative en vue d’armer une tête nucléaire. L’uranium aura tout de même besoin de voir sa pureté augmentée jusqu’à 90%, mais ceci est un processus relativement facile. » (Traduction libre de l’auteur)

Pourquoi donc l’Iran enrichit-elle sont uranium à 20%? Elle fait cela pour la production d’isotopes médicaux, un fait que ce dernier article manque complètement de mentionner. En tant que signataire du Traité sur la non-prolifération nucléaire, tout travail nucléaire est accompli sous la supervision de l’AIEA. À ce jour, chacun des rapports de l’AIEA indique qu’il n’y a aucun matériel nucléaire ayant disparu, ni d’uranium ayant été enrichi à un niveau supérieur que le 20% nécessaire pour la création d’isotopes médicaux.

Vers un scénario de Troisième Guerre mondiale? Le rôle d’Israël dans le déclenchement d’une guerre contre l’Iran

Nous avons affaire à une opération militaire conjointe des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël pour bombarder l’Iran, dont la planification est entamée depuis 2004. Des représentants du département de la Défense, sous Bush et Obama, ont travaillé assidûment à identifier avec soin des cibles iraniennes avec leurs homologues israéliens de l’armée et du renseignement. Sur le plan militaire, toute action par Israël devrait être planifiée et coordonnée par les plus hautes instances de la coalition menée par les États-Unis.

Une attaque par Israël nécessiterait également un soutien logistique coordonné par les États-Unis et l’OTAN, particulièrement en ce qui a trait au système de défense aérienne israélien, lequel est complètement intégré dans celui des États-Unis et de l’OTAN depuis janvier 2009.

(Voir Michel Chossudovsky,  Unusually Large U.S. Weapons Shipment to Israel: Are the US and Israel Planning a Broader Middle East War? Global Research, janvier 2009 ; en français : Envois d’un volume inhabituel d’armes des États-Unis vers Israël: Ces pays projettent-ils d’étendre la guerre au Moyen-Orient?)

Note: Pour lire la première partie de cet essai cliquez sur le lien ci-dessous: La Troisième Guerre mondiale se prépare : Objectif Iran/1ère partie : La guerre planétaire

Pour terminer…

Même si l’Iran développait des armes nucléaires dissuasives, qui pourrait les en blâmer, après que les États-Unis ait donné à l’Iran ainsi qu’au reste du monde une leçon concrète de ce qui peut arriver à un pays riche en pétrole ne possédant pas d’armes nucléaires comme élément dissuasif, comme ce fut le cas pour l’Irak?

François Marginean

(Remerciement spécial à Michael Rivero de WRH pour plusieurs des sources utilisées dans cet article)

Image Flickr par arash_rk

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Gaza: lorsque la vie et la vérité sont sacrifiées

Phosphore blanc - arme chimique utlisé par Israël (Photo AP)

On dit que la première victime de la guerre est la vérité.  Comme Sun Tzu le disait: tout l’art de la guerre est fondé sur la duperie.  La devise du Mossad se traduit par à peu près ceci: « Au moyen de la tromperie, tu feras la guerre« .

Le Mossad est né d’une petite organisation clandestine sioniste nommée Mossad Le’aliyah Bet qui avait pour mission d’assurer la sécurité des habitants juifs en terre de Palestine depuis le début du XXe siècle et de faciliter le retour des juifs vers Israël. Cela vient de l’idéologie sioniste qui est l’aspect politique des enseignements judaïques prônant l’existence d’un État juif en Palestine. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l’Antiquité, à savoir celui d’un peuple regroupé au sein d’un même État.

Le mouvement sioniste est né à la fin du XIXe siècle, parmi les communautés ashkénazes d’Europe centrale et orientale. Les Ashkenazis n’ont aucun lien génétique avec les Hébreux bibliques. Ils ont été convertis par les juifs en cour de route, mais ne sont pas de descendance sémite, comme le sont les arabes juifs en Palestine. Ils ont eu besoin de créer un mythe justifiant l’existence du peuple Juif d’Israël pour justifier la réalisation de leur rêve biblique désigné sous « le nom d’Eretz Israël (terre d’Israël) la terre promise par Dieu au peuple juif, terre des deux royaumes israélites (voir Royaume d’Israël et Royaume de Juda). »

Au cours du XXe siècle, la question de l’appartenance de la Jordanie (surtout de sa partie occidentale) à Eretz Israël a fait débat au sein du mouvement sioniste (voir le chapitre La scission des sionistes révisionnistes (1925-1935)).

Au début du XXIe siècle, ce terme désigne généralement l’État d’Israël + Les territoires palestiniens occupés durant la guerre des Six Jours en 1967: la Cisjordanie + Jérusalem-Est + la Bande de Gaza.

Par principe, la plupart des tendances politiques du mouvement sioniste considèrent que Eretz Israël appartient de droit au peuple juif (pour des raisons au moins historiques, voire pour des raisons religieuses chez les sionistes religieux).
Mais toutes les tendances du mouvement sioniste ne revendiquent pas un État juif sur la totalité de Eretz Israël : certaines sont favorables à un certain degré de partage avec les Palestiniens, d’autres y sont hostiles. (Source)

Au début du sionisme, le terme prendra une dimension plus politique que religieuse et il vise le territoire revendiqué pour la création d’un État juif.

Alors, pour revenir à notre Mossad, ils étaient là pour faciliter le retour des juifs en Palestine avant la création de l’État d’Israël en 1948. Dès lors, le but des sionistes était de créer le mythe du peuple Juif en tant que nation, alors que les vrais juifs étaient unis par leur religion et non en tant que peuple. Les vrais descendants sémites des Hébreux bibliques vivaient déjà en terre promise. L’idée sioniste va à l’encontre du Judaïsme qui enseigne que cet État sera apporté par Dieu et non par la force et la violence. En attendant, Dieu leur a commandé de vivre amicalement et en paix parmi les autres peuples du monde et de s’y intégrer, ce qu’ils furent en parfaite harmonie pendant des siècles. Pensez seulement qu’en Iran où les juifs vivent très bien avec leur confrères iraniens. Les juifs en général ne voulaient pas nécessairement aller vivre en Palestine puisqu’ils étaient relativement bien en Europe aussi. Donc il fallut les y pousser un peu… et la Shoah est apparue.

Pourquoi est-ce que le seul génocide de l’histoire à propos duquel il est interdit de faire des recherches, de façon légitime et non-partisane par les meilleurs historiens du monde, soit la Shoah? Pourquoi est-ce le plus important, alors que le Congo a vu le sien en plein 21e siècle avec deux millions de morts, côte-à-côte avec celui en Irak et ses trois millions de mort depuis 1991 ou celui des Palestiniens sous occupation militaire depuis 60 ans, ayant perdu plus de 80% de leur territoire dans cette période? Parce que des sionistes, dont l’éminent banquier privé de Londres nommé Rothschild (qui figure sur la monnaie israélienne) et d’autres banquiers de Wall Street comme Prescott Bush, le grand-père de l’autre criminel de guerre qui a reçu des chaussures par la tête par un irakien, ont énormément financé et appuyé le régime nazi de Hitler. Tout comme IBM, Ford, Standard Oil des Rockefeller et les autres. Rappelez-vous de ceci: on ne peut parler de fascisme sans parler de capitalisme.

En s’appuyant sur les ambitions coloniales britanniques au Moyen-Orient, le mouvement sioniste obtient par la déclaration Balfour (1917), la conférence de San Remo (1920) et le mandat de la Société des Nations (1922) un « Foyer national juif » en Palestine, contre l’avis des Arabes palestiniens qui craignent d’être à terme dépossédés. La Palestine est alors placée sous mandat britannique : on parlera pour cette période de « Palestine mandataire ». Voir aussi le chapitre de Histoire du sionisme : le mandat de la SDN.

De 1918 à 1948, au cours de l’Aliyah, la population juive en Palestine passe de 83 000 personnes à 650 000. La croissance est due à une forte natalité, mais surtout à une forte immigration due à l’antisémitisme en Europe, lequel culmine dans la Shoah.

À compter de 1939, la Grande-Bretagne prend une orientation plus pro-arabe, et arrête l’immigration juive. Après un conflit violent entre 1944 et 1947, les britanniques abandonnent la Palestine. (Source)

Ce violent conflit fut généré pour chasser les Britanniques de la Palestine. En 1944, le groupe Stern qui comprenait Itzhak Shamir et Menachem Begin essaya de tuer Lord Moyne. En 1946, la pression juive urgeait d’ouvrir les frontières contrôlées par les Britanniques pour laisser entrer plus de 100,000  immigrants juifs. La même année, le groupe Stern tue 6 hommes du Sixth Airborne britannique. Le tout culmine le 22 juin 1946 à l’ Hotel King David qui fut attaqué à la bombe par des juifs terroristes du groupe Stern et de l’Irgoun, tuant un peu moins d’une centaine de personnes dont plusieurs britanniques et diplomates. Ce massacre prémédité fut piloté par l’Irgoun en accord avec les plus hautes autorités juives en Palestine, l’Agence Juive ayant à sa tête David Ben Gourion.

Le 22 juillet 1946, Menahem Begin coordonne l’attaque de l’hôtel King David à Jérusalem. Des membres de l’Irgoun, déguisés en Arabes, font sauter la partie de l’hôtel abritant le Secrétariat Britannique, le Commandement Militaire et une branche de la Division d’Investigation Criminelle. Malgré le coup de téléphone prévenant de l’attaque les britanniques ne firent pas évacuer le bâtiment. Quatre-vingt-onze personnes sont tuées, la plupart employées du Secrétariat ou de l’hôtel: 28 Britanniques, 41 Arabes, 17 Juifs et 5 non répertoriés. Environ 45 personnes sont plus ou moins grièvement blessées. (Source)

Oui, vous avez bien lu l’Irgoun, ce groupe terroriste dont faisait partie le papa de Rahm Emanuel, que Barack Obama a nommé au poste de chef de cabinet. Si vous vous souvenez de l’article que j’ai publié sur Obama, vous vous rappellerez  que ce dernier possède une double nationalité israélienne et américaine et que son père fut impliqué dans le groupe terroriste sioniste Irgoun. J’expliquais que les liens de Rahm Emanuel avec le Mossad, agence des services secrets du renseignement israélien, était tellement évidents que Bill Clinton a dû l’écarter de la Maison Blanche en 1998, après quoi il est retourné en Israël pour servir dans les forces armées en tant qu’espion durant la guerre du Golfe en 1991.

Alors voilà, après avoir subi de lourdes pertes, les Britanniques ont abandonné leur mandat en mai 1948 et retirent leurs troupes. Le chaos s’en suit. Count Bernadotte, un officiel de l’ONU sera assassiné. Le 9 avril 1948, un brutal massacre de Palestiniens, hommes, femmes et enfants se produit aux mains des terroristes du Stern et de l’Irgoun, tuant une centaine de personnes et jetant leur corps dans des puits.

Voici ce qu’on dit du groupe Stern, ou Lehi:

Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israel, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח »י – לוחמי חירות ישראל) fut un groupe armé radical créé en septembre 1940 et n’hésitant pas à se décrire comme terroriste[1], qui se fixait notamment pour but l’éviction par la force du Mandat britannique sur la Palestine afin de permettre une immigration sans restriction des Juifs en Palestine et la formation d’un État juif sur toute la Palestine et l’actuelle Jordanie.

Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tentera sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies[2],[3]. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures »[4].

L’organisation commettra de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948.

Ce pattern de terrorisme causant d’énormes pertes de vies est une partie normale de l’histoire des sionistes: un acte criminel est commis, apparemment par des groupes isolés, mais ils sont en réalité autorisés par les plus hautes autorités sionistes, que ce soit l’Agence Juive durant la période de Palestine mandataire ou par le gouvernement d’Israël qui la remplacera après 1948.

En novembre 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine entre un État juif (sur 55 %) et un État arabe.

Le nouvel État est proclamé le 14 mai 1948 avec à sa tête David Ben Gourion. Le 13 décembre 1949, Ben Gourion autorise l’établissement du Mossad, cet institut de coordination s’occupant du département politique et coordonnant les services de sécurité intérieure de renseignement militaires.

Entre la fin 1947 et le début 1949, l’État d’Israël est en guerre contre cinq États arabes qui contestent son existence et envoient leurs armées dans le territoire attribué par le plan de partage de novembre 1947 : c’est la Guerre israélo-arabe de 1948. (Source)

Le 7 mai 1967, le US Navy Intelligence Ship USS LIBERTY est attaqué par Israël en eaux internationales, tuant 34 Americains. Il y a aussi l’affaire Lavon. Le 7 juin 1989, Israël bombarde le réacteur nucléaire d’Osirak en Irak sous prétexte qu’ils craignent que le pays cherche à se procurer la bombe nucléaire. Sachant cela, il devient moins surprenant d’apprendre que la semaine passée, Israël a attaqué un bateau de secours qui tentait d’apporter des médicaments dans la bande de Gaza, malgré le blocus israélien. Ce bateau qui porte le nom de Dignity fut attaqué par des navires militaires de l’armée israélienne qui l’ont percuté à trois reprises – un accident selon les autorités israéliennes. Sur le Dignity se trouvait une représentante américaine Cynthia McKinney qui elle, n’a pas manqué de faire le parallèle avec le USS Liberty. Ces médicaments auraient été très utiles puisqu’ils sont presque tous épuisés et Israël refuse de laisser entrer des nouveaux dans Gaza; en plus du fait que Israël a détruit le seul entrepôt majeur de médicaments qui restait dans la bande de Gaza. À voir dans le reportage de la CBC. Il n’y a plus de médicaments.

L’histoire des massacres perpétré par Israël ne s’arrête pas là. Vous pouvez voir la longue liste sur ce site.

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Élargir la guerre à l’Iran et le Liban

Aujourd’hui, le cas de l’Iran n’est seulement qu’un remake de l’histoire du réacteur d’Osirak. D’ailleurs, il y a plusieurs indices qui nous permettent de croire que les sionistes d’Israël voudraient bien élargir le conflit présent à Gaza pour inclure l’Iran et le Liban. Est-ce que de violer l’espace aérien libanais avec leurs avions de guerre n’est pas de la provocation en bonne et due forme? Et que dire de ces roquettes qui furent découvertes par les forces libanaises proche de leur frontière, avec des commandes à distance et enlignée sur Israël: un autre fausse attaque blâmée sur le Liban et le Hezbollah pour prendre revanche pour l’humiliante défaite d’aout 2006? Ce ne serait pas la première fois que certains éléments israéliens montent de fausses attaques contre eux-mêmes pour justifier leur agenda militaire.

Israël a besoin d’eau et de combustible. Est-ce un hasard qu’on veut détruire le Hamas qui est le propriétaire de larges réserves de gaz naturel dans les eaux territoriales palestiniennes et qui a signé une entente d’exploitation avec l’Égypte et une compagnie britannique? Surtout que les pays musulmans viennent de proposer de couper le pétrole acheminé vers Israël. On ne voudra certainement pas que l’argent puisse aller dans les coffres des Palestiniens et du Hamas, élu démocratiquement par les Palestiniens qui en avaient marre de la corruption et de la collaboration du Fatah sous Mahmoud Abbas avec Israël. Et après on dira aux États-Unis que le Hamas s’est hissé au pouvoir par un coup d’état!

Malgré la campagne de propagande israélienne pour se justifier, nous avons eu la confirmation, cette fois par CNN, que c’est Israël qui a brisé le cessez-le-feu en premier le 5 novembre dernier en tuant six militants palestiniens.

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Les vrais enjeux et motivations d’Israël

Un article d’analyse de Michel Chossudovsky sur les vrais enjeux et motivations se cachant derrière cette campagne d’extermination montre que cette  «Opération plomb durci» meurtrière n’est pas fortuite et en réponse aux roquettes, mais bien le produit d’un agenda militaire israélien de longue date, remontant à 2001 en fait, sous Ariel Sharon. Non seulement Israël a brisé le cessez-le-feu en premier le 5 novembre dernier en tuant des airs six militants du Hamas, provoquant inévitablement une réponse de celui-ci qui justifiera ensuite l’attaque de Gaza, mais pendant ce temps, Israël préparait tranquillement ses plans d’invasion depuis le début même des discutions sur le cessez-le-feu, il y a six mois. Pire, un camps d’entrainement ressemblant à Gaza fut construit et veillait à préparer cette future attaque terrestre depuis plus de 18 mois.

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C’est la mort d’une nation et ce processus se poursuit depuis 60 ans.

Les Palestiniens perdent dans tous les cas: s’ils acceptent un cessez-le-feu, ils sont victimes d’un état de siège où l’électricité, le carburant, les vivres et les médicaments sont restreints; et lorsqu’ils sont en conflit armé complètement asymétrique avec Israël,  ils se font dévaster. Ensuite, nous lisons des articles à tendance raciste publiés dans différents journaux, tel que le Yedioth Ahronoth, le journal numéro un d’Israël, qui raconte qu’on ne devrait pas prendre en pitié la population vivant à Gaza. La pitié est une émotion naturelle, nous dit-on candidement, mais elle n’est pas éthique ni morale. Israël refuse un cessez-le-feu et déclare vouloir continuer la guerre sous prétexte que cela donnerait de la légitimité au Hamas. La stratégie qu’on voit à l’oeuvre est de faire le maximum de dégâts à l’infrastructure palestinienne et au potentiel opérationnel du Hamas pour ensuite accepter destructionun cessez-le-feu plus tard. Durant la prochaine trêve, Israël continuera la préparation de ses troupes pour l’attaque suivante tout en prenant soin d’étouffer la bande de Gaza sous le même siège médiéval, question d’affaiblir et ramollir leur cible davantage. Prenez le dernier cessez-le-feu : l’état de siège a été tellement dévastateur que des patients dans les hôpitaux mourraient par manque de médicaments et d’électricité pendant qu’Israël se préparait à attaquer depuis six mois.

Oui, la vérité est la première victime d’une guerre et la propagande effrontée se montre le nez partout.

Le contrôle de l’information

Le contrôle de l’information par Israël est crucial pour gagner la bataille de l’opinion publique et pour imposer l’image du pays qui se défend. C’est kid-en-sang4pourquoi ils mènent la guerre de l’information sur Internet, dans les médias tout en empêchant les journalistes avec leur caméra ainsi que la Croix-Rouge d’entrer dans la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Les infrastructures de communication sont détruites. C’est que comme le chef de l’Assemblée générale de l’ONU le décrivait, il s’y passe des « monstruosités« . La situation à Gaza est effectivement à deux doigts de devenir une catastrophe humanitaire.

Ce n’est pas que des civils tels que femmes, hommes et enfants qui meurent par centaines ou obligés de fuir: les infirmiers et ambulanciers sont aussi la cible ainsi que des mosquées, des journalistes en passant par des installations de médias gérées par le Hamas.

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Armes de destruction massive et crimes de guerre

Mais voilà la pièce de résistance résistance que Israël voulait donner aux Palestiniens sans que la population mondiale soit mise au parfum, expliquant ainsi la suppression des médias à Gaza: une bonne dose d’arme de destruction massive dans le nez.

20090104elpepuint_13En effet, nous avons appris cette semaine par différents médias comme le journal conservateur du Times of London que l’armée israélienne fait usage de phosphore blanc et certains niveaux de contamination à l’uranium ont été détectés chez les victimes palestiniennes par des médecins norvégiens . Pour ce qui est de l’uranium appauvri radioactif, pas besoin d’en reparler ici puisque je l’ai fait de façon détaillée dans cet article.

Pour ce qui est du phosphore blanc, il agit comme une bombe incendiaire phosphore-2du même type que le Napalm et est considéré illégal par la majorité de la communauté internationale. Lancé du haut des airs, il tombe comme une pluie de feu et d’épaisse fumée. Lorsque utilisé sur des quartiers où la population se trouve, il constitue un crime de guerre car il blesse et tue de façon aléatoire en brulant la peau des victimes gaza_new_weapon_molten_headjusqu’aux os comme l’ont découvert aussi les libanais (dont des enfants encore) en 2006. C’est une arme chimique qui est illégale selon le Traité de Genève de 1980. Ceci vient détruire complètement les dires des politiciens et généraux d’Israël qui nous assuraient vouloir cibler que les militants du Hamas et non la population. Israël se défend en déclarant que cette arme chimique est utilisée pour créer un écran de fumée. Observez bien les photos et vous vous rendrez compte qu’il est impossible d’être précis (même avec les bombes et missiles) avec le phosphore blanc dans ces quartiers très denses. La population est simplement visée par les attaques. Israël a une longue histoire de possession et d’utilisation d’armes de destruction massive.

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Qu’à cela ne tienne, les autorités américaines condamnent le Hamas et appose leur véto contre une résolution de l’ONU, comme ils le font toujours parce qu’ils « jugent » que le Hamas ne la respectera pas de toute façon, ignorant complètement le fait que c’est Israël qui a un lourd passé d’ignorer des dizaines et des dizaines de résolutions de l’ONU. C’est avec un grand sourire que le pays de l’oncle Sam et ses fabriquants d’armements continuent de vendre des armes à Israël avec une aide financière de plus trois milliards de dollars par année. Le groupe d’influence israélien/lobby JINSA a des influences partout dans ce gouvernement américain et à travers tout le complexe militaro-industriel et c’est une des raisons probables pourquoi Obama et le reste des leaders ne peuvent pas trop critiquer Israël. JINSA cherche aussi à étendre ce conflit à l’Iran. Le nombre de représentants dans le gouvernement américain qui possèdent une double nationalité israélienne et américaine est plutôt déconcertant et soulève la question de la partialité du gouvernement dans ses positions et politiques étrangères, surtout en ce qui concerne la Palestine et Israël. Pas d’argent pour les vétérans américains qui reviennent d’Irak et d’Afghanistan qui finissent en grands nombres comme dans les rues de l’Amérique en tant que sans-abris, mais des milliards pour la machine de guerre israélienne. Même le Soudan a donné plus d’argent en aide aux Palestiniens avec 123$ millions que les États-Unis avec leur maigre 85$ millions.

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Juifs en colère contre Israël

Plusieurs compagnies, pays et célébrités commencent à boycotter Israël et les compagnies israéliennes qui aident et finance l’entité sioniste. Si cela a pu fonctionner avec l’apartheid en Afrique du Sud, pourquoi par pour l’apartheid israélien? Mais ce qui frappe le plus, c’est le silence des médias à propos des nombreux Israéliens et rabbins juifs qui ne sont pas d’accord avec les agissements des sionistes aux commandes d’Israël et qui questionnent l’existence même d’Israël.

Il est absolument crucial de voir ces deux vidéo: UN et DEUX. Les juifs comprennent que ce qu’Israël, entre les mains des sionistes, fait aux Palestiniens ne peut que créer plus de haine et d’antisémitisme dans le monde contre eux, alors qu’ils sont tout aussi scandalisés et totalement contre ce massacre. Ils expliquent aussi que leur religion les interdisent d’avoir un pays et que donc Israël est un pays illégitime à leurs yeux.

Des objecteurs de conscience, dont le neveu de Benjamin Netanyahu, 3159766726_b4760d6958refusent de servir dans l’armée IDF et d’aller se battre en Palestine. L’aspect des nombreux juifs et Israéliens qui s’opposent aux agissements illégitimes et immoraux de l’État d’Israël est très occulté dans nos médias. Pourtant, plusieurs vont devoir faire de la prison en Israël parce qu’ils sont des objecteurs de conscience qui refusent de participer au génocide à petit feu des Palestiniens. Ils sont très courageux et courageuses.

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Au moins 6000 personnes ont manifesté à Montréal pour appuyer la résistance palestinienne ainsi que pour dénoncer le régime Moubarak, israélien et américain. La semaine dernière, chacun des principaux partis politiques nationaux du Canada a rendu publique sa position sur la violence israélienne à Gaza. Nos partis politiques sont tous aussi pourris les uns que les autres: aucun d’eux n’approchent la question de l’occupation militaire et oppressive de la Palestine depuis 60 ans, alors qu’ils soutiennent le droit de légitime défense d’Israël qui se trouve à être le réel agresseur et criminel de guerre. Les Canadiens pour la Justice et le Paix au Moyen-Orient vous invitent à cliquer ici pour exprimer votre frustration à l’égard de la prise de position du Parti conservateur, là pour le Parti libéral, le Bloc Québécois et là pour le NPD pour demander d’aller plus loin dans leur condamnation et insister pour un cessez-le-feu immédiat des deux côtés et la levée immédiate du siège psychopathe de la bande de Gaza, destruction sans délais du mur de la honte et la restitution du territoire palestiniens volé et le retour des réfugiés selon la Ligne verte de 1967.

Le seul parti politique, en fait, qui s’est positionné de façon intègre est le trop peu connu Parti Action Canadienne, maintenant sous la gouverne de Andrew Moulden MD, PhD.

Voici une partie de leur déclaration:

Le Parti d’Action Canadienne condamne fortement l’agression des Israélites contre les Palestiniens et urge Israël de retenir leur force militaire vers une invasion des territoires Palestiniens qui menace la vie de plusieurs citoyens sans défense.

Même si nous condamnons aussi le lancement des missiles par le Hamas contre les citoyens d’Israël, nous comprenons que les Palestiniens sont essentiellement impuissants contre la machine de guerre des Israélites et sont au bord de la famine et de l’extermination.

Nous ne considérons pas que les actions du gouvernement d’Israël servent les citoyens d’Israël, et ne représentent non-plus le point de vue des communautés Juives autour du monde.

Ces assauts sont en dehors de toute proportion considérant les menaces du Hamas envers Israël, la Palestine étant un peuple souverain mais emprisonné. Une opération militaire d’information dans Gaza ne changera en rien l’habileté du Hamas de lancer des missiles.

Nous condamnons aussi les partis et leaders politiques du Canada et des États-Unis qui expriment leur loyauté sans frontière pour Israël, peu importe les atrocités qu’ils commettent tout en déguisant ces agressions comme nécessaires pour la sécurité d’Israël.

En conclusion, la question centrale qui est évitée comme la peste autant des politiciens que les médias traditionnels est la suivante:

QUAND EST-CE QUE L’ÉTAT D’ISRAËL VA METTRE FIN À SON OCCUPATION DE LA PALESTINE ET RETOURNERA AUX PALESTINIENS LEUR TERRITOIRE  ET LEUR LIBERTÉ?


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Classé dans Actualité, François Marginean