La fatigue culturelle de nos « zélites »

La ministre Christine Saint-Pierre, prête à tous les accommodements pourvu qu’ils n’irritent pas les anglos montréalais dont les moyens de diffusion dépassent largement le nombre par rapport à ceux des francophones, a dit que c’était une tempête dans un verre d’eau.
Imaginez donc que les « nationaleux schizophènes de langue française » ont décidé que la fête se déroulerait avec des chansons en langue française dans le quartier Rosemont, un coin de la métropole à 95% francophone.
Et les scribes à la solde de l’Empire fédéraliste Desmarais de s’indigner et de jeter leur fiel haineux envers les souverainistes à pleines pages dans le gros torchon sale et à-plat-ventriste de la rue Saint-Jacques.
« Oh mon Dieu, s’indignent-ils, on refuse aux Anglais de Montréal de chanter dans leur langue le jour de la fête de tous les Québécois ? On va encore nous accuser de mesquinerie, de racisme, de xénophobie et j’en passe, car nous avons le dos large quand vient le temps de nous faire écraser par le multiculturalisme initié par Trudeau pour noyer dans le grand ensemble canadian ce « petit peuple grossier, ignare et de toute façon voué à l’assimilation ».
Qu’on retire du programme des fêtes de Rosemont, sous le soleil ou sous la pluie, deux groupes qui ne chantent qu’en anglais et voilà que tout le monde se déchaîne. Pauvres petits anglos qu’on met de côté pour fêter notre pays à nous dont la langue officielle est supposé être officiellement
le français.
Ne comprennent-ils pas qu’ils ajoutent l’injure à l’insulte en voulant nous imposer la langue des dominants le jour de notre fête nationale, cette langue qui est omniprésente dans tous les médias du Québec et qui réussit à séduire très fortement, et de plus en plus, nos petits groupes
québécois francophones comme Simple Plan, Pascal Picard Band, Lost Fingers, etc, qui ne rêvent que de chanter dans la langue du général Wolfe dans le but de faire carrière aux États ?
Vraiment pathétique quand on constate que ces mêmes petits esprits colonisés à l’os ne réalisent même pas qu’ils ne maîtrisent aucunement leur propre langue maternelle. Ils sont la preuve vivante du recul de la fierté nationale québécoise française.
Et les Anglos, qui possèdent à Montréal deux stations de télé, en plus de toutes les chaînes américaines, des postes de radio en veux-tu en v’là, des hôpitaux ségrégationnistes et plein de cinémas où on ne diffuse les films qu’en anglais, de quoi se plaignent-ils donc ?
Qu’on leur refuse de bilinguiser notre fête nationale, eux qui ont voté à 99% contre notre État du Québec ?
Ils ont la leur, le 1e juillet, et nous la leur laissons, quoique bien des artistes francophones putassiers se feront un plaisir d’aller à Ottawa chanter leurs tounes devant la mangeuse de coeur de phoque sanglant, Michaëlle-la-rouge.
Nous, le 1er juillet, c’est la fête des déménagements avec caisses de bière et pizza. Chacun sa culture…et s’ils n’aiment pas la nôtre, qu’ils décrissent à Toronto ou à Calgary, là où les francos
marchent les fesses serrées.
Pour couronner le tout, comme si ce n’était pas déjà assez, le petit page de Radio-Canada, surnommé Guy A. pour ses milliers d’intimes, a cru bon d’en rajouter en affirmant qu’il se dissociait complètement de ceux qu’il surnomme les « cous bleus », soit les séparatistes qui, comme bibi, n’ont pas peur des mots. quelque soit la tendance bien-pensante actuelle.
Plutôt que de dénoncer l’anglicisation galopante de Montréal, l’affaiblissement de la loi 101, les politiques anti-francophones du fédéral,
la création à coups de milliards d’un méga hôpital à la gloire de la ségrégation anglophone ( comme si on avait besoin deux deux monstres de béton dans une ville en décrépitude ! ), le ti-coune des Corn Flakes (c’est le nom de son groupe en spectacle) préfère taper sur la tête de ses compatriotes les plus lucides et engagés dans la lutte pour la SURVIVANCE du Québec francophone dans cet océan assimilateur qu’est l’Amérique.
Plus colonisé que ça, tu meurs…parce que la peur de l’affrontement paralyse et engourdit les cerveaux des bon-ententistes qui se sont empressés d’oublier qu’Ottawa a officiellement déclaré la guerre aux indépendantistes il y a déjà quelques années. Ô amnésie précoce !
Nous n’en voulons pas aux Montréalais d’origine anglophone, dont plusieurs font des efforts immenses pour apprendre notre langue nationale. Mais ils doivent comprendre que la fête patriotique du 24 juin est celle d’abord et avant tout du Québec francophone et de sa survivance héroïque depuis la Conquête.
Sous prétexte de s’ouvrir sur le monde, nombre de nos jeunes intellectuels et vedettes de l’heure démontrent une petitesse d’esprit effroyable envers l’histoire de leur coin de pays.
Se sentant imbus de leur éphémère popularité qui leur permet de vivre comme des rois nègres, souvent aux frais de l’État et de ses succursales, ils ne réalisent probablement pas qu’ils font oeuvre d’auto-destruction et d’auto-flagellation collective en tombant tête première dans le piège du bilinguisme et du multiculturalisme que les tenants du néo-colonialisme tentent de nous imposer par tous les moyens.
Leur nombrilisme caractériel leur fait oublier l’essentiel, soit qu’il ne saurait y avoir de dignité nationale sans affrontement. La politique étant un rapport de forces, ils choisissent lâchement le repli…dans leur pseudo ouverture.
Bien triste spectacle que celui auquel nous assistons depuis que le Parti québécois persiste à s’enliser dans les pièges des référendums initiés par l’agent de la GRC et de la CIA Claude Morin dont l’esprit se perpétue au sein du « vaisseau amiral » de la souveraineté à la carte…avec ou sans réelle
accession au pays de plus en plus imaginaire.
Nos peurs finiront-elles par contribuer à réaliser le souhait des forces
fédéralistes, soit de nous « exterminer » ?
J’en ai malheureusement bien peur.

Dernier exemple qui parle par lui-même: Pourquoi ne s’indigne-t-on pas quand l’entraîneur du Canadien est unilingue anglais alors que l’inverse se produit quand la candidate à la mairie Louise Harel est unilingue francophone ?

Me semble que c’est assez clair !

PIERRE SCHNEIDER

10 Commentaires

Classé dans Actualité, Pierre Schneider

10 réponses à “La fatigue culturelle de nos « zélites »

  1. koval

    Ça va être vite réglé, vous avez tout à fait raison…

    Mon chum a organisé la fête de la St-Jean pendant 15 ans et c’était un spectacle français parce que nous célébrons les Québécois ce jour là. Et une des immense composante de l’idéntité québécoise, c’est le fait français…

    Je suis une personne tout à fait ouverte aux autres cultures, mais j’ai le droit de célébrer mon identité dans ma langue uniquement, point barre..

  2. Alain B.

    Tres bon article M.Schneider.
    Heureusement qu’ils ne peuvent m’enlever la souveraineté de mon esprit.
    C’est malheureux de s’apercevoir que l’identité Quebecoise est devenu une uthopie.

  3. Garamond

    Le 24, c’est la fête du Français. Pas envie d’entendre chanter en anglais, ou en russe, ou en chinois.
    Me semble que c’est simple à comprendre…

  4. Redge

    Et pendant ce temps, en Iran, des milliers de manifestants sont dans les rues pour protester contre la fausse démocratie dans laquelle ils se trouvent.

    Ça remet les choses en perspective, disons…

  5. La réalité est autre ici… Les anglo se cachent… En fait, il y en a très peu… Et pas un n’oserait chanter en anglais 🙂
    C’est la le hic! L’anglicisation de Montréal… Pour les nouveaux, l’anglais est la langue de commerce… Même si on doit apprendre le français. Ou le baragouiner un peu…
    Le Pascale Picard Band.
    Dans une entrevue accordé à Nathalie Pétrowski, la jeune fille disait avoir essayé de composer en français, mais qu’elle en était incapable. Elle est de la ville de Québec…
    Et comme disait l’autre, Céline itou…
    chante en anglais. Mais pas toujours… Disons que le «produit» mondialiste fait effet…

  6. Redge, ce qui se passe en Iran est une copie conforme du coup d’État de 1953 que la CIA et les États-Unis avait monté. Ils cherchent une excuse pour attaquer l’Iran et vont tout faire pour déstabiliser le pays de l’intérieur. Rappelle-toi que Bush avait obtenu $400 millions pour financer des black ops et des groupes terroristes à l’intérieur de l’Iran. Obama ne fait que continuer. Yes, we can.

  7. Les zélites: Ils sont bêtes et méchants…

  8. Si je parle français au Québec en ce moment, c’est que d’autres se sont battus avant moi, pour qu’il en soit ainsi. Ils y ont cru, ils ont risqué gros, ils n’ont pas baissé les bras.

    Ils ont mis tout leur coeur, pour que ma langue et ma culture soient encore vivantes, malgré cette mer anglophone qui m’entoure. Ils m’ont donné un héritage que je dois continuer de protéger, sinon c’est l’assimilation.

    Ils m’ont appris la fierté d’être ce que je suis. Mes aïeux m’ont transmis ce que je dois me souvenir. Si j’aime ce que je suis et où je suis, c’est que d’autres me l’ont appris.

    Et personne ne me fera renier mon identité. C’est ainsi que je suis fait et c’est ainsi que je veux mourir.

  9. Pingback: Campagne de boycott contre L’autre St-Jean « La Porte de l’Éloquence

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