Amérique du sud: Prochaine cible de l’Empire

(Photo Flickr de Josemascona)

François Marginean

Un conflit militaire n’est pas initié du jour au lendemain. Il s’agit d’un processus qui implique en premier lieu d’influencer la perception et l’opinion publique – la diabolisation de la personne ciblée ou d’un gouvernement dans le but de justifier une agression. Subséquemment, des forces armées sont déployées dans la région pour assurer une action militaire efficace. Des tactiques, telles que les opérations de subversion et de contre-insurrection, sont utilisées afin d’affaiblir et de déstabiliser la nation visée de l’intérieur, augmentant sa vulnérabilité et causant un affaiblissement de ses défenses. (Source)

Une méthode qui a fait ses preuves

Cette méthode a été utilisée pour vendre la guerre d’agression contre l’Irak dans les mois avant mars 2003. On a diabolisé L’Irak et Saddam Hussein, pourtant arrivé au pouvoir à l’aide de la CIA, en faisant la promotion de trois mensonges intentionnels: qu’il était relié à l’Al Qaïda et donc au 9/11, qu’il cherchait à se procurer de l’uranium pour fabriquer des armes nucléaires enfin, que Saddam possédait encore des armes de destruction massive pouvant être déployées en 45 minutes vers Londres. Les armes de destruction massives n’existaient plus de 1991, un fait connu des inspecteurs de l’ONU et des services du renseignement américain; l’administration Bush a admis elle-même que Saddam Hussein n’avait aucun lien avec Al Qaïda et le 9/11 et finalement, les informations utilisées par la Maison Blanche pour terroriser la planète avec la perspective de voir l’Irak utiliser l’arme nucléaire provenaient d’un plagiat d’un travail d’étudiant. Cette guerre d’agression n’avait aucune base légale dans la loi internationale.

Identique application de la méthode qui avait aussi servit à diaboliser les Talibans de l’Afghanistan qui, eux aussi, avaient pris le pouvoir avec le consentement de Washington. Mais avec le 9/11 en poche, les néocons ont simplement eu à accuser les Talibans de protéger Ossama Bin Laden (Tim Osman), de maltraiter leurs femmes et d’être des radicaux extrémiste pour arriver à justifier l’invasion d’un des pays les plus pauvres de la planète.

Ensuite de cela, comme la méthode le prévoit, des forces armées sont déployées dans la région. Ces équipements lourds et la grande quantité de troupes impliquent une soigneuse préparation de longue date. On ne déplace pas porte-avions, chasseurs, missiles, chars d’assaut, soldats en 24 heures. Cela prend des mois, sinon des années de planification et de mise en place. Pour le cas de ces deux derniers pays, le tout était planifié depuis au moins le premier jour du premier mandat de Bush, en l’an 2000. D’autres évidences montrent que cela remontait même à des années plus tôt. Le Pakistan avait été averti en juillet 2001 que des opérations militaires étaient pour avoir lieu en Afghanistan vers le mois d’octobre 2001 et les forces militaires se trouvaient déjà dans le Golfe Persique un mois avant le 9/11. Nous connaissons tous la suite.

Scénario identique dans le cas de l’Iran

Cette façon de procéder est en application contre l’Iran depuis quelques années. Même propagande et désinformation qui furent utilisées contre l’Irak et Saddam Hussein, diabolisation systématique des leaders, de leur culture, etc. Les États-Unis  financent des opérations de subversion et de déstabilisation pour affaiblir le pays de l’intérieur allant jusqu’à financer des groupes terroristes tel que les Djundallah. L’Iran chercherait à fabriquer des armes nucléaires et, selon Israël qui est fiévreuse de déclencher une attaque sur ce pays, Mahmoud Ahmadinejad serait la nouvelle incarnation de Hitler. Il est à noter que le rôle d’Israël dans le déclenchement de la guerre en Irak semble être de premier plan. L’Histoire se répète, de même que l’utilisation de la même méthode pour initier des conflits militaires.

L’Amérique du sud est dans la mire de l’Oncle Sam

De manière plus discrète et insidieuse, ce plan déviant est aussi activement mis de l’avant contre le Vénézuela depuis de nombreuses années. La consolidation de l’unité régionale ainsi que l’intégration de l’Amérique latine menace les possibilités américaines de reprendre le contrôle et assurer sa domination de l’hémisphère. Les avancées de la Révolution bolivarienne ont entravé son « auto-destruction », provoquée par la subversion interne financée et dirigée par des agences des États-Unis. Néanmoins, l’Empire ne va pas cesser ses tentatives d’achever son objectif final et un potentiel conflit militaire demeure toujours à l’horizon. (Source)

Depuis le coup-d’État piloté par Washington en avril 2002, les constantes agressions menées contre le Vénézuela ne font que se multiplier et s’amplifier. Les tentatives de déstabilisation contre la Révolution bolivarienne se couronnent avec la plus grande expansion militaire de l’Histoire dans la région, à travers l’occupation américaine de la Colombie, la réactivation de la Quatrième flotte de la US Navy, ainsi que l’augmentation de la présence militaire américaine dans les Caraïbes, au Panama et en Amérique centrale depuis la dernière année. Ceci peut être interprété comme étant une préparation à un scénario de conflit dans la région.

Les opérations de démonisation vont bon train. Durant les derniers mois, le Vénézuela a été accusé de ne pas assez combattre les opérations narcotiques, de violations des droits de l’homme, « de ne pas contribuer à la démocratie et à la stabilité régionale », et d’être le chef de file anti-américain de la région. Cela fait partie d’une campagne de relation publique pour fabriquer le consentement et manipuler l’opinion publique pour justifier une agression directe contre le Vénézuela. Bientôt, Washington va publier sa liste annuelle des États qui soutiennent le terrorisme. Si le Vénézuela était placé sur la liste cette année, la région pourrait être sur le bord d’un conflit militaire sans précédent.

Un document datant de 2009 produit par la US Air Force justifiant le besoin d’une présence militaire accrue en Colombie révèle que ces nouvelles bases militaires américaines vont donner au Pentagone « …une occasion pour mener des opérations de grande envergure à travers l’Amérique du sud… ». (Source)

Ce document démontre les véritables intentions qui se cachent derrière l’accord militaire entre les États-Unis et la Colombie: « Une présence (américaine) augmentera aussi notre capacité de mener des opérations du renseignement, de surveillance et de reconnaissance, d’améliorer notre portée globale, de soutenir des nécessités logistiques, d’améliorer des ententes, d’améliorer la coopération sur la sécurité régionale et de donner de l’expansion aux capacités de guerre expéditionnaire ».  (Source)

Le premier rapport définissant les priorités en matière de défense et du renseignement de l’administration Obama a dédié une attention substantielle au Vénézuela. Le Rapport annuel d’évaluation des menaces de la communauté du renseignement américain a spécialement signalé le président Hugo Chavez comme posant une « menace » majeure aux intérêts américains, le classant aux côtés de l’Iran, de la Corée du nord et d’Al Qaïda. « Le président vénézuelien Hugo Chavez s’est établi comme des principaux détracteurs international des États-Unis, dénonçant les États « libéral-démocratiques » et le » super-capitalisme », et opposant des politiques et intérêts américains dans la région ».

Quelques jours après que le rapport soit publié, le Département d’État a présenté dans son budget de 2011 au Congrès, demandant une augmentation de financement de l’ordre de $15 millions pour la USAID (U.S. Agency for International Development) et la NED (National Endowment for Democracy) dans le but de financer des groupes d’opposition au Vénézuela, en plus de $48 millions pour déployer des équipes de « promoteurs de la démocratie » dans des pays où la démocratie est menacée. Lors de sa dernière tournée de l’Amérique du sud, Hillary Clinton n’a pas manqué d’attaquer le Vénézuela à travers différentes déclarations s’inquiétant de la question de la démocratie, des droits de l’homme et de ne pas contribuer de façon constructive au progrès régional.

La surveillance électronique à partir de la base du US SOUTHCOM à Aruba fonctionne depuis plusieurs années et on se prépare pour de sérieuses opérations contre le Vénézuela. Le Pentagone se prépare pour une offensive éclair contre ce pays.

Haïti, la nouvelle base des opérations américaines

Sous le beau vernis d’aide humanitaire, une tout autre situation se développe en Haïti. Une situation qui reflète la longue histoire de cette nation surexploitéeFox News a révélé qu’un autre lucratif contrat sans appel d’offre a été octroyé à un lobbyiste et ami de haut profile « politiquement connecté » à l’ancien président Bill Clinton. La USAID qui est un cheval de Troie, tout comme pour la NED, permet différentes opérations américaines sur le terrain, sous le couvert d’aide humanitaire. On a appris qu’il est prévisible que les troupes américaines demeurent en Haïti pour un temps considérable. Selon les sources, du 20 000 soldats américains présents suite au terrible tremblement de terre du 12 janvier, il en reste entre 6 500 et 10 000. Ce qui est planifié pour le moment, c’est de plus en plus de personnel de la USAID et de moins en moins de troupes. Il semble que toutes prétentions à l’effet que Haïti est un pays indépendant ont été évacuée par le gouvernement américain.

Dans les médias, on se demande ouvertement quel rôle les États-Unis devraient jouer, allant jusqu’à considérer une annexion d’Haïti dans le style de Puerto Rico. On propose de reconstruire le pays et sa structure gouvernementale à partir de zéro. Obama a indiqué au cours d’une conférence de presse, confirmé par le président haïtien, que la présence militaire américaine en Haïti continuera indéfiniment. On peut alors considérer que le pays est de facto sous contrôle des États-Unis. En plus de lui conférer une position géostratégique dans la région, tout près de ses plus grands ennemis, Cuba et le Vénézuela, cela a beaucoup à voir avec des arrangements complaisants pour mettre la main sur les ressources naturelles d’Haïti et pour préserver les conditions de travail des ateliers de misère dans les usines d’Haïti. Et les réelles conditions de vie épouvantables que la plupart du peuple haïtien endure ne s’amélioreront jamais: c’est ainsi conçu.

Conclusion

L’Amérique du sud est à nouveau la cible de l’Empire. Pas à pas, si nous n’y prenons pas garde et ne montons pas une féroce opposition à une nouvelle conflagration et déstabilisation de tout ce continent, il y a fort à parier que nous allons assister à un autre front de la guerre pour assurer l’hégémonie américaine. Il est grand temps d’instaurer une ère de paix véritable et d’emprisonner les interventionnistes.

13 Commentaires

Classé dans Actualité, François Marginean

13 réponses à “Amérique du sud: Prochaine cible de l’Empire

  1. bonsoir honnetement il en a ete ecrits plus de 5000 livres dans ce domaine. Quoi de neuf sous les etoiles.

  2. Les États-Unis suivent leur plan à la lettre ‘’by the book’’ (P.N.A.C.) The Project for a New American Century sorti septembre 2000, un an avant les attentats du WTC.

    Traduction française:

    Cliquer pour accéder à PNAC.pdf

    Leur armée devrait changer de nom pour : United States Department of Attack.

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  4. Bonjour François

    Croiriez-vous que j’ai écrit, il y a 6 ans, un article dans lequel je souhaitais vivement la mise en place à Haiti d’un pouvoir fantoche manipulé par les USA ?

    C’est qu’à partir d’un certain seuil, quoi qu’en dise les idéalistes, l’individu normal mange dans la main du diable plutôt que de ne pas manger. Or il n’y a aucun espoir pour Haiti. Le meilleur scénario est sa prise en charge et sa restructuration.

    Seuls les USA ont la capacité et une parcelle d’intérêt pour assumer cette tâche. Le problème n’est donc pas que Haïti soit pris en charge par les USA, mais que les USA, ayant un agenda, disons… discutable, Haïti sera instrumenté pour devenir un pion dans l’équipe du diable.

    Regrettable. Mais, à moins qu’il n’y ait une meilleure proposition qui se présente, c’est la seule solution pour Haïti et on ne peut qu’espérer que les Haïtiens vivent un peu, juste un peu moins mal.

    Soyons vigilants: chaque bévue des Américains à Haïti dont le monde leur fera grief se soldera par une aide plus « généreuse »… Dommage, mais je ne vois pas d’alternative.

    Ci-dessous le lien vers le texte original et celui vers sa transcription sur mon blogue, pour commentaires.

    http://nouvellesociete.org/5108.html

    108. Ah, si Choucoune ‘tait Fidel!

    PJCA

  5. @FM et PJCA

    Je pense que vous aurez beaucoup d’intérêt pour cet article publié sur le Mises Institute ce matin:

    http://mises.org/daily/4179

    « Historically, some central governments have not been « strong » because they have been big, but because a wealthy economic environment has allowed them to come into existence. Stability can therefore be said to come from wealth. People free to prosper are people with incentives to avoid creating regime uncertainty. Central governments can therefore form without too much opposition from the people they intend to preside over.

    With this in mind, it is no coincidence that most politically unstable countries are also very poor. But the relationship between wealth and government dictates that wealth must precede central government. So, even if it is successful, the establishment of an authoritarian central government will probably not lead to positive economic and social development « 

  6. Pingback: Sécurité en Irak du 16/03/2010 | Archives de Sécurité Tube

  7. Minarchiste:

    Je suis toujours étonné de voir comment je suis en général d’accord avec tout ce que les minarchistes disent… jusqu’à ce que je bute sur une assertion qui me laisse pantois. Comme quelqu’un qui lirait le message de Jesus pour se retrouver confronté avec une invraisemblance dans un texte médiéval.

    Prenez « Stability can therefore be said to come from wealth » Eh oui… ! « Wealth must precede central government » … Mais c’est l’oeuf et la poule: tout dépend du moment où vous commencez à compter les coups ! Le gouvernement est respecté quand les gens s’enrichissent… mais il faut que l’ordre règne et qu’ils aient une volonté commune de vivre ensemble avant de pouvoir s’enrichir… Il faut une gouvernance. Vous voyez l’oeuf ?

    Maintenant, attention. Pour qu’ils aient cette volonté de vivre ensemble et acceptent qu’un Chef leur donne des directives, il faut qu’ils aient une minute pour cesser la cueillette des baies et réfléchir… Il leur faut une certaine richesse. Et voila la poule qui revient…

    En fait, il doit exister une alternance, entre un mode de production (enrichissement) qui exige un certain type de gouvernance, puis une remise en question de ce type de gouvernance qui permet un autre type de production… qui exigera une autre forme de gouvernance, qui permettra une autre forme de production et donc de société.. etc etc….

    Tout ce que j’écris depuis au moins trente ans conclut sur l’idée que la technologie, qui nous fait produire autrement, exige maintenant que nous soyons gouvernés autrement. Mais il ne faut pas en conclure que nous ne devons plus être gouvernés du tout ! Dire que l’on n’a pas besoin de gouvernement, c’est dire que l’on n’a pas besoin des autres, ou pire, croire que l’Autre vous aidera toujours parce que vous en avez besoin… Ce qui n’est pas ce que montre la société, ni même la nature.

    C’est là que le dogmatisme empêche une réflexion sérieuse sur la forme et les limites du gouvernement à mettre en place.

    J’explique ici sommairement le fonctionnement d’une Nouvelle Société. Avec-vous l’équivalent expliquant le fonctionnement d’une société minarchiste ? Pas son « pourquoi », son « comment ». ? C’est de ça qu’il faudrait discuter.

    Pierre JC Allard

  8. Colombie… D’après certains, Chavez est fou…
    Mais quand on sait de quoi vit la Colombie: de l’argent US et des riches.
    Fou? Chavez?
    Plutôt perspicace… On voit venir le gros train américain.
    ___________________________

    « Le premier rapport définissant les priorités en matière de défense et du renseignement de l’administration Obama a dédié une attention substantielle au Vénézuela. Le Rapport annuel d’évaluation des menaces de la communauté du renseignement américain a spécialement signalé le président Hugo Chavez comme posant une « menace » majeure aux intérêts américains, le classant aux côtés de l’Iran, de la Corée du nord et d’Al Qaïda. « Le président vénézuelien Hugo Chavez s’est établi comme des principaux détracteurs international des États-Unis, dénonçant les États « libéral-démocratiques » et le » super-capitalisme », et opposant des politiques et intérêts américains dans la région ».

  9. @GIROUX

    S’il y a tellement de livres à ce sujet, c’est bien parce que l’Empire ne cesse d’intervenir dans les affaires des autres! Cela ne veut pas dire qu’il faut s’en désintéresser, surtout à cette conjonction cruciale où un conflit militaire majeur semble se préparer.

    @Pierre Bourdon

    Effectivement, il y a un plan et il est suivi d’assez proche, bien que je dirais qu’ils sont un peu en retard, dû à l’éveil et la résistance populaire autour du monde. Ça fait longtemps que le Vénézuela et l’Iran aurait dû être attaqués, mais l’opinion publique les en a empêché.

    @pierrejcallard

    Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous. Les Américains ont bloqué l’aide humanitaire et le ravitaillement de nourriture les premiers jours du désastre pour prioriser le débarquement de leur soldats, exactement comme ils l’avaient fait après l’ouragan Katrina.

    Après deux cents ans d’interventionnisme, d’exploitation et de mise en place de dictateurs à la solde des USA, la dernière chose dont les Haïtiens ont besoin, c’est de se faire prendre en charge par les Américains. N’importe qui, mais pas eux!

    Haïti commençait à s’en sortir dans les années 2000, mais il a fallu que les É-U, le Canada et l’ONU viennent renverser le gouvernement démocratiquement élu de Bertrand Aristide pour tout détruire encore une fois, les efforts des Haïtiens.

    @minarchiste

    Selon ce raisonnement, on a donc qu’à maintenir un pays dans la pauvreté, comme c’est le cas en Haïti, et on est certain de ne pas avoir de gouvernement fort et stable. Les puissances occidentales ont honteusement pillé et maintenu l’ile dans un état de pauvreté extrême et après on s’étonne de les voir pauvre et sans gouvernement fort! On va même jusqu’à renverser leur gouvernement démocratiquement élu et après on se dit « tiens, ils sont pauvres, donc ils n’ont pas de gouvernement fort! »

    C’est plutôt lamentable comme raisonnement. Et ensuite, PJCA nous dit qu’il faut imposer une prise en charge de cette nation?

    Mmmmm…. c’est carrément louche votre truc là…

    @gaetanpelletier

    « Mais quand on sait de quoi vit la Colombie: de l’argent US et des riches. »

    Ne vous en faites pas, selon la théorie de PJCA et du Minarchiste, l’argent fait les gouvernements forts et la prise en charge par l’Empire est mieux que rien!

  10. On entend de plus en plus que la prise en charge d’Haïti par les É.U. est inévitable et serait leur planche de salut.

    Je suis outré d’entendre une telle affirmation.

    Ce sera le retour à l’esclavage du peuple, un esclavage économique cette fois.

    Les américains sont là pour une seule raison à mon avis, préserver leur réserve de pétrole d’arrière cour ou l’exploiter dans à court terme en échange de quelques bouteilles d’eau et de riz.

    Selon les scientifiques Daniel et Ginette Mathurin, la région des lacs, avec des villes comme Thomazeau et Cornillon, renferme d’importants gisements de pétrole.

    Ils indiquent que le sous sol haïtien est riche en hydrocarbures et en combustibles fossile qui ont été répertoriés par des spécialistes étrangers et haïtiens.  » Nous avons relevé 20 sites pétrolifères « , lance Daniel Mathurin précisant que 5 d’entre eux sont jugés de grande importance par les spécialistes et les politiques.

    Le Plateau central, notamment la région de Thomonde, la plaine du cul-de-sac et la baie de Port-au-Prince regorgent d’hydrocarbures, dit-il ajoutant que les réserves pétrolifères d’Haïti sont plus importantes que ceux du Venezuela.  » Une piscine olympique comparée à un verre d’eau voilà la comparaison pour montrer l’importance des gisements de pétrole haïtien comparés à ceux du Venezuela », explique t-il.

    Interrogée sur la non exploitation de ces sites, Ginette Mathurin a précisé que ces gisements sont déclarés réserves stratégiques des États-Unis d’Amérique. Tout en faisant état de son incompréhension d’une telle situation, elle rappelle que la caraïbe est considérée comme l’arrière cour des États-Unis.

    Les spécialistes soutiennent que le gouvernement de Jean Claude Duvalier avait vérifié l’existence d’un important gisement de pétrole dans la baie de Port-au-Prince peu de temps avant sa chute.

    De plus, Daniel et Ginette Mathurin révèlent que l’Uranium 238 et 235 et le zyconium existent en gisement dans plusieurs régions notamment à Jacmel. ‘’ FIN. (extrait d’un article d’août 2008)

    S’il y avait au moins des ‘humains’ de bonne foi à L’O.N.U. et au F.M.I. pour permettre au peuple Haïtien de trouver leur vrai planche de salut.

  11. Le Président Barack Obama a qualifié le budget de 3,8 trillions de dollars [un trillion équivaut à 1000 milliards de dollars – N.d.T], envoyé récemment au Congrès, d’étape importante pour restaurer la santé économique de l’Amérique. (…) Le déficit de Washington [la différence entre les dépenses et les revenus par les impôts] atteindra cette année la somme vertigineuse de 1,6 trillion de dollars. (…)Pour parvenir à dépenser 1 trillion de dollars US, quelqu’un aurait dû commencer à dépenser 1 million de dollars chaque jour depuis peu de temps après que Rome ait été fondé puis continuer ainsi pendant 2738 années jusqu’à aujourd’hui.

    Le budget militaire total [2010] d’Obama est presque de 1 trillion. Cela comprend les 880 milliards de dépense du Pentagone. Ajoutons les sombres programmes secrets (environ 70 milliards), l’aide militaire aux nations étrangères amies comme l’Egypte, Israël et le Pakistan, ainsi que 225000 « contractuels » militaires (mercenaires et employés), et enfin les coûts des vétérans.

    Additionnons encore 75 milliards (presque quatre fois le budget total de la défense du Canada) pour 16 agences de renseignements avec 200 000 employés.

    Les guerres d’Afghanistan et d’Irak (1 trillion de dollars jusqu’ici), coûteront de 200 à 250 milliards de plus cette année, en incluant des dépenses cachées et indirectes. « L’escalade [surge] » afghane d’Obama avec ses 30000 soldats supplémentaires coûtera encore 33 milliards de dollars – plus que le budget total de la défense de l’Allemagne.

    (…)Le Pentagone représente maintenant à lui seul la moitié des dépenses militaires de la planète dans sa totalité. Ajoutez-y les riches alliés de l’OTAN ainsi que le Japon, et les chiffres atteignent 75%. La Chine et la Russie dépensent conjointement à peine un malheureux 10% de ce que les États-Unis dépensent pour la défense.

    Il y a 750 bases militaires des États-Unis dans 50 pays et 255 000 militaires ou employés stationnés en permanence à l’étranger dont 116 000 en Europe et presque 100 000 au Japon et en Corée du Sud.

    La dépense militaire dévore jusqu’à 19% des dépenses fédérales et au moins 44% des recettes fiscales. Sous l’administration Bush, les guerres d’Irak et d’Afghanistan — financées par l’emprunt — ont coûté à chaque famille américaine plus de 25 000 dollars.

    (… ) Il est de plus en plus évident que le Président n’est pas aux volant du camion militaire américain complètement emballé. Il y a soixante ans, le grand Président Dwight Eisenhower, dont le portrait orne mon bureau, avait averti les Américains de prendre garde au complexe militaro-industriel. Six décennies plus tard les partisans de la guerre permanente et de la domination du monde se sont liés avec les bailleurs du fonds de Wall Street pour pousser l’Amérique dans le gouffre.

    http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=8312

  12. Alain Marginean

    Et puis voilà que l’entente de libre échange avec la Colombie revient sur table et est discuté au sénat canadien alors que la Colombie, par son «nouveau» pouvoir, sera l’invitée du Canada au G8 avec Haiti!

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