Le contraire de vert se nomme Harper

Dans cette campagne, le sujet environnemental semble important, mais quand on sait que Stephen Harper a refusé, selon une dépêche de Radio-Canada, de se joindre aux autres chefs de parti en payant « afin de compenser pour [ses] émissions carbone », il y a un signal contradictoire, et malheureusement, en même temps très clair.

Celui qui voudrait que son parti se fasse réélire majoritaire sait très bien que cette position je-m’en-foutiste ne lui fera pas de tort auprès de son électorat déjà gagné, et on se doute qu’il pense que cela sera bon aussi pour ses candidats du côté des indécis, enfin ceux qui penchent plus de son côté idéologique. Surtout, nous le savons assez calculateur pour avoir bien réfléchi au désaveu que représenterait son adhésion à un système de crédit carbone, le désaveu étant bien entendu en lien avec sa position sur Kyoto. Est-ce que je froisserais quelqu’un si j’écrivais que rien n’est quand même impossible avec un politicien?

Mais encore plus, ce qui pourrait faire changer la donne, et rendre caduque mon analyse précédente, c’est qu’on apprend aussi, via Cyberpresse, qu’en plus d’enquêter sur la légalité du groupe Facebook «Anti-Harper Vote Swap Canada» («Echange de votes anti-Harper»), que Élections Canada enquête « sur les achats par les partis de crédits d’émissions de gaz à effet de serre. [… ] M. Mayrand a indiqué que les crédits de carbone pourraient être enregistrés comme dépenses de campagne et entrer dans l’équation des dépenses limites d’environ 20 millions $ par parti. »

Quelle ironie du sort si ces partis étaient obligés de déduire ces dépenses comme étant électorales! Ça ferait cher pour appuyer une importance marquée envers l’environnement… Si je puis me permettre, si j’avais à juger de cette problématique, je la rangerais plus du côté technique, dans le sens où ça devrait être « normal » de compenser pour la pollution qu’une campagne provoque dans un si grand pays comme le Canada. (Petite pensée parallèle : juste pour cette raison, un Québec souverain serait électoralement beaucoup moins polluant…)

Alors, en somme, est-ce que cela serait trop prétendre d’écrire ici, au-delà du choix idéologique, que le Parti Conservateur était peut-être au courant du risque que représentaient ces dépenses « vertes »? Nous le verrons bien, dans le cas où ces dépenses ne sont finalement pas handicapantes pour les autres, si effectivement le chef du PC s’y inscrit sur le tard. Calcul, calcul et encore calcul!

Aussi, pour terminer, encore au sujet de l’environnement, je vous suggère grandement de consulter le nouveau site Materre.ca que j’ai découvert récemment et qui regroupe des nouvelles environnementales de différents médias (c’est là-bas que j’ai trouvé la première dépêche relatée plus haut), un blogue, des opinions et des initiatives.

13 Commentaires

Classé dans Actualité, environnement, Renart L'Eveillé

13 réponses à “Le contraire de vert se nomme Harper

  1. Pingback: Le contraire de vert se nomme Harper « Renart L’éveillé / Carnet résistant

  2. Nous comprennons tous que M. Harper doit faire très attention à ne pas froisser les pétrolières de l’Ouest. Mais de là à refuser de jouer le jeu des crédits… On peut s’imaginer comment il se comportera si jamais il devient souverain…

  3. Reblochon

    Pour une fois que ca avantagerait le Bloc ! Un bus, ca consomme quand meme pas mal moins qu’un avion.

  4. Je ne me souviens pas d’une élection où l’on ait tant voter « contre » plutôt que « pour ». Tout ça ressemble à une comparution où l’électeur interpellé répondrait « Harper… avec explications ». Pendant ce temps, notre avenir se décide vraiment aux élections américaines. Si la crise financière s’amplifie, l’environnement va cesser immédiatement d’être une priorité. On verra d’ici deux semaines.

    Pierre JC Allard

    http://nouvellesociete.org/711.html

  5. Le contraire de vert se nomme Harpert.

    Je suggère cependant aux zélateurs mal-de-bloquistes ne pas trop tabler sur cet enjeu.

  6. Rémi

    Notre politique Canadienne est tellement déconnecté de la réalité que ça me fait peur. J’ai bien hâte de voir Obama comme président, voir ce que cela va faire à notre pauvre Gouvernement dans cette « situation »…

  7. Moi je comprend toujours pas pourquoi tous les partis parle de taxer ceux qui polue.! Le truc ces de moins consommer point final, l’argent ne régleras jamais la polution, On donne un taux approprier de valeur de polution et tu ne peux la dépasser, Clair net et précis sinon on mets la clef dans la porte et tu ne peux plus produire au Canada (comme les quotas de textile jadis, regle simple)…car une taxes ne fait qu’encore bénéficier les riches! et si ca devient une question économique de pas tous arreter au noms de la pollution bien vivons avec…
    exp: Petite madame qui me sermone a l’épicerie car j’ai oublier mon sacs de Récupération, ok madame je m’excuse pardonner moi:), mais moi je prend pas mon 4×4 pour aller a l’épicerie de lui rétorqué et je dépense pas 400$ par semaine non plus!, j’y vais a pied et on achete le stric minimum, si un sacs d’épicerie recyclabe vous fait sentir mieux pour la planete on a rien compris…consommation moindre égale meilleur planete….on a pas besoin de politicien pour régler ca! Commencer par vous-meme…Attendre une lois pour changer quelque chose de personnel ne fait pas de nous une societé vraiment distincte des autres… surtout avec nos 2 public-sacs par semaine! mais ohoh il sont recyclable…(tout comme le camion qui doit venir cherché les bacs vide je suppose!)

  8. Reblochon

    Des fois, faire payer les pollueurs (surtout si cet argent sert ensuite à l’environnement) ca a du bon. Il y a un coin du monde où on fait payer le ramassage des ordures suivant le poids de la poubelle. Chaque camion pese les dechets du citoyen avant de les embarquer et la facture leur est ensuite envoyé. Je peux vous dire qu’à par les gros consommateurs de polystyrene expansé, la plupart des gens pollue beaucoup moins car ils font plus attention.

    Ensuite, si on veut que cette mesure affecte aussi les riches, il suffirait de faire payer un pourcentage des revenus et non une somme fixe. D’ailleurs, ca devrait etre la meme chose pour les contraventions de n’importe quel domaine. Je ne vois pas pourquoi la penalité financiere, qui se dit dissuasive, ferait moins mal à un riche qu’à un pauvre.

  9. Reblochon

    Pourriez-vous mettre vos « Tags » dans un ordre plus aleatoire et moins arrangé 🙂

    Parce que:

    désinformation droite
    environnement gauche

    c’est quand meme risible. Presque autant que de lire:

    Paul Martin pauvreté
    Mulcair travailleur de rue

    Par contre j’aime bien:

    politique prostitué

  10. Lutopium,

    c’est très lourd de sens ce refus. Mais pourquoi s’il payait ça déplairait aux pétrolières?

    PJCA,

    « Si la crise financière s’amplifie, l’environnement va cesser immédiatement d’être une priorité. »

    l’économie est comme un tapis sous lequel on peut y mettre les saletés (la pollution)…

    Rémi.

    « J’ai bien hâte de voir Obama comme président »

    rien n’est moins certain…

    mrobert55,

    c’est certain que de réglementer plus sévèrement les entreprises polluantes serait une bonne chose, mais d’un autre côté, ça semble plus facile de taxer, en espérant bien sûr que les entreprises trouveront le moyen d’améliorer leur technologie pour économiser.

    Entre les deux façon, c’est difficile de choisir… En tout cas, comme on dit : Money talks!

    Reblochon,

    je te lis et je me dis que je dois bien moi aussi être un peu à droite! 😉

    Et pour les mots-clés, j’avoue que c’est pas pire pantoute!

  11. « Moi je comprend toujours pas pourquoi tous les partis parle de taxer ceux qui polue.! Le truc ces de moins consommer point final, l’argent ne régleras jamais la polution, On donne un taux approprier de valeur de polution et tu ne peux la dépasser, Clair net et précis sinon on mets la clef dans la porte et tu ne peux plus produire au Canada (comme les quotas de textile jadis, regle simple)…car une taxes ne fait qu’encore bénéficier les riches! et si ca devient une question économique de pas tous arreter au noms de la pollution bien vivons avec… »

    L’argent peut régler la pollution. Le principe se base sur les externalités. Une externalité, c’est un coût qu’une entreprise peut ignorer en transférant le fardeau à quelqu’un d’autre. Par exemple, de domper les résidus liquides d’une installation laitière dans la fosse septique permet d’économiser des sous en n’investissant pas dans une autre alternative, comme un système de collection des eaux usées, d’une étude sur le schéma d’épandage ou de construire un milieu humide pour purifier les eaux. J’emploie cela comme exemple, car c’est un des projets sur lequel je travaille en ce moment (trouver une façon de détourner les eaux usées de la grange d’une ferme laitière)… Une externalité, c’est de s’arranger pour se débarasser d’un problème (habituellement environnemental) en n’en payant pas le coût (la pollution, dans ce cas-ci). C’est parfois bien d’avoir des externalités, selon moi, mais au niveau environnemental, ça a de mauvaises répercutions.

    En fixant un prix aux émissions de carbone des produits les plus polluants (le pétrole et le charbon, par exemple) et en investissant cet argent dans l’amélioration de produits plus « verts », on fait beaucoup de bons coups. D’abord, on élimine l’externalité; la pollution atmosphérique a maintenant un prix. Il devient encore plus profitable de polluer moins (quoique ça, 3-M et Wal-Mart l’ont compris depuis des années, car ils réduisent leurs coûts d’opération en polluant moins). Ensuite, ça rend profitable certaines alternatives qui ne l’étaient pas quand on ne tenait pas en compte de la pollution atmosphérique. Dans certains cas, comme ça émet moins de tonnes de CO2, construire un barage hydroélectrique, construire une centrale nucléaire ou renouveler des infrastructures pour économiser l’énergie peut s’avérer moins cher que de construire une centrale thermique.

    Pour les limites, on ne peut pas dire que les pays ont l’autorité nécessaire pour fixer des limites de pollution, suite à l’échec des objectifs de Kyoto et à l’adoption lors de la conférence de Bali d’une charte sans objectif d’émissions de GES. C’est une autre mesure, mais dans le cas des taxes sur le carbone, non seulement réussit-on à réduire la pollution, mais surtout, on rend encore plus rentables les entreprises qui font des efforts pour ne pas polluer, et ça c’est un + que l’on n’a pas avec des réglementations accrues.

    « exp: Petite madame qui me sermone a l’épicerie car j’ai oublier mon sacs de Récupération, ok madame je m’excuse pardonner moi:), mais moi je prend pas mon 4×4 pour aller a l’épicerie de lui rétorqué et je dépense pas 400$ par semaine non plus!, j’y vais a pied et on achete le stric minimum, si un sacs d’épicerie recyclabe vous fait sentir mieux pour la planete on a rien compris…consommation moindre égale meilleur planete….on a pas besoin de politicien pour régler ca! Commencer par vous-meme…Attendre une lois pour changer quelque chose de personnel ne fait pas de nous une societé vraiment distincte des autres… surtout avec nos 2 public-sacs par semaine! mais ohoh il sont recyclable…(tout comme le camion qui doit venir cherché les bacs vide je suppose!) »

    Exact, attendre une loi pour changer quelque chose de personnel ne fait pas de nous une bonne société. C’est pourquoi je ne crois pas en l’idée de d’imposer des émissions maximales. Je préfère de beaucoup l’idée de taxer et de dire aux gens comme aux entreprises que les conséquences environnementales ont un coût.

    Il faut s’entendre sur quelque chose: l’environnement, par définition, c’est pas des arbres verts, de l’eau douce avec des poissons et des algues (pas bleu-vert). L’environnement, c’est le milieu de vie humain. Si on dégrade l’air que l’on respire pour effectuer une fonction, ça doit avoir un coût. Surtout qu’après ça, on paie pour des soins de santé accrus dus à des problèmes respiratoires (20 000 décès prématurés par année au Canada du au smog). Habituellement, ça a aussi eu des bénéfices sociaux, mais en ce moment, on arrive à un bout où il faut savoir faire la balance entre bénéfices économiques, bénéfices sociaux et capacité environnementale. Où est-on prêts à aller pour dégrader notre milieu de vie dans le but de se sentir mieux? C’est une question qui est dure à répondre, car ça met en dilemme plusieurs enjeux que l’on considère importants.

  12. Je crois qu’on ce rejoint quand meme un peu tous sur notre définition de moins polluer, ou que j’ai un probleme avec taxer les entreprise est le fait quelle va nous la refiler! au consommateur, Donc qui va encore payer et a qui ca va faire mal dans le portefeuille! La classe moyenne et les pauvres!, Donc les riche sans foutes, c’est meme eux qui dise au gouvernement de les taxer! au lieu de leur imposer un quotas strict! J’ai fait asser de restructuration dans des compagnie pour savoir ce que les conseil disent de faire (je sais pas mais on dirais que les journaliste on aucune idée de comment fonctionne une entreprise privé!), et si le Canada adopte Kyoto et que les comapgnie ont pas le choix il font fabriquer leur produit ailleur un point ces tout. Donc si vous voulez faire une difference ca va etre de niveuax Sociale. Si vous voulez en frapper une comapgnie qui ne recycle pas et qui na aucune conscience sociale aller vous installer a une PJC (Jean Coutu) de Montreal, ceux que j’ai pus vérifier, il mette carrément tous leur boite a la poubelle. Donc par exemple si on les oblige a recycler leur 100 boite de carton par jour qu’il jette au ordure a qui il vont refiller la note croyer vous! Le recyclage n’est meme pas obligatoire !!! On devrait peut-etre juste commencer pas ca, me semble que ces pas trop demandé! J’ai moi meme travailler a temp partiel dans ce millieux et ces environs 5% des compagnie qui recycle! a comparé de probablement 20% des citoyens. En ce regardant le nombril on va y arrivé!
    Revenons au lois simple : Obligation de recycler pour tous (compagnie et Citoyens). Interdiction de construction de nouvelle maison avec Cheminé! (bien oui le chauffage au bois pollue)
    Kyoto: L’enjeux est trop grand et concerne plutot les autres pays dont probablement que il me semlbe vous sembler n’égliger.
    Oui on devrait fermé nos mines de Charbon pour stopper cette source de production de pays comme la chine et autres, mais comment y vont vivre ces pays la sans Electricité! il ont 2 choix, Le charbon et le Nucléaire, imaginé les 2 options comporte des risque de pollution! donc ont fait quoi avec les pays qui en on besoin, pas pour rien que Harper ne peut signer ce traité et que les autres partie tel le bloc (je suis anti Harper quand meme )
    pronne Kyoto! C’est qui le pronne les job pour le Charbon sont dans l’ouest..lol donc quand meme que le signerait AU QUEBEC ON CHANGERAIS PAS GRAND CHOSE! La politique ces bien mais des fois on oublie les enjeux de d’autre pays dans nos décision et ces la que ca commence a etre difficile d’etre objectif..Si il a pus d’electricité en Chine qui va faire nos produit…lol

  13. « Donc qui va encore payer et a qui ca va faire mal dans le portefeuille! La classe moyenne et les pauvres!, Donc les riche sans foutes, c’est meme eux qui dise au gouvernement de les taxer! »

    L’idée d’une taxe sur le carbone doit aller avec le fait que cette taxe doit être neutre; ce n’est pas un revenu supplémentaire gouvernemental, mais une façon différente de faire. Au lieu de simplement taxer ceux qui s’enrichissent, on taxe aussi plus ceux qui polluent à cause de leur coût à la société.

    « Le recyclage n’est meme pas obligatoire !!! On devrait peut-etre juste commencer pas ca, me semble que ces pas trop demandé! J’ai moi meme travailler a temp partiel dans ce millieux et ces environs 5% des compagnie qui recycle! a comparé de probablement 20% des citoyens. En ce regardant le nombril on va y arrivé! »

    Dépendant des produits, le recyclage peut être un dégat environnemental supérieur à refaire le produit, car à la base, ces objets n’ont pas été conçus pour être recyclés. Un petit exemple est dans les encres de papier, qui demandent de grandes quantités de produits chimiques et relâchent des boues chlorées dans l’environnement. Personnellement, émettre une loi qui force le recyclage, ce pourrait être une idée, mais je ne sais pas trop comment l’installer. La conception de produits « recycling-friendly » serait aussi une avenue importante à développer avant de se lancer là-dedans. Mais si c’est faisable, je suis d’accord.

    « Revenons au lois simple : Obligation de recycler pour tous (compagnie et Citoyens). Interdiction de construction de nouvelle maison avec Cheminé! (bien oui le chauffage au bois pollue) »

    Oui, mais tout chauffage pollue à la base. Les foyers de masse ont une extrêmement grande efficacité thermique et les poêles à granulés sont tellement efficaces à la combustion des gaz dans le bois qu’ils n’ont pas besoin de cheminée pour laisser s’échapper le dioxyde de carbone.

    « Oui on devrait fermé nos mines de Charbon pour stopper cette source de production de pays comme la chine et autres, mais comment y vont vivre ces pays la sans Electricité! il ont 2 choix, Le charbon et le Nucléaire, imaginé les 2 options comporte des risque de pollution! donc ont fait quoi avec les pays qui en on besoin, pas pour rien que Harper ne peut signer ce traité et que les autres partie tel le bloc (je suis anti Harper quand meme ) »

    Petit point: la Chine est en train de faire le plus grand barrage hydroélectrique de l’histoire: le bassin des Trois-Gorges. Je ne parlerai pas de l’impact social (inondation de territoire et relocalisation d’un grand bassin de population), mais les Chinois sont assez paradoxaux; ils sont en train de devenir à la fois les plus grands utilisateurs d’électricité par charbon et d’électricité par énergies renouvelables.

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