Archives quotidiennes : 23 juin 2010

Les sacs 9/11

Apparu dans les années 1970, le sac plastique fait maintenant partie de notre quotidien. Chaque année, les Québécois en utilisent des milliards pour faire leurs emplettes. Selon Recyc-Québec, entre 1,4 et 2,7 milliards de sacs circuleraient annuellement sur le territoire du Québec soit l’équivalent d’environ 350 sacs pour chaque Québécois.

Le même scénario se répète ailleurs dans le monde :

  • Les Français utilisent 17 milliards de sacs de plastique par année, soit 280 sac/personne/an (donnée 2003).
  • Les Belges utilisent 3 milliards de sacs de plastique par année, soit 300 sac/p/an.
  • Les États-Unis consomment annuellement près de 380 milliards de sacs de plastique (1500/p/an) et d’emballages de toutes sortes.
  • Taïwan consommait 16 millions de sacs de plastique par jour avant d’interdire son utilisation en 2001.
  • En 2002, les Australiens ont utilisé 6,9 milliards de sacs (345 sac/p/an) soit l’équivalent de 36 850 tonnes de plastique.

Le sac de plastique est en quelque sorte devenu le symbole de nos habitudes de consommation : nous l‘utilisons une ou deux fois pour ensuite le jeter et l’oublier. Bien sûr, il est utile, mais est-il indispensable? Ekopedia

Le téléphone arabe  des « Ils ont dit… »

Le soporifique et occulte  « Ils »… Qui sont-« ILS » ?

« Ils ont dit »  que ça détruisait  l’environnement… ». Je sais… Et ils ont raison… Mais les « Ils ont dit » et les « Ils ont fait » n’ont pas de liens.  Une fois le petit catéchisme imprimé, les « Ils ont fait » suivent chacun leur méthode. La première consiste à se servir du sac en y mettant le nom de leur compagnie. Nous voilà des pubs ambulantes. La SAQ a ses sacs verts, les grandes surfaces, les épiceries, les quincailleries.

On est tous rentrés dans une parade d’Irlandais… Vert  pas de pissenlits. Il y a quelques années on vendait – et on en vend encore – de ces pioches à pissenlits pour les arracher un à un, pour éviter d’utiliser des herbicides.

Elle dort dans le garage… Et moi sur le divan… La pelouse – pas certain que c’en soit une  – prend  l’air d’une pub de Petit Larousse. Là où je ne « pige » pas, comme dirait Bérurier, c’est que tous les photographes et les peintres courent ces mélanges de couleurs, alors que l’industrie vend des griffes pour « désherber »…

Si on laisse faire les « Ils ont dit… » , ils vont finir par importer de la main-d’œuvre pour arracher des pissenlits.

Les « Ils ont dit » sont champions dans l’hypnotisme de la population.

Et ça nous coûte les yeux de la Bête.

L’éperlan et l’Osmerus

Juliette étant partie pour quelque jour, je me suis dit que c’était l’occasion de festoyer à l’éperlan.  Elle n’en mange pas… Trop d’arêtes…

Personne n’en veut, on dirait.  Si on le nommait de son vrai nom, Osmerus , le raffiné urf viderait son portefeuille … Ou, à tout le moins, dépenserait…

On en veut si tellement peu que les pêcheurs d’éperlans font du compost avec leur surplus.

C’est un pêcheur qui l’a dit, pas un politicien. Sinon, ça s’appellerait une dépêche…

***

– Entre 150g ou 200g d’éperlan, s’il-vous- plaît!

Je n’ai jamais vu un si beau sourire… Il y avait de la parade au fond de ses yeux… C’est comme si elle les avait cirés avant de me parler : il y avait de la lumière jusqu’au plancher.

Mais les complotistes ont de drôles de réaction : ou bien je l’intéressais, ou bien elle voulait se débarrasser de son poisson.

C’est au moment de passer à la caisse qu’une odeur m’est restée collé : la caissière s’est retournée et ne m’a pas offert de sac. Moi qui suis snob comme Bérurier , j’ai pris mon petit paquet avec des pinces de homard frustré et je suis sorti.

Dans un petit  centre d’achats…

Ensuite,  je  suis allé me procurer de la vitamine C.

– Voulez-vous un sac?

Je lui ai expliqué que j’avais différents achats à faire et que…

– C’est 5 cents…

Pendant que BP flambait les éperlans, les homards, les crevettes, et les pêcheurs avec,   là, au bout du monde pas loin d’ici,  avec  son geyser « accidentel »… Un sac à 5 cents. 20$ milliards de dollars pour BP et son président hélicopté.

« Je m’excuse!  »…

Essayez de tuer votre femme parce qu’elle ne mange pas d’éperlan et dites ensuite : « Je m’excuse »?

Les super riches sont des Osmerus et les pauvres des éperlans. L’un est responsable, l’autre est coupable.

C’est la chambre à gaz à coup sûr, ou l’injection …

C’est l’ère des catéchismes  compressés en mp3…

On se télécharge du savoir trop vite… On croit plus vite que son ombre.

Dans un monde laïc, les « Ils ont dit… » sont des dieux.

Les créances ont leur panthéon…

La caisse confessionnal

Si vous appartenez à une génération qui êtes passée par le confessionnal, vous vous souvenez du malaise à avouer ses péchés sans… mentir. C’était une sorte de chambre à décompression pour se soulager de la peur de l’enfer.

Il y avait là un blanchisseur d’âmes. Je me souviens de mon curé  qui souffrait d’asthme, et j’essayais de ne pas trop le malmener en bémolisant un peu mes fautes. J’avais peur qu’il s’étouffe…

Puis ce fut l’ère de la psychologie et de la psychanalyse.

Un prêtre par paroisse.  Un psychologue ici et là… Et des vendeurs de « bonheur » à toutes les sauces…

Mais pour la nouvelle religion d’État, le vert à tout prix, il y 8 convertis sur 10 à la grande mission.

Chaque caisse a son tribunal. Chaque caissière ou caissier est un juge. Et chaque regard est comme ce doigt de Dieu sortant des nuages pour foudroyer  le pécheur.

— Vous voulez un sac?

C’est le résultat d’un mouvement bien organisé qui multiplie ses clones fanatiques à la vitesse des chaînes de montages.

— Euh!… Oui.

Vous sortez du magasin, soulagé comme si vous veniez de sortir avec  une bombe.

Vous vivez dans un monde de la culture hydroponique d’Al Gore : tout le monde est « Al ».

Ou un clone… Sorte de perroquet mutant qui parle en couleurs sans émettre un son.

L’enfer  est dans le sac

Amusez vous à googler en inscrivant « sac de plastique » pour saisir l’ampleur de cette fièvre. On comprend que le le 7 ième continent ne soit  pas une « soupe plastique » dont on peut se vanter…  Il faut toutefois démêler l’utile au désagréable… Tout dire et ne rien faire… Voilà une belle plaque d’immatriculation.

Or, les affichages ou nominations étant vertes, ce n’est pas dire que le produit l’est :

Les biodégradables : ils ne sont pas biodégradables si on les envoie avec les autres rebus. Ils ont besoin d’oxygène. De sorte qu’ils produisent des gaz à effet se serre.

Les oxodégradable : sac de plastique. Donc le terme n’est qu’une sémantique,  en fait c’est un terme de marketing,  il est fragmental, il se dégrade, sauf que  les parties sont soudées avec une colle qui endommage l’environnement.

Dégradable ne signifie pas compostable. Combiné au plastique il corrompt la chaîne davantage puisqu’il n’est plus recyclable.

Bref, les sacs de plastique conventionnels sont souhaitables puis qu’ils sont recyclables et qu’ils peuvent être réutilisés.

Pèlerinage à composte-t-elle?

Le mouvement de cette ère du diable plastique proviendrait de Washington. L’argent  amassé aurait servi à décontaminer des eaux de la rivière Anacostia  ou, à tout le moins,  à des intérêts écologiques.

Au Québec, il n’y a pas de mouvements centralisateurs concernant la politique de l’usage à faire concernant ces sacs.

Chacun pour soi…

Certains versent les revenus à des écoles pour organiser des activités. Métro donne des fonds à des écoles qui présentent des projets divers. Loblaw également,  vise à promouvoir des projets via les écoles : pièces de théâtre, capsules radio, livres pour enfants.

La palme va à Rona qui en partenariat avec Hydro-Québec et le gouvernement du Québec a investi 750,000$ pour… « La maison du développement durable ». Des locaux pour les « papes » le l’environnement … Équiterre, et les autres « soutanés ».

Pour écourter l’histoire, c’est une taxe camouflée et souvent des revenus pour certaines compagnies et instruments de promotion ou propagande.

On crée le « péché » et on vous le vend à 5 cents.

Le problème est que l’on créée une infinité de petits psy-curés-moralisateurs.

Il y a plus dangereux que le plastique : le citoyen plastifié. Un personnage moulé aux idées dépeignées  des États.

Quand le XXX bat le PPP

Un milliard de sacs, çà doit représenter des emplois?  Ça,  on n’en parle pas. Je suppose donc qu’il y a une industrie en danger.  Sinon  il faudrait  simplement cesser d’en fabriquer. Pour faire preuve de bonne volonté, on pourrait au moins investir cet argent dans des plantations d’arbres ou je ne sais quoi. Ou encore créer un concours avec une récompense (pris sur les 5 cents) de 250,000$ à qui créerait le sac le plus original réutilisable.

Si à Washington a dépollué une rivière avec l’argent des sacs, je propose que l’on investisse cet argent dans la dépollution du parlement en se payant une moitié de la chambre avec des députés indépendants.

Je suis prêt à acheter des sacs, à sortir de mon divan avec ma pioche à pissenlits…

Le sac est dans le chat

Il est étrange que dans certains secteurs on fasse preuve d’une ingéniosité remarquable. Prenez « l’industrie du sexe », elle a réussi  à créer un sous-vêtement mangeable. Vous pouvez en commander chez Erosquebec.

Nous  ne sommes pas capables  de créer un sac « vert »? Qu’on donne un contrat sous forme de PPP à ce XXX!

En passant, les sacs coûtent deux cents à produire… Le reste est un revenu supplémentaire seulement camouflé.

Certains proposent des sacs en osier… Un peu encombrants, mais biodégradables.

Pour le québécois, pourquoi pas un sac en écorce de bouleau?

Je n’ai pas encore entendu parler d’un  8e continent formé des déchets des  canots amérindiens…

– Vous voulez un sac?

– Oh! Oui. J’ai deux chats et nous les utilisons pour … la litière. C’est gênant à dire, mais un chat est un chat…

– Alors, puis-je avoir  votre carte et votre numéro d’enregistrement du registre des chats du  Québec?

***

Dumont, 360 degrés

You Tube : La vérité sur les sacs de plastique

Gaëtan Pelletier

9 Commentaires

Classé dans Actualité, environnement, Gaëtan Pelletier