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Chronique nécrologique: Liberté d’expression sur l’Internet au Canada (2011)

Par François Marginean

Image Flickr par jk5854

Poster un lien vers un site « haineux » fera de vous un criminel

Poster un lien vers un site « haineux », même si c’est fait anonymement ou sans être conscient que le site en question contient du matériel jugé comme étant « haineux », risque fort bien d’être un crime, selon le nouveau projet de loi de Stephen Harper.

Le problème est que ce qui est défini comme étant « haineux » demeurera toujours aussi vague que la guerre contre le « terrorisme ». Quiconque devient un peu trop critique du Système est susceptible d’être déclaré un potentiel terroriste par les autorités. Bien évidemment, les sites pro-palestiniens font partie du lot, classés parmi les « sites haineux ». On peut alors comprendre que nous assistons à une démolition contrôlée de notre liberté d’expression et de nos droits fondamentaux.

Bien sûr, le motif semble noble en voulant punir le langage haineux, raciste et xénophobe, mais les conséquences et risques de dérapages légaux dans la réalité, ainsi que le but ultime réel, sont des plus graves.

Voici le projet de loi omnibus sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur de Stephen Harper et qui sera introduit bientôt pour être voté au Parlement canadien. D’après le site officiel du parlement canadien:


http://www.parl.gc.ca/About/Parliament/LegislativeSummaries/bills_ls.asp?ls=c51&source=library_prb&Parl=40&Ses=3&Language=E#a8
2 Description et analyse
2.1 Modifications au Code criminel
2.1.1 Modernisation des infractions
2.1.1.1 la propagande haineuse (articles 4 et 5)
Les infractions de propagande haineuse doivent être commises contre un «groupe identifiable». L’article 4 du projet de loi ajoute «l’origine nationale» à la définition de «groupe identifiable» (8).
L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, par exemple, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché.

Le problème est que sous le gouvernement majoritaire de Harper, qui est extrêmement influencé par la droite pro-sioniste, les campagnes de boycott et de désinvestissement d’Israël et de ses produits, l’étiquette d’État d’apartheid et la critique des actes et de la politique étrangère israélienne, sont vertement condamnés et considérés comme étant « antisémite ». En fait, la critique de l’idéologie politique et des actes perpétrés sous son égide qui peut être tout à fait légitime, tend à être considérée comme haineuse et antisémite. On cherche à faire des amalgames entre l’antisionisme et l’antisémitisme, embrouiller la frontière entre l’idéologie politique et une religion.

Le Canada sous influence

À voir et à revoir – le documentaire produit par Radio-Canada:

Le Canada sous influence: l’influence du lobby pro-israélien au sein du gouvernement Harper, qui lève le voile sur la guerre sioniste contre des ONG, telles que Droits et Démocratie, qui « aident les terroristes et sont anti-Israël », et le virage violemment pro-israélien du gouvernement canadien sous Stephen Harper.

Voici deux articles qui critiquent la dimension liberticide de cette loi:

http://openmedia.ca/blog/proposed-crime-bill-makes-anonymity-and-hyperlinks-illegal-canada


Le projet de loi sur le crime rendrait illégal l’anonymat et les hyperliens au Canada
Soumis par Erin Brown-John, le jeu, 12/05/2011 – 00:12

Anonymat et hyperliens seront-ils illégaux au Canada?

Un nouveau projet de loi sur le crime mis de l’avant par le gouvernement conservateur laisse penser qu’ils pourraient le devenir. Le projet de loi, un des nombreux prévus pour être présentés au Parlement, imposerait de nouvelles limites sur la création d’hyperliens vers des contenus considérés comme illégaux ou à l’aide d’un pseudonyme en ligne.

En surface de l’idée paraît ridicule. Ces deux choses sont essentielles pour faire de l’Internet ce qu’il est – un véhicule pour le dialogue centré sur les citoyens et le partage d’informations. Certes, le gouvernement n’adopterait jamais une telle position!

Mais au cours de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a clairement indiqué qu’il avait l’intention de faire adopter une série de projets de loi sur la criminalité à l’intérieur ses 100 premiers jours de son mandat. Ces projets de loi comprennent, entre autres choses, la permission au gouvernement d’accroître son pouvoir de surveiller vos activités en ligne. Ils comprennent également une disposition qui pénalise les gens pour des liens vers du contenu qui est considéré comme un «discours haineux» et pour avoir utilisé des noms qui protègent leur anonymat en ligne.

Ces lois visent à donner plus de pouvoirs aux policiers pour lutter contre le discours haineux et le harcèlement, mais comme l’indique l’article récent de Macleans, elles sont mal écrites et vagues, laissant beaucoup trop de place à interprétation.

Bien que la propagation de la haine ne doive absolument pas être tolérée, ce projet de loi mis sur le crime ne fait pas de distinction entre les personnes qui répandent la haine et celles qui la commentent. Ne devrait-il pas être de notre droit en tant que citoyens d’être en mesure de commenter les choses, indépendamment de leur contenu? Restreindre notre capacité à le faire constitue une violation grave de notre liberté d’expression.

Tel qu’il est écrit, le projet de loi sur la criminalité nous tient responsable pour les actions d’autres personnes. Le contenu des sites Internet change tout le temps. Ce à quoi vous reliez un jour donné pourrait contenir des propos haineux le lendemain, et vous n’avez aucun contrôle sur ce contenu.

Ce projet de loi inhibera le dialogue qui doit avoir lieu dans notre société et punira les gens pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression.

Les Canadiens ont besoin d’un Internet axés sur les citoyens et abordable, qui leur permet de parler ouvertement des enjeux qui comptent pour eux. Il est clair que ces nouveaux projets de loi sur le crime nous conduisent dans la mauvaise direction.

C’est pourquoi il est si important de cultiver notre communauté Pro-Internet et de continuer à faire pression sur le gouvernement afin de promouvoir un Internet ouvert et abordable qui sert le public. Ensemble, nous pouvons tenir le gouvernement responsable et l’internet gratuit.

……………

http://www.torontosun.com/2011/05/05/lilley-tory-crime-bill-an-attack-on-our-liberty
Le projet de loi sur le «crime haineux» cible les Canadiens
Vendredi 6 mai 2011
Par Brian Lilley
Toronto Sun

Il est dit que le prix de la liberté est la vigilance éternelle et c’est tout aussi vrai aujourd’hui, après la victoire des conservateurs, que cela l’était avant.

Je suis sûr que certains partisans conservateurs ont dansé dans les rues en chantant Let Freedom Reign (« Laissons la liberté régner »), mais de faire un acte de foi envers un parti politique c’est de la foi aveugle.

Le gens qui sont au pouvoir sont ceux dont nous devrions souvent en fait avoir le plus peur, sans nom, des bureaucrates anonymes au pouvoir immense d’établir des règlements qui peuvent être impossible à renverser. Et puisque nous ne votons pas pour eux, ils n’ont aucune raison de nous craindre.

Les politiciens ne mènent pas vraiment la danse, ils donnent simplement des directions et j’espère que les bureaucrates le comprennent.

Nous espérons que nos élus agissent en superviseurs en notre nom, mais nous ne pouvons pas compter sur eux.

Si vous ne voulez pas que des lois intrusives viennent s’immiscer dans nos vies, si vous ne voulez pas que votre liberté s’érode, alors c’est à vous de monter la garde.

Les Conservateurs prévoient introduire, lorsque la Chambre reprendra ses travaux, un projet de loi omnibus du crime qui comprend l’ensemble de leur législation précédente en une seule loi.

Le projet de loi est présenté comme s’il devait permettre à la police de traquer et de mettre la main au collet des pervers qui font circuler de la pornographie impliquant des enfants et leur permettre de mettre à jour leurs techniques de surveillance pour traiter avec le monde informatique en constante évolution dans lequel nous vivons.

Ça m’a l’air bien. Qu’est-ce qui pourrait y avoir de mal à cela?

En fait, il n’y a rien de mal avec cette partie, mais il y a beaucoup à s’inquiéter en ce qui concerne ce qu’ils proposent de faire contre les crimes haineux.

Le projet de loi prévoit de criminaliser le fait de poster un lien vers un site Web qui diffuse de la haine.

Voici ce que la Bibliothèque du Parlement dit à propos du projet de loi sur son site Internet: «L’article 5 du projet de loi prévoit que les infractions d’incitation publique à la haine et la propagation volontaire de la haine peuvent être commises par tout moyen de communication et notamment en rendant accessible du matériel haineux, en créant un lien hypertexte qui dirige les internautes vers un site Web où du matériel haineux est affiché, par exemple. «

Pour avoir simplement posté un lien vers un site Web affichant du matériel que quelqu’un d’autre juge odieux, vous pourriez aller en prison pour deux ans et être marqué comme étant un criminel.

La police de l’Internet. Seulement au Canada.

Il ne s’agit pas de protéger les gens contre un génocide ou même des menaces de mort, la façon dont la loi est écrite aujourd’hui est beaucoup plus large.

«Quiconque communique des déclarations, autrement que dans une conversation privée, fomentant volontairement la haine contre un groupe identifiable est coupable. »

Il y a aussi la question épineuse de savoir qui décide de ce qui est « haineux »?

Est-ce que le site web promouvant la Semaine de l’Apartheid Israélien, qui occupe aujourd’hui une place importante sur les campus universitaires partout au Canada, va mener des gens en prison? Qu’en est-il des messages postés sur le web concernant le génocide des Arméniens, que ces derniers blâment sur les Turcs bien que les Turcs le contestent?

Il s’agit d’une proposition ridicule qui n’a pas lieu d’être dans un pays qui prétend chérir la liberté d’expression.

Nous avons l’habitude de dire: « Je désapprouve ce que vous dites, mais je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire ». Maintenant il semble que la société canadienne croit « Je désapprouve ce que vous dites et je vais vous poursuivre en justice. »

Les conservateurs de Stephen Harper ont remporté la majorité lundi, ils peuvent passer ce projet de loi sans avoir recours à l’appui de tout autre parti. Mais ils ont encore besoin de votre soutien et de vos dons et le public canadien devrait leur dire qu’ils auront ni l’un ni l’autre s’ils mettent de l’avant des projets de loi comme celui-ci qui attaque la liberté.

Pour exprimer votre désapprobation, voici quelques courriels pour les rejoindre:
Harper.S @ parl.gc.ca
Layton.J @ parl.gc.ca
Rae.B @ parl.gc.ca
et info@greenparty.ca
Vous pouvez également leur envoyer par la poste… et, à votre député parlementaire à l’adresse:

Parlement du Canada, Ottawa, Ontario K1A 0A9. Aucun postage n’est nécessaire!

Le lien pour la liste mise à jour des membres du parlement est ici.

……………..

Voici le texte intégral du Protocole d’Ottawa qui explique que l’antisionisme c’est de l’antisémitisme.

http://www.cbc.ca/news/politics/inside-politics-blog/2010/11/for-the-record-the-full-text-of-the-ottawa-protocol.html


Le texte intégral du Protocole Ottawa

Novembre 10, 2010

par Kady O’Malley

… tel que publié à la fin de la réunion d’hier de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme.

Le Protocole d’Ottawa sur la lutte contre l’antisémitisme

Préambule

Nous, représentants de nos parlements respectifs à travers le monde, réunis à Ottawa pour la deuxième Conférence et sommet de la Coalition interparlementaire pour la lutte contre l’antisémitisme, soulignons et réaffirmons la Déclaration de Londres sur la lutte contre l’antisémitisme comme un modèle de document pour la lutte contre l’antisémitisme.

Nous craignons que, depuis la Conférence de Londres en Février 2009, il continue d’y avoir un accroissement dramatique des crimes de haine antisémites et des attaques ciblant des juifs et des biens, et institutions religieuses juives, éducatives et communautaires.

Nous restons inquiets de l’antisémitisme génocidaire sanctionné par l’État et des idéologies extrémistes rattachées. Si l’antisémitisme est la plus vivace des haines, et le génocide le crime le plus horrible, alors la convergence de l’intention génocidaire incarnée dans l’idéologie antisémite est la plus toxique des combinaisons.
(…)

Nous sommes alarmés par l’explosion de l’antisémitisme et la haine sur Internet, un médium essentiel pour la promotion et la protection de la liberté d’expression, la liberté de l’information et la participation de la société civile.

Nous sommes préoccupés par l’échec de la plupart des Etats participants de l’OSCE à mettre pleinement en œuvre les dispositions de la Déclaration de Berlin de 2004, y compris l’engagement à:

«Recueillir et conserver des informations et de statistiques fiables sur les crimes antisémites, et autres crimes haineux, commis sur leur territoire, rapporter périodiquement ces renseignements au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme de l’OSCE (BIDDH), et rendre cette information accessible au public. »

Nous sommes préoccupés par les signalements d’incidents antisémites sur les campus, comme les actes de violence, violence verbale, de l’intolérance liée au rang, et les agressions contre ceux qui sont attachés à la liberté d’investigation, sapant ainsi les valeurs fondamentales universitaires.

Nous renouvelons notre appel aux gouvernements nationaux, aux parlements, aux institutions internationales, aux dirigeants politiques et civiques, aux ONG et à la société civile à affirmer les valeurs démocratiques et humaines, à bâtir des sociétés fondées sur le respect et la citoyenneté et à lutter contre toutes les manifestations d’antisémitisme et toutes les formes de discrimination.

Nous réaffirmons la définition de travail de l’EUMC – maintenant l’Agence des droits fondamentaux (FRA) – de l’antisémitisme, qui énonce que:

« Des exemples contemporains d’antisémitisme dans la vie publique, les médias, les écoles, les lieux de travail, et dans la sphère religieuse pourraient, en tenant compte du contexte global, inclure, mais ne pas être limités à:

+ Appeler à, soutenir, ou justifier de tuer ou blesser des Juifs au nom de l’idéologie radicale ou d’une vision extrémiste de la religion.
+ Faire des allégations fallacieuses, déshumanisantes, diabolisantes, ou stéréotypées sur les juifs en tant que tels ou la puissance des Juifs collectivement – telles que, tout spécialement, mais pas exclusivement – le mythe d’une conspiration juive mondiale, ou de juifs contrôlant les médias, l’économie, le gouvernement ou d’autres institutions de la société.
+ Accuser les juifs comme peuple d’être responsables des méfaits réels ou imaginaires commis par une seule personne juive ou d’un groupe, ou même pour des actes commis par des non-Juifs.
+ Nier la réalité, l’ampleur ou les mécanismes (les chambres à gaz) ou l’intention du génocide du peuple juif aux mains du national socialisme et de ses partisans et ses complices au cours de la Seconde Guerre mondiale (la Shoah).
+ Accuser les juifs en tant que peuple, ou Israël en tant qu’Etat, d’avoir inventé ou d’exagérer l’Holocauste.
+ Accuser les citoyens Juifs d’être plus loyaux envers Israël, ou envers les priorités alléguées des Juifs du monde entier qu’envers les intérêts de leur propre nation.

Des exemples de façons dont l’antisémitisme se manifeste à l’endroit de l’État d’Israël en tenant compte du contexte global pourraient inclure:

+ Appliquer un double standard (deux poids deux mesures) en exigeant d’Israël un comportement n’est attendu ni requis de toute autre nation démocratique.
+ Utiliser les symboles et des images associées à l’antisémitisme classique (par exemple la mise en accusation des Juifs pour avoir tué Jésus ou le « libelle de sang », c-à-d le meurtre rituel) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
+ Comparer la politique israélienne actuelle à celle des nazis.
+ Tenir les juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël

Cependant, la critique de l’État d’Israël similaire à celles portées contre tout autre pays ne peut pas être considérée comme antisémite.

Soyons clairs: La critique d’Israël n’est pas antisémite, et ce serait une erreur de dire cela. Mais singulariser Israël pour en faire l’objet d’une condamnation et d’un opprobre sélectif – et à plus forte raison nier son droit d’exister ou chercher sa destruction – est discriminatoire et haineux, et ne pas le dire serait malhonnête.

Les membres de la réunion du Parlement à Ottawa s’engagent à:

Appeler nos gouvernements à respecter les engagements internationaux sur la lutte contre l’antisémitisme – comme les Principes de l’OSCE de Berlin – et collaborer avec l’Organisation des Nations Unies à cette fin. Dans les termes utilisés par l’ancien Secrétaire général Kofi Annan, « Il est […] dit à juste titre que l’Organisation des Nations Unies est née des cendres de l’Holocauste. Et un agenda des droits de l’homme qui ne parvient pas à lutter contre l’antisémitisme nie sa propre histoire. »;

Appeler les parlements et les gouvernements à adopter la définition de travail de l’EUMC et à ancrer son application dans la législation existante;

Encourager les pays à travers le monde à établir des mécanismes de rapport et de suivi de l’antisémitisme national et international, à l’instar de la «Loi lutte contre l’antisémitisme de 2010» récemment présentée au Congrès des États-Unis;

Encourager les dirigeants de toutes les religions – également représentés à cette conférence – à utiliser tous les moyens possibles pour combattre l’antisémitisme et toutes les formes de haine et de discrimination;

Appeler le Forum parlementaire de la Communauté des démocraties à faire de la lutte contre la haine et l’antisémitisme une priorité dans leur travail;

Appeler les gouvernements et les parlementaires à réaffirmer et mettre en œuvre la convention sur le génocide, reconnaissant que lorsqu’il y a incitation au génocide, les États parties ont l’obligation d’agir;

Travailler avec les universités pour les encourager à lutter contre l’antisémitisme avec le même sérieux avec lequel ils sont confrontés à d’autres formes de haine. Plus précisément, les universités devraient être invités à définir clairement l’antisémitisme, donner des exemples précis, et à faire respecter les codes de conduite fermement, tout en assurant le respect de la liberté d’expression et le principe de la liberté académique. Les universités devraient utiliser la Définition de travail de l’antisémitisme utilisée par l’EUMC comme base pour l’éducation, la formation et l’orientation. En effet, il devrait y avoir une tolérance zéro pour toute forme de discrimination contre quiconque dans la communauté universitaire sur la base de la race, le sexe, la religion, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle ou le positionnement politique;

Nous encourageons l’Union européenne à promouvoir l’éducation civique et la société ouverte dans sa politique européenne de voisinage (PEV) et à répondre au financement au développement démocratique et au respect des droits de l’homme dans les pays partenaires de la PEV;

Mettre en place un Groupe de travail international de spécialistes de l’Internet comprenant des parlementaires et des experts pour créer des indicateurs communs afin d’identifier et surveiller l’antisémitisme et les autres manifestations de haine en ligne et élaborer des recommandations pour les gouvernements et les cadres internationaux afin de résoudre ces problèmes;

En s’appuyant sur la représentation africaine à cette conférence, développer des relations de travail accrues avec les parlementaires en Afrique pour la lutte contre le racisme et l’antisémitisme;

Nous demandons instamment à la future présidence de l’OSCE, la Lituanie, de faire de la mise en œuvre de ces engagements une priorité pour l’année 2011 et d’appeler à reconduire le mandat des représentants spéciaux pour aider dans ce travail.

Voici le texte intégral de la Loi de 2010 sur la Lutte contre l’antisémitisme mentionnée ci-dessus, tel que présenté au Congrès américain par le député républicain du New Jersey Christopher Smith. Verrons-nous un projet de loi similaire être présenté par le gouvernement – ou, dans l’alternative, un projet de loi proposé à l’initiative de l’un des membres de la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme?

Ce n’est peut-être pas nécessaire, selon ce communiqué de presse diffusé après la conférence du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration Jason Kenney, dont le ministère aurait fourni 450 000 $ en financement pour la conférence de cette semaine. Dans ce document, il affirme que le protocole « complète ce que le Canada fait déjà … entre autres choses, il invite les dirigeants des groupes confessionnels à lutter contre la haine et la discrimination, y compris l’antisémitisme; les gouvernements de réaffirmer et de mettre en œuvre la convention sur le génocide; la mise en place d’une force opérationnelle internationale visant à identifier et surveiller la propagande haineuse sur Internet et; le développement d’une installation complète pour enregistrer tous les crimes haineux, y compris l’antisémitisme « .

Ce dont Kenney ne donne pas la moindre indication c’est qu’une nouvelle législation est en préparation. Mais encore là, peut-être qu’il attend que le susmentionné CPCAA publie son rapport, qui, aux dernières nouvelles, n’est pas prévu avant le printemps prochain au plus tôt.

Si on se fie aux conclusions du Protocole de Toronto, dire qu’Israël commet des crimes de guerre est antisémite, c’est-à-dire haineux. Donc cela va tomber sous le coup de la loi omnibus de Harper.

Stephen Harper a reparlé de cette loi omnibus au discours du Trône et cela lui démange d’enfin passer cette loi. Les conservateurs veulent voter une loi pour faire en sorte que cela devienne un CRIME de poster sur internet, par exemple, un lien vers un site jugé « haineux ». Ceci risque d’être terrible s’ils se mettent à appliquer cette loi de manière vraiment draconienne. Ce pourrait être un vrai massacre de tout ce qui pouvait rester de pensée indépendante dans la population. Parce que pour eux, un site « haineux », c’est un code pour pro-Palestinien.

Il n’y a qu’à regarder la position officielle du Canada concernant l’attaque de la flottille d’aide humanitaire en eaux internationales survenue l’année passée et de l’arrêt de la flottille durant les semaines passées, de l’attaque sauvage et les crimes de guerre commis par Israël durant l’opération Plomb durci, ainsi que le traitement des Palestiniens qui vivent quotidiennement sous occupation militaire et l’apartheid d’Israël. Dans plusieurs des cas, nous avons été la seule nation au monde, avec les États-Unis, à défendre l’injustifiable. Ceci ne représente certainement pas les vues et opinions des Canadiens et Québécois en général. Une chose est certaine, c’est que les gens qui oseront vocaliser leur mécontentement et leurs critiques sur l’Internet vont risquer de se voir accusé d’être des criminels.

Orwell doit se retourner dans sa tombe. Le crime de la pensée est maintenant à nos portes, citoyens.

Si le projet de loi passe – et il va passer éventuellement puisque les Conservateurs sont majoritaires (Harper a déclaré vouloir le faire à l’intérieur des 100 premiers jours de son mandat majoritaire) – du coup les effectifs policiers seront plus importants et il sera possible de dresser des listes d’internautes « à problèmes » (listes probablement fournies par l’ADL et son pendant canadien!), rejoindre les webmestres pour exiger qu’ils retirent certains contenus, par exemple en censurant des (ou tous les) commentaires. Il pourrait éventuellement y avoir des arrestations à domicile, ce qui pourrait ouvrir un débat public… Mais il sera déjà trop tard car une fois adoptée, une loi est difficilement retirée.

Tout cela risque de devenir ingérable, causant un découragement des gens par rapport à l’état de la liberté d’expression des Canadiens sur le web qui à ce moment-là rendra tout simplement l’âme. Et c’est un peu ça le but. Ils envoient déjà des provocateurs afin que les sections commentaires deviennent ingérables. Les sites indépendants, les forums internet indépendants et les sections commentaires surtout, où l’anonymat est encore possible, tout ces espaces de liberté doivent disparaître définitivement.

N’ayant plus de forum public pour discuter d’idées et de faits librement et publiquement, ne pouvant plus évacuer et canaliser leur trop-plein d’indignation dans ce mode d’expression et de diffusion de l’information, les gens (mieux informés) seront davantage démoralisés et marginalisés, plus prompts à rentrer dans le moule. Les gens vont probablement continuer à s’informer comme ils le faisaient avant, mais ne pouvant plus partager leurs connaissances, ils se sentiront encore plus isolés qu’avant et la mouvance de la « dissidence internet » s’évaporera. Il faudra probablement revenir à l’écriture traditionnelle, au journal clandestin, à l’action concrète et aux groupes et organisations non-gouvernementales… Fonder des structures d’action citoyenne qui perdureront, retourner au concept d’une résistance anonyme et sans leader… ce qui préoccupe aussi énormément les tireurs de ficelles.

Note: Mes sincères remerciements à Dave pour les informations et l’inspiration.

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Classé dans Actualité, François Marginean

Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social – Dernière partie

Image Flickr par SychiO

Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore « Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones. Il est présenté en différents volets, vu la longueur du texte original.

Voici donc le dernier volet de cette série.

Vous pouvez retrouver les deux parties précédentes là:

1- Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social

2- Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social – Seconde partie

3- Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social – Troisième partie

François Marginean

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Pronostic 2012 – Un âge néo-Moyenâgeux

2012 peut ne pas être l’année exacte, mais il est difficile de voir la fin de partie prendre place beaucoup plus tard que cela et les maîtres de l’univers adorent le symbolisme, tel que le 911 (à la fois au Chili et à Manhattan), KLA 007 et d’autres. L’année 2012 est chargée de symbolisme, le calendrier maya par exemple, et l’Internet est très animé avec diverses prophéties à propos de 2012, des stratégies de survie,  des interventions anticipées d’extraterrestres, un alignement avec des champs de rayonnement galactique, etc. Et puis il y a le film d’Hollywood, 2012, qui décrit explicitement la disparition de la plupart de l’humanité , et le salut préparé d’avance d’un groupe très sélect. On ne sait jamais avec les productions d’Hollywood, ce qui est fantasmes d’évasion et ce qui est destiné à préparer l’esprit du public symboliquement pour ce qui est à venir.

Quelle que soit la date exacte, tous les fils vont se réunir, sur le plan géopolitique et national, et le monde changera. Ce sera une ère nouvelle, de même que le capitalisme était une ère nouvelle après l’aristocratie, et que l’âge sombre (Dark Ages) a suivi l’ère de l’Empire romain. Chaque époque a sa propre structure, son économie propre, ses propres formes sociales, et sa propre mythologie. Ces choses doivent être liées les unes aux autres de manière cohérente et de leur caractère résulte de rapports de force fondamentaux et la situation économique du système.

Dans notre monde d’après-2012, nous avons pour la première fois un gouvernement mondial centralisé et une clique d’élite au pouvoir, une sorte de famille royale élargie, les seigneurs de la finance. Comme nous pouvons le voir avec le FMI, l’OMS, l’OMC, et les autres pièces du gouvernement mondial embryonnaire, les institutions de gouvernance ne feront pas de prétentions par rapport à la représentation populaire ou de la réactivité démocratique. Le pouvoir sera mené par le biais de bureaucraties autocratiques mondiales, qui prennent leurs ordres de la famille royale. Ce modèle est exploité depuis un certain temps, à l’intérieur de ses différentes sphères d’influence, comme pour les programmes de restructuration forcés sur le tiers-monde, comme une condition pour obtenir un financement.

Chaque fois qu’il ya un changement d’ère, l’ère précédente est toujours diabolisé dans la mythologie. Dans l’histoire du jardin d’Éden, le serpent est diabolisé – un symbole qui était vénéré dans le paganisme, le prédécesseur du christianisme. Lorsque les républiques sont nées, la diabolisation des monarques était un élément important du processus. Dans le monde d’après-2012, la démocratie et la souveraineté nationale seront diabolisées. Ce sera très important, dans le but d’amener les gens à accepter la domination totalitaire, et la mythologie contiendra beaucoup d’éléments vrais…

Lors de ces sombres jours, avant l’unification bénie de l’humanité, l’anarchie régnait dans le monde. Une nation attaquait une autre, pas mieux que les prédateurs dans la nature. Les nations n’avaient aucune politique cohérente, les électeurs balançaient d’un parti à un autre, maintenant les gouvernements toujours en transition et dans la confusion. Comment ont-ils pu croire que les masses semi-éduquées de gens pourraient se gouverner et gérer une société complexe? La démocratie a été une expérience mal conçue qui a conduit uniquement à la corruption et à la gouvernance chaotique. Quelle chance nous avons d’être dans ce monde bien ordonné, où l’humanité a enfin grandi, et que ceux qui ont les meilleures compétences prennent les décisions.

Les fondements économiques de la non-croissance sont radicalement différents de l’économie capitaliste. L’unité d’échange est susceptible d’être un type de crédit du carbone, vous donnant droit de consommer l’équivalent d’un kilogramme de carburant. Tout aura une valeur de carbone, prétendument basée sur la quantité d’énergie qu’il a fallu pour le produire et le transporter vers le marché. La «conscience verte» sera une éthique primaire, en conditionnant très tôt les enfants. Se débrouiller avec moins est une vertu, l’utilisation de l’énergie est antisocial; l’austérité est une condition responsable et nécessaire.

Comme avec chaque monnaie, les banquiers voudront gérer la rareté des crédits du carbone, et c’est là que l’alarmisme du réchauffement de la planète devient important. Indépendamment de la disponibilité des ressources, des crédits de carbone peuvent être maintenus dans la rareté de façon arbitraire simplement en fixant des budgets de carbone, basés sur les directives du GIEC, un autre de nos unités émergentes de gouvernance bureaucratique mondiale. Ces directives du GIEC seront l’équivalent de la Réserve fédérale annonçant une modification des taux d’intérêt. Ces budgets définissent l’ampleur de l’activité économique.

Vraisemblablement, les pays continueront d’exister comme unités officielles de gouvernance. Cependant, la sécurité et la police seront en grande partie centralisées et privatisées. Comme les légions romaines, l’appareil de sécurité sera loyal au centre de l’empire, non pas à l’endroit où quelqu’un peut se trouver. Nous voyons déjà cette tendance aux États-Unis, puisque les mercenaires sont devenus de grandes entreprises, et que les forces de police sont de plus en plus fédéralisées, militarisées, et aliénées du grand public.

De même que les aéroports ont été fédéralisés, tous les systèmes de transport seront sous la juridiction de l’appareil de sécurité. Le terrorisme continuera comme étant un épouvantail, justifiant quelconques procédures de sécurité jugées souhaitables pour des fins de contrôle social. L’appareil de sécurité entier sera de nature monolithique, une similitude de caractère, indépendamment des tâches spécifiques de sécurité ou d’endroit. Tout le monde habillé de vêtements noirs de l’Empire du Mal, avec des grosses lettres fluorescentes sur le dos de leur veste pare-balles. Essentiellement, le dispositif de sécurité sera une armée d’occupation, la garnison de l’empereur dans les provinces.

Sur une base quotidienne, vous devrez traverser des points de contrôle de différents types, avec différents niveaux d’exigences de sécurité. C’est là que la biométrie devient importante. Si on peut implanter des puces aux gens, alors la plus grande partie de cette sécurité peut être automatisée et tout le monde peut être suivi à tout moment, et leur activité passée récupérée. Les puces sont reliées à balance de votre crédit, pour que vous puissiez avoir votre monnaie avec vous en tout temps, incluant votre dossier médical et beaucoup d’autres que vous ne connaissez pas.

Il reste très peu de la souveraineté nationale. Pas grand-chose restera en termes de politique extérieure significative. Avec la sécurité marchant selon sa propre loi et au son du batteur de tambour au loin, le rôle principal du soi-disant «gouvernement» sera de répartir et d’administrer le budget des crédits du carbone qu’il reçoit du GIEC. Le GIEC décide combien de richesses une nation recevra en une année donnée, et le gouvernement décide alors comment répartir cette richesse sous forme de services publics et des droits. La richesse étant mesurée par le droit de dépenser de l’énergie.

Fondamentalement, les choses sont déjà ainsi, à la suite de l’effondrement économique et des plans de sauvetage. Parce que les gouvernements sont si profondément endettés, les banquiers sont en mesure de dicter les termes de budgets nationaux comme une condition de maintien de l’ouverture des lignes de crédit. L’économie du carbone, avec ses budgets déterminés au niveau central, offre un moyen de microgestion beaucoup plus simple et plus direct de l’activité économique et de distribution des ressources à travers le globe.

Afin de dégager la voie pour l’économie des crédits du carbone, il sera nécessaire que les monnaies occidentales s’effondrent, pour devenir sans valeur, au fur et à mesure que les nations deviennent de plus en plus insolvables et que le système financier mondial continue d’être systématiquement démantelé. La monnaie du carbone sera présentée comme étant un choix éclairé, une «solution» progressiste à la crise, une monnaie liée à quelque chose de réel et à la durabilité. L’ancien système monétaire sera diabolisé et de nouveau, la mythologie contiendra beaucoup d’éléments vrais…

La poursuite de l’argent est la racine de tout mal et le système capitaliste est intrinsèquement mauvais. Il a encouragé la cupidité et la consommation, et il ne se souciait pas du gaspillage des ressources. Les gens pensaient que plus ils avaient d’argent, mieux ils étaient. Combien plus sage sommes-nous maintenant, vivant selon nos moyens, et de comprendre que le crédit est un gage de bonne intendance.

Culturellement, l’ère néocapitaliste sera un peu comme l’époque médiévale, avec des aristocrates et des seigneurs au sommet, avec le reste étant des paysans et des serfs. Une classe supérieure et inférieure bien définie. De même que seule l’ancienne classe supérieure possédait des chevaux et des carrioles, seulement la nouvelle classe supérieure aura le droit d’accéder à de substantiels crédits du carbone. La richesse sera mesurée par des droits, plus que par des acquisitions ou des gains. Ceux qui sont à l’extérieur des hiérarchies bureaucratiques sont les serfs, avec des droits de subsistance. Au sein des administrations, les droits sont liés au rang dans la hiérarchie. Ceux qui opèrent dans les institutions centrales mondiales sont les seigneurs de l’Empire, avec un accès illimité aux crédits.

Mais il n’y a pas de saisie de la richesse, ou de construction d’empires économiques en dehors des structures des bureaucraties désignées. Les droits sont sur l’accès aux ressources et aux installations, à être utilisés ou non utilisés, mais pas être épargnés et utilisés comme capital. Les droits proviennent du haut, microgérés à partir du sommet. C’est une économie de rations, à tous les niveaux, autant pour les individus que pour les gouvernements – l’embrigadement de la consommation mondiale. En ce qui concerne l’embrigadement, la culture néocapitaliste sera aussi un peu comme le système soviétique. Voici votre carte d’admissibilité, voici votre affectation des tâches, et ici, c’est où vous vivrez.

Avec l’appareil de sécurité omniprésent, et la microgestion de l’activité économique, le scénario est clairement à propos d’un contrôle social serré, conformément aux directives centralisées et aux lignes de conduite. Vraisemblablement, les médias seront soigneusement programmés, avec du divertissement d’évasion, et une version sophistiquée de pensée de groupe du style 1984, de pseudo-nouvelles propagandistes, ce qui est à peu près ce que nous avons déjà aujourd’hui. L’internet non commercial, s’il y en a un, sera limité à des forums désignés de discussion suivis par les autorités ainsi qu’à d’autres types de forums aseptisés.

Avec un tel accent sur la microgestion sociale, je ne m’attends pas à ce que l’unité de la famille survive dans la nouvelle ère, et je m’attends à ce que l’alarmisme par rapport aux abus d’enfants soit le levier utilisé pour déstabiliser la famille. La table a été mise suite à toutes les révélations au sujet des abus sexuels à l’intérieur de l’église et autres abus d’enfants institutionnalisés . Ces révélations auraient pu être mises à jour à tout moment au cours du siècle passé, mais elles ne sont sortis qu’à un moment précis, alors que toutes ces autres choses transitoires se déroulaient. Les gens sont maintenant conscients que l’abus généralisé des enfants existe et ils ont été conditionnés à soutenir énergiquement de fortes mesures pour y mettre fin .

Chaque fois que j’allume la télé, je vois au moins une annonce de service public, avec des images choquantes d’enfants qui sont physiquement ou sexuellement abusés, ou criminellement négligés, dans leurs maisons, et il y a un numéro de téléphone d’urgence où les enfants peuvent appeler. Il est facile de voir comment la catégorie de l’abus peut être élargie pour inclure les parents qui ne suivent pas le calendrier de vaccination, ceux dont les registres d’achat n’indiquent pas une alimentation saine, ou qui ont un profil psychologique douteux, etc. L’état de pauvreté pourrait être jugé de la négligence abusive.

Avec la bonne présentation des médias, l’alarmisme au sujet des abus serait facile à faire mousser. En fin de compte, un «mouvement des droits de l’enfant» devient un mouvement antifamille. L’État doit protéger directement l’enfant dès la naissance. La famille est diabolisée…

Comment épeurant ont été les temps anciens, lorsque sans licence, les couples non formés avaient le contrôle total sur des enfants vulnérables, à huis clos, avec toutes ces névroses, toxicomanies, ou autres perversions que les parents pourraient avoir. Comment est-ce que ce vestige de l’esclavage patriarcal, cet antre d’abus en toute sécurité, a pu continuer à exister si longtemps sans être reconnu pour ce qu’il était? Combien mieux sommes-nous maintenant, avec les enfants éduqués scientifiquement, par un personnel qualifié, où on leur enseigne des valeurs saines?

Depuis que l’enseignement public a été pratiqué, l’État et la famille ont participé à contrôler le conditionnement de l’enfance. Dans les familles religieuses, l’Église a apporté sa propre contribution à ce conditionnement. Dans cet avenir néocapitaliste microgéré, avec sa doctrine choc de la naissance, il serait logique de saisir cette occasion pour mettre en œuvre la « solution finale » du contrôle social, qui est pour l’État de monopoliser l’éducation des enfants. Ceci éliminerait de la société le lien parent-enfant et ce partant, des liens reliés à la famille en général. Il n’y a plus un concept de famille. Il y a juste les abeilles ouvrières, les abeilles de sécurité, et des reines, qui rationnent le miel.

Post-scriptum

Cela a été un vaste et quelque peu détaillé pronostic, en ce qui concerne l’architecture du régime néocapitaliste, et le processus de transition nécessaire pour y parvenir. Le terme  » nouvel ordre mondial  »  est trop faible pour caractériser la nature radicale de la transformation sociale prévue dans le pronostic. Une caractérisation plus apte serait un « saut quantique dans la domestication de l’espèce humaine ». Micro-gestion de la vie, croyances et pensées microprogrammées. Anciennement une espèce de primates sauvages qui est maintenant transformé en quelque chose ressemblant davantage à une abeille ou une culture de fourmis. Inutile de dire que l’utilisation régulière de médicaments psychotropes sera mandatée, pour que les gens puissent faire face émotionnellement à un environnement aussi stérile et inhumain.

Pour qu’une telle profonde transformation soit possible, il est facile de voir qu’un très grand choc est nécessaire, d’une ampleur tel qu’un effondrement et un chaos social, et éventuellement à l’échelle d’un échange nucléaire. Il doit y avoir un mandat implicite de «faire tout ce qui est nécessaire pour faire fonctionner la société à nouveau». Le choc a besoin de laisser des gens dans un état d’impuissance totale comparable à celui qu’ont ressenti les survivants dans les décombres des bombardements de l’Allemagne et du Japon après la Deuxième Guerre mondiale. Rien de moins.

La précision du pronostic, en tant que prédiction, est bien sûr impossible à déterminer à l’avance. Toutefois, chaque partie du pronostic a été fondé sur des précédents qui ont été accomplis, le modus operandi qui a été observé, les tendances qui ont été initiées, des sentiments qui ont été exprimés, des signaux qui ont été donnés, et les actions qui ont été entreprises dont les conséquences peuvent être prédites avec assurance.

En outre, en regardant tous ces indicateurs ensemble, on voit un certain état d’esprit, une volonté absolutiste de mettre en œuvre la «solution idéale», sans compromis, utilisant des moyens extrêmes et avec une audace débridée. Les guerres mondiales ont été des répétitions pour ce moment historique. L’infrastructure de l’État policier est en place et a été testé. L’économie est en train de s’effondrer. L’ennemi est entouré par des missiles. Des pouvoirs arbitraires ont été assumés. Si ce n’est pas maintenant, le prix ultime, alors quand il y aura-t-il une meilleure opportunité?

Nos élites et planificateurs sont soutenus par des groupes de réflexion compétents et ils savent que la nouvelle société doit avoir une cohérence en plusieurs éléments. Ils ont beaucoup d’expérience en ingénierie sociale, de nourrir la montée de la tyrannie et de l’ingénierie de régimes d’après-guerre. Ils comprennent l’importance de la mythologie.

Par exemple, il y a le mythe de l’Holocauste, où l’histoire est exclusivement à propos des exterminations per se, et donc, l’histoire n’est pas racontée quant à la mission première des camps de concentration qui était de fournir des esclaves pour la production reliée à la guerre. Et certaines des entreprises qui utilisaient le travail des esclaves étaient de propriété américaine, et elles fournissaient la machine de guerre allemande. C’est ainsi que la mythologie, bien que contenant la vérité, parvient à cacher les pistes et les crimes de l’élite, en laissant les autres porter le fardeau de diabolisation historique.

Donc, je pense qu’il y a une base solide pour anticiper le genre de mythologie qui serait conçue pour abandonner et rejeter les anciennes méthodes, voyant les nouvelles comme un salut. Il existe un long précédent historique de changement d’ère lié aux changements mythologiques, souvent exprimés en termes religieux. Il y aura quelque chose de familier concernant cette nouvelle mythologie, un remixage et une mise en priorité de valeurs et de considérations  familières, de manière à ce qu’elles entrent en résonance avec la dynamique du nouveau régime.

La nature de l’économie du carbone a été en quelque sorte clairement signalée. Les budgets du carbone et les crédits de carbone, sont manifestement destinés à devenir des composantes principales de l’économie. Comme nous l’avons vu avec le mouvement sur réchauffement planétaire soutenu par l’élite et les activistes, la raréfaction arbitraire de crédits de carbone peut être facilement réglée avec le prétexte de l’écologie. Et l’alarmisme  au sujet du pic pétrolier est toujours disponible en tant que plan de rechange. Comme l’ont souvent exprimé les porte-parole de l’élite, le moment venu, les masses vont exiger le nouvel ordre mondial.

L’accent mis sur le contrôle de la consommation, des ressources et de la distribution est implicite dans l’accent mis sur les limites à l’utilisation de l’énergie, est latent dans la situation géopolitique, en ce qui concerne l’épuisement des ressources mondiales, et est indiqué par la nécessité d’un nouveau paradigme unificateur, puisque le paradigme de croissance n’est plus viable.

La nature de l’appareil de sécurité a été clairement indiquée par les réponses aux manifestations depuis 1998 à Seattle, par l’utilisation accrue de mercenaires endurcis à tuer à la maison et à l’étranger, par des comportements excessifs et abusifs de la police, par les procédures de sécurité dans les aéroports, par Guantanamo et les «transferts extraordinaires», par la création d’une branche nationale de l’armée qui se consacre à répondre aux situations d’urgence civile, et par la façon dont Katrina et Haïti ont été traités.

Ce serait une grave erreur de penser que ces deux dernières opérations furent ratées. Il s’agissait d’exercices de gestion de l’effondrement d’un certain genre, pour être appliqués à certaines populations, où la formation et l’équipement appropriés pour le combat en Afghanistan sont considérés comme étant appropriés pour la gestion de l’aide aux victimes civiles de catastrophes. Ces victimes sélectionnées de catastrophes seront considérées essentiellement comme une menace pour l’ordre civil, ou peut-être des indésirables devant être incarcérées ou éliminées. Elles seront diabolisées comme des émeutiers et des pillards. L’assistance viendra plus tard, voire pas du tout. Et tout cela peut être diffusé à la télévision, et en quelque sorte être considéré comme la façon dont les choses doivent être. Ces deux exercices n’ont pas été ratés du tout. Ils ont réussi de façon alarmante, notamment dans le cas de la mythologie de relation publique en temps réel.

Le rôle limité des gouvernements nationaux, étant principalement des allocataires des budgets qui leur ont été confiées, a été clairement indiqué par des politiques de longue date du FMI dans le tiers-monde, et par la façon dont les banquiers ont dicté aux gouvernements, dans le sillage des engagements exagérés des plans de sauvetage. Le paradigme du rationnement des droits du carbone accomplit une microgestion d’une manière beaucoup plus directe, et est le résultat naturel de la poussée vers les limites plus rigides du carbone.

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Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social – Troisième partie

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Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore « Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones. Il est présenté en différents volets, vu la longueur du texte original.

Voici donc le troisième de la série.

Vous pouvez retrouver les deux parties précédentes là:

1- Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social

2- Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social – Seconde partie

François Marginean

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«La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition

Partie 1: Préparer la voie à un nouvel ordre social

Dans un sens très réel, le prétexte du terrorisme est utilisé pour défaire tout ce que les Lumières et les révolutions républicaines ont pu apporter depuis deux siècles. Le cœur même de la Charte des droits – la sécurité juridique – a été abandonné. Le goulag, le camp de concentration, et l’arrestation secrète durant la nuit – tout ce que nous avons toujours associé à des dictatures fascistes et communistes – et maintenant, non seulement opèrent-ils sous la juridiction américaine, mais ils sont de plus justifiés publiquement par le président des États-Unis lui-même.
Existe t-il vraiment une menace terroriste pour la patrie, et est-ce que ces mesures constituent une réponse raisonnable à une telle menace? Les gens sont fortement divisés dans leurs réponses à ces questions. De nombreuses preuves criminalistiques ont depuis fait surface, incluant des liens à des agences du renseignement, et mon opinion est que la plupart des événements terroristes les plus dramatiques ayant eu lieu aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe ont été des opérations sous fausse bannière (false-flag operations).
Du point de vue historique, ceci ne serait pas aucunement surprenant. De telles opérations sont monnaie courante – Modus operandi – dans de nombreux pays, bien que nous ne recevions généralement des preuves que des années plus tard. Par exemple, chaque guerre dans laquelle les États-Unis ont été impliqués possède sa propre histoire bidon du type des incidents du golfe du Tonkin, ou de l’escroquerie des armes de destruction massive, sous une forme ou une autre. C’est une formule qui fonctionne. Mobilisation de l’opinion publique instantanée, prompte adoption sans débat de nouvelles résolutions et législations. En quoi la guerre contre le terrorisme serait-elle différente?
En ce qui concerne le motif: Alors que les musulmans n’ont que souffert à la suite de ces événements dramatiques, l’élite bancaire a été en mesure de créer une infrastructure d’État policier qui peut être utilisée pour faire face à toute résistance populaire prévue ou chaos civil qui pourrait émerger tandis qu’ils préparent la voie à leur avenir post-capitaliste.Avec l’effondrement, les plans de sauvetage et la défaillance totale d’exercer une quelconque stratégie efficace de recouvrement économique, les signaux sont très clairs: on laissera le système s’effondrer totalement, ouvrant ainsi la voie à une «solution»préfabriquée. Ground Zero peut être vu comme une métaphore, avec l’économie capitaliste comme étant le World Trade Center. Et les produits dérivés toxiques illustrent le fait que l’effondrement est, en fait, une démolition contrôlée.
Il me semble inévitable, compte tenu des nombreux signaux, que la loi martiale fera partie du processus de transition, sous prétexte de faire face aux problèmes de l’effondrement économique. Peut-être un effondrement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, en raison d’un effondrement de la chaîne d’approvisionnement en énergie. Les réponses d’urgence des États-Unis à Nouvelle Orléans et de nouveau en Haïti nous donnent davantage de signaux, des tests et essais, du genre de «réponse d’urgence» que nous pouvons espérer.
D’abord et avant tout vient la sécurité des forces d’occupation. Ceux qui souffrent durant un état d’urgence sont traités plutôt comme des insurgés que des victimes ayant besoin d’aide. Dans le cas d’Haïti, de la réponse américaine ne peut être décrite que comme étant un projet de génocide intentionnel. Quand les gens sont coincés sous des décombres lors d’un séisme, les 48 premières et 72 heures, sont des moments tout à fait critiques, en rapport direct avec les taux de survie. Lorsque l’armée américaine a systématiquement bloqué l’aide pendant ces heures critiques, retournant des médecins et des équipes d’urgence, ils ont scellé le sort de milliers de personnes qui auraient pu être sauvées.
On peut imaginer plusieurs scénarios cauchemardesques, étant donné ces différents signaux, ces signes de mauvais augure. La Première et la Seconde Guerre mondiale étaient des cauchemars qui se sont réellement passés, avec des millions de gens tués, et ces mêmes dynasties bancaires ont orchestré ces scénarios et ont ensuite couvert leurs traces. Nous devons également garder à l’esprit la Stratégie du choc (Shock Doctrine), où la catastrophe est considérée comme étant une opportunité où des «choses peuvent être accomplies alors que ce serait autrement impossible ».Nous sommes toujours affectés par les ondes de choc qui ont été envoyées lors du 9 / 11, et à nouveau lorsque le système financier s’est effondré. Et le vrai grand choc, l’effondrement général de la société, est encore à venir. La version ultime de la Stratégie du choc: « Si l’effondrement est total, nous pouvons accomplir n’importe quoi, peut importe ce que nous voulons accomplir ».

 

Je ne vais pas avancer d’hypothèses sur la façon dont ce processus de transition se jouera, mais je pense que ce sera un cauchemar d’une façon ou d’une autre. Déjà, la population grandissante de sans-abri souffrent d’un cauchemar, selon toutes normes civilisées. Un jour, vous vivez dans une maison dont la valeur est à la hausse, possédant un bon emploi, et le jour d’après, vous apprenez que votre famille est dans la rue. C’est un cauchemar. Le temps de transition sera un moment difficile, mais ce sera une transition, elle ne sera que temporaire, comme une guerre. Et comme au lendemain d’une guerre, elle permettra à la reconstruction sociale et économique.
Considérez comment le Japon et l’Allemagne étaient socialement et politiquement transformés par le processus de reconstruction de l’après-guerre. Ceux-ci ont été des exercices d’ingénierie sociale, tout comme l’ont été les transformations précédentes sous Mussolini et Hitler. Bien que les résultats étaient très différents, dans chaque cas un effondrement total/défaite a été le préambule à la reconstruction. Un effondrement total de l’économie capitaliste est tout simplement l’application d’une formule éprouvée. La deuxième partie de la formule sera un certain nouvel ordre social, ou peut-être un ordre social ancien, ou mélange quelconque. Quelque chose qui sera approprié pour une économie sans croissance.

Cela est la première partie de la guerre contre le terrorisme: elle a permis la création d’infrastructures d’État policier nécessaires pour faire face à l’effondrement de la société, et pour assurer la sécurité du processus de reconstruction.

Partie 2: Préparer la voie à la domination globale

La deuxième partie de la guerre contre le terrorisme porte sur la dimension géopolitique d’une économie mondiale de non-croissance. Plus tôt, j’ai suggéré que la géopolitique était différente sous le capitalisme, qu’il ne l’était sous les monarques souverains. Toute la dynamique était différente et les résultats ont été mesurés sur une échelle différente. De même, beaucoup de choses vont changer lors d’un passage d’un capitalisme chaotique orienté sur la croissance vers un système économique centralisé et micro-géré.
Considérons, par exemple, l’importance du contrôle des réserves de pétrole. Dans une économie en croissance, les profits ont été le prix à remporter et de contrôler les marchés et les canaux de distribution se sont révélés être une main gagnante de la partie. Les dictateurs locaux pouvaient gérer les choses à leur guise et prendre leur part des revenus pétroliers, tant qu’ils honoraient leurs contrats avec les géants du pétrole, qui étaient heureux de vendre aux plus offrants.
Dans une économie de non-croissance, où l’accent est mis sur le contrôle direct sur l’approvisionnement et la distribution des ressources, il devient nécessaire de sécuriser, au sens militaire, les sources de pétrole et les routes de distribution. Il ne suffit plus de simplement profiter de l’exploitation débridée. La sécurisation des sources et l’allocation directe la distribution sont le fondement de la microgestion de l’économie de la non-croissance. Ceci s’applique à d’autres ressources essentielles comme l’uranium et les minéraux rares nécessaires à la «défense» et à l’industrie de l’électronique.
En fait, nous sommes au milieu d’une guerre pour mettre la main sur les ressources, avec la Chine et la Russie signant des contrats énergétiques à long terme avec l’Iran et le Venezuela, la Chine achetant des terres agricoles en Afrique, Washington qui conclue des ententes à long terme pour les biocarburants brésiliens, en plus de nombreux autres exemples. À plusieurs égards, l’impérialisme est en train de revenir à l’époque coloniale, lorsque l’administration directe était le modèle, plutôt que le modèle capitaliste: profitant des investissements des entreprises sous des dictateurs qui oppriment leurs populations.
Il se produit un retour naturel vers la dynamique du «bon vieux temps de l’empire», où les grandes puissances de l’Europe ont concentré leur activité économique au sein de leurs sphères d’influence individuelle. Tout le monde sait que les limites des ressources mondiales ont été atteints, causé en partie par les pressions démographiques, mais aussi dû en partie aux pratiques d’exploitation des ressources . Pour cette seule raison, nous avons la partie pacifique de la guerre pour les ressources.
En Irak, en Afghanistan et maintenant au Pakistan et au Yémen, les États-Unis, avec le soutien de l’OTAN, jouent la partie de la guerre pour les ressources de façon vraiment pas pacifique. C’est plutôt avec la main d’un tyran qu’ils le font: «j’ai le plus gros fusil, donc, je vais prendre ce que je veux». Ces actions agressives sont très provocatrices pour la Russie et la Chine et cela menace leurs intérêts économiques vitaux. Une attaque contre l’Iran serait plus qu’une provocation, ce serait une gifle directe dans la face, un défi: «Luttez maintenant ou résignez-vous à être soumis».
En plus de toutes ces prises de contrôle du pétrole, les États-Unis ont entouré la Russie et la Chine avec des bases militaires et ont récemment accéléré l’installation de systèmes antimissiles à leurs frontières, malgré de fortes objections de la part de la Russie et la Chine. Les États-Unis sont délibérément provocateurs et ils menacent les intérêts vitaux de ces adversaires potentiels.
En réponse à cela, les alliances se forment sur une base bilatérale et sous la forme de l’OCS. La Chine et la Russie sont très proches dans leur coopération militaire et le partage de la technologie. Leur planification stratégique est basée sur l’attente d’une attaque américaine, et leur réponse stratégique est basée sur le principe de la guerre asymétrique. Par exemple, un missile d’un million de dollars capable de détruire un porte-avions de plusieurs milliards de dollars. Ou peut-être une poignée de missiles capables de désactiver le commandement et contrôle par satellite des systèmes du Pentagone.
Pendant ce temps, les États-Unis dépensent des sommes astronomiques sur le développement d’une capacité de première frappe, avec un système d’armement spatiale, le contrôle des capacités du théâtre de conflit militaire, les avant-postes d’armes nucléaires « tactiques », etc. Ce nouveau système antimissiles est une partie importante d’une stratégie de première frappe nucléaire, réduisant la capacité de représailles de la Russie ou de la Chine. Ces systèmes sont plus que provocateurs. Ils sont l’équivalent moderne de marcher vos armées jusqu’à la frontière de votre adversaire.
Si un échange nucléaire advenait entre les grandes puissances dans le futur, les historiens citeraient toutes ces choses mentionnées ici comme «signes évidents» que la guerre était pour se produire. Des parallèles seraient tirés avec le scénario d’avant Première Guerre mondiale, alors que l’Allemagne éclipsait la Grande-Bretagne sur le plan économique, tout comme la Chine est en train d’éclipser les États-Unis aujourd’hui. Dans les deux cas, une « tentative désespérée de maintenir l’hégémonie » serait perçue comme la cause de la guerre.
Qu’il y ait une 3e guerre mondiale ou pas, tous ces préparatifs témoignent clairement que nos élites bancaires ont l’intention de présider un système mondial, de gré ou de force. S’ils voulaient un arrangement pacifique, une division de la tarte du tiers-monde, pour ainsi dire, cela pourrait être facilement organisé à tout moment, avec un substantiel désarmement nucléaire. La Chine et la Russie aimerait voir un monde stable et multipolaire; c’est seulement nos banquiers privés internationaux qui sont obsédés par la domination du monde.
Il est possible que la guerre nucléaire soit un «résultat souhaité», accomplissant une dépopulation et rendant l’effondrement encore plus total. Ou peut-être que la Chine et la Russie recevront une offre qu’ils ne peuvent pas refuser: «Abdiquez votre souveraineté économique pour notre système mondial, ou subissez-en les conséquences». D’une façon ou d’une autre, l’élite bancaire, les maîtres de l’univers ont l’intention de présider un système mondial de microgestion. Le projet d’effondrement est maintenant bien engagé, et le projet «d’entourer votre ennemi» semble être plus ou moins achevé. Du point de vue stratégique, il y aura un certain moment déclencheur, un moment clé dans le scénario de l’effondrement économique, lorsque la confrontation géopolitique sera jugée la plus avantageuse.
C’est un jeu d’échecs multidimensionnel et avec des enjeux aussi importants, vous pouvez être assurés que la synchronisation des différents actes sera soigneusement coordonnée. Et à partir de la forme générale du jeu, il semble que nous approchions de la fin de la partie.

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La semaine prochaine:

– Pronostic 2012

– Un Âge Néo-ténébreux – Post-scriptum

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Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social – Seconde partie

Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore «  Prognosis 2012: Towards a New World Social Order » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones. Il est présenté en différents volets, vu la longueur du texte original.

Voici donc la deuxième partie de Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social.

François Marginean

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La fin de la croissance – les capitalistes vs le capitalisme

Il a toujours été inévitable, dans un système fermé qu’est la planète Terre, qu’il y ait une limite à la croissance économique. L’industrialisation a permis de se précipiter vers cette limite au cours des deux derniers siècles. La production est devenue de plus en plus efficace, les marchés sont devenus de plus en plus mondiaux et nous avons finalement atteint le point où le paradigme de la croissance à l’infini ne peut plus être maintenu.

En fait, ce point a été atteint vers 1970. Depuis lors, le capital n’a pas tant cherché la croissance par l’augmentation de la production, mais plutôt par l’extraction de plus grands profits d’une production qui est demeurée à des niveaux relativement plats; d’où la mondialisation qui a délocalisé la production vers des régions où se trouvent des travailleurs à faibles revenus, fournissant ainsi des marges de profits plus importantes. Et donc, conséquemment est apparu la tendance à la privatisation qui a pour effet de transférer les flux de revenus qui allaient auparavant aux budgets nationaux vers les investisseurs. Enfin, c’est le pourquoi des marchés dérivés et des marchés des devises qui créent l’illusion électronique de la croissance économique, sans produire quoi que ce soit dans le monde réel.

Si l’on étudie l’effondrement des civilisations, on apprend que le manque d’adaptation est fatal. Continuer sur la voie de la poursuite de la croissance serait un tel manque d’adaptation. Et si on lit les pages financières de nos jours, on constate qu’elles sont pleines de prophètes de malheur. Nous lisons que la zone euro est condamnée et que la Grèce n’était que la première victime. Nous lisons que les plans de relance ne fonctionnent pas, que le chômage augmente, que le dollar est en grande difficulté, que la croissance continue de stagner et que le secteur commercial de l’immobilier sera la prochaine bulle à éclater, etc. Il est facile d’avoir l’impression que le capitalisme ne parvient pas à s’adapter et que nos sociétés sont menacées de s’effondrer en sombrant dans le chaos.

Une telle impression serait en partie vraie et fausse. Afin de réellement comprendre la situation, nous devons faire une distinction claire entre l’élite capitaliste et le capitalisme lui-même. Le capitalisme est un système économique reposant sur la croissance; l’élite capitaliste est les gens qui ont réussi à prendre le contrôle du monde occidental alors que le capitalisme a fonctionné au cours des deux derniers siècles. Le système capitaliste a dépassé sa date limite de vente, l’élite bancaire est bien consciente de ce fait – et elle s’adapte.

Le capitalisme est un véhicule qui a aidé les banquiers à atteindre le pouvoir absolu, mais ils n’ont pas plus de loyauté envers ce système qu’ils en ont envers un endroit en particulier, ou envers quoique ce soit ou quiconque. Tel que mentionné précédemment, ils pensent à l’échelle mondiale, considérant les nations et les populations comme des pions. Ils définissent ce qu’est l’argent et ils le créent, tout comme le banquier dans un jeu de Monopoly. Ils peuvent aussi inventer un nouveau jeu avec un nouveau type d’argent. Ils ont depuis longtemps dépassé toute nécessité de s’appuyer sur un système économique particulier afin de maintenir leur pouvoir. Le capitalisme était pratique dans une ère de croissance rapide. En vue d’une ère de non-croissance, un jeu différent est en cours de préparation.

Ainsi, on n’a pas laissé le capitalisme mourir d’une mort naturelle. Tout d’abord, il a été mis sur un système de soutien artificiel de la vie, tel que mentionné ci-dessus, avec la mondialisation, la privatisation, les marchés des produits dérivés, etc. Ensuite, il a reçu une injection létale sous forme de produits dérivés toxiques. Et lorsque l’effondrement planifié s’est produit, plutôt que de sauver le capitalisme industriel, l’élite bancaire a été sauvé. Ce n’est pas parce que les banques étaient trop grosses pour faire faillite, mais plutôt parce que les banquiers étaient trop puissants politiquement pour faire échec. Ils ont fait une offre aux gouvernements qu’ils ne pouvaient refuser.

Les résultats du sauvetage de l’ordre de milliards de dollars étaient facilement prévisibles, bien qu’on ne l’apprenne pas à la lecture des pages financières. Les budgets nationaux étaient déjà très sollicités, et ils n’avaient certainement pas assez de réserves à leur disposition pour financer les plans de sauvetage. Ainsi, ces plans de sauvetage ont résulté en rien de plus que l’ajout d’immenses dettes par les gouvernements. Afin d’honorer les engagements des plans de sauvetage, l’argent sera emprunté auprès des mêmes institutions financières qui ont été renflouées.

Avec les plans de sauvetage, les gouvernements occidentaux ont livré leurs nations les mains liées aux banquiers. Les gouvernements sont désormais en perpétuelle servitude pour leurs dettes dues aux banquiers. Plutôt que les banques soient mises sous séquestre, ce sont les gouvernements qui sont maintenant sous séquestre. Le cabinet d’Obama et ses conseillers sont presque tous de Wall Street, ils sont à la Maison Blanche afin de surveiller de près leur nouvelle acquisition, les États-Unis anciennement souverains. Peut-être qu’ils présideront bientôt à sa liquidation.

Les banquiers sont maintenant en contrôle des budgets nationaux. Ils dictent ce qui peut être financé et ce qui ne le peut pas. Quand il s’agit de financer leurs guerres et la production d’armement, aucune limite n’est imposée. Quand il s’agit de services publics, on nous dit que les déficits doivent être tenus en échec. La situation a été très bien exprimée par Brian Cowan, le chef du gouvernement de l’Irlande. Dans la même semaine que l’Irlande a promis 200 milliards d’euros pour renflouer les banques, il lui était demandé pourquoi il coupait quelques millions d’euros des budgets des services de base les plus importants. Il répondit: «Je suis désolé, mais les fonds ne sont tout simplement pas là ». Bien sûr qu’ils ne sont pas là! Le trésor a été dilapidé. Les coffres sont vides.

Comme on pouvait s’y attendre, la plus haute priorité des budgets est le service de la dette envers les banques. Tout comme la plupart des pays du tiers-monde sont dans l’esclavage de la dette envers le FMI, l’Occident en entier est maintenant dans l’esclavage de la dette envers ses propres banques centrales. La Grèce est le signe avant-coureur de ce qui va se produire partout.

L’économie du carbone – contrôle de la consommation

Dans une économie sans croissance, les mécanismes de la production deviendront relativement statiques. Au lieu de corporations en compétition pour l’innovation, nous aurons des bureaucraties de production. Elles seront des bureaucraties semi-étatiques, semi-privées, préoccupées par les budgets et les quotas plutôt que par la croissance, un peu à l’instar du modèle soviétique. Un tel environnement n’est pas mu par un besoin de croissance du capital, et il ne permet pas un jeu de Monopoly rentable.

Nous pouvons déjà voir les mesures prises pour déplacer le modèle d’entreprise vers le modèle bureaucratique, par l’intervention accrue du gouvernement dans les affaires économiques. Avec le sauvetage de Wall Street, la restructuration forcée de General Motors, l’appel à la microgestion centralisée du secteur bancaire et industriel, et l’imposition de la couverture d’assurance santé, le gouvernement fait savoir que le marché est pour être remplacé par des directives gouvernementales. Non pas que nous devrions pleurer la disparition du capitalisme exploiteur, mais avant de célébrer, nous devons comprendre ce par quoi il est remplacé.

Dans une ère de capitalisme et de croissance, l’accent a été mis l’aspect production de l’économie. Le but du jeu visait le contrôle des moyens de la croissance: l’accès au capital. Le moteur de la croissance du capitalisme a créé la demande de capitaux, les banquiers contrôlaient l’offre. Les impôts étaient surtout basés sur le revenu, encore une fois liés à l’aspect production de l’économie.

Dans une ère de non-croissance, le point de mire du jeu sera sur l’aspect consommation de l’économie. Le jeu visera le contrôle des nécessités de la vie: accès à la nourriture et l’énergie. La population crée la demande pour les nécessités de la vie; les banquiers ont l’intention de contrôler l’approvisionnement. Les taxes seront principalement basées sur la consommation, en particulier de l’énergie. Et c’est là toute l’histoire de la crise du réchauffement de la planète, avec ses taxes sur le carbone et les crédits de carbone.

Déjà, en Grande-Bretagne, on parle de quotas sur le carbone, comme le rationnement de l’essence en temps de guerre. Ce n’est pas seulement que vous aurez à payer des taxes sur l’énergie, mais la quantité d’énergie que vous pouvez consommer sera déterminée par des directives du gouvernement. Des crédits de carbone vous seront émis et vous pourrez les utiliser pour la conduite, le chauffage, ou en de rares occasions pour des voyages aériens. Toujours en Grande-Bretagne, les routes sont câblés afin qu’il soit possible de surveiller le kilométrage que vous effectuez, pour vous taxer en conséquence, et vous pénaliser si vous dépassez votre limite permise. On peut s’attendre à ce que ce genre de chose se répande à travers l’Occident, puisque c’est les mêmes banquiers internationaux qui sont en charge partout.

En termes de propagande, ce contrôle sur la consommation est vendu comme une solution au réchauffement climatique et au pic pétrolier (peak oil). La campagne de propagande a été très réussie, et tout le mouvement environnemental est tombé dans le panneau de celui-ci. À Copenhague, les manifestants ont affronté la police, brandissant des pancartes appuyant les taxes sur le carbone et les crédits de carbone. Mais en fait, le régime de carbone n’a rien à voir avec le climat ou le développement durable. Cela a tout à voir avec la microgestion de tous les aspects de nos vies, ainsi que tous les aspects de l’économie.

Si les gens qui contrôlent les choses étaient réellement concernés par le développement durable, ils investiraient dans les moyens de transport publics efficaces et ils changeraient l’agriculture basée sur une énorme consommation de pétrole et d’eau pour des méthodes durables. Au contraire, ils poussent l’utilisation de biocarburants et nous vendent des voitures électriques qui ne sont pas plus viables ou plus efficaces au niveau du carbone que les voitures normales. En effet, le but réel derrière les biocarburants est un génocide. Avec les prix alimentaires qui sont liés aux prix de l’énergie, et les terres agricoles en processus de conversion de production de nourriture vers la production de carburant, le résultat ne peut qu’être une augmentation massive de la famine dans le tiers-monde. Le dépeuplement a longtemps été un objectif ouvertement déclaré dans les cercles élitistes, et la dynastie Rockefeller a souvent été impliqués dans des projets eugénistes de toutes sortes.

«La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition

La soi-disant guerre contre le terrorisme comporte deux parties. La première partie est un prétexte à des abus arbitraires des droits des citoyens, chaque fois que le Homeland Security prétend que le geste est nécessaire pour des raisons de sécurité. La deuxième partie est un prétexte à l’agression militaire de la part des États-Unis partout dans le monde, chaque fois que la Maison Blanche prétend que Al-Qaïda est actif dans une quelconque région.

Le mot « prétendre » ci-dessus est utilisé parce que le prétexte du terrorisme est utilisé pour justifier des pouvoirs arbitraires, autant à l’intérieur du pays que globalement. Aucune preuve tangible n’a besoin d’être présentée au Congrès, à l’ONU, ou à toute autre personne, avant que certains pays soient envahis, que quelqu’un soit kidnappé et torturé en tant que « présumé terroriste », ou qu’une nouvelle mesure de sécurité invasive est mis en place. Lorsque les pouvoirs sont arbitraires, nous ne vivons plus sous le règne du droit, tant au niveau national qu’international. Nous vivons sous la domination des hommes, comme on peut s’y attendre dans une dictature, dans un royaume à l’ancienne ou sous un empire.

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La semaine prochaine:

La guerre contre le terrorisme

– Partie 1: Préparer la voie à un nouvel ordre social

– Partie 2: Préparation de la voie à la domination mondiale

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Pronostic 2012: Vers un nouvel ordre mondial social

Ce texte est largement basé sur l’article de Richard K. Moore «  Prognosis 2012: Towards a New World Social Order  » qui méritait bien d’être traduit pour le bénéfice des lecteurs francophones, ne serait-ce que pour stimuler la réflexion et soulever quelques débats nécessaires. Il sera présenté en différents volets vu la longueur du texte original.

François Marginean

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Contexte historique – l’Establishment de la suprématie capitaliste

Lorsque la révolution industrielle a commencé en Grande-Bretagne, vers la fin des années 1700, il y avait beaucoup d’argent à faire en investissant dans les usines et les fabriques, en ouvrant de nouveaux marchés, et en prenant le contrôle des sources de matières premières. Les gens qui avaient le plus d’argent à investir, cependant, n’étaient pas tant en Grande-Bretagne, mais plutôt en Hollande. La Hollande était la principale puissance occidentale dans les années 1600 et ses banquiers figuraient parmi les plus grands capitalistes. En quête du profit, le capital néerlandais a coulé sur le marché boursier britannique et donc, les néerlandais ont financé la montée en puissance de la Grande-Bretagne, qui a ensuite éclipsé la Hollande tant au niveau économiquement que géopolitique.

De cette façon, l’industrialisme britannique en est venu qu’à être dominé par de riches investisseurs, et le capitalisme est devenu le système économique dominant. Cela a conduit à une transformation sociale majeure. La Grande-Bretagne avait essentiellement été une société aristocratique, dominée par des familles propriétaires de terres. Alors qu’économiquement le capitalisme devenait dominant, les capitalistes devenaient dominants sur le plan politique. Les structures fiscales et des politiques d’import-export ont été progressivement modifiées pour favoriser les investisseurs par rapport aux propriétaires fonciers.

Il n’était plus économiquement viable de simplement maintenir un domaine à la campagne: il fallait le développer, le transformer pour en faire une utilisation plus productive. Les drames victoriens sont remplis d’histoires de familles aristocratiques qui connaissent des temps difficiles et qui sont forcées de vendre leurs propriétés. Pour des fins dramatiques, ce déclin est généralement attribué à un échec de certains personnages, un fils aîné faible peut-être. Mais en fait, le déclin de l’aristocratie faisait partie d’une plus grande transformation sociale provoquée par la montée du capitalisme.

L’activité du capitaliste est la gestion du capital, et cette gestion est généralement traitée par l’intermédiaire des banques et des maisons de courtage. Il ne devrait pas être surprenant que les banquiers investisseurs se soient retrouvés au sommet de la hiérarchie de la richesse et la puissance capitaliste. Et en fait, il n’y a qu’une poignée de familles bancaires, incluant les Rothschild et les Rockefeller, qui sont arrivés à dominer les affaires économiques et politiques dans le monde occidental.

Contrairement aux aristocrates, les capitalistes ne sont pas liés à un lieu, ou à l’entretien d’un lieu. Le capital est déloyal et mobile – il coule à l’endroit où la plus forte croissance se trouve, comme il a coulé de la Hollande à la Grande-Bretagne, puis la Grande-Bretagne vers les États-Unis et plus récemment, de partout en direction de la Chine. Tout comme une mine de cuivre peut être exploitée puis ensuite abandonnée, sous le capitalisme, une nation entière peut être exploitée pour être ensuite abandonnée, comme nous pouvons l’observer dans les régions industrielles en ruine de l’Amérique et de la Grande-Bretagne.

Ce détachement par rapport à un lieu en particulier conduit à un type différent de géopolitique sous le capitalisme que sous l’aristocratie. Un roi va à la guerre quand il voit un avantage de le faire pour sa nation. Les historiens peuvent «expliquer» les guerres datant des jours pré-capitalistes, en termes d’agrandissement des monarchies et des nations.

Un capitaliste déclenche une guerre pour faire des profits et en fait, les familles de banquiers d’élite ont financé les deux côtés de la plupart des conflits militaires depuis au moins la Première Guerre mondiale. C’est pourquoi les historiens ont beaucoup de difficulté à «expliquer» la Première Guerre mondiale en termes de motivations et objectifs nationaux.

Avant la venue de l’ère capitaliste, la guerre était comme les échecs, chaque côté essayant de gagner. Sous le capitalisme, la guerre ressemble plus à un casino où les joueurs s’affrontent aussi longtemps qu’ils peuvent obtenir un crédit pour plus de jetons, et le vrai gagnant s’avère toujours être la maison – les banquiers qui financent la guerre et qui décident qui sera le dernier homme debout. Non seulement les guerres sont-elles la plus rentable de toutes les entreprises capitalistes, mais par le choix des gagnants et la gestion de la reconstruction, les familles de banquiers d’élite sont en mesure, au fil du temps, d’adapter la configuration géopolitique en fonction de leurs propres intérêts.

Nations et populations ne sont que des pions dans leurs jeux. Des millions de personnes meurent dans ces guerres, les infrastructures sont détruites, et alors que le monde pleure, les banquiers comptent leurs gains et font des plans pour leurs investissements dans la reconstruction d’après-guerre.

À partir de leur position de pouvoir, étant les financiers des gouvernements, les élites bancaires ont perfectionné leurs méthodes de contrôle au fil du temps. Demeurant toujours dans les coulisses, ils tirent les ficelles contrôlant les médias, les partis politiques, les agences du renseignement, les marchés boursiers et les bureaux du gouvernement. Et leur contrôle sur les devises est peut-être leur plus grand levier de pouvoir. Par le biais de leur arnaque de la banque centrale, ils créent des cycles d’expansion et de récession économique et ils impriment de l’argent à partir de rien qu’ils prêtent ensuite avec intérêts aux gouvernements. Le pouvoir des élites bancaires est à la fois absolu et subtil…

«Certains des plus grands hommes aux États-Unis
ont peur de quelque chose. Ils
savent qu’il y a un pouvoir quelque part, si
organisé, si subtil, si vigilant, si
interconnecté, si complet, si envahissant
qu’il valait mieux ne pas parler à haute voix lorsqu’ils parlent en
condamnation de celui-ci.  »
– Le Président Woodrow Wilson

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La semaine prochaine:

– La fin de la croissance – les capitalistes vs le capitalisme

– L’économie du carbone – contrôle de la consommation

– «La guerre contre le terrorisme» – préparer la voie à la transition

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Les interventionnistes et quelques réflexions…

Le clan des néo-conservateurs, cette faction d’idéologie militariste pour l’imposition d’une hégémonie américaine mondiale, tel que décrit et illustré par dans leurs propres documents et projet comme le PNAC, réuni l’extrême droite, le complexe militaro-industriel, évangélistes chrétiens, sionistes, banquiers internationaux, et des gens de descendance idéologique nazie comme George H.W. Bush et de factions de la CIA.

Ce sont ces gens qui ont voulu prendre avantage du momentum de la configuration stratégique américaine présente à la fin Seconde guerre mondiale, cristallisée ensuite durant la guerre froide, pour imposer leur nouvel ordre mondial. Ils se retrouvaient avec l’armée la plus puissante de l’histoire et beaucoup pensaient qu’il était insensé de ne pas s’en servir pour assurer leur contrôle sur le monde. Pour ce faire, on devait utiliser cette puissance militaire qui selon eux était d’une tristesse à posséder sans pouvoir s’en servir réellement pour imposer cet ordre, en combinaison avec la sphère financière et bancaire à travers lesquelles ils dominaient et dominent encore le reste du monde. Ces nouveaux maîtres du monde ne pouvait se servir de cette incroyable machine de guerre parce que le peuple américain et la Constitution des États-Unis ne leur permettraient jamais.

Il fallait donc miner et éventuellement anéantir ce dernier bastion de la liberté et de la souveraineté du peuple et des individus, en finir avec cette expérience unique de quelques centaines d’années à peine où pour la première fois de l’Histoire, le Peuple est souverain et donc pas soumis, esclave, serf, sujet d’un quelconque tyran, dictateur, leader religieux ou d’une monarchie.

Alors, pour imposer une telle politique étrangère agressive et criminelle à tendance eugénique, ils comprenaient que la démocratie, ou en fait, la République des États-Unis, était pour les en empêcher. La souveraineté du peuple et la liberté sont le véritable ennemi de l’élite, de l’establishment, de l’ordre établi. Elles sont l’antithèse du darwinisme social.
C’est ce qui explique la motivation derrière le coup d’État avorté de justesse dans l’affaire Smedley Butler impliquant la famille Bush ainsi que de grands industriels et banquiers.

Il s’agit du même dessein en ce qui concerne le 9/11 et la descente rapide dans un état policier fasciste qu’on peut observer en Amérique. Nous sommes témoins de l’érosion brutale – et dans plusieurs cas la perte – de nos droits et libertés ainsi que la protection de notre vie privée, sans compter les multiples transgressions de la Constitution des É-U.

Il y a longtemps que les multinationales et le secteur bancaire ont opéré un coup d’État silencieux prenant contrôle de nos institutions civiles et gouvernementales. Les gens qu’on nomme nos « représentants » ne le sont plus en grande majorité, surtout aux plus hauts échelons. Les créditeurs et les multinationales dictent la loi, font la pluie et le beau temps. Ils sont le gouvernement de facto. Ils organisent les choses en leur faveur, pour leurs intérêts. Par exemple, ils sont le moteur qui propulse le Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité (PSP), ou plus simplement, l’Union nord-américaine. Une refonte du Canada, des États-Unis et du Mexique en un espace commun commercial favorable au secteur privé et financier, opéré via un nivellement vers le bas des conditions de travail, des salaires, des réglementations et protections des gens et de l’environnement.

Nous payons des impôts et des taxes, mais nous ne sommes plus représentés. Nous avons perdu $40 milliards de notre Caisse de dépôt et de placement et l’État de droit au Québec est en train de basculer vers la loi du plus fort et du crime organisé, mais les « autorités » refusent toute enquête publique! Ils parlent de monter la taxe de vente et votre compte d’électricité pour combler les déficits causés par leurs « erreurs », de dépenser des milliards de dollars pour investir dans la centrale nucléaire de Gentilly-2 et la remettre en marche avec tout ce que cela implique en terme de risque nucléaire et des matières radioactives, mais ne nous consultent jamais et ne font qu’à leur tête.

Le partenariat entre les compagnies et les forces armées/complexe militaro-industriel est l’axe essentiel par lequel l’élite anglo-saxonne pensait organiser leur collaboration pour créer une super-puissance dans le but d’imposer leur contrôle sur le monde et poursuivre l’expansion de l’emprise de l’empire anglo-saxon sur les ressources du monde et ainsi remplacer le colonialisme européen. La guerre contre le terrorisme est le parfait outil puisqu’elle est sans fin et permet de créer sans cesse de nouveaux ennemis qui eux sont là que pour justifier l’expansion de la plus grande économie militarisée que le monde est connu.

Il est un fait qui semble se dégager de plus en plus de l’histoire du régime nazi : ils avaient été appuyés en puissance par les banquiers de Londres et de Wall Street, et le 3e Reich de Hitler fut construit par les corporations des États-Unis et d’Angleterre dans le but de contrer la menace Communiste de l’Union Soviétique (financée et maintenue en place par les mêmes banquiers internationaux). Hitler s’est avéré un homme hors de contrôle et c’est les Soviétiques qui ont dû perdre entre de 20 à 40 millions d’hommes pour le défaire. Suite à la défaite du régime nazi, nous avons appris grâce à des documents américains déclassifiés, que sous le projet « Paperclip », des milliers de têtes nazis, dont des scientifiques, propagandistes, stratèges, hauts-gradés militaires, etc, furent rapatriés aux États-Unis, sous un chapeau nommé la CIA, nouvellement crée à cet effet.

George H.W. Bush est un des grand responsable de cette affaire, avec son père Prescott Bush qui amassa une fortune en aidant et finançant Hitler, blanchissant l’argent nazi et en investissant dans la machine de guerre nazie. Étaient aussi de fervents supporteurs: Henry Ford, IBM, JP Morgan, Rockefeller et la Standard Oil. Il est de plus en plus compris que la famille Bush et les gens qui leur sont reliés constituent la montée d’un 4e Reich aux États-Unis. Les nazis ont perdu une bataille en 1945, mais pas la guerre puisque les vrais architectes, constructeurs et profiteurs de la machine nazie et son idéologie n’ont jamais été publiquement identifiés, exposés et jugés pour leurs crimes.

Les médias sont lourdement concentrés entre les mains de quelques entités seulement. Il se trouve beaucoup d’actionnaires importants et propriétaires qui sont aussi investis et liés à des fabricants d’armement et des financiers de Wall Street. Ils répondent uniquement aux impératifs du marché et de la rentabilité, mais ils ont l’immense pouvoir de façonner notre perception de la réalité. Les médias n’accomplissent pas leur mission de chercher et rapporter la vérité, d’être les gardiens de la liberté et démocratie, de surveiller les gouvernements et les gens au pouvoir.

Nous savons maintenant que des milliards de dollars furent et sont dépensés par des gouvernements tels que celui des États-Unis ainsi que par des corporations pour produire de fausses nouvelles ayant toutes les apparences de nouvelles indépendantes produites par les médias. Il n’y a pas moyen de savoir si elles sont authentiques ou pas, ainsi que de connaître leur source de financement. Elles nous sont présentées dans les journaux ainsi qu’à la télévision comme si elles étaient authentiques, rapportées par de véritables journalistes.

Bien sûr qu’il ne s’agit pas de la totalité des nouvelles qui nous parviennent, ni probablement pas de la majorité, mais il est certain que cela s’est produit des centaines de fois seulement que dans la période avant le début de l’agression de l’Irak en mars 2003. On peut aussi penser à l’affaire des couveuses Koweït en 1991 alors que le gouvernement des États-Unis avaient engagé une firme de relation publique pour créer une fausse histoire de bébés jetés sur le sol froid par les soldats irakiens pour voler les couveuses des hôpitaux du Koweït. Cette campagne de désinformation avait pour but créer une indignation et un soutient chez les Américains et ainsi servir de justification pour attaquer l’Irak pour la première fois en 1991.

On peut penser au 11 septembre 2001, un domaine où les mensonges et fantaisies de la version officielle rapportés joyeusement par les médias sont si épais qu’ils n’arrivent plus à s’emboîter et former un tout compréhensible et logique, défiant les lois de la physique et de la nature.

Nous savons par les documents officiels maintenant déclassifiés aux États-Unis que les attaques de Pearl Harbor et du golfe de Tonkin qui ont mené les Américains à la Deuxième guerre mondiale et dans la guerre du Vietnam respectivement, ont été des évènements basés sur des mensonges: les États-Unis avaient délibérément provoqué les Japonais et savaient qu’ils étaient pour attaquer Pearl Harbor et n’ont rien fait pour les arrêter et prévenir leurs hommes en place; et dans l’autre cas, les Vietnamiens n’ont jamais attaqué la flotte américaine (qui elle se trouvait carrément dans leurs eaux territoriales), il s’agissait en fait d’un coup monté, une fausse attaque simulée par l’armée américaine.

Et ainsi de suite…

Il faut aussi comprendre le passé pour comprendre le présent: ceux qui ne connaissent pas ce que fut le programme Mockingbird de la CIA qui comptait plus de 3000 agents et journalistes sur leur liste de paye, et travaillant à travers tous les médias d’Amérique, auront du mal à comprendre à quel point l’information et la perception de la réalité peuvent être contrôlées et manipulées.

L’objectif étant de mener une guerre informationnelle et psychologique, de contrôler les informations transmises et pour la propagation de propagande. Les événements du 11 septembre 2001 ainsi que la version officielle du gouvernement américain de George Bush n’ont jamais fait l’objet d’enquête sérieuse de la part des médias. Ceci est d’autant plus grave que la guerre contre le terrorisme qui s’en est suivi, découle de ces tristes événements.

Cui bono?

Autour de mille architectes et ingénieurs demandent au Congrès américain une vraie enquête indépendante sur le 9/11, car les faits, la physique et les évidences dans le domaine de la chimie ne correspondent pas avec la version officielle; sans compter que les responsables mêmes de la Commission sur le 9/11 ont publiquement déclaré que leur enquête et analyse sont loin d’avoir révélé la vérité et qu’il y avait beaucoup d’inexactitudes et de mensonges dû à un « cover up » politique, un refus de coopérer de la part des autorités qui étaient responsables ce jour-là.

N’oublions pas ces deux faits plus que cocasses:

– Des enquêtes sur des fraudes fiscales majeures menant vers des poursuites judiciaires importantes concernant des compagnies comme Enron furent détruites lors de l’écroulement du Salomon Brother Building (WTC7), qui lui, ne fut jamais frappé par un avion et n’était la proie que de trois feux mineurs étant sous contrôle.

– Donald Rumsfeld avait annoncé la journée précédente au 11 septembre que le Pentagone avait perdu, écarté des livres de comptabilité, plus de $2.3 trillions ($2 300 000 000 000), un scandale de proportion historique. Le lendemain, un avion venait s’écraser en plein dans les bureaux du Pentagone où les enquêtes à ce sujet se déroulaient, après avoir pris le risque de faire une acrobatie sans pareil pour aller percuter ce côté précis du Pentagone.

Le Nouvel Ordre Mondial est composé principalement de deux clans: les socialistes/Société Fabienne d’Europe et les fascistes/capitalistes d’Amérique. Mais dans cette dernière, il y a une division Zbigniew Brzezinski/CFR/Commission Trilatérale/CIA/NED/Ford Foundation qui lui est en train de devenir spécialiste des révolutions colorées qu’on a pu observer dans différentes régions du monde. Ils se drapent d’une apparente révolution populaire/étudiante. Il semble que les derniers coups sont ceux qui nous ont apporté Barack Obama et le coup manqué contre l’Iran lors des dernières élections.

Il existe une sorte de continuum traversant les décennies et les générations, d’une idéologie interventionniste, colonialiste et de domination qui persiste jusqu’à nos jours. Elle vise l’imposition d’un ordre mondial à travers différentes crises pour faire émerger une solution commune: une gouvernance globale entre les mains de non élus. Que ce soit la crise du réchauffement climatique, la crise financière, la crise alimentaire, la crise A/H1N1, tous les chemins mènent à Rome, on nous dit que nous avons besoin d’une gouvernance mondiale pour nous sauver et sauver la planète.

Cela étant dit, ces autorités et leaders du monde ont l’air tout-puissants – et ils le sont dans une certaine mesure, tant il y a de gens qui acceptent de vivre leur vie à genoux – mais ils sont en fait extrêmement vulnérables, en petit nombre et complètement terrorisés face au peuple. La révolution de la façon dont circule l’information dans nos sociétés qu’a engendré la venue d’Internet et ensuite du mouvement pour la vérité qui y est né, animé par des millions de chercheurs de la vérité partout à travers la planète, est un facteur que l’élite n’a pas su prévoir et bien contrôler. Les menaces auxquels  l’Internet libre et neutre fait face s’intensifieront en nombres et en gravité. Nous serons de plus en plus sollicités, mais ultimement, la vérité et la vie triompheront. Il y a une lutte, une guerre pour contrôler et soumettre l’esprit humain, une guerre de l’information qui fait rage.

Nous sommes en train de développer des mécanismes de protection, tel qu’un « firewall » mental, un instinct pour détecter les mensonges et les manipulations. Les révolutions et les grandes avancées humaines ont toujours été le fait de quelques individus ou petits groupes d’individus. Il y a présentement des millions de personnes connectées ensemble, faisant circuler l’information instantanément et l’enregistrant partout. Nous sommes devenus une immense agence du renseignement civile. En l’espace d’une heure seulement, une information ou des images vidéo peuvent faire le tour du monde et être vues, enregistrées et copiées des millions de fois avant même que les médias n’aient eu le temps de réagir. Le contrôle de l’information est devenu beaucoup plus difficile. Avec le recul historique, cette révolution sera certainement perçue comme étant un évènement clef de la libération du savoir et de l’information, et ultimement, de la sagesse humaine qui sera notre seul salut, la seule solution pour éviter que l’humanité s’autodétruise.

Il ne faut pas tomber hypnotisé et paralysé par les évènements du passé et les horreurs de présent, il faut les interpréter comme étant des symptômes d’un mal de société, d’une maladie de civilisation, qui a pour origine le cœur des hommes et femmes, l’individu qui est psychologiquement malade de par ses valeurs fausses découlant d’une grave incompréhension du sens profond et essentiel de la vie, ou simplement de son oubli. Mais les défauts et les fausses motivations ne sont que des qualités et saines motivations perverties. Il est impératif que nous retrouvions une vision du futur, que nous ayons un projet de société réel pour et par le peuple.

« La lutte de l’homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l’oubli. » – Milan Kundera

« Celui qui ignore son passé est condamné à le revivre. » – Marc Bloch

François Marginean

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La venue des grandes révoltes et du nouvel ordre mondial

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Voilà enfin le chat qui sort du sac: le gouvernement Harper a finalement admis publiquement qu’il va encourir de forts déficits budgétaires pendant au moins les quatre prochaines années, à commencer avec des prédictions de déficits de $30 milliards dès le budget 2009-10. Ça ne prenait pas une tête à Papineau pour prévoir cela. Avec ces $75 milliards octroyés aux banquiers canadiens par Harper, il est évident qu’un trou noir abyssal serait créé dans les finances publiques. C’est entre autres ce que je vous rapportais lors de mes deux derniers billets et c’est aussi la réalité que mes confrères collaborant à ce site ont essayés de vous convier (Voir 1, 2, 3, 4, 5). Ne comptez pas sur les Libéraux et leur nouveau chef Michael Ignatieff pour vous aider parce qu’il vient de proposer de remonter la TPS pour aider à financer tout ce gâchis.

À ce massif $75 000 000 000 que Harper a accordé aux banques à charte canadienne – sans nous consulter avant de donner notre argent à ces banquiers – se rajoutera maintenant autour de $4 milliards pour les constructeurs automobiles… jusqu’au mois de mars après quoi ils auront besoin d’un autre $4 milliards. Et ensuite d’un autre. Et un autre. Et un autre…

Les constructeurs automobiles

Il reste que nous tenons pour acquis que de prendre de l’argent d’une partie de la population pour la donner à une autre soit louable. Certains diront que nous ne pouvons pas laisser les trois géants Chrysler, Ford et GM faire faillite dans le but de protéger les emplois, mais si nous avons cessé de consommer leurs produits, c’est qu’il y a bien une raison. Même si nous leur lançons tout notre argent alors que personne n’achète leur produit, ne sont-ils pas condamnés de toute façon? Combien d’argent leur avons-nous donné ces dernières décennies? Si nous sommes pour décider de les «sauver», ne devrions-nous pas leur imposer certaines conditions, comme de prendre part aux futurs profits ainsi que les forcer à produire des véhicules qui fonctionnent avec d’autres sources d’énergie que du pétrole, chose que nous savons parfaitement faire depuis assez longtemps?

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Source. (Thanks, Richard Metzger) http://buffalobeast.com/133/bigthree.jpg

Les fonds de pension capitalisés

Parce que vous savez, cet argent, c’est vous qui le payez en fin de compte. Ces multichiffres dans la stratosphère des milliards seront payés à même vos fonds de pension, qui eux, sont carrément menacés de disparaitre. Le reste sera siphonné par les fonds de couverture (hedges funds) dans lesquels notre système spécial de fonds de pension capitalisés est investi en grande partie. 92% des avoirs de la Caisse de dépôt et placement du Québec sont investis à l’extérieur du Québec dont plus de 40% dans ces fonds de couvertures qui sont littéralement en train de s’écrouler. C’est la prochaine bulle financière qui va éclater. Mais attention, si vous pensiez que la bulle des hypothèques à risques était maligne, attendez de voir celle des dérivatifs. Nous parlons d’une bulle de 1,5 quadrillion de dollars ($1 500 000 000 000 000).

Nous faisons partie des quelques pays qui risquent de souffrir le plus de l’effondrement des fonds de pension capitalisés avec les États-Unis, le Japon l’Angleterre, la Hollande et le Danemark. Seulement qu’en 2008, ces fonds de pension ont perdu de $1500 à 4000 milliards et il est estimé qu’ils perdront au moins un autre $3000 milliards au courant de 2009. Ces gouvernements devront éventuellement nationaliser ces fonds de pension comme l’a fait l’Argentine dernièrement.

Ceci s’accompagnera de coupures importantes dans les services sociaux et autres dépenses publiques, de mises à pied massive qui mènera à l’effondrement des finances publiques tant au niveau fédéral que provincial, entrainant une accentuation et accélération de la privatisation de l’état laissant une plus grande emprise des créanciers sur l’appareil politique et un appauvrissement général de la population.

Terrorisme économique

Nous assistons ainsi à une forme pernicieuse de terrorisme économique. Henry Paulson, le Secrétaire du Trésor américain, a menacé plusieurs congressistes américains lors des débats sur le plan de sauvetage en septembre au Congrès: s’ils ne votaient pas pour le passage du plan de sauvetage de $700 milliards (qui se chiffre maintenant plutôt autour des $8500 milliards), alors ils verraient l’économie américaine s’effondrer la semaine suivante et la loi martiale serait imposée sur le territoire américain en suspendant la Constitution. Voilà ce que j’appelle du terrorisme économique. Ils ont d’ailleurs instauré une procédure spéciale qui accélère le passage de lois urgentes au Congrès qui est nommée «loi martiale», qui, celle-là, n’a rien à voir avec le déploiement de troupes dans les rues. À titre de comparaison, le programme lunaire Apollo des États-Unis pour aller sur la lune aurait couté 267 milliards en dollars ajustés d’aujourd’hui.

Bien sûr, un coup que l’argent fut approuvé, l’urgence disparue et l’argent fut distribué secrètement par la FED à divers amis banquiers et financiers de Wall Street qui en profitèrent pour se payer de gras bonus et salaire de l’ordre de $1.6 milliards en gage de récompense pour avoir si mal géré ces institutions financières en jouant au grand casino mondial, entrainant ainsi la crise que nous vivons présentement. D’ailleurs, une grande partie de cet argent servira au rachat d’autres institutions financières et autres compagnies et infrastructures publiques alors que le reste demeurera entre les mains des banques privées qui ont décidé de s’asseoir dessus en attendant de nous prêter plus tard cet argent qui nous appartient, en prenant soin d’y rajouter les intérêts.

La FED refuse de dévoiler comment et à qui elle a distribué plus de 2 trilliards de dollars provenant de… la poche des contribuables américains. Mais il semble que ce soit «business as usual» aux États-Unis, car même Donald Rumsfled avait annoncé la journée précédente des attaques du 11 septembre 2001 que le Pentagone avait écarté $2.3 trilliards de ses livres comptables. Heureusement, tous les documents relatifs à cette histoire seront détruits par les attaques dès le lendemain. Ah, c’est fou ce qu’on peut accomplir quand ces terroristes se décident de donner un coup de main…

Ce que 2009 nous réserve

Déjà plusieurs experts s’entendent pour dire que les États-Unis approchent l’insolvabilité et risquent de voir les finances du pays complètement s’effondrer d’ici l’été 2009 et commencer à faire défaut sur sa dette extérieure qui dépasse de loin 100% de son PIB.

Il est à prévoir que le déroulement de la crise systémique globale va atteindre un nouveau sommet vers mars 2009. À cette période de l’année, le public en général va devenir conscient de trois forces majeures déstabilisatrices qui sont à l’oeuvre dans l’économie globale:

– La durée de la crise qui ne se stabilisera pas avant la fin de 2010 et pas de croissance réelle avant 2018 selon le rapport LEAP/E2020 produit par GEAB;

– L’explosion du chômage à travers la planète;

– Le risque d’un soudain effondrement de tout le système des fonds de pension capitalisés.

Cela aura des conséquences. Dans le domaine de la prédiction des tendances du monde futur et des évènements économiques, Gerald Celente, le directeur du Trends Research Institute, est l’homme le plus respecté pour son exactitude. C’est celui qui a prédit le crash des marchés boursiers en 1987, l’éclatement de la bulle des hypothèques à risques (subprime) et la chute de l’Union Soviétique; et qui prédit maintenant qu’il y aura révolution aux États-Unis, des émeutes pour la nourriture et une rébellion contre les impôts et taxes d’ici les quatre prochaines années. Vers la fin de l’an 2012, il annonce que les États-Unis seront devenus un pays sous-développé. C’est que les gens seront furieux lorsqu’ils prendront conscience que les mauvaises décisions prises par leur gouvernement, industries et par la communauté financière les ont complètement ruinés. Ceci est corroboré par un mémo interne de la Citibank (autre responsable de la débâcle économique) qui prévoit que la création massive de nouvel argent par la FED et les autres banques centrales du monde mènera à un ou plusieurs de ces scénarios: une résurgence catastrophique de l’inflation et/ou à une profonde dépression suivit de troubles d’ordre civil et possiblement de guerres.

Mais il y a fort à parier que ces manifestations légitimes de la part du public seront attendues de pied ferme par les autorités. Il y a plus de 20 000 troupes de combat qui se trouvaient en Irak qui seront déployées graduellement sur le territoire américain pour maintenir l’ordre en cas de troubles civils. Le U.S. Army War College parle dans son dernier rapport d’utiliser des ressources et troupes du Pentagone dans le cas où la crise économique mènerait à des troubles civils, comme des protestations contre des corporations et le gouvernement ou contre des banques assiégées. Donc, on ne va pas protéger la population, mais bien les riches possédants de corporations et les banquiers.

Ce type de révolte a déjà commencé en Grèce et dans plusieurs autres pays en Europe et on s’attend à ce que cette révolte de la population se manifeste un peu partout dans le monde. (23/12/08 12h00 – Note: Les incidents en Grèce témoignent d’un malaise beaucoup plus profond que la simple mort d’un adolescent. Ce que les médias refusent de vous laisser comprendre, c’est que cette mort ne fut que l’élément déclencheur. Mais les Grecques en ont eu assez de ce système financier et le résultat est que plusieurs banques et institutions financières ont été attaquées par les manifestants. Ces derniers pourraient laisser à penser que ce n’est qu’une bande d’anarchistes qui se défoulent, mais la vérité est qu’une large majorité de la population les soutient et est d’accords avec leurs actions, comme révélé par un sondage mené là-bas. C’est sur la base de la manifestation contre la globalisation qui fait en sorte que ces révoltes s’étendent à plusieurs autres pays européens ainsi que possiblement aux États-Unis.)

Le nouvel ordre mondial annoncé

De ce grand chaos dont l’élite est volontairement responsable viendra la possibilité de faire émerger leur grand rêve d’une gouvernance mondiale. La venue de ce gouvernement global, aussi connu sous l’appellation du nouvel ordre mondial, est maintenant admise et annoncée par le prestigieux journal de Londres, The Financial Times, dans cet article nommé «And now for a world government». L’élite ne se cache plus et leur but est annoncé publiquement. À vous d’en prendre note. Ils ont déterminé que ce nouvel ordre mondial sera imposé par la force, ou encore mieux, sera demandé et accepté par la population mondiale qui, trop terrorisée par le chaos engendré par la crise financière, se rendra à cette élite pour être sauvée.

François Marginean


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Ça donne froid…

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Je ne suis pas un climatologue, météorologue, géologue, ni un scientifique. Mais j’ai un cerveau, des facultés pour penser de façon critique et je pense savoir m’en servir. Je n’ai pas besoin d’autrui pour me dicter quoi penser et croire. Donnez-moi les bonnes informations, laissez-moi observer et j’en viendrai à mes propres conclusions. Je peux me tromper et si c’est le cas, je corrige le tir. Avec les années de recherches et de lectures intensives, on vient qu’à développer un bon flair.

Je prends pour acquis que vous êtes pareils puisque vous êtes ici. Nous sommes tous conscients que les médias nous roulent dans la farine et encore plus les politiciens. Dès qu’on essaie de nous vendre une nouvelle idée, encore plus lorsqu’elle sous-tend une justification pour nous demander de l’argent ou une taxe, nous sommes extrêmement sceptiques. Nous questionnons et sommes prudents. Et avec raison. Nous savons aussi que les scientifiques ont tendance à ne pas avoir trop de morale, d’éthique. Ils ont tendance à être subordonnés aux subventions et capitaux privés. Pensez à tous ces produits chimiques, médicaments nocifs, OGM et les armes nucléaires. Trop rares sont les esprit vraiment indépendants et intègres.

Mais pourquoi est-ce si différent lorsqu’on parle d’environnement? La vision cauchemardesque du futur climatique causé par le CO2 produit par l’homme est pourtant avancée par ces mêmes acteurs. Beaucoup seraient surpris d’apprendre d’où vient la majeure partie du financement des groupes environnementaux et du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). Parmi eux se trouve certainement la Fondation Rockefeller. Et oui, des intérêts pétroliers. Tout comme certains ardents personnages qui se disaient en désaccord avec le fait même qu’il y avait un réchauffement et qu’on avait pris à accepter de l’argent des pétrolière.

Quoi? Les mêmes personnes financent les deux côtés qui s’opposent sur la question de la responsabilité de l’homme dans les changements climatiques? Ceci n’a rien de surprenant. Durant les deux guerres mondiales du siècle dernier, tout comme dans la majorité des guerres importantes des derniers siècles d’ailleurs, ce sont les mêmes banquiers et financiers qui ont financé tous les opposants. On ne peut pas réécrire l’histoire. Mais on peut l’ignorer.

Nous sommes pris avec un faux débat qui fait perdre son temps et énergie aux vrais amoureux de la vie et environnementalistes. Ces efforts et argents pourraient être investis à régler de véritables problèmes sur lesquels nous avons, ou pouvons avoir une influence certaine; problèmes dont nous portons souvent une responsabilité entière. Je pense aux OGM, le fluorure, les armes radioactives comme l’uranium appauvri, le ridicule pétrole dont nous n’avons pas besoin depuis des décennies, Charest et l’Institut Économique de Montréal.

Ce qui éveille ma prudence, avant de croire à la catastrophe et de lancer mon argent par les fenêtres, ou plus précisément, dans les poches des véritables artisans de ce scénario de réchauffement climatique tels que financiers, banquiers et gouvernements, c’est de voir que les médias ne présentent que les nouvelles qui corroborent la version selon laquelle le CO2 est responsable du réchauffement climatique, et rarement, sinon jamais, celles qui montrent le contraire. Très louche.

Le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) nous annonçait au début de l’année que l’hivers 2007-08 avait été le plus froid depuis 2001. Pendant qu’on apprenait sans grande fanfare que la glace en Arctique couvrait 30% plus de superficie qu’à la même période l’an passé, une superficie de la taille de l’Allemagne, chose pas vue depuis 1979, certains scientifiques alliés avec le GIEC ont été pris à manipuler les données météorologiques et nous mentir en déclarant que nous venions de connaitre le mois d’octobre le plus chaud, un record, ce qui constituait un signe de l’accélération du réchauffement climatique. Le Goddard Institute for Space Studies (GISS), dirigé par Dr. James Hansen, le chef scientifique et allié de Al Gore, fut à l’origine de cette annonce. Mais comme le London Telegraph le rapportait, il a dû admettre avoir utilisé les températures du mois de septembre, un mois naturellement plus chaud. La réalité est que ce mois dernier se classait au 70e plus chaud octobre en 114 ans. Qui plus est, M. Watts et McIntyre l’ont forcé à réviser ses données publiées pour les températures de surface aux É-U qui prétendaient que la plus chaude décennie du 20e siècle était celle des années 1990 au lieu de la vraie, celle des années 1930. Il me semble qu’on n’a pas besoin de mentir lorsqu’on a la vérité de son côté…

Un astrophysicien de l’Angleterre raconte comment tous les modèles élaborés sur ordinateur par le GIEC n’ont pas réussi dans leur scénarios et prédictions depuis l’an 2000.

En fait, il fait froid partout et il neige. Le Tibet a connu sa pire chute de neige de l’histoire: 1,5 mètre! Il a neigé et fait froid à Londres, aux États-Unis, 63 chutes de neige record et 115 records de froid battus depuis le début de l’automne-hiver. Pareil en Chine et en Nouvelle-Zélande. Il vient de tomber une tempête de neige en Australie, au début de l’été! Des experts canadiens et britanniques déclarent dans le Daily Mail que nous nous dirigeons vers un refroidissement climatique. Même son de cloche des chercheurs de la Société Astronomique de l’Australie. Les tâches solaires montrent une corrélation parfaite avec les changements climatiques enregistrés sur Terre, sur Mars et les autres planètes du système solaire. Nous sommes dans un creux d’inactivité solaire.

Comme vous pouvez le constater sur les graphiques, nous n’avons pas connu de réchauffement net depuis 1998, mais plutôt un léger refroidissement, s’accentuant depuis 2007. Pourtant, la concentration de CO2 a continué d’augmenter dans l’air. Il n’y a pas de corrélation entre le CO2 et les changements climatiques. Et ce CO2 est purgé de l’atmosphère plus rapidement qu’on le pensait.

Alors, vous me pardonnerez pour être prudent et sceptique par rapport à cette hystérie du réchauffement climatique causé par l’homme. De tous les problèmes que nous engendrons sur cette planète, les changements climatiques n’en sont pas. Cessez de culpabiliser les enfants avec cela. La géologie et les connaissances que nous retirons des carottes glacières qui sont les témoins de centaines de milliers d’années de météorologie nous indiquent que les changements climatiques sont naturels, cycliques et que le climat a déjà été beaucoup plus froid et plus chaud que maintenant. Que le CO2 a déjà été beaucoup plus élevé que maintenant, qu’il favorise la croissance et la santé des végétaux et qu’il augmente en moyenne 800 ans après un réchauffement climatique, et non avant. De plus, historiquement, l’humanité a toujours su tirer avantage d’une période plus chaude, alors que les ères glacières nous ont jeté dans une misère épouvantable.

Mais par-dessus tout, nous savons que l’argent des taxes donné aux financiers, banquiers et gouvernements n’est jamais bien géré pour le bien du peuple et l’environnement. Ce n’est pas en payant une taxe sur le CO2 que nous allons faire cesser les changements climatiques qui se perpétuent depuis 4,5 milliards d’années.

Par contre, nous pouvons cesser notre pollution. Mais nous ne changeront jamais les cycles climatiques. La lutte aux changements climatiques est une diversion. Un faux débat pour vous tenir occupés tandis que les artisans de cette diversion sont en train de saigner l’économie mondiale et mènent leurs guerres impériales pour les ressources naturelles de ce monde.

Attaquons-nous aux vrais problèmes.

François Marginean

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